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Dernière mise à jour : 9 octobre 2019
La route de Thionville - 4 - |
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De Maison-Neuve à Maison-Rouge
La Société QUERVEL Frères avait été créée le ler juillet 1910 par les frères QUERVEL : Clément-Baptiste, Pierre-Auguste, Charles-Edme et Paul-Alfred. Cette société, constituée pour une durée de quinze ans, avait son siège à Aubervilliers, rue du Port.
Charles-Edme avait fait cession de ses droits l'année suivante aux deux premiers frères cités. Paul-Alfred l'imita en janvier 1925, date à laquelle la Société prit le nom d'Établissements QUERVEL Frères.
Ces établissements avaient des succursales à Paris, Lyon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Woippy, ainsi qu'en Afrique du Nord : Alger et Tunis.
L'établissement industriel de Woippy s'étendait sur une superficie de 94 ares environ comprise entre la gare et la route de Thionville et comprenait divers bâtiments à usage de logements de directeurs et gardiens, des bureaux, des magasins, des salles de fabrication et d'autres bâtiments annexes.
Voir quelques documents : - clic -
Si l'on continue cette rue, elle conduit au village de Woippy en empruntant le passage supérieur des voies de chemin de fer.
On remarque sur le plan ci-contre, qu'avant le pont, existait et existe encore aujourd'hui un accès routier permettant l'accès au quai militaire (d'une longueur d'environ 500 mètres). L'accès à ce quai était aussi possible en passant sous le pont après avoir emprunté le chemin longeant le remblai côté droit.
Près de ce quai militaire, au lieu-dit Les Trente-Fauchées, la Compagnie Industrielle des Pétroles, 54, rue de Londres à Paris, est autorisée en octobre 1924, à installer un dépôt mixte d'essence et de pétrole, avec raccordement sur la voie ferrée du CRE. Ce dépôt devait se situer à environ 380 mètres de l'accès au quai depuis le remblai, mais d'après les documents existants, ce poste n'a pas été installé à cet endroit. Dans l'Annuaire régional des téléphones de 1938 (extraits ci-dessous), on note page 636 : Compagnie Industrielle des pétroles, dépôt : Chemin Saint-Eloi. (Reste à savoir où ?)
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Dans cette même période, une deuxième autorisation est accordée en septembre 1925, aux Etablissements Kahil, dont le siège social est à Paris, 17, boulevard de Courcelles, pour établir un entrepôt destiné à la réception, à l'emmagasinement et la réexpédition de 100.000 litres de liquides inflammables de la 1ère catégorie, aussi au lieu-dit Les Trente-Fauchées, avec raccordement sur la voie ferrée du CRE. Ce nouveau dépôt se situait à 100 mètres de la clôture du CRE.
Ce dépôt, repris quelques années plus tard par la Société Commerciale des Carburants de Paris, passe aux mains de la Société Champenoise des Carburants de Reims en novembre 1932 qui, en 1935 fait une demande pour en augmenter la capacité.
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- 1938 - |
- 1935 - |
- 1946 - |
La route de Thionville, ainsi dénommée en 1933, a une longue histoire, liée depuis le
milieu du XIXe siècle au développement économique de Woippy. Jusque-là, il s'agit d'une route, appelée Grand Chemin de Metz à Thionville. A cette époque, et déjà au XVIIe siècle, les voyageurs l'empruntant pouvaient faire halte dans l'une des deux auberges adjacentes : la Maison Neuve et la Maison Rouge (dont on peut lire l'étonnante histoire dans le dernier numéro des Chroniques du Graoully). Ces auberges, un moment devenues brasseries, vont constituer dans la seconde moitié du XIXe siècle, à partir notamment de l'ouverture de la voie ferrée Metz-Thionville en 1854, le double noyau de l'industrie woippycienne. La Maison Rouge et ses abords, à l'extrémité de la rue Henry de Ladonchamps, abritent à la fin du siècle une fabrique de couleurs et vernis, une conserverie et une raffinerie d'essence, et pendant quelques années la première gare (simple station) de Woippy. La Maison Neuve, où en 1842 est créé un atelier de galvanisation du fer, voit s'installer en 1876 une fabrique d'allumettes et de cigares. Entre 1919 et 1939, la route de Thionville étoffe ses activités, avec la maison Quervel qui, située à proximité de la gare, traite essences, huiles et graisses industrielles, et surtout l'établissement horticole et floral Au Cyclamen d'Ernest Kempnich, plus connu sous le nom du Père Tranquille. Axe de premier plan Mais c'est l'occupation allemande qui donne à la route de Thionville une vocation industrielle de grande ampleur, avec la construction en 1941 de l'entreprise Hobus Werke, le long de la Diedenhofener Landstrasse, spécialisée dans la boulonnerie de précision pour moteurs d'avions et travaillant pour la Luftwaffe. La main d'œuvre, féminine à 80 %, comprend de nombreux prisonniers, dont ceux du sinistre camp de Woippy, situé à proximité. L'usine est bombardée à deux reprises par les alliés, le 27 mai et le 18 août 1944. Au lendemain de la guerre, un certain nombre d'entreprises s'installent le long de la route de Thionville, et en font rapidement un axe de développement économique de premier plan, comme Scholtès, Delattre-Levivier, Davum (ces trois entreprises employaient vers 1960 un total de près de 1500 personnes !), Pierre Dumas, Keil, la minoterie Rausch... Ces entreprises ont aujourd'hui disparu ou sont parties en d'autres lieux, mais ont impulsé une solide vocation industrielle puis tertiaire. L'automobile reine Pour qui la traverse entre la limite avec Metz et le rond-point du Barreau de La Maxe, la route de Thionville est véritablement un boulevard de l'automobile, avec onze concessionnaires, cinq garages, sept entreprises de mécanique auto et d'accessoires. Mais d'autres entreprises la jalonnent, qui font davantage de la route de Thionville, entre le parc industriel des Varimonts et celui de Berlange, une zone industrielle linéaire qu'une simple rue, alors qu'elle n'était il y a un siècle et demi qu'une voie rectiligne et monotone traversant les prés à l'est de Woippy. |
A.D.M. 11 Fi 79 |
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