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BULLETIN DE LIAISON

N° 8 - JUIN 1992


(page 19)
FOUILLES ARCHEOLOGIOUES A WOIPPY

Préalablement à l'aménagement du Barreau de La Maxe, qui relie depuis quelques mois la route de Thionville à la rue du Fort Gambetta en contournant le quartier de Saint-Eloy et la zone de Berlange, la Direction des Antiquités Historiques et Préhistoriques de Lorraine a fait procéder, en 1990-1991, à des sondages archéologiques sur le ban de la commune de Woippy.

Ces sondages ont révélé la présence d'un habitat datant probablement du Premier Age du Fer (ou Hallstatt : 750-450 av. J-C) et de quelques traces du Bronze Final (100-1000 av. J-C) et de l'époque romaine.

L'habitat Hallstatt est constitué d'une maison, de quatre greniers, d'un silo, d'une fosse d'extraction et de quelques foyers de déforestation et/ou chablis brûlés. La fouille ayant dû être limitée à l'emprise de la route, l'extension du site n'est pas exactement déterminée.

Du moins les archéologues ont-ils pu reconstituer le plan et la structure de l'habitat principal ; il s'agit d'une maison d'un type assez exceptionnel, longue de 11 m. pour 5 m. de large. Quatre énormes poteaux d'angle et un poteau central supportent une construction surmontée d'un toit à deux pans. La datation de ce bâtiment au Premier Age du Fer est incertaine; malgré la présence d'un peu de matériel hallstattien, il n'est pas exclu qu'il soit postérieur et appartienne à un site romain situé dans les environs (la villa - ou domaine - de WAPUS ?)

La fosse d'extraction a livré un bel ensemble céramique du Premier Age du Fer. Des coupes et jattes à profil sinueux, dont une jatte à encoches, sont les plus nombreuses. Des vases à col haut, parfois décorés de bandes rayonnantes exécutées au peigne à dents multiples, sont également présents. Il faut souligner aussi la présence d'une écuelle à marli et d'un vase à col en entonnoir.

Pierre BRASME
(d'après le rapport de P. MERVELET
et de J. VANMOERKERKE)






Lundi 5 mars 1990 (Républicain Lorrain)

Mardi 27 mars 1990 (RL)

Dimanche 10 juin 1990
Conseil municipal (extrait)
« Barreau de La Maxe »

La déviation de la RD 153, dite « Barreau de La Maxe », présente un double intérêt : d'une part cela permettra de désengorger la rue du Fort-Gambetta et, d'autre part, elle facilitera la desserte de la zone de Berlange. La participation de la ville se montera à 1.970.000 F TTC, et correspondra au versement d'un fonds de concours de 1.250.000 F TTC pour le surcoût résultant de la réalisation du carrefour giratoire situé dans l'axe de la rue de l'Abbaye Saint-Eloy. Le département fera l'avance de la TVA. La part communale consiste aussi à la prise en charge de l'éclairage public des deux carrefours giratoires d'extrémité pour 720.000 F TTC.
Le département transférera à la ville la gestion de la partie de la RD 153 B comprise entre la route de Thionville et de la rue de l'Abbaye Saint-Eloy, qui sera intégrée au domaine public communal, de même que les délaissés correspondant à l'ancien tracé et qui deviendront, devant le collège, des aires de stationnement. D'autre part, il prendra en charge la réalisation de la 5e branche du carrefour giratoire nord permettant l'accès, depuis le giratoire, au parc d'activités de Berlange.
La mise en service devrait intervenir fin 1991 ou début 1992.
L.W. (R.L.)


- Samedi 14 septembre 1991 (R.L.) -



L'actuelle allure du giratoire, vue depuis la rampe qui mène à la route de Rombas et qui sera arasée.

Le giratoire nord du barreau de La Maxe est entrepris en premier, car il est le plus complexe à exécuter. Il est aussi celui qui suscite le plus de contraintes. C'est donc par lui que les entreprises attaquent. Déjà cependant la voirie a été réalisée, et l'on perçoit son tracé depuis la rue du Fort-Gambetta jusqu'à la RD 953. A ce niveau, la future chaussée s'arrête sur l'esquisse du giratoire nord. Sa réalisation est d'autant plus compliquée, que pour l'instant se dressent face à lui la RD 953 et les deux rampes d'accès au pont qui enjambe la ligne de chemin de fer, pour mener à la route de Rombas. Pour établir le giratoire, il va falloir tailler dans le vide, et dès le 30 septembre, ce chantier va signifier la fermeture du pont. Donc une déviation très au nord de l'agglomération messine qui durera jusqu'au 25 novembre.
Déviation du côté de Maizières
L'interdiction d'emprunter le pont qui mène à la route de Rombas à Woippy, va se traduire par un système de nouveaux itinéraires fléchés. D'une part, il sera toujours possible d'emprunter la RD 953, même lorsque, au droit du chantier, celle-ci connaîtra quelques restrictions de circulation, et d'autre part, pour franchir les rails SNCF il faudra prendre l'ouvrage en amont des fuseaux ferrés du triage de Woippy. C'est-à-dire du côté de Maizières-lès-Metz, en passant à côté de l'hypermarché « Auchan », pour revenir vers Woippy par la route de Rombas. En traversant la commune de Woippy (la partie centre), il sera alors possible de rejoindre Metz. Mais plus question d'emprunter le pont à Woippy.
Le giratoire accessible dès le 14 octobre
Cette mesure de circulation permettra à l'entreprise « Jean Lefebvre », qui a la charge de ce giratoire, de s'attaquer à la rampe nord du carrefour actuel. Cette rampe là sera entièrement arasée, tandis que celle du sud sera seulement en partie amputée. Le giratoire aura en effet cinq branches : une pour rejoindre Metz, l'autre pour servir la zone d'activités voisine de « Berlange », une autre vers Thionville, enfin la dernière vers Rumbas, pour emprunter le pont au-dessus des rails. Si ce dernier pont est maintenu, en revanche le profil général du secteur bougera profondément. Le nivellement de la rampe nord oblige en particulier à revoir les conduites en sous-sol. En particulier celles de gaz qui sont intégrées au talus de la rampe. En revanche, l'énorme conduite d'eau de la SME, de diamètre 600 mm, ne bougera pas, car elle est profondément enterrée.
Déjà le profil du giratoire, assez en retrait par rapport à la RD 953, est nettement perceptible. Dès le 14 octobre, il devrait être accessible à la circulation. Sur son double anneau, doté d'une chaussée à deux voies de huit mètres de largeur, les usagers pourront emprunter cet élément clé du barreau de La Maxe. Tout ne sera pas achevé pour autant puisque la jonction avec la route de Rombas prendra plus de temps. Dans le dispositif, une circulation réservée aux piétons est également prévue, ainsi qu'une liaison de désenclavement avec la zone d'activités nord-est voisine du giratoire. Ensuite un nouveau carrefour, plus classique, sera établi entre la bretelle partant du giratoire en direction de Thionville, et les voies de desserte des zones d'activités situées de part et d'autre de la RD 953 remodelée.
Boucler le nord de l'agglomération
Le Département injecte 25 millions de francs dans cette opération d'infrastructure lourde, qui doit non seulement libérer Woippy d'un important trafic de transit, mais véritablement absorber les flux du nord-ouest de l'agglomération messine. Les services de DET (Equipement et transports du département) sont les maîtres d'œuvre de l'opération qui devrait comprendre des phases ultérieures de développement. A horizon un peu plus éloigné que l'achèvement de l'actuel chantier, il s'agira de boucler tout le nord de l'agglomération. Le « barreau » sera alors un trait d'union entre la voie rapide 412 et l'autoroute A4, du côté de Mey-Vantoux.

M G.



- Mardi 8 octobre 1991 (R.L.) -



- Mardi 5 novembre 1991 (R.L.) -

Le barreau de La Maxe

Ça tourne sur les giratoires du barreau de La Maxe. Cet important chantier routier progresse sensiblement dans les délais, et pour Noël les usagers de l’agglomération devraient y circuler.


Côté giratoire nord, la rampe qui permettra de rejoindre le pont de la route de Thionville.

Les enrobés seront posés le 18 novembre prochain sur les chaussées du carrefour giratoire nord. Celui qui met en liaison le barreau de La Maxe avec la route de Thionville et celle de Rombas. Ce plus important élément du « barreau » sera aussi mis en circulation partielle ce même jour, mais l'accès au pont qui mène à la route de Rombas souffrira encore un différé. « Gaz de France » doit en effet y établir sa nouvelle conduite, et mener les opérations de sécurité avant de rouvrir l'ouvrage au trafic.
A l'autre extrémité du dispositif, le giratoire sud est moins important que son frère nord. Il devrait renouer avec la circulation sous quinzaine. En revanche, les renforts de réseaux des Télécoms, contraignent à reporter d'un mois l'élargissement de chaussée de la rue du Fort-Gambetta au droit des hôtels.
Un nouveau procédé de marquage
Sur la portion de jonction entre les deux giratoires, les fossés stockeurs en béton sont exécutés à 50 %. La couche de base en laitier sera réalisée sous quinzaine, et de ce côté là, les services du Département estiment être dans les délais. L'enrobé sera posé sur toute la section à la mi-décembre, mais pour autant tous les détails ne seront pas encore peaufinés à cet instant. Qu'importe, les usagers auront eux leur cadeau de Noël, et l'agglomération messine aussi.
Pour assurer le marquage au sol, un procédé innovant sera mis en œuvre par la société « 3M ». Mais pour poser ces films, la température au sol doit être de trente degrés minimum. L'entreprise « Prosign », chargée de la mise en œuvre, profitera de la température des enrobés pour accomplir son œuvre. Au milieu de la chaussée, les nouvelles bordures en béton sont déjà largement en place, elles assureront la sécurité des usagers en délimitant bien les sens de circulation.
Le chantier du barreau de La Maxe progresse désormais à grands pas, et les usagers, qui souffrent depuis septembre du gel du pont qui mène à la route de Rombas, devront encore patienter un bon mois de plus que prévu. Les déviations continuent donc d'accueillir les automobilistes qui ont si bien pris la mesure du dispositif qu'ils ne respectent plus les « stop » en pied de talus lorsqu'ils vont vers Rombas ou en viennent.

M G.



- Jeudi 28 novembre 1991 (R.L.) -

Elles sont rugueuses et réfléchissantes. Elles se posent à chaud en profitant de la température de l'enrobé, et elles promettent une durée de vie au mois égale à quatre ans. Ce sont les toutes nouvelles bandes blanches de chaussées posées pour la première fois sur le tapis tout neuf du « barreau de la Maxe ».

Entre ses deux carrefours giratoires, le barreau de la Maxe progresse bien. Cet élément routier clé pour le nord de l'agglomération messine a commencé à recevoir son tapis d'enrobé. Et juste dans la foulée, le marquage au sol a été accompli selon une technique nouvelle. Pas de peinture dans le cas qui nous intéresse, mais une bande enroulée sur un dévideur (comme nos rouleaux d'adhésif de bureau). A y regarder de plus près, cette bande révèle une face pré-encolée, et une autre rugueuse et hérissée de milliers d'éléments réfléchissants noyés dans la masse. Il s'agit d'une innovation de la société « 3M » qui est mise en œuvre par l'un des spécialistes de l'application routière « pro-sign ».
Un homme pousse le chariot applicateur et au fur et à mesure qu'il avance, il déroule derrière lui, et de façon rectiligne, la fameuse bande. Derrière lui, un confrère passe avec un rouleau lesté. Le tour est joué. Les 40¬-50 degrés au sol qui rayonnent de l'asphalte tout juste posé, assurent la thermo-soudure avec la partie encollée de la bande. Dès le refroidissement total, la bande blanche est ancrée dans le tapis pour longtemps.
Antidérapante et réfléchissante
S'il est plus coûteux que la classique peinture, ce procédé offre cependant un rapport qualité-prix service offert aux usagers, nettement supérieur. En effet, il est d'abord plus durable, et garanti pour tenir quatre ans au moins. Sur l'autoroute A 31 à la jonction Thionville-Hayange (triangle de Richemont), des bandes un peu semblables ont été posées en 1984 et viennent seulement d'être arrachées pour cause de chantier d'élargissement. Ces nouvelles bandes blanches sont aussi anti-dérapantes et elles offrent un caractère réfléchissant très prononcé, y compris par temps de pluie. Une très forte densité de micro-billes reçoivent la lumière des phares, et grâce à un jeu de réflexion, elles autorisent un doublement de la perception de l'espace routier. Un gage de sécurité important pour un axe qui sera très chargé. En posant les premiers mètres de cette bande d'un genre nouveau, les personnels de « pro-sign » se sont aperçus qu'il valait mieux se donner une centaine de mètres de champ entre l'extrémité du chantier d'enrobé et le début de la pose. Une mise en œuvre trop rapide dans le sillage du rouleau compresseur risquant de se traduire par des vagues dans le tracé. Pour le reste, le procédé est séduisant.

M G.

La pose de la banque sur le tapis neuf du barreau. Comme un dévidoir de papier collant.


- Jeudi 19 décembre 1991 (R.L.) -

Bref, deux boules dans le sapin pour dire que le père Noël a offert aux automobilistes, routiers et autres conducteurs de deux-roues, le plaisir de « tourner manège » sur deux giratoires qui, ma foi, tournent dans le bon sens. Une bande blanche sur l'asphalte pour la signalisation horizontale (RL du 28/11), huit semaines de déviation (14/9), l'annonce du bout de la route à Noël (5/11) ; nos lecteurs ont pu suivre, pas à pas et à la lettre, l'évolution d'un chantier dont le budget d'ensemble de 24,5 MF annonce assez bien l'importance de l'enjeu. Le pari tenait, non pas sur l'ouverture du « barreau » proprement dit, mais des deux « camemberts », ces giratoires dans le jargon des travaux publics.


L'entrée en scène du projet remonte à décembre 1990, et le chantier débuta par le comblement de cinq gravières, l'élimination des anciennes rampes d'accès au pont et la mise en place d'une déviation de huit semaines par la D 953. « Le giratoire nord que nous pourrions appeler du pont de Rombas, est ouvert depuis vendredi », commente M. Philippe Wild, contrôleur principal des TPE à la subdivision Etudes et Travaux de la DET-Moselle. « Il a un rayon de 40 mètres (80 m de diamètre) et il reçoit les bretelles d'accès côté Metz et Thionville, Rombas, et le barreau, lorsqu'il sera ouvert. Le giratoire sud, carrefour Mammouth, a été ouvert plus tôt, le 29 novembre, et nous sommes en train d'achever le modelage du terre-plein central. Le service des Espaces verts de Woippy s'occupera de son aménagement paysager. Ce giratoire a un rayon de 27 m (54 m de diamètre) et les bretelles d'accès sont celles de l'A 31, de l'avenue de l'Abbaye-St-Eloy, de la rue du Fort-Gambette et du barreau de La Maxe ».
Quant au kilomètre 300 du barreau lui-même, il aurait pu être ouvert plus tôt si l'hiver, le gel n'avaient pas perturbé la mise en place du double enrobé des accotements (2,50 m de large) stabilisés en bordure de la chaussée à deux voies (quatre plus tard ?) de 7 mètres. Ce retard, dû à la météo, empêche dans le même temps de poser les 2,600 km de glissière de sécurité. La chaussée du barreau, légèrement inclinée vers la gauche quand on se dirige vers la route de Thionville, est bordée de ce côté par un caniveau en béton pour recevoir les fuites d'hydrocarbures, en cas d'accident d'un camion-citerne. La sophistication a été poussée jusqu'à installer un « déshuileur » à l'extrémité, côté rue du Fort-Gambetta. Réception du « barreau » à la fin janvier.


- Jeudi 6 juin 2013 (R.L.) -


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