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Ci-dessous : Le Cercle Saint-Etienne et La Lyre | Archives : Cercle Saint-Etienne , La Lyre |
| Création de l'Union de Woippy | La section théâtrale de l'Union de Woippy : 1925-1929 , 1930-1934 , 1935-1939 |
| L'Union de Woippy entre les deux guerres : Sport, gymnastique, préparation militaire, musique |
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L’Union de Woippy, créée en 1925, est issue de deux sociétés de musique qui existaient à Woippy depuis le début des années 1900 : le Cercle Saint Etienne (créé en 1902) et la Lyre (en 1907). |
Le Cercle Saint Etienne (jusqu'en 1914)
Fondé en 1902 par l'abbé L'Huillier, curé de Woippy, le Cercle Saint Etienne comprenait une chorale et une fanfare.
L'abbé L'Huillier était le président-fondateur et M. Joseph Boda le directeur.
Le Cercle Saint Etienne devant le presbytère vers 1910
Dernier rang, cinq personnes (de g. à dr.) : Eugène KRATZ, X, X, X, X,
Troisième rang (sept personnes) : X, X, Augustin MANGENOT, Emile GUSSE, Eugène GUSSE, Jules ZENNEZENNE, X,
Deuxième rang (onze personnes) :
Charles LAPIED, Joseph WEBER, Edouard GUSSE, Emile MICHAUX, Albert MANGENOT, X, X, X, X, Gustave SCHMEISER, Constant PERRETTE,
Premier rang (assis, huit personnes) : Jules LECOMTE, Joseph MARCHAL, François LADAIQUE, l’abbé L’HUILLIER, Joseph BODA, François MANGENOT, Julien HUMBERT, M. BONVIER. |
Le drapeau du Cercle Saint Etienne
Woippy, 15 mars 1911.
Monsieur le Président,
Nous vous sommes reconnaissants d’avoir accepté notre invitation pour la fête que nous donnerons le Lundi de Pâques, 17 avril, et nous nous efforcerons de vous montrer en cette circonstance, que nous savons apprécier l’honneur que vous voulez bien nous faire.
Je vous adresse ci-contre le programme de la fête, afin que vous puissiez prendre vos mesures en conséquence.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, pour vous et pour toute votre société, l’expression de nos meilleurs sentiments.
Le Président de la Société St-Etienne. |
Fanfare St-Etienne, Woippy
FETE DONNEE PAR LA SOCIETE
A L’OCCASION DE LA
BENEDICTION DE SON DRAPEAU
le lundi de Pâques, 17 avril 1911.
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PROGRAMME
1. - La bénédiction du drapeau aura lieu le matin.
2. - Les Sociétés étrangères sont priées d’arriver en gare de Woippy – autant que possible entre midi 54 (train venant de Metz) et 1 h. 07 (train venant de Thionville) – Là, s’organisera le cortège pour se rendre à la salle du Cercle, où sera offert le vin d’honneur. Durant le trajet, chaque fanfare jouera deux pas redoublés.
3. - Après le vin d’honneur, les différentes Sociétés se rendront sur la place de la fête, où aura lieu la remise du drapeau à la Société Saint-Etienne. Pour ce parcours, chaque fanfare exécutera encore un pas redoublé.
4. - Après la remise du drapeau et le discours de circonstance, toutes les fanfares joueront ensemble : Sambre et Meuse et Sidi-Brahim.
Puis elles se mettront de nouveau en marche, pour parcourir les rues de Woippy, en jouant chacune trois morceaux.
5. - De retour sur la place de la fête, chaque fanfare se fera entendre seule, sur l’estrade, pendant une demi-heure.
La vôtre, de …. h. à …. h.
6. - Pendant le temps libre, les Sociétés étrangères, sous la direction de commissaires, pourront se rafraîchir, comme aussi de distraire aux jeux de quilles, tir, etc. et y concourir pour les prix offerts par la Société St-Etienne de Woippy.
7. - Le soir, grande retraite aux flambeaux pour terminer la fête.
Le Comité de la Fanfare St-Etienne. |
Le Cercle Saint Etienne par la presse d'époque :
Le Lorrain (LL), Le Messin (LM)
Mercredi 19 avril 1911
Bénédiction du drapeau du Cercle catholique.
Le Cercle Saint-Etienne devant le presbytère |
« Dix Sociétés de musique : Courcelles-Chaussy, Gandrange, Gravelotte, Jeunes-Ouvriers, Maizières, Saint-Julien, Uckange, Vallières, Cercle catholique Hayange, Cercle catholique Saint-Eucaire répondaient avec une gaieté de cœur au rendez-vous du Cercle Saint-Etienne de Woippy, qui fêtait la bénédiction de son drapeau.
La petite fête est des plus belles. Ce qui domine surtout et ce qu'on admire, habitants de Woippy et promeneurs venus en grand nombre, c'est le caractère religieux et le bon ordre que les organisateurs de la fête ont su mettre et garder jusqu'à la fin.
La bénédiction du drapeau se fait le matin à la messe solennelle devant une assistance nombreuse. M. le chanoine Louis par des paroles aussi fermes que paternelles rappelle aux membres du cercle la dignité de faire partie d'un cercle catholique mais aussi les devoirs qui leur incombent.
A une heure a lieu à la gare la réception des sociétés étrangères. On se dirige vers le presbytère pour le vin d'honneur, puis au kiosque préparé pour la circonstance. La société Saint-Etienne par une sonnerie salue son drapeau. L'organisateur de la fête remet le drapeau au président du cercle et recommande à ses membres de ne le souiller jamais, de le respecter toujours. Il parle en vrai catholique. Le président - c'est M. l'abbé Lhuillier - remercie tous les assistants de leur participation à sa petite fête et par des paroles qui sortent du cœur il rappelle à ses membres qu'ils font partie d'un cercle catholique, qu'ils doivent toujours faire honneur à leur drapeau et qu'ils doivent imiter saint Etienne, leur patron, le modèle du jeune homme courageux luttant et mourant pour sa foi. Les Jeunes-ouvriers, parrain pour la bénédiction, exécutent de leur mieux un morceau de bon goût. On joue deux morceaux d'ensemble qui sont bien exécutés. Chaque société joue à tour de rôle morceaux choisis et morceaux d'opéra. La fête se termine le soir par une retraite aux flambeaux. Chacun s'en est retourné content. Honneur au cercle Saint-Etienne de Woippy et qu'il fasse toujours honneur à son drapeau. » (LL)
Dimanche 22 septembre 1912
La Société « Fanfare Saint Etienne » fêtera le dixième anniversaire de sa fondation avec le concours de six autres sociétés de musique des environs.
A une heure, réception des sociétés à la gare. Après les vêpres, vin d'honneur et fête publique sur la place St Etienne. Concert jusqu'à huit heures du soir, jeux et divertissements de toute nature. En cas de mauvais temps, les concerts seront donnés dans les salles de MM. Galleron et Hennequin. A huit heures, banquet de 100 personnes à l'Hôtel du Cercle, concert philharmonique et vocal.
A toutes les heures, il y a des trains d'arrivée et de départ avec billet de dimanche pour Woippy. (LL)
Mercredi 9 octobre 1912
Messe d'adieu de l'abbé L'Huillier, curé de Woippy, nommé archiprêtre à Dieuze.
A 10 heures, toute la population est réunie pour la messe, l'église est comble. La section chorale du Cercle Saint Etienne chante une très belle messe en musique sous la direction du sympathique et dévoué chef M. Boda.
A 5 heures, la fanfare Saint Etienne, accompagnée de ses membres honoraires s'en va offrir à son président-fondateur et bienfaiteur, un sympathique cadeau qui restera comme souvenir, puis l'assemblée vide quelques bonnes bouteilles. (LL)
Dimanche 28 septembre 1913
Le cercle Saint Etienne de Woippy organise une petite fête à laquelle six Société amies ont promis leur concours. Après l’office des Vêpres, il y aura musique sur la place par les diverses sociétés ; en même temps des jeux de quilles, de tir aux pigeons, etc, seront à la disposition des visiteurs. (LL)
La Lyre (jusqu'en 1914)
Cette deuxième société de musique a été créée en 1907.
La Lyre en 1913
Dernier rang, quatre personnes, (de g. à dr.) : MM. BERTIN, Alphonse LADAIQUE (fils de M. Ladaique du ler rang), PAULIN, (fils de M. Paulin du ler rang), Charles FLÉRÈS,
Quatrième rang, trois personnes : MM. HUGO, REMIATTE (dit Tunotte), GLAD,
Troisième rang, debouts sur des tréteaux, neuf personnes : MM. WILHELM, Emile GÉNY-BLANC, VIDEMONT, MUNIER, CALMÈS, BOUTTER, X, BAULAIRE, Albert RIG,
Deuxième rang, debouts, dix personnes : MM. BAUGUÉ, X (Allemand), MANGENOT-DEBONI, KOCHER, Alfred MANGENOT-NEU, Edouard GUSSE (dit Pompon), Jacques CALMÈS, Emile PETTE, GUÉDRA, CHARETTE,
Premier rang, assis, sept personnes : MM. DIDIER, STEFFEN, Alphonse LADAIQUE, X (chef de musique), Louis PAULIN, Gabriel DIDIER, Charles LAHAIRE.
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Le drapeau de La Lyre
La Lyre par la presse d'époque
Dimanche 15 janvier 1911
La société de musique « La Lyre » a donné dans la salle de M. HENNEQUIN, un concert qui a été exécuté avec un entrain admirable. La nombreuse assistance a manifesté sa vive satisfaction de voir que toutes les pièces de musique et de théâtre, chansonnettes et divers ont obtenu un si grand succès. Espérons que la société ne s'arrêtera pas à cette soirée couronnée d'un si beau succès.
Le lundi de Pentecôte 1914
La Société de musique « La Lyre » donnera, avec le concours de nombreuses sociétés, une fête d'été à laquelle elle invite la jeunesse de Metz et des environs. Concert, exercices sportifs et attractions diverses. La fête commencera à 1 heure de l'après-midi, au siège de la société, au Café de la Gare. (LM)
La fête que la Société de musique « La Lyre » a organisé le lundi de la Pentecôte a été des mieux réussies malgré un temps maussade le matin. Le soleil s'est mis de la partie durant l'après-midi.
L'exécution des morceaux, choisis par les sociétés invitées, a été très applaudie. A noter la Société sportive « Union Lorraine » de Rombas, qui s'est distinguée dans ses exercices de gymnastique, ainsi que son moniteur, par son travail à la barre fixe et au trapèze. La soirée s'est terminée par un bal qui a été des plus animés.
La Société, grâce à son dévoué président, M. Alphonse Ladaique, a su gagner l'estime et la sympathie de tous les assistants. (LM)
Ces deux sociétés de 1918 à 1925
Les provinces annexées ayant recouvré leur liberté, les lois françaises entrent de nouveau en vigueur.
Dès avril 1919, le président de
La Lyre demande aux autorités la reconstitution de la société en joignant les statuts et la liste des membres.
Cette société qui n'était qu'une section musicale s'adjoint une section de préparation militaire ; sa dénomination devient : « Société de Préparation Militaire et de Musique "La Lyre" ».
Elle est agréée le 1er septembre 1920 sous le N° 3857 - I/M.
Composition du comité de direction au 1er novembre 1920 : Président, Alphonse Ladaique ; vice-président, Louis Paulin, secrétaire, Ferdinand Jungling ; trésorier, Michel Steffen ; directeur, Henri Schmit.
De 10 membres composant la section « préparation militaire » en novembre 1921, l'effectif est de 30 en novembre 1923.
Pour ses exercices de tir, la société a en compte deux fusils Modèle 1886 modifié 93 (sans épée baïonnette). En 1921/22, 990 cartouches auront été tirées.
Quant au
Cercle Saint Etienne, dès l'Armistice de 1918, les enfants se réunissent pour faire de l'entraînement et du sport sur une place de jeux rue de l'Eglise. Au mois d'avril 1919, la société prend un moniteur civil pour s'occuper de la gymnastique. Au mois de juillet 1920, des jeunes gens de 15 à 20 ans demandent à faire partie de la société en vue de leur préparation au service militaire. Le 10 juillet, une section de clairons est créée, le 15 septembre sont admis de nouveaux membres libérés du service militaire.
En intégrant une section de gymnastique, de tir, de sport et de préparation militaire, le Cercle St Etienne devient la « Société gymnastique et sportive l'Union Saint Etienne de Woippy ».
Cette société est agréée le 25 octobre 1920 sous le N° 4375 - I/AM.
Elle est rattachée à la Fédération de Gymnastique et de Sport des Patronages de France, et par la suite, à la Fédération Départementale des Sociétés de tir et de Préparation militaire de Moselle, puis à l'Union Jeanne-la-Lorraine .
Le comité est ainsi composé : Président, M. Henri de Ladonchamps ; Vice-président, M. Paul Sechehaye ; Secrétaire, M. Léon Trinel ; Trésorier, M. Gustave Munier ; Membres, MM. Georges Bayer et Pierre Bonvier ; Directeur aumônier, M. l'abbé Henri Bigerel.
Le président honoraire est le maire de Woippy, M. Alfred Mangenot.
Les exercices de gymnastique et de sport ont lieu sur le terrain de jeu situé rue de l'Eglise, lequel comporte des barres fixes, des barres parallèles et une piste de saut. Comme local couvert, la société utilise la salle du patronage (attenante au presbytère) rue de l'Eglise ; pour les exercices de tirs (réduits), le stand est situé en Nachy, au n° 20, sinon, le stand de tir de Chambière est disponible, puis plus tard, aussi, celui de la Société de tir de Plappeville. En août 1921, La société a en prêt deux fusils (Modèle 1896), et reçoit 850 cartouches.
Les conseillers techniques (de l'armée active) sont le commandant Klein, chef de bataillon au 1er Régiment d'infanterie, et le lieutenant Bernard, de la subdivision de Metz, remplacé par le lieutenant Pinel en octobre 1922.
La gymnastique est encadrée par M. Pinck, moniteur régional de la F.G.S.P.F., diplômé de l'Ecole de Joinville, aidé de M. Mathon Dessus, moniteur auxiliaire.
Toutes ces informations sont issues des Archives de l'Union de Woippy.
Ces deux sociétés à travers la presse d'époque
Mardi ler avril 1919
Visite officielle de l'administrateur de Metz-campagne. A cette occasion, le village a pris son aspect des grands jours de fête, les décorations sont des mieux réussies. Les deux sociétés de musique, réunies pour la circonstance sous l'habile direction de M. Boda, exécutent différents morceaux.
Mercredi 10 mars 1920
Le troisième concert donné par la « Lyre », dimanche dernier, dans la salle de M. Flérès, n'a pas obtenu un moindre succès que les deux précédents. Le programme, un peu moins chargé cette fois, était des mieux choisis. Il est impossible d'en donner un compte-rendu détaillé, mais l'épisode dramatique de la grande guerre « Cœur de Lorraine » interprété on ne peut mieux par les acteurs, mérite d'être cité. Mlle Heller, dans le rôle de la petite fille, a obtenu le plus brillant succès. Cette saynète a pour motif le patriotisme des vrais Lorrains restés attachés à la France, malgré 48 années de domination étrangère.
La « Lyre », sous l'habile direction de son dévoué chef, M. G. Didier, nous a fait entendre les […].
Organisateurs et acteurs méritent d'être félicités pour la bonne volonté qu'ils déploient à nous distraire quelques heures de temps à autre, mais ils auraient eu une délicate attention en pensant à nos régions libérées et en organisant un concert à leur profit. Sur ce point, nous sommes en retard sur d'autres localités voisines. Montrons donc, nous aussi, que nous ne sommes pas insensibles aux souffrances de nos malheureux compatriotes et réparons cet oubli le plus tôt possible. Songeons un peu plus souvent à ces malheureuses régions et n'oublions pas que nos villes et nos villages sont intacts, quand il y a des pays qui n'existent plus que de nom. (LM)
Vendredi 21 mai 1920
La Société de musique « La Lyre » a l'honneur d'inviter ses amis et connaissances de Metz et des environs à venir célébrer avec elle l'anniversaire de son drapeau, qui aura lieu le lundi de la Pentecôte, 24 du courant. Plusieurs sociétés des environs lui prêteront leurs concours. Il y aura des jeux et divertissements de toutes sortes. Le soir, grand bal au siège de la Société. (LM)
Jeudi 27mai 1920
Notre coquette localité a été le lundi de la Pentecôte en fête du matin au soir. Vers 9 heures 30, la joyeuse sonnerie des clairons nous annonçait le visite de la société des jeunes gens du Sablon. Après un brin de toilette dans la salle du patronage, toute fraîche et toute rajeunie on se rendit en corps à l’office de 10 heures, où des places réservées attendaient les invités. M. le curé adressa quelque mots bien sentis à cette chère jeunesse et les encouragea en terminant à rester bien fidèles à leur drapeau et à leur société. Après l’office on se rendit à la salle de théâtre et sur la place des jeux en face du presbytère pour prendre son déjeuner sous le pouce ; et avec quel excellent appétit après une marche de trois heures !
Le repas terminé on passa à l’action, et pendant deux heures ce furent des exercices variés au trapèze et aux barres parallèles au ravissement des spectateurs. A trois heures, séance récréative offerte par la jeunesse de la paroisse. Bien goûtées toutes ces pièces, monologues et chansonnettes. A citer : « Les marmitons de Pierrot » et les « Deux cents francs de récompenses », qui furent rendus par les plus jeunes avec un brio et un entrain remarquables. A cinq heures, signal de départ. On se quitte en se disant au revoir et à bientôt. Le soir à 8 heures, devant une salle comble, les mêmes pièces avec un programme plus complet étaient données aux grandes personnes qui s’en retournèrent à 11 heures tout émerveillées de leur soirée.
Nous ne pensons pas commettre d’indiscrétion en disant qu’un généreux donateur a offert à M. le curé de costumer les jeunes gens du patronage. Oui, donnons à ces œuvres de jeunesse catholiques, qui s’occupent d’éducation morale et physique, tous nos encouragements.
Un pour beaucoup. (LL)
Mercredi 21 juillet 1920
Jubilé. Woippy a dignement fêté, dimanche dernier, le 25ème anniversaire de prêtrise de M. l’abbé Bigerel, curé de Woippy, depuis huit ans.
La veille, M. le Maire avait offert au jubilaire, au nom de la population, un magnifique ornement drap d’or, du prix de 1 000 francs. Dimanche matin, un cortège imposant, parfaitement ordonné, est allé chercher M. le Curé au presbytère, pour le conduire à l’église. Au milieu de la foule recueillie, on remarquait la belle tenue des jeunes gens et des enfants du patronage. Dans le coquet uniforme pimpant neuf qu’un généreux paroissien venait d’offrir gracieusement à la nouvelle Société. Dans la splendide église, où les nombreux paroissiens et invités ont peine à trouver place, l’office se déroule gravement, pieusement. M. le Curé d’Ottange redit, dans un langage vivant, la belle carrière sacerdotale de son ancien maître. Sa chaude parole touche les cœurs et quand, à l’élévation, sous les grandes voûtes du sanctuaire, éclate la sonnerie des jeunes clairons, la foule, visiblement émue, se prosterne, adore, remercie et prie le Très-Haut de lui garder longtemps encore son pasteur si actif et si dévoué.
L’après-dîner réservait au jubilaire une agréable surprise. Entre deux ondées, image des bénédictions de la journée, retentit, dans le lointain, une sonnerie de clairons : c’est la fanfare aguerrie de Lorry qui vient apporter à M. le Curé les félicitations de la coquette localité voisine. Au début de la guerre, le patriote curé de Lorry, ayant été interné à Ehrenbreitstein, M. le Curé de Woippy avait, pendant huit mois, prodigué tous ses soins aux paroissiens de Lorry. La reconnaissance est chose si belle et si rare en ce monde.
Cette magnifique journée s’est clôturée dignement par la représentation de « Jeanne d’Arc », offerte par le patronage des jeunes filles. Les auditeurs ont été charmés par cette soirée artistique. Il y a, dans cette jeune phalange, à côté de trésors de bonne volonté, une mine de véritables talents. Qu’il soit permis de mentionner particulièrement Jeanne d’Arc. Dans le débit comme dans les chants et les tableaux, la jeune actrice s’est montrée parfaitement à la hauteur de son beau rôle.
Dans des petites pièces et des chants de circonstance, dont nos bonnes religieuses seules ont le secret, tous les sentiments qu’évoque une pareille fête ont été délicatement résumés.
Oui, toutes les classes de la population de Woippy ont eu à cœur de dire à leur cher pasteur leur vénération, leur reconnaissance et leurs vœux bien sincères pour l’avenir. (LL)
Dimanche 25 juillet 1920
Concours de la fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France à Metz.
L'Union Saint Etienne reporte deux
premiers prix.
Samedi 12 mars 1921
Soirée récréative. A l'occasion de la Mi-Carême, la Société de préparation militaire et de musique « La Lyre », de Woippy, a donné dimanche 6 mars, à ses membres honoraires et invités une soirée récréative des mieux réussies. C'est devant une salle archi-comble que fut donnée la belle comédie : « Miss Arabella fait ses confitures ». La pièce fut fort goûtée, et les charmantes actrices qui s'étaient vraiment surpassées, furent applaudies. Les différentes saynettes, duos et chansonnettes figurant au programme, furent très bien exécutés. La fanfare nous a tenus sous le charme de morceaux de musique choisis avec goût et magistralement enlevés.
En somme, belle soirée, et nous espérons que la Société, qui est en bonne voie de prospérité, nous donnera encore souvent l'occasion de l'applaudir. (LM)
Dimanche ler mai 1921. Ces deux sociétés sont présentes pour l'inauguration du Monument aux Morts.
Vendredi 16 septembre 1921
Examen du Certificat de Préparation au service militaire.
Les examens pour l’obtention du C.P.S.M. et des différents brevets de spécialités ont eu lieu du 21 août au 11 septembre et ont donné les résultats suivants :
(...)
Classement général. 11e : Lambert, Ligue aérienne, ex aequo,
Hulo, Lyre de Woippy. 15e :
Traver, Lyre de Woippy. 18e :
Watrinet, Lyre de Woippy. 21e :
Hieulle, Lyre de Woippy.
L'Union Saint Etienne (en 1921 ?), lieu non défini.
Dimanche 2 juillet 1922
Ces deux sociétés sont aussi présentes pour la bénédiction et remise du drapeau à la Section locale du Souvenir Français.
(...) De part et d'autre de la Mairie, les sapeurs-pompiers, sous le commandement de M. Hennequin, et « La Lyre » de Woippy, dont M. Ladaique est le distingué président, rendent les honneurs, cependant que l'Union Saint Etienne de Woippy, dans une tenue impeccable, présentaient les armes au commandement de M. Sechehaye, chargé des réceptions et des cortèges. (LL)
Lundi 7 août 1922
Grand Concours de Musique de Moyeuvre-Grande.
Troisième division : 2e prix, médaille de vermeil : « La Lyre », Woippy.
Dimanche 11 mars 1923
Fête offerte par les adultes et les pupilles de l'Union Saint Étienne de Woippy. La fête eut lieu dans la salle du patronage remise à neuf et décorée par le soins de M. le curé, à qui revenait l'honneur d'avoir organisé et dirigé avec tant de dévouement l'Union Saint Étienne. Aux murs, les nombreux diplômes gagnés par les sections de gymnastique, de Préparation Militaire et de musique de jeunes gens. Mais il manquait des sièges pour toutes les personnes venues applaudir aux efforts des jeunes acteurs, de la section des tambours, clairons et trompettes, des chanteurs et de la section de gymnastique des pupilles.
Au premier rang, M. de Ladonchamps, président de l'Union St Etienne, accompagné de sa respectable mère, étant voisin de M. le maire de Woippy et de M. Sechehaye, président de l'Union « Jeanne-la-Lorraine ». On put être contents -fiers même- des succès obtenus par les pupilles dans la comédie enfantine jouée avec un entrain et un brio admirables. Grâce à l'élocution parfaite de ces enfants, personne, malgré la foule, n'a perdu un mot des répliques et l'attention soutenue de l'auditoire a prouvé assez combien il savait goûter les jolies choses qui lui furent servies. De la part des adultes avec un « jeu » encore meilleur, évidemment, même ardeur et même savoir-faire. Ne voulant blesser la modestie de personne, nous n'en nommerons aucun, pas même « Roussel », qui est peut-être parti se promener à l'heure actuelle dans « la rue de la Manutention ! ».
Avec les ressources dont dispose Woippy, il est facile de faire des choses magnifiques. (LL)
Mardi 30 octobre 1923
La société de Préparation Militaire « La Lyre » a l'honneur de faire part, aux jeunes gens de la commune et des environs, que les cours de P. M. pour la classe 1924 vont recommencer incessamment. Les jeunes gens désirant suivre ces cours devront s'adresser à M. Paulin Louis, président de ladite société. (LL)
Dimanche 3 mai 1924
Un petit bravo pour l'Union Saint Etienne. Ce fut un vrai régal artistique. C'est devant une salle comble que les acteurs surent montrer leur savoir-faire. Les pièces comiques et dramatiques enlevées d'un naturel vraiment surprenant, soulevèrent l'enthousiasme du public qui ne ménagea pas ses applaudissements aux jeunes artistes. Les frères J. et P. Lamort se firent remarquer et bisser, l'un pour ses belles romances, l'autre pour ses chansonnettes comiques. Tout le monde s'en retourna content de la belle soirée passée en famille. Un ban pour notre vaillante société l'Union Saint Etienne et pour son dévoué directeur M. le curé. (LL)
Dimanche 18 janvier 1925
Le patronage Saint Georges de Lesse, a rendu visite au cercle Saint Etienne pour disputer un match de football. La partie se déroula dans le calme le plus parfait, les joueurs faisant preuve d'un bel esprit sportif Après avoir accusé une légère supériorité, Woippy l'emporta par 5 buts à 2. (LL)
Dimanche 29 janvier 1925
Union Saint Etienne bat le Cercle Saint Louis de Courcelles/Nied 1 à 0. (match retour)
Les « noir-blanc » voulaient venger la défaite de 6 à 1 que leur infligea l'Union au match aller à Woippy, mais tous les efforts restèrent vains. Néanmoins, le score aurait pu être plus élevé pour Courcelles sans l'énervement des jeunes avants de Woippy qui manquèrent 2 buts tous faits. « Tatiou » notamment se distingua en mettant tout dehors.
NB : un merci à M. Hourt pour son casse-croûte.
Vendredi 13 mars 1925
Dimanche prochain courant, « La Lyre » donnera son dernier concert de saison au café Flérès. Le choix judicieux du programme comportera, outre plusieurs chansonnette à succès, un drame vénitien d'une grande puissance d'émotion, ne manquera pas d'attirer à cette soirée tous les amateurs de beaux spectacles. Amis du théâtre et de la musique, rappelez-vous les éclatants succès préalablement remportés par les artistes amateurs de cette vaillante Société et montrez-leur par une nombreuse assistance, combien vous goûtez au charme des gentilles distractions qu'ils savent vous procurer. Rideau à 19 heures. (LL)