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  Dernière mise à jour : 9 novembre 2009

L'Union de Woippy
La section théâtrale
- 1930 / 1934 -

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Articles de journaux, documents et photographies.


Les différentes manifestations de la section théâtrale
En rouge, les titres des Revues-opérettes
1930 Dimanche 9 mars : Woippy dans les astres !
Dimanche 21 décembre : Bouffonnerie en trois actes, comédie et petit drame.
1931 Dimanches 1er mars et 8 mars : Fraises Hindoues
Dimanche 20 décembre : Léontio le Fratricide
1932 Dimanche 13 mars : Le temps des c'rises
1933 Dimanche 12 mars : On voit pis... qu’à Woippy
1934 Dimanche 4 mars : Woippy en piste !
Dimanche 16 décembre : Pièce en trois actes : L’Hôtel du Mouton Royal, Comédie : Avec ou sans friction


1930

Vendredi 7 mars 1930
« Woippy dans les astres ! ».

C’est le titre de la revue 1930, de sir Harry, qui sera jouée dimanche prochain, 9 mars, à 20 heures, dans la salle du Lion d’Or, au cours de la grande soirée de gala que donne l'Union de Woippy, comme tous les ans, pour la clôture de la saison théâtrale.
L'expédition interplanétaire woippycienne, dans un obus spécial, parcourt l’immensité céleste, visitant la lune, Vénus et Mars, avant d'atterrir à nouveau au pays des fraises. Ses membres rencontrent sur les astres visités des personnages fort intéressants... car ils y sont accueillis par les meilleurs acteurs et les plus charmantes actrices (une nouveauté sensationnelle !) de 1'Union! Telle est résumée, en deux mots, la fable de « Woippy dans les astres ! »
Après avoir entendu l'excellente harmonie de l'Union, « La Chambre n° 13 », comédie en un acte, et admiré les décors somptueux, les costumes, les ballets et jeux de lumière de la revue, les spectateurs ne regretteront pas, le 9 mars prochain, leur soirée passé à Woippy. Ouverture de la salle à 19 h. 30. (LL)

Jeudi 18 décembre 1930
Théâtre de l’Union.

Dimanche prochain, 21 décembre, dans la salle du « Lion d’Or », l’Union de Woippy, continuant une tradition inaugurée depuis de nombreuses années déjà et encouragée par le succès que remporte près du public ses représentations théâtrales, donnera la première de ses soirées d’hiver, à laquelle elle convie tous les membres et amis de la Société.
Au programme figure, outre les intermèdes toujours goûtés de la fanfare et des chanteurs, une bouffonnerie en 3 actes, une comédie et un petit drame.
Chaque sociétaire recevra deux billets d’entrée gratuits. Rideau : 20heures.
La présente insertion tient lieu d’invitation. (LL)

1931

Mercredi 18 février 1931
Soirée de Gala-Revue.

Le comité de l’Union de Woippy a l’honneur d’informer les membres et les amis de la Société que la nouvelle revue de Sir Harry sera donnée le dimanche 1er mars, au cours de la grande soirée artistique qu’organise annuellement l’Union.
Des détails complémentaires seront donnés sur cette très belle organisation. (LL)

Jeudi 26 février 1931
« Fraises Hindoues ! », revue-opérette.

C’est dimanche prochain 1er mars, à 20 heures, dans la salle du Lion d’Or, que l’Union de Woippy organise sa soirée de gala annuelle, au cours de laquelle sera donnée la nouvelle revue de Sir Harry, « Fraises Hindoues ! », en 3 actes et un prologue, avec chœurs, défilés et ballets.
Prologue : Sur le « Volubilis ». 1er acte : Le Port de Bourbouratatam. 2ème acte : Le Palais du Maharadjah. 3ème acte : Les jardins du Palais.
Des artistes spécialement engagés renforceront la troupe de l’Union, aussi la mise en scène promet-elle d’être magnifique ; il y aura plus de 60 acteurs, actrices ou musiciens dans de somptueux décors et costumes ! Musique entièrement inédite. A l’orchestre le septuor à cordes de Mlle Graebert et le jazz de l’Union. La revue sera précédée de numéros artistiques et l’harmonie, sous la direction de M. Didier, exécutera les meilleurs morceaux de son répertoire.
Les membres de la société, pour avoir droit à l’entrée gratuite, devront obligatoirement présenter leur carte de sociétaire au contrôle.
Un autobus partant à 20 heures précises de la place d’Armes (ancien corps de garde) et qui repartira de Woippy à la fin du spectacle, sera à la disposition du nombreux public messin qui, chaque année vient assister à la revue de l’Union de Woippy. (LL)

Mardi 3 mars 1931
La Soirée fort réussie à Woippy : La revue-opérette « Fraises Hindoues ».

Peut-on concevoir une attraction plus intéressante qu’une revue locale surtout quand cette dernière est toujours d’actualité, avec quelques bons mets du terroir ?
La salle du « Lion d’Or » à Woippy, cependant vaste, ne put contenir tous les invités et membres de l’Union locale, et l’on dut avoir recours aux balcons, aux portes et aux tables et aux fenêtres pour caser tout le monde. On se serait cru à une représentation donnée par une grande troupe parisienne ; et ma foi, les Parisiens ne nous auraient certes pas tant amusé que ces jeunes comiques : Remiatte, Billotte, Wilhelm, Lecomte et Bayer. Cette revue locale, agrémentée de décors et de costumes orientaux, accompagnée d’une musique inédite et bien en rapport avec les sujets traités eut le don de plaire à grands et petits, aux villageois comme aux nombreux citadins venus assister aux réputés spectacles de l’Union de Woippy. C’est, il faut bien le dire, - au risque de blesser la modestie de M. Sechehaye, le sympathique président de la Société - que l’on connaît maintenant partout le nom de l’auteur humoristique, du compositeur, du dessinateur, du chef d’orchestre, du décorateur talentueux, de l’organisateur, bref que tout le monde connaît l’animateur et le créateur des spectacles de Woippy. La preuve, c’est que M. Guérineau, sous-préfet de Metz-campagne, M. de Bonnegarde, maire de Maizières, M. Hanshalter, conseiller général du canton de Vigy, de nombreuses personnalités de Metz, de Moulins, de Rosselange, etc…, voire même de Nancy, s’étaient empressés de venir assister à cette soirée de dimanche.
Tous les acteurs et musiciens remportèrent un bien vif succès. L’harmonie, sous la direction de son chef m. G. Didier, charma l’auditoire. Les monologues, chansonnettes et duos furent presque tous bissés. Mais c’est la revue qui suscita le plus gros intérêt. En trois actes et prologue, nous assistons tour à tour à la traversée des océans sur le « Volubilis », à l’abordage et à la réception des Woippyciens au Port de Bourbouratatam ; à la culture et à la récolte des fraises au Palais du Maharadjah, et aux fêtes dans les jardins du Palais.
L’envoyé extraordinaire de la R.F., le délégué de l’Institut des Fraises et son fils suscitèrent le fou-rire. Les danseurs du maharadjah, ainsi que les Lorraines expatriées en pays étranger tinrent leur rôle à ravir. Les attractions, les acrobates, le fakir, le ballet des fraises, la conférence contre la guerre ne furent pas moins applaudis. Nous ne pouvons les citer tous ; ils sont nombreux les acteurs et actrices qui coopérèrent au succès de la soirée. Le défilé eut un vif succès de curiosité.
En un mot, c’était original, amusant et surtout spirituel, ce qui ne gâte rien.
Félicitons le organisateurs de cette belle soirée, et espérons encore en voir une semblable cette saison. (LL)

Vendredi 6 mars 1931
Reprise de la revue-opérette « Fraises Hindoues ».

En raison du beau succès remporté par « Fraises Hindoues », et pour permettre aux nombreuses personnes qui n’ont pu, faute de place, assister à la représentation, la revue-opérette de l’Union de Woippy sera donnée une seconde fois dimanche prochain, 8 mars, à 20 heures, dans la salle du Lion d’Or, exactement dans les mêmes conditions que dimanche dernier. (LL)


FRAISES INDOUES
Opérette-revue en 3 actes et un prologue.



PERSONNAGES
Le Maharadjah de Bourbouratatam :
Le prince Mita, son fils :
M. Emile de Chanlladau (envoyé spécial de la R.F.) :
M. Henri Michenot (délégué de l'Institut des Fraises) :
Alfred, son fils :
M. Juline Tromla, Percepteur du prince Mita :
L'Intendant du Maharadjah :
Le commandant du "Volubilis" :
M. Rehlti, Conférencier Suisse :
Un reporter du Lorrain messin :
Un fakir :
Acrobates :
Un hindou
Machiniste 1 :
Machiniste 2 :
Officier et Cipayes :
Hindous et enfants :
Mouses :
Pages :
Lorraines :
 
Hindoues et danseuses du Maharadjah :
Sidot
Brice
Goin
Natier
Dick
Méline
G. Bayer
Bihr
Bihr
R. Lecomte
Legrèle
Gueux and Co
Schmitt
Remiatte
Schmitt
Kopp, Richer, Aug. Kahrs, Bill, Munier
Schmitt, Remiatte, Sidot, J. Steffen
J. Wilhelm, Geny, Kocher
J. Wilhelm, Geny, Kocher, J. Steffen
Mlles Ceccato, Didier, Mangenot, Bourgeois, Thiriet
Mlles Kocher, Véber, Bruck, Kopp, Deschamps, Sidot, André

PROLOGUE : Extrait
Sur le "Volubilis" par grosse mer.
De Chonlladon, Michenot, le Commandant, le Reporter, Alfred, Lorraines, Mousse.

De Chonlladon : Voyons mon cher Michenot, remettez-vous ! Ce ne sera plus long maintenant. Ah, si vous pouviez imiter votre fils Alfred ! Il ne quitte la salle à manger que pour le bar !
Michenot : … pas manger (hoquet) oh la la …. suis malade !
De Chonlladon : Allons, allons, du courage, nous arrivons bientôt.
Michenot : Pas trop tôt … Seigneur ! (hoquet)
De Chonlladon : Tenez voici notre excellent commandant qui vient vous voir ; il doit nous apporter de bonnes nouvelles car il a l'air fort joyeux.
Le commandant : Ah, voilà notre malade ! On me signale la terre Monsieur Michenot, dans quelques heures nous serons à Bourbouratatam et vous débarquerez frais comme une rose … ou plutôt comme une fraise printanière.
Michenot : … pense pas ! …
Le reporter : Messieurs, je me présente à vous, l’envoyé spécial du "Lorrain messin", chargé de suivre votre mission, j’étais malade jusqu’ici, c’est pourquoi vous ne m’avez pas encore vu, mais maintenant je sens que j’ai le pied marin …
Michenot : … pas moi.
Le reporter : Me permettez-vous de vous demander vos impressions ? A vous, le premier, Monsieur Michenot, puisqu’un envoyé spécial a été attaché à votre intéressante personne …
Michenot : (hoquet) En….voyé spécial ?
Le reporter : Mais oui, on voit toujours ça dans les journaux, en général il n’y a pas eu plus d’envoyé spécial que dans le creux de ma main …. Mais cette fois c’est vrai !
De Chanlladon : Dites vos impressions cher Monsieur Michenot.
Michenot : …. repassera plus tard … impressions fâcheuses … ; allez me chercher la sœur des malades.
Le reporter : (notant) … se déclare enchanté du voyage sur le magnifique paquebot admirablement commandé par le distingué commandant Lofovent …. vieux loup de mer … parfait officier.
Le commandant : Merci !
Michenot : (hoquet) Oh la la ! n’en reviendrai pas !
De Chanlladon : Mais si, tâchez d’être remis pour notre réception officielle. Il s’agit de faire bonne impression sur nos hôtes et sur toute la population. Sursum corda Michenot !
Le commandant : (énergique) Oui ! Haut le cœur !
Michenot : Haut le C…. ! (il a des hoquets terribles)
De Chanlladon : Allons, voilà que ça le reprend (il tient la tête de Michenot pendant que le commandant lui tape dans le dos).
Le reporter : Je pourrais peut-être prendre un cliché …. (arrive un mousse avec une cuvette et une serpillière).
Le commandant : Fous le camp, avec tes outils, il n’a plus rien à te donner ce malheureux voyageur. (Le mousse part et bute dans Alfred qui entre)
Alfred : Attention, hé, andouille ! T’as jamais navigué donc ? Tiens voilà papa qui a encore de grosses émotions !
etc...
(Source : Archives Sechehaye)



Jeudi 10 décembre 1931
Théâtre de l'Union.

Très prochainement, au cours de la première de ses soirées récréatives annuelles, l’Union de Woippy fera interpréter par sa section théâtrale, qui compte d'excellents amateurs, le grand drame vénitien en quatre actes : « Léontio le Fratricide ». Cette pièce, d'une haute puissance dramatique, a obtenu un gros succès partout où elle fut représentée. Nous engageons vivement les fidèles auditeurs de l'Union de Woippy à venir assister à l'unique représentation qui sera donnée de « Léontio le Fraticide ». (L’Est républicain) (LL)

Jeudi 17 décembre 1931
Théâtre de l’Union.

La représentation, par la section théâtrale de l’Union de Woippy, de la pièce dramatique en 4 actes « Léontio le Fraticide », aura lieu dimanche prochain, 20 décembre, à 20 h., dans la salle du Lion d’Or. Ce drame pathétique, d’une haute moralité, a connu le succès partout où il fut donné. L’action est bien enchaînée, serrée et facile à suivre. Quant à la forme, rien de laisse à désirer : le style en est nerveux, bref, mordant, toujours très littéraire. Nous pouvons assurer que les meilleurs amateurs de l’Union de Woippy s’efforceront à leur tour d’en être les fidèles et parfaits interprètes. Cette pièce est certainement, en son genre, une des plus belles données jusqu’ici par le Théâtre de l’Union. Par suite des dépenses élevées, occasionnées par les nombreux décors et costumes, une seule représentation sera donnée de « Léontio le Fraticide ». Nous conseillons aux fidèles auditeurs des soirées théâtrales de l’Union de Woippy de ne pas manquer d’y assister.
Côté musical, l’harmonie, sous la direction de M. Didier, exécutera les derniers morceaux de son répertoire, et les chanteurs nous donneront d’agréables intermèdes.
Ouverture de la salle : 19 h. 30. Rideau : 20 heures.
Entrée gratuite pour les membres de la Société. La présente insertion tient lieu d’invitation. (LL)

1932

Jeudi 10 mars 1932
La revue de l’Union de Woippy.
– C’est dimanche prochain, 13 mars, à 20 heures, dans la salle du Lion d’or, au cours de sa grande soirée de gala annuelle, que l’Union de Woippy donnera sa nouvelle revue : « Le temps des C’rises », tel et le titre, tout d’actualité, de la septième revue de l’U.W. Depuis plusieurs années, ce représentations humoristiques et inédites, qui ont été favorablement commentées non pas seulement à Woippy, mais à Metz et dans la région, valent aux spectacles de l’U.W. une réputation et une popularité méritée qui viennent un peu couronner les efforts des dirigeants de cette belle Société, pour la réalisation, souvent laborieuse, des buts poursuivis : éducation morale, physique et artistique des jeunes. « Le temps des C’rises », spectacle varié, animé et drôle, le tout agréablement enchaîné, comporte trois actes avec prologue et finale, plusieurs tableaux, ballets, chœurs et attractions. Dans des costumes et décors somptueux, la section théâtrale de l’U.W., qui compte d’excellents amateurs et qui sera renforcée pour la circonstance, en assurera, comme par le passé, l’interprétation.
Orchestre symphonique avec le concours du quatuor à cordes de Mlle Graebert, sous la direction de M. (LL)

Dimanche 13 mars 1932
La revue « Le temps des C’rises ».
– Nous rappelons que c’est ce soir, à 20 heures, dans la salle du Lion d’Or, que sera donnée la nouvelle revue de l’Union de Woippy « Le Temps des C’rises », en 3 actes avec prologues, final, ballets, chœurs et attractions. Soirée artistique annuelle de cette société qui remporte chaque année un large succès.
Autobus Woippy Metz, pour la Revue. – Départ à 20 heures place de Chambre, arrêt à Devant-les-Ponts (Ecoles). Retour à Metz après la représentation. (LL)

Mercredi 16 mars 1932
Une belle soirée.
– C’est devant une nombreuse assistance, que l’on peut évaluer à sept ou huit cents personnes, que s’est déroulée dimanche soir la représentation de gala annuelle de l’Union de Woippy. La vaste salle du Lion d’Or comblé, bien avant que l’Harmonie de la Société ait enlevé avec brion quelques morceaux de son répertoire, et l’on dut avoir recours aux balcons, aux escaliers et aux tables pour caser tout le monde. Au premier rang de l’assistance, on remarquait notamment Mme et M. Guérineau, sous-préfet de Metz-campagne ; MM. de Bonnegarde, maire de Maizières ; Champigneulle, de Marin, de Chaverny, de Nancy ; de Chaumelle, de Pont-à-Mousson ; fabert ; Mme et M. Sechehaye, Mme et M. Haushalter, conseiller général ; toutes les autorités d Woippy et des communes environnantes, et de nombreuses personnalités de Metz.
M. Fabert, président de la Société, dans une allocution corsée de quelques bons mots du terroir, dit sa joie de voir un auditoire aussi nombreux et remercie tout particulièrement les personnalités présentes. Précédée d’une belle partie artistique, la septième revue de l’Union de Woippy, « Le temps des C’rises », obtint un vif succès. En trois actes, avec prologue et finale, nous assistons à une suite ininterrompue de scènes variées, spirituelles et amusantes, qu’il serait trop long d’énumérer. Soulignons cependant au premier acte, dont les décors représentent un cirque, les numéros des clowns et les exercices d’acrobatie de M. Gueux et de sa partenaire ; au second acte, représentant le bureau de la mairie, des tours de prestidigitation de M. Gille, les tentatives de conciliations entre deux mégères pas commodes, par le maire… dramatique, la scène des musiciens ambulants ; au troisième acte, qui nous donne une belle représentation d’une place de Woippy, une sortie de bal très réussie par le compère et la commère, l’arrivée des bateliers de la Volga, la scène fort applaudie du chiffonnier, et enfin l’entrée inattendue de l’agent à cheval. Le ballet des cueilleuses de fraises fut longuement bissé, de même que quelques jolis tableaux, parmi lesquels les « Cloches de Corneville », « La Noce » et les « Equipes sportives »… En un mot, ce fut un spectacle original, amusant et spirituel, ce qui ne gâte rien, et agrémenté de jolis décors et costumes.
Tous les acteurs ont droit à des félicitations. Citons cependant M. J. Lamort, tête de la troupe et fin comédien ; sa partenaire, Mlle Weber ; MM. Dick, E. Lamort, très bon comique ; Brice, Wilhelm, Dreistadt, Mlles Didier et Mangenot.
Une organisation impeccable, beaucoup d’esprit, une interprétation et une figuration parfaites pour des amateurs, une musique entraînante et du silence dans la salle contribuèrent au succès de cette belle soirée.
Félicitons-en les organisateurs qui, avec des moyens limités, nous donnent de si beaux spectacles, et en particulier l’auteur et le créateur des revues de l’Union de Woippy.
Des félicitations également à l’orchestre et tout spécialement au chef, M. Didier, M. Schell, premier violoniste, et à Mlle Graebert. (LL)




« Le temps des c'rises »

Rang du haut : (1) -?-, (2) Julien SIDOT, (3) Gabrielle BOURGEOIS, (4) Emile LAMORT, (5) Lucienne DIDIER, (6) -?-, (7) -?- (à cheval), (8) -?-, (9) Auguste KAHRS, (10) Marguerite MANGENOT.
Milieu : (11) Lucien EVRARD, (12) -?-, (13) -?-, (14) -?-, (15) REMIATTE, (16) Nénette KOCHER, (17) Pierre WILHELM, (18) Clément KREYENBORG, (19) -?-, (20) Pierre KOPP.
Assis : (21) Julien LAMORT, (22) Georges KOCHER fils, (23) Henriette SCHEUER.



Vendredi 9 décembre 1932
Théâtre de l'Union.

Pour répondre aux nombreuses demandes qui lui sont parvenues, le comité de l'Union de Woippy a l'honneur de faire connaître aux membres de la Société et à ses amis que la première soirée théâtrale et musicale de la saison sera donnée le 18 décembre. Elle comportera un très joli programme sur lequel nous reviendrons. (LL)

Vendredi 16 décembre 1932
Soirée théâtrale.

C'est dimanche prochain 18 courant, à 20 h., dans la salle du « Lion d'Or », que l'Union de Woippy donnera sa première soirée théâtrale de la saison. Depuis longtemps, les spectacles de l'Union de Woippy ont acquis une popularité qui nous dispense d'insister beaucoup sur le succès des précédentes soirées. Rappelons cependant les éloges unanimes qui ont sanctionné, l'an dernier la représentation du drame émouvant « Léontio le Fratricide ». Le programme de dimanche prochain n'aura rien à envier à ceux des années précédentes. Avec leur talent habituel les excellents amateurs de l'Union de Woippy interpréteront une comédie humoristique : « L'Agence Marions-Nous », et un drame en trois actes : « Saragosse ». Chanteurs et musiciens, par leurs intermèdes toujours goûtés du public, complèteront un programme bien rempli et choisi. Entrée libre pour les membres. La présente insertion tient lieu d'invitation. (LL)

1933

Jeudi 2 mars 1933
« On voit pis qu’à Woippy… »

C’est le titre de la revue que jouera cette année l’Union de Woippy, fidèle à une tradition déjà ancienne.
Malgré la crise, acteurs, musiciens et machinistes ses ont surpassés et les spectateurs ne regretteront pas la soirée qu’ils passeront au pays des fraises ; ils verront la revue des revues, des danses espagnoles, un cours de yo-yo, Saint-Nicolas et sa bourrique , les travaux d’élargissement des rues, la mairie à roulettes, des autobus rapides, le cortège triomphale du Roi et de la Reine des Fraises, la section de gymnastique de la société, une retraite aux flambeaux et « Marianne ».
Ils entendront une conférence sur la fraise, des cancans, de joyeuses chansons, l’excellente fanfare de l’Union et… beaucoup d’autres choses encore qui les intéresseront et les amuseront ; c’est le 12 mars, à 20 heures. (LM)

Vendredi 3 mars 1933
On voit pis... qu'à Woippy.

Serait-il indiscret d'annoncer que c'est le dimanche 12 courant, que notre troupe théâtrale, dont la renommée n'est plus à faire, interprétera la revue 1933, intitulée « On voit pis... qu'à Woippy », dont l'auteur est M. Sechehaye, notre sympathique maire. Leurs organisateurs se sont assurés le concours d'un orchestre de choix.
Comme les années précédentes, la revue 1933 sera un régal pour les personnes qui y assisteront. Nous donnons rendez-vous, pour le 12 mars, à tous nos amis et connaissances; ils nous seront tous reconnaissants de leur avoir procuré une soirée de bonne et saine gaieté. (LL)

Samedi 11 mars 1933
"On voit pis... qu'à Woippy"

Dimanche 12 mars, à 20 h. 30, salle de Lion d'Or.
Faisant suite à la revue « Le temps des c'rises », jouée en 1932, c'est la huitième revue que monte l'Union de Woippy (S.A.G. 4375), afin d'attirer à ses soirées de gala annuelles de nombreux et généreux spectateurs.
Les pièces de théâtre les mieux choisies et les mieux exécutées ne font plus recette, et il faut l'attrait d'un spectacle toujours nouveau et varié pour que la population de Woippy et des environs se dérange et vienne applaudir aux efforts, d'ailleurs très sérieux, faits par les dirigeants de la Société, les membres dévoués qui composent la troupe de la section théâtrale et les musiciens.
Aussi la revue est-elle très locale et cette année, par exemple, il est surtout question dans le second acte de ce qui s'est passé à Woippy en 1932, des agrandissements des rues, de perfectionnements apportés aux différents services municipaux, etc... On blague gaiement le maire et sa mairie à roulette qui a failli brûler, les vieilles commères qui font des cancans, l'ouvroir, les autobus, enfin, la fameuse Fête des Fraises.
Mais les spectateurs étrangers à la commune trouvant dans le premier acte de quoi s'intéresser, font connaissance avec les compères et les commères des revues passées, apprennent de la bouche d'un Suisse et d'un Espagnol, accompagné de sa fille Dolorès, qui danse fort bien, les malheurs du pays jusqu'alors bien calme ; ils prennent une leçon de yo-yo et des enfants racontent leur opinion sur la crise avant l'arrivée de Saint Nicolas qui les console.
Au troisième acte tout le public applaudit les gymnastes de l'Union dans leurs exercices, un devin et un facteur très gais, et s'émeut au moment où Colette et Odile (l'Alsace et la Lorraine) voient passer la retraite aux flambeaux et reçoivent Marianne, encadrée de soldats français empressés et résolus. Le final est naturellement une manifestation patriotique, et un chant fameux enlevé par l'harmonie termine la pièce.
Dans une courte note du programme, le Comité de l'Union de Woippy fait connaître aux spectateurs pourquoi et comment la revue est organisée et les mérites réels des auteurs, des musiciens et des animateurs invisibles et modestes de cette manifestation annuelle de la Société, qui sait vaincre toutes les difficultés pour plaire à un public toujours plus nombreux et plus fidèle.
Nous n'en dirons pas plus long, les uns et les autres ne voulant pas, à l'Union de Woippy, être cités avant que les applaudissements soient venus leur apporter le témoignage du plaisir de ceux pour qui ils jouent. Mais il est indispensable que chacun sache que le rideau se lèvera à 20 h. 30 précises -heure de Woippy, toujours un peu en avance !...- que le prix des places entières ne dépassera pas 4 francs, qu'il est prévu des réductions et, enfin, qu'un magnifique autobus des T.D. partira à 20 heures de la place d'Armes pour y revenir à la fin du spectacle en passant par la place de Chambre et Devant-les-Ponts (école). (LM) (LL)

Mardi 14 mars 1933
La revue « On voit pis... qu'à Woippy » est couronnée du plus vif succès.

C'est un vibrant et juste hommage qu'il faut rendre aujourd'hui à l'Union de Woippy, qui compte dans son sein tant de dévoués et habiles organisateurs. Le concours éclairé et fécond des plus émérites d'entre eux a supérieurement abouti à la mise sur pied d'un programme copieux et bien équilibré, dont les différentes parties exécutées par des amateurs jouant avec tout leur cœur et leur ardent désir de bien faire, furent largement couronnées du plus vif succès.
La revue 33 « On voit pis... qu'à Woippy » avait attiré, dimanche soir, salle du Lion d'Or, toute la population de la réputée et célèbre capitale des fraises. Mais combien étaient-ils ceux qui étaient accourus de Metz et des environs pour venir applaudir et encourager ceux qui s'étaient appliqués à faire de cette fête le plus agréable divertissement ! Disons simplement que la grande salle du Lion d'Or était archicomble et que la pleine et heureuse réussite de cette soirée gaie à souhait, fait honneur au comité de l'Union de Woippy, dont le distingué et si aimable président est justement le représentant qualifié et compétent des intérêts de cette active et accueillante localité : M. Sechehaye.
Aux premiers rangs de l'assistance, nous apercevons MM. Haushalter, conseiller général ; Fabert, de Ladonchamps ; le baron de Bonnegarde, maire de Maizières-lès-Metz ; le lieutenant-colonel Evain ; de Marin, de Blétange ; de Chantenel ; de Chevigny ; Mangenot, ancien maire de Woippy ; de nombreux officiers supérieurs du 30e Dragons ; les membres du Conseil municipal ; les familles des autorités précitées, etc...
Il serait fastidieux de reprendre un par un les numéros qui furent successivement exécutés par une phalange de jeunes acteurs, doués d'un talent théâtral qui émerveilla plus d'un spectateur, d'en faire plus ou moins l'éloge rudement mérité, car les personnages furent si nombreux (Woippy est à coup sûr une pépinière d'artistes !) qu'il serait bien difficile de trouver à mi-chemin, sans se redire, les adjectifs appropriés pour les complimenter. Ce serait d'ailleurs travail bien superflu puisque tous les éléments de cette troupe homogène, firent également preuve d'autant de qualités propres à interpréter avec brio le rôle à chacun imparti. Les applaudissements unanimes d'une assistance intéressée crépitèrent maintes et maintes fois, concrétisant parfaitement l'admiration, la joie profonde, l'oubli de tous soucis d'une salle enthousiasmée par un spectacle de bon goût, finement spirituel et agrémenté des plus attrayantes attractions. Tous ont droit aux plus chaleureuses félicitations, au plus vif encouragement, car ils ont montré une fois de plus que « l'Union de Woippy n'est pas seulement une société de musique et d'éducation physique, mais aussi une véritable oeuvre d'éducation au sens le plus général du mot ».
Acteurs et charmantes actrices, machinistes, électriciens, régisseurs, souffleurs, vous fûtes tous les bons artisans d'une soirée dont, il faut bien le dire, le principal organisateur et animateur modeste et averti est toujours l'infatigable M. Sechehaye. Et sa joie, hier, fut surtout faite du succès remporté par ceux auxquels il avait prodigué ses conseils, qu'il avait intelligemment guidés trouvant là une récompense secrète d'heures nombreuses consacrées à la préparation de cette belle fête. N'oublions point cependant le régisseur général : M. J. Lamort, un collaborateur éclairé de la première heure ; l'orchestre, sous la direction de M. Didier, l'éminent chef de musique de l'Union de Woippy, décoré de la Médaille d'honneur des sociétés musicales et chorales de France ; l'harmonie de l'Union ; les gymnastes aux exhibitions les plus réussies, etc...
La revue 33, avec ses sketches, ses tableaux, ses scènes plus amusantes les une que les autres, mérite quelques mots de commentaires. D'un bout à l'autre, c'est un dialogue vivant, choisi, émaillé de bons mots, farci d'allusions sans méchanceté et de trouvailles heureuses. Une ironie de bon aloi fuse à tout instant et pour l'exprimer toute une pléiade d'artistes défilent sur la plateau. Ils sont plus de cinquante qui, au hasard des numéros, viennent tour à tour réjouir et déclencher chez les spectateurs le rire franc et salutaire qui fait briller les regards d'une joie insouciante.
Parmi eux, comment ne pas reconnaître la gracieuse reine des fraises de Woippy, ses demoiselles d'honneur, la commère 32, la commère 33, toutes charmantes et jouant leur rôle avec beaucoup de vérité.
A souligner la scène espagnole, dont l'inspiratrice est Mme Sechehaye, qui régla avec tact les danses exécutées par une exquise et souple Dolorès en l'occurrence Mlle Weber. Un beau geste suivit d'ailleurs aussitôt la fin de ce numéro, puisqu'une gerbe de fleurs fut offerte à Mme Sechehaye, ce dont elle se montra très touchée.
Terminons enfin en louant vivement le final heureux de cette revue, manifestation patriotique qui caractérise bien le sentiment profond qui bat au cœur de chaque habitant de Woippy, son amour immuable pour la patrie retrouvée, après de longues années de contrainte sous la botte d'un envahisseur qui n'avait conquis pour un temps que le sol, sans jamais se rallier les cœurs ! Nous voudrions que ces lignes soient l'expression de toute la sympathie que nous portons à la population de Woippy, à l'Union aussi, que tous on aidé, dimanche dans sa tâche instructive et si digne d'encouragement et que nous félicitons bien chaleureusement pour les efforts méritoires et utiles qu'elle n'a cessé de déployer jusqu'à ce jour. (LM)

Vendredi 17 mars 1933
La revue 1933.

Nous avons assisté dimanche dernier à la revue de Woippy 1933 "On voit pis... qu'à Woippy" dont nous donnions dans une édition de la semaine passée un aperçu assez détaillé. Ce fut un succès immense.
Dès 20 h. 30, l'harmonie de l'Union ouvre la séance en interprétant impeccablement le « Clairon de la Paix », le rideau se lève sur les chanteurs fantaisistes Kocher, Kléman, Billotte, Wilhelm, E. Lamort qui défilent à tour de rôle sur la scène et qui, par leurs chants humoristiques, se taillent une bonne part de succès. Mlle Deschamps, la gracieuse soprano chanta la mélodie « Si vous l'aviez compris » d'une voix chaude et vibrante et qui déchaîna une véritable salve d'applaudissements.
Enfin, ce fut au tour de la revue. Les jeunes acteurs et actrices, tous ouvriers ou employés campèrent chacun des personnages d'une façon parfaite et l'on aurait été tenté de croire que les organisateurs avaient engagé une troupe d'artistes professionnels.
Dès le premier acte, la scène espagnole réglée par Mme Sechehaye fut bissée et Mlle Weber, souple, agile et malicieuse à la fois, fut une Dolorès au sang bouillonnant et une danseuse émérite. M. Lecomte, un Espagnol exilé on ne peut plus mélancolique. Qui joua mieux ? nous serions bien en peine de le dire. Mais citons encore M. E. Lamort dans le rôle du conférencier, dans celui du roi des fraises. Il fut inimitable et ses boutades, dignes d'un comédien d'opérette, excitèrent le fou rire parmi les spectateurs. Kléman le seconda merveilleusement dans les rôles de Tartarin et du père Camus. Nous ne pouvons évidemment nommer tous les acteurs et actrices, ils ont tous travaillé d'une façon parfaite et sont tous à féliciter.
Au troisième acte, nous pûmes admirer nos jeunes gymnastes qui sont tous des sportifs de l'équipe de basket, dans une partie de leurs exercices (mouvements d'ensemble et exercices aux barres parallèles). Nous vîmes aussi les élèves cavaliers de l'Escadron Lasalle défiler impeccablement.
L'orchestre, sous l'habile direction de M. Didier, fut à hauteur de sa tâche. Pendant l'entracte, l'artiste qu'est M. Schell nous charma par deux morceaux de violon.
Les spectateurs accourus en grand nombre de toutes les directions ne ménagèrent pas leurs applaudissements, et ce fut le meilleur encouragement pour nos jeunes acteurs et actrices qui prouveront l'année prochaine qu'ils n'ont pas été inutiles.
En entendant tout ce monde s'exprimer, chanter en bon français, le spectateurs se sont rendus compte que l'Union de Woippy n'est pas seulement une Société de musique et d'Education physique, mais aussi une véritable oeuvre d'éducation au sens le plus général du mot.
Nous remercions de tout cœur les organisateurs infatigables qui nous ont offert une soirée inoubliable et nous donnons rendez-vous à l'année prochaine.
Il serait cependant à souhaiter que pareil régal se reproduise plus souvent. (LL)





QUELQUES MOTS SUR L'UNION DE WOIPPY
Vous vous rendrez compte ce soir. Distingués Spectateurs, Aimables Spectatrices, qui assistez à notre Soirée de Gala, des efforts faits par notre Société et des résultats qu’elle obtient parmi les jeunes du village.
Vous entendrez l’harmonie de l'Union et vous réfléchirez qu’il faut beaucoup de répétitions pour arriver à jouer convenablement des morceaux difficiles ; c’est vous dire le mérite de notre chef et de ses musiciens, tous ouvriers ou employés, qui se rassemblent les soirs où les « tournées » de nuit le permettent et quoique, bien souvent, ils aient plutôt envie d’aller se coucher.
Vous verrez aussi nos jeunes gymnastes, qui sont tous des sportifs des équipes de Basket, dans une partie de leurs exercices, parce que la place manque sur la scène et dans la salle, pour vous montrer tous leurs talents ; l’année dernière, pour aller à Nice rejoindre les 15.000 gymnastes catholiques de la F.G.S.P.F. qui participaient à un Concours National, ils ont reconstitué en sis mois, à force d’entraînement et de bonne volonté, une très belle équipe qui, a eu un prix d’honneur en 1re Division.
Enfin vous verrez nos acteurs auxquels sont venues se joindre gentiment quelques unes de leurs aimables compatriotes et vous devinerez la présence de machinistes, d'électriciens, de régisseurs, de souffleurs invisibles et modestes, mais dont l'action est indispensable ; et, en entendant tout ce monde s’exprimer, chanter et travailler en bon français vous vous rendrez compte que l’Union de Woippy n’est pas seulement une Société de Musique et d’Education Physique, mais aussi une véritable œuvre d'éducation au sens le plus général du mot.
Elle s’efforce de compléter, en amusant, l’instruction si parfaite donnée aux enfants et aux Adultes de Woippy par un Corps Enseignant d’Instituteurs et de Sœurs dont le dévouement est connu de tous… Aidez l’Union de Woippy à survivre aux difficultés de l’heure présente et même d’aller de l’avant ; et revenez constater l’année prochaine chers Bienfaiteurs, que les encouragements que vous nous donnerez ce soir n’ont pas été inutiles.
Le COMITE de l’U. d. W.


1934

Mercredi 14 février 1934
L’Union de Woippy répète fiévreusement des sketches, des scènes comiques et dramatiques pour la grande soirée de gala du 4 mars prochain.
Dans la salle du Lion d’Or, complètement transformée, va être organisé un spectacle tel qu’il surpassera en tous points ceux des années précédentes à pareille époque ; une piste de cirque va être aménagée où seront présentés des attractions intéressantes.
On dit même qu’il y aura des chevaux dressés et un numéro de haute école particulièrement remarquable, et la troupe du théâtre renforcée mettra en scène, au cours de la revue-opérette qui sera jouée, plus de cinquante acteurs et actrices.
Des affiches annonceront de façon plus précise l’heure du spectacle et de quelle façon pourra être faite la location des places pour la soirée du 4 mars, à Woippy. (LL)

Mercredi 21 février 1934
A propos de la revue.
– Inlassablement, la jeunesse de l’Union de Woippy travaille à la réussite de la prochaine revue. Cette année, il s’agit de quelque chose de tout à fait inédit. C’est un cirque qui s’installe dans la grande salle du Lion d’Or.
La piste vient d’être aménagée, et c’est merveille à voir. Les curieux qui ont assisté au travail des jeunes gens ne peuvent en croire leurs yeux. La scène où seront logés des musiciens est discrètement décorée de sapins et de plantes vertes. Au milieu de la salle, une grande piste qui ne désavouerait pas un vrai cirque et où pourront évoluer à leur aise acteurs, clowns, acrobates, chevaux dressés, prestidigitateurs, ballets enfantins.
Nous assisterons à des numéros vraiment intéressants, et chacun d’eux pourrait constituer le clou d’une soirée : haute école, voltige au galop, etc. Après mille pourparlers, le concours de la championne de tir du monde Mis Tram Plom Ping, qui poursuit son voyage triomphal à travers l’Europe, nous est définitivement assuré.
A la deuxième partie du programme, nous assisterons à la revue-opérette qui nous transportera sur une île inconnue où échouèrent, il y a quinze ans, des Woippyciens et qui, comme tous les Woippyciens qui se respectent, se mettent à y cultiver des fraises. Pour vous rassurer, disons tout de suite qu’ils seront découverts par un navire de guerre qui leur apporte des nouvelles du monde entier et l’amour.
C’est l’infatigable M. Sechehaye qui en est l’auteur et le metteur en scène et c’est tout dire. Tout le monde voudra assister à ce spectacle qui s’annonce comme un des plus beaux que l’on ait jamais vus à Woippy. (LL)

Vendredi 2 mars 1934
Soirée de gala.
– Les succès remportés chaque année par l’excellente Union de Woippy sont encore dans la mémoire de tous. Cette année encore, dimanche prochain, une grande surprise est réservée aux amateurs de beau et attrayant spectacle : « Woippy en Piste », revue 34. En voici le programme :
Matinée à 14 h. 30 ; soirée à 20 h., à Woippy, dans la salle du « Lion d’Or », transformée en cirque avec une piste de 10 m. 50 de diamètre. Gradins permettant à 500 spectateurs de suivre le spectacle. Joli décor de verdure et décoration très complète de la salle.
1ère partie : Cirque : Prestidigitations, acrobaties, voltige au galop, Haute-école par le « Chevalier d’Orsay »,12 clowns, dont Favalelli, clown musical.
2ème partie : « Woippy en Piste », revue-opérette avec défilé, chants, chœurs et ballets très réussis.
L’action se déroule sur une île inconnue, où les Woippyciens, gagnant des gros lots de la Loterie Nationale, ont fait naufrage, au cours d’une expédition. Ils y cultivent des fraises magnifiques et vivent heureux avec les indigènes, sous l’autorité paternelle d’un roi bon vivant ; leur seul regret est de n’avoir aucune nouvelle du vrai Woippy.
Un navire de guerre français aborde l’île par hasard, et en prend possession, au nom de la France pendant que le commandant se fiance avec la fille du roi, malgré l’opposition de la reine qui n’est pas commode.
Mise en scène formidable avec plus de 80 acteurs, actrices et figurants en piste dans des costumes clairs et variés.
Pour la partie musicale, l’Harmonie de l’Union et un orchestre, renforcé de nombreux artistes de Metz et des environs.
Pour les nombreuses personnes de Metz assistant chaque année à la revue de Woippy, un autobus partira de la place de Chambre, à 19 h. 45 très précises ; retour après le spectacle. (LL)

Samedi 3 mars 1934
« Woippy en piste ».
– L’Union après beaucoup d’efforts a pu réussir à mettre sur pied pour le 4 mars prochain un spectacle vraiment nouveau et qui plaira certainement aux spectateurs qui viendront assister à la matinée ou à la soirée organisée dans la salle du Lion d’Or complètement transformée.
Le comité de la Société a décidé en effet de donner une première représentation à 14 h. 30, en raison du grand nombre de places déjà retenues pour la séance qui commencera à 20 h. avec le même programme. Beaucoup de personnes qui n’auraient pu se déplacer facilement le soir auront ainsi toutes facilités pour venir elles-mêmes et pour emmener des enfants.
Les « numéros » de la partie cirque sont parfaitement au point et se succèderont sans interruption sur la piste sablée située au milieu de la salle magnifiquement décorée et éclairée ; quant à la « revue », elle met en scène un grand nombre d’acteurs et de figurants habillés de jolis costumes qu’il y a lieu aussi de croire qu’elle aura plus de succès encore que les années précédentes en de pareilles circonstances.
Pour la matinée, les services habituels des trains et des autobus permettent aux spectateurs de l’Union de Woippy de venir et de repartir facilement : pour la soirée, un autobus partira de la place de Chambre à 19 h. 30 et repartira dès la fin du spectacle pour le même endroit, puis l’église de Montigny et enfin le dépôt des autobus départementaux.
Quoiqu’il y ait 500 pplaces dans la salle, il sera prudent d’arriver de bonne heure à la matinée et à la soirée (Bureaux ouverts à 13 h. 30 et à 20 h. pour la vente des billets).
Prix des places : 5 fr. (militaires et enfants 2 fr.) ; membres : 1 fr. (LL)

Mercredi 7 mars 1934
La revue 1934.
– C’est dimanche dernier que l’Union de Woippy donna sa soirée de gala. Au centre de la salle de spectacle, une véritable piste de cirque avait été installée, autour de laquelle s’étageaient des gradins ; l’orchestre et l’Harmonie étaient à demi dissimulés dans un nid de verdure.
Dès 19 h. 30, une foule dense de pressait aux guichets ; et c’est devant une salle pleine à craquer que l’Harmonie attaqua le premier morceau. On remarquait parmi l’assistance MM. Haushalter, conseiller général ; de Bonnegarde, maire de Maizières-lès-Metz et Mme ; de Chvigny, maire de Colmey et Mme ; le commandant Duchou, les capitaines Lemut, de Laubier, de Romblay, les lieutenants Faugère, Legrelle et plusieurs officiers du 30e dragons ; M. Estivant et Mme ; M. Geisler et Mme ; M. et Mme de Chantemèle, de Maizières-lès-Metz ; M. de Marin ; M. de Buger ; M . le Curé de Woippy ; Me Walter, avocat au barreau de Thionville, et plusieurs maires des environs de Woippy.
La première partie du spectacle donna aux spectateurs l’impression d’être dans un des meilleurs cirques de France. M. Gille, prestidigitateur, exécuta quelques tours surprenants. Une douzaine de clowns se chargèrent de dérider les spectateurs même les plus taciturnes ; une ovation fut faite à Bols et Auguste, et surtout au célèbre clown musical Favalleli, qui joua de difficiles mélodies sur les instruments les plus bizarres. Une mention spéciale doit être faite aux intrépides élèves cavaliers de l’Escadron Lasalle, qui se distinguèrent dans des exercices de voltige au galop et de pied ferme, et aux acrobates émérites des Cercles Saint-Georges, de Rosselange, de Saint-Nicolas, de Montigny.
La deuxième partie de la représentation fut une revue-opérette : « Woippy en piste », dont le livret et plusieurs airs sont l’œuvre de M. Sechehaye. Elle nous transporta en 1933 parmi des Woippyciens échoués sur une île inconnue et miraculeusement retrouvées par un navire de guerre dont le commandant épousa la princesse royale de l’île.
Cette revue fut agrémentée de chœurs et de ballets parfaitement mis au point par les dirigeants des pupilles de Woippy, de Rosselange et de Montigny. L’interprétation fut au-dessus de tout éloge, et la surprise fut grande d’apprendre que tous les artistes étaient des amateurs de l’Union de Woippy. On applaudit particulièrement M. Julien Lamort, qui mit au service du rôle du commandant un réel talent de comédien, une agréable voix de ténor et une prestance très admirée, Mlle Wéber, parfaite amazone, fut, dans le rôle de la princesse, pleine de naturel et de grâce. Citons encore Mlle Mangenot, une reine au verbe énergique ; M. Wilhelm, un ministre jovial, et M. Emile Lamort, dans le rôle du président du Syndicat des fraises. Il faudrait, pour être juste, énumérer la troupe entière, qui fit en sorte que le spectacle se déroula sans un accroc, dans un entrain endiablé.
Bref, ce fut pour l’Union de Woippy un triomphe de plus, dont le mérite principal revient à M. Sechehaye, président d’honneur de l’Union et maire de Woippy, dont le dévouement d’organisateur n’a d’égal que le talent d’auteur. (LL)





L'UNION DE WOIPPY
plus florissante que jamais avec 2 sections de Gymanstique et d'E.P., environ 80 gymnastes, (Adultes : Prix d'honneur et médaille d'Or ; Pupilles : Prix d'honneur et médaille d'Or. Concours de Nancy en 1933) ; sa musique (Prix d'honneur et Couronne d'Argent à Nancy en 1933) ; ses équipes de Basket-Ball (2e au championnat de l'U.J.L.L. en 1933) ; enfin sa section de P.M., comprenant actuellement 18 membres.
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C'est grâce à la générosité du public des « Revues » que ces succès ont été obtenus en grande partie et l'Union de Woippy remercie sincèrement les habitués à ses soirées de gala des années précédentes.
En 1934 elle doit une reconnaissance toute particulière à M. le Colonel et à MM. les Officiers du 30e Dragons, grâce auxquels un spectacle très nouveau a pu être organisé ; à M. Gueux, moniteur régional adjoint de l'U.J.L.L. et à ses gymnastes de Rosselange ; à M. Leyritz et aux pupilles de Montigny ; aux élèves cavaliers dirigés par M. l'Adjudant-chef Chassonnerie ; anfin aux Musiciens et Artistes bénévoles qui lui ont prêté leur concours si dévoué.
L'Union de Woippy tient à remercier chaleureusement aussi MM. Gautier, Directeur des « Brasseries de Jarny et d'Uckange » et Desprez, Directeur des « Etablissements Quervel Frères » à Woippy, qui ont prêté aimablement le matériel nécessaire à l'aménagement de la piste et à l'installation du public.




Dimanche 2 décembre 1934
Belle soirée en perspective.
Notre belle Société l’Union de Woippy manifeste une activité fiévreuse. Nous entrons, en effet, dans la période des représentations théâtrales. Celle que donnera la troupe des grands jours, celle des fameuses « Revues de Woippy » sera digne des précédentes.
Les dévoués dirigeants ont réussi à mettre sur pied un programme hors ligne et les acteurs répètent leurs rôles avec acharnement. Cette soirée que nous préparent nos jeunes gens aura lieu le dimanche 16 courant. Amateurs de beaux spectacles, retenez cette date ! (LL)

Mercredi 12 décembre 1934
Théâtre de l’Union.
La section de théâtre de l’Union organise chaque année deux grandes soirées qui toujours obtiennent un beau succès. Une première grande représentation théâtrale sera donnée dimanche prochain, dans la salle du Café Boulanger.
Le lever du rideau aura lieu à 20 heures, et le publie pourra applaudir le fameux comique Guenolles, que toujours nous sommes heureux de compter parmi nous. La troupe donnera ensuite une belle pièce en 3 actes : « L’Hôtel du Mouton Royal », puis une comédie à mourir de rire : « Avec ou sans friction ».
Afin que les entractes soient plus agréables, la fanfare exécutera les plus beaux morceaux de son répertoire.

Mercredi 19 décembre 1934
Soirée théâtrale.
La grande soirée théâtrale donnée dimanche dernier par l’Union, a remporté un beau succès. Plusieurs centaines de personnes applaudirent les acteurs. La distribution des rôles, la présentation en scène sont tout à l'honneur du régisseur. (LL)

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