Louis-Auguste LAURENT
Curé de Woippy de 1890 à 1901 |
L'abbé Louis-Auguste LAURENT est né le 14 janvier 1855 à Hinckange, près de Boulay.
Après des études au Petit Séminaire et au Grand Séminaire de Metz, puis à Saint-Sulpice à Paris, il est ordonné prêtre à Metz le 20 décembre 1879 par Mgr Dupont des Loges à la chapelle de Sainte-Glossinde.
Après avoir chanté sa première messe à Servigny, le jour de Noël, il retourne à Paris continuer ses études. Fin juin 1880, il revient à Metz comme bachelier en théologie, et le 19 juillet, il reçoit sa nomination de vicaire à Notre-Dame à Metz. Il a 25 ans
En 1885, après Pâques, nommé directeur de l'Institution Saint-Arnould, rue Poncelet, il quitte Notre-Dame.
Deux ans plus tard, en octobre 1887, l'abbé Laurent est nommé directeur de la Maîtrise Saint-Arnould, rempart Serpenoise.
Sa présence à Saint-Arnould étant à l'Evêché une source de difficultés avec le gouvernement il est nommé curé à Woippy en août 1890.
A la fin 1901, il est nommé archiprêtre à Gorze et quitte Woippy à regret. Il est décédé le 29 mai 1914 à Gorze et repose au cimetière communal.
Ci-dessous, le procès-verbal de l'installation de l'abbé Laurent à la cure de Woippy, le 12 août 1890.
L'abbé Gautier et l'abbé Laurent devant la grotte.
L'abbé Laurent entouré de la chorale.
En haut (de gauche à droite) : M. GUSSE dit Robinet, Eugène GUSSE, -?-.
Milieu : -?-, -?-, Emile MICHAUX, Charles KIEFFER, Félix LAPIED, M. HUMBERT, -?-, -?-.
Devant : Albert MANGENOT, Auguste LAMORT, Jean-Pierre LAPIED, Jean SCHMEISER, l'abbé LAURENT, Joseph BODA, M. FEYTE, Lucien MANGENOT, le suisse P. HUMBERT.
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Quelques articles de jounaux...
Mardi 5 août 1890 (Le Lorrain)
Nomination ecclésiastique.
Par décision de Mgr l'évêque de Metz, M. l'abbé Louis Laurent, directeur de l'Internat de la Maîtrise Saint-Arnould est nommé desservant de Woippy en remplacement de M. l'abbé J.-B. Gauthier qui prend sa retraite.
Dimanche 17 et lundi 18 août 1890 (LL)
Chronique locale. Metz, le 16 août 1890.
La Maîtrise Saint-Arnould. Ainsi que nous l'avons annoncé, M. l'abbé Laurent, directeur de la Maîtrise, quitte cet établissement, qu'il dirige depuis cinq années, pour devenir curé de Woippy. Hier, il a été installé dans ses nouvelles fonction par M. l'abbé François, chanoine honoraire, et ses paroissiens lui ont fait une réception qui les honore et qui est de bon augure pour l'avenir de son ministère. S'il en coûte à M. Laurent de quitter une œuvre qui lui doit en grande partie son succès et pour laquelle il était si bien fait, il se consolera en pensant qu'il la remet en très bonnes mains. M. l'abbé Wagner qui lui succède est à tous égards un prêtre distingué : après avoir complété à Paris les études qu'il a faites dans le diocèse, il est devenu maître à son tour au collège de Bitche, et il a maintenant 18 ans d'expérience dans l'enseignement, aussi est-il vivement regretté à Bitche comme son prédécesseur l'est à Metz par les enfants et plus encore par les familles. Il aura la bonne fortune de trouver la maîtrise dans un état florissant grâce à M. Laurent et à MM. les professeurs. M. Isbert d'ailleurs, qui est si justement estimé par le corps professoral et qui dirigeait l'enseignement à Saint-Arnould depuis 1881 y reste directeur d l'école comme par le passé. La rentrée aura lieu le 22 septembre ; ceux des enfants de la ville qui fréquentent l'établissement et qui seront astreints aux offices de la cathédrale pendant la semaine pourront être admis à la Maîtrise à prix réduit : c'est une grande facilité offerte ainsi aux bourses modestes pour l'éducation des enfants. Comme tous ces détails l'indiquent il n'y a donc rien de changé dans l'établissement. Aussi M. l'abbé Laurent peut-il s'installer à son nouveau poste avec la joie d'avoir solidement assis une œuvre d'une importance capitale, tandis que son successeur peut nous venir en toute confiance : il sera accueilli à Metz avec la même sympathie dont témoignent les regrets des familles de Bitche. H. C.
Jeudi 25 septembre 1890 (LL)
CHRONIQUE RELIGIEUSE.
Woippy. Une intéressante correspondance nous raconte l'édification d'une magnifique procession qui a eu lieu dimanche soir à la Grotte de N.-D. de Lourdes érigée en cette paroisse par une pieuse dame de la localité.
Samedi 21 décembre 1901 (LL)
Nomination ecclésiastique. Par décision de Mgr l’évêque, M. Louis-Auguste Laurent, desservant de Woippy, a été nommé curé-archiprêtre de Gorze. Cette nomination a été agréée par S.A. le Statthalter.
Dimanche 5 janvier 1902 (LL)
(Les adieux d’une paroisse à son curé).
On nous écrit : « Pendant l’office de Ladonchamps, le violon mêla sa note plaintive aux chants d’adieu répondant aux vibrantes paroles de monsieur le curé.
A l’issue de la messe, les habitants des annexes accourus en grand nombre se regroupèrent devant la chapelle et monsieur de Ladonchamps, au nom de tous remercia « le pasteur dévoué qui, pendant douze ans, avait partagé les joies et les douleurs de chacun des foyers et dont le zèle apostolique avait été sans bornes.»
Ensuite, Mesdemoiselles de Ladonchamps s’avancèrent pour offrir un souvenir à monsieur le curé qui remercia en termes émus laissant à chacun une bonne et heureuse parole.
A Woippy, à 10 heures et demie, toute la population s’était réunie pour la messe, l’église était comble. La société chorale a chanté une très belle messe en musique.
Pendant le sermon, bien des larmes de reconnaissance et de regrets ont été versées.
A la sortie, monsieur le maire, d’après la demande d’une députation des habitants et au nom de tous les paroissiens a remercié monsieur le curé de toutes les peines qu’il s’était données pour ses paroissiens, pendant le temps qu’il avait passé parmi nous.
Monsieur le curé, dans un discours aussi noble qu’ému, a remercié toute la paroisse de Woippy de toutes les preuves de confiance qui lui avaient été données, et nous a priés aussi vivement que possible de reporter ces preuves de confiance sur son successeur qui, comme lui, est l’envoyé de Dieu. Ce discours a été acclamé par tous les paroissiens aux cris de « Merci monsieur le curé ! Vive Monsieur le curé ! ».
Dès le dimanche 29 décembre, une soirée d’adieu donnée par la chorale, avait groupé les habitants de Woippy autour de leur pasteur.
Cette soirée fut brillante, grâce aux habiles acteurs et surtout au talent du dévoué et sympathique directeur, Monsieur Boda. Elle s’est terminée par un discours dans lequel le président, Monsieur Schmeiser, exprima les remerciements et les regrets de tous et offrit à Monsieur le curé un dernier souvenir au nom de cette société qu’il avait fondée et à laquelle il portait tant d’intérêt. »
Vendredi 28 mars 1913 (Courrier de Metz)
GORZE.
L'abbé Laurent, archiprêtre de Gorze, bien connu dans la Lorraine de langue française pour ses conférences, est gravement malade. Il a reçu mardi les derniers sacrements.
Vendredi 4 avril 1913 (Courrier de Metz)
GORZE.
M. l'abbé Laurent, dont il y a quelques jours, nous annoncions la grave maladie, est en voie de guérison. Depuis vendredi dernier l'amélioration continue à s'affirmer. Tous les amis de M. l'abbé Laurent, et ils sont très nombreux, se réjouiront d'apprendre cette heureuse nouvelle.
L'abbé Laurent (date inconnue)
Samedi 30 mai 1914 (LL)
Mort de M. l’abbé Laurent, archiprêtre de Gorze.
Tous nos lecteurs partageront les sentiments de profond regret que nous avons éprouvés ce matin au Lorrain apprenant la mort, survenue cette nuit à 2 h. 1/2, d'un de nos meilleurs amis, M. l'abbé Laurent, curé-archiprêtre de Gorze. Rentré gai et dispos de Lourdes, d'où il nous avait encore adressé ses lettres pleines d'entrain, d'esprit et de piété, M. l'abbé Laurent se fatigua durant les processions des Rogations ; il s'alita samedi dernier et, dès le début, perdit ce courage et cette énergie dont il avait fait preuve l'an dernier, au cours de sa grave maladie.
Depuis 36 heures il avait un fort délire ; hier soir il parla courageusement de la mort à sa famille et à ses amis réunis autour de son lit et s'endormit, regardant la mort en face et confiant en Notre-Dame de Lourdes ; en vaillant soldat du Christ et fidèle chevalier de Marie. Ses obsèques auront lieu samedi à 10 h. 3/4.
Le Lorrain offre à la famille du cher ami défunt l'expression de ses plus sincères condoléances. R. I. P.
Mardi 2 juin 1914 (LL)
NECROLOGIE.
M. L’Abbé LAURENT, Curé-archiprêtre de Gorze.
C'est une perte bien sensible que font la cité de Gorze et le diocèse tout entier en la personne de M. l'abbé Louis Laurent, curé-archiprêtre de Gorze, décédé très pieusement en son presbytère, dans la nuit de vendredi à samedi, à l'âge de 59 ans, après huit jours d'une maladie contractée la semaine précédente au cours d'une procession des Rogations. C'était plutôt une reprise du mal terrible qui l’avait terrassé l'année dernière, qui l'avait déjà mis aux portes de la mort, et il ne s’était point relevé, malgré les apparences.
Il meurt donc comme un soldat, d’une blessure reçue sur le champ de bataille, il tombe les armes à la main, et fût-il un guerrier vulgaire, nous lui devrions le salut d'honneur ; or, non seulement, il comptait parmi les chefs les plus écoutés, mais il a été un ardent, un apôtre, un entraîneur, et il n'est peut-être pas une contrée de notre Lorraine française où son éloquente et populaire parole n'ait retenti, ou tout au moins qui n'ait fourni un contingent édifié et enthousiasmé à ses auditoires des assemblées sociales et des grands pèlerinages.
Elève du Séminaire de Metz et de Saint-Sulpice, sa vie s'est partagée encre le vicariat de Notre-Dame, la direction de la Maîtrise Saint-Arnould, la paroisse de Woippy et la cure de Gorze : ces diverses situations ont été comme les points d’attache successifs pour les missions différentes devant lesquelles ne reculait jamais son zèle et que sa brillante santé lui faisait accomplir avec trop peu de ménagements pour lui-même ; cette imprudence a été la belle faute de sa vie, mais il était au premier rang de ceux qui, pour les œuvres, pour le pays ou pour l'Eglise, ne comptent jamais avec eux-mêmes : ils suivent simplement la générosité de leur nature ; ils savent que Dieu leur rendra au centuple, et, le plus naturellement du monde, ils vont toujours de l’avant dans ce qu’ils considèrent comme un devoir, et ne sont un peu satisfaits que quand il sont dépassé la mesure : tel a été le bon et admirable abbé Laurent que nous pleurons aujourd’hui.
Comme vicaire de Notre-Dame, il a inauguré son rôle d'apostolat soutenant ardemment, j’allais presque dire, en créant, malgré moi, la candidature de notre cher et inoubliable abbé Jacques : il avait déjà, dans l’esprit et au cœur, la prévision du ministère social que le prêtre allait être appelé plus directement par les Papes à remplir auprès des foules, et il a eu sa bonne part dans l'entrée en scène du clergé lorrain, par la parole et par la presse, sur le terrain politique et économique : si nous avons remporté certaines victoires sur le respect humain, si nos prêtres ont joué un rôle si honorable au Parlement et ailleurs dans transition que traverse notre pays, on lui en doit assez pour qu’au nom de tous j’essaie de lui payer ici un peu de notre reconnaissance.
Doué pour la conduite des hommes, il a commencé par les enfants et les jeunes gens comme directeur du collège Saint-Arnould ; mais c’était une époque très difficile : n'ayant pas les grades universitaires allemands il n’y demeura que quelques années, assez cependant pour y conquérir des sympathies fidèles et y laisser des regrets bien amers dans nombre de familles.
Devenu curé de Woippy et s'exerçant avec un succès rare à sa fonction de bon pasteur, il commença de se pencher avec amour sur les travailleurs : s'attaquant à leur routine et bravant notre inertie lorraine, il réussit à susciter autour de lui des initiatives intelligentes et à remuer en même temps le terrain social et le sillon religieux de sa paroisse.
Mais Gorze l'attendait, Gorze avec l'Oeuvre du Souvenir Français et surtout celle de l'union populaire. Il a mis autant de soin à refaire la belle et antique église de sa paroisse qu'il mettait de zèle au soin de ses enfants, de sa jeunesse, de tous ses paroissiens, car il était curé dans l'âme, en tout et pour tous : le filial et très sincère chagrin des habitants de Gorze prouve jusqu’à quel point ils le regardaient vraiment comme leur ami et comme leur père.
Gorze néanmoins était pour lui un champ de manœuvres un peu limité : il ressemblait aux officiers que sa vie de caserne ne satisfait qu'à moitié et que la bataille appelle, où qu’elle puisse se livrer. Aussi marchait-il au canon. Tantôt c'était pour chanter les gloires des soldats morts pour la patrie, et tous ses auditeurs savent avec quel cœur et avec quelle correction il avait coutume de le faire : tantôt c'était pour dire dans les grands pèlerinages la dévotion du peuple lorrain à Marie ; d'autres fois, et c'est peut-être là qu’il excellait le plus, puisqu'on l'a appelé non sans raison un tribun catholique, pour entraîner les hommes de l'Union populaire dans le mouvement social de protection économique et de défense religieuse qui est si utile en ce moment à notre Lorraine.
La mort d’un tel homme n’est donc pas un deuil seulement pour sa paroisse, mais pour toutes nos contrées de langue française et pour tout le diocèse par sa bonté, par son talent, par sa mesure, il avait sur bien des gens un ascendant réel, sur bien des choses une influence discrète, et cela se faisait toujours dans le respect le plus délicat de la hiérarchie, dans une indépendance qui savait marcher de pair avec la discipline, avec une simplicité qui excluait toute recherche et toute personnalité, avec une rondeur si lorraine et si courtoise qu’elle attirait de suite la sympathie.
Il meurt quinze jours après le pèlerinage de Lourdes où il avait fait l’édification et la joie de nos hommes qui, un peu pour lui, n’oublieront pas sa « Communion des Quatre Saisons » ; il meurt huit jours après une enquête étrange faite par le gouvernement sur sa présence aux funérailles de l’abbé Faller à Mars-la-Tour, comme s’il avait fallu une nouvelle amertume pour endolorir et sanctifier ses derniers jours, car il l’a vivement sentie, comme si vraiment nos maîtres s’évertuaient à tracasser même les plus calmes et les plus sages d’entre nous ; il meurt en pleine possession de ses facultés, acceptant la mort avec la soumission joyeuse d’un prêtre plein de foi et donnant ainsi à ses paroissiens et à ses confrères un nouvel et précieux exemple.
C’est à lui que je dois d’être encore au Lorrain pour lui adresser ce dernier adieu : c’est à son intervention et à ses supplications ardentes que j’ai consenti, il y a sept ans, à demeurer à ce poste de combat, et si j’évoque aujourd’hui ce souvenir personnel un peu amer, qu’on me le pardonne, c’est pour me réjouir de pouvoir officiellement et bien fraternellement le remercier et le féliciter, pour le Lorrain et pour le pays, de ce qu’il a été durant ses 35 ans de ministère, un vrai prêtre, un vrai Lorrain et un grand cœur. H. C.
Mercredi 3 juin 1914 (LL)
Les funérailles de M. l’abbé Laurent
Quelle imposante et magnifique manifestation ! Quel concours de clergé et de peuple ! Paroissiens de Woippy, paroissiens de Gorze, amis de Metz et d'ailleurs, Hommes de Lourdes, quel cortège vous avez fait à notre cher abbé Laurent et comme vous lui avez donné la récompense humaine de son inlassable dévouement !
Mgr Pelt, vicaire général, qui a présidé toute la cérémonie et qui a dit brièvement et si parfaitement l'éloge funèbre du défunt, a eu bien raison d'affirmer que la mort de l'Archiprêtre de Gorze est un deuil universel : l'émotion de tout le pays et la cérémonie d'hier le prouvent abondamment.
Le cortège s'ouvrait par les enfants des écoles, où l'on distinguait surtout les premiers communiants de la veille, et le clergé du canton en surplis ; puis venaient le char funèbre suivi de la belle et nombreuse famille du défunt, le clergé issu de la vieille cité de Gorze, une centaine de prêtres du diocèse et quelques-uns de France à la suite de Mgr Pelt et de M. le chanoine Wagner, vicaires généraux, et dix ou douze chanoines et archiprêtres, le Conseil municipal, le Conseil de fabrique, un beau peloton d'Hommes de Lourdes, beaucoup d'étrangers et toute la population.
La levée du corps a été faite par Mgr Pelt et 1a messe chantée par M. le chanoine Ismert. L'éloge funèbre a relevé surtout le zèle de M. l'abbé Laurent pour les Œuvres de jeunesse, le soin extrême qu'il a pris de restaurer si magnifiquement son antique église, son affection toujours si préoccupée pour ses paroissiens, son apostolat pour les œuvres sociales et pour le culte de l'Eucharistie, son éloquence entraînante et si populaire : en moins d'un quart d'heure tout cela nous a été dit en un beau langage et avec une émotion qui a pénétré l'assistance.
Et puis les hommes de Gorze ont enlevé le cercueil, qu'ombrageaient les tentures et qu'illuminaient mille feux, pour le porter au cimetière plus près des champs de bataille sur lesquels plus d'une fois le cher défunt avait versé de si chaudes paroles et de si bonnes prières pour les morts.
Qu'il repose là en paix sous la garde pieuse de ses chers paroissiens de Gorze ! Ils remplaceront auprès de sa tombe tous les Lorrains fidèles qui gardent si affectueusement le souvenir de ceux qui se sont montrés eux plus complètement fils de la terre et fils de l'Eglise. C'est ce qu'a été plus que d'autres M. l'abbé Laurent avec sa nature abondante et son grand cœur. Il a été sans doute hier déjà bien récompensé par la prière de ces 800 hommes qui l'ont conduit au cimetière en récitant le chapelet ; mais quel accueil lui aura fait là-haut la Vierge de Lourdes qu'il a tant prêchée et devant laquelle il faisait encore pleurer il y a trois semaines nos 350 pèlerins.
Je veux terminer par ce souvenir de notre dernier pèlerinage d'hommes et espérer, pour la récompense du cher défunt, qu'un peuple qui sait communier pareillement à la pensée et à la direction de ses chefs, a encore bien des réserves de foi et de sécurité pour l'avenir. H. C.
Vendredi 5 juin 1914
Dimanche 7 juin 1914
Samedi 11 juillet 1914 (LL)
Woippy. (Service pour l’abbé Laurent). Mercredi prochain, 15 courant, à dix heures et demie, sera célébré en l’église de Woippy un service pour le repos de l’âme de M. L’abbé Laurent, ancien curé de cette paroisse, décédé à Gorze le 30 mai 1914.
Ce service n’a pu avoir lieu plus tôt à cause de la cueillette des fraises.
Jeudi 16 juillet 1914 (LL)
Woippy. (Service pour l’abbé Laurent). On nous écrit :
La paroisse a fait hier mercredi un digne service à son ancien et inoubliable curé. Pendant dix ans les paroissiens de Woippy ont eu le bonheur de posséder comme curé celui qui fut un vrai pasteur, un homme de dignité et de loyauté. Aussi, malgré que 14 ans se soient écoulés depuis le départ de M. L’abbé Laurent, plus de 300 anciens paroissiens - dont beaucoup de jeunes – ont tenu avec un clergé nombreux à honorer l’abbé Laurent, à prier pour lui et à entendre des paroles de simplicité cordiale et d’affection.
La tombe de l'abbé Laurent au cimetière de Gorze. |
En 1883-84, la situation économique de la culture était alors des plus alarmantes. L'abbé Laurent, jeune vicaire de Notre-Dame, commença ses fameux articles signés Agrophile.
Le 23 novembre 1883, le journal Le Lorrain publiait son premier article qui, suivi d'autres, fit sensation à la campagne et même à la ville, et provoquèrent approbation et contradiction.
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La succincte biographie de l'abbé Laurent écrite en haut de page est issue de la brochure « Les hommes de Metz à Lourdes » éditée en 1918 par l'Imprimerie Lorraine, 14, rue des Clercs, à Metz.
Pour lire la biographie complète rédigée par l'abbé Keller, curé de Pierrevillers : | clic | |
Petit souvenir de communion
Cette carte a été agrandie pour faciliter sa lecture |
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