Historique de l'école


Au début des années 1800, le chemin de Metz n'est bordé que par des jardins.

Sur le plan ci-dessous (1850), un nouveau bâtiment est représenté, c'est une auberge.
A cette date, elle appartient au couple Christophe HAROT / Anne DALBOURG.
Cette auberge sera démolie en 1882 et sur son emplacement sera construite la nouvelle maison d'école.
Appelée « école de filles » au début du XXème siècle, elle prendra le nom de « Jacques-Prévert » dans les années 1980.

Voici la « généalogie » de cette école :

Il est difficile à ce jour d'indiquer la date exacte de construction du tout premier bâtiment...

Ladite maison au début du XXème siècle démolie lors du bombardement des Usines Hobus-Werke en mai 1944. Au fond, le futur café du Commerce

Un petit retour en arrière :
Le 14 Nivôse an 13 (4 janvier 1805) Jean Bérard et son épouse Madeleine Badé, acquièrent de François Lapied une maison (aujourd'hui au niveau de la grande porte cochère après l'entrée de la Boucherie Barthélemy-Dier, actuellement Haas - repérée 346 sur le plan de 1808 ci-dessus) située vis à vis le jeu de quille.

Jean Berard (né à Woippy le 9 avril 1764) et Madeleine Badé (née à Lorry-devant-le pont le 9 janvier 1762) se sont mariés à Woippy le 22 Ventôse an XII (13 mars 1804).

Cette maison fait-elle après son acquisition office d'auberge ? Le contrat de vente précise : deux chambres, cave, chambre à four, écuries, greniers et autres aisances. En 1808, Jean Bérard est indiqué cabaretier.
Il semble que Jean Bérard ait tout de suite repéré l'emplacement situé en face de sa maison (ou de son auberge), en vue de construire un établissement plus important (celui actuellement en sa possession faisant en totalité 1 are 38 centiares). En 1819, Jean Bérard possède une pièce de terre au lieu-dit le Jeu de quilles. En 1820, en échange, il reçoit des terrains longeant le ruisseau, actuellement rues St-Nicolas et Général-Gibon (au lieu-dit Jeu de quilles). En 1821, il possède deux terrains au même lieu-dit. En 1825, il achète un jardin d'un quart de verge - ou dix ares- toujours au même lieu-dit.
Quand a-t-il fait construire sa nouvelle auberge ? Aucune mention du bâtiment dans les quelques actes d'archives consultés (A.D.M. Série U).
En septembre 1823, le couple Bérard-Badé vend une maison avec jardin à la Ronde (Devant-les-Ponts). Est-ce un apport pour la nouvelle construction ? Jusqu'à de plus amples recherches, situons donc cette première construction aux alentours de 1820-1825...
En l'année 1829, le couple Jean Bérard / Madeleine Badé tient auberge dans ce bâtiment.
Jean Bérard décède le 16 octobre 1829 à l'âge de 65 ans, et son épouse le 8 mai 1836 à l'âge de 74 ans. D'où peu après la vente ci-dessous.

Vente des héritiers des défunts Jean BÉRARD et Madeleine BADÉ, son épouse,
à Dominique VIGNON - Madeleine LEBLANC
8 juin 1836

Article second. Une maison située à Woippy, sur la place du jeu de quilles, composée d’une vaste salle, grenier, cave et un jardin de la contenance d‘environ trois quart ou vingt six ares, entre le jardin du Sr Delatte au levant et un jardin de Mr Marcus, au couchant, adjugée moyennant cinq mille francs au Sr Dominique Vignon, propriétaire, domicilié à Woippy, et à Dame Marie Madeleine Leblanc, sa femme, qu’il autorise, tous deux à ce présents et acceptant, acquérant chacun pour moitié en propriété au paiement de laquelle somme ils se sont obligés solidairement et ont hypothéqué spécialement la maison qu’ils possèdent, à Woippy, et les terres qui leur appartiennent situées sur le ban dudit lieu, et ont signé, lecture faite.
Marie Madeleine Leblanc, D. Vignon.

Vente Dominique VIGNON - Madeleine LEBLANC à Christophe HAROT - Anne DALBOURG
29 novembre 1836

Par devant Me Roger et son collègue notaire à la résidence de Metz soussigné
Sont comparus
Le Sieur Dominique Vignon, propriétaire, domicilié à Woippy, Dame Madeleine Leblanc, son épouse qu’il autorise
Lesquels déclarent par les présentes vendre céder et abandonner irrémédiablement dès maintenant et pour toujours avec promesse de garantie de tous troubles dettes hypothèque éviction aliénation et autres empêchements quelconques
Au Sieur Christophe Harot, menuisier, et à Anne Dalbourg sa femme qu’il autorise, domiciliés ensemble à Woippy à ce présent et acceptant chacun pour moitié de propriété
Une maison située à Woippy sur la place du jeu de quilles composée d’une salle, un grenier et une cave, la moitié du jardin qui se trouve du derrière à prendre à partir de la maison la petite portion qui se trouve au couchant à côté de la maison appartenant aux acquéreurs et ne comptera pas dans le partage de la moitié. Les vendeurs de réservent l’autre moitié du jardin à prendre en allant du midi au nord à partir de la ruelle du jardin Bodart. Ce partage sera opéré sous trois jours par des bornes ou une séparation faite à l’amiable. Dans ce partage on n’aura pas égard à la contenance, la longueur sera mesurée et chacune des portions prendra la juste moitié de la longueur à partir de la face extérieure de la maison.
Proviennent aux vendeurs de l’acquisition qu’ils en ont faite sur les héritiers de Jean Bérard et de Madeleine Badé son épouse par contrat passé devant Me Roger l’un des notaires soussignés le huit juin dernier, enregistré.
Pourront les acquéreurs en faire jouir user et disposer à compter de ce jour comme de chose leur appartenant en pleine propriété et jouissance ainsi et de même que les vendeurs et les précédents propriétaires (... etc ...)

Vente Christophe HAROT - Anne DALBOURG à Joseph HARMAND - Marie GUIRE
28 octobre 1865

Par devant Me Pécheur, notaire à la résidence de Pange, soussigné, en présence des témoins à la fin nommés --- est comparu ---
Mr Christophe HAROT, propriétaire, aubergiste, demeurant à Woippy, près Metz
Agissant tant en son nom personnel qu’en qualité de mandataire de Madame Anne Dalbourg, son épouse, aux termes d’une procuration sous signatures privées, en date de ce jour, laquelle procuration demeure annexée aux présentes avec lesquelles elle sera soumise à la formalité de l’enregistrement.
Lequel, ès nom et qualité qu’il agit déclare vendre, céder et abandonner, avec promesse de garantie solidaire, de tous troubles, dettes et hypothèque
A Monsieur Joseph Harmand, sans profession, demeurant à Woippy, et à Madame Marie Guire, son épouse, tous deux à ce présents et acceptant acquéreurs chacun pour moitié en propriété ; une grande maison, située à Woippy, servant d’auberge, composée de chambres, salle de danse, greniers, caves, écuries, aisances et dépendances, avec jardin et terrain y attenant, le tout d’une contenance de trente trois ares environ, entre la voie publique au nord et à l’ouest, un sentier au midi, Mademoiselle Méthelin et Poinsignon à l’est, desquels immeubles il n’est pas donné une plus ample désignation, les acquéreurs déclarant parfaitement la connaître pour les avoir vus et visités.
Origine de la propriété
Les vendeurs sont conjointement propriétaires des immeubles présentement vendus pour les avoir acquis savoir :
1° Partie sur Dominique Vignon, de Woippy, et Marie Madeleine Blanc, sa femme, suivant acte reçu de Me Roget, alors notaire à Metz, le vingt neuf novembre mil huit cent trente six, transcrit à Metz le seize décembre suivant, volume deux cent cinquante deux numéro soixante dix sept ; les époux Vignon possédaient cette partie en vertu de l’acquisition qu’ils en avaient faite sur les héritiers Berard devant ledit Me Roget, le huit juin de la même année.
2° Et le surplus (terrains) sur les héritiers de Monsieur Jean Poulmaire, décédé propriétaire à Beauregard (Thionville), suivant procès-verbal d’adjudication dressé par ledit notaire le trente avril mil huit cent trente sept.
Mr Poulmaire possédait ces biens, tant pour les avoir acquis sur Monsieur Jean François André Auguste Boulland, docteur en médecine, demeurant à Paris, le seize septembre mil huit cent vingt six, l’un desquels triples a été enregistré à Metz, le seize décembre suivant, folio cent soixante onze, recto case première à sixième, au droit de trois mille trois cent soixante onze francs six centimes, qu’en vertu d’un échange avec monsieur Pécheur, conseiller à la cour de Metz, devant Me Beaudouin, notaire en ladite ville, le trois septembre mil huit cent vingt sept.
Les acquéreurs seront propriétaires desdits immeubles à compter de ce jour, mais ils n’en entreront en jouissance que le premier décembre prochain.
(... etc ...)

Jeudi 31 octobre 1872 (Moniteur de la Moselle)
Etude de Me Mathis, notaire à Metz, place Saint-Louis, 36.
Lundi 11 novembre 1872, à une heure de l'après-midi, au village de Woippy, en la maison à vendre, Me Mathis, notaire à Metz, procédera à l'adjudication d'une grande Maison d'Auberge avec terrain et jardin y attenant située à Woippy. Entre la route et Mademoiselle Mettelin.

Vente Joseph HARMAND - Marie GUIRE à la Commune de Woippy
11 novembre 1872

L’an mil huit cent soixante douze, le lundi onze novembre à une heure de l’après-midi, au village de Woippy, dans la maison à vendre ;
Par devant Me Jean Mathis et son collègue notaires à Metz soussignés ;
Ont comparus :
M. Joseph Harmand, propriétaire et Madame Marie Guire, son épouse, de lui autorisée, demeurant ensemble à Woippy.
Lesquels ont dit désirer vendre une maison leur appartenant située à Woippy, ils avaient fait annoncé au public de la manière accoutumée que aujourd’hui, à une heure de l’après-midi, au village de Woippy, et par le ministère de Me Mathis, l’un des notaires soussignés, il serait procédé à la vente de ladite maison ;
Qu’en conséquence ils requéraient le dit Me Mathis d’établir la désignation et l’origine de propriété de la maison à vendre, de rédiger les charges, clauses et conditions sous lesquelles cette vente aura lieu, puis de procéder à la réception des enchères et à l’adjudication dont s’agit.
A quoi déférant M. Mathis a procédé comme suit :
Désignation
Une grande maison d’auberge avec terrain et jardin y attenant, aisances et dépendances, le tout situé à Woippy, entre la route et Mademoiselle Méthelin, aboutissant sur MM. Poinsignon et Humbert.
Origine de la propriété
L’ensemble à vendre appartient aux époux Harmand en communauté par suite de l’acquisition qu’ils en ont faite sur Monsieur Christophe Harot, propriétaire aubergiste, et Madame Anne Dalbourg, son épouse, demeurant ensemble à Woippy, suivant acte passé devant M. Pécheur, notaire à Pange le vingt-huit octobre mil huit cent soixante cinq, transcrit au bureau des hypothèques de Metz le huit novembre mil huit cent soixante cinq Volume sept cent neuf numéro cinquante quatre, moyennant un prix de Dix mille francs que les époux Harmand déclarent avoir payé aux époux Harot le vingt un novembre mil huit cent soixante cinq.
Les époux Harot avaient acquis le dit immeuble savoir :
- Partie sur Dominique Vignon, de Woippy, et Madeleine Blanc, son épouse, suivant acte passé devant Me Roget alors notaire à Metz, le vingt neuf novembre mil huit cent trente six, transcrit à Metz le seize décembre suivant Volume deux cent cinquante deux numéro soixante dix. Les époux Vignon l’avaient acquise sur les héritiers Bérard devant ledit Me Roget le huit juin de la même année.
- Le surplus sur les héritages de Jean Poulmaire, décédé à Beauregard suivant procès-verbal d’adjudication dressé pat ledit Me Roget le trente avril mil huit cent trente sept. M. Poulmaire en était propriétaire tant par suite d’acquisition sur Jean François André Auguste Boulland, docteur en médecine à Paris par acte sous seings privés en date du seize septembre mil huit cent vingt six, enregistré à Metz le seize décembre suivant, folio cent soixante et onze recto, case première, au droit de Trois milles trois cent soixante et onze francs cinquante six centimes qu’en vertu d’un échange avec M. Pécheur, conseiller à la cour de Metz, devant Me Baudouin alors notaire à Metz le trois septembre mil huit cent vingt sept.
Il est observé que depuis leur acquisition les époux Harmand ont vendu une partie du jardin.
Le tout ainsi déclaré.
(… etc …)
Adjudication
La maison avec terrain et jardin, aisance et dépendances, située à Woippy, telles qu’elle est ci-dessus désignée ayant été publiée, a été adjugée moyennant la somme de Neuf mille francs, outre les charges, au profit de la commune de Woippy, ce qui a été accepté pour elle par MM. Joseph Louis Buzy et Nicolas Mangenot, tous deux propriétaire, membres du conseil municipal de ladite commune, demeurant l’un et l’autre à Woippy, qui ont dit être suffisamment autorisés à cet effet et se sont en tant que de besoin, portés solidairement forts de la dite commune avec promesse de rectification de la part de l’autorité compétente et ont MM. Buzy et Mangenot tous deux présents signé lecture faite.
(… etc …)

Que se passe-t-il entre l'achat de l'auberge Harmand en 1872 et la construction de l'école en 1883 ? - clic -

Devis estimatif concernant la contruction
d'une nouvelle maison d'école à Woippy
rédigé par l'architecte communal Keil, de Metz
Novembre 1882

Devis estimatif concernant la construction d’une nouvelle Maison d’école dans la commune de Woippy (Cercle de Metz)
A. Démolition La démolition de l’ancienne maison érigée sur la place destinée pour la construction de la nouvelle maison d’école de Woippy sera exécutée avec les précautions nécessaires. Les échafaudages, étayages, transports, triages, mise en dépôt, emmagasinements de tous les vieux matériaux, enlèvement, transport et nivellement des décombres aux lieux indiqués seront faits et exécutés par l’entrepreneur sans aucune indemnité, tandis que les vieux matériaux resteront sa propriété en payant cependant à la commune la somme fixe estimée comme non absorbée par les frais de la démolition
B. Fouilles, terrassements, remblais, maçonnerie et pierre de taille - Fouilles des corps de cave compris les épaisseurs
Murs, parties restantes des ailes, 1ères assises en-dessous les murs de caves, murs de refends, murs de l’escalier, murs de face du milieu, escaliers extérieurs, côtés de pilastres,
- Mètres cubes de fouilles, terrassements et remblais en-dessous et au-dessous terrain compris damage et nivellement de ce remblais de l’ancienne cave, étayage des fosses, vidage des fosses de l’eau en cas nécessaire, transport aux lieux indiqués et tout.
- Maçonnerie de fondations
Béton de la 1ère assise et en-dessous les planchers des classes et aires des caves.
Salles, béton des caves, parties restantes des ailes, murs de refends, murs de l’escalier, pilastre du milieu, escaliers extérieurs.
Mètres cubes de béton en ½ cailloux de la Moselle ou ½ pierres cassées à l’anneau de 0,04 avec bon mortier hydraulique, le tout bien mêlé sur planches et posé par couches de 0,15 compris damage et tout.
- Maçonnerie en moellons jusqu’en-dessous du socle.
Cave
Murs de face, murs de refends, murs de l’escalier, parties restantes des ailes, faces du milieu, escaliers extérieurs, pilastre du milieu, pilastres côté des angles.
A déduire : 6 soupiraux de cave, 2 portes.
Mètres cubes de maçonnerie en moellons choisis d’Amanvillers ou de Jeaumont, le tout en bonne liaisons, sans vides et en plein mortier de chaux de Metz et sable de Moselle, les joints bien coupés, les assises horizontales, compris les crépis bruts, les cheminées et leurs trous, pose de la pierre de taille, échafaudage, transport, et tout.
Etc., etc.

Procès-verbal d'adjudication des travaux d'une nouvelle école à Woippy
25 janvier 1883

Procès-verbal concernant l’adjudication d’une nouvelle maison d’école dans la commune de Woippy, Cercle de Metz.
L’an 1883 le 25 janvier à 3 heures de l’après-midi,
Nous soussignés Maire et membres du Conseil municipal de Woippy, assisté de l’architecte communal Keil de Metz, rédacteur du projet
Nous sommes réunis à la salle de Mairie pour l’adjudication des travaux d’une nouvelle maison école à adjuger en un seul lot et montant d’après devis à la somme de 29253 M
C’est-à-dire après déduction des honoraires et du prix du mobilier = 1250 + 1850 .. 3100 M.
Dont la publication a été faite par voie d’affiches dans les communes environnantes et dans la ville de Metz et par insertion dans la Lothringer et Metzer Zeitung et la Gazette de Lorraine. A l’heure indiquée par les dites publications
Après avoir fait connaître aux assistants les conditions et après avoir demandé avant l’heure si tous les amateurs avaient déposé leurs soumissions nous avons procédé à l’ouverture de ces dernières :
- la première de Mr Heister d Metz, entrepreneur soumissionne à exécuter les travaux moyennant un rabais de 7 ½ % ;
- la deuxième de Mr Grandjean, entrepreneur à Novéant moyennant une augmentation de 5 % ;
- la troisième de Mr George Enders entrepreneur à Metz moyennant un rabais de 12.50 % ;
- la 4e de Mr Haquard entrepreneur à Peltre moyennant un rabais de 8,10 % ;
- la 5e de Mr Georges Schnitzler, entrepreneur à Cuvry, moyennant un rabais de 12,50 % ;
- la 6e de M. Goulon E., entrepreneur à Metz, moyennant un rabais de 10 %.
Comme d’après l’article 5 du cahier des charges, la commune est libre de choisir entre les trois entrepreneurs qui offrent le plus fort rabais, les soussignés après mûres réflexions et délibérations ses ont décidés pour Monsieur George Schnitzler entrepreneur à Cuvry, ayant été surtout reconnu offrir des garanties de solvabilité, de l’expérience et de capacités dans les travaux de construction.
Monsieur George Schnitzler a été donc déclaré adjudicataire.
Cette déclaration n’étant toute fois définitive qu’après approbation de l’autorité supérieure.
Fait à Woippy le 25 janvier 1883.
Le Maire, Pierret ; l’architecte, Keil ; les membres du Conseil, J. Lurion, P. Pallez, Boda.
L’adjudicataire, Schnitzler.

Procès-verbal de réception définitive des travaux
15 janvier 1885

Procès-verbal relatif à la réception définitive des travaux exécutés pour la construction d’une nouvelle maison d’école à Woippy.
L’architecte soussigné,
Vu le devis des travaux ci-dessus désignés dressé à la date du 10 novembre 1882 montant pour le compte de l’entrepreneur à la somme de .......... M. 26.152,49
Vu le procès-verbal de l’adjudication passé à Woippy le 25 janvier 1883, en faveur du Sieur Schnitzler, entrepreneur à Cuvry, moyennant un rabais de 12,50 % sur le prix du devis en se conformant aux clauses et conditions du cahier des charges.
Vu le décompte des dits travaux dressé à la date du 15 janvier 1885 s’élevant pour l’entrepreneur au chiffre de ......... 25.074,88
Sur lequel il a reçu un acompte savoir : 5000 + 4000 + 2000 + 10 000 = ....... 21 000, 00
Il lui revient donc pour solde ....... 4.074, 88
S’étant rendu le 21 décembre 1884 en présence du Maire et des membres de la commission de surveillance et de l’entrepreneur sur les lieux de la construction.
Nous avons procédé à l’examen des ouvrages faits et avons reconnu qu’ils étaient en général bien exécutés conformément aux plans et devis et suivant les règles de l’art, sauf les travaux mentionnés à l’encre rouge au mémoire ci-joint, lesquels sont à changer ou à refaire, en conséquence nous avons déclaré recevoir définitivement les travaux exécutés par le Sieur Schnitzler pour la dite construction et certifions qu’il peut lui être délivré le solde de son compte, soit une somme de 500 Mark, laquelle lui sera versée après l’exécution des travaux reconnus comme à refaire et indiqués au mémoire.
Metz le 15 janvier 1885.
Signatures : L’architecte communal, Keil ; l’entrepreneur, Schnitzler ; le Maire et la Commission, A. Pierret, Pierson, P. Pallez, J. Lurion.

Quelques articles de journaux relatant la nouvelle école de Woippy (ZL : Zeitung für Lothringen ; MZ : Metzer Zeitung ; GdL : Gazette de Lorraine ) Jeudi 19 janvier 1882 La commune de Woippy va construire une école neuve dont le besoin s'est fait sentir depuis plusieurs années. 12 000 Marks ont été dégagés au budget pour cette construction. (ZL) Samedi 21 janvier 1882 La question pendante depuis des années et relative à la construction d'une nouvelle maison d'école à Woippy vient de recevoir un commencement de solution. Le Conseil municipal a voté dans ce but un crédit de 12 000 Marks, et il est plus que probable que l'administration, de son côté, accordera une subvention à la commune. (GdL) Lundi 17 juillet 1882 Le Land a subventionné pour 24 850 Marks la construction de la nouvelle école. L'Etat versera de son côté 10 000 Marks. (ZL) Lundi 8 janvier 1883 Soumission pour travaux de construction d'une nouvelle école à Woippy, comprenant une classe de garçons, une classe de filles, une classe d'asile (maternelle), en plus des logements pour le personnel enseignant, des toilettes, les clôtures et le mobilier. Jeudi 25 janvier à 3 heures à la Mairie. (ZL) Jeudi 11 janvier 1883 Travaux communaux. Commune de Woippy, arrondissement de Metz. L'adjudication des travaux pour la construction d'une nouvelle maison d'école, contenant l'école des garçons, des filles et la salle d'asile avec les logements des instituteurs, etc, se montant d'après devis (compris les lieux d'aisances, clôtures, puits et mobilier) à la somme de 29 253 Marks, aura lieu à la salle de Mairie, jeudi 25 janvier 1883 à 3 heures de l'après-midi. Les entrepreneurs avec bonnes qualifications et solvables doivent délivrer leurs soumissions écrites sur feuilles de timbre et cachetées (avec certificats nécessaires) à la Mairie avant l'heure fixée pour l'adjudication. Pour les amateurs, les plans, devis et cahier des charges sont déposés à la Mairie. Metz, le 6 janvier 1883. Le maire : Pierret ; l'architecte communal : Keil. (GdL) Mardi 20 février 1883 On est en train d'arracher les immeubles situés dans la rue principale où jadis beaucoup de Messins fréquentaient le café Harmand. A cet endroit, sera construite la nouvelle école si les subventions promises seront versées. La nouvelle école constituera un joli décor pour le village. (MZ) Samedi 24 novembre 1883 Dimanche 18 novembre 1883, à l'issue des vêpres, a eu lieu une cérémonie très rare et très édifiante : la bénédiction de notre nouvelle et remarquable maison d'école. Dans ce but, M. le curé avait invité ses paroissiens, le matin à la messe, à participer à cet acte mémorable, en se rendant processionnellement de l'église à la nouvelle maison d'école et en chantant les psaumes appropriés à la circonstance. Tous les fidèles, convaincus que la religion est l'unique base de l'éducation et l'amie de la science, ont répondu avec empressement à l'appel de leur vénérable et bien-aimé pasteur, et nous avons eu une magnifique procession, en tête de laquelle marchaient trois jeunes enfants portant des crucifix destinés aux trois classes : des garçons, des filles et de l'asile. Cette belle cérémonie a été relevée par la présence de M. Sittel, directeur de l'arrondissement, accompagné de M. Statz, inspecteur des écoles et de M. l'architecte qui a dirigé les travaux de construction. Après la bénédiction de la maison, dont toutes les salles avaient été décorées et garnies de fleurs, un enfant de chaque classe a adressé à M. le directeur d'arrondissement les remerciements qu'il mérite à tous les égards. M. le directeur en a été vivement touché, et les paroles bienveillantes et encourageantes qu'il a ensuite adressées à la jeunesse réunie resteront pour sûr gravées dans leurs cœurs. Un dîner offert par M. le maire a clôturé cette belle cérémonie. (GdL) Dimanche 17 septembre 1898 L'école vers 1900 Vers 1950, la rue Général-de-Gaulle et l'école de filles Agrandissement de l'école de filles et construction d'une école maternelle Jeudi 30 avril 1953 En vue de nouvelles constructions scolaires. En exécution d’un arrêté de M. le Préfet de la Moselle en date du 13 avril, il sera procédé à une enquête de commodo et incommodo, sur le projet d’acquisition, le cas échéant, par voie d’expropriation, de la parcelle de terrain située au lieu-dit « le Village », appartenant à Mme Giselle Gérard, nécessaire à la commune de Woippy pour l’agrandissement de l’école de filles et la construction d’une école maternelle. L’enquête commencera le 6 mai et se terminera le 16. Pendant toute la durée de l’enquête, le dossier sera déposé à la mairie, où chaque intéressé pourra en prendre connaissance. M. Henri Mouton, adjoint au maire de Saulny, désigné en qualité de commissaire enquêteur, recevra à la mairie, du 18 au 20, les déclarations des habitants et des intéressés. (RL) Mercredi 4 novembre 1953 Pour l’agrandissement de l’école de filles. Le plan parcellaire des propriétés appartenant à Mme Gisèle Gérard, domiciliée à Metz, 9, en Fournirue, cadastrées section E, parcelle N° 465 d’une superficie de 29 ares 16, dont la cession est nécessaire pour l’agrandissement de l’école de filles et pour la construction d’une école maternelle, restera déposé à la mairie pendant huit jours, du 2 au 10 novembre. Les personnes intéressées pourront en prendre connaissance tous les jours (dimanches et jours fériés exceptés), de 8 à 12 et de 14 à 18 h. et produire, s’il y a lieu, leurs observations. Un registre spécial sera déposé pour recevoir, le cas échéant, les déclarations d’élection de domicile en mairie que pourront faire les intéressés pour la suite de la procédure. (RL) Vue aérienne de l'école de filles vers 1960 Mai 2006

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