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  Dernière mise à jour : 9 mars 2010

La future école (1872 - 1883)
Extraits des délibérations du
Conseil municipal de Woippy

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Etat des écoles de garçons, de filles, et de la salle d'asile en juillet 1872

Séance du 21 juillet 1872
M. le Président donne lecture au conseil d’une lettre en date du 16 juillet 1872 de M. le Directeur de l’arrondissement par laquelle il fait savoir que M. l’inspecteur des écoles primaires lui signale le mauvais état des maisons d’école de la commune de Woippy ; il y est dit :
1°) Que les écoles de garçons et de filles sont très mal situées, que les salles sont trop basses, trop étroites et menacent ruine ; que la cour est trop petite et qu’il n’y a pas de jardin.
2°) Que la salle d’asile, au rez-de-chaussée, est humide et en conséquence nuisible à la santé des enfants ; qu’il n’y a pas d’endroit où les enfants puissent jouer.
Le conseil répond :
1°) Que les écoles sont situées au centre du village et à proximité de l’église ; que l’école des filles est aérée par quatre fenêtres dont deux au sud-ouest et deux au nord-ouest ; qu’elle pourrait être plus vaste, c’est vrai, mais qu’elle ne se trouve pas dans des conditions trop mauvaises ; qu’une partie du plafond est fendillée, mais sera refait pendant les vacances.
2°) Que l’asile, situé au-dessous de l’école des filles est assez baste pour les enfants ; qu’elle est aérée par trois grandes fenêtres qui sont placées dans les mêmes conditions que celles de la salle d’école.
Le conseil reconnaît cependant qu’elle est un peu humide.
3°) Que la rue où sont les écoles est magnifique ; que les enfants de l’asile y trouvent un parcours suffisant pour jouer ainsi que dans le jardin qui entoure l’église.
Rien donc, pour le moment, n’est à faire, si ce ne sont quelques réparations peu importantes. 4°) Que l’école des garçons est loin d’être dans les conditions réglementaires ; que les dimensions ne permettent pas au maître une surveillance que nécessitent les soins qu’il doit apporter dans la direction de l’école qui ne peut être qu’imparfaitement surveillée. Les dimensions de la salle sont :
Longueur … 11m, 00 , largeur … 3, 80 = 41,80 mètres carrés ; hauteur … 2,70 = 112,86 m3.
Le conseil, tout en reconnaissant l’insuffisance de la salle d’école des garçons, regrette de ne pouvoir rien faire pour le moment et attendu que les ressources lui manquent entièrement et se trouve dans l’impossibilité de s’en procurer, vu le peu de revenus dans la commune.
Le seul moyen de s’en créer serait de recourir à la voie des impositions extraordinaires, ce qui n’est pas toujours facile. Et encore faudrait-il que l’Etat vint au secours de la commune dans une grande proportion, pour les trois quarts de la dépense au moins.
Le conseil, malgré son vif désir de se joindre à l’administration supérieure pour une affaire aussi importante, regrette d’ajourner la question.
Délibération en séance ledit jour.

Achat d'une maison (maison Harmand) près du jeu de quilles en vue de la transformer en maison d'école

Séance du 6 novembre 1872.
M. le Maire expose que les deux maisons d’école de la commune étant en mauvais état, et ne réunissant pas les conditions voulues pour le bien être de l’instruction des élèves, il est de la plus grande importance de pourvoir à une amélioration en se procurant un autre local soit pour l’école des garçons, soit pour l’école des filles.
Attendu qu’une maison très convenable pour y établir l’une ou l’autre de ces écoles va être vendue le onze du présent mois, le conseil, à l’unanimité demande que la commune fasse l’acquisition de la maison précitée, contiguë à un jardin propre à bâtir, situé à l’entrée du village, longeant le chemin de grande communication n° 18.
Cette maison avec le jardin qui l’accompagne est au prix d’environ 8 000 f.
Délibéré en séance ledit jour.

Séance extraordinaire du 22 décembre 1872.
M. le Maire expose au conseil qu’une somme de treize cent cinquante francs est nécessaire pour payer les frais de l’acquisition de 9000 f. que la commune a faite le 11 novembre dernier de la maison du Sieur Harmand, destinée pour une maison d’école, cette acquisition a été faite en vertu de la délibération du conseil municipal de la commune de Woippy dans sa séance du 6 novembre dernier et approuvée par M. le Directeur de l’arrondissement de Metz le 19 du même mois. Le conseil après en avoir délibéré vote la somme de treize cent cinquante francs qui seront pris sur les fonds disponibles pour payer les frais de l’acquisition de la susdite maison.
Délibéré en séance ledit jour.

Séance du 22 décembre 1872.
M. le Maire expose au conseil qu’en exécution du procès-verbal relatif à son adjudication de la maison Harmand le onze novembre 1872, la commune doit effectuer le paiement, savoir,
1° La moitié du prix principal ... 4 500 fr.
2° Les frais de l’acquisition … 1 202, 22 fr.
3° Les intérêts de ces deux sommes du 11 novembre au 1er févier 1873 … 63, 35 fr
Total … 5 765, 57 francs.
Attendu que d’après me procès-verbal de vente de cette adjudication ces sommes auraient dû être payées dans le courant du mois suivant la vente,
Attendu l’approbation définitive de cette adjudication le 14 janvier courant par Monsieur de Directeur de l’arrondissement de Metz, le conseil, après délibération, vote à l’unanimité la somme de cinq mille sept cent soixante cinq francs cinquante-sept centimes qui sera prise sur les fonds disponibles de la commune.
Délibéré en séance ledit jour.

Séance du 23 octobre 1874
Monsieur le Maire expose au conseil que la commune a fait l’acquisition d’une maison qui doit être appropriée en maison d’école. Cette maison a été achetée le 11 novembre 1872 pour le prix de 9 000 francs, somme que la commune ne possède pas pour acquitter cette dette. Il invite en conséquence le conseil à trouver un moyen de procurer à la commune la somme nécessaire pour faire ledit paiement.
Le conseil, après en avoir délibéré :
Considérant que les recettes ordinaires du budget de la commune ne permettent pas d’affecter aucune somme au paiement du prix d’acquisition de la maison d’école.
Que la commune n’a d’autre ressource que d’avoir recours à une imposition extraordinaire Attendu que la commune est encore imposée pour deux ans de 6 centimes additionnels au principal des 4 contributions directes, est d’avis de continuer cette imposition de 6 centimes pendant 14 ans, devant produire pendant ces 16 ans une somme de 9 360 francs, somme suffisante pour acquitter la dette ci-dessus, vu que les intérêts pourront être prélevés sur les ressources ordinaires de la commune.

Séance du 23 octobre 1874.
Monsieur le Maire a fait connaître au conseil qu’il l’a fait se réunir pour délibérer sur une demande en autorisation d’emprunt, à l’effet de subvenir à la dépense occasionnée par l’acquisition d’une maison d’école.
La somme nécessaire sera de 9 000 francs.
Le conseil, après en avoir délibéré,
Décide qu’il y a lieu en effet d’avoir recours à un emprunt qui sera remboursé par annuité en 16 ans, au moyen d’une imposition extraordinaire de 6 centimes additionnels au principal des 4 contributions directes.
Le conseil demande en conséquence l’autorisation nécessaire pour contracter cet emprunt.

Séance du 15 novembre 1874
Monsieur le Maire expose au conseil qu’en 1872 la commune a fait l’acquisition d’une maison qui doit être destinée à être convertie en maison d’école des garçons. Il invite en conséquence le conseil à s’entendre sur les moyens de rendre cette maison propre à sa destination.
Le conseil, après en avoir délibéré :
Attendu que dans cette maison il y a une salle de danse qui moyennant quelques réparations peut parfaitement être convertie en salle d’école, et que le corps de logis après les appropriations nécessaires, sera convenable pour le logement de l’instituteur.
Pour ces réparations, le conseil destine une somme de 5 000 francs afin de convertir cette maison en maison d’école, et demande que Mr Cordier, architecte à Metz, soit envoyé dans la commune pour prendre connaissance des lieux et dresser ensuite les plans et devis de réparations.

Séance du 4 janvier 1875.
Monsieur le Maire soumet à l’examen du conseil les plans et devis pour la conversion de la maison Harmand en maison d’école des garçons.
Le conseil, après mure délibération, approuve lesdites pièces, sous la réserve que la cuisine soit établie dans la petite chambre devant la chambre à four pour plus de commodités à cause de la pompe qui se trouve dans cette dernière pièce, et que la cuisine marquée sur le plan soit laissée pour chambre.

Séance du 5 février 1875.
Monsieur le Maire expose au conseil que depuis plusieurs années déjà la maison d’école des garçons a été déclarée insuffisante, surtout en ce qui concerne la salle d’école, mais que la commune s’est toujours vue dans la nécessité d’ajourner l’acquisition d’une autre maison d’école, attendu qu’elle n’avait pas encore payé le prix d’acquisition du presbytère, que cependant en 1872, une occasion favorable s’étant présentée, elle a fait l’acquisition d’une maison destinée à être convertie en maison d’école des garçons pour la somme de 9 000 francs, mais étant sans ressource aucune, elle a dû (par délibération du 23 octobre 1874) avoir recours à une imposition extraordinaire de 6 centimes additionnels au principal des 4 contributions directes pour 16 ans, et en même temps contracter un emprunt, pour acquitter cette dépense. Il invite donc le conseil à pourvoir aux voies et moyens de couvrir le sfaris de restauration de ladite maison.
Le conseil, après en avoir délibéré :
Considérant que suivant le devis estimatif des travaux, la dépense se monterait à 5 000 francs, ou 4 000 mark
Que la commune, se trouvant déjà fortement grevée d’impositions extraordinaires, ne peut plus avoir recours à une nouvelle imposition pour couvrir les frais de réparation.
Est d’avis :
Qu’il y aurait lieu de solliciter une subvention de la somme nécessaire pour ces réparations, soit sur les fonds de l’Etat, soit sur ceux du département.
Autorise Monsieur le Maire à transmettre à Monsieur Le Directeur de l’arrondissement le vœu qu’une subvention de 4000 Mark soit accordée à la commune pour subvenir à la dépense dont il s’agit.

Séance du 25 juillet 1875.
Mr le Maire donne lecture au conseil d’un rapport de Mr l’architecte Halbey concernant la restauration d’une maison achetée par la commune pour la convertir an maison d’école des garçons. Suivant ce rapport, la salle de classe projetée serait mal éclairée et le logement de l’instituteur trop restreint. C’est pourquoi il conclut
1°) à ce que la salle d’école fût placée au 1er étage, dans l’emplacement qui était destiné pour salle de mairie et que la salle qui devait servir de salle d’école fusse convertie en couloir et deux chambres faisant partie du logement de l’instituteur.
2°) A ce que la commune revende cette maison en conservant le jardin pour y faire une construction nouvelle.
Il invite en conséquence le conseil à examiner s’il y a lieu de revendre la maison ou de la conserver pour maison d’école, en y apportant les changements indiqués dans le rapport précité.
Le conseil, après mûr examen de ces questions :
Considérant que pour faire une construction nouvelle dans le jardin, l’état financier de la commune serait loin d’âtre satisfaisant pour songer à une telle entreprise, attendu qu’elle ne pourrait y consacrer que les produits de la vente de deux maisons citées dans le rapport. Les frais d’appropriation de la maison achetée pour maison d’école
Et attendu, comme on le voit journellement, qu’il serait très difficile en ce moment de trouver des amateurs pour ces deux maisons qui toutes deux se trouveraient sans jardin ni dépendances, le produit serait loin d’atteindre le chiffre indiqué dans le rapport. De plus, il arrive presque toujours que le prix d’une construction nouvelle est plus élevé qu’on ne le suppose primitivement, de sorte que par suite de la différence qui résulterait du supplément pour la nouvelle construction et du déficit de la vente des deux maisons, la commune se trouverait engagée dans une position financière que ses ressources ne permettraient plus de couvrir, vu qu’à côté de l’imposition extraordinaire de 6 centimes au principal des 4 contributions directes, dont elle est grevée pour le même objet pendant 16 ans, elle ne peut pas avoir recours à une nouvelle imposition extraordinaire.
En ce qui concerne l’école des filles, le conseil fait observer que lorsque les ressources de la commune le permettront et que le moment sera arrivé de reconstruire cette maison, son emplacement est assez spacieux pour pouvoir y construire une maison répondant à tous les besoins. On pourrait même, s’il était nécessaire, y consacrer une partie de la voie publique qui se trouve à côté de la maison.
Par ces motifs, le conseil conclut de consacrer la somme nécessaire pour que le plan dressé par l’architecte Cordier soit modifié dans le sens indiqué dans le rapport précité, en mettant la salle d’école à l’endroit qui était destiné pour salle de mairie et en restaurant l’ensemble de la maison de manière à la rendre convenable et propre à sa destination. Il émet le vœu qu’une décision soit prise par l’administration supérieure le plus tôt possible, afin de pouvoir entreprendre les travaux sans retard.
Ne pouvant être couverts que sur le produit de la vente de la maison d’école actuelle des garçons et non sur les ressources ordinaires de la commune ainsi que le fait prévoir le rapport de Mr Halbey, on ne peut faire entrer en ligne de compte pour une construction nouvelle les frais nécessaires pour la restauration de la maison achetée. L’excédent des recettes ordinaires doit servir à couvrir les intérêts de l’emprunt de 6750 marcs contracté par la commune pour le paiement du prix d’acquisition de la nouvelle maison d’école.

Séance du 24 octobre 1875.
Monsieur le Maire soumet au conseil le projet de plan de la maison d’école présenté par Mr Cordier, suivant lequel la salle d’école serait établie au premier, et invite le conseil a examiner s’il y a lieu de faire terminer ce plan.
Le conseil, après en avoir délibéré :
Considérant que d’après ce croquis il faudrait exhausser la maison de 1,20 m pour donner à la salle d’école la hauteur réglementaire, que lors même la salle ayant la hauteur voulue, il y aurait d’autres inconvénients qui la rendrait défectueuse tels qu’un tambour ; des marches d’escalier et des tuyaux de cheminées ; qu’en outre l’ensemble du bâtiment présenterait une forme défectueuse. Pour ces causes, le conseil ne croit pas devoir faire établir ce plan au net. L’assemblée trouverait beaucoup plus rationnel de faire exécuter le plan primitif qui a été dressé, et comme la salle qui y est désignée pour salle d’école ne peut pas recevoir de jour de trois côtés, de suppléer à cet inconvénient en faisant un ou deux larmiers qui prendraient jour dans la toiture qui se trouverait à 1 mètre du plafond. De cette manière, toutes les défectuosités disparaitraient, et la maison d’école se trouverait dans les conditions voulues par la loi.
Pour ces motifs, le conseil demande que le plan primitif soit de nouveau examiné et exécuté suivant les changements ci-dessus indiqués.

Séance du 14 novembre 1875.
Monsieur le Maire donne connaissance au conseil d’une lettre de Mr le Directeur de l’arrondissement par laquelle il refuse de donner approbation à la délibération du 24 octobre dernier concernant la restauration de la maison achetée par la commune pour la convertir en maison d’école.
Le conseil, voyant que l’administration ne veut pas se servir de ce bâtiment pour maison d’école demande que la commune soit autorisée à le revendre avec ses dépendances, et attendu que les ressources de la commune ne lui permettent pas de faire une construction toute neuve, propose de prendre et de faire réparer la salle de mairie actuelle pour en faire une salle d’école, en réservant la maison d’école actuelle pour logement de l’instituteur.
Quant à la salle de mairie, elle pourrait être convenablement installée au rez-de-chaussée en-dessous de la salle actuelle dans l’emplacement où se trouve la pompe à incendie, il ne resterait qu’à pourvoir à un local pour loger cette pompe.

Séance du 25 février 1876.
Monsieur le Maire donne connaissance au conseil d’une dépêche de M. le Directeur de l’arrondissement, en date du 11 février courant, par laquelle il informe le conseil municipal qu’il ne peut pas approuver la délibération du 14 novembre dernier, concernant le changement de la salle de mairie en salle d’école, mais que rien ne s’oppose à ce que la commune revende la maison qu’elle a achetée en 1872 pour la convertir en maison d’école. Il invite en conséquence le conseil à délibérer, s’il y a lieu, dès à présent de revendre cette maison.
Le conseil, après en avoir délibéré :
Considérant que ladite maison a été déclarée impropre par l’administration pour l’établissement des écoles et afin de ne pas la laisser plus longtemps inhabitée, est d’avis de la revendre, mais de réserver le jardin qui est attenant pour y construire, s’il y a lieu, une nouvelle maison d’école.

Gazette de Lorraine, Vendredi 7 avril 1876

 

Séance du 20 août 1876.
Monsieur le Maire donne connaissance au conseil d’une dépêche de M. le Directeur de l’arrondissement en date du 8 juillet dernier, par laquelle il et informé que le conseil de préfecture s’est prononcé pour la vente de la maison que la commune a acheté en 1872 pour la convertir en maison d’école et qui plus tard a été reconnue impropre à cet usage. Il invite en conséquence le conseil à délibérer s’il y a lieu de vendre dès à présent cette maison.
Le conseil, après en avoir délibéré :
Considérant que pour le moment il n’y a pas espoir de pouvoir trouver un amateur sérieux pour acquérir cette maison par voie d’adjudication, est d’avis de la louer au profit de la caisse municipale pour six années consécutives, espérant que pendant ce temps la commune pourrait trouver à la revendre à de meilleures conditions qu’aujourd’hui.

Séance du 7 octobre 1876.
Le conseil municipal, vu que la somme de 7 200 Marcs due pour l’acquisition de la maison Harmand a été payée par le Recevur municipal, au représentant dudit Harmand lui-même, désire voir remboursée au plus vite possible, la somme de 7 200 marcs placée au Crédit foncier de Strasbourg, à la Caisse municipale entre les mains de M. Mayer, percepteur à Metz.

Séance du 2 novembre 1876.
M. le Maire expose au conseil que le 21 décembre 1875, la commune a versé une somme de 7200 Mark à la caisse du Crédit foncier de Strasbourg, pour faire face au paiement d’une maison que la commune a acheté dans l’intention d’en faire une maison d’école ;
qu’aujourd’hui un certificat de radiation des inscriptions hypothécaires sur cette maison a été fourni et que par suite le paiement a pu être effectué et qu’il y aurait lieu par conséquent de demander le remboursement à la caisse municipale de la somme précitée avec les intérêts.
Le conseil, vu qu’il n’existe plus aucune inscription sur cette maison, et attendu que le paiement en a été opéré sur les fonds départementaux, demande que la somme de 7 200 Marks qui a été versée à la caisse du crédit foncier le 21 décembre 1875, soit remboursée à la commune, avec les intérêts.

Location de la maison "Harmand" pour une dureé de six ans à Jean-Baptiste LAHAIRE, demeurant à Woippy
5 novembre 1876

D’un procès-verbal de location en date du cinq novembre mil huit cent soixante seize, il appert que la commune de Woippy a loué pour une durée de six années, une maison, dite maison Harmand, sous les clauses et conditions suivantes :
I. Le bail est consenti pour une durée de six ans, commençant le onze novembre mil huit cent soixante-seize.
II. Le prix de la location est payé entre les mains du Receveur municipal en deux termes égaux, savoir la moitié au vingt-quatre juin et l’autre moitié au onze novembre. Outre le prix principal le locataire paiera un dixième par Mark, mais la première année seulement.
Après lecture de ces conditions, il a été procédé à la location, comme suit :
(Tableau de paiement : 182 Mark par semestre sur six ans)
Ont signé :
Lahaire, L. Lamarche, Vion, Engène Mangenot, Mangenot, et Mangenot, maire.

Séance du 27 janvier 1878.
Monsieur le Maire soumet au conseil les plans et devis de la restauration de la maison que la commune a acquis en 1872 pour la convertir en maison d’école des garçons.
Suivant le devis la dépense tant pour les réparations du bâtiment que pour les murs de clôture de la cour s’élèvent à la somme de 11 680 Marks. Il invite donc le conseil à délibérer sur les moyens de couvrir cette dépense.
L’assemblée, après en avoir délibérer :
Attendu que le plan et le devis présentés répondent en tout aux exigences d’une maison d’école, approuve volontiers ce plan et ce devis dans toutes ses parties, mais attendre que la maison dont s’agit a été louée il y a 15 mois pour une période de 6 années, il faudrait nécessairement accorder une indemnité élevée au locataire, et comme la commune n’a d’autres ressources, même pour payer une partie des frais de restauration, que de s’imposer extraordinairement, est d’avis que ces travaux de restauration soient retardés de cinq années, de cette manière, la commune n’aurait plus à s’occuper des frais d’indemnité du locataire et l’imposition qu’on fera alors, ne servira uniquement qu’aux frais de restauration dont s’agit.

Séance du 21 février 1878.
Monsieur le Président donne connaissance au conseil doublé, d’une dépêche de M. le Directeur de l’arrondissement du 29 janvier dernier, par laquelle il invite l’assemblée à délibérer sur les moyens de couvrir les dépenses résultant de la restauration de maison d’école.
L’assemblée après en avoir délibéré :
Attendu que par sa lettre du 8 juillet 1876, M. le Directeur de l’arrondissement a fait connaître à M. le Maire que le Conseil de préfecture a rejeté la maison que la commune a acheté en 1872 pour la convertir en maison d’école ; en conséquence il ne restait plus qu’à revendre ou à louer cette maison. Comme à cette époque il ne se trouvait pas d’amateur sérieux pour l’acheter, la commune, avec l’assentiment de M. le Directeur, l’a louée pour 6 années à partir du 11 novembre 1876.
Aujourd’hui le locataire demande une somme de 1 600 Marks pour la résiliation de son bail, et le devis de l’appropriation le montant à la somme de 11 700 M., il résulterait une dépense de 13 300 Marks.
Comme la commune n’a d’autres ressources pour couvrir la dépense que d’avoir recours à une imposition extraordinaire, et qu’étant déjà imposée pour 6 centimes additionnels pour le prix d’achat de la maison, pour une durée de quinze années, l’assemblée ne voyant d’autres fonds pour couvrir la dépense de restauration que le produit de la vente de la maison d’école actuelle, qui peut être évalué à 2 500 Marks, resterait alors à couvrir 10 800 Marks.
N’ayant d’autre ressource que d’avoir recours à une nouvelle imposition extraordinaire, l’assemblée, en égard aux 6 centimes qui sont déjà votés pour le même objet, ne peut faire qu’offrir une somme de 4 800 Marks qui représenteraient une nouvelle imposition de 6 centimes par franc, espérant que l’administration veuille bien venir en aide à la commune pour le reste de la dépense. Dans le cas où l’administration supérieure ne voulait pas accorder à la commune un secours du surplus de la dépense précitée, l’assemblée se verrait obligée d’ajourner la question de la restauration susdite jusqu’après la fin du bail de location de cette maison.

Séance du 22 juin 1878.
Monsieur le Maire communique au conseil une lettre de Monsieur le Directeur de l’arrondissement qui déclare au conseil que la commune ne peut obtenir aucune subvention de l’Etat qu’autant qu’elle se sera imposée extraordinairement jusqu’à 20 %.
Considérant que la salle d’école actuelle peut encore suffire au nombre d’élèves qui fréquentent l’école puisqu’il a déjà été plus élevé.
Considérant que la commune ne possède aucune ressource que dans une nouvelle imposition extraordinaire, le conseil prie M. le Directeur de l’arrondissement de vouloir bien attendre pour faire construire une nouvelle maison d’école que le bail actuel qui existe en faveur de Lahaire Jean-Baptiste soit expiré.

Séance du 11 août 1878.
Monsieur le Maire donne connaissance à l’assemblée d’une lettre et d’un plan provenant de M. le Directeur de l’arrondissement qui demande de voter les centimes additionnels pour la construction d’une nouvelle salle d’école.
D’après la proposition de MM. Lurion, Boda et Janin, il a été procédé au scrutin secret au vote par oui ou non si l’assemblée jugeait à propos de construire immédiatement une nouvelle maison d’école.
Le résultat du scrutin a été celui-ci : votants : 18 ; pour la construction immédiate de la maison d’école, 4 ; pour la retarder jusqu’à la fin du bail Lahaire, 14. Par conséquent l’assemblée décide à la majorité de prier l’administration supérieure de vouloir bien attendre 4 ans pour construire une maison d’école neuve.
L’assemblée propose à l’unanimité de demander à M. le Directeur de l’arrondissement que les petits garçons de 6 à 7 ans restent à la salle d’asile, et de cette manière le nombre d’élèves qui fréquentent l’école des garçons serait diminué d’un huitième.

Séance du 27 novembre 1878.
L’assemblée est réunie en séance extraordinaire pour prendre communication d’une lettre de M. le Directeur de l’arrondissement, qui invite le maire à réunir le conseil municipal afin de voter les fonds nécessaires pour faire construire une maison d’école neuve.
L’assemblée après en avoir délibéré prie M. le Directeur de vouloir bien attendre que le bail qui existe concernant la maison commune et qui est occupée actuellement par Lahaire Jean-Baptiste soit expiré.
L’assemblée expose aussi à M. le Directeur que le nombre des enfants qui fréquentent l’école actuellement a déjà été plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui.
Considérant que la commune ne possède aucune ressource que dans une nouvelle imposition extraordinaire, et que la première partie de cette imposition ne servirait qu’à indemniser le locataire qui habite la maison louée, l’assemblée décide de prier de nouveau M. le Directeur d’arrondissement de vouloir bien laisser la maison d’école qui existe aujourd’hui jusqu’à ce que le bail actuel soit expiré.

Séance du 7 mars 1880.
Monsieur le Maire donne connaissance à l’assemblée d’une demande que Madame Veuve Lahaire Jean-Baptiste à M. le Président de la Lorraine afin d’obtenir la résiliation du bail de la maison qu’elle occupe et dans laquelle elle tient une auberge.
L’assemblée après en avoir délibéré procède à un vote afin de savoir si elle est d’avis d’accepter ou de rejeter la demande présentée.
Le résultat du vote a été le suivant : nombre de votants : 19 ; pour la continuation du bail pour Madame Lahaire, 14 ; pour la résiliation, 3 ; bulletins blancs, 2.
L’assemblée expose ensuite à M. le Directeur de l’arrondissement que le bail de la maison occupée par Madame Lahaire ne désigne pas ladite maison comme une maison d’auberge ; que c’est pour son profit personnel que Monsieur Lahaire a transporté son débit de boissons qu’il avait déjà avant de louer cette maison.
Considérant ensuite que la construction de la maison d’école est impossible pour le moment puisque la commune ne possède aucune ressource que dans une nouvelle imposition extraordinaire, la commune étant déjà imposée pour 16 années à partir de 1874 pour payer la maison destinée à faire une maison d’école ; il ne resterait que 14 centimes extraordinaires et annuels pour payer la dette que l’on serait obligé de contracter pour couvrir les frais de construction d’une maison d’école neuve, et sur ces centimes on serait obligé de prendre d’abord la somme de 455 francs que Mme Lahaire paye annuellement à la commune, il ne resterait par conséquent qu’une somme qui suffirait à peine à payer la rente de cette dette. L‘assemblée est d’avis que la maison que Madame Veuve Lahaire occupe étant beaucoup trop grande pour loger sa famille, et qu’autrefois une partie de la maison était sous-louée par son mari, Madame Lahaire a encore la facilité de le faire à l’avenir, de cette manière le loyer serait beaucoup diminué.
En attendant la fin du bail de la veuve Lahaire pour faire construire une maison d’école neuve, la dette pour le payement de la maison destinée à une maison d’école sera beaucoup diminuée et la commune aura par conséquent plus de facilité de s’engager dans une nouvelle dette.

Séance du 17 mars 1880.
Les habitants de la commune de Woippy sont unanimes pour demander que les enfants rentrent régulièrement à l’école des garçons à la rentrée prochaine ; le conseil prie M. le Directeur de vouloir bien prendre la demande des habitants en considération, et expose en même temps à M. le Directeur que l’on pourrait laisser les enfants à la salle d’asile jusqu’à 6 à 7 ans et de cette manière le nombre des élèves ne serait pas trop élevé.

Séance du 13 septembre 1881.
Monsieur le président communique une lettre au conseil de M. le Directeur de l’arrondissement qui déclare que M. le Président de la Lorraine dit qu’il lui est impossible de solliciter un secours de 11.400 Mark pour la construction de la maison d’école. Monsieur le Directeur ajoute que pour diminuer les frais M. le Président propose de vendre la maison que la commune a achetée il y a quelques années au lieu de la démolir, de cette manière les frais seront diminués d’à peu près 3 400 Mark.
Le conseil après en avoir délibéré accepte l’avis de M. le Président mais expose que tous les habitants de Woippy verraient à regret la construction de la nouvelle maison d’école dans le jardin parce que l’ancienne maison masquerait la nouvelle construction du côté du village. Le conseil expose ensuite à M. le Directeur que l’imposition votée le 3 mars dernier ne pouvant pas suffire à couvrir les frais de construction, il prie M. le Directeur de vouloir bien faire le nécessaire pour que l’Etat paye le reste, ou surplus de la dépense, dans le cas où l’Etat ne paierait pas le surplus de cette dépense il serait impossible de donner suite au plan présenté.

Séance du 27 novembre 1881.
Monsieur le Maire communique au conseil une lettre de M. le Directeur de l’arrondissement et un rapport de M. Keil, architecte communal, qui déclare qu’un mur de la maison d’école des garçons s’affaisse et qu’il continuerait à s’affaisser davantage et qu’il serait nécessaire dans l’intérêt de la sécurité publique de la démolir.
Le conseil après en avoir délibéré expose à M. le Directeur que cet affaissement existe depuis plus de vingt années et il n’est pas utile de démolir ce mur attendu que l’on est sur le point de construire une maison d’école neuve ; une commission du conseil municipal après s’être rendue à la salle d’école déclare que la maison peut encore rester dans l’état actuel.
Le conseil expose aussi à M. le Directeur de vouloir bien prendre en considération la situation de la commune et la situation actuelle des petits garçons de la commune qui ne fréquentent l’école que trois heures par jour ; les parents s’adressent journellement au conseiller et font des plaintes afin que ces derniers demandent à l’autorité supérieure que les enfants rentrent régulièrement à l’école car non seulement les enfants perdent en instruction mais ils ont une conduite bien déplorable.
La commune possède une salle de mairie en face de la maison d’école qui est plus convenable pour une salle d’école que la salle actuelle, cette salle est éclairée par deux croisées au levant, deux au couchant et une au midi dans le cas où Monsieur le Directeur voudrait bien autoriser la rentrée des enfants dans cette salle, la salle actuelle pourrait servir de salle de mairie.

Séance du 22 janvier 1882.
Monsieur le Maire communique au conseil doublé une lettre de Monsieur le Directeur de l’arrondissement par laquelle l’assemblée est invitée à voter un emprunt de 11.000 Marks amortissable en douze ans pour la construction d’une maison d’école neuve.
L’assemblée après en avoir délibéré expose à Monsieur le Directeur que pour répondre au vœu de tous les habitants de Woippy, il est nécessaire de construire la maison d’école dans l’emplacement de l’ancienne qui a été achetée pour en faire une maison d’école. Afin de décider cette construction, l’assemblée est d’avis de faire continuer l’imposition de quatorze pfennigs votée le 26 mars 1881 trois années de plus, c’est-à-dire que cette imposition durerait quinze années consécutives au lieu de douze, et la somme de 3400 Marks que cette maison est estimée serait à peu près supportée par la commune.
L’assemblée prie Monsieur le Directeur de vouloir bien prendre son avis en considération car la maison d’école sera beaucoup mieux exposée étant construite dans le même bâtiment que derrière ce bâtiment. De plus il n’est pas convenable que la maison d’école touche à une auberge dans laquelle on tient bal, c’est ce qui arriverait si on vendait l’ancienne maison. Quant à la somme de 105, 94 pfennig à prendre sur les revenus ordinaires, l’assemblée prie Monsieur le Directeur de vouloir bien ne pas faire supporter cette somme à la commune, attendu que les recettes ordinaires sont déjà insuffisantes pour payer les dépenses ordinaires, les revenus de la commune seront aussi diminués de 364,16 M. tous les ans, attendu que la maison qui doit être convertie en maison d’école est louée jusqu’à présent au profit de la commune 364 Marks.
L’assemblé est d’avis de contracter un emprunt au Crédit foncier d’Alsace-Lorraine de la somme de treize mille Marks remboursables en quinze années consécutives au moyen de l’imposition annuelle de 14 pfennig additionnels au principal des quatre contributions directes.
L’assemblée prie Monsieur le Directeur de vouloir bien prendre en considération la situation financière de la commune qui est très déplorable et que le surplus de la dépense soit supporté par l’Etat, dans le cas contraire, il serait impossible de construire une maison d’école dans les conditions qui ont été présentées.

Séance du 3 juin 1883.
Attendu que les anciennes maisons d’école des garçons et des filles occupées jusqu’à ce jour et jusqu’au premier octobre prochain doivent fournir par leur aliénation un revenu prévu dans les comptes budgétaires pour subvenir à la dépense de la nouvelle construction ; Monsieur le Maire propose au conseil municipal de demander l’autorisation à l’autorité compétente pour pouvoir procéder à la vente de ces immeubles.
Il appert d’un rapport fait par les experts nommés par Monsieur le Maire pour procéder à l’expertise desdites maisons, que le bâtiment occupé par l’école des garçons est estimé à 2 000 Marks et celui de l’école des filles à 2 500 Marks.
Vu le rapport en question ;
Le conseil municipal, après délibération, décide d’un accord commun et à l’unanimité, d’en proposer la vente à Monsieur le Directeur de l’arrondissement et que le produit de cette vente soit affecté au paiement de la nouvelle construction de la maison d’école.

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