raconte-moi-woippy Retour menu

 Saulny 

Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1870 - 1918 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Courrier de la Moselle (CdMo)
Gazette de Metz (GdMe)
 
Indépendant de la Mos. (IdMo)
 
 
Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

Choix de groupe d'années : | 1820-49 | 1850-59 | 1860-1869 | > 1918 |

Années 1870 - 1918

Mercredi 2 mars 1887
Saulny. La quête faite pour les incendiés de Dabo a produit 114 marks et 36 pf.

Samedi 7 mars 1903
Saulny. (Où est le typhus ?) On nous écrit le 5 mars : « Les journaux ont publié depuis quelques jours des correspondances parlant du typhus au fort et dans le village de Saulny. La population est très ennuyée de ces bruits et surtout des mesures qui, par suite, ont été prises : obligation de désinfecter au chlore tous les logements habités par des Italiens, interdiction des débits aux soldats, défense aux magasins d'acheter du foin, de la paille et des légumes de Saulny, en un mot, quarantaine complète.
Or, dans le village, il n'y a pas de malades, un médecin avait, en passant, cru reconnaître un cas de typhus, que le lendemain, il disait lui-même n'être pas si grave, et c'est peut-être l'origine de tous ces bruits.
Mais s'il est vrai que la peur d'une épidémie peut la faire gagner, les habitants de Saulny doivent être bien rebelles au typhus, puisque avec toutes ces mesures personne ne le gagne. » (LL)

Mercredi 20 mai 1903
La commission supérieure de recrutement militaire de l'arrondissement de Metz-campagne siégera aux lieux et jours ci-après : (...)
Samedi , le 30 mai, à 8 heures du matin, à Metz (Hôtel-de-Ville).
A cette circonscription appartiennent les communes suivantes :
Amanvillers, Augny, Ban-Saint-Martin, Borny, Chieulles, Devant-les-Ponts, Longeville, Lorry-lès-Metz, Mey, Montigny, Moulins, Plantières, Plappeville, Saint-Julien, Sainte-Marie-aux-Chênes, Saint-Privat-la-Montagne, Saulny, Scy-Chazelles, Vallières, Vantoux, Vany, Woippy, Châtel-Saint-Germain, Jussy, Lessy, Rozérieulles, Sainte-Ruffine, Vaux.
A ces dates et lieux devront comparaître une heure avant le temps indiqué plus haut :
1. Tous les jeunes gens reconnus propres au service militaire par la commission de recrutement.
2. Les jeunes gens versés dans la réserve pour un motif quelconque.
3. Les jeunes gens versés dans le Landsturm (Réserve de l'armée territoriale) avec ou sans armes.
4. Les jeunes gens reconnus pour toujours impropres au service militaire.
5. Tous les jeunes gens nés en 1882 et les années précédentes domiciliés dans l'arrondissement de Metz qui pour un motif quelconque ne se sont pas encore présentés devant les autorités de recrutement.
6. Les jeunes gens ayant droit au volontariat d'un an qui
a) ont sollicité à temps leur remise du service militaire pour raison de famille ;
b) ont été refusés par un corps de troupe de l'armée de terre ou de mer (§ 94 de la loi sur le recrutement militaire).

Vendredi 29 mai 1903
Saulny. Nécrologie. Un digne et vénérable prêtre, M. l'abbé Brulfer, ancien curé de Saulny, qui s'était retiré à Metz depuis un certain nombre d'années, est mort hier jeudi.
Ses obsèques auront lieu demain samedi, à 10 heures, en l'église de Saint-Martin. (GdL)

Mercredi 3 juin 1903
M. l'abbé Brulfer. Samedi un nombreux clergé et une belle suite de fidèle ont fait à M. l'abbé Camille Brulfer un convoi comme n'en ont pas souvent les prêtres qui se retirent à Metz. Ancien curé de Saulny, M. l'abbé Brulfer avait dû prendre sa retraite il y a 12 ans déjà, à la suite d'une maladie qui l'avait rendu à moitié aveugle : depuis, il vivait au milieu de nous dans la paix et l'honneur des relations charmantes et des amitiés fidèles que son amiable caractère lui avait valu. Pieux, doux, poli, sensible jusqu'à la délicatesse, il a passé ses années de retraite, partageant, si l'on peut ainsi parler, son temps entre la prière et la maladie, et il s'en est allé à Dieu, à l'âge de 68 ans, dans la soumission la plus complète, et emportant l'estime universelle. Que Dieu lui donne le repos éternel ! (LL)

Nota : L'abbé Charles Camille Brulfer avait été installé le 1er avril 1870. Cette année là, il dut officier 30 enterrements (dont celui de sa sœur le 4 mai, âgée de 46 ans ). Il quitta Saulny en octobre 1891.

Vendredi 18 septembre 1903
Depuis le 15 septembre, les localités de Lorry-lès-Metz, le Chêne, Saulny et les Tuileries sont détachées de la circonscription postale de Woippy, et desservies par le bureau de poste de Devant-les-Ponts. Un courrier en voiture fera le service entre Devant-les-Ponts et Lorry-lès-Metz.

Mercredi 23 novembre 1903
Saulny. L'ouvrier italien Santo Ciaccia, de Metz, qui, le 3 avril dernier, avait voulu trancher une question soulevée pendant une partie de quilles, au moyen d'un rasoir -il blessa deux de ses partenaires- a été condamné par le tribunal échevinal de Metz à six mois de prison.

Jeudi 7 avril 1904
Saulny. On nous écrit le 4 avril : « Encore un sanglant méfait à l'actif des Italiens ! Dimanche dernier, jour de Pâques, nos jeunes gens jouaient aux quilles au débit Thuillier. Le nommé Reichard faisait le service de requilleur. Deux ouvriers italiens, les mains dans les poches, contemplaient les allées et venues de la boule. Pour manifester leur intérêt au jeu, ils s'amusèrent à jeter des cailloux et des pierres sur la piste. C'est le cas de dire que les deux « Italionos » furent reçus comme… chien dans un jeu de quilles. Sur l'invitation du requilleur de s'abstenir de cette manœuvre, les deux individus ripostèrent par des sarcasmes ; puis l'un d'eux, exhibant un rasoir, en porta deux coups violents à R., lequel s'affaissa dans une mare de sang : l'acier avait fait deux profondes entailles dans l'avant bras. M. Robert, ancien agent de police, n'écoutant que son courage, s'avança, mais son intervention faillit lui être funeste, car le Transalpin lui porta un coup avec son arme terrible. Le rasoir, cette fois, ne put entamer les chairs, mais fendit tout l'habillement depuis l'épaule jusqu'à la ceinture. Puis le gredin prit la fuite. Un médecin fut mandé afin de prodiguer ses soins au blessé. De son côté, la maréchaussée, qui avait été prévenue, vint procéder à une enquête. »

Vendredi 3 mai 1907
Club Vosgien. La section messine du Club Vosgien d’embellissement vient de faire parvenir à ses membres le plan des excursions de l’année courante. La première excursion dite : « des fleurs », aura lieu le dimanche 5 mai prochain. Le départ en est fixé à 2 h. 30 de la grande gare, 2 h. 42 à Devant-les-Ponts, pour Woippy. Tournée par Saulny et Vigneulles jusqu’à Lorry, où l’on prendra quelques rafraîchissements. Retour à Metz par la Bonne-Fontaine. Durée de l’excursion, deux heures et demie. (GdL)

Mercredi 3 juillet 1907
Pays de Metz (Etat du vignoble et du commerce des vins). Du Journal agricole :
Les vignes du val de Metz, à partir de la côte de Dase, jusqu’à Jussy, Saulny, Plappeville, Lorry-Vigneulles, Devant-les-Ponts, Longeville, Scy-Chazelles, Rozérieulles et Sainte-Ruffine, Jussy, Lessy et Vaux sont actuellement aussi belles que possible ; elles fleurissent partout. Malheureusement la température avec ses lubies n’est justement pas très favorable à la floraison. Les nuits sont parfois très fraîches et pendant le jour nous ne pouvons dire que nous avons eu jusqu’ici un vrai temps d’été. La température a même été parfois très proche de la gelée pendant la semaine écoulée. Pour le développement du mildiou ce temps n’a pas été bien dangereux jusqu’ici, de sorte que ceux qui auront sulfaté pour la première fois déjà, pourront se regarder comme étant bien protégés ; seulement ils ne devront pas oublier de répéter ce sulfatage, trois semaines environ après le premier, et le cas échéant le faire même avant ; par les journées dangereuses viendront maintenant seulement. L’invasion n’est pas empêchée, mais bel et bien remise, que nos vignerons se tiennent bien avertis. (LL)

Dimanche 7 juillet 1907
La grêle.
Hier soir, un peu après cinq heures, le ciel s'est assombri ; le vent a soufflé avec violence et nous avons eu à Metz un orage assez court d'ailleurs, marqué par quelques coups de tonnerre et une forte ondée.
Ce matin nous apprenons que cet orage a été un véritable désastre pour le Pays-Haut où la grêle a fait d'énormes ravages. La grêle est tombée drue pendant plusieurs minutes. Les récoltes, seigles et blés, les pommes de terre et les légumes dans les jardins sont hachées. Un meunier arrivé à la suite de l'orage à Metz avait encore sur la bâche de sa voiture de grandes quantités de grêlons.
La grêle paraît avoir surtout éprouvé les localités de Saint-Privat, Amanvillers, Malancourt, Saulny ; on en a eu aussi à Lorry, Plesnois, Norroy, Woippy, Scy, etc. A Lorry on a pesé un grêlon qui accusait le poids de 110 grammes.
Ce matin, les personnes de ces régions venues au marché, racontent le désastre irréparable occasionné en quelques minutes par cet orage.
Aux environs du fort « Kaiserin », les grêlons avaient la grosseur de noix et même de petits œufs. Des ouvriers qui venaient de quitter le chantier vers 6 heures du soir, ont été blessés assez sérieusement par les grêlons. De nombreuses vitres de la caserne de la compagnie qui tient garnison pris du fort et de la cantine voisine ont été brisées. Deux heures après l'orage, on pouvait encore voir dans les fossés une couche de grêlons d'une épaisseur de 20 à 30 centimètres. On s'imagine ce qu'ont été les dégâts dans ces conditions. Les populations sont consternées. (LL)

Jeudi 11 juillet 1907
Environs de Metz (Encore l’orage du 5 juillet). On nous écrit :
« Venant du sud-ouest, il a fait ses ravages d’abord sur Mars-la-Tour, la ferme de Corps près de Saint-Marcel, Rezonville et le fort Kaiserin, les fermes de La Folie et de Leipzig ; passant au-dessus de la vallée de Monvaux, il s’est abattu sur le plateau d'Amanvillers et Lorry, ravageant les fermes Saint-Vincent et Saint-Maurice ; de là, il a gagné le fort de Saulny, pour redescendre sur Plesnois, Villers, annexe de Norroy, jusqu’à la Moselle, attaquant une partie du ban de Maizières et de La Maxe.
Sur toute cette ligne, large de un à deux kilomètres, le fléau a passé terrible. Les dégâts occasionnés de chaque côté de cette bande sont moins considérables, quoique réels, mais dans les fermes de Saint-Vincent et Saint-Maurice en particulier, il ne reste rien de toutes les récoltes qui n'avaient peut-être jamais tant promis.
Cela n'a duré que sept à huit minutes ; les glaçons, chassés en ouragan, s'entrechoquaient avec des sifflements effrayants, hachaient tout et formaient une couche de glace de 10 à 15 centimètres d’épaisseur.
J’ai cru périr, disait un charretier qui se trouvait sur la route, mes chevaux ruaient et se cabraient, j'étais moi-même criblé de coups qui me faisaient crier de douleur et le lendemain, j’en étais encore tout courbaturé. Je n'ai jamais eu peur, me disait un autre, mais cette fois j'ai cru ma fin arrivée et j'ai fait ma prière.
C’est une désolation pour les fermiers ; sur 75 hectares, il n’y a pas une corbeille de blé à retirer, impossible même de distinguer et de reconnaître les différentes espèces de récoltes, le plateau est comme un désert. Les alouettes et autres oiseaux ont disparu ; on retrouve quantité de lièvres et de perdreaux qui ont péri.
Dans les vignes de Norroy et de Plesnois, les dégâts sont aussi considérables.
De la foudre et de la grêle, délivrez-nous, Seigneur !
P.-S. - Quelques-uns des sinistrés sont assurés contre la grêle, ils seront loin de recevoir l'équivalent de leurs pertes ; d'autres ne le sont pas ; il est trop facile de le leur reprocher ; le fermage, les contributions, les prestations, les syndicats et autres assurances, sont aussi une grêle d’une autre façon.
Le gouvernement viendra-t-il au secours de ces pauvres malheureux ? (LL)

Vendredi 12 juillet 1907
Saulny (Tirs d’artillerie). Le 13 juillet, de 8 heures à 11 heures du matin, le 34e régiment d’artillerie exécutera des tirs à obus près de Saulny, avec direction du tir vers le bois de Saulny. L’accès de la zone exposée sera interdit par un cordon de factionnaires. (LL)

Samedi 12 octobre 1907
Les vendanges dans le vignoble messin.
(…) A Lorry-lès-Metz et à Saulny, la récolte est moins belle qu’ailleurs, la grêle ayant causé de grands ravages. (…) (LL)



Choix de groupe d'années : | 1820-49 | 1850-59 | 1860-1869 | > 1918 |

| Retour menu : Villages environnants | Haut de page |

raconte-moi-woippy Retour menu