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Vendredi 3 janvier 1992
Avec la Société d'histoire
Les perspectives d'une bonne année 1992
Une vue d'un bâtiment aujourd'hui détruit, tirée de l'expo « Woippy durant l'annexion » |
Lors de sa dernière réunion, le comité de direction de la Société d'histoire de Woippy a dressé le bilan de l'année 1991 marquée, entre autres, par la publication du premier numéro des « Chroniques du Graoully », la sortie d'un magnifique pin's et une exposition sur « Woippy de 1871 à 1918 », avant d'élaborer le calendrier des activités pour l'année nouvelle.
Ont d'ores et déjà été prévus une série de visites et voyages d'études à l'Établissement régional du matériel de Woippy (février), dans les quartiers de la Citadelle (avril) et de la Porte des Allemands (septembre) à Metz, à Marsal et Vic-sur-Seille (mai), Saint-Mihiel et les Eparges (octobre). Par ailleurs, le mois de juin sera celui de l'aventure « au bout de la rue », puisqu'un grand rallye permettra aux participants de découvrir la région de Norroy-le-Veneur à Gorze. Enfin, le mois de novembre verra la publication du deuxième numéro des « Chroniques du Graoully » et, pour la seconde année consécutive, l'attribution du prix René-Paquet, récompensant un mémoire de maîtrise d'histoire de l'Université de Metz.
En ce début d'année, il reste encore quelques exemplaires du pin's de la S.H.W. Vous le trouverez en mairie et chez la plupart des commerçants locaux. D'autre part, le numéro un des « Chroniques du Graoully » est toujours disponible aux tabac-journaux R. Dehlinger (rue De-Gaulle et quartier du Roi), ou par correspondance à Société d'histoire de Woippy, hôtel de ville, 57140 Woippy (joindre un chèque de 35 F par exemplaire à l'ordre de S.H.W.).
Vendredi 6 mars 1992
Réunion inter-associations
La Quentinoise à plein poumons
La troisième édition de la Quentinoise, ou balade autour du Mont Saint-Quentin se prépare... A l'initiative des trois associations co-organisatrices, la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie (FNACA), la Société d'histoire (SHW) et l'Association de développement économique (ADEW) de Woippy, s'est tenue une réunion de travail en présence des différentes associations des communes situées au pied du Saint-Quentin : Moulins-lès-Metz, Sainte-Ruffine, Lessy, Plappeville, Lorry-lès-Metz, Le Ban Saint-Martin, Scy-Chazelles et Longeville-lès-Metz.
La Quentinoise 92 aura lieu le 5 avril, sur des circuits sélectifs de 15 et 30 kilomètres. Une manifestation sportive autant que culturelle et écologique qui permettra aux participants de découvrir ou redécouvrir les sites historiques du mont et la luxuriante végétation qui en fait un véritable poumon vert...
Jeudi 12 mars 1992
Sachez-le
• A la Société d'histoire. - L'assemblée générale de la S.H.W. se tiendra vendredi 13 mars à 20 h, salle Michel-Bonnet (hôtel de ville), avec pour ordre du jour les rapports statutaires, le renouvellement du tiers sortant du comité de direction et l'élection des commissaires aux comptes. A l'issue de cette assemblée, Mlle Jocelyne Barthel, archiviste à la ville de Metz, et auteur de l'ouvrage « Vignerons, vigne et vin en Pays messin » (Editions Serpenoise), présentera une conférence sur ce thème et dédicacera son livre, disponible sur place. Le verre de l'amitié viendra clore cette manifestation.
Nous rappelons par ailleurs que le pin's de la S.H.W. est toujours disponible chez la plupart des commerçants locaux et que la revue « Les Chroniques du Graoully » reste en vente au tabac-journaux Dehlinger du centre-ville et du quartier du Roi.
Samedi 28 mars 1992société d'histoire de woippy
L'année du rayonnement
A l'assemblée générale du 15 mars 91, le président de la S.H.W., M. Pierre Brasme, avait conclu son rapport moral en termes plutôt optimistes : «
1988 a été l'année de la création et du lancement, 89 et 90 celles du développement. Que 91 soit l'année de l'extension, de l'élargissement et du rayonnement de notre société ».
Réunis récemment pour une nouvelle assemblée, les membres de l'association ont pu vérifier que les objectifs qu'ils s'étaient fixés un an plus tôt ont été atteints. En effet, le nombre des adhérents de la S.H.W. est passé de 129 au ler mai 91 à 150 début 92, soit une progression de 400 % depuis sa création il y a cinq ans. L'accroissement numérique s'est, par ailleurs, accompagné de l'élargissement géographique, dans la mesure où, si les adhérents woippyciens restent encore logiquement les plus nombreux, les communes extérieures représentent actuellement 48 % des effectifs, contre 35 % en mai , 89 et 40 % à la fin de 90. Parmi la trentaine de nouveaux adhérents enregistrés par la S.H.W. depuis novembre dernier, 19, soit plus de la moitié, viennent de Metz, Montigny, Châtel-Saint-Germain, Amanvillers, Semécourt, Moutiers et même Strasbourg. Il est à noter cependant que, sur Woippy, certains quartiers ne sont pas encore représentés ; c'est le cas du quartier du Roi où aura lieu, le 24 mai, une kermesse à laquelle participera la S.H.W. Peut-être une opportunité de toucher ses habitants...
Extension numérique et élargissement géographique prouvent en tous cas que la S.H.W. connait un incontestable rayonnement, en raison particulièrement de l'originalité, de la diversité et de la réussite de ses manifestations et activités.
Au cours de son rapport moral, M. Brasme rappelait le succès de l'exposition « Woippy durant l'annexion de 1871 à 1918 » et du premier numéro des « Chroniques du Graoully », actuellement toujours en vente. Mais le rayonnement de la société d'histoire se mesure aussi aux rapports qu'elle entretient avec d'autres sociétés et institutions culturelles et notamment la Société d'histoire et d'archéologie de Lorraine.
Estimant qu'il fallait poursuivre et confirmer, sans relâche, les efforts de qualité et d'innovation, d'ouverture et de disponibilité, M. Brasme présentait ensuite le programme des activités à venir : deux conférences, deux visites de Metz, deux voyages d'étude à Vic-sur-Seille et Marsal puis à Saint-Mihiel et Les Eparges ainsi qu'une participation à la marche de la Quentinoise, le 5 avril. En outre, seront prochainement publiés le bulletin de liaison No 8 et le second numéro des Chroniques du Graoully. D'autre part, en remplacement de deux manifestations annulées faute d'un nombre suffisant de participants, une visite des célèbres statues de chevaux et soldats (grandeur nature) du premier empereur de Chine aura lieu le 28 juin à l'église Saint-Pierre-aux-Nonnains. Ces statues, découvertes en 1974, étaient sensées protéger le tombeau du célèbre empereur ; on les qualifie déjà de « huitième merveille du monde ».
Cette soirée devait se terminer par une conférence de Mlle Jocelyne Barthel sur la vigne et les vignerons.
Jeudi 23 avril 1992Avec la Société d'Histoire
Visite du quartier de la Citadelle
Visiter un quartier de Metz sous la conduite de Jean Nauroy, vice-président de la S.H.W., est toujours un réel plaisir, autant pour ses connaissances qu'il nous fait partager que pour sa façon de les transmettre.
Depuis quatre ans (la Société d'Histoire est née en mai 1988), M. Nauroy a piloté avec une compétence et une aisance jamais démenties son fidèle public woippycien de la Cathédrale au Musée, de la gare et du quartier germanique aux Hauts de Sainte-Croix en passant par Outre-Seille : autant d'étapes passionnantes dans une découverte et une meilleure connaissance historique et architecturale de Metz.
Dimanche 12 avril, c'était au tour du quartier de la Citadelle d'accueillir les membres de la S.H.W. : une quarantaine de personnes s'étaient, en effet, donné rendez-vous au pied de la statue du Maréchal-Ney (inaugurée en 1860 par son homologue Canrobert), pour un circuit qui, de l'ancienne abbaye Saint-Arnoul au palais du gouverneur, du palais de justice à Saint-Pierre-aux-Nonnains et à la chapelle des Templiers, leur permit de revivre l'histoire de ce quartier à vocation militaire et religieuse avant tout, que l'on a du mal à imaginer place de la République ou sur l'Esplanade.
Début de la visite par l'ancienne abbaye Saint-Arnoul qui, entre 1552 et la Révolution, abrita les restes du prestigieux ancêtre de Charlemagne et ceux de membres de la famille impériale, comme la reine Hildegarde, l'évêque Drogon et l'empereur Louis le Pieux ; devenue en 1795 école du Génie, puis en 1803, école d'application de l'Artillerie et du Génie, elle fit de Metz la capitale des armes savantes. Ecole de guerre de 1870 à 1918, l'ancienne abbaye abrite depuis cette date le messe des officiers de la garnison.
De là, visite extérieure du palais de justice (qui, avant de le devenir en 1810 fut palais du gouverneur), au cours de laquelle Jean Nauroy évoqua les grandes gloires militaires des premières années de la présence française à Metz (le connétable de Montmorency, le duc François de Guise, le duc de Gonor et le Maréchal de Vieilleville) et rappela que c'est en ces lieux que La Fayette décida de mettre son épée au service des Insurgents américains, en 1775.
Enfin, point d'orgue du circuit, ce fut la visite de Saint-Pierre-aux-Nonnains, dont les murs portent 2.000 ans d'Histoire : basilique (bâtiment civil) ou palestre (gymnase) à l'époque romaine, église abbatiale à partir des Mérovingiens, entrepôt militaire depuis le XVIe siècle, Saint-Pierre-aux-Nonnains participe aujourd'hui, avec l'Arsenal, la Chapelle des Templiers et le Magasin aux Vivres (seul bâtiment militaire du XVIe s. existant en France, et dont on espère la conservation et la restauration), au prestige de ce quartier chargé d'Histoire qu'est la Citadelle (ses murs abriteront bientôt les célèbres « Guerriers de l'Eternité », statues de soldats du premier empereur de Chine, datant du IIe siècle avant J.-C. et découvertes en 1974).
A l'issue de la visite, Pierre Brasme, président de la SHW, félicita et remercia Jean Nauroy pour avoir su à nouveau captiver son auditoire et donna rendez-vous aux participants pour la prochaine journée d'étude qui se déroulera à Vic-sur-Seille et Marsal le 17 mai.
Mardi 26 mai 1992avec la shw
A la découverte du Saulnois
Pour sa sortie de printemps, la Société d'histoire de Woippy (SHW) avait choisi cette année une visite du Saulnois, en particulier de ses joyaux historiques et architecturaux : Vic-sur-Seille, ancienne résidence des évêques de Metz et partie du peintre Georges-de-la-Tour et Marsal, la cité du sel.
Une quarantaine de personnes ont participé à cette visite qui a bénéficié d'un temps estival et de la présence de deux guides particulièrement compétents grâce à qui la journée fut fort riche et des plus agréables, vécue en toute conviviabilité.
L'essentiel de la visite de Vic-sur-Seille fut consacré à l'hôtel de la Monnaie, magnifique spécimen de l'architecture civile du XVe siècle en style gothique flamboyant. Restauré en 1908, il abrite depuis 1914 un musée historique où, du trésor gallo-romain au mobilier, en passant par des cartes anciennes et une superbe maquette de la cité au XIIe siècle, on peut se faire une idée du riche passé de la ville. Le second étage du bâtiment est consacré à Georges-de-la-Tour (1593-1652) qui avec Claude Gellée dit Le Lorrain, est le grand peintre de notre région au XVIIe siècle. De nombreuses reproductions de ses œuvres permettent de retracer l'évolution de son style, marqué par des jeux d'ombres et de lumières très contrastés (Saint-Joseph charpentier, la Nativité, l'Adoration des bergers, la servante et la puce, etc.). Quittant l'hôtel de la Monnaie, une promenade dans les rues de Vic permit de découvrir les vestiges du Château des évêques de Metz (XVe-XVIe s.), l'église Saint-Marien (XIIIe s.), l'ancien couvent des Carmes (1733), aujourd'hui hôtel de ville de Vic.
Marsal au temps de la splendeur
Après le repas pris dans une auberge de Marsal, l'après-midi fut consacré à la visite du site et du musée du sel. Comme Vic, Marsal a connu l'exploitation des sources salées depuis la Préhistoire ; c'était le site le plus productif, puisque sur environ 3 millions de m3 de résidus de briquetage (procédé d'exploitation du sel) recensés dans la région, Marsal en compte 2 millions à elle seule. Ville romaine, fortifiée au XIIIe siècle par les évêques de Metz (qui voulaient ainsi protéger une source importante de leurs revenus des convoitises lorraines), enjeu stratégique entre la France et les Ducs de Lorraine du XVIe au XVIIe siècles, Marsal (à nouveau fortifiée par Vauban fin XVIIe) devient définitivement française en 1766.
Durant plus de deux heures, une jeune guide a piloté le groupe à travers Marsal et réussi à faire revivre cette bourgade de 300 âmes qui, au temps de sa splendeur, en comptait plus de 3.000. Après la visite de l'église (XIIe s.) et des mares salées (où poussent comme au bord de la mer, salicornes et scriptes maritimes), le musée du sel, situé à l'intérieur de la Porte de France, permit aux participants de s'initier aux techniques d'extraction et d'exploitation du chlorure de sodium. Histoire, géologie, chimie, botanique, industrie, architecture civile et militaire : à Marsal, le sel rassemble toutes sortes de disciplines.
D'autres sorties sont programmées par la Société d'histoire de Woippy au cours des prochains mois : le 28 juin (pour les personnes inscrites), visite de l'exposition « Les guerriers de l'Eternité » à Saint-Pierre-aux-Nonnains, de 10 h à 11 h ; en automne, journée d'étude à Saint-Mihiel et aux Eparges ; en fin d'année, visite du quartier de la Porte des Allemands. Pour tous renseignements, écrire à SHW (M. Pierre Brasme), Hôtel de ville, 57140 Woippy.
Jeudi 24 septembre 1992Avec la SHW
Tristesse et splendeur du patrimoine meusien
Après une visite du pays du sel (Vic-sur-Seille et Marsal) au printemps dernier, la Société d'histoire de Woippy a récemment invité ses adhérents à découvrir les paysages, l'histoire et le patrimoine de la Meuse et plus particulièrement la région située entre Les Eparges, Vigneulles-lès-Hattonchâtel et Saint-Mihiel.
La mise au tombeau (église St-Etienne), sculpture de Ligier Richier, artiste samiellois du XVIe siècle. |
Une quarantaine de personnes ont pu profiter de cette invitation et se sont retrouvées, dimanche 13 septembre, par un temps des plus agréables, pour ce voyage dans les Hauts de Meuse et en pays samiellois.
La matinée a permis aux participants de revivre un proche et douloureux passé, celui de la Grande Guerre, avec notamment un site qui, autant Verdun, fut synonyme d'enfer. C'est, en effet, aux Eparges (crête qui culmine à 350 m d'altitude) que s'affrontèrent, dans une guerre de mines et des conditions hallucinantes, soldats français et soldats allemands. L'écrivain Maurice Genevoix, prix Goncourt 1925, participa à ces batailles.
Après un arrêt au célèbre Point X, cœur des combats que commenta le président de la SHW, M. Pierre Brasme, quelques explications furent également données à Saint-Rémy-la-Calonne sur les conditions de la découverte des restes du lieutenant Alain Fournier (auteur du Grand. Meaulne) et de ses compagnons, le 14 novembre 1991. Enfin, un arrêt à la Croix des Redoutes, entre Apremont et Saint-Mihiel, permit de voir, face à face et à quelques mètres seulement l'une de l'autre, la première ligne allemande (tranchées bétonnées) et la première ligne française (en pleine terre). C'est ici même que l'adjudant Jacques Péricard lança à ses hommes, en avril 1915, le fameux : « Debout les morts ! »
Ligier Richier : le patrimoine samiellois
Un solide repas pris en commun dans un restaurant de Saint-Mihiel permit au groupe de reprendre des forces avant la visite de la ville, guidée et commentée par M. Jean Deville, ancien Samiellois, membre de la SHW et auteur de plusieurs écrits sur la cité meusienne.
Ce fut tout d'abord la visite de l'église Saint-Etienne et son célèbre Sépulcre, dû à l'immense talent du sculpteur Ligier Richier, enfant de Saint-Mihiel (1500-1567) ; cette mise au tombeau, chef d'œuvre de l'artiste, représente de manière saisissante cette scène évangélique chère aux chrétiens de l'époque.
Après l'église abbatiale Saint-Michel (où est visible une autre œuvre du maître, Notre-Dame de la Piété), la salle capitulaire et le réfectoire des moines, le point d'orgue de la journée fut la visite de la magnifique bibliothèque de Saint-Mihiel, héritage des moines bénédictins installés au IXe siècle. Cette bibliothèque, véritable temple du savoir, abrite en une seule galerie de 50 m, 8.840 ouvrages d'une valeur inestimable : manuscrits, incunables, livres sacrés, ouvrages d'histoire naturelle, de géographie, d'architecture, etc. Parmi les curiosités, signalons au Graduel de 1463, un livre de prières en anglais ayant appartenu au roi Jacques 1er Stuart et daté de 1631, un livre du chirurgien Ambroise Paré (1561) et surtout, présenté par le maître des lieux M. Dante Donzelli, un ouvrage « scolaire » de l'époque de Charlemagne, en écriture caroline.
Une journée dense et riche, vécue dans la plus grande convivialité, qui a permis à chacun de découvrir un patrimoine exceptionnel.
Samedi 7 novembre 1992Avec Sites et Monuments de Moselle
Woippy place forte et vigneronne
Poursuivant son cycle de visites de Metz et du pays messin, l'association Sites et Monuments de Moselle (SMM) a choisi de découvrir l'histoire et le patrimoine de Woippy. Leur président Claude Buttner en tête, ce sont 120 personnes qui ont parcouru les rues du vieux Woippy et admiré quelques-uns des plus anciens témoins de son passé. Une visite guidée par M. Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy et auteur de deux ouvrages sur l'histoire locale : « Woippy, village du pays messin : 1670-1870 » et « La Fraise de Woippy » (Editions Serpenoise).
Pierre Brasme a conduit le groupe au château (XIIIe-XIVe siècles), ancienne demeure seigneuriale du chapitre de la cathédrale de Metz et qui, bien que Woippy ait subi nombre d'attaques et d'incendies entre le XIVe et le XVIIe siècle, est resté intact. De structure typiquement médiévale (un donjon carré entouré d'une enceinte flanquée de quatre tourelles d'angle, autrefois accessible par un pont-levis enjambant une large douve alimentée par le ruisseau), l'intérieur a été restauré et aménagé par son actuel propriétaire ; la salle d'armes du rez-de-chaussée, voûtée à partir d'un pilier central massif, abrite une élégante cheminée ainsi qu'un puits récemment mis à jour. A l'étage se trouvait une salle où le tribunal jugeait crimes et délits, en particuliers sorciers et sorcières enfermés dans l'une des tourelles... avant d'être brûlés.
De la maison « de Biche » à la rue de Nachy
Quittant le château, le groupe s'est rendu devant le presbytère, plus connu sous le nom de « maison de Biche » ; faisant référence aux recherches de M. René Mognon sur le sens réel du nom « biche », M. Brasme a expliqué que l'origine présumée en est un lieu-dit « en Bize », autrement dit « vers la bise », c'est-à-dire vers le nord par rapport à la rue de Nachy, autrefois centre du village.
Devant l'église, le président de la SHW a rappelé l'historique de la première bâtisse (aujourd'hui disparue), située à l'emplacement du cimetière, route Lorry. Vu son éloignement et son état de délabrement, le problème de la construction d'un nouveau bâtiment de culte s'est posé dès le XVIIIe siècle. Il a fallu cependant attendre 1848 et la pieuse générosité de la fortunée demoiselle Rose Marcus pour voir se construire la nouvelle église tant souhaitée. Elle a été consacrée le 1er mai 1850 par Mgr Dupont des Loges, évêque de Metz, soit six ans avant la démolition de la vieille église dont seul subsistera le clocher, abattu au début de ce siècle devant les risques d'effondrement.
Le passé viticole
Rue René-Paquet, M. Brasme a évoqué la carrière et l'œuvre de l'historien local, et a attiré le regard des visiteurs sur une inscription de première pierre datée de 1798. Ensuite, la Haute-Maison, massif donjon médiéval, a permis de voir quelques détails architecturaux (contrefort d'angle, arcs de fenêtres trilobés, créneaux) et de rappeler que les Woippyciens ont eu à organiser leur propre défense.
La visite s'est achevée par la rue de Nachy, dont Pierre Brasme a expliqué l'origine du nom (« en aixy », du latin aqua, allusion aux sources locales). Avec l'aimable autorisation de sa propriétaire, le groupe a accédé à la cour d'une pittoresque maison qui présente une curiosité rappelant le passé viticole de Woippy, commentée par Patrice Lamy : « il s'agit d'un bas-relief orné de deux ceps portant feuilles et grappes, entre lesquels apparaît un blason couronné en chef (l'artiste y a fait figurer une coupe et une bouteille), reposant sur un tonneau gravé à la date de 1562 ; de part et d'autre sont inscrits les noms de Nachy et, curieusement composé à l'envers, de Woippy ; un œil-de-bœuf elliptique et une sculpture représentant un énigmatique visage féminin rappellent la beauté passée de cette vieille demeure et l'aisance de ses propriétaires, provenant à n'en pas douter du revenu de la vigne ».
Dimanche 8 novembre 1992Exposition
Le premier cadastre de Woippy (1808)
Après le succès obtenu au mois de novembre 1991 par son exposition « Woippy durant l'annexion de 1871-1918 », la Société d'histoire de Woippy donne à nouveau rendez-vous à ses adhérents et sympathisants, ainsi qu'au public woippycien et des environs. Le thème de cette nouvelle exposition sera, cette année, le premier cadastre de la commune, réalisé à partir de 1808.
Véritable œuvre d'art, dessiné en couleur avec les détails les plus infimes et une application exemplaire, ce cadastre permet de découvrir le Woippy de l'époque napoléonienne : ses rues, ses terres, ses lieux-dits, ses habitants. On pourra y retrouver, en effet, la liste des propriétaires d'alors, avec mention de leur profession et de leurs biens (nature et surface).
Cette très belle exposition sera inaugurée jeudi 12 novembre à 17 h 30, par Sébastien Cansell, maire de Woippy, et Pierre Brasme, président de la S.H.W. Elle sera visible dans le hall de l'hôtel de ville du 12 au 21 novembre inclus, aux heures d'ouverture de la mairie. Au cours de la cérémonie d'inauguration sera proclamé et remis, pour la seconde année consécutive, le prix René-Paquet récompensant un mémoire de maîtrise d'histoire de l'université de Metz.
Le lendemain vendredi 13 novembre à 20 h 30, c'est un des plus éminents professeurs de cette université (et qui en fut le doyen), M. François Reitel, qui viendra présenter une conférence intitulée « Metz, première place forte du monde à la veille de la guerre 1914-1918 », illustrée de diapositives. Elle aura lieu salle Michel-Bonnet, en mairie (entrée gratuite).
Samedi 14 novembre 1992Exposition
Le premier cadastre woippycien
Novembre 1991 : première attribution du Prix René Paquet, exposition et conférence sur « Woippy durant l'annexion de 1871-1918 », publication du premier numéro des « Chroniques du Graoully »... Ainsi, une tradition est née, qui fait désormais de novembre le point d'orgue des activités de la Société d'Histoire de Woippy (S.H.W.).
L'un des objectifs de la S.H.W. est de permettre aux Woippyciens, ainsi qu'aux habitants des localités voisines, de retrouver leurs racines, de redécouvrir leur patrimoine et de faire revivre le Woippy d'autrefois. Les expositions passées (que ce soit sur la Révolution lors du bicentenaire ou sur l'annexion l'an dernier) ont, pour cette raison, attiré un large public.
Cette année, c'est le Woippy du début du XIXe siècle que nous invite à découvrir la S.H.W. à travers le premier cadastre, réalisé entre 1808 et 1811, à l'apogée du Premier Empire. Déposé aux Archives départementales de la Moselle, où tout un chacun peut le consulter, c'est en fait une très belle copie de ce cadastre qui est actuellement exposée sous le péristyle de l'hôtel de ville, avec l'autorisation de Mlle Roux, conservateur général du patrimoine et directrice des archives, et à l'heureuse initiative de M. Mognon.
Ce cadastre, véritable œuvre d'art dans sa partie cartographiée, restitue très fidèlement le Woippy des années 1810. Un Woippy qui, s'étendant alors sur 827 ha, n'était pas encore tout à fait celui que nous connaissons aujourd'hui ; rappelons qu'entre 1810 et 1867, les communes de Ladonchamps (devenue St-Rémy) et de Thury (La Maxe) furent rattachées à Woippy, gonflant le ban communal à 2213 ha. La défusion de La Maxe et le maintien de St-Rémy le ramenèrent ensuite à ce qu'il est aujourd'hui soit quelque 1400 ha. Un Woippy des premières années du XIXe siècle, ses rues qui faisaient déjà la vie de la commune, ses lieux-dits à la toponymie parfois mystérieuse mais si riche, ses bois, ses prés, ses vignes, ses jardins. Un Woippy où l'on retrouve les noms des propriétaires d'alors, leurs métiers, leurs biens. Une occasion, peut-être, d'y rencontrer ses aïeux, d'y localiser une maison ou une terre familiale...
Un village de vignerons
Le 13 novembre dernier, lors de l'inauguration de l'exposition en présence de nombreuses personnalités, M. Pierre Brasme, président de la S.H.W., terminait son discours en s'adressant en ces termes au maire, M. Sébastien Cansell : « Voilà donc le Woippy que géraient vos prédécesseurs Nicolas Melin et Jean-Nicolas Sechehaye à l'époque de la réalisation de ce cadastre. Woippy a bien changé : ce n'était pas encore le village de la fraise, ni la bourgade que le chemin de fer et les premières industries allaient transformer à la fin du siècle, mais un village de vignerons et de cultivateurs, attachés à la terre. Mais c'était déjà notre Woippy, cette commune qui nous est si chère et qui, ce soir, est à l'honneur ».
Ensuite, toujours accompagné par M. Cansell, il remettait le Prix René-Paquet à Mlle Florence Weiland, de Noisseville, pour son mémoire de maîtrise d'histoire du Moyen-Age, « Le Cartulaire de Nicole II de Heu ». Le vernissage a pris fin autour du traditionnel verre de l'amitié.
• L'exposition « Le premier cadastre de Woippy » et visible jusqu'au 21 novembre inclus sous le péristyle de l'hôtel de ville, aux jours et heures d'ouverture de la mairie. Ouverture exceptionnelle demain dimanche 15, de l0 h à 12 h et de 14 h à 17 h.
Lundi 23 novembre 1992
Metz première place forte du monde en 1914 »
Invité par la Société d'Histoire de Woippy, M. François Reitel a présenté, devant un public attentif, une conférence intitulée « Metz, première place forte du monde à la veille de la guerre 1914-1918 ». Professeur de géographie à l'Université de Metz et président de « Renaissance du Vieux Metz », François Reitel est un éminent spécialiste, non seulement de l'Allemagne, mais aussi des problèmes de géographie urbaine.
• Ci-dessus : entre le fort Déroulède et le fort Gambetta, l'ouvrage du chemin de Fèves (entre le quartier du Roi et la rue de Ladonchamps).
• Ci-contre : M. Pierre Brasme, président de la S.H. W. en compagnie de M. François Reitel.
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Passionné par Metz (dont il fut, au cours des années 70, adjoint au maire), il a montré, cartes, plans et photos à l'appui, à quel point la ville avait été tributaire de son passé militaire et que, transformée après 1870 en une gigantesque place forte, elle n'avait pu connaître le développement démographique et économique qu'elle aurait mérité.
Entourée entre 1871 et 1914 par une double ceinture de forts (la ceinture intérieure à laquelle appartiennent les deux forts de Woippy, et la ceinture extérieure des « Festen »), Metz a vu, en effet, son développement industriel et son extension urbaine bloqués par les servitudes et l'interdiction de construire (du moins en dur) entre les différents rayons d'action des forts.
Ce qui est vrai pour Metz l'est à une échelle moindre pour Woippy. Avec ses deux forts Kameke (actuel Déroulède) et Hindersen (Fort Gambetta), la commune de la fraise n'a pu se développer vers la Moselle ni voir s'implanter sur son ban une industrie sidérurgique contrainte de s'installer plus au nord.
François Reitel a également expliqué, de manière magistrale, le rôle de pivot joué par Metz dans le célèbre plan Schlieffen, conçu par l'Allemagne pour vaincre et écraser l'armée française... plan que la victoire de la Marne en septembre 1914 empêchera les Allemands de mener à son terme : c'est en effet entre Metz et la frontière suisse que devait avoir lieu la destruction des armées françaises, à l'issue d'un vaste mouvement tournant parti de Belgique.
Mais, Metz doit aussi à sa fonction militaire une partie de son urbanisme et de son patrimoine architectural, notamment dans le quartier de la gare ; inaugurée en 1908, symbole de la grandeur germanique passée et des ambitions de Guillaume II, la gare n'était-elle pas d'abord destinée à embarquer des troupes dont la qualité première devait être la mobilité ?
Un conférencier brillant, un sujet passionnant, en deux mots, une fort agréable soirée qui se termina comme il se doit autour du verre de l’amitié.
Mardi 24 novembre 1992
Prix René Paquet
Florence Weiland seconde lauréate
Novembre est traditionnellement le point d'orgue pour la société d'histoire de Woippy. Elle profite de sa grande exposition qui couronne son travail, pour désormais remettre le prix René-Paquet. Une récompense qui a été décernée pour la seconde année consécutive. C'est Florence Weiland qui en est lauréate pour la qualité de sa thèse sur l'histoire médiévale.
Pierre Brasme, président de la société d'histoire de Woippy, a été heureux de remettre le prix René-Paquet à Florence Weiland. Étudiante de l'Université de Metz, cette jeune fille a été retenue parmi trois autres candidats ; pour son travail sur les cartulaires de Nicole II de Heu. Au cours de son allocution, Pierre Brasme en a profité pour rendre hommage à « notre ami Le Moigne, qui a été le premier membre d'honneur de notre société d'histoire ». Florence Weiland a remercié la société d'histoire, après avoir été félicitée par Sébastien Cansell, maire de Woippy.
Mercredi 2 décembre 1992
« Chroniques du Graoully »
Le numéro 2 est paru
En novembre 1991, la Société d'histoire de Woippy publiait le premier numéro d'une nouvelle revue d'histoire locale et régionale : « Les chroniques du Graoully ». Le second numéro de cette revue qui connut, dès sa sortie, un succès indéniable tant auprès des Woippyciens que des amateurs du passé et du patrimoine lorrain, est d'ores et déjà disponible. Parmi les articles que l'on peut y découvrir, citons « Le prieuré de, Sainte-Barbe », « Le Loup en Moselle au XIXe siècle », « Woippy au lendemain de la guerre de 1870 », « Les patronymes germaniques de la Fensch », « Woippy de 1939 à 1945 », « Les mines de fer de Sainte-Marie-aux-Chênes », « Le carnet de guerre d'un alsacien-Lorrain d'août 1914 à octobre 1915 », « Les lieux du souvenir de la guerre 1914-1918 en Moselle », « A propos de la découverte du corps d'Alain-Fournier », etc.
La revue est en vente, au pris de 35 F, au tabac-journaux Dehlinger, rue du Général-de-Gaulle, ainsi que chez plusieurs commerçants locaux. On peut aussi la commander en adressant un courrier à : Société d'histoire de Woippy, Hôtel de ville, 57140 Woippy (35 F + 10 F de frais d'envoi à régler par chèque à l'ordre de S.H.W.).
Samedi 2 janvier 1993
Société d'histoire
Lors de sa dernière réunion, le comité de direction de la société d'histoire de Woippy, a dressé le bilan des activités de l'année 1992 et préparé le calendrier 93.
A nouveau, alterneront visites guidées, voyages d'études, conférences et manifestations diverses, selon le programme suivant :
Février : visite du quartier de Bellecroix à Metz, guidée par M. Bernard Houssemand, président des Amis de la Colline de Bellecroix et auteur d'un ouvrage sur ce quartier ; mars : assemblée générale de la S.H.W. ; avril : participation à la marche de la Quentinoise ; mai : visite guidée de Woippy à l'intention des membres de la société d'histoire ; juin : journée d'étude dans le nord meusien (Montmédy, Avioth et Marville); septembre: visite du quartier des « Iles », pilotée par M. Jean Nauroy ; octobre : journée d'étude au château d'Haroué, à Sion et à Châtel-sur-Mosellc ; novembre : exposition et conférence (Jean Nauroy : Metz, 2000 ans d'histoire), remise du prix René-Paquet et publication du numéro 3 des « Chroniques du Graouilly » (No 2 actuellement en vente).
Les personnes souhaitant adhérer à la S.H.W. peuvent en adresser la demande par courrier à Société d'histoire de Woippy, hôtel de ville, 57140 Woippy.
Un nouvel ouvrage sur Woippy
En mai 93, à l'occasion de son cinquième anniversaire, la S.H.W. publiera un album de cartes postales et photographies anciennes intitulé « Woippy autrefois » (éditions Serpenoise), dont est extraite notre illustration montrant la Haute-Maison. Concernant cet ouvrage, une souscription sera lancée début mars ; voilà une nouvelle qui devrait ravir bon nombre de Woippyciens et d'amateurs d'histoire régionale. |
Lundi 1er février 1993Société d'histoire
Visite de bellecroix
Les 5 et 6 février prochains débuteront les activités de la Société d'histoire de Woippy pour l'année 1993. Poursuivant son cycle de visites de Metz entamé lors de sa création en 1988, la SHW a choisi de faire découvrir à ses adhérents un quartier messin encore méconnu de nombre d'entre eux, celui de Bellecroix.
Cette visite sera conduite par M. Bernard Houssemand, président de l'Association des amis de la Colline de Bellecroix, membre de la SHW et auteur de « Bellecroix, colline messine », paru en 1992 aux Editions Serpenoise.
Cette découverte se fera en deux temps : vendredi 5 février à 20 h 15, Bernard Houssemand présentera, salle Michel Bonnet, une conférence illustrée de diapositives (l'entrée est gratuite, que l'on soit membre ou non de la SHW) ; le lendemain 6 février, à 14 h 30, aura lieu la visite guidée du quartier de Bellecroix, en particulier des vestiges et des fortifications du XVIIIe siècle, modifiés au XIX et XXe siècles.
« Chroniques du Graoully » No 2
Depuis quelques semaines, le second numéro des « Chroniques du Graoully » (revue historique éditée par la SHW) est disponible au tabac-journaux Dehlinger, rue du Général-de-Gaulle, ainsi que chez quelques autres ; commerçants locaux (salon de coiffure Régence, boucheries Gouth et Barthélemy-Dier). Il est également possible de la commander directement en adressant un courrier (accompagné d'un chèque de 40 F à l'ordre de SHW) à Société d'histoire de Woippy, hôtel de ville, 57140 Woippy.
Au sommaire de ce numéro 2, de passionnants articles sur le loup en Moselle au XIXe siècle, le Prieuré de Sainte-Barbe, Woippy au lendemain de la guerre de 1870, Woippy de 1939 à 1945, les patronymes germaniques de la Fensch, les mines de fer de Sainte-Marie-aux-Chénes, etc.
Jeudi 25 février 1993Société d'histoireBellecroix, colline messine
« Bellecroix, colline messine », tel est le titre d'un très intéressant ouvrage publié par les éditions Serpenoise au printemps 1992 et dont l'auteur n'est autre que Bernard Houssemand, le dynamique et bien connu président de l'Association des Amis de la Colline de Bellecroix, fondée en 1985.
A l'invitation de la Société d'histoire de Woippy, dont il est d'ailleurs membre, Bernard Houssemand a présenté, récemment, une conférence retraçant le passé de cette colline qui, surplombant la Seille, eut, au cours des siècles une vocation religieuse et surtout militaire. Durant près d'un millénaire en effet, les Messins ont gravi la colline pour y vénérer la « Belle Croix en Désiremont » (dédiée à Saint-Dizier ou Saint-Désir) avant qu'au XVIe siècle le rôle militaire du site supplante son rôle religieux : en 1552, le siège de Metz fait la démonstration de l'importance de cette colline pour la protection de la cité.
Entre 1734 et 1740, reprenant les projets de Vauban, Louis de Cormontaigne dirige la construction de la double couronne de Bellecroix ; un impressionnant ensemble formé de quatre bastions, trois courtines, trois demi-lunes et une lunette, le tout protégé par 3.000 m de fossés et 4.600 m de galeries. Au centre de la double couronne, trois portes fortifiées, avec passerelles et ponts-levis : seule subsiste aujourd'hui la porte de Sarrelouis, classée monument historique en 1982.
Après 1870, le fort Bellecroix est équipé de différents ouvrages bétonnés destinés à servir de soutien aux premières lignes, notamment de casemates. De 1878 à 1880, est construite, le long du boulevard de Trêves, une grande caserne qui servira de magasin et de dépôt.
En novembre 1944, durant les opérations menées par la 95e D.I. américaine pour la libération de Metz, les troupes allemandes retranchées dans le fort opposent une résistance farouche : champs de mines, bâtiments piégés et armes automatiques tuent nombre de soldats américains. A la mémoire de ces hommes tombés au pied de Bellecroix et à l'initiative de Bernard Houssemand et de ses amis fut érigé le Mémorial américain du boulevard de Trèves.
C'est ce riche passé que le conférencier fit revivre à travers un exposé passionnant, illustré de diapositives et complété, le lendemain par une sortie sur le terrain. Durant deux heures, les participants ont pu mesurer à la fois l'importance de Bellecroix dans le système défensif de Metz, et les efforts de l'Association des amis de la colline de Bellecroix, en faveur de la conservation et de la protection d'un patrimoine qui mérite d'être connu. NOTRE PHOTO : le conférencier Bernard Houssemand.
Mercredi 7 avril 1993Société d'histoire
« Devenir une ambassadrice de la ville »
« Devenir une ambassadrice de notre ville » : c'est en ces termes que M. Pierre Brasme, président de la SHW, a conclu le rapport moral présenté lors de l'assemblée générale annuelle qui a réuni récemment une cinquantaine d'adhérents. Une assemblée qui revêtait cette année une importance particulière, puisqu'elle marquait le 5e anniversaire d'une association passée de 30 membres en 1988 lors de sa création, à près de 180 fin 1992, et dont le dynamisme est unanimement reconnu.
Durant ces cinq années d'existence, de multiples activités ont été organisées : 14 visites de Metz et des environs, 7 voyages d'étude en Lorraine, 6 expositions, 14 conférences ; s'y ajoutent la création du Prix René-Paquet, l'archivage des documents anciens de la Coopérative des producteurs de fraise, des manifestations commémoratives organisées conjointement avec la ville de Woippy, la publication d'un bulletin de liaison et des « Chroniques du Graoully », revue historique annuelle.
Après le rapport d'activités qui permit à Mme Claude Pizzato, secrétaire, de dresser le bilan de l'année 1992 et le rapport financier présenté par le trésorier Didier Mastagli, Pierre Brasme a annoncé le programme des manifestations pour l'année en cours : participation à la marche de la Quentinoise (4 avril) et au rallye pédestre de la Fête des fraises (13 juin), visite du vieux Woippy à l'intention des membres de la SHW (courant mai), excursion à Montmédy et Marville début juillet, puis au château d'Haroué et à Châtel-sur-Moselle en septembre, visite du quartier de la préfecture en octobre, remise du Prix René-Paquet et publication des « Chroniques du Graoully » No 3 en novembre.
Après la lecture et l'approbation des différents rapports, l'assemblée a procédé à l'élection du tiers sortant du comité. Ont été réélus MM. Pierre Brasme, Philippe Thoen, Didier Mastagli et Jean-François Guérin. Ont été élus commissaires aux comptes, Mme Eda Brasme et M. Daniel Mercy.
L'assemblée a été suivie d'une conférence présentée par M. Jack Koeppel, sur deux éminents savants français : Maurice de Broglie, connu pour ses recherches sur les rayons X et la radioactivité, et son frère Louis, créateur de la théorie de la mécanique ondulatoire. La soirée s'est achevée par le traditionnel verre de l'amitié.
« Woippy, images d'autrefois »
Pour marquer le 5e anniversaire de son existence, la SHW prépare la publication, aux éditions Serpenoise, d'un ouvrage de photos et de cartes postales anciennes, couvrant la première moitié du XXe siècle, intitulé « Woippy, images d'autrefois ». Cet album, comportant notamment des vues du vieux Woippy, des scènes de la vie villageoise d'autrefois et des photos de groupe (de classe, de communion, de mariage, des sociétés locales), pourra être commandé d'ici à quelques semaines grâce à des bulletins de souscription. Après « Woippy village du Pays messin », « La Fraise de Woippy » et en attendant « Woippy de 1871 à nos jours », nul doute que cet ouvrage intéressera tous les amoureux du passé woippycien !
Vendredi 9 avril 1993Société d'histoire
Woippy au fil du temps...
Woippy est une source inépuisable de trésors pour les passionnés d'histoire locale que compte l'association présidée par M. Pierre Brasme...
Woippy n'est plus une jeune fille ! Sa fondation remonte vraisemblablement à l'époque gallo-romaine, avec l'existence d'une villa située à proximité de la voie romaine Metz-Trèves et ayant sans doute appartenu à un certain Wapus, d'où l'origine du nom actuel, retranscrit Guapeium dans un bref pontifical de 1123. A l'époque carolingienne, en tous cas avant l'an mil, Woippy devient terre d'Eglise : les revenus en sont affectés au trésorier de la cathédrale de Metz. Puis, en 1511, le village passe sous la tutelle du Chapitre cathédral, qui en reste le seigneur jusqu'à la Révolution.
Aux XIVe et XVe siècles, Woippy est, comme l'ensemble du Pays Messin, le théâtre des guerres qui opposent Metz aux principautés voisines : guerre des Quatre Seigneurs (1324), guerre contre Robert de Commercy (1443), contre le Duc de Lorraine allié à Charles VII (1444) : Woippy est attaqué, brûlé, pillé sans merci.
En 1552, lors du siège de Metz par Charles-Quint, le village est en grande partie détruit sur l'ordre du Duc de Guise (sauf le château et la Haute-Maison). La guerre de Trente-Ans et les premières guerres de Louis XIV (1635-1678) sèment la terreur dans le Pays messin et Woippy connaît à nouveau la misère et la désolation, particulièrement en 1636 (attaque des Croates) et en 1668 (incursion espagnole, repoussée par les habitants).
En 1789, Woippy compte 600 à 650 habitants, « écrasés de misère et de paiements » (Cahier de Doléances). La Révolution met fin à la propriété religieuse et fait passer la terre aux mains de la bourgeoisie messine et de quelques notables locaux. En 1810, Thury (La Maxe) et Ladonchamps (le château et le hameau de Saint-Rémy) sont rattachés à la commune, Thury retrouvant son autonomie municipale en 1867. L'année suivante, les frères Vion introduisent à Woippy les premiers plants de fraise. Profitant de l'annexion à l'Allemagne (1871-1918), laquelle en est grande consommatrice, la culture fraisière s'y développe, faisant de Woippy et des villages voisins le principal centre de production (2 000 tonnes vers 1914) ; après 1918, la Moselle est le premier département producteur de France.
En 1939, 2 000 habitants sont recensés dans la commune. Une partie de la population est expulsée en 1940 et Woippy ne sera libéré que le 16 novembre 1944 par la 95e D.I.-U.S. Après la guerre, le village entame une mutation considérable : la construction des nouveaux quartiers vers 1960 (Saint-Eloy, Pré-Génie, quartier du Roi) et de plusieurs lotissements périphériques en font une ville de plus de 14 000 habitants. La fonction agricole disparaît avec le déclin de la fraisiculture : elle est remplacée par la fonction industrielle (machines agricoles, produits sidérurgiques, matériel électrique...) et tertiaire (gare de triage, « Républicain Lorrain »).
Et au fil... des pages !
Cette chronique d'une ville, résumée ici succinctement, la société d'histoire de Woippy la rapporte régulièrement, avec moult détails (fruits de longues recherches), autant dans ses bulletins de liaison (8 numéros parus à ce jour, soit 41 articles dus à la plume d'une douzaine d'auteurs) que dans les « Chroniques du Graoully » (le No 2 est actuellement en vente). Des résultats très certainement fort encourageants pour les membres de la S.H.W. qui mettent ainsi leur passion et leur travail au service de la collectivité. Une association par ailleurs fort jeune, puisqu'elle fêtera son cinquième anniversaire au printemps prochain... mais, ne dit-on pas que la valeur n'attend pas le nombre des années ?
• Le No 2 des « Chroniques du Graouilly » est en vente au tabac-journaux Dehlinger, rue du Gal-de-Gaulle et par correspondance à S.H.W., Hôtel de ville, 57140 Woippy.
Jeudi 24 juin 1993
64 pages de souvenirs
« Woippy, images d'autrefois »
La rue de Ladonchamps au début du siècle. Le château Galleron que l'on voit au fond de la rue a été détruit lors des combats de novembre 1944.
Les autres bâtiments ont été complètement modifiés depuis lors ; à gauche, la boulangerie-épicerie Antoni Munier.
A l'occasion de son cinquième anniversaire, la Société d'histoire de Woippy coédite avec les Editions Serpenoise un très bel album de photographies anciennes retraçant la vie de la commune.
En huit chapitres (le patrimoine architectural, l'église et la vie paroissiale, photos d'école, la gare de Woippy, au pays de la fraise, manifestations et cérémonies d'autrefois, cafés et commerces, Woippy dans la Seconde Guerre mondiale), Pierre Brasme, Jean Nauroy et Philippe Thoen ont admirablement bien cerné leur sujet pour composer cet ouvrage digne de figurer sur les rayonnages des plus belles bibliothèques.
« Retrouver des racines, voir revivre ses aïeux à travers une généalogie ou de vieilles photos jaunies par le temps, parcourir les rues de son village natal ou d'adoption en regardant des cartes postale d'autrefois, a toujours quelque chose d'émouvant et d'attachant : le retour aux sources est devenu pour beaucoup une nécessité, et s'appuyer sur son passé permet parfois de mieux vivre son présent ». Dans son avant-propos, Pierre Brasme résume fort justement le sentiment qui étreint tout un chacun, retrouvant des souvenirs du passé.
« Woippy, images d'autrefois » vient, en quelque sorte, compléter par l'image une bibliographie déjà conséquente pour « une aussi petite ville », faisant suite à l'« Histoire du village de Woippy » écrit par l'historien local René Paquet d'Hauteroche en 1878, et, plus récemment, à « Woippy, village du pays messin : 1670-1870 » et « La Fraise de Woippy », série signée Pierre Brasme qu'achèvera bientôt « Woippy de 1871 à nos jours. »
Cinq ans et plus de 150 adhérents
Créée en mai 1988 par une trentaine d'amateurs, érudits et amoureux d'histoire locale, la Société d'histoire de Woippy compte à ce jour plus de 150 adhérents. Outre ses publications ponctuelles, elle multiplie ses écrits, dans la majorité des cas fruits d'études approfondies, à travers ses bulletins de liaison et sa revue annuelle « Les Chroniques du Graoully ». A l'occasion de son 5e anniversaire le S.H.W. « se devait d'apporter sa contribution à une meilleure connaissance du passé et du patrimoine de Woippy en publiant ce bel album de cartes postales et de photographies anciennes : « Woippy, images d'autrefois », constate M. Pierre Brasme en remerciant ses collaborateurs sans lesquels la réalisation et la conception de l'ouvrage eurent été impossibles : « Philippe Thoen, qui a su rassembler une importante collection de documents, dont ceux publiés ne représentent qu'une infime partie et qui, utilisant au mieux la mémoire de nos anciens, a pu mettre un nom sur la plupart des photos de groupes, permettant ainsi à nombre de lecteurs de retrouver, qui un parent, qui un ami, en écolier ou communiant, en sapeur-pompier, en musicien ou en gymnaste ; merci également à René Mognon et Armand Henry pour leur prêt de documents, ainsi qu'à Jean Nauroy pour sa contribution à l'élaboration de textes et à la ville de Woippy qui, soutenant constamment les initiatives de la S.H.W., nous a une fois encore apporté une aide précieuse. »
Séance de dédicaces samedi
L'ouvrage « Woippy, images d'autrefois », qui permet notamment de juger à quel point le bourg de 1.000 à 2.000 âmes de 1960 a pu changer avec l'évolution démographique, urbaine et économique des trente dernières années jusqu'à devenir la ville de plus de 15.000 habitants que nous connaissons aujourd'hui, est en vente au prix de 90 F au tabac Dehlinger et au bureau de poste, ainsi que chez un certain nombre d'autres commerçants ou encore à la « boutique » du « Républicain Lorrain », 24, rue Serpenoise, à Metz.
Par ailleurs, les auteurs dédicaceront l'album samedi 26 juin, à partir de 15 h, dans le hall de l'hôtel de ville, en présence du maire, M. Cansell. L'ouvrage sera disponible sur place.
Lundi 12 juillet 1993
société d'histoire de woippy
Découverte du Nord meusien
Fidèle à ses traditions, la Société d'histoire de Woippy a organisé récemment son excursion de printemps, avec au programme trois importants sites historiques du Nord meusien : la citadelle de Montmédy, la basilique Notre-Dame d'Avioth et le village de Marville.
Notre-Dame d'Avioth |
Une quarantaine de personnes, dont trois étudiantes en histoire, s'étaient donné rendez-vous pour ce voyage d'étude qui, après les champs de bataille de Verdun et la région de Saint-Mihiel, permit de mieux connaître ce département de la Meuse au patrimoine et au passé si riches.
La matinée fut consacrée à la visite de la citadelle de Montmédy, construite dans la première moitié du XVIe siècle par Charles Quint, héritier de Montmédy par sa grand-mère Marie de Bourgogne. Un jeune guide fort compétant présenta le musée consacré au peintre meusien Jules-Sébastien Lepage (1848-1884) et le musée de la fortification. Conçu d'une manière on ne peut plus pédagogique, ce dernier expose, maquettes à l'appui, toutes les solutions défensives imaginées en Occident depuis trois mille ans : une adresse à retenir par les enseignants et leurs élèves...
D
e N.-D. d'Avioth à Marville
Après un agréable repas champêtre pris dans un restaurant au bord de l'eau, les participants se rendirent à la célèbre basilique Notre-Dame d'Avioth, objet d'un pèlerinage organisé le 16 juillet de chaque année. Ils y furent accueillis par le curé du village qui exposa l'historique du culte à la Vierge (remontant à la fin du XIe - début du XIIe siècle) et de la basilique, édifiée aux XIVe-XVe siècles. Le temps fut ensuite laissé à tout un chacun de visiter l'édifice avant d'admirer à l'extérieur la célèbre « recevresse ». Véritable monument en soi et unique en son genre, cette élégante tour de pierre de quatorze mètres édifiée au début du XVe siècle servait à recevoir et abriter les offrandes des pèlerins, d'où son nom.
Dernière étape de ce périple meusien, Marville, connu pour sa douzaine de vieilles demeures des XVe et XVIIe siècles et surtout pour son cimetière Saint-Hilaire : l’ossuaire rassemblant quelque quarante mille crânes et ossements, les pierres tombales aux inscriptions parfois émouvantes et la petite église Saint-Hilaire ; dans celle-ci est inhumé l'abbé Jacques-Louis-Marie Lefebvre de Ladonchamps, curé de Marville de 1941 à 1950, décédé à l'âge de 49 ans.
Une journée dense et riche en découvertes, qui permit aux fidèles de la S.H.W, de mieux connaître l'histoire et le patrimoine de la Meuse. Le prochain voyage d'études est prévu pour la rentrée avec la visite du château d'Haroué, de la butte de Sion et du site historique de Châtel-sur-Moselle.
Mardi 24 août 1993société d'histoire de woippy
5e assemblée générale, pari tenu !
La Société d'histoire de Woippy a célébré son cinquième anniversaire, réussissant un pari lancé le 17 mai 1988 par une poignée d'hommes, les « pères fondateurs » de l'association.
La S.H.W. était née et commençait alors une période pionnière, certes difficile vu le peu de moyens dont elle disposait au départ, mais exaltante, voire euphorique tant étaient réelles la foi et la volonté de réussite qui animaient chacun de ses membres. Depuis, l'association n'a cessé de se développer, de s'élargir et d'asseoir sa notoriété.
Cela a été d'abord le gonflement de ses effectifs, passant de 30 à près de 180 à la fin de 1992, depuis quelques mois, cependant, une certaine stabilisation numérique est constatée, avec un nombre d'adhérents à jour de leurs cotisations de 136 en mars 1993.
L'élargissement géographique de la S.H.W. a été une seconde satisfaction et une autre preuve de son rayonnement. Solidement implantée à Woippy (à l'exception de certains secteurs comme le quartier du Roi), l'association compte presque la moitié de ses effectifs à l'extérieur de la localité, y compris hors de Lorraine.
Les actions
Depuis le printemps 1988, la S.H.W. a organisé quatorze visites de Metz et des environs (la plupart pilotées par M. Jean Nauroy), sept voyages d'étude, six expositions et quatorze conférences dont certaines préparant une sortie sur le terrain. Bilan tout à fait éloquent, auquel s'ajoutent la publication régulière d'un bulletin de liaison et des « Chroniques du Graoully » (deux numéros parus à ce jour), la réalisation d'un pin’s, la participation à diverses manifestations commémoratives en collaboration avec la ville de Woippy, l'attribution du prix René-Paquet (deux prix pour l'instant décernés), l'archivage des documents anciens de la coopérative des producteurs de fraise et des collaborations à des activités ou manifestations interassociatives comme la marche de la Quentinoise.
Par ailleurs, n'oublions pas les trois ouvrages dus à la plume de M. Pierre Brasme, président de la S.H.W. et devenu le spécialiste de l'histoire woippycienne, dont le dernier, « Woippy, images d'autrefois », magnifique album de photographies et cartes postales anciennes.
Côté projets, l'automne prochain sera marqué par un voyage d'étude qui permettra aux adhérents de la S.H.W. de découvrir la colline de Sion, le château d'Haroué et le site de Châtel-sur-Moselle. Puis, dans le cadre de la découverte du patrimoine messin, M. Jean Nauroy pilotera une visite du quartier de la préfecture. Enfin, comme ce fut le cas les deux années précédentes, la remise du prix René-Paquet et la parution du No 3 des « Chroniques du Graoully » viendront clore l'année 93.
Samedi 11 septembre 1993« Woippy, images d’autrefois »
Un succès de librairie
Au mois de juin dernier, souhaitant marquer le 5e anniversaire de sa création, la Société d'histoire de Woippy publiait, avec le concours des Editions Serpenoise, un très bel album de
cartes postales et photographies anciennes : « Woippy, images d'autrefois ». Un premier bilan permet d'affirmer que cette publication a été un véritable succès puisque, sur quelque six cents
exemplaires disponibles à Woippy (sans compter ceux déposés dans les librairies messines), les trois quarts ont été vendus à ce jour.
Mais le succès ne se mesure pas seulement au nombre de ventes : les Woippyciens se sont littéralement passionnés pour cet ouvrage de qualité, notamment les anciens qui y retrouvaient une partie de leurs racines : se revoir en écolier ou en communiant, redécouvrir les rues du Vieux-Woippy, retrouver aïeux, parents, voisins et amis est un plaisir rare.
L'ouvrage reste disponible à la poste, ainsi que dans les banques et différents commerces woippyciens, au prix de 90 F. Il est également possible de le commander directement aux responsables de la SHW, par courrier, à SHW, hôtel de ville, 57140 Woippy (joindre 10 F pour frais d'envoi).
Les amoureux d'histoire locale seront encore prochainement comblés par la parution des « Chroniques du Graoully » No 3 en novembre, et le 3e ouvrage de Pierre Brasme (
Woippy de 1871 à nos jours) dont la publication est prévue au printemps 1994.
Vendredi 22 octobre 1993
Société d'histoire
Suite à notre entretien avec Mme Claude Térenzio (« RL » du 6.10), directrice de la Maison pour tous, M. Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy tient à apporter les précisions suivantes : « La Société d'Histoire a vivement réagi à l'article paru dans « Le Républicain Lorrain » du mercredi 6 octobre 1993, mettant en cause son rôle et son action culturelle et faisant fi des travaux de son président : « (...) Ce qui manque à Woippy, c'est peut-être aussi une histoire écrite, mais pas comme le fait la Société d'histoire au travers de la fraise, etc. Il faudrait aussi s'intéresser à l'histoire de l'ensemble de la ville, même les quartiers qu'on rejette. Woippy, après tout, ce n'est pas que le village (...) ».
Comment peut-on contester à la Société d'Histoire qui, en cinq ans, a quintuplé le nombre de ses adhérents (dont 40 % de non Woippyciens), le rôle qu'elle joue dans l'animation culturelle de la cité, au travers de ses conférences, visites, voyages d'étude et publications ? C'est faire injure à ses dirigeants, à ses adhérents, aux auteurs d'articles. N'est-elle pas, au même titre que d'autres associations, un des piliers de la vie culturelle de notre ville ? Elle a toujours été et reste une association ouverte à tous, sans distinction de quartier. La S.H.W. souhaiterait compter davantage d'adhérents sur le quartier du Roi, Saint-Eloy ou Boileau.
Pierre Brasme, président de la Société d'Histoire, rappelle qu'il se consacre depuis dix ans à une œuvre qui verra son terme au printemps prochain. «
Woippy pourra alors s'enorgueillir de posséder une histoire écrite qui représentera environ 1.000 pages, soit l'équivalent d'une grosse thèse d'université... Bien peu de communes de la taille de Woippy pourront en dire autant ! »
Dimanche 24 octobre 1993
Prochaines activités de la Société d'histoire
Au cours de sa dernière réunion, le comité de direction de la Société d'histoire de Woippy a mis au point le programme de ses activités pour la fin de l'année 93 et préparé son programme 94.
Le centre du village, illustration extraite de l'album « Woippy, images d'autrefois » |
Ce dimanche 24 octobre, en après-midi, verra une visite du quartier « des îles » pilotée par M. Jean Nauroy et qui permettra aux participants de découvrir la place de la Comédie et ses abords ainsi que le quartier Saint-Vincent, du lycée Fabert au Conseil régional. Au cours de la deuxième quinzaine de novembre, aura lieu comme à l'accoutumée la remise du prix René-Paquet (troisième du nom), récompensant un mémoire d'histoire de l'université de Metz ; à cette occasion, sera organisée une exposition consacrée à Ernest Kempnich, célèbre horticulteur installé avant guerre à la « Maison Neuve » et qui fut un résistant dont la personnalité et les actions servirent de toile de fond au scénario du célèbre film « Le Père tranquille », interprété par l'acteur Noël Noël. Pour clore ces traditionnelles manifestations de novembre, Jean Nauroy présentera une conférence sur l'histoire de Metz.
C'est par une autre conférence que débuteront les activités de 1994, sur « Woippy de 1918 à 1945 », que présentera M. Pierre Brasme, président de la S.H.W. Outre sa participation à des manifestations telles que le Quentinoise et le rallye des Fraises, la Société d'histoire organisera par ailleurs la visite des églises fortifiées du pays messin et un voyage d'étude à Haroué, Sion et Châtel-sur-Moselle.
Au cours de sa réunion, le comité a également fait le bilan des ventes de l'album « Woippy, images d'autrefois », lequel a connu un très large succès et régalé de nombreux Woippyciens. Pierre Brasme a enfin annoncé la publication, au printemps 94, de son troisième ouvrage « Woippy, de 1871 à nos jours ».
Vendredi 19 novembre 1993
Ernest Kempnich, « Le père tranquille » : un horticulteur dans la résistance
Pour la troisième année consécutive, la Société d'histoire de Woippy propose une série de manifestations qui marquent le point d'orgue de ses activités : exposition, remise du prix historique René-Paquet, conférence et sortie de la revue annuelle « Les chroniques du Graouilly ».
En janvier ou février 1943, Ernest Kempnich s'est teint les cheveux pour ne pas être reconnu : recherché par la Gestapo, il est caché en Alsace. |
Après « Woippy durant l'annexion de 1871 à 1918 » et « Le premier cadastre de Woippy » qui ont remporté un très vif succès, la S.H.W. a choisi de consacrer son exposition annuelle à un personnage dont beaucoup d'anciens se souviennent : Ernest Kempnich, horticulteur à la Maison-Neuve qui, dès 1941, entra dans la Résistance comme passeur et fut nommé en 1944, par les FFI, adjoint au maire de Metz par intérim. Ce dernier doit une grande partie de sa notoriété au film que réalisa René Clément, à partir de son histoire quelque peu déformée et idéalisée, sous le titre « Le père tranquille » avec Noël-Noël dans le rôle de l'horticulteur-résistant.
Chevalier de la Légion d'Honneur, Ernest Kempnich est mort en 1978, à l'âge de 90 ans ; il avait participé aux « Dossiers de l'écran », quelques années plus tôt, aux côtés du célèbre colonel Rémy.
L'exposition préparée par Mme Grandveaux, petite nièce d'Ernest Kempnich, sera inaugurée dans le hall de l'hôtel de ville, le vendredi 26 novembre à 17 h, par MM. Pierre Brasme, président de la Société d'histoire, et Sébastien Cansell, maire de la localité. Elle sera visible aux heures d’ouverture de la mairie, jusqu'au 3 décembre.
Prix René-Paquet et conférence
Au cours de l'inauguration de l'exposition sera proclamé et remis le troisième prix René-Paquet qui, récompense un mémoire de maîtrise d'Histoire de l'Université de Metz.
Pour clore cette semaine de manifestations, M. Jean Nauroy, vice-président de la S.H.W., présentera une conférence intitulée « Metz, 2000 ans d'Histoire » ; celle-ci aura lieu jeudi 2 décembre à 20 h 30, dans la nouvelle salle de conférence, place André-Debs (près de l'école Saint-Exupéry).
Enfin, on peut d'ores et déjà annoncer la sortie prévue à la fin du mois des « Chroniques du Graouilly », que de nombreux amateurs d'Histoire locale et régionale attendent. Ils pourront trouver au sommaire du No 3 d'intéressants articles sur l'Histoire de Woippy, notamment la deuxième partie de « Woippy de 1939 à 1945 » et une étude sur les anciennes familles du village.
Dimanche 28 novembre 1993
L'hommage de Mme Grandveaux à Ernest Kempnich
A Woippy, jusqu'au 3 décembre inclus, la société d'histoire locale propose le travail consacré par Mme Grandveaux à son grand-oncle, Ernest Kempnich, figure woippycienne de la Résistance lorraine.
Autour de M. Brasme, Mme Grandveaux et MM. Cansell, maire, ainsi que le fils d'Ernest Kempnich et son épouse. |
Le « tranquille horticulteur » woippycien Ernest Kempnich a, dès 1941, joué un rôle actif dans la Résistance : une œuvre depuis lors tout à la fois magnifiée, amplifiée, contestée ou carrément niée.
Petite nièce de celui qui fut nommé maire adjoint intérimaire par les FFI, Mme Grandveaux tente, depuis plusieurs années, de rétablir la vérité. Les résultats de ses recherches, qu'elle expose dans le hall de l'hôtel de ville, ne sont donc constitués que d'informations vérifiées, dans un très grand souci d'honnêteté. « Personne ne détient la vérité et il n'est pas question d'entrer dans une polémique ou d'alimenter une controverse. Nous avons simplement souhaité mieux faire connaître Ernest Kempnich et son action de Résistant, et lui rendre hommage », soulignait dans son discours d'inauguration M. Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy.
Les nombreux documents et témoignages rassemblés par Mme Grandveaux, retracent brièvement la carrière d'Ernest Kempnich. Et d'abord celle de l'horticulteur qui, âgé de 26 ans en 1908, crée l'établissement horticole « Au Cyclamen ».
En juillet 1937, Ernest Kempnich ouvre, rue Serpenoise à Metz, un magasin au nom évocateur de « Palais de la Fleur ».
Années noires
Surviennent la guerre et l'occupation. Dès 1941, l'horticulteur devient membre d'une filière d'évasion pour prisonniers français ; il emmène lui-même ses protégés à Nancy par le train, tandis que d'autres sont cachés entre des sacs de ciment et emmenés en France par le transporteur Georges Finck, voisin du Cyclamen. En 1942, Ernest Kempnich est dénoncé comme « bon français » par son chef de culture et convoqué par la Gestapo le 12 décembre. Il est emprisonné au Grand Séminaire, puis relâché, faute de preuves.
La libération approchant, Ernest Kempnich est nommé par les responsables locaux des FFI adjoint intérimaire au maire provisoire de Metz, Edmond Moppert. Le 8 septembre, ceint de l'écharpe tricolore, il procède clandestinement au mariage d'un sous-officier FFI, dans son appartement messin. Après la libération de Metz, il est élu au conseil municipal et devient, officiellement cette fois, adjoint au maire ; il le restera jusqu'en 1953. Dès 1945, il reçoit le diplôme d'honneur de la Résistance ; le 10 juin 1952, il est élevé au rang de chevalier
de la Légion d'Honneur et est décoré de la croix de guerre avec palmes.
3e prix Paquet
Entre-temps, sa célébrité aura dépassé les limites de Metz et Woippy, puisque son action inspire, dès 1946, le film
Le Père tranquille, popularisé par l'acteur Noël-Noël. Le 24 juin 1972, Ernest Kempnich est invité par Armand Jammot à l'émission
Les Dossiers de l'écran, aux côtés du colonel Rémy : l'horticulteur est alors âgé de 90 ans. Il meurt le 1er janvier 1978, après avoir rédigé lui-même son acte de décès. A l'issue du vernissage de l'exposition, M. Pierre Brasme a proclamé le prix René-Paquet 1993, qui récompense le mémoire de maîtrise d'histoire de Mlle Sabine Girard,
l'Académie nationale de Metz : 1918-1970. La lauréate s'est vu remettre un diplôme d'honneur, accompagné d'un chèque et du numéro trois des
Chroniques du Graoully.
• Hall de l'hôtel de ville de Woippy aux heures d'ouverture de la mairie, jusqu'au 3 décembre inclus.
Lundi 13 décembre 1993Metz en 2 000 ans d'histoire racontée par Jean Nauroy
Une soixantaine de personnes ont assisté à la conférence donnée par M. Jean Nauroy, sur les deux mille ans de l'histoire de Metz.
Vice-président de la Société d'Histoire de Woippy, Jean Nauroy est l'homme de toutes les situations lorsqu'il s'agit de faire visiter la ville de Metz à un public toujours conquis. Mais il se double également d'un conférencier hors pair et avec lequel on ne s'ennuie pas.
C'est du moins la conclusion à laquelle sont unanimement parvenues, à l'issue de la conférence « Metz, 2000 ans d'Histoire », les quelques soixante personnes réunies jeudi dernier dans la toute nouvelle salle du Préau.
Durant une heure et demie, sans notes, à l'aide de plans et de cartes judicieusement choisis, Jean Nauroy a captivé son auditoire en faisant revivre avec clarté et un grand esprit de synthèse la riche histoire de Metz
Attrayante
Après avoir expliqué les temps forts de celle-ci (l'époque gallo-romaine, l'ascension des Carolingiens, la splendeur de la République messine, l'assimilation politique à la France entre 1552 et 1648, l'œuvre du duc de Belle-Isle au XVIIIe siècle, les heures tragiques de 1870, la mutation de la première annexion...), Jean Nauroy a conclu : « Aujourd'hui, près d'un demi-siècle après la fin du dernier grand conflit mondial, Metz est redevenue, dans la paix retrouvée, une ville attrayante et dynamique, riche d'un patrimoine architectural remarquablement mis en valeur. Elle a récupéré le rôle qui fut le sien depuis l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle, celui de pôle numéro un de l'espace lorrain. Elle a retrouvé sa fonction commerciale, son rayonnement artistique et culturel, tout en conservant un attachement très profond à sa fonction militaire qui fut longtemps sa seule image de marque ».
Et de formuler le souhait « que l'Histoire de Metz soit de mieux en mieux connue afin que sa réputation soit en concordance avec sa réalité : non pas une ville de garnison triste et grise, mais une ville riche d'un magnifique patrimoine historique et artistique ».
Dynamique
Après avoir félicité Jean Nauroy pour sa brillante prestation, Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy a souligné que, si les Woippyciens avaient la chance de vivre dans une commune au passé riche et original, ils pouvaient aussi se montrer fiers d'être les voisins d'une ville à l'histoire et au patrimoine d'une si grande dimension.
Une prochaine conférence est d'ores et déjà prévue pour dans quelques mois, que présentera Pierre Brasme sur « Woippy de 1918 à 1945 », ne serait-ce que pour annoncer la sortie du troisième tome de sa trilogie woippycienne...
Jeudi 17 février 1994Conférence sur Woippy de 1918 à 1945
En juin 1987, au terme de quatre années d'intenses recherches, Pierre Brasme publiait aux éditions Serpenoise son premier ouvrage consacré à l'histoire woippycienne "Woippy, village du pays messin : 1670/1870", lequel connut un large succès et fut couronné l'année suivante par l'Académie nationale de Metz.
Trois ans plus tard, l'auteur récidivait avec un livre consacré à "La fraise de Woippy" et, dès sa sortie, promettait un troisième tome consacré à l'histoire de Woippy de 1871 à nos jours.
L'ouvrage devrait être publié en mai prochain, après plus de dix années de travail pour une trilogie woippycienne totalisant près de mille pages.
Au cours d'une conférence qu'il présentera le 25 février à 20 h 30, salle du Préau, place
André-Debs, Pierre Brasme dévoilera une partie de son prochain ouvrage, en évoquant la période qui va de 1918 à 1945 : le retour à la France, l'apogée de la fraisiculture, le développement industriel, la naissance des premières associations, mais aussi les tragiques années de l'occupation, marquées pour nombre de Woippyciens par l'expulsion loin de leur foyer. Entrée gratuite.
Samedi 26 février 1994Appel aux souvenirs
La Société d'Histoire de Woippy et l'Union de Woippy ont décidé d'organiser, pour le mois de novembre 1994, une exposition qui permettra de faire revivre les soixante-dix années d'existence de la société de musique. Née en 1925 de la fusion entre la Lyre et l'Union Saint-Étienne, l'Union de Woippy est la plus ancienne des sociétés de la localité : les prestations de sa section de gymnastique, le succès de ses célèbres revues théâtrales, la renommée de sa musique en ont fait l'une des plus dynamiques du pays messin.
Afin de pouvoir disposer de la plus large documentation pour la préparation de cette exposition, il est demandé aux personnes qui seraient en possession de photographies ou de documents se rapportant l'Union de Woippy, de contacter les responsables de celle-ci ou de la Société d'Histoire. Les documents prêtés seront reproduits et restitués rapidement à leurs propriétaires.
Contact : SHW, Hôtel de ville, 57140 Woippy, tél. 87 31 39 94 (répondeur en cas d'absence).
Mardi 1er mars 1994
Un nouveau chapitre de l'histoire de Woippy présentée au public
Fruit d'un long travail de recherche, la conférence présentée récemment par M. Pierre Brasme nous a donné un avant-goût du troisième ouvrage qu'il prépare actuellement, sur l'histoire de Woippy.
Un public conquis et enthousiaste |
A l'invitation de la Société d'Histoire de Woippy, une centaine de personnes se sont retrouvées salle du Préau, vendredi dernier, où M. Pierre Brasme présentait une conférence consacrée à l'histoire de la localité entre le retour à la France en 1918 et la fin de la deuxième annexion en 1944.
A quelques mois de la sortie du troisième tome de sa « trilogie woippycienne »,
Woippy de 1871 à nos jours, le président de la Société d'Histoire a conquis un public visiblement très satisfait et attentif, dans lequel quelques jeunes côtoyaient les anciens Woippyciens.
Alliant l'anecdote et l'analyse historique, faisant parfois appel à l'humour ou à l'émotion, Pierre Brasme a, pendant près d'une heure et demie, développé quelques thèmes qui ne font que résumer le contenu de son prochain ouvrage : l'enthousiasme du retour à la France en 1918,1a croissance de la population (une grande partie de l'analyse repose sur la liste nominative de 1936), l'apogée de la fraisiculture, le développement industriel, l'attitude électorale (les Woippyciens votent massivement à droite), la naissance des premières sociétés locales, dont l'Union de Woippy à laquelle une exposition sera consacrée en novembre prochain.
Années noires
La période 1939/1945 a ensuite été analysée de manière rigoureuse, le conférencier insistant sur quelques aspects comme les expulsions de novembre 1940, la germanisation et l'attitude des Woippyciens face à celle-ci, l'usine Hobus Werke et son double bombardement au printemps 1944, le camp de prisonniers de Woippy et sa libération par Pierre Kopp, enfin la libération du village par les troupes américaines, le 16 novembre 1944. Un public conquis et enthousiaste.
Cette soirée, d'une grande densité, a permis une nouvelle fois au public d'apprécier le travail d'animation culturelle réalisé depuis maintenant six ans par la Société d'Histoire de Woippy.
Jeudi 3 mars 1994Appel aux souvenirs
La Société d'Histoire de Woippy et l'Union de Woippy ont décidé d'organiser, pour le mois de novembre 1994, une exposition qui permettra de faire revivre les soixante-dix années d'existence de la société de musique. Née en 1925 de la fusion entre la Lyre et l'Union Saint-Etienne, l'Union de Woippy est la plus ancienne des sociétés de la localité : les prestations de sa section de gymnastique, le succès de ses célèbres revues théâtrales, la renommée de sa musique en ont fait l'une des plus dynamiques du pays messin.
Afin de pouvoir disposer de la plus large documentation pour la préparation de cette exposition, il est demandé aux personnes qui seraient en possession de photographies ou de documents se rapportant à l'Union de Woippy, de contacter les responsables de celle-ci ou de la Société d'Histoire. Les documents prêtés seront reproduits et restitués rapidement à leurs propriétaires.
Contact : SHW, Hôtel de ville, 57140 Woippy, tél. 87 31 39 94 (répondeur en cas d'absence).
Vendredi 15 avril 1994Appel aux souvenirs
La Société d'Histoire de Woippy et l'Union de Woippy ont décidé d'organiser, au mois de novembre de cette année, une exposition qui permettra de faire revivre les soixante-dix années d'existence de la société de musique.
Née en 1925 de la fusion entre la Lyre et l'Union Saint-Etienne, l'Union de Woippy est la plus ancienne des sociétés de la localité : les prestations de sa section de gymnastique, le succès de ses célèbres revues théâtrales, la renommée de sa musique en ont fait l'une des plus dynamiques du pays messin.
Afin de pouvoir disposer de la plus large documentation pour la préparation de cette exposition, il est demandé aux personnes qui seraient en possession de photographies ou de documents se rapportant à l'Union de Woippy, de contacter les responsables de celle-ci ou de la Société d'Histoire. Les documents prêtés seront reproduits et restitués rapidement à leurs propriétaires.
Contact : SHW, Hôtel de ville, 57140 Woippy, tél. 87 31 39 94 (répondeur en cas d'absence).
Mercredi 18 mai 1994Nouveau bureau à la SHW et nouveau livre de Pierre Brasme
Réuni récemment, le comité de direction de la Société d'Histoire de Woippy a procédé au renouvellement de son bureau et annoncé la sortie d'un ouvrage de Pierre Brasme.
Au cours de sa dernière réunion, le comité de direction de la Société d'Histoire de Woippy a procédé au renouvellement de son bureau. Ont été élus : Pierre Brasme (président), Jean Nauroy (vice-président), Claude Pizzato (secrétaire), Jacqueline Glander (secrétaire-adjointe), Philippe Thoen (trésorier) et Jean-Claude Brûlé (trésorier-adjoint).
Afin de rendre son travail plus efficace, le comité qui pourrait être élargi dès l'an prochain, a mis en place un organigramme permettant de mieux définir les fonctions et le rôle de chaque membre. Les prochaines activités ont enfin été mises au point : voyage d'étude à Châtel-sur-Moselle, Haroué et Sion le 5 juin, participation au « rallye des fraises » le 12 juin, visite de l'exposition « L'or des dieux, l'or du diable » à l'Arsenal le 3 juillet et publication du bulletin de liaison numéro 10.
Au cours des débats et toujours au registre des activités et sorties, le comité a tenu à mettre l'accent sur le succès obtenu par la dernière visite de Metz, organisée le 28 avril dernier. Une quarantaine de personnes s'étaient donné rendez-vous place d'Armes, pour une promenade culturelle dominicale et ensoleillée, qui les a conduites à travers un des plus riches et prestigieux quartiers de Metz, de la cathédrale à l'abbaye Saint-Vincent en passant par la place de la Comédie et Saint-Clément. Sous la conduite de Jean Nauroy dont ils ont une fois de plus apprécié les qualités de guide, les participants ont pu découvrir de nouveaux aspects du patrimoine historique et artistique de Metz, et compléter ce que les précédentes visites leur avaient déjà apporté.
Ils ont pu constater avec plaisir que la rénovation de l'église Saint-Vincent se poursuivait, avec l'espoir de pouvoir la visiter dans un prochain avenir...
Trilogie
Pierre Brasme a profité de cette réunion pour annoncer la publication aux éditions Serpenoise, début juin, de son troisième ouvrage qui viendra clore sa « trilogie woippycienne » :
Woippy, de 1871 à nos jours. Dans ce troisième tome de près de quatre-cents pages sur l'histoire locale, richement documenté et abondamment illustré, l'auteur développera, en trois grandes parties, les transformations vécues par la commune depuis la guerre de 1870. Après
Woippy, village du pays messin : 1670-1870 et
La fraise de Woippy, après également le récent album de photographies anciennes
Woippy, images d'autrefois, nul doute que cet ouvrage intéressera les Woippyciens et tous les amateurs d'histoire régionale.
Pour célébrer la sortie de cette nouvelle œuvre de l'historien local, deux séances de dédicaces ont d'ores et déjà été programmées lors de « l'Eté du livre », à Metz les 4 et 5 juin, mais également à Woippy, le samedi 11 juin à partir de 15 h.
Vendredi 3 juin 1994
Pierre Brasme à l'Eté du Livre
Une vue extraite de « Woippy de 1871 à nos jours » le Café du Commerce dans les années 30. |
Comme il l'avait promis en juin 1990 alors qu'il présentait
La fraise de Woippy, le deuxième tome de sa « trilogie woippycienne », Pierre Brasme, président de la Société d'Histoire de Woippy et digne héritier du premier historien woippycien René Paquet, offre à ses lecteurs un nouveau livre consacré à la localité :
Woippy de 1871 à nos jours, que les éditions Serpenoise publient à l'occasion de l'Eté du livre. Faisant suite à
Woippy, village du Pays messin : 1670-1870 paru en 1987, l'ouvrage présente en 388 pages une histoire mouvementée (trois guerres et deux annexions) et d'une très grande richesse, puisqu'elle a permis à Woippy de vivre une série de mutations qui ont généré la cité d'aujourd'hui. En trois parties, agrémentées de 155 illustrations, cartes et graphiques, Pierre Brasme analyse toutes les composantes de proche passé woippycien.
Ce dernier tome de la « trilogie » qui intéressera les Woippyciens et tous les amateurs d'histoire régionale sera dédicacé par l'auteur à l'Eté du livre, les samedi 4 (en après-midi) et dimanche 5 juin (toute la journée), ainsi que le samedi 11 juin à partir de 15 h, dans le hall de l'hôtel de ville.
Lundi 13 juin 1994
Pierre Brasme boucle son histoire de Woippy
Samedi, en mairie de Woippy, Pierre Brasme a coupé le cordon ombilical de son dernier né, le second tome de l'histoire de Woippy. L'ouvrage sort aux éditions Serpenoise et s'intitule « Woippy de 1871 à nos jours ».
Pierre Brasme, aux côtés de Mme Puhl-Demange et Sébastien Cansell, vient boucler l'histoire de Woippy. |
Aux côtés de Pierre Brasme, Mme Marguerite Puhl-Demange, P.-D.G. des éditions Serpenoise et Sébastien Cansell, maire, ont salué la sortie de cet ouvrage.
« Nous avons assisté, au travers de ces deux ouvrages, au cheminement d'une œuvre qui rend son originalité à Woippy mais aussi au cheminement d'une ville qui s'est beaucoup transformée depuis 1871. Cette formidable urbanisation d'une commune si proche de Metz ne s'est pas faite sans heurt mais le résultat est là », a souligné Mme Marguerite Puhl-Demange dans son discours avant d'insister en s'adressant à Pierre Brasme sur « sa modestie, sa constance et son courage de chaque jour » pour venir à bout de cette somme d'histoire locale.
Pour boucler toute l'histoire woippycienne, Pierre Brasme n'a pas été avare de son temps, près de sept années séparent les deux ouvrages et, entre ces deux tomes, il y a ajouté un autre ouvrage consacré à la fraise locale. Ce professeur d'histoire et de géographie au collège Mendès-France de Woippy, originaire du Pas-de-Calais et fils d'un père mineur dans les mines de charbon, a joué les rats de bibliothèque durant ses heures de loisirs.
« La première fois où je me suis rendu à la bibliothèque des archives départementales, l'on m'a dit qu'il n'y avait aucune archive sur Woippy », se souvient, encore, Pierre Brasme.
Cela ne l'a pas empêché de fouiller et de « trouver énormément de choses », dit-il avec un grand sourire. Tellement de choses qu'il a pu suivre l'évolution de sa commune d'accueil depuis 1670. Ses trouvailles et ses rencontres avec les mémoires vives de l'époque récente de Woippy, « pour ce second tome, j'ai retrouvé des gens qui ont été expulsés en 1940 », lui ont fourni matière à remplir près de 1 000 pages bien argumentées et documentées.
Ayant achevé son sujet, Pierre Brasme, par ailleurs président de la société d'histoire de Woippy depuis sa création en 1988, va s'atteler à sa thèse de doctorat dont le sujet sera « la
population de Moselle de 1815 à 1914. » Un siècle de recherches qui visiblement ne lui font pas peur.
Vendredi 24 juin 1994
Pierre Brasme dédicace
« Woippy de 1871 à nos jours »
Le dernier ouvrage de Pierre Brasme : « Woippy de 1871 à nos jours », fait suite à « Woippy, village du pays messin » (1670-1870), paru en 1987, et à « La Fraise de Woippy » (1990, épuisé). Pierre Brasme y développe en trois grandes parties et près de 400 pages l'évolution de Woippy depuis la guerre de 1870 et l'annexion à l'Allemagne, une évolution qui, surtout depuis la dernière guerre, a transformé la petite bourgade vouée à la fraise en une ville dynamique de plus de 14 000 habitants. L'ouvrage est actuellement disponible au Tabac-Journaux Dehlinger (rue De-Gaulle). Les personnes souhaitant le faire dédicacer pourront se rendre à la librairie Even samedi à partir de 14 h 30, où l'auteur sera présent.
Mercredi 13 juillet 1994
Woippy d’hier à aujourd’hui
Présenté récemment à l'Été du livre et en mairie de Woippy, le dernier ouvrage de Pierre Brasme paru aux éditions Serpenoise,
Woippy de 1871 à nos jours, est en vente
au tabac-journaux Dehlinger, rue de Gaulle à Woippy, ainsi qu'à « la Boutique » du Républicain Lorrain, rue Serpenoise à Metz. Après
Woippy, village du Pays messin : 1670-1770 (couronné par l'Académie nationale de Metz) et
La Fraise de Woippy, l'auteur offre à ses lecteurs un passionnant et solide troisième ouvrage qui lui permet, au terme de dix ans d'intenses recherches, d'achever l'histoire de sa ville d'adoption.
Une histoire qui, entre l'annexion de 1871 et cette fin de siècle, est avant tout celle d'une extraordinaire mutation à la fois démographique, économique et socioculturelle qui fait aujourd'hui de Woippy, ville de près de 15000 habitants, l'une des communes les plus originales et les plus dynamiques de la banlieue messine. Une mutation analysée avec rigueur et minutie, enrichie de témoignages oraux et abondamment illustrée, « un livre concret, évocateur et largement accessible, qui sera pour tous les Woippyciens une mémoire indispensable et une référence précieuse » (François Roth, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Nancy II).
Jeudi 29 septembre 1994Découverte des églises fortifiées
La Société d'histoire de Woippy a renoué avec la tradition de ses sorties automnales. Dimanche dernier, de nombreux adhérents se sont retrouvés pour découvrir ensemble quelques-unes des églises fortifiées du Pays messin.
De Norroy-le-Veneur à Plappeville et Chazelles, dimanche dernier, une cinquantaine d'adhérents de la Société d'histoire de Woippy se sont laissés guider par leur vice-président, M. Jean Nauroy. But de cette première sortie de ce début de saison, la visite de quelques-unes des églises fortifiées qui constituent l'un des charmes et l'une des originalités du patrimoine historique et architectural du Pays messin.
Après quelques explications sur l'origine du nom de Norroy-le-Veneur (Nogeratum : endroit planté de noyers, et sans doute Vineur, terme rappelant la présence de la vigne) et quelques rappels relatifs à son histoire : son appartenance au comté de Bar puis au duché de Lorraine, Jean Nauroy commenta les différentes étapes de la construction de l'église entre le XIe et le début du XVIe siècle, et attira l'attention sur les aspects militaires et défensifs de son architecture. A commencer par la grosse tour trapue qui servait autant de clocher que de donjon, mais aussi les meurtrières, archères et consoles d'échauguettes. La visite de la crypte du XIe siècle, avec sa belle voûte d'arêtes reposant sur quatre colonnes trapues, permit ensuite de mieux comprendre l'architecture romane (la crypte a été classée monument historique en 1930).
Père de l'Europe
De Norroy, le groupe s'est ensuite rendu à l'église Sainte-Brigide de Plappeville, ainsi nommée en l'honneur de la sainte abbesse irlandaise morte en 523 et dont les reliques furent apportées par des moines venus de la verte Erin.
La partie la plus ancienne de cette bâtisse est la tour carrée, datant du XIe siècle. Il s'agit là encore d'une église fortifiée, mais qui fut détruite en 1444 par l'armée du duc de Lorraine sa reconstruction fut achevée en 1493. On peut admirer à l'intérieur les vitraux de Camille
Hilaire et le chemin de croix sculpté par Albert Thiam. La culture de la vigne y est rappelée par une clé de voûte représentant deux bêches et une serpette, et par un vitrail consacré à saint Vincent, patron des vignerons.
Quittant Plappeville, les participants ont terminé leur excursion culturelle par la visite de l'église de Chazelles ; fermée au culte, elle est aujourd'hui la nécropole de Robert Schuman, l'un des pères de l'Europe, dont la maison est voisine. Par son aspect extérieur, le bâtiment ressemble davantage à un château-fort qu'à une église, avec sa terrasse crénelée, son donjon, ses meurtrières et ses crochets à volets de protection. Eglise à nef unique comportant quelques ouvertures qui mettent en valeur l'épaisseur de ses murs, elle apparaît comme l'un des bijoux du patrimoine du Saint-Quentin.
Mais le Pays messin compte aussi d'autres églises fortifiées telles que celles de Saulny, Lessy, Vaux, Arry ou Lorry-Mardigny : celles-ci feront l'objet, l'an prochain, d'une nouvelle visite. En attendant, la Société d'histoire de Woippy prépare d'autres activités, à commencer par son exposition sur l'Union de Woippy dont l'inauguration aura lieu le 18 novembre prochain.
Vendredi 11 novembre 1994La société d'histoire honore la société de Musique
La société d'histoire de Woippy est sur tous les fronts. A la faveur du 70e anniversaire de l'Union de Woippy, une exposition sera organisée.
Dans le même temps vient de sortir les quatrièmes « Chroniques de Graouilly ». Paul Sechehaye et Henry de Ladonchamps, deux notables de Woippy fondent en 1925 une seule formation musicale. La Lyre et l'Union Saint-Etienne se réunissent. L'Union va connaître au fil des décennies un destin surprenant. A travers sa section gymnastique, ses revues et sa musique, elle donne à Woippy ses lettres de noblesse, et elle est à l'origine d'une vie associative très dense. En accord avec ses dirigeants et avec le soutien de la municipalité, la société d'histoire de Woippy a choisi de lui consacrer sa traditionnelle exposition de novembre. Après « Woippy de 1871 à 1918 », le « premier cadastre de Woippy » ou « Ernest Kempnich, le père tranquille » c'est l'Union de Woippy qui constituera le sujet de cette présentation à découvrir entre le 18 et le 25 novembre. L'exposition sera inaugurée le 18 novembre à 17 h 30 par le maire de Woippy, Sébastien Cansell, Roger Bott président de l'Union et Pierre Brasme, président de la société d'histoire. Au cours de la cérémonie Pierre Brasme remettra le 4e prix historique René Paquet. Dimanche 20 novembre, au cours de la messe les musiciens de l'Union interpréteront une symphonie Haendel, et à l'issue du service religieux, le nouveau bâtiment de l'école de musique, rue de Biche sera inauguré.
L'évacuation de Woippy
Fidèle à son calendrier et à ses lecteurs, la société d'histoire de Woippy vient de publier son numéro quatre des Chroniques du Graouilly.
Les amateurs d'histoire locale et régionale pourront y découvrir d'intéressants articles consacrés à l'évacuation de Woippy le 4 septembre, à Ernest Kempnich, et à la bataille de Mars la Tour/Rezonville, le 16 août 1870. S'y ajoutent des études plus approfondies sur les derniers loups en Moselle. I1 s'agit d'un travail réalisé par Jean-Claude Fayet, professeur de Lettres au collège Mendès-France, tandis que Philippe Thoen s'est penché sur les débuts du téléphone à Metz et Woippy entre 1887 et 1900.
Il est possible de se procurer cette publication auprès de la société d'histoire de Woippy, en adressant votre demande à la mairie.
Samedi 19 novembre 1994
L'Union de Woippy chantée par la société d’histoire locale
Sous les deux bannières restaurées de la Lyre et de l'Union aujourd'hui fusionnées, plusieurs centaines de personnes ont participé à l'inauguration de l'exposition consacrée à la société de musique, par celle d'histoire.
Elégante sous son chapeau, Mme Sechehaye, l'épouse d'un ancien maire qui fut le fondateur de l'Union de Woippy, a effectué le déplacement avec sa famille pour assister au rendez-vous voulu et organisé par la société d'histoire de Woippy.
Pierre Brasme, son président, qui chaque année convie la population à une exposition dédiée à une page d'histoire de la cité, a cette fois souhaité braquer ses phares sur l'Union de Woippy. Une société qui approche des sept décennies, parce qu'un jour de 1925, Paul Sechehaye, lassé de la rivalité qui existait en « la Lyre » et « l'Union Saint-Etienne », a œuvré pour les réunir sous une seule et même bannière.
Ainsi est née l'Union qui ne s'est d'ailleurs pas cantonnée à la seule musique.
Dans ses rangs, les membres ont pu pratiquer, le sport, la danse ou bien encore le théâtre, et contre vents et marées, l'Union est toujours présente. Fidèle des manifestations patriotiques, du grand rendez-vous de la fête des Fraises, ou bien encore engagée dans une œuvre éducative dans les écoles, la société présidée par Roger Bott, est au cœur de la vie locale.
Le prix René-Paquet
La jeune Société d'histoire locale a souhaité rendre hommage à son aînée, en réunissant une foule de documents, photographies, illustrations et objets qui, merveilleusement mis en scène par Philippe Thoen, composent une ode à soixante-dix années de passion et d'action.
A la faveur de son intervention, Pierre Brasme a indiqué : « Nous rendons aujourd'hui un hommage à l'Union et à Paul Sechehaye », tandis que Roger Bott a chanté les louanges : « De ceux qui ont conçu et réalisé cette exposition d'une très grande qualité. Nous donnons rendez-vous à tous les amateurs de musique, lors de la messe de la Sainte-Cécile, ce dimanche à 10 heures. »
Visible jusqu'au 25 novembre, cette exposition est installée dans le hall d'accueil de l'hôtel de ville, et Sébastien Cansell, le maire, a tenu à remercier tous les acteurs de cette entreprise. « Je suis préoccupé de l'avenir de cette société depuis des années, car l'Union fait partie de la vie de la cité. Je suis fier du travail qu'elle réalise dans tous les domaines, et je lui souhaite longue vie. »
A l'issue de cette cérémonie, Pierre Brasme a, selon la tradition désormais bien instaurée, remis le prix René-Paquet. Il a été décerné par le jury de la société d'histoire à une étudiante de l'Université de Metz.
Nathalie Bastien, qui demeure à Pouilly, a en effet réalisé son mémoire sur les mariages militaires à Metz au XVIIIe siècle. Un travail remarqué d'abord par ses professeurs, puisque ce sont eux qui ont décidé de le mettre en compétition pour le bénéfice du prix René-Paquet. Le jury a eu la même analyse qu'eux, puisqu'il a décidé de primer son auteur. Nathalie qui est surtout passionnée par la démographie, a mis en lumière qu'à l'époque les militaires nombreux à Metz se mariaient plus tard que les civils (27 ans en moyenne), qu'ils représentaient 10 % des alliances, et qu'ils étaient un grand secours pour les veuves qui ne souhaitaient pas le demeurer. Ce mémoire lui vaut désormais de figurer au palmarès du prix René-Paquet, qui se combine avec le rendez-vous annuel avec son passé, que la Société d'histoire offre à la population.
M. G.
Lundi 28 novembre 1994Des loups en Lorraine
Pour clore les activités de l'année 1994, la Société d'histoire de Woippy invite ses adhérents et sympathisants à une conférence qui sera présentée vendredi 2 décembre à 20 h 30, dans la salle du préau (place André-Debs) sur
Les loups en Lorraine par M. Jean-Yves Chauvet.
Auteur d'un ouvrage de référence sur la question. M. Chauvet poursuit actuellement ses recherches sur le célèbre canidé qui, depuis quelques mois, fait à nouveau parler de lui dans les Vosges. Nul doute que cette conférence, accompagnée d'une projection de diapositives, intéressera un large public. Entrée gratuite.
Chronique du Graoully : le N° 4 de la revue annuelle de la SHW est disponible chez plusieurs commerçants de Woippy. Y figurent notamment un article sur « les derniers loups de Moselle » et une étude sur l'arrivée du téléphone à Metz et à Woippy.
Dimanche 11 décembre 1994
Woippy d'hier à aujourd'hui
Dans le cycle des conférences destinées à faire mieux connaître Metz et le Pays messin, l'Association Renaissance du Vieux et des Pays lorrains présentera aujourd'hui à 14 h 30 à la faculté des Lettres à file du Saulcy une conférence sur Woippy du passé au présent avec l'appui de diapositives et de transparents. L'auteur, Pierre Brasme, professeur agrégé, président de la Société d'histoire de Woippy, chargé de cours à l'Université de Metz, présentera les différentes phases de développement du village de Woippy devenu ville. Les héritages du passé seront particulièrement traités.
Dimanche 8 janvier 1995
Le programme serré de la société d'histoire
La façon selon laquelle la Société d'histoire de Woippy a rendu hommage à l'Union de Woippy, lui a permis de connaître un très vif succès. Grâce à cette initiative, et pour la quatrième année consécutive, les Woippyciens ont pu revivre une page importante de 1’histoire locale.
Cette année, le thème est d'ores et déjà fixé, et les membres de la SHW travailleront sur « Un siècle d'école primaire à Woippy ». Fière de sa publication « les Chroniques du Graouly », la société, qui le distribue grâce au concours de nombreux commerçants de la cité, vient d'arrêter son programme d'activités.
En avril se déroulera la seconde partie de la visite des églises fortifiées du Pays messin. Elle conduira les amateurs à Lessy, Vaux et Ancy-sur-Moselle.
Le 14 mai se déroulera un voyage d'étude d'une journée à Nancy, et à l'automne est prévue la visite du groupe fortifié de l'Aisne près de Verny. Bien sûr la SHW participera aussi à la marche de la Quentinoise et au rallye des Fraises.
L'assemblée générale est fixée au vendredi 17 mars.
Mardi 21 février 1995La Société d'histoire et l'animation culturelle
La Société d'histoire de Woippy connaît un très vif succès et poursuit son action au service de ses adhérents et du public, tout en contribuant, avec d'autres associations, à l'animation culturelle de la ville de Woippy.
En entamant sa septième année d'existence, la Société d'histoire prouve que Woippy se conjugue avec culture. L'un de ses principaux objectifs est de donner à la ville une autre image de marque. Depuis sa création en mai 1988, le nombre de ses adhérents n'a cessé de croître pour atteindre plus de 150 membres en 1995. Une publication annuelle, paraissant au mois de juin, assure le lien entre tous les adhérents, Woippyciens et non Woippyciens.
Revue et livres
Une revue est également éditée tous les ans, la dernière en date s'intitulant
Chroniques du Graoully. Jumelée avec le collège Pierre-Mendès-France, elle est ouverte à tous et peut se prévaloir de compter parmi ses membres des personnes de Paris, Strasbourg, Menton, Ajaccio. A l'occasion de son dixième anniversaire en 1998, elle éditera un second album, qui recevra sans aucun doute le même accueil enthousiaste que le premier paru en 1993 sous le titre
Woippy, images d'autrefois de MM. Pierre Brasme, Jean Nauroy et Philippe Thoen.
D'autres livres ont vu le jour, sous la plume de Pierre Brasme, président de la société d'histoire de Woippy, et se sont avérés très appréciés. Le premier, paru en juin 1987
Woippy, village du pays messin 1670-1870, puis
La fraise de Woippy, et enfin en juin 1994
Woippy, de 1871 à nos jours. La société joue pleinement son rôle culturel au sein de la communauté woippycienne avec le soutien inconditionnel de la municipalité.
Des manifestations d'une grande diversité sont organisées tout au long de l'année. Tout d'abord, des conférences sur des sujets tels que
Metz, première forteresse du monde en 1914, Metz, 2 000 ans d'histoire, Maurice et Louis de Broglie, savants, économistes et historiens, La vie politique et municipale à Woippy de 1945 à 1977, sur Bellecroix, sur la fraise,
Les loups en Lorraine. Tous les ans, un voyage d'études est programmé, le prochain aura lieu au mois de mai à Nancy. Parmi ceux déjà effectués les années précédentes, Sion et le château d'Haroué.
Quant aux visites des quartiers, elles sont très suivies et particulièrement appréciées du public le quartier des îles à Metz, les églises fortifiées du pays messin, le musée de Metz, Saint-Mihiel.
Eglises fortifiées
Au mois d'avril, la visite concernera les églises fortifiées de Lessy, Vaux et Ancy-sur-Moselle. A l'automne, ce sera au tour du groupe fortifié de l'Aisne, près de Verny. Les expositions ne sont pas en reste et attirent bon nombre de visiteurs. La prochaine se déroulera au mois de novembre et s'intitulera « Un siècle d'école primaire à Woippy ». Les personnes ayant à leur disposition des documents ou/et des photographies peuvent prendre contact avec la Société d'histoire qui sera très heureuse de cette aide précieuse.
En 1994, l'Union de Woippy fut à l'honneur à l'occasion d'une exposition. Doyenne des associations woippyciennes, elle fêtera cette année son soixante-dixième anniversaire. D'autres expositions furent créées, notamment « Woippy, de 1871 à 1914 », « Ernest Kempnich, le père tranquille », « Le premier cadastre de Woippy en 1808 ».
Le 9 avril sera la journée de la Quentinoise, marche annuelle traditionnelle. Au mois de juin, le rallye pédestre des fraises comme tous les ans. Le but de ces manifestations est de faire découvrir - ou redécouvrir - certains sites historiques de la région et à faire revivre aux habitants quelques épisodes ou personnages de l'histoire locale de Woippy.
• Société d'histoire de Woippy, BP 100, 57140 Woippy Cedex.
Mercredi 22 février 1995
Comité dynamique à la tête de la Société d'histoire
Voici les membres qui font partie du comité de direction : président, Pierre Brasme, qui prépare une thèse de doctorat
La population de la Moselle de 1815 à 1914, à l'université de Metz ; vice-président, Jean Nauroy ; secrétaire, Claude Pizzato ; secrétaire adjoint, Jacqueline Glander ; trésorier, Philippe Thoen trésorier adjoint, Jean-Claude Brule ; assesseurs, Jean-François Guérin, Armand Henry, Didier Mastagli, Alain Mertz, René Mognon, Danielle Pâris, Jacky Sanzey.
Jeudi 16 mars 1995
Société d'histoire
L'assemblée générale de la Société d'histoire de Woippy se tiendra le vendredi 17 mars à 20 h 30, dans la salle du Préau à Woippy, et sera suivie d'une projection des activités et manifestations de 1992 à 1994. Un verre de l'amitié sera servi pour clore la soirée.
Samedi 18 mars 1995
La Société d'histoire s'ouvre sur les collèges
A une époque où beaucoup de jeunes se désintéressent de l'enseignement de l'histoire, quel meilleur moyen de les remotiver que la découverte de l'histoire locale, surtout lorsqu'elle est vécue sur le terrain.
Tel a été l'un des soucis de la Société d'histoire, qui a signé il y a quelques années un contrat de jumelage avec le collège Pierre-Mendès-France ; organisation d'un rallye historique à travers le vieux Woippy, visites pilotées (cathédrale de Metz, aqueduc de Jouy-aux-Arches, champ de bataille de 1870) en ont constitué les principales réalisations.
Au printemps prochain, clôturant un travail de recherches sur l'art religieux au Moyen-Age, une classe de 5e ira visiter la cathédrale de Metz sous la conduite de Jean Nauroy, vice-président de la
Société d'histoire. Ces activités ne sont qu'un des avantages pédagogiques dont peuvent profiter les élèves du collège de la route de Norroy, soucieux d'ouverture sur le patrimoine et l'environnement.
Le collège Jules-Ferry, qui accueille les jeunes des quartiers Saint-Eloy et Boileau-Pré-Génie, n'est pas en reste, et témoigne, lui aussi, d'un intérêt pour l'histoire woippycienne ; à l'initiative de son professeur, Mme Didier, une classe de 5e réalise actuellement un reportage audiovisuel sur le passé de la ville ; le point d'orgue de ce projet sera une visite du vieux village qui aura lieu le mardi 28 mars et sera pilotée par M. Pierre Brasme, président de la Société d'histoire et auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire locale.
Jeudi 23 mars 1995Pour une vie culturelle riche et au service de tous
La pluie diluvienne qui s'est abattue sur Woippy vendredi soir, n'a pas découragé les membres de la Société d'histoire qui, comme chaque année, sont venus nombreux à la salle du préau pour participer à la 7e assemblée générale.
Ils étaient en effet une cinquantaine à répondre présents et parmi eux, on remarquait la présence de M. Charles Sidot, maire adjoint représentant M. Sébastien Cansell, maire de Woippy.
Après les mots de bienvenue du président Pierre Brasme, l'assemblée a approuvé le rapport d'activités lu par Mme Claude Pizzato, secrétaire, rapport qui faisait le bilan des manifestations et activités de l'année 1994, au premier rang desquelles l'exposition consacrée en novembre à l'Union de Woippy.
Élargissement souhaitable
Dans son rapport financier, M. Philippe Thoen, trésorier, a mis en valeur un bilan financier qui permet d'ores et déjà d'envisager, dans trois ans, la publication d'un second album d'
Images d'autrefois, le premier ayant rencontré le succès que l'on sait. Ce fut ensuite au président de donner lecture de son rapport moral, résolument tourné sur l'avenir et sur l'ouverture ; une ouverture sur les communes environnantes mais aussi, et peut-être d'abord, sur les quartiers est. « Pourquoi pas une conférence ou une exposition assortie d'une présentation de la SHW, à Saulny, à Norroy, qui pourraient permettre enfin cet élargissement devenu maintenant souhaitable ? Mais auparavant, étant donné que nous sommes la Société d'histoire de Woippy et non pas de Woippy-Centre, pourquoi ne pas tenter, et dès cette année, de nous implanter sur les quartiers est ? ». Une ouverture aussi qui se fera au travers d'un partenariat avec l'association Plumes à connaître (dont le concours annuel Nouvelles et poésies est organisé par l'antenne lorraine : les prix en seront remis à Woippy le 23 septembre) et d'une plus grande diffusion des Chroniques du Graoully dont le numéro 5 paraîtra en novembre.
Après avoir annoncé les prochaines activités : visite des églises fortifiées du Pays messin (30 avril), voyage d'étude à Nancy (14 mai), exposition sur le thème
Un siècle d'école primaire à Woippy, Pierre Brasme conclut son rapport moral en ces termes : « Notre société d'histoire poursuit donc sa route, jouant dans l'animation culturelle de Woippy un
rôle important que personne ne conteste et que, en maintes occasions, les responsables municipaux ont tenu à souligner. Cette reconnaissance de la ville et pour nous précieuse, comme sont précieux les encouragements de nos lecteurs et du public qui vient à nos expositions. Cela ne peut que nous inciter à aller de l'avant et à œuvrer davantage encore. Si notre ville veut trouver dans l'agglomération de demain une place originale, ce sera en partie au travers d'une vie culturelle riche par sa qualité et sa diversité, au service de tous. »
Après le renouvellement du tiers sortant (ont été réélus Mlle Glander, Mme Pâris, MM. Nauroy et Mertz) et des commissaires aux comptes (Mmes Juliette Beier et Eda Brasme), la soirée s'est achevée par une projection vidéo des manifestations des années 1992-1994 et par le traditionnel verre de l'amitié.
Dimanche 9 avril 1995
La Quentinoise part aussi de Woippy ce matin
La sixième édition de la Quentinoise, la traditionnelle balade autour du mont Saint-Quentin a lieu ce dimanche 9 avril.
A l'initiative des trois associations co-organisatrices, à savoir la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie (FNACA), la Société d'histoire de Woippy et l'Association de développement économique de Woippy, la journée comportera deux circuits, l'un de 15 km, l'autre de 30 km et permettra de découvrir Devant-les-Ponts, Plappeville, le Ban-Saint-Martin, Longeville-lès-Metz, Sainte-Ruffine, Moulins-lès-Metz, Scy-Chazelles, Lessy, Lorry-lès-Metz et Woippy.
Le départ de Woippy sera pris à la salle Interassociation, rue de Biche, entre 8 h et 11 h pour les 30 km et entre 8 h et 14 h pour les 15 km. La fin des contrôles aura lieu à 18 h. Le droit de participation est de 10 F par personne, tout enfant de moins de 10 ans devra être accompagné d'un adulte.
Des boissons et des petites collations seront servies gratuitement aux différents postes de contrôles. Une restauration payante sera possible sur le parcours, notamment à Woippy : buvette, brochettes, casse-croûte, pâtisseries. Prévoir de bonnes chaussures de marche et un sac à dos.
Lundi 15 mai 1995Découverte des églises fortifiées
Au mois de septembre dernier, la Société d'histoire de Woippy avait organisé une première visite de quelques-unes des nombreuses églises fortifiées du pays messin : Norroy-le-Veneur, Plappeville et Chazelles.
Sous la conduite de Jean Nauroy, une cinquantaine de personnes viennent de poursuivre la découverte des églises fortifiées du Pays messin, cette particularité architecturale de notre région, en visitant les églises de Lessy, Vaux et Ancy-sur-Moselle.
Au cœur de l'un des plus pittoresques villages du Pays messin, l'église de Lessy apparaît d'emblée comme un ouvrage défensif, grâce à son clocher qui est en réalité le donjon d'un château construit sans doute au XIIe siècle, certains pensent par les Templiers ; la bretèche de ce donjon, les créneaux et merlons sur le mur d'enceinte entourant l'église et le cimetière, en apportant une autre preuve.
Ouvrage défensif
Dès le XVIe siècle, on construisit autour de ce donjon une église dédiée à saint Gorgon, qui subit plusieurs transformations au XIVe et XVIe siècles et plus récemment dans les années 70. Parmi les particularités de l'église, trois cadrans solaires sont visibles sur l'une des façades du clocher, dont l'un est daté de 1697. De Lessy, le groupe s'est rendu à Vaux, agréable localité dont la découverte des rues anciennes est à elle seule un véritable enchantement et dont l'église présente également toutes les caractéristiques d'un ouvrage défensif : une tour-donjon datant du XIIIe siècle, entourée d'un cimetière aux murs crénelés et munis de meurtrières.
Trois nefs
Dédiée à saint Rémi, c'est une église à trois nefs avec un double transept et une abside pentagonale, dont la construction remonte aux XV-XVIème siècles. On peut y admirer quelques clés de voûte en pendentif ornées d'écusson, ainsi qu'un vitrail représentant probablement la conversion de Clovis lors de la bataille de Tolbiac en 496.
Moins imposant que les clochers de Lessy et de Vaux, celui de l'église d'Ancy, construit en pierres de taille, date du début du XIIIème siècle ; couronné d'un hourd en bois, il a souffert des nombreuses guerres qui ont ravagé le pays messin au Moyen Age, notamment en 1489, puis en 1944 lors des combats autour du Fort Driant qui détruisirent la flèche recouvrant depuis 1842 le hourd médiéval.
Une piéta
A l'intérieur, outre les éléments architecturaux de style gothique, les vitraux et les riches boiseries du chœur et des autels latéraux, on peut admirer une très belle piéta, malheureusement non datée.
La visite s'est achevée par la découverte de quelques inscriptions funéraires datant des XVIe et XVIIe siècles, encastrées dans le mur du cimetière où reposent plusieurs membres de la famille Mondon, à commencer par le plus illustre d'entre eux : Raymond Mondon, député-maire de Metz et ministre des transports en 1969-1970.
La traditionnelle journée d'étude aura lieu le 14 mai prochain et conduira la société d'histoire à Nancy.
•
Contact : Société d'histoire de Woippy, hôtel de ville, 57140 Woippy.
Mercredi 24 mai 1995
La Société d'histoire à la découverte de Nancy
Chaque année au printemps, la société d'histoire de Woippy convie ses adhérents à un voyage de découverte du patrimoine lorrain.
Après Sierck-les-Bains et Rodemack, les champs de bataille de Verdun, Vic-sur-Seille et Marsal, la région de Saint-Mihiel, Montmédy et la basilique d'Avioth, les responsables de la Société d'histoire de Woippy ont choisi cette année Nancy, son patrimoine architectural et son célèbre musée de l'Ecole de Nancy.
Une cinquantaine de personnes ont participé à cette sortie, pour laquelle les guides de l'office du tourisme nancéien avaient été sollicités, guides dont la compétence a permis à tous de vivre une journée des plus enrichissantes.
La matinée fut d'abord consacrée, du cours Léopold au palais ducal en passant par la place Stanislas, a la découverte de la vieille ville et de l'ensemble urbain du XVIIIème siècle. La visite du musée historique lorrain fut un moment particulièrement apprécié.
Art nouveau
L'après-midi fut consacrée à la découverte de l'Art nouveau, d'abord à travers un parcours qui permit de repérer quelques très belles façades de maisons et la célèbre villa Majorelle, puis-et c'était un moment très attendu-par la visite du musée de l'Ecole de Nancy.
Pendant plus d'une heure, les participants purent admirer les plus belles œuvres
d'Emile Gallé, d'Auguste et Antoine Daum, d'Eugène Vallin, de Louis Majorelle, de Victor Prouvé et de Jacques Gruber. Ce musée d'ambiance au charme incomparable est à juste titre l'une des fiertés des Nancéiens, il est aussi l'un des fleurons du patrimoine artistique de la Lorraine.
C'est donc une journée très riche qu'ont vécue les adhérents de la société d'histoire, et qui comme à l'accoutumé s'est déroulée dans une ambiance conviviale.
D'ores et déjà son président, Pierre Brasme, leur a donné rendez-vous le 8 octobre pour la visite du groupe fortifié de l'Aisne à Verny, seul ouvrage de la première annexion ouvert au public.
Samedi 17 septembre 1995
La Société d'histoire s'active
Pour la Société d'histoire de Woippy aussi, c'est la rentrée, une rentrée d'autant plus importante que, comme chaque année, l'automne est pour elle une saison riche en manifestations et activités diverses.
Le comité de direction de la Société d'histoire de Woippy s'est consacré à la préparation et aux ultimes mises au point des prochaines manifestations. Les 23 et 24 septembre, la société d'histoire participera aux manifestations organisées par l'association Plumes à connaître (APAC) à l'occasion de la remise des prix du concours 95 « Nouvelles et poésie ».
Un siècle d'école
Le dimanche 8 octobre, la sortie automnale conduira ses adhérents près de Verny, pour la visite du groupe fortifié de l'Aisne (Feste Wagner), seul ouvrage de construction allemande de la ceinture extérieure de Metz (construit entre 1904 et 1910) ouvert au public.
Le mois de novembre est depuis cinq ans l'occasion pour la Société d'histoire de présenter aux Woippyciens une exposition sur un sujet d'histoire locale. Après
Woippy de 1871 à 1914,
le premier cadastre : 1808,
Ernest Kempnich, le père tranquille, et l'an dernier, la très belle exposition consacrée à l'Union de Woippy, la Société d'histoire a choisi cette année de faire revivre « Un siècle d'école primaire à Woippy », à travers des documents divers et de nombreuses photos de classe.
Cette exposition sera présentée dans le péristyle de l'hôtel de ville du 2 au 16 novembre prochain. Au cours de son inauguration sera remis le 5e prix historique René Paquet. Pour enrichir cette exposition, Woippy accueillera le 10 novembre, salle du Préau, un conférencier de talent, M. Jean Kieffer, proviseur du lycée Blaise-Pascal de Forbach, qui vient de soutenir une thèse de doctorat sur
L'enseignement en Moselle avant 1940.
Chroniques
La revue annuelle de la Société d'histoire, Chroniques du Graoully, est désormais bien connue et ne cesse de gagner en qualité. Le numéro de novembre sera plus riche et plus dense qu'à l'accoutumée, puisque cette année de nouveaux auteurs ont été sollicités, dont deux jeunes étudiants. Parmi les articles,
Les débuts du football en Moselle à la fin du XIXè siècle (Pierre Pirot),
Promenade littéraire à Metz (Elodie Pierre),
Les souvenirs de la baronne de Vaulgrenant sur les combats de 1870 près de Borny (J.-F. Guérin),
De la recherche à l'écriture : l'historien, homme de vérité (Pierre Brasme),
Vols et cambrioles à Woippy autrefois (Philippe Thoen), notamment.
Images d'autrefois
Avant de clore la séance de travail du comité, Pierre Brasme a invité les membres à réfléchir au programme d'activités de l'année 1996 et aux manifestations qui, dans un peu plus de deux ans, marqueront le 10e anniversaire de la société d'histoire. D'ores et déjà est prévue la publication d'un second tome de
Woippy Images d'autrefois, qui a connu un gros succès il y a deux ans.
Samedi 21 octobre 1995
La société d'histoire découvre le groupe fortifié de l'Aisne
Poursuivant ses visites touristiques et historiques à travers le pays messin, la Société d'histoire de Woippy a convié ses adhérents à une sortie au groupe fortifié de l'Aisne.
Pour leur sortie automnale, les adhérents de la Société d'histoire de Woippy se sont retrouvés près de Verny afin d'y découvrir le seul ouvrage fortifié de la première annexion, ouvert au public dans la région messine : la Feste Wagner, construit entre 1904 et 1910, baptisé groupe fortifié de l'Aisne après 1918.
Gardien de la vallée de la Seille, l'ensemble est implanté sur un terrain de 47 hectares situé sur une hauteur dominant Verny. Il comprend un certain nombre d'éléments fortifiés reliés par plus d'1,6 km de communications souterraines une batterie pour deux canons de calibre 150 (pouvant tirer deux à trois coups minute jusqu'à Pont-à-Mousson), deux batteries cuirassées de quatre obusiers chacune, deux ouvrages principaux et deux ouvrages secondaires d'infanterie, une usine électrique, quatre observatoires d'artillerie et onze observatoires d'infanterie : le tout pouvant abriter 1 250 hommes.
De 1914 à 1944
A la déclaration de guerre d'août 1914, l'ouvrage tire quelques obus en direction de Pont-à-Mousson pour appuyer l'attaque allemande sur Nancy. Pendant toute la durée du conflit, le front étant stabilisé à une dizaine de kilomètres du fort, le secteur reste relativement calme.
Le 11 novembre 1918, les troupes françaises prennent possession du fort, qui restera inoccupé jusqu'en 1939.
Lorsqu'éclate la guerre, l'ouvrage accueille l'état-major du 6e corps et des éléments du 165e régiment d'artillerie de position ; le 13 juin 1940, comme les autres forts messins, le groupe l'Aisne est évacué. Durant l'occupation, les Allemands y entreposent des têtes de torpilles sous-marines. Bombardé par l'aviation américaine au cours de l'automne 1944, l'ouvrage est pris sans combats le 11 novembre.
Laissé à l'abandon après la guerre, il est sauvé du vandalisme par l'association pour la découverte de la fortification messine (ADFM), qui nettoie, restaure et entretient l'ouvrage et y organise d'intéressantes visites.
En novembre, exposition et conférence sur un siècle d'école primaire à Woippy
Comme chaque année depuis quatre ans, la Société d'histoire organise au mois de novembre un certain nombre d'activités consacrées à l'histoire locale. Du 3 au 16 novembre, les Woippyciens pourront découvrir dans le péristyle de l'hôtel de ville, une exposition originale sur
Un siècle d'école primaire à Woippy : de nombreux documents et surtout des photos de classe anciennes permettront d'y retrouver les bons souvenirs de la communale ; cette exposition sera inaugurée le vendredi 3 novembre en même temps que la remise du 5e prix René Paquet. Le vendredi 10 novembre à 20 h 30, salle du Préau, M. Jean Kieffer, docteur en histoire, présentera une conférence sur
L'enseignement primaire en Moselle de 1919 à 1939.
La parution prochaine du n° 5 des
Chroniques du Graoully sera un exemplaire plus dense et plus varié qu'à l'accoutumée.
Jeudi 2 novembre 1995
Chroniques du Graoully
Le dernier numéro de la revue de la Société d'histoire de Woippy,
Les Chroniques du Graouilly, est sorti.
Au sommaire figurent notamment des rubriques telles que : De la recherche à l'écriture : l'historien, homme de vérité. Le Graouilly, légende ou réalité ? Le moulin « enmy » de Woippy. Souvenirs de la baronne de Vaulgrenant sur les combats de 1870. Vols et cambrioles à Woippy autrefois. Aux origines du football messin (1897-1921). Buffalo Bill à Metz (1906). Le Trimazo, groupe d'arts et traditions populaires de Lorraine. Une promenade littéraire à Metz et les élections présidentielles à Woippy de 1974 à 1995.
Vendredi 3 novembre 1995
Revivre un siècle d'école primaire
La Société d'histoire de Woippy organise, à partir de ce vendredi 3 novembre, une exposition préparée par Philippe Thoen sur le thème « Un siècle d'école primaire à Woippy ». A voir absolument, sous le péristyle de l'hôtel de ville.
Il y a quatre ans, la Société d'histoire de Woippy organisait sa première grande manifestation d'histoire locale sur le thème
Woippy sous la première annexion : 1871-1918. Cette manifestation avait pris la forme d'une exposition et d'une conférence.
Cette manifestation fut marquée par la remise du premier prix historique René-Paquet, mais aussi endeuillée par la disparition brutale du professeur François-Yves Le Moigne, membre d'honneur et ami fidèle de la Société d'histoire de Woippy.
Le succès remporté par cette initiative incita la société d'histoire à récidiver l'année suivante, avec une exposition intitulée
1808 : le premier cadastre de Woippy et une conférence du professeur François Reitel. Le mouvement était lancé.
A l'hôtel de ville
Chaque année au mois de novembre, la Société d'histoire convie le public woippycien à un rendez-vous avec ses propres racines, coïncidant d'ailleurs avec la publication de sa revue
Les chroniques du Graoully. Les deux dernières expositions consacrées, l'une à
Ernest Kempnich, le Père tranquille, l'autre à
l'Union de Woippy, ont permis d'affirmer la place de ces journées d'histoire locale dans la vie culturelle de la ville et d'enrichir l'animation de la cité.
Jusqu'au 16
La société d'histoire invite cette année les Woippyciens à revivre
Un siècle d'école primaire à Woippy. L'exposition, préparée par Philippe Thoen, sera visible dans le péristyle de l'hôtel de ville à partir de ce vendredi.
De nombreux panneaux, comprenant de multiples documents ainsi qu'une collection de photos de classes anciennes, permettront de redécouvrir le bon temps de la communale, et à de nombreux Woippyciens de retrouver camarades de classe, maîtres et maîtresses, et d'échanger bons, et peut-être moins bons, souvenirs scolaires.
Pour permettre au plus grand nombre, notamment aux élèves de la commune, de venir voir l'exposition, celle-ci sera en place jusqu'au 16 novembre, aux horaires d'ouverture de la
mairie. L'inauguration aura lieu ce vendredi 3 novembre à 17 h 30, en présence de Sébastien Cansell, maire de Woippy, et de Pierre Brasme, président de la Société d'histoire.
Au cours de la cérémonie, le président de la Société d'histoire proclamera et remettra le 5e prix René-Paquet, récompensant un étudiant en histoire de l'université de Metz.
Le vendredi 10 novembre à 20 h 30, salle du Préau, M. Jean Kieffer, proviseur du lycée Blaise-Pascal de Forbach et docteur en histoire, présentera une conférence sur
L'enseignement primaire en Moselle de 1918 à 1939.
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Entrée gratuite.Samedi 4 novembre 1995
Au temps de la communale
Pour la cinquième année consécutive, Woippy a rendez-vous avec son passé, ses racines et son histoire. L'exposition de ce mois de novembre est intitulée « Un siècle d'école primaire à Woippy » et durera jusqu'au 16 novembre.
C'est désormais une solide tradition, voulue par la Société d'histoire, que de convier les Woippyciens et les amoureux de l'histoire locale à participer à la découverte du passé de la ville, et en même temps à honorer un jeune historien à travers la remise du prix René-Paquet.
Pierre Brasme a exprimé une double satisfaction. Tout d'abord, il a signalé que la Société d'histoire tient bien la route. Chaque année, elle propose un thème original à même de susciter l'intérêt du public.
La seconde satisfaction est de constater que les rendez-vous de novembre contribuent à donner à la ville une vie culturelle de plus en plus dynamique et une image que plus d'une commune envie dans ce domaine. La culture est essentielle à la vie de la cité, la dynamiser est l'un des objectifs de la société d'histoire.
Inauguration
Pour beaucoup de Woippyciens, cette exposition est un retour dans leurs jeunes années, celles de la communale, avec leurs bons et moins bons souvenirs : ceux de maîtres et de maîtresses qu'ils ont sans doute aimés, dont ils ont apprécié la compétence, même si durs ont été la compréhension de la règle de trois et les règles infernales du participe passé ; et bien sûr, durant l'occupation, l'apprentissage de l'allemand.
La construction de l'école des filles, aujourd'hui appelée Jacques-Prévert, date des années 1880 ; l'aménagement de l'école des garçons, Saint-Exupéry, date des années 20 puis des années 50.
Des documents nombreux et variés ont été rassemblés, provenant des archives de la commune et de celles du département et de collections personnelles. Philippe Thoen, concepteur et réalisateur de l'exposition, est parvenu à rassembler et à identifier la quasi totalité des élèves.
Prix René-Paquet
Afin de clore le discours et de laisser la parole au maire de la commune, M. Sébastien Cansell, le président de la Société d'histoire a rappelé toute sa fierté et celle de l'association d'offrir aux Woippyciens l'occasion de retrouver leurs racines, et de trouver un soutien entier et constant auprès d'une municipalité soucieuse de renforcer le tissu associatif et de donner aux associations les moyens d'œuvrer.
Le prix historique René-Paquet a été attribué à Pierre Pirot pour son mémoire de maîtrise d’histoire : « Typologie des présidents de clubs de football en Lorraine de 1948 à 1992 », et son mémoire de DEA : « Les débuts du football en Lorraine allemande (1897-1919) ».
Dimanche 26 novembre 1995L'école avant guerre... passionnante
M. Jean Kieffer, docteur en histoire, a récemment tenu une conférence particulièrement apprécié par les Woippyciens, sur le thème de l'enseignement primaire à l'époque « d'avant guerre ».
Pour clore ses activités de l'année 1995, et dans le prolongement de l'exposition sur
Un siècle d'école primaire à Woippy, la Société d'histoire de Woippy avait convié ses adhérents et le public à une conférence présentée salle du Préau par M. Jean Kieffer, docteur en histoire, sur
L'enseignement primaire en Moselle de 1918 à 1939.
Auteur d'une thèse brillamment soutenue en mars dernier au terme de plusieurs années de recherches, le conférencier avait choisi de développer un thème bien précis, celui du particularisme mosellan en matière d'enseignement et de la lutte pour la préservation d'un statut confessionnel de l'école primaire auquel tiennent la majorité des mosellans.
Héritage
Un statut qui, dans les programmes, impose aux maîtres de consacrer quatre heures à l'enseignement religieux, auxquelles s'ajoutent dans la Moselle dialectophone trois heures d'allemand. Aux yeux du conférencier, ces enseignements supplémentaires hérités de l'annexion ont pu handicaper les jeunes mosellans par rapport aux enfants des autres départements, et peuvent expliquer un certain retard dans le niveau d'instruction de la Moselle.
Influence
Rendu intouchable par l'influence des partis de droite et du clergé - les religieuses tiennent beaucoup d'écoles de filles, comme à Woippy celles de Peltre - défendu par une partie de la presse,
Le Lorrain et
Le Messin en particulier, le statut est remis en cause en 1924 et en 1936, lorsque la gauche est au pouvoir, d'abord avec le Cartel des gauches d'Edouard Herriot, puis avec le Front populaire de Léon Blum.
Pétitions et manifestations, parfois plus dures dans l'est mosellan, font alors reculer les
pouvoirs publics. En 1939, mis à part le prolongement de la scolarité à 14 ans, peu de choses ont changé dans l'enseignement primaire mosellan, et le statut demeure.
Débat
Après un exposé particulièrement clair, le conférencier s'est volontiers prêté au jeu des questions, et a apprécié les témoignages de quelques personnes qui avaient elles-mêmes connu l'école d'avant-guerre.
Un débat qui tout naturellement s'est achevé par le rôle de l'école aujourd'hui dans la formation du futur citoyen.
Pour clore la soirée, Monsieur Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy, a remercié et félicité le conférencier, et lui a remis un exemplaire de son dernier ouvrage
Woippy de 1871 à nos jours ainsi que le dernier numéro des
Chroniques du Graoully.
Samedi 16 décembre 1995Une histoire bien vivante
Depuis huit ans, la Société d'histoire de Woippy s'efforce d'apporter à la vie culturelle de la ville une contribution originale.
Manifestations et activités centrées sur la découverte du patrimoine historique régional et sur l'histoire locale : visites guidées, voyages d'étude, expositions, conférences, publication des
Chroniques du Graoully constituent l'essentiel des efforts de la Société d'histoire de Woippy pour contribuer à la vie culturelle locale... et même des villes alentour.
150 adhérents
1995 n'a pas failli à la tradition, et le comité de direction vient de dresser un bilan très satisfaisant des activités de l'année qui s'achève, d'autant que de nouvelles adhésions ont été enregistrées au cours des derniers mois, permettant à la société d'histoire de dépasser le cap des 150 adhérents. Autre satisfaction : le succès de l'exposition de novembre sur
Un siècle d'école primaire à Woippy et de la conférence de Jean Kieffer sur l'enseignement en Moselle avant 1939, et la publication du n° 5 des
Chroniques du Graoully, toujours disponible à la poste et au tabac journaux de la rue De Gaulle.
Activités 1996
L'essentiel de la réunion a été consacré à la préparation des activités de l'année 1996. Trois visites ont été programmées : les châteaux de Prény et de Jaulny (21 avril), Bar-le-Duc (voyage d'étude annuel, prévu le 19 mai) et le musée des mines de fer de Neufchef (29 septembre).
Les journées de novembre, consacrées cette année à l'école, le seront en 1996 au sport à Woippy, avec une exposition qui permettra de montrer que, déjà entre les deux guerres, de nombreux sports ont été pratiqués, et que la ville peut s'enorgueillir de compter, encore aujourd'hui, des champions et des sportifs de haut niveau.
D'ores et déjà, un appel est lancé aux associations sportives et aux personnes qui posséderaient des photos ou des documents sur ce thème et qui accepteraient qu'une reproduction en soit faite.
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Contact : Société d'histoire, hôtel de ville, Woippy.
Dimanche 7 avril 1996Satisfaction et avenir serein à la Société d'histoire
La Société d'histoire de Woippy a tenu sa 8e assemblée générale, sous la présidence de Pierre Brasme et en présence d'une soixantaine d'adhérents dont M. Sébastien Cansell, maire.
Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy depuis huit ans, a tout lieu d'être satisfait, comme il le dit dans son rapport moral, qui a suivi la lecture et l'approbation du rapport d'activités de Mme Claude Pizzato, secrétaire, et du rapport financier présenté par le trésorier, M. Philippe Thoen.
Satisfaction au terme d'une année 1995 qui fut riche en activités et en manifestations diverses, dont l'exposition consacrée à
Un siècle d'école primaire à Woippy, qui a permis à de nombreux Woippyciens de revivre le temps de la communale.
Satisfaction devant l'arrivée de nouveaux adhérents : depuis l'assemblée générale de 1994, une vingtaine d'adhésions ont été enregistrées dont certaines, venant de jeunes étudiants, sont la promesse d'un rajeunissement et d'une nécessaire relève.
Satisfaction enfin devant le succès des
Chroniques du Graoully, dont le n° 5, publié en novembre dernier, a permis à de nouveaux et jeunes auteurs de révéler leur talent.
Nouveaux historiens
Suite à la démission de deux membres du comité de direction, l'assemblée générale a été appelée à élire deux nouvelles personnes. Conscient qu'il était nécessaire d'apporter un sang neuf et de renforcer le poids des historiens, le comité s'est enrichi de MM. Jean Deville, auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire et le patrimoine de Saint-Mihiel, et Pierre Pirot, jeune historien à l'Université de Metz, lauréat 1995 du prix René Paquet, qui prépare sa thèse de doctorat sur les débuts du football en Alsace-Lorraine.
Un comité solide
Le comité, dont le bureau sera élu prochainement, se compose ainsi : Pierre Brasme, président ; Jean Nauroy, vice-président ; Claude Pizzato, secrétaire ; Philippe Thoen, trésorier ; Jean-Claude Brulé, trésorier-adjoint ; Danielle Paris, Armand Henry, René Mognon, Jacky Sanzey, Didier Mastagli, Alain Mertz, Jean Deville et Pierre Pirot.
Un comité solide dont l'un des objectifs est de préparer les manifestations du 10e anniversaire de la société d'histoire en 1998 il est d'ores et déjà prévue la publication du second tome de
Woippy, images d'autrefois.
Concluant son rapport moral, Pierre Brasme a insisté sur l'enrichissement que la société apporte à ses adhérents, et sur le climat de convivialité et d'amitié qui règne entre eux, « ce climat qu'ensemble nous avons réussi à instaurer et qui est si précieux dans l'époque de morosité et d'individualisme que nous vivons. »
Une exposition sur le sport
Fidèle à une tradition annuelle bien établie, la Société d'histoire de Woippy, en collaboration avec les associations sportives, prévoit de consacrer son exposition de novembre au sport à Woippy de 1918 à nos jours.
« Notre ville, a précisé Pierre Brasme, a toujours fait un effort particulier en faveur du sport ; les premières associations locales ont d'abord été sportives ou ont fait une large place au sport : ce fut le cas, dès les années 20, de l'Union de Woippy, qui remporta avant guerre des succès flatteurs avec sa section de gymnastique, ou du Football-Club de Woippy, créé en 1936, il y a tout juste 60 ans. Certains sportifs ont réussi à gravir les marches des podiums, à l'exemple de Laurence Lebeau à Athènes en 1975. »
Diaporamas et buffet
Au terme de l'assemblée, Sébastien Cansell a pris la parole pour remercier la société d'histoire de tout ce qu'elle apporte à la vie culturelle de la cité. La soirée s'est poursuivie par la projection de plusieurs diaporamas présentés par Colette et Adrien Hinnerblesse, qui ont enchanté tous les participants, en particulier celui de la cathédrale de Metz, véritable petit chef d'œuvre de technique photographique et de magie de l'image, qui a fait l'admiration de tous.
Le verre de l'amitié a ensuite été pris autour d'un buffet préparé et servi par des jeunes du centre Moissons Nouvelles.
Vendredi 26 avril 1996
La Société d'histoire visite les châteaux de Prény et Jaulny
La Société d'histoire a entrepris défaire connaître deux des plus célèbres châteaux du sud messin à ses adhérents. Cette première sortie printanière de l'association a remporté un vif intérêt historique.
Pour sa première sortie annuelle, la Société d'histoire de Woippy a choisi de faire découvrir à ses adhérents deux des plus célèbres châteaux du sud messin : Prény et Jaulny.
Une cinquantaine de personnes ont répondu à l'invitation, histoire de passer une après-midi enrichissante et conviviale sous un soleil plus estival que printanier. Ce furent d'abord les ruines du château féodal de Prény qui, au-dessus de Pagny-sur-Moselle, domine la vallée de la Moselle. Des ruines qui ne donnent en fait qu'une pâle image d'un château qui, entre la première moitié du XIIIe siècle et son démantèlement sur l'ordre de Richelieu en 1636, fut l'un des points stratégiques de la puissance des ducs de Lorraine, dont il fut d'ailleurs une résidence. Il n'en reste qu'une porte monumentale, reliée par une muraille à la célèbre tour Mandeguerre.
Village pittoresque
La visite du château de Jaulny, pittoresque village situé sur la rive droite du Rupt de Mad, a surtout donné l'occasion aux participants d'entendre l'histoire de Claude des Armoises, que certains historiens considèrent comme la véritable Jeanne d'Arc : thèse lancée en 1819 par un sous-préfet de Bergerac, affirmant notamment que Jeanne d'Arc était la fille adultère de la reine Isabeau de Bavière et aurait échappé au bûcher de Rouen après substitution avec une sorcière, avant d'épouser le sire Robert des Armoises et de terminer sa vie à Jaulny. Thèse sans fondement véritable et réfutée par de nombreux historiens, mais qui montre que l'existence de Jeanne restera encore longtemps entourée d'un mystère, même si on lui préfère la thèse officielle.
Armes et porcelaine
Mais le château de Jaulny présente aussi d'autres intérêts, avec sa salle des Gardes et les armes qui y sont conservées (notamment une couleuvrine en bronze du XVe siècle et un bouclier d'apparat d'époque François 1er), sa salle à manger présentant une cheminée surmontée d'un portrait de Robert et de Claude des Armoises, ainsi qu'un musée où sont conservées des pièces allant du biface préhistorique aux vaisselles de porcelaine.
Une double visite qui a enchanté les membres de la Société d'histoire en attendant, le dimanche 19 mai, de partir à la découverte de Bar-le-Duc.
Jeudi 23 mai 1996
Bureau et projets pour la société d'histoire
Un mois après l'assemblée générale, le comité de direction de la société d'histoire s'est réuni pour élire son bureau et peaufiner les différents projets de l'année 1996. Après un souhait de bienvenue aux deux nouveaux membres, Jean Deville et Pierre Pirot, le comité a procédé à l'élection du bureau, composé de six membres : Pierre Brasme, président, qui entame son 9e mandat ; Jean Nauroy, vice-président ; Claude Pizzato, secrétaire ; Pierre Pirot, secrétaire-adjoint, chargé plus spécialement de la sélection du prix René Paquet ; Philippe Thoen, trésorier ; Jean-Claude Bru1é, trésorier-adjoint. Un groupe de travail a également été mis en place, qui sera chargé de réfléchir sur l'organisation du 10e anniversaire de la société d'histoire. Le comité a enfin préparé les prochaines manifestations : participation au rallye des Fraises en juin, et surtout l'exposition de novembre qui sera consacrée au sport à Woippy de 1918 à nos jours.
Mardi 11 juin 1996La Société d'histoire découvre charmes et atouts de Bar-le-Duc
Le printemps est pour la Société d'histoire l'occasion de découvrir les richesses du patrimoine de la Lorraine. Ses membres viennent de se rendre à Bar-le-Duc.
Peut-être y a-t-il une prédilection pour la Meuse, département plein de charme et chargé d'histoire : après Verdun, Saint-Mihiel, Montmédy, objets de visites passées, ce fut il y a quelques jours Bar-le-Duc, où se rendirent une trentaine de personnes malgré un temps peu propice.
Sous la conduite de deux guides de l'office du tourisme, le groupe a parcouru la ville basse puis, après un agréable repas rendu inoubliable par l'aubade que donna une chorale allemande, visita la ville haute. Parmi les perles architecturales barroises, il faut citer le collège Gilles-de-Trèves, un ensemble Renaissance imposant. En l'église Saint-Etienne, de style gothique flamboyant, l'on a admiré l'une des œuvres les plus remarquables de Ligier-Richier :
le Transi, cadavre décharné exprimant de manière on ne peut plus réaliste l'idée terrifiante de la mort.
Une promenade guidée aux alentours de cette église a permis de découvrir un quartier pittoresque, avec un pressoir à vis de dix tonnes, la Halle et la tour de l'horloge, rescapée de plusieurs incendies.
La visite s'est achevée par la découverte du musée barrois, qui occupe les seules constructions subsistant de l'ancien château ; de très belles collections y sont visibles, allant de l'époque gallo-romaine à la guerre 14-18, en passant par les vélos anciens...
Une dernière escapade permit au groupe la visite de l'exposition de Jean Médard, qui exposait des neuves faites d'assemblages.
Jeudi 14 novembre 1996Sport et histoire sur le même terrain
La Société d Histoire de Woippy présente à partir de vendredi 15 novembre une exposition sur « Le sport à Woippy de 1918 à nos jours ». A découvrir durant deux semaines sous le péristyle de l'hôtel de ville.
Fidèle à une tradition née en 1990, la Société d'histoire réitère cette année avec un sujet propre à enthousiasmer les Woippyciens de tous âges puisqu'il s'agit de faire revivre l'activité sportive de la commune depuis la fin du premier conflit mondial. Cette exposition sera l'occasion de découvrir de nombreux documents inédits, en particulier des photos parfois étonnantes, comme les gymnastes de l'Union de Woippy participant avant la guerre aux concours internationaux de Nice et de Paris, ou les joueurs du F.C.Woippy accueillant en 1984 l'équipe du F.C.Metz venant de remporter la coupe de France. Elle sera aussi l'occasion de rendre hommage à quelques sportifs de haut niveau dont peut s'enorgueillir la ville. S'il n'est pas nécessaire de présenter le footballeur Philippe Hinschberger ou la handballeuse Sophie Remiatte, il n'est pas inutile de rappeler les exploits d'autres athlètes. Faites donc ce petit test : dans quelles disciplines se sont illustrés Laurence Lebeau, Roger Glander, José Oyarzabal, Mohammed Menouar, Oswaldo Bolli, les frères Alain et Marc Genèvé ?
Coup d'envoi... et prolongements
L'exposition sera inaugurée vendredi 15 novembre à 17 h 30, en présence de Sébastien Cansell, maire de Woippy, et de Pierre Brasme, président de la Société d'Histoire, qui profiteront de l'occasion pour remettre le 6ème Prix René Paquet à un étudiant en histoire de l'Université de Metz.
Le 22 novembre à 20 h 30, un jeune historien messin, Pierre Pirot, présentera salle du Préau une conférence sur la naissance et l'essor du football à Metz et dans le pays messin : une belle manière de célébrer le 60ème anniversaire du F.C.Woippy !
Pour confirmer s'il en était besoin le dynamisme de la Société d'Histoire, signalons enfin que le N° 6 de sa revue, Les Chroniques du Graoully » sera bientôt en vente au prix de 35 F, à la Poste et chez les commerçants de Woippy village.
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Entrée gratuite à l'exposition et à la conférence.
Dimanche 17 novembre 1996
La Société d'histoire met les sportifs à l'honneur
Depuis six ans, la Société d'histoire de Woippy organise une exposition en novembre sur un thème bien défini. Cette année, les sportifs sont à l'honneur et l'exposition rend hommage aux plus grands.
Durant deux semaines, les Woippyciens pourront découvrir les multiples photographies et documents d'époque et ceux plus proches de nous de cette belle exposition intitulée
Le sport à Woippy de 1918 à nos jours, réalisée avec l'appui de la municipalité et en particulier de la commission des sports.
De grands champions
Ville sportive, la commune l'est depuis longtemps notamment depuis les brillantes prestations des gymnastes de l'Union de Woippy qui, déjà avant 1939 sous la houlette de Paul Copeaux, avaient été les ambassadeurs de la commune aux concours internationaux de Nice en 1932 et de Paris en 1937. C'est d'ailleurs entre ces deux années, en 1936, qu'est né le Football-Club de Woippy, fringant sexagénaire qui vient encore de signer de beaux succès avec les exploits de son équipe féminine. Woippy, ville sportive, c'est donc aussi une facette de son passé.
Cette exposition est également l'occasion de rendre hommage à quelques sportifs de haut niveau, Christian Vaguer ; les handballeuses Sophie Remiatte, et Véronique Desailly ; Roger Glander, l'ancien goal du FC Metz ; Didier Crippa, le judoka ; Alain et Marc Génevé, les skieurs de fond ; Philippe Hinschberger, l'un des grands du FC Metz ; Carole et Valérie Bazaud, récentes championnes de France de relais en course d'orientation ; Oswaldo Bolli, unique professionnel de Moselle reconnu par la Fédération et l'un des plus vieux catcheurs encore en activité.
Des panneaux d'exposition sont consacrés à Laurence Lebeau, championne de France ASSU et FFA en 1974, championne d'Europe junior d'athlétisme en 1975, championne de France en 1976, record de France du 100 m haies et sélectionnée pour les Jeux olympiques de Moscou en 1980, entre autres performances. Un beau palmarès ! D'autres champions sont également à l'honneur, tels Mohamed Menouar, champion cadet de boxe en 1989 et champion Alsace-Lorraine en 1995 ; et José Oyarzabal, médaille d'argent aux championnats du monde d'aviron en 1991 et pour la seconde fois en trois ans, médaille de bronze en 1992 et d'or aux Universiades à Buffalo en 1993.
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Péristyle de l'hôtel de ville. Entrée gratuite à l'exposition et à la conférence.
Des documents inédits et une conférence sur l'essor du football en pays messin
De nombreux sportifs Woippyciens se retrouveront sur les photographies d'époque. Des documents retracent l'historique des premières sociétés de gymnastique de Woippy après la
Première guerre mondiale, dont l'Union Saint-Etienne, des performances sportives, des
pères de l'Union de Woippy, Henry de Ladonchamps et Paul Sechehaye, Paul Copeaux, instituteur
nommé dans la localité en 1932 et qui créa la section pupille de gymnastique de l'Union, de
l'escadron Jeanne-La-Lorraine en 1922 qui participa au championnat de football en 1925-1926, et bien d'autres encore.
Les plus jeunes se retrouveront sur les photographies des clubs sportifs de 1970 à 1995.
Les passionnés auront la possibilité d'assister le vendredi 22 novembre à 20 h 30 à la salle du Préau à une conférence sur la naissance et l'essor du football à Metz et dans le pays messin, présentée par Pierre Pirot, jeune historien messin.
Mardi 19 novembre 1996
Mardi 3 décembre 1996
Quand le foot passionne les historiens
Une semaine après l'inauguration de l'exposition « Le Sport à Woippy de 1918 à nos jours », la Société d'histoire de Woippy a convié ses adhérents et le public à assister à la conférence présentée par un jeune historien messin, Pierre Pirot, sur « La naissance et l'essor du football à Metz et dans le Pays messin de 1890 à 1939 ».
Lauréat du prix René-Paquet 1995, secrétaire adjoint de la SHW, Pierre Pirot prépare depuis quelques années une thèse de doctorat d'histoire sur le football, sous la direction du professeur Alfred Wahl, spécialiste de l'histoire du sport à l'université de Metz.
Un public nombreux est venu assister à cette conférence : parmi les personnalités présentes, M. Jean Gadelle, président du FC Woippy ; M. Keime représentant MM. Joël Muller, entraîneur du FC Metz, et Desumer, président de la Ligue lorraine de football et M. Isch, ancien journaliste sportif, auteur de
La Gloire du football lorrain.
Pendant près d'une heure, Pierre Pirot a su captiver son auditoire en relatant la naissance, en 1897, et le développement du football à Metz avant 1914 (une équipe féminine y existait déjà !), puis la restructuration qui intervint au lendemain de la guerre : en 1919, deux clubs rivaux sont créés : le Cercle athlétique messin et l'Association sportive messine et en 1920 est fondée la Ligue lorraine et la coupe de Wendel.
C'est également au cours de ces années que se multiplient les clubs dans le pays messin, dont un certain nombre sont affiliés à l'Union Jeanne-la-Lorraine, présidée par le futur maire de Woippy Paul Sechehaye.
Pierre Pirot, émaillant son propos de nombreuses anecdotes sur la pratique du football et sur le statut des joueurs, a également évoqué les débuts du FC Metz et la personnalité de l'un de ses premiers présidents, Raymond Herlory.
Une conférence, très intéressante, qui a aussi permis à Pierre Brasme, président de la SHW, de rappeler que le FC Woippy, fondé en 1936, célébrait cette année son soixantième anniversaire... et de saluer les brillantes performances du FC Metz en championnat de France et en coupe de l'UEFA.