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  Dernière mise à jour : 9 avril 2020

La municipalité de Woippy
- Années 2017 - 2020


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Année 2017

Mercredi 30 août 2017
 

 


On ne compte plus ses casquettes : conseiller général, puis conseiller régional, député puis sénateur, François Grosdidier a (presque) toujours cumulé les mandats depuis qu'en 2001, il a été élu maire de Woippy. Mais voilà, la règle a changé. La loi sur le noncumul des mandats adoptée en 2014 impose aux députés et aux sénateurs de se consacrer à un seul mandat exécutif à la fois. Ce dispositif est rentré en vigueur lors des législatives en juin dernier. Il s'appliquera aussi aux sénateurs qui seront élus le 24 septembre prochain.
Si François Grosdidier, tête de liste Les Républicains pour la Moselle, est réélu -c'est plus que probable compte tenu du scrutin à la proportionnelle- il devra donc choisir entre la mairie ou le palais du Luxembourg. Cela ne l'enchante guère. « Être maire ne m'empêchait pas de faire un bon travail parlementaire ! Le sénateur fait justement remonter la voix des maires », considèret-il. Mais de toute évidence, il a déjà fait son choix.
Le choix du palais
« Quitter la mairie sera très difficile pour moi. On met beaucoup plus d'affect dans un mandat municipal que pour un autre. Je ne le fais pas de gaîté de coeur. De tous les mandats que j'ai faits, c'est le plus astreignant, le plus enrichissant, le plus passionnant », confie l'é1u.
Mais selon lui, sa place à la chambre haute est essentielle : « Au Sénat, on pèse beaucoup plus qu'au Parlement dans l'enregistrement d'une loi. Neuf lois sur dix se font en coconstruction avec l'assemblée. Aujourd'hui, la situation des collectivités est tellement critique qu'il faut qu'elles soient bien représentées au niveau national. » Par des élus ou plutôt des ex-élus locaux...
Si le choix du mandat semble donc tranché, la question reste de savoir qui va remplacer François Grosdidier à la tête du conseil municipal. Qui, dans cette assemblée si discrète, acquise au maire charismatique de Woippy, peut faire figure de nouveau chef ? « J'ai plusieurs personnes de talent dans mon équipe. Je ne suis pas inquiet pour ma succession », glisse l'édile, sibyllin.
Et dans l'entourage du maire, certains sont dans les starting-blocks.
Les successeurs dans les starting-blocks
« Je m'y prépare », confirme le premier adjoint Jean-Marc Rosier. Militaire de carrière, 62 ans, c'est l'homme dévoué. Pilote d'hélicoptère dans l'armée de terre, il a à son actif quelques campagnes en Afrique, au large du Liban et du Kosovo. En 2000, il s'est lié à François Grosdidier alors qu'il commandait le régiment du matériel à Woippy. Pour rejoindre l'équipe municipale en 2008, alors qu'il était directeur adjoint de la direction régionale du matériel qui soutient 45 % de l'armée de terre, il a pris sa retraite anticipée : « J'ai consacré 35 ans de ma vie à mon pays. Travailler dans l'équipe de François Grosdidier, c'est un prolongement à mon engagement », affirme-t-il. De fait, il est devenu le bras droit du maire : administration générale, finances, nouvelles technologies, sécurité civile, il cumule les délégations. « Je préside même les conseils de quartier. Et ça n'a rien à voir avec l'esprit de l'armée ! »
Mais d'autres noms circulent. Marie-Louise Kuntz, la conseillère régionale et départementale LR ? C'est impossible, elle a quitté la table du conseil en 2014.
On parle aussi d'Erfane Chouikha, le 3e adjoint, en charge de l'éducation et du périscolaire, l'enfant de Woippy, fidèle au maire depuis trois mandats.
Et puis, surtout, il y a Cédric Gouth, 36 ans, conseiller en charge des sports, des animations estivales et de Woippy-Plage. L'homme a tout du jeune dauphin. Loyal, marié et jeune papa, fils du concessionnaire éponyme, consultant spécialisé dans le développement et la restructuration des entreprises au Luxembourg, il habite Woippy depuis dix ans. Et il prend des gants : « Je suis apprécié au sein du conseil, enfin je pense. Mais c'est le conseil municipal qui votera pour la succession du maire. Ce dernier pourra, certes, s'exprimer... » En tout cas, c'est François Grosdidier qui l'avait débauché en 2014 : « Il cherchait des jeunes qui ont de la volonté, qui montrent quelque chose de nouveau », rapporte Cédric Gouth. Il n'empêche, l'avenir sera celui de « la continuité. Le maire a fait un travail extraordinaire, notamment sur le plan de l'urbanisme. Notre équipe continuera à développer la ville sur cet axe et celui de l'écologie », plaide l'élu.
D'autant que François Grosdidier ne sera pas bien loin : « Je me suis engagé sur un programme de six ans, jusqu'en 2020 à Woippy : je resterai au conseil municipal comme simple conseiller. » Sûr qu'il veillera personnellement à la poursuite de son oeuvre.    Céline KILLÉ

Lundi 25 septembre 2017
MURMURES POLITIQUES
Un nouveau maire à Woippy...
Conséquence directe de la réélection de François Grosdidier au Sénat, on devrait avoir bientôt un nouveau maire à Woippy. L'actuel sénareur-maire de la ville va en effet devoir lâcher l'un de ses mandats pour cause de nouvelle loi sur le cumul. Deux adjoints se sont d'ores et déjà positionnés pour lui succéder : Jean-Marc Rosier et Cédric Couth. Reste à voir qui François Grosdidier soutiendra officiellement au cours des prochains jours.   Par Catherine BELIN, Céline KILLÉ et Fabien SURMONNE.

Samedi 30 septembre 2017


Voilà, c'est fini. Woippy devra bientôt faire sans "le patron" comme se plaisent à le nommer quelques-uns de ses colistiers. Ou presque. Du fauteuil de maire de sénateur-maire, pardon-, François Grosdidier va doucement glisser vers celui de conseiller municipal. Loi sur le non-cumul des mandats oblige, il aura désormais un mois, à partir de ce lundi, jour de son installation officielle dans sa nouvelle législature, pour rédiger sa missive de démissionnaire. Dans la foulée, le conseil municipal devra avoir été régulièrement convoqué pour désigner son nouveau maire.
« Cette loi me meurtrit,
ça m'arrache le coeur
de quitter la ville »
Énoncer comme ça, le calendrier apparaît limpide. Rien de compliqué à l'horizon. Les choses se corsent, pourtant, lorsque l'on passe du rayon procédure à celui des sentiments. Ceux du premier concerné... « Je ne suis pas pressé de partir et j'aimerais que l'on admette que pendant le mois à venir, je suis encore maire de Woippy » insiste François Grosdidier. À l'origine de son humeur maussade : la loi sur le non-cumul des mandats. « J'ai toujours trouvé cette loi débile et je n'ai pas changé d'avis. Elle me meurtrit, ça m'arrache le coeur de quitter cette ville ». Une ville qui l'a fait grandir et exister sur l'échiquier politique depuis cette élection de 2001 qui le vit piquer Woippy aux socialistes.
Seize ans et une métamorphose de la ville plus tard, le voilà contraint, dans la douleur, de quitter l'exécutif local. De passer la main, oui, mais à qui ? Le maire dit avoir arrêté son choix, déjà, mais veut rester discret. Concédant un « je peux avoir une certaine influence » dont on ne doutait pas une seconde ! Son premier adjoint, Jean-Marc Rosier, attire naturellement les regards. Mauvaise pioche : « Je pense avoir saisi que mon âge pose problème... » On n'est pourtant pas sérieux quand on a la soixantaine ! « L'élection de Macron laisse penser que souffle un vent de jeunesse sur le pays ! C'est assez injuste quand ça vous tombe dessus alors me voilà en pleine réflexion. Y aller ou pas... C'est une situation compliquée mais comme on dit : il n'y a pas de mauvais choix, que des choix mal assumés ». Un peu d'amertume dans cette citation ? « Non. C'est juste que je me sens prêt à assumer la fonction mais que dans le même temps, je respecte l'analyse du maire, c'est lui "le patron"! Il est un fin observateur, nul ne peut le contester. Et il a déjà confié des dossiers importants à Cédric Gouth qui s'est lui-même beaucoup investi depuis qu'il est dans l'équipe ».
François Grosdidier sait aussi y faire avec ses troupes au sein desquelles on prend visiblement le temps de la réflexion plutôt que celui de la contestation. Même quand des choses sont difficiles à entendre. Erfane Chouikha, adjoint aux affaires scolaires, un des portefeuilles les plus importants, aurait lui-même pu être volontiers volontaire : « Les conditions ne sont pas réunies pour que je sois candidat. Lorsque j'ai fait connaître mon projet à la connaissance de François Grosdidier, il m'a dit avoir porté son choix sur Cédric Gouth. Le maire m'ayant toujours fait confiance, mon engagement dans l'équipe municipale ne s'en trouve pas affecté. Je soutiendrai le candidat désigné. Mon rôle est de faire réussir la personne qui aura le mandat, pas d'être opposant ».
Le jeune élu de 35 ans, délégué aux affaires sportives, ne boude pas son plaisir. Rien d'officiel encore mais des échanges avec "le patron" invitent Cédric Gouth à se préparer à une possible succession : « Si je suis, finalement et officiellement désigné par le maire, j'en serai flatté. Le poste m'intéresse et j'ai les compétences de maîtrise et de management ».
Chaque élu a jusqu'à la date du conseil d'installation du nouveau maire pour se porter candidat. Adoubé ou pas.  S.-G. SEBAOUI.
 

« François Grosdidier est un leader naturel, charismatique. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Est-ce qu'on voterait pour moi ? Je ne sais pas, c'est compliqué car on ne fait jamais l'unanimité. Je vais échanger avec les colistiers, voir si eux aussi veulent un souffle de jeunesse ! »

de Jean-Marc Rosier.

« Nous sommes tous dans une majorité municipale, nous votons les mêmes textes et il faut se le rappeler. Même si je me sens capable d'assumer un tel rôle, je ne m'autorise pas à être dans une démarche personnelle ».

d'Erfane Chouikha,
adjoint aux Affaires scolaires.

Lundi 16 octobre 2017
Est inséré à cette date "L'entretien du lundi" avec Jean-Louis Masson (de Thierry FEDRIGO).
Cet article n'est pas reproduit ici (Si un lecteur souhaite connaître cet entretien, l'article lui sera envoyé par mel). L'entretien est terminé par une question sur François Grosdidier (ci-dessous).
Si je vous dis : François Grosdidier... votre ennemi juré ?
« Quand il était jeune militant avec moi, il n'avait même pas le bac et il était au chômage. Je l'ai embauché. Je lui ai fait passer des concours internes de l'administration. Son premier mandat électoral, c'est parce qu'il était sur ma liste aux élections municipales de 1989. Et au soir de ces élection, il a pensé qu'étant plus habile que moi sur Metz, il réussirait beaucoup mieux. A partir de là, il a vraiment essayé de me nuire. Donc voilà. depuis, la situation a pris une tournure complètement conflictuelle parce que quelqu'un qui vous a aidé, vous ne lui plantez pas un poignard dans le dos comme il l'a fait. »
Vous êtes rancunier ?
Ce n'est pas un problème de rancune. Il ne faut pas oublier qu'en 2011, c'est lui qui est venu se présenter comme sénateur face à moi. Tant que les gens sont corrects avec moi, je suis correct à eux. Regardez Marie-Jo Zimmermann... De toute manière, Monsieur Grosdidier, est prêt à faire disparaître tous ceux qui pourraient lui faire de l'ombre.»
Beaucoup pensent que vos querelles ont détruit la droite à Metz. Juste ?
« Non... Dominique Gros (maire de Metz) doit peut-être sa place à ceux qui ont tout fait pour que je ne puisse pas émerger... »
Réponse de François Grosdidier en fin d'article ci-dessous.

Lundi 23 octobre 2017

Convaicu par
la grande métropole ?
Français Grosdidier, sénateur maire de Woippy et vice-président de la communauté d'agglomération Metz-Métropole : La "métropole" doit s'organiser dans la subsidiarité, c'est-à-dire redonner aux communes ce qui paraît judicieux de l'être, pour que cette mutation ne coûte pas plus cher que la communauté d'agglomération. Il y deux visions : une vision messine qui consiste à penser systémati-quement en termes d'économie d'échelle, donc de regroupements de services publics. C'est le cas de la voirie. Or, plus les communes sont et plus elles font pour pas cher. Elles se débrouillent. Donc, l'idée, de dire, on va tous être gagnants, c'est faux. La création de grosses technostructures nuit à l'efficacité générale et coûte souvent plus cher parce qu'il faut rémunérer du personnel administratif supplémentaire, faire intervenir des entreprises, là où ce n'était pas nécessaire avant.»

« Je ne tirerai
pas les ficelles.
Mais, je ne peux
pas me
désintéresser de
ce qui se passe,
parce que je me
suis engagé en
2014 »

François Grosdidier,
sénateur maire
de Woippy

Un parcours

Né à Metz le 25 février 1961 (56 ans), François Grosdidier (RPR, UMP et Les Républicains) est maire de Woippy depuis le 19 mars 2001. Il a été député de 1993 à 1997 et de 2002 à 2011. Il a été élu sénateur de la Moselle le 1er octobre 2011 et reconduit aux élections de septembre dernier.
Vous voilà sur le point de tourner la page de Woippy. Plutôt satisfait de ces seize années de gouvernante ? De quoi êtes-vous le plus fier ?
François Grosdidier, sénateur maire (Les Républicains) de Woippy : « Je suis fier d'être parvenu à faire vivre en paix et en sécurité les Woippyciens. Ils ne se regardent plus en ayant peur et en se détestant. J'y suis arrivé, alors que la société française a connu l'évolution exactement inverse dans le même temps. C'est-à-dire que, quand je suis arrivé à Woippy, les femmes de ménage ne pouvaient même pas rentrer chez elles le soir, sans être accompagnées par les concierges. On ne pouvait même pas rentrer dans Saint-Eloy sans tomber sur des pit-bulls sans laisse et sans muselière et sur des dealers menaçants. C'était impossible. »
Vous pensez que tout cela est réglé ?
F.G. : « Ça l'est. Après, je touche du bois parce qu'il y a toujours des montées de violence. Mais je prétends qu'on est, maintenant, plus en sécurité le soir à Saint-Eloy que rue Serpenoise à Metz. »
Votre politique sécuritaire n'a pas toujours été comprise. Manque de réalisme dans son interprétation ?
F.G. : « Ça n'a pas toujours été compris, c'est certain. Ça a été une politique de répression extrêmement ferme avec des moyens importants. Une tolérance zéro contre la délinquance avec, effectivement, le record de France de policiers municipaux et de caméras, rapporté à la population. Mais, cette politique a été mise en place dans un très strict respect de la déontologie. »
Des regrets tout de même...
F.G. : « Je regrette que, collectivement, nous n'ayons pas pu éviter des morts, notamment de jeunes. J'estime que chaque fois qu'il y a des morts ou des accidents graves, il y a un échec collectif. Toutefois, dans l'échec collectif, il y a aussi le fait de nier la responsabilité individuelle. C'est en éveillant la responsabilité individuelle de chacun qu'on donne sa dignité à chacun et qu'on fait, qu'après, chacun a un comportement plus responsable pour les autres et pour lui-même. »
Vous estimez, donc, avoir amené Woippy où vous le souhaitiez ?
F.G. : « Ce qu'il reste à faire ? Déjà, l'emploi ne peut pas relever de la compétence municipale. Donc, on peut rénover le cadre de vie, assurer un cadre plus sûr, plus agréable, mais s'il n'y a pas de boulot, certaines problématiques restent entières. »
Vous avez désigné votre successeur ?
F.G. : « Il y a plusieurs candidats et on est en train d'accorder tout le monde (la semaine dernière : ndlr). Je dirais qu'il y a plusieurs élus capables de me succéder. Il y en a plusieurs, mais il n'y en a qu'un qui peut être élu... C'est un problème quand il n'y a personne. Mais c'est aussi un problème quand il y a plusieurs postulants. Maintenant, sur ce mandat, j'ai dit à mon équipe que je me sentais comptable de ce que la ville ferait. Donc, à un moment, si on faisait le contraire de mes engagements, je le ferai savoir. Je ne veux pas gérer et administrer au quotidien, faire des choix de personnes. Ça, c'est au nouveau maire de le faire. Et c'est lui qui conduira l'équipe la prochaine fois. »
Votre choix est fait, tout de même... ?
F.G. : « Dans ma tête, oui. »
La page de Woippy devrait donc être tournée définitivement pour les élections municipales de 2020. Pour vous, localement, la suite de votre carrière politique pourrait s'écrire à Metz ou pas ?
F.G. : « D'abord, moi, contrairement à d'autres, je n'ai jamais eu de plan de carrière préétabli. Cela dit, bien sûr, Metz m'intéresse toujours. Ce qui m'intéresse, c'est de gagner collectivement. Pour l'instant, je regarde. Si la droite messine veut perdre comme elle l'a déjà fait, elle n'a pas besoin de moi. Je suis mieux au Sénat. Bon... Si la droite messine veut gagner, je peux être une solution comme il peut y en avoir d'autres. Ce que je voudrais, c'est qu'elle souhaite gagner parce que, par deux fois, elle a perdu délibérément. Et c'est l'immense paradoxe, parce que Metz est une ville de droite passée à gauche. Mais j'ai constaté que les Messins étaient assez peu prompts à l'autocritique. Franchement, je me plais au Sénat. En l'État, ça m'intéresse franchement plus que de rentrer dans une guerre picrocholine messine. »
Le Sénat vous passionne à ce point ?
F.G. : « Oui. Et, contrairement â ce que certains peuvent prétendre, ce n'est pas un choix financier, parce qu'en restant maire et vice-président de Metz-Métropole, je gagnerais mieux ma vie. Là, je vais passer les mois qui viennent à travailler à fond sur les questions de sécurité du pays. Ça, c'est passionnant. »    Thierry FEDRIGO.
 
Masson
Le sénateur indépendant Jean-Louis Masson n'a pas été tendre avec vous dans notre entretien politique de lundi dernier, notamment sur ce que vous lui devez en politique, rappelant que vous n'aviez même pas le bac quand vous vous êtes connus. Une réponse ?
François Grosdidier : « Notre rupture date de 1989. Sur le "bac", Masson ne juge, effectivement, la valeur des individus que sur leur formation initiale. Il fait le complexe complet du Polytechnicien sorti de la botte. Pour la suite, Masson avait un plan de carrière comme il nous le disait : c'était maire de Metz en 1983, ministre en 1986, Premier Ministre dans les années 90, et président de la République dans les années 2000. Ce qui n'était pas ridicule à l'époque compte tenu de son parcours. Sauf que Masson n'a jamais compris que la politique était un exercice collectif, même si l'on est au bal des ambitieux. Masson a, ainsi, toujours été incapable de s'intégrer dans un jeu collectif. Résultat, il a commencé à cumuler les fautes à partir de 1983. Ce qui ne lui a pas permis d'accéder à la première marche de sa carrière politique, la mairie de Metz. À partir de là, il en a voulu à sa famille politique (le RPR), à la société tout entière et à moi en premier lieu, me rendant responsable de son échec aux élections municipales de 1989 parce que je ne l'ai, à ce moment, pas suivi dans une trahison de notre mouvement. Depuis, c'est un acharnement, non pas politique, mais psychologique. Il m'a pourri la vie... »

Mardi 24 octobre 2017
Woippy : Gouth après Grosdidier
C'est un « déchirement ». Mais c'est la loi. L'interdiction du cumul de mandats exécutifs a contraint le sénateur François Grosdidier à la démission dé son poste de maire de Woippy. Hier soir, les élus du conseil municipal se sont donc réunis pour élire leur nouveau maire. Non sans avoir longuement vanté le bilan du « père du Woippy nouveau », « celui que certains appelaient le Petit Sarko et qui saluent aujourd'hui M. Grosdidier avec respect », selon ses adjoints, dithyrambiques, Jean-Marc Rosier et Alain Perret.
La réunion s'est déroulée entre louanges, standing ovations largement applaudies et larmes de François Grosdidier. Le suspense était relatif : Cédric Gouth, jusqu'alors délégué aux sports, aux animations estivales et à Woippy-Plage, était l'unique candidat, par ailleurs « proposé » par son successeur.
Né en 1981 à Sarreguemines, Cédric Gouth habite à Woippy depuis près de dix ans et travaille au Luxembourg, dans une entreprise de conseil spécialisé dans le développement et la restructuration des entreprises. Cédric Gouth était conseiller municipal depuis 2014, son premier mandat. Un poste que va désormais, occuper le sénateur Grosdidier dans les rangs de la majorité woippycienne.




Mercredi 25 octobre 2017
Lundi au conseil municipal
Woippy, les adjoints reconduits
Lundi sor, lors de la réunion exceptionnelle du conseil municipal qui a vu Cédric Gouth remplacer François Grosdidier au poste de maire (lire RL d'hier), une seconde élection a eu lieu pour déterminer quels allaient être ses futurs adjoints.
Dans une liste appelée J'aime Woippy, les neuf adjoints sortants postulaient pour conserver leur délégation respective. Aucune autre liste ne s'est présentée. Sur les 32 votes, J'aime Woippy a enregistré 24 votes, sept bulletins blancs et un nul ont également été déposés.
Voici la liste des adjoints : Jean-Marc Rosier reste 1er adjoint en charge des finances, Carole Astié (culture), Erfane Chouikha (enseignement), Marie-Bernadette Charbonnier (vie civique), Alain Mertz (sécurité), Hatice Kaya-Kragoz (politique de la ville), Alain Pierret (patrimoine), Nathalie Jacob (fêtes et cérémonies) et Abdel Magid Maouche (emploi et insertion professionnelle).
Précision : contrairement à ce que nous avons indiqué dans notre précédente édition, Laurence Burg et son colistier, conseillers municipaux d'opposition, n'ont pas pris part, lundi, à la standing ovation.

Novembre 2017 - L'ESTRADE
 

Dimanche 26 novembre 2017


Lundi 27 novembre 2017



Cédric Gouth, maire de Woippy : « Je veux être un maire proche des hommes et exigeant. Le tout pour le bien-être des administrés et de mes collaborateurs. »   Photo Anthony PICORE.
Vous avez, vendredi soir, présidé votre premier conseil municipal. Et vous bouclez votre premier mois comme maire de Woippy. Une épreuve ?
Cédric GOUTH, successeur de François Grosdidier à la mairie de Woippy :
« Au contraire, l'instant a été plutôt plaisant. J'ai été surpris par les applaudissements en fin de séance. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai synthétisé ou si c'est pour la prestation globale ! Ce mois s'est déroulé sans accroc. Il faut dire que François Grosdidier laisse une mairie très saine en termes de structure et de développement. »
14 000 administrés à satisfaire, 300 agents à manager... La mairie de Woippy, c'est autre chose qu'un bureau de conseil à quatre salariés au Grand-Duché ! D'ailleurs, vous faites comment avec cette nouvelle casquette ?
Effectivement, ce n'est pas tout à fait la même chose. Même s'il m'est arrivé, dans ma carrière, de diriger jusqu'à une centaine de personnes, je vais être ici confronté à des lourdeurs qui n'existent pas forcément dans le privé. Ma volonté est de satisfaire l'administré et les gens qui viennent travailler en mairie. Pour ce qui est de mon travail, je me suis mis totalement en retrait. Je suis désormais maire de Woippy à 100 % car je ne peux pas faire les choses à moitié. »
Comment s'est passé votre premier jour en mairie ?
« Le lendemain de mon élection, j'ai eu beaucoup de mal à m'asseoir dans le fauteuil de maire. C'était compliqué. Car il faut comprendre que nous sommes des amis de quinze ans, François Grosdidier et moi. En même temps, les dossiers sont arrivés très vite. Le sénateur m'avait prévenu pour les cinq à six parapheurs à signer chaque jour ! Il m'a également fallu renommer les adjoints à leur poste et répondre aux 1 000 mails, tout a été très vite. »
Jean-Marc Rosier, collaborateur de longue date de l'ancien maire et premier adjoint, s'y voyait lui aussi, légitimement. Comment composez-vous avec cette donne ?
« II reste mon premier adjoint. II n'est pas aigri et il n'y a pas eu de conflit. Sans, Jean-Marc, l'unité n'aurait pas été possible. Aujourd'hui, je compte sur lui, sur sa rigueur militaire, ses façons de sportif pour continuer à travailler ensemble. C'est lui, d'ailleurs, qui succède à François Grosdidier à la vice-présidence de Metz-Métropole. »
Quels vont être vos axes de travail sur cette ville qui se positionne encore à la 37e place des plus pauvres de France s'agissant du revenu médian ?
« L'humain est ce qui me mobilise le plus. Mes priorités vont être la scolarité, la jeunesse, le bien vivre ensemble et la sécurité. La société ne peut compenser le manque d'éducation mais elle peut aider. Les incivilités, la délinquance sont toujours trop présentes dans notre quotidien, Woippy n'y échappe pas. Nous allons travailler sur le civisme, communiquer dans ce sens. On n'arrivera pas à éradiquer l'insécurité mais il faut une police encore plus présente dans l'espace public. Je ne peux plus voir des gamins de 11 ans cumuler les interpellations ! On doit être là pour ces enfants laissés à l'abandon. Ils sont notre avenir. Nous devons poursuivre, à Woippy, ce qui a été fait dans tous les domaines du social. »   Saada-G. SEBAOUI.

« J'ai été chaleureusement accueilli. Mais j'ai fait partie d'associations de type Rotary, Charlemagne, alors j'ai côtoyé beaucoup de ces élus déjà »

Cédric Gouth au sujet de son entrée au sein de Metz-Métropole.

« François Grosdidier a été dans la force, il n'a pas eu le choix à son arrivée en 2001. Je veux améliorer ce qui a été fait mais aussi apporter du renouveau »

Le nouveau maire est dans les pas de son ami et mentor mais il veut également marquer Woippy de son empreinte.

« Je suis maire, rien d'autre, pour préparer les élections de 2020. C'est là qu'il me faudra être pour continuer le travail de François »

Cédric Gouth dit être encadré et confie qu'il appelle l'ancien maire une fois par semaine. Comme avant et surtout par amitié.

Qui est-il ?
Né en Moselle-Est, Cédric Gouth est âgé de 36 ans. Diplômé de l'ICN Business schoool de Nancy ainsi que d'un DESS direction et gestion des ressources humaines, il était employé à Luxembourg comme consultant pour le développement et la restructuration d'entreprises. Il est marié et père de famille.

Nouveau monde
Vingt ans d'écart avec votre prédécesseur, 36 printemps à peine à votre compteur... De quoi faire de vous un élu du "nouveau monde", une sorte de Macron de Woippy, non ?
« J'ai pris ma carte Les Républicains il y a moins de deux ans. La politique, ce n'est pas ma formation et je ne me reconnais pas vraiment dans ce qui se fait à droite actuellement. Je suis de ceux (François Grosdidier le premier, N.D.L.R.) qui ont cru en Juppé. C'est l'homme qu'il fallait pour le pays. Macron ? Je le respecte, mais ce n'est pas forcément mon style. Il assume très bien ses effets de manche, ses annonces mais qu'est-ce que tout cela va donner dans les faits ? Il ne faut pas donner de fausses lueurs d'espoir aux gens sans avoir rendu les choses possibles avant. »
Quel genre de politique serez-vous donc ?
« Du genre à mener des choses possibles et à moindre coût. Et à Woippy, le champ est important, large. La mairie est comme une grande entreprise multifacettes où on fait tout à la fois, sans spécialisation, où les compétences des uns et des autres sont évidentes. Quant à la ville, elle concentre tant de cultures différentes, elle réunit tant de diversité socio-économique que tout est envisageable et avec le concours de personnes volontaires. »

 
Année 2020

 
Dimanche 16 février 2020
Municipales : une seconde liste venue des rangs de l'opposition
Une seconde liste de candidats aux élections municipales vient de sortir du bois à Woippy. C'est l'opposante actuelle, élue depuis déjà trois mandats qui se lance pour affronter le maire sortant. Brigitte Zerres emmène de nouvelles têtes, mais pas que...
Encore un peu et on n'y croyait plus ! Plusieurs mois déjà que le maire sortant de Woippy, Cédric Gouth, avait annoncé son intention de briguer un nouveau mandat.
Celui qu'il achève ayant été commencé par son prédécesseur, on comprend son envie d'en mener un nouveau, de bout en bout. Et jusqu'ici, l'ex-adjoint aux sports était un peu seul en lice. C'était sans compter sur l'une des opposantes du conseil municipal : Brigitte Zerres. Trois mandats, déjà, que la dame ferraille et la voilà décidée à s'asseoir sur le fauteuil de maire de Woippy. « Je mets du temps, explique-t-elle, pour prendre ce genre de décision importante. Je soupèse, je me projette et désormais, je suis prête. Je suis ravie, également, qu'on me rejoigne sur mon projet...
Zerres en tête, Clément à la suite
C'est le cas Angélique Alonso, prof d'économie, de Mike Matuszewski, musicien. Le duo a des idées, veut remettre plus d'humain dans les rapports électeurs et élus, surtout une fois les seconds installés en mairie. « Il faut faire quelque chose, des choses ne vont pas, relève l'enseignante. On entend encore trop fréquemment les mêmes réponses, sans que les problèmes ne se règlent J'ai entendu, à maintes reprises, l'équipe en place, le maire également, mais je suis restée surmafaim ». La jeune femme vit à Saint-Eloy et considère que des problématiques, liées directement au quartier, sont à prendre très au sérieux. Alors je m'engage ». Son voisin avoue les mêmes inquiétudes, en plus de son penchant pour la chose publique. Sur la liste de Brigitte Zerres, il y a aussi Jacques Clément, meneur historique de la liste PS sur la commune. Opposant de la première heure, également.
Car la prétendante à la mairie, même si elle fait désormais figure locale, ne s'est pas lancée ainsi sans filet. Elle a attendu que d'autres visages de Woippy, plus connus qu'elles, se positionnent clairement.
« Un lien social à retisser d'urgence »
« J'avais envie d'y aller mais je ne voulais prendre la place de personne. M. Clément est là depuis longtemps, on sait quelles valeurs il défend et je suis contente qu'il apparaisse sur ma liste ».
Ce qui fait deux encartés socialistes... MM. Clément et Matuszewski. Le second rectifie : « Non, j'y vais sans ma carte. » Quant au premier, Brigitte Zerres précise : « C'est une liste sans parti et sans parti pris, mais avec une vraie fibre sociale à mettre en avant ».
Au programme de la candidate ? « J'ai beaucoup appris, durant ces trois mandats et je suis assistante sociale de métier alors je veux m'intéresser à l'autonomie des personnes âgées, des personnes handicapées ou souffrant d'autres maladies.
Dans les quartiers, j'entends les femmes, tout ce qu'elles gèrent, là où elles ont des besoins. Je ne réglerai pas toutes la misère du monde mais je sens qu'on s'est éloigné de l'humain, que le lien social doit être à retisser d'urgence. Je veux aussi gommer cette frontière entre le village et les quartiers ».   S.-G. SEBAOUI.
 

Tracts distribués pendant la campagne, mars 2020 : - clic -



Vendredi 21 février 2020
S'il ne devait en rester qu'un,
ce serait Zerres... ou Gouth

Avant les élections municipaless, retrouvez tous les jours l'analyse de la rédaction sur l'une des communes de notre édition. Aujourd'hui, Woippy. On pensait se diriger vers une mono liste, celle du maire sortant fraîchement entré, mais non ! Une autre élue se tance et les choses se compliquent. Démocratique !
Elle est l'une des villes incontournables de la Métropole. Woippy où la thématique de la sécurité est depuis longtemps devenue un véritable marqueur de la ville ; Woippy qui a dû se choisir un nouveau maire, à mi-chemin, pour éviter le cumul des mandats de son sénateur, aujourd'hui candidat à la mairie de Metz ; Woippy où les opposants politiques historiques quittent la scène pour certains, tandis que d'autres font discrètement de la résistance ; Woippy aux deux visages, ville coupée en deux par une voie ferrée, son vieux village de maisons lorraines d'un côté, sa forêt de barres de l'autre, que l'on rénove à grands coups de budgets Anru.
? La fiche
Woippy enregistre, au dernier décompte 2016, plus de 14 200 habitants et se permet un changement de strate récent grâce à ses quartiers prioritaires. Cette nouvelle catégorie modifie assurément les émoluments du directeur général des services, mais est-elle de nature à rapporter des moyens supplémentaires à la commune ? Rien n'est moins sûr.
? Le maire sortant
Le maire en place, Cédric Gouth, est presque tout neuf en politique. Estampillé Monsieur Woippy plage et sports après les élections de 2014, le trentenaire a vu sa carrière publique s'accélérer considérablement lorsque François Grosdidier a jeté sur sa personne son "dévolu". Pour sa jeunesse, son regard plus neuf sur la société, sa loyauté, certainement. Une façon d'injecter un peu de sang neuf dans les rouages. Il n'empêche que le jeune premier, qui a pris goût à la chose, déclarant il y a peu que « ces deux années de mandat ne lui ont pas suffi », va désormais devoir affronter un scrutin de plein fouet. C'est une chose d'être adoubé, c'en est une autre de convaincre l'électeur que votre feuille de route déborde encore et qu'il doit vous renouveler toute sa confiance.
? Les forces en présence
Elles ont été longtemps nombreuses, à Woippy, ces forces vives, à regarder ce fauteuil de maire avec envie. À ferrailler sec contre le parlementaire François Grosdidier, des forces de toutes les couleurs, d'ailleurs. Du PS avec Jacques Clément, des Radicaux avec René Leucart, du Front national d'alors avec Laurence Burg et même, des communistes avec Louisa Benzaïd. Combien encore, parmi tous ces détracteurs pour donner la charge en 2020 ? « Pour des raisons personnelles, je ne monterai pas de liste à ces municipales », explique Laurence Burg. La même raison avait conduit Louisa Benzaïd à quitter le conseil municipal. Reste René Leucart, toujours en pleine introspection, dit-il. Et Jacques Clément dont on sait désormais qu'il y retourne, mais sur la liste d'une élue sortante de l'opposition, Brigitte Zerres. À cette heure, les Woippyciens ont donc le choix.
? Les enjeux
L'éducation. Cédric Gouth marche ainsi dans les pas de son prédécesseur. Car Woippy n'a pas fait qu'armer ses policiers municipaux, elle avait également accueilli, très tôt, en son sein, l'École de la seconde chance, l'Orchestre à l'école, déployé la formule du sermon chez Monsieur le maire en cas d'absentéisme scolaire... Le béton devrait cesser de couler, à Woippy, ce qui laisse entrevoir d'autres projets à naître. Brigitte Zerres aspire, de son côté, à une disparition de la frontière imaginaire séparant deux mondes. « Je veux aussi réinjecter un peu plus d'humain, un peu plus de lien entre tous ». Woippy ne cesse de se régénérer.   S.-G. SEBAOUI

Vendredi 28 février 2020
Premier scrutin pour un second mandat de Cédric Gouth
Officiellement seul en lice, l'actuel maire de Woippy est candidat à sa propre succession. En reprenant le fauteuil libéré par François Grosdidier, l'élu ne s'était soumis qu'au vote de ses pairs. Cette fois il va chercher les voix des habitants avec une équipe partiellement renouvelée.
Le choix du Charcot, un bar du quartier Saint-Eloy, n'est pas du tout un hasard dans l'esprit de Cédric Gouth. Parti en campagne pour sa propre succession, le maire sortant de Woippy a volontairement choisi un quartier populaire pour présenter les trente-deux autres noms de sa liste « rénovée ». Elle rassemble des jeunes (le cadet va franchir le cap de ses 18 ans et 2 mois), des « têtes connues » et « des nouveaux ». Pas obligatoirement des visages inconnus jusque-là, mais des Woippyciens qui ont travaillé avec la municipalité et/ou le monde associatif de la commune quand ils ne sont pas issus du quartier Saint-Eloy. En cas d'élection Cédric Gouth ne fait pas mystère de son premier adjoint dont il voit bien Erfane Chouikha (aujourd'hui délégué à la jeunesse et au scolaire) tenir le rôle.
Utiles au quotidien
Bouclés lors des mandatures précédentes, les gros dossiers de restructurations urbaines sont derrière lui qui réfute l'idée d'assurer les finitions. Il préfère l'image d'une action en faveur du cadre de vie dans une ville devenue « une vraie communauté unie » et tirant une force de ses différences.
Le candidat ne revient pas sur la politique sécuritaire centrée autour de la police municipale et d'un ensemble de 151 caméras, soit « 1 pour 94 habitants [...] un des ratios les plus élevés des villes de plus de 10 000 habitants », compte-t-il lui-même qui va plutôt vers des aménagements utiles au quotidien. Il pense à la reconversion du stade Gibon en parc d'agrément, la modification de certaines voies plus favorables aux modes de déplacements doux, la rénovation de la salle Saint-Exupéry et des anciens locaux de la maison pour tous (avec cantine, bibliothèque, service périscolaire modulable), le réaménagement des écoles pour absorber l'augmentation de la population scolaire...
Monorail Woippy Luxembourg
La perspective de six années entières donnerait au sortant le temps de traduire quelques projets. Il pense à la réhabilitation des halles sur une friche à l'abandon depuis 20 ans le long de la route de Thionville pour en faire un espace économique, culinaire et culturel. Cédric Gouth verrait bien pousser aussi les piliers de la ligne d'un monorail Woippy Luxembourg. Un train aérien chinois, qui roule déjà à l'étranger et auquel il accorde la vertu de soulager le trafic sur l'A31. Clin d'oeil à l'histoire, sa construction en Moselle signerait le retour d'un concept né en France dans les années soixante. Il s'appelait alors « aérotrain » avant d'être dégommé par le TGV.   Frédéric CLAUSSE

Samedi 29 février 2020
Elections municipales
Deux listes déposées dans la course à l'hôtel de ville
Ils sont désormais 66 à s'aligner au premier tour des élections municipales de Woippy, le 15 mars prochain. Soit deux listes de 33 noms chacune, d'où sortira le prochain maire après le second tour une semaine plus tard.
Le sortant, Cédric Gouth était fondé à dire qu'il était « officiellement », selon ses mots, le seul candidat en lice au moment de présenter ses colistiers lors d'une réunion publique au bar le Charcot, le 25 février. La chronologie confirme l'exactitude de l'information puisque sa liste a été déposée en préfecture le même jour à 10 h 47 précises. Mais, comme sur les yaourts, la date limite de fraîcheur n'allait pas tardé à être dépassée parce que presque vingt-quatre heures plus tard (à quelques minutes près) la concurrence de Brigitte Zerres a officialisé sa participation à la course à l'hôtel de ville en déposant sa liste en préfecture le 26 février à 10 h 20. Ils sont donc bien deux à viser le fauteuil de maire. Cédric Gouth veut prolonger un mandat pris en cours de route et Brigitte Zerres souhaite changer de siège autour de la table du conseil municipal après trois mandats passés dans l'opposition. Elle a indiqué qu'elle organiserait à son tour une réunion publique dans le courant de la semaine prochaine. Le moment opportun de présenter ses compagnons de route et ses projets.   F.C.

Dimanche 1er mars 2020
Politique
Municipales : Laurence Burg dépose sa liste in extremis
Une troisième liste apparaît à Woippy. Laurence Burg avait décidé de ne pas se présenter. Finalement, elle remonte une liste dans des conditions acrobatiques et parvient à la déposer jeudi en préfecture, à un cheveu de la fin du délai.
Le projet initial de Laurence Burg était de ne plus en avoir. L'opposante de François Grosdidier puis de Cédric Gouth avait décidé de lever les pouces pour des raisons strictement privées. En s'allégeant, elle ravive une envie de scrutin. La vie municipale « qui [l'a] toujours chatouillée en 19 ans de conseil municipal », la pousse à repartir au feu pratiquement à la dernière minute. Sous quelle bannière ? Aucune. La conseillère régionale veut revenir siéger à l'hôtel de ville Woippy comme « sans étiquette divers droite ». Inutile à ses yeux d'introduire une coloration nationale dans le débat local. « Ma liste inclut des visions différentes, nouvelles et a été composée avant tout en pensant au devenir des Woippyciens ».
Laurence Burg a commencé à construire son équipe en partant sur les fondations de sa liste de 2014. Elle y greffe des visages nouveaux et pense avoir tout bouclé quand la tuile arrive « avec le retrait de personnes qui n'ont pas voulu aller jusqu'au bout ». Des désistements qui lui sont annoncés le 26 février au soir, c'est-à-dire à vingt-quatre heures de la fin du délai de dépôt des listes. Qu'à cela ne tienne, la candidate prospecte le 27 février, trouve de nouveaux équipiers, rassemble les documents nécessaires et file à la préfecture pour déposer sa liste. Chaud, très chaud si l'on considère l'heure du dépôt 17 h 58. Deux petites minutes et une seconde plus tard, la formalité aurait été impossible.
À deux semaines du premier tour, Laurence Burg n'aura que le temps d'une campagne très brève, mais qui viendra néanmoins redistribuer les cartes. Le maire sortant, Cédric Gouth, qui n'avait affaire qu'à la seule concurrence de Brigitte Zerres va devoir ajouter celle de Laurence Burg.   Frédéric CLAUSSE


Jeudi 5 mars 2020
Politique
Il y a ces élus sortants... sortis contre leur gré
Ils n'en sont pas, le regrettent et dénoncent la manière dont on les a zappés. Trois élus, dont le ler adjoint, ont appris que leur nom ne figurerait pas dans l'équipe du maire sortant, Cédric Gouth. Pris de court, ils n'ont pas eu le temps de monter une liste. Reste l'amertume... et des intentions.
N'importe quel conseiller en stratégie politique cautionnerait cette évidence : mieux vaut garder ses contradicteurs dans son camp que les laisser filer chez le voisin ou les planter au milieu du gué.
À Woippy, il semble que le maire sortant se soit un tantinet affranchi du précepte.
Alors que l'électeur s'apprête à gagner bientôt l'isoloir, voilà que les laissés pour compte, élus de la future ancienne équipe, sortent du bois et dénoncent la façon qu'on a eue de leur montrer la porte...
« Je suis moins sur les manifs, mais je fais le travail »
Le premier et non des moindres puisqu'il est le premier adjoint du maire actuel, Cédric Gouth, reste hébété. Jean-Marc Rosier, serviteur de la quasi première heure de François Grosdidier, le dit sans passer par quatre chemins : la chose publique l'a passionné et il serait bien reparti pour un troisième mandat : « Pas forcément pour adjoint, je n'avais aucune exigence particulière, mais j'avais encore beaucoup à apporter ». Une seconde gifle, une autre blessure après, il y a deux ans, le départ du sénateur. Cédric Gouth avait alors été préféré à Jean-Marc Rosier pour finir le mandat: « C'est encore là, oui, car je n'ai jamais démérité et, cette fois, on m'évince ». Surtout, le premier adjoint dit avoir été prévenu tardivement, soit le 17 février dernier, « un peu tard pour monter ma propre liste. Sur le fond, je comprends que Cédric Gouth ait eu envie de monter sa première liste, car ce sera sa première élection ; sur la forme, c'est tellement mal fait ! »
« J'ai fait part de mes désaccords, en vain »
Adil Tyane, conseiller municipal flanqué de la délégation circulation, mobilité et transport, n'est pas plus amène avec Monsieur le maire. Il n'est pas non plus surpris de ne pas faire partie des nouveaux partants : « Je me suis opposé sur plusieurs dossiers. Je ne cautionne pas cette installation d'antennes relais dans l'enceinte de l'ES Woippy. On n'est sûr de rien sur leur nocivité. Il y a l'école, les footballeurs... le Pâtis, où la densité de population est moindre, aurait été un choix plus pertinent. Il y a aussi l'église évangéliste que l'on va construire à Boileau/Pré-Génie alors que le quartier est déjà très enclavé. »
« On nous présentait du tout ficelé en commission »
Béatrice Lambinet, enfin. Conseillère elle aussi, elle a été en charge du scolaire, notamment du conseil municipal des jeunes. Elle serait bien repartie, aurait bien pris plus de responsabilités, aussi. Elle regrette d'avoir assisté à des commissions fantoches, « où on nous présentait du tout ficelé. Il n'y avait pas de discussion ». Cerise sur ce gâteau qu'ils ne goûteront pas : selon les informations glanées par les uns et les autres, la liste Gouth aurait été bouclée il y a au moins quatre mois.   S.-G. SEBAOUI.

« Les plus motivés sont venus me trouver »
Cédric Gouth, le maire sortant, répond point par point à la liste de griefs des élus déçus bientôt déchus...
Compétences : « j'ai fait des choix, oui, ce sont les miens. Pour Jean-Marc Rosier, que je respecte et qui a toujours fait son travail avec rigueur, il m'est apparu évident qu'il n'était plus partant. Après le départ de François Grosdidier et sa non-nomination, j'ai tenté de lui tendre la main, de travailler avec lui, mais ça n'a pas matché entre nous. Il s'est beaucoup investi dans d'autres activités. Il était moins présent, nous n'avons pas pu échanger. Monsieur Tyane est, pour sa part, dans la contradiction permanente. Pour les antennes, les rapports lui ont été communiqués sur les ondes, il a eu toutes les informations. Et ces absences répétées en conseil n'envoient pas un message d'investissement. Pour l'église, il y a eu un engagement avant même que je sois maire, et nous devons nous y tenir. Je comprends moins Mme Lambinet à qui j'ai confié des missions qu'elle a conduites correctement, avec les écoliers. Elle n'est pas sur ma liste car elle n'a jamais caché son intention d'être en retrait. »
Une liste bouclée il y a quatre mois ? « J'ai annoncé en octobre dernier, lors d'une réunion de la majorité, que tout le monde ne serait pas renouvelé. J'ai rencontré les personnes au début du mois de février. Monsieur Rosier, c'est vrai, l'a su le 17 car nous avions du mal à nous croiser. De mon côté, j'ai reçu, à partir de fin novembre-début décembre, des volontaires, et mon choix s'est arrêté à la fin du mois de janvier. »
Délai trop court pour monter une liste... « Je crois sincèrement que si des personnes avaient un projet, elles l'auraient présenté, puis auraient monté une liste pour le défendre. Des personnes motivées sont venues me trouver, me convaincre, elles n'ont pas attendu que je vienne les trouver. »
Les trois élus sortants annoncent leur intention de continuer à peser sur le début public.

Les listes dans votre commune
Woippy
WOIPPYCIENS, UNE FIERTÉ ET UNE AMBITION
1. Mme ZERRES Brigitte 2. M. SPORMEYEUR Antony 3. Mme SIMON Nathalie 4. M. JOST Pascal 5. Mme MBONIHANKUYE Angélique 6. M. MALVAUX Didier 7. Mme HAMZAOUI Bahia 8. M. ALONSO Esteban 9. Mme BOHN Anne 10. M. MATUSZEWSKI André 11. Mme LAI Emmanuelle 12. M. MASELLA Franz 13. Mme MOUSSONGO Nina 14. M. TARMOUM Imad 15. Mme FRISSE Aurore 16. M. MAQUINÉ Guy 17. Mme DESVEAUX Jocelyne 18. M. PILLA Jean-Paul 19. Mme CHAUDIER Carole 20. M. PAUL Yvon 21. Mme MASSONE Dominique 22. M. BOHN Antony 23. Mme VILLEMIN Sandrine 24. M. HABBOUCHE Ahmed 25. Mme DI ANTONIO Carole 26. M. BENHAMED Lahouari 27. Mme JEANGUYOT Marie-Thérèse 28. M. KERROUMI Abderrahim 29. Mme BINET Corine 30. M. BOUSSEDJRA Ramzi 31. Mme FICKINGER Manon 32. M. CLEMENT Jacques 33. Mme MIJAILOVIC Anastasia.
AU SERVICE DE WOIPPY
1. Mme BURG Laurence 2. M. MARLIOT Michel 3. Mme CAMSON Catherine 4. M. SEIBERT-SANDT Frédéric 5. Mme DEBS Ariane 6. M. BARTHELEMY Gerard 7. Mme CARUSO Virginie 8. M. CAPONIGRO Mario 9. Mme DAL CAPPELLO Marie-Cécile 10. M. CHANZY Eric 11. Mme VILLALON Delphine 12. M. PIERRET Michel 13. Mme BITTERMANN Sabine 14. M. BARTHELEMY Jonathan 15. Mme LEININGER Marie 16. M. HADJI Jordan 17. Mme AUBERT Marion 18. M. LEININGER Pascal 19. Mme TEIXEIRA AZINHEIRA Sophie 20. M. GUERIN Jean-Miche[ 21. Mme TARTARUGA Isabelle 22. M. BARTHELEMY Sylvain 23. Mme LOUIS Nadine 24. M. LARBALETRIER Loïc 25. Mme BACCARIN Claire 26. M. MOUTY Philippe 27. Mme ZAHM Marie-Anne 28. M. SANDNER Jean-Marie 29. Mme LOUIS Nicole 30. M. LEBOEUF Serge 31. Mme BIACHE Véronique 32. M. LESTANG Yves 33. Mme LESTANG Emma.
LES WOIPPYCIENS, LE TALENT ET LE COEUR
1. M. GOUTH Cédric 2. Mme ASTIE Carole 3. M. MERTZ Alain 4. Mme BELKAHLA Yamouna 5. M. CHOUIKHA Erfane 6. Mme DE SIMONE Isabella 7. M. HUCKER Mathieu 8. Mme ADDA Fatiha 9. M. PIERRET Alain 10. Mme FITTANTE-DERAMAIX Christine 11. M. MAOUCHE Abdelmadjid 12. Mme CHARBONNIER Marie-Bernadette 13. M. GOK Mustafa 14. Mme RODRIGUEZ Régine 15. M. PIERRET Patrick 16. Mme BECKERPROUST Michèle 17. M. MUSUMECI Enzo 18. Mme MEYER Régine 19. M. LHEUREUX Fabrice 20. Mme BARONI Joséphine 21. M. MOREAU François 22. Mme LAMOR-EL IDRISSI Fadoua 23. M. BARUCCI Bastien 24. Mme GUAIR Sanaa 25. M. DELHOUSTAL Francis 26. Mme ZANOUNE Lamia 27. M. MARCHAL Régis 28. Mme BENAISSA Aurélie 29. M. GRAFF Antoine 30. Mme SCHUSTER Chantal 31. M. DOSDA Jean-Claude 32. Mme BEN NEFISSA Najwa 33. M. BALDISSERA Gérard 34. Mme BENALI Radia 35. M. SELIGHINI Didier.

Lundi 16 mars 2020

Mardi 17 mars 2020

 


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