Dimanche 29 décembre 2013
Politique : élections les 23 et 30 mars
Municipales : les points chauds dans le pays messin
À moins de trois mois du premier tour des élections municipales, quelles sont les forces en présence dans les principales villes du Pays messin ? Petit tour d'horizon de Metz à Amnéville en passant par Montigny et Woippy.
Woippy
La campagne s'annonce tendue à Woippy. Candidat à sa succession, le maire sortant, le sénateur UMP François Grosdidier, briguera un troisième mandat de rang. À gauche, socialistes, communistes et verts ont décidé de faire liste commune derrière le conseiller PS, Jacques Clément. On devrait également retrouver une autre opposante historique du maire, Laurence Burg (proche de Jean-Louis Masson). Une quatrième liste, pilotée par le dir'com de la mairie d'Amnéville, Philippe Mousnièr (à la tête du rassemblement anticumulards) pourrait également être au départ.
Fabien SURMONNE.
Dimanche 12 janvier 2014
Woippy 2014 pour en finir avec « l'image déplorable »
Jacques Clément mènera la liste d'union de la majorité Woippy 2014 aux prochaines élections de mars à Woippy. Un large rassemblement mêlant PS, PRG, Europe Ecologie les Verts et même le centre.
C'est dit. Jacques Clément, cadre administratif et conseiller mupicipal PS de Woippy, mènera la liste d'union de la majorité Woippy 2014.
« Je n'ai plus envie d'être représenté par un homme politique porteur de la mauvaise image de Woippy, dans cette ville trop souvent citée dans les chroniques judiciaires et des faits divers. »
Jacques Clément entend moraliser la vie publique et politique à Woippy. « Il faut même se révolter et s'indigner », affirme-t-il. Il va plus loin : « Lorsque le maire de Woippy se présente aux élections cantonales, qu'il se fait élire et qu'il abandonne quelques mois plus tard son siège pour partir au Sénat, laissant vacant son poste de député, comment qualifier ce nomadisme électif ? »
Une alliance renforcée
Woippy 2014 fait l'union autour du PS, du PRG et d'Europe Ecologie les Verts. En effet, on y retrouve l'ancien conseiller régional René Leucart qui fut un temps adjoint au maire de Jean-Marie Rausch à Metz. M. Leucart est actuellement conseiller municipal PRG de Woippy. Julien Vick, le porte-parole EELV Lorraine, est également présent sur la liste de Jacques Clément. Ce dernier fait déjà ses comptes : « J'avais fait 23 % aux dernières municipales de Woippy en 2008. René
Leucart 12 %. Aujourd'hui, notre alliance est renforcée. On a même le centre avec nous. C'est jouable pour mars. » Woippy 2014 se veut bien engagée et investie, à l'écoute des habitants de l'ensemble des quartiers.
Prenant le pas sur feu Stéphane Hessel, la liste d'union de la majorité de Jacques Clément entend s'indigner sur de nombreux points. « La vente d'une maison de la ville à un fonctionnaire à un prix inférieur au prix d'achat. La signature de marchés de construction sans avis de la commission d'appel d'offres ni du conseil municipal. Le paiement de frais de justice dans des affaires multiples. L'augmentation de la dette de la ville. »
Changement de ton et d'image
Woippy 2014 entamera en cas d'élection un audit sur les finances. « C'est nécessaire et
obligatoire. On ne sera pas au bout de nos surprises », de préciser Jacques Clément. « On est dans un système financier opaque mais j'attends que le maire sortant "explose" par l'endettement colossal de la ville. » René Leucart d'annoncer un poids de la dette par habitant de 3 000 € à Woippy. « La dette de la ville est passée de 10 M.€ à 40 M.€ en 2013. »
La liste de Jacques Clément veut résoudre les attentes des habitants. « Ils sont peu écoutés actuellement et pas du tout entendus. Rien n'est entretenu dans cette ville. »
Programme et transparence
Woippy 2014 entend restaurer la transparence des décisions entre élus et population. « Tout est fait actuellement dans le bureau du maire mais pas dans les commissions. »
La liste d'union de la majorité qui travaille depuis août dernier s'engage pour six ans « au changement d'image affichée par la ville. Le maire sortant n'est pas si serein que cela à nous rabaisser sans arrêt et à se vanter qu'il a mis l'opposition dans le caniveau, alors qu'il y a tant à faire ne serait-ce que dans l'amélioration de l'état déplorable de nos écoles, le développement urbain, le confort et la sécurité des quartiers. »
Jean-Pierre Ricard
Jeudi 23 janvier 2014
POLITIQUE : municipales à Woippy
« Un destin » entre les mains du Front de gauche
Elle est franchement du côté de l'écologie, il est carrément à gauche de la gauche. Mais Louisa Benzaid et Jacques Marchal se retrouvent sur l'essentiel pour faire liste commune et se lancer à l'assaut de la mairie de Woippy
Elle a cette petite mouche sur chaque joue qui n'est pas sans rappeler le visage diaphane et délicat de la reine Padmé Amidada. La comparaison se risque plus loin : pour sa détermination, son argumen-tation à foison lorsqu'il s'agit de faire entendre sa raison. Comme l'héroïne de la trilogie, elle a aussi battu le pavé, frappé aux portes pour convaincre les populations de sa légitimité à briguer un siège. Celui qu'elle convoite a les pattes sur terre, à la mairie de Woippy !
« Premier tour de chauffe » en 2007, six mois avant les munici
pales. Louisa Benzaid fait alors figure d'inconnue sur la scène politique locale mais s'entête dans ses ambitions. « Je suis une enfant du bassin houiller venue faire ses études à Metz. J'ai grandi, j'ai fait des enfants et suis moi-même devenue responsable de ma destinée. » Un bon résumé des raisons pour lesquelles la dame fait à nouveau parler d'elle pour ces municipales. Benzaid, le retour. Comme un parfum, là aussi, de troisième opus... « Parce qu'en 2014, je constate que rien n'a changé», précise celle qui mènera la liste du front de gauche, intitulée
Un destin pour Woippy.
C'est surtout que la tête de liste, la troisième pour la commune après celles de François Grosdidier et Jacques Clément (PS, PRG, EELV et centre), perçoit encore l'écho d'un message de 2011. Ou ces dernières cantonales qui avaient crédité son compte de 8 % des voix sur les onze villes, 13 % dans son quartier d'adoption, Saint-Eloy, Boileau, Pré Génie. « Les gens m'ont dit quelque chose, je me devais d'être encore là. Et toujours avec mes mêmes valeurs écologiques. » En tandem cette fois ; un briscard à ses côtés pour représenter le PCF sur la liste : Jacques Marchal. Un Poulidor de l'élection locale. De tous les mandats ou presque depuis 1977, il a même tenu la mairie de Woippy, comme adjoint, 24 années durant. Le Cad Bane de la dame, l'homme au
chapeau de la politique de gauche. Le duo adore justifier ce mariage toujours improbable : « Ce sont les convictions qui comptent. Bien sûr que nous n'avons pas toujours été sur les mêmes combats mais il faut que les têtes respirent, qu'elles évoluent. » Les bienfaits de l'air du Larzac ! Et voilà les deux voisins lancés. Assoiffés de changement. Prêts à en découdre... poings dans les poches : « Nous avons des idées : pour la santé, pour l'emploi, il est urgent de les faire appliquer. » Vous avez dit emploi ? « Avec la création ou plutôt le développement d'une Zac entre Saint-Rémy et Woippy, sur la zone Tilly ; une gare attractive avec des services qui deviendrait quartier et pas juste une passerelle que les gens ne prennent pas. Cela veut dire y augmenter la fréquence des arrêts des TER », résument les Woippyciens de concert.
Louisa Benzaid veut aussi aller plus loin dans le domaine de la santé : « Nous avons une maison médicale trop ancienne. Je veux, moi, un plateau médical de proximité, avec un cabinet de radiologie, de la gynécologie, des sages-femmes. Le nord de Metz est un véritable désert médical. Sauf que nous ne sommes pas un quartier messin mais une ville à part entière avec 14 000 habitants. »
Loin des étoiles, une guerre débute, à Woippy, sur le terrain des idées et des convictions. Sans stars mais avec des citoyens bien réels.
S.-G.SEBAOUI.
Mardi 4 février 2014
POLITIQUE : radiations
Ménage sur les listes avant les élections
Ce matin-là, la magistrate commence à fatiguer. « J'ai la désagréable impression d'être instrumentalisée. On ne fait que régler les problèmes entre majorité et opposition. Nous ne sommes pas là pour ça. » L'audience civile des contentieux électoraux doit faire le tri entre les inscriptions sur les listes électorales valides et les personnes qui espèrent voter par l'intermédiaire d'adresses un peu originales. C'est de saison, les recours fleurissent. « On ne voit ça qu'en période de municipales, jamais pour d'autres élections », confie une observatrice. « On règle un peu ses comptes... »
Des conflits de voisinage dans des petits villages comme à Ottonville-Ricrange, Coin-lès-Cuvry ou Attiloncourt, pour commencer. Plusieurs familles s'opposent à leur radiation des listes électorales. Mais leurs domiciles sont ailleurs. Ils reviennent souvent chez leurs parents, le socle familial est bien ici. « Mais ça ne suffit pas », considère la présidente.
Photo de boîte aux lettres
D'autres dossiers sont plus politiques. Quatre ont déjà été épluchés quand arrivent ceux de la mairie de Woippy qui doit expliquer pourquoi elle a choisi de radier le couple Hadboun. D'après le dossier monté par le service juridique et Jean-Marc Rosier, premier adjoint au maire, ils n'habitent plus dans la commune depuis dix-huit mois, « mais à Lorry-lès-Metz ». L'élu connaît l'adresse. Il a même la photo de la boîte aux lettres du nouveau logement présumé.
« Dites donc, vous faites ces vérifications pour tous vos administrés ? », demande la magistrate. Non, bien sûr. « C'est que nous avions un doute », assure M. Rosier.
Ouarda Hadboun, absente de l'audience, n'est surtout pas une administrée comme une autre. Elle est conseillère d'opposition au sénateur-maire, François Grosdidier. Une adresse woippycienne est bien produite par le couple. Celle d'une permanence électorale où, visiblement, les opposants au maire trouvent refuge. « Ça doit être une pension de famille... », grimace la présidente. Le délibéré confirme la décision de la mairie. La famille Hadboun ne pourra pas voter à Woippy.
« Tous ces gens à la même adresse »
Cette adresse de la rue Welfringer apparaît également dans le dossier d'Aurélien Gourlot. Ancien membre du Front national, le jeune homme a vu son inscription sur les listes électorales refusées au motif « de la réalité de son domicile ». Il produit pourtant au tribunal des quittances de loyer et un bail. La permanence électorale ? « J'ai une entrée privative. Toutes mes affaires sont là, j'y habite depuis novembre. Vous pouvez venir voir quand vous voulez », répond-il avec aplomb à la présidente quand elle lui demande si elle peut envoyer les gendarmes pour vérifier.
« C'est fou quand même tous ces gens qui vivent à cette adresse », soupire Me Branchet, avocat de la commune. « Pour 130 € par mois, j'aimerais bien que tout le monde puisse vivre dans ces conditions. »
Évidemment, toute cette histoire n'a rien à voir avec le fait que le jeune homme est le neveu de Thierry Gourlot, secrétaire départemental frontiste et ennemi intime de François Grosdidier, jure la mairie. « Je ne vois pas en quoi ceci doit entrer en ligne de compte », glisse le jeune homme. La juge Lebreton lui a donné raison.
K. G.
Dimanche 16 février 2014
POLITIQUE : à Woippy
« J'ai fait ce que j'ai promis et même beaucoup plus »
Il a été élu en 2001 dans une ville ancrée à gauche sur les questions de sécurité, d'insertion et d'urbanisation. Le sénateur-maire UMP François Grosdidier estime avoir plus qu'honoré ses promesses. Et veut poursuivre sa politique.
Quand il est arrivé à la tête de Woippy en 2001, « c'était Chicago ! », aime répéter François Grosdidier. Se lancer, « c'était conduire une Ferrari sur une route verglacée. Mais le pire aurait été de ne rien faire ». Lors de sa conférence de presse, hier, au cours de laquelle il a annoncé qu'il briguait un troisième mandat, François Grosdidier a longuement dépeint le tableau : « Le centre-ville était en décrépitude et les quartiers à l'abandon. Il y avait un très fort antagonisme entre les populations. » Le Pen avait atteint 35 % aux présidentielles de 1995 et « moi, j'ai été battu aux législatives de 1997, lors d'une triangulaire » avec la gauche et le FN.
Une police triplée
Le déclic a eu lieu cette année-là, entre les deux tours, place Jean-Perrin, a témoigné François Grosdidier dans un exercice de style déjà bien rodé : « Les habitants me disaient qu'ils ne supportaient plus les rodéos, que la mairie et la police ne faisaient rien, qu'ils tenteraient le FN. Et que s'il y avait un dictateur au pouvoir, ils pourraient au moins dormir. » Alors il a su qu'il pouvait « être utile à woippy ».
La suite, on la connaît : en 2001, la ville de gauche votait pour le candidat de droite. Et lui renouvelait sa confiance en 2008 dès le premier tour (52 %) face à une gauche éclatée.
Rénovation urbaine : « Nous avons investi pour plus de 50 ans » |
En deux mandats, François Grosdidier a appliqué son programme « et même beaucoup plus », s'est-il vanté. La sécurité avec « une police triplée, formée, qui travaille aux mêmes heures que les délinquants. Le trafic de drogue dure a quitté Woippy ». Une politique d'insertion et des grandes opérations de rénovation urbaine : « On a trouvé les moyens : 107 millions d'euros (M€) dont la moitié portée par l'Anru (agence nationale de rénovation urbaine) et seulement 17 M€ par la Ville. » C'est 4 M€ de plus qu'annoncé pour la commune « mais il n'y a bien que la Seine-Saint-Denis qui a été autant financée par l'Anru », a argué le maire. Cette politique urbaine, sociale et sécuritaire, il entend la poursuivre après 2014.
La dette et les affaires
Reste une dette de près de 40 M€ pour la Ville, soit l'équivalent du budget communal. Pour François Grosdidier, c'est le prix à payer pour garantir l'attractivité de Woippy : « J'ai sous-estimé le temps qu'il fallait pour inverser la tendance : il a fallu dix ans pour sortir les Zac de terre. Et maintenant que l'offre est là, c'est la crise », a-t-il reconnu. Mais pour lui, le cercle vertueux est en place : « La population augmente, donc les dotations de l'État aussi. Et la dette décline. »
Quant aux "affaires", « je ne peux pas signer un permis de construire sans qu'on m'accuse de le faire pour mes amis ! », s'est ému l'élu.
« Il n'y a pas un millimètre carré de ma vie privée ni de ma vie communale qui n'ait pas été contrôlé ! Et au bout de tout ça, on me reproche quoi ? D'utiliser ma voiture municipale pour aller à Paris ! », a balayé le candidat qui, s'il tracte déjà à Metz contre son détracteur historique, le sénateur Jean-Louis Masson, se promet « d'expliquer les turpitudes » de son ennemi aux Woippyciens par de nouveaux tracts. « Mais j'ai tellement de choses positives à dire que je ne m'appesantirai pas là-dessus », a-t-il certifié.
En mars, en tout cas, il devra cette fois-ci affronter une gauche unie qui a fait de la dette et des affaires son cheval de bataille.
Céline KILLÉ.
MURMURES POLITIQUES
Pour gérer Woippy... il faut être maire de Metz !
Au temps de Jean-Marie Rausch, le sénateur-maire de Woippy François Grosdidier a fait des pieds et des mains pour rentrer dans l'intercommunalité : « Imaginez ! Les bus TCRM s'arrêtaient aux portes de la ville ! », a raconté l'intéressé lors de la conférence de presse où il annonçait, hier, qu'il briguait un troisième mandat à Woippy. Mais aujourd'hui, c'est « Metz Métropole qui décide de tout : du plan local d'urbanisme, du contrat de ville, etc. Le poids de Metz va considérablement augmenter. » Alors, postuler à la mairie de Metz ? François Grosdidier a déjà évoqué l'idée en septembre dernier. Hier, il a été plus précis : « Pour bien s'occuper de Woippy, il faut être maire de Metz », a-t-il lâché, ajoutant : « C'est une boutade mais c'est presque ça ! » Pour l'instant donc, il compte encore agir depuis Woippy. Mais « il ne faut jamais fermer de porte ».
« J'ai dit non quatre fois ! »
D'ailleurs, si François Grosdidier n'a pas déjà rejoint l'hôtel de ville de Metz, c'est la faute à l'insubordination de la droite messine. L'élu aime raconter l'épisode : « Jean-Marie Rausch avait remarqué la réussite de mon travail à Woippy. En 2008, il m'a demandé de partir avec lui. Il me l'a proposé quatre fois : j'ai dit non quatre fois. » Pourquoi non ? « À Woippy, j'étais au milieu du guet, j'étais dans une situation financière difficile. » Bref, dans sa ville, il « se sentait utile ». Et puis, il y avait une autre raison : « J'ai dit à Jean-Marie Rausch : " Vos cadets de 15 ans, donc mes aînés de 15 ans, vont se déchaîner. Si je viens, ça va déclencher les hostilités. Alors, je ne pars pas avec vous et ce sera peut-être le coup d'après". Mais j'avais surestimé la sagesse de mes aînés... ». Et passé son tour. Depuis, JMR a été séduit par « la réussite du travail » du maire sortant Dominique Gros !
Julien BENETEAU, Céline KILLE et Jean-Pierre RICARD
Vendredi 28 février 2014
EN BREF
Campagne électorale à Woippy
Jacques Clément et les membres de Woippy 2014 iront à la rencontre des parents d'élèves du quartier du Roi (J.-Y.-Cousteau et Train-du-Roi)n aujourd'hui à partir de 15 h 30.
Samedi 1er mars 2014EN BREF
Jacques Clément en viste ce samedi
Jacques Clément et les membres de la liste « Woippy 2014 » iront à la rencontre des habitants du quartier Boileau-Prégénie ce samedi 1er mars, 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 17 h.
Lundi 3 mars 2014
POLITIQUE : élections municipales
Woippy : Laurence Burg prête pour une 4e liste
La voilà ! La Woippycienne Laurence Burg sort enfin du bois et dégaine sa liste de trente-trois candidats aux prochaines municipales. Une quatrième liste pour la commune que la quadra a baptisée Woippy d'abord !
Elle dit procéder à la façon des chevaux. Genre un obstacle après l'autre et lorsque chaque virage a été négocié, on peut y aller. En l'occurrence, communiquer à la presse sur une quatrième liste définitivement bouclée. Ainsi, à celle du maire sortant, François Grosdidier (UMP), de Jacques Clément (PS) et de Louisa Benzaïd (Front de gauche), s'ajoute désormais l'équipe des trente-trois candidats de Laurence Burg.
Une première en 2001
La jeune mère de famille, enfant du pays née dans le vieux village, n'est pas une inconnue du paysage politique woippycien. La toute première tentation de toucher à la chose, c'était avant les municipales de 2001. La secrétaire de direction qui décide de prendre un peu de champ avec le bureau pour se consacrer à élever ses enfants, ne reste alors pas sourde aux sollicitations d'une cousine, elle-même adjointe au maire. « Je me disais que c'était l'occasion de m'investir pour cette ville qui m'a vu naître ». La voilà flanquée, dans la foulée, d'une délégation. Avant d'en être privée trois ans plus tard. « Je n'ai pas forcément envie de revenir sur tout ça, c'est du passé ». Le maire d'alors n'est autre que François Grosdidier.
Politique, rapprochement et dissidence... La formule la mieux connue du milieu. Il n'empêche que l'on serait mille fois tenté, du coup et une décennie plus tard, de demander à la dame ses réelles motivations à y retourner. Envers et contre tous et surtout contre celui qui l'avait un jour déchue. Vendetta ? Laurence Burg s'inscrit en faux. « Lorsque le maire m'a retiré cette délégation, en 2004, je suis restée tout de même, jusqu'à ensuite monter une liste en 2008. Ça n'a pas toujours été simple, mais j'ai tenu. J'ai tenu pour Woippy. Je n'ai pas de raisons personnelles à demeurer dans les rangs, je crois réellement pouvoir apporter du changement ».
Surtout maintenant qu'elle pense en avoir un peu plus sous le pied. La jeune femme le reconnaît : si les débuts ont été difficiles, c'est aussi parce qu'elle n'a jamais fait de politique politicienne. « Ça n'a jamais été mon milieu, je voulais juste contribuer à l'intérêt public ». Depuis, la débutante a frappé aux portes, pris des avis éclairés, s'est laissée volontiers éclairer sur la chose politique par des personnalités avisées.
Stop au bétonnage
On lui fera d'ailleurs reproche d'être -elle aussi- une sorte de marionnette d'homme de l'ombre. Le spectre Masson, encore lui... « Il a fait partie des personnes à qui j'ai posé des questions sur le système, oui, une connaissance parmi tant d'autres », reconnaît-elle sans y voir malice. « ]'ai été pas mal chahutée tout ce temps. Être ensuite dans l'opposition m'a aussi beaucoup appris et a aussi forgé mes opinions ».
Les trente-trois viendraient donc, selon la candidate, de tous les horizons : PS, droite, FN, écologie... ou plutôt feraient état d'autant d'opinions qu'il y a de partis dans le pays. Elle dit n'être elle-même toujours pas encartée. Même si : « Il m'est arrivé, par le passé, de prendre une carte pour rendre service, prêter mon nom, mais ce n'est pas cela qui compte pour moi ».
Woippy d'abord ! sera le slogan de sa campagne qui débute dès ce lundi sur le pavé. Une campagne qui dira stop à mille entreprises du maire : « Entre autres un bétonnage qui ne cesse dans tous les coins. Qui coûte plus qu'il ne rapporte ». Laurence Burg en veut pour preuve une dette « trop importante de la Ville ». Et même si elle reconnaît au passage que « des choses indispensable, ont été faites à Woippy l'embellissement des quartiers », le bilan du sénateur-maire demeure « insuffisant. Si les gens veulent que les choses changent, il faut agir ».
Une première femme maire à Woippy ? Madame reconnaît en rêver. Peut-être bien en se maquillant le matin. Les chevaux sont lâchés.
S.-G.SEBAOUI.
Jacques Clément : visites aujourd'hui et demain
Jacques Clément et les membres de la liste
Woippy 2014 iront de porte en porte, à la rencontre des habitants du quartier du Roi, ce lundi 3 et demain mardi 4 mars, à partir de 17 h.
Jeudi 6 mars 2014
Campagne électorale
Jacques Clément et les membres de Woippy 2014 organisent une réunion publique qui aura lieu vendredi 7 mars à 20 h, à la salle du Préau, à côté de la salle Saint-Exupéry. Toute l'équipe de Woippy 2014 sera présente sur le marché de Woippy, ce vendredi à partir de 10 heures.
Mardi 11 mars 2014
POLITIQUE
« J'aime Woippy » : huit réunions publiques
WOIPPY. - Les réunions publiques de la liste d'entente communale
J'aime Woippy, avec François Grosdidier, auront lieu :
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Ce mardi, à 20h, au restaurant Le Piccola Venezia, 74, avenue de Thionville, quartier du Ruisseau.
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Demain, mercredi, à 20 h, au foyer Saint-Eloy, place Verlaine.
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Jeudi 13 mars, à 20 h, à la salle inter-associations, rue de Biche.
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Vendredi 14 mars, à 20 h, à la salle Jean-Jaurès, rue Jean-Jaurès.
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Lundi 17 mars, à 20 h, à l'Olympium.
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Mardi 18 mars, à 20 h, à la MJC Boileau-Prégénie, à l'Atrium, rue de Bretagne.
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Jeudi 20 mars, à 20 h, à la Halle du Chapitre.
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Vendredi 21 mars, à 20 h, à la salle Michel-Bonnet, derrière l'hôtel de ville.
« Un nouveau maire pour Woippy » : réunion publique ce soir
WOIPPY. - Ce mardi, à 20h, la liste
Un nouveau maire pour Woippy organise une réunion publique à la salle de l'Olympium. Jacques Clément et les membres de Woippy 2014 parleront de leur programme.
Jeudi 13 mars 2014
Liste « Un nouveau maire pour Woippy »
Jacques Clément et les membres de
Woippy 2014 organisent plusieurs réunions publiques : aujourd'hui, jeudi 13 mars, à 20 h, à la salle Jean-Jaurès, et demain, vendredi 14 mars, à 20 h, au foyer Saint-Eloy.
Dimanche 16 mars 2014
Réunions publiques
Jaques Clément et les membres de
Woippy 2014 organisent une réunion publique lundi 17 mars à 20 h, à la halle du Chapitre au quartier Saint-Eloy et une autre autre mardi 18 mars à 20 h à la MJC des Quatre-Bornes, à Devant-les-Ponts.
Lundi 17 mars 2014
Réunion publique
La prochaine réunion publique de la liste d'Entente Communale
J'aime Woippy, avec François Grosdidier, aura lieu ce lundi 17 mars, à 20 h, à l'Olympium.
Mardi 18 mars 2014
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François Grosdidier : réunions publiques aujourd'hui et jeudi
François Grosdidier animera cette semaine une série de réunions publiques avec la liste d'entente communale J'aime Woippy, ce mardi 18 mars, à 20 h à l'Olympium ; jeudi 20 mars, à 20 h, à la Halle du Chapitre et vendredi 21 mars, à 20 h, à la salle Michel-Bonnet (derrière l'hôtel de ville).
Mercredi 19 mars 2014 Woippy 2014 à la rencontre des habitants
Jacques Clément et les membres de Woippy 2014 iront à la rencontre des Woippyciens aujourd'hui à partir de 14 h, sur les différentes places de la ville. Ils seront quartier du Roi jeudi 20 mars à partir de 15 h 30 et à 20 h, ils seront à la salle de Biche, rue de Biche, pour une réunion publique. Vendredi 21 mars, ils seront au marché Saint-Eloy à 10 h 30, au quartier Boileau à 15 h 30 et à l'Atrium à 20 h pour une autre réunion publique.
Réunion du Front de gauche
La liste front de gauche Un destin pour Woippy, conduite par Louisa Benzaid et Jacques Marchal, organise une réunion publique jeudi 20 mars à 19 h salle de l'Olympium à Woippy.
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Louiza Benzaid exceptée, le sénateur-maire François Grosdidier connaît bien ses adversaires pour les croiser voire les contrarier à chaque conseil municipal. Laurence Burg et Jacques Clément, respectivement à la tête d'une liste de « tous les horizons » pour la première et une autre, de gauche, mais tirant un peu sur le vert et le centre, pour le second, n'en sont pas à leurs premiers faits d'armes pour tenter de ravir les clés de l'hôtel de ville. Ils en étaient en 2008, ils en sont à nouveau en 2014. « Je n'ai vu aucune des trois têtes de liste depuis au moins quinze jours, assure le maire pour confirmer que la campagne des municipales, à Woippy, ne fait pas forcément rage. Je suis un peu attaqué sur les impôts, mais rien d'autre». De quoi éviter, au moins, le niveau caniveau... Deux ou trois courriers anonymes glissés dans la boîte aux lettres de Laurence Burg par exemple, dont un lui est plutôt favorable, n'ont donc en rien entaché le moral des troupes. Le maire sortant lui-même s'avoue légitimement plutôt serein à l'heure du bilan des incontournables porte-à-porte : « Les autres années, il pouvait arriver que je sois interpellé sur un point ou un autre. Cette fois, ça n'est encore jamais arrivé. Mes colistiers eux-mêmes me disent qu'ils ont la joie d'être systématiquement bien accueills ».
La bonne température ? A voir. Car ce contexte impavide semble profiter à tous. Lorsque les griffes sont rangées, les cerveaux, semble-t-il, phosphorent mieux. Et les prétendants sont du genre projets sous le pied. Une petite note d'originalité pour la liste
Un destin pour Woippy de Louisa Benzaid. La dame imagine en effet un commissariat utilisé à son maximum. Policiers nationaux et municipaux y sont déjà abrités, la tête de liste y logera également un service de premeirs secours. Un thème majeur pour ses colistiers.
Indépendance religieuse
Jacques Clément (PS) n'a pas forcément couché sur le papier la liste de ses projets, mais il a en tête, dans un premier temps, de restaurer l'équilibre financier de la ville. « Il faut revenir à une modération fiscale et, surtout, envisager un gel des taxes. » Pour le reste, la tête de la liste
Woippy 2014 voudrait voir s'achever les travaux en cours avant d'envisager de nouvelles édifications.
Au rayon sans étiquette, Laurence Burg, qui se félicite d'emporter dans son sillage des personnalités venues de tous les horizons, le Front national compris, « comme des gens de gauche et de droite », est déterminée, si elle devait décrocher les commandes du gros bateau, à faire cesser le « bétonnage sur le champ ».
Woippy d'abord !, du nom de sa liste, a aussi son originalité : « Œuvrer pour l'indépendance du culte musulman. La Ville est propriétaire du centre cultuel que les religieux occupent, il serait logique qu'ils en aient eux-mêmes la totale propriété ».
On vous le disait, ça rumine ! Reste à déloger Monsieur le maire. Lui-même annonçant qu'il compte bien, légitimement, garder cette mairie chipée à la gauche en 2001 et, surtout, achever sa rénovation urbaine, l'embellissement du centre-ville. « Un autre projet me tient à cœur, c'est l'équipement des écoles en informatique. Je veux des enfants avec une tablette en main, des ordis pour chacun. L'informatique ne doit plus être en marge des apprentissages. » Sur ces axes forts aussi, trois autres prétendants ont des idées novatrices.
S.-G. SEBAOUI
Lundi 24 mars 2014
Mardi 25 mars 2014