raconte-moi-woippy Retour menu

Le téléphone à Metz

Sources : la Gazette de Lorraine (GdL), le Messin (LM)
( Collection de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz )

Ci-dessous : Année 1909 | 1910 | 1911 |
| Retour menu "Metz, articles de journaux" | Année précédente (1906-08) | Années suivantes (1912-13) |

Année 1909

Vendredi et samedi 1er et 2 janvier 1909
Le téléphone sans femme.
Une expérience extrêmement intéressante a eu lieu ces jours-ci à Lyon, en présence de M. Simyan, sous-secrétaire d'Etat aux Postes et Télégraphes.
Un premier essai a été fait d'un appareil qui jamais encore n'avait été employé en France, et grâce auquel les abonnés du téléphone peuvent communiquer entre eux sans l'intervention du personnel des bureaux. On croit rêver à la pensée qu'un si bienfaisant miracle a pu ou va pouvoir se réaliser.
Notre confrère Gaston Davenay, du « Figaro », envoie à son journal cette description de l'appareil.
« Chaque abonné dispose d'un poste téléphonique muni de quatre petits leviers indépendant les uns des autres et se manoeuvrant de haut en bas et de bas en haut. Les leviers commandent chacun une série de chiffres de zéro à neuf qui apparaissent à l'extrémité supérieure de la course des leviers sur une seule et même ligne.
Pour parler, on manoeuvre d'abord les leviers, de façon à mettre en évidence le numéro du poste de l'abonné demandé ; puis, on donne un tour de manivelle. Après dix secondes, au maximum, un bruit saccadé se fait entendre; il marque l'enregistrement automatique de la demande au poste central. Ce bruit disparu, on décroche le récepteur et on la porte à l'oreille.
Un sifflement spécial prévient de l'occupation de la ligne, ce qui oblige à recommencer plus tard la manoeuvre d'appel.
Le récepteur étant silencieux, on appuie sur un bouton pour actionner la sonnerie du poste demandé; la conversation peut s'engager dès que le correspondant, qui n'a qu'à décrocher le récepteur, se présente à l'appareil. Toutefois, le demandeur qui entend son correspondant doit, avant de lui parler, appuyer sur un autre bouton, lequel met en marche le compteur de conversation.
Le poste central se compose d'une série de mécanismes qui, dans l'espace maximum de six secondes, met chaque ligne d'abonné en communication avec toutes les lignes d'abonnés du réseau. »
Après la télégraphie sans fil, le téléphone sans femme !
Chacun attend avec une légitime curiosité les résultats d'une expérience au succès de laquelle tant d'intérêts divers sont attachés. (LM)

Mardi 5 janvier 1909
Cabine téléphonique interceptée.
Mardi dernier, dans un restaurant tenu par une veuve, pendant qu'elle était encore au lit, un client alla au téléphone. Il paraît qu'en demandant la communication, il employa vis-à-vis de la dame de service au bureau téléphonique, une expression jugée inconvenante. Ce client du restaurant habite Metz et est bien connu du bureau téléphonique; malgré cela, jeudi soir, on prévint la patronne du restaurant que le service de sa cabine téléphonique resterait interceptée tant que le litige ne serait pas arrangé. Cette mesure est de nature à surprendre et il faut espérer que la Société des hôteliers et restaurateurs qui sera saisie de l'affaire, la conduira jusqu'au bout. (LM)

Dimanche et lundi 10 et 11 janvier 1909
L'excuse par téléphone.
Est-elle admissible ? La troisième chambre du Tribunal des Prud'hommes pour commerçants à Berlin, a eu à trancher cette question lundi dernier.
Un employé magasinier était tombé malade; il chargea immédiatement sa ménagère de se rendre au téléphone pour l'excuser auprès de la maison. La ménagère obtint la communication ; mais à peine avait-elle commencé la conversation qu'on lui répondit que l'excuse par téléphone n'était pas admise. Avant que le malade n'eût le temps de s'excuser le lendemain par écrit, il fut congédié par lettre. La maison qui avait procédé de la sorte, s'appuyait sur le texte du contrat d'engagement, lequel porte que les excuses par téléphone ne sont pas admises en principe; les exceptions ne sont permises que dans des cas urgents et doivent être suivies d'une excuse par écrit. Les débats établirent que le plaignant était effectivement malade et obligé de garder le lit. Le tribunal a condamné la maison à payer à l'employé le restant du traitement mensuel. (LM)

Mercredi 13 janvier 1909
Un nouvel appareil télégraphique.
Les journaux annoncent que les gouvernements français et anglais ont l'intention de faire expérimenter très prochainement entre Londres et Paris un appareil télégraphique Pollak-Virrog, à l'aide duquel on espère pouvoir télégraphier jusqu'à 50 000 mots à l'heure. Cet appareil fut exposé à Paris en 1900. (LM)

Samedi 13 février 1909
Les demandes de raccordement au réseau téléphonique pour le premier semestre de l'exercice 1909 -1er avril au 30 septembre- devront être adressées au plus tard jusqu'au 1er mars aux bureaux de poste locaux -à Metz, au bureau du télégraphe- où les intéressés recevront sur demande les renseignements nécessaires. Les demandes présentées après le 1er mars ne seront prises qu'exceptionnellement en considération et à la condition que l'intéressé supporte le surcroît de dépense occasionné par l'exécution particulière du raccordement. (LM)

Mercredi 17 février 1909
Le projet de loi sur le téléphone.
Le Reichstag vient d'être saisi d'un projet de loi généralisant le système de taxes téléphoniques qui existe déjà dans une grande partie de l'Allemagne. Ce système comporte une taxe fixe, à laquelle s'ajoute une taxe par communication.
Voici le tarif établi pour le projet de loi :
Réseaux de moins de 1000 raccordements, 50 marks; réseaux de 1000 à 5000 raccordements, 65 m. ; réseaux de 5000 à 20000 raccordements, 80 m. ; réseaux de 20000 à 70000, 90 m. ; réseaux de plus de 70000, pour tout nouveau groupe de 50000 raccordements, 10 marks en plus, par an, pour tout raccordement qui n'est pas éloigné de plus de 5 kilomètres du bureau central.
Chaque conversation donne lieu à une taxe de 4 pfennige par communication. Cette taxe, pour les communications de réseau à réseau ou de localité à localité est portée comme suit :
communications de trois minutes maximum à une distance de 25 kilomètres au plus, 20 pf. ; jusqu'à 50 km, 25 pf. ; jusqu'à 100 km, 50 pf. ; jusqu'à 250 km, 75 pf. ; jusqu'à 500 km, 1 mark; jusqu'à 750 km, 1 m. 50 ; au-delà de 1000 km, 50 pf. d'augmentation par fraction de 250 km dépassant 1000 km. Pour les communications urgentes, la taxe sera triplée. (LM)

Vendredi 26 février 1909
Le projet de loi sur le téléphone.
Le gouvernement vient de déposer au Reichstag le projet de loi révisant le tarif des correspondances téléphoniques. Aux termes du projet, les abonnés auront à acquitter une double taxe, l'une fixe, l'autre mobile.
Le montant de la taxe fixe variera d'après l'importance des réseaux comme suit : Pour réseaux de 1000 abonnés et au-dessus, 50 marks ; au-delà de 1000 jusqu'à 5000, 65 marks ; au-delà de 5000 jusqu'à 20 000, 80 marks ; au-delà de 20 000 jusqu'à 70 000, 90 marks ; au-delà de 70 000 abonnés, 10 marks en plus par an, pour tout raccordement qui n'est pas éloigné de plus de 5 kilomètres du bureau central.
La taxe mobile sera de 4 pfennige pour chaque communication dans les limites d'un même réseau. Pour les communications entre deux réseaux ou deux localités ayant un poste public de téléphone, il sera prélevé, pour chaque conversation de trois minutes maximum, à une distance de 25 kilomètres, au plus, 20 pf. ; jusqu'à 50 kilomètres, 25 pf. ; jusqu'à 100 kilomètres, 40 pf. ; jusqu'à 250 kilomètres, 75 pf. ; jusqu'à 500 kilomètres, 1 mark; jusqu'à 750 kilomètres, 1 mark 50 pf. ; au-delà de 1000 kilomètres, 50 pf; d'augmentation par fraction de 250 kilomètres dépassant 1000 kilomètres. Pour les communications urgentes, la taxe sera triplée.
Dans les localités qui jouissent entre elles du tarif local pour les lettres, les abonnés peuvent communiquer d'une localité à l'autre moyennant la taxe de 4 pfennige, à condition qu'ils paient la taxe fixe correspondant au réseau de la localité la plus importante. Les abonnés qui permettent l'usage de leur appareil à des tiers ne peuvent exiger d'eux une somme supérieure au montant de la taxe officielle.
Le chancelier de l'Empire est autorisé à réduire les taxes susdites; c'est lui également qui fixe les taxes à percevoir pour les raccordements à plus de 5 kilomètres de distance, pour communications pendant les heures de nuit ou avec l'étranger, pour les postes publics de téléphone, etc.
Ce projet de réforme est fort mal accueilli par l'opinion. Beaucoup de journaux estiment non sans raison que l'administration des postes s'expose à faire une expérience tout aussi désavantageuse que celle faite par l'administration des chemins de fer avec l'impôt sur les tickets. Il est vrai qu'il y a nombre de gens qui se servent du téléphone, sans y être abonnés personnellement, par exemple dans les restaurants, brasseries, etc.; mais ce n'est pas une raison pour augmenter le prix du téléphone pour tout le monde. Ce ne sont guère que ceux pour lesquels l'abonnement au téléphone est plutôt une sorte de luxe, qui profiteront de la diminution des taxes fixes. Au contraire, ceux pour lesquels le téléphone est devenu un moyen de communication indispensable, pour peu que le nombre de leurs conversations journalières soit important, verront augmenter jusqu'au quadruple, le chiffre de leurs frais généraux de ce chef. Aussi toutes les corporations qualifiées pour représenter les intérêts du commerce et de l'industrie ont-elles protesté auprès du gouvernement contre telle mesure qui menace d'entraver sensiblement tout développement. Malheureusement on ne paraît pas disposer en haut lieu à tenir compte de leurs justes récriminations.
L'administration des postes et télégraphes ne devrait pas oublier cependant que le commerce est en somme son meilleur client fait remarquer fort judicieusement le « Nouvelliste d'Alsace-Lorraine ». D'ailleurs elle commet une erreur en disant que 4 pfennige soit une somme trop minime pour entrer en ligne de compte. Le public fait un autre raisonnement et dit que cela se chiffre au bout de l'année. On l'a bien vu en Autriche, où le nombre des conversations a diminué de 30 millions à la suite de l'application de la taxe. (LM)

Vendredi 5 mars 1909
Dégradation aux installations télégraphiques.
Ces installations font fréquemment l'objet de dégradations plus ou moins préméditées par le bris des isolateurs de porcelaine et par l'imprudence qui préside souvent à l'abattage des arbres.
Le Code pénal a prévu contre les auteurs de ces dégradations la peine de la prison ou des amendes. L'administration des télégraphes de l'Empire accorde une récompense en argent à toute personne qui dénonce ces délinquants de façon qu'ils puissent être rendus responsables de leurs actes et dûment punis. Si, en dépit de toutes les précautions voulues, on ne peut empêcher des dégradations aux installations télégraphiques ou téléphoniques lors d'abattage ou d'élagages d'arbres, il ne faut pas négliger d'en aviser à temps le bureau télégraphique le plus proche, qui prendra les mesures de sûreté nécessaires pour l'installation sans qu'il en résulte aucun frais pour les intéressés. (LM)

Jeudi 25 mars 1909
Des bureaux de poste auxiliaires seront ouverts le 1er avril à Château-Bréhain, Falk, Flocourt, Garbourg, Hémilly, Herzange, Cutting, Mondelange, Monvaux, Rentgen-Basse, Prévaucourt, Saulny, Sorbey, Stuckange, Wahl, Suisse, ainsi qu'à Haboudange-village. (LM)

Dimanche et lundi 28 et 29 mars 1909
Les ondes hertziennes vont peut-être rendre la guerre impossible.
Une vue du savant Gustave Le Bon.
Le paradoxe de la guerre rendue impossible par la découverte scientifique d'engins horriblement meurtriers sera, affirment certains savants, une vérité d'ici quelques cinquante ans.
Les pacifiques ondes hertziennes, qui ont joué dans le naufrage du « Républic » le merveilleux rôle qu'un sait, pourraient être ces engins destructeurs.
Dans son cabinet mystérieux éclairé par des lampes colorées, le docteur Gustave Le Bon, qui vient de faire cette prophétie, nous expliqua comment les ondes employées en télégraphie sans fil pouvaient devenir un formidable et puissant instrument de paix.
Vous savez, dit-il à un rédacteur du « Matin », comment Hertz découvrit les ondes qui portent son nom. Dans son laboratoire se trouvait une bobine entre les bornes de laquelle éclataient des étincelles. Si les radiations électriques étaient composées d'ondes, elles devaient, pensait-il justement, se comporter comme des ondes lumineuses: se réfléchir, se réfracter, se polariser. Il construisit un miroir parabolique en zinc et, au moyen d'un petit appareil que l'on pourrait schématiquement représenter par un anneau de fil de fer dont les extrémités séparés se font vis-à-vis, il chercha si les ondes électriques se réfléchissant sur le miroir se concentraient à son foyer. Entre les deux pointes de son appareil, une étincelle jaillit. Les ondes hertziennes étaient trouvées. On sait quel chemin elles ont parcouru.
Avec Branly, continua M. Le Bon, nous avons fait une série d'expériences pour rechercher quel était le degré de perméabilité des divers corps pour les ondes de Hertz. Nous vîmes ainsi que ces ondes pouvaient traverser des murs de pierre ayant plus d'un mètre d'épaisseur, alors qu'elles étaient arrêtées par une feuille d'étain mince comme une feuille de papier à cigarette. Il suffisait cependant d'une fissure d'un centième de millimètre de largeur pour que les ondes passent à travers la feuille d'étain. Dans l'espace, ces ondes se propagent sphériquement dans toutes les directions. Ces faits connus, on peut imaginer que les physiciens parviendront à diriger ces ondes, à les faire se mouvoir dans un même plan, dans une même direction. On a trouvé déjà que les ondes polarisées se déplaçaient dans un même plan, il suffirait que l'on puisse diriger un faisceau d'ondes parallèles. Ainsi ces ondes ne subiraient aucune perte d'énergie électrique, Rencontrant un obstacle, un navire, une poudrière, ces radiations électriques chargeraient toute la partie métallique du bâtiment de la même façon qu'une machine statique charge une bouteille de Leyde. Chargée, l'armature métallique crépiterait sous les étincelles électriques de décharge. Les fils métalliques dont sont sillonnés les navires, les torpilleurs, les bâtiments, provoqueraient une atmosphère d'étincelles qui ferait exploser les soutes, les poudrières ou les obus.
Les radiations hertziennes dirigées en ondes parallèles pénétreraient dans les arsenaux, les casemates, les forteresses ou les poudrières et agiraient de même en détruisant tout sur leur passage. Cette application des ondes hertziennes est aujourd'hui impossible, car, pour réfléchir ces radiations, qui ont des longueurs d'onde variant de 500 à 2000 mètres, il faudrait employer des miroirs paraboliques de 10000 mètres de hauteur, ou plus encore. Si on utilisait des ondes hertziennes de longueur plus courtes -un physicien japonais en a produit dernièrement ayant quelques millimètres de longueur seulement- le problème pourrait être résolu plus vite, mais ces ondes ne se transmettraient qu'à quelques dizaines de mètres de distance.
Mais la découverte d'un appareil qui transmette des ondes parallèles peut être faite, continua M. Gustave Le Bon, et la guerre serait ainsi rendue impossible. Le physicien qui trouvera le moyen de diriger parallèlement les ondes de Hertz fera connaître sa découverte en dirigeant méthodiquement ses ondes sur les bâtiments d'une flotte réunie, comme l'était la flotte américaine à Villefranche, la flotte anglaise à Spitehead ou l'escadre germanique à Kiel. Quelques centaines de millions seraient engloutis, quelques vies sacrifiées, mais quelle formidable puissance révélée au monde entier, quel immense service rendus à la paix.
Je suis vraiment convaincu, termina le docteur Gustave Le Bon, que la découverte dont je vous ai parlé est réalisable et que ce que je viens de vous dire n'est pas une simple vue de l'esprit. Nos petits neveux, d'ici cinquante ans, verront cette découverte. (LM)

Vendredi 16 avril 1909
Pour simplifier le service téléphonique, les demoiselles ne répondront plus dorénavant aux abonnés demandant une communication « Ich werde rufen ». Elles se borneront à répéter le numéro demandé et appelleront immédiatement le correspondant. (LM)

Mercredi 28 avril 1909
Télégraphie sans fil de Metz à Corfou.
On sait que l'empereur s'est rendu à Corfou. La station militaire du télégraphe sans fil à Queuleu communique en ce moment avec Corfou, où toutes les informations importantes, reçues du « Wolffbureau » d'ici, sont communiquées à l'empereur. L'arrivée à destination d'un télégramme sans fil ne demande pas plus de quatre minutes, tandis que, par voie ordinaire, entre Corfou et Metz, il faudrait 3 à 4 heures. (LM)

Dimanche et lundi 16 et 17 mai 1909
Des bureaux de télégraphes avec service téléphonique ont été ouverts pendant le mois d'avril dans les localités suivantes: Filsdorf, Hémilly, Vahlen, Vatimont, Mondelange, Schrémange, Rentgen-basse, Stuckange, Daun et Quatre-vents, Garrebourg, Saint-Louis (Sarrebourg), Wilsberg, Flocourt, Maizeroy, Vallée de Monvaux, Sorbey, Malancourt, Prévaucourt, Viviers, Siegling, Rech et Valmont. (LM)

Dimanche et lundi 16 et 17 mai 1909
Télégraphie sans fil à l'académie des Sciences.
M. Picard, ministre de la marine, fait une intéressante communication.
Le ministre de la marine, M. Alfred Picard, a fait, dimanche, à l'Académie des sciences, une très intéressante communication scientifique, au nom de deux de ses subordonnés, MM. les lieutenants de vaisseau Colin et Jeance. Depuis la fin de l'année 1907, de nombreux essais de téléphonie sans fil ont été faits sans avoir toujours donné satisfaction à leurs auteurs.
Mais un progrès important, a déclaré le ministre, vient d'être réalisé en téléphonie sans fil par deux savants officiers de la marine française, connus pour leurs travaux et leurs expériences, MM. Colin et Jeance.
Ces officiers ont organisé les appareils émetteurs de manière à assurer le rayonnement d'une oscillation entretenue, simple et d'énergie constante, lorsque le dispositif microphonique ne fonctionne pas. Quand celui-ci subit l'action des ondes sonores par la voix, l'énergie de l'oscillation rayonnée varie. Un récepteur de téléphonie sans fil ordinaire, dont l'onde rayonnée impressionne le détecteur, reproduit à distance dans les écouteurs téléphoniques les paroles transmises. Les oscillations électriques des appareils émetteurs sont enregistrées à l'aide d'un dispositif indiqué en 1892 par le physicien Tompson, repris en 1900 par Duddell, et en 1903 par Paulsen. Plusieurs arcs chantants, jaillissent dans une atmosphère de gaz d'éclairage, produisent ces ondes entretenues qui permettent aux sons de se transmettre à de grandes distances avec une parfaite pureté. De larges cylindres en cuivre constituent les électrodes positives, de minces crayons en charbon forment les électrodes négatives.
MM. Colin et Jeance, dit M. Alfred Picard, ont obtenu une fixité aussi grande que possible des arcs et ont pu réaliser dans l'antenne une oscillation simple, invariable.
De nombreuses communications, conclut le ministre, ont eu lieu à diverses reprises entre Paris et Melun, c'est-à-dire entre deux postes éloignés de 50 kilomètres environ. Les communications téléphoniques ont en tous points été excellentes, et sans aucun doute on aurait pu téléphoner sans fil à des plus grandes distances. Les conditions dans lesquelles ont été faites les expériences n'étaient pas, en effet, très favorable. La nature isolante du sol près de la tour Eiffel, la déperdition d'énergie causée par le voisinage de cette tour et de la grande antenne télégraphique ont été des circonstances plutôt nuisibles que favorables aux essais de téléphonie sans fil. (LM)

Jeudi 27 mai 1909
Le téléphone entre Metz et Berlin.
Jusqu'ici, il n'existe pas de ligne directe entre Metz et Berlin. La direction supérieure des Postes à Metz vient de demander la création d'une ligne directe. Une circulaire a été adressée aux intéressés dans le but d'établir la recette approximative sur laquelle on pourrait compter ; il a été constaté que la recette suffira à couvrir les dépenses. Actuellement, on ne peut communiquer par téléphone avec Berlin que par Strasbourg, Francfort ou Cologne. La nouvelle ligne passera par Sarrebruck. (LM)

Dimanche et lundi 30 et 31 mai 1909
Télégraphie sans fil.
Dans le sanctuaire de la T. S. F.
Quatre fils d'acier unissent le sol au sommet de la tour, un petit moteur de quelques chevaux, des appareils producteurs et récepteurs d'ondes hertziennes, telle est, avec une baraque en planches qui abrite les soldats télégraphistes du génie, l'installation plus que sommaire du poste de télégraphie sans fil (T. S. F.) de la tour Eiffel. On aménage en ce moment, dans le sous-sol du Champ de Mars, des salles vastes et mieux appropriées des machines beaucoup plus puissantes, qui tripleront le rayon d'action de ce poste merveilleux de T. S. F., unique au monde, qu'est la tour métallique avec ses 300 mètres.
On y travaille surtout la nuit. Ce n'est pas que le tumulte de la ville et les bruits extérieurs aient une influence sur les ondes électriques, mais il semble que la lumière les amortit rapidement et en réduit considérablement la porte.
C'est chaque soir, sur toute l'Europe occidentale, un incroyable enchevêtrement de « conversations » télégra-phiques qui ne connaissent pas les frontières. C'est, au travers des airs, la « confusion des langues » renouvelée de l'Ecriture : l'allemand, l'anglais, le danois, l'espagnol et la français s'y mêlent aux langages chiffrés ou convenus.
Les télégraphistes de chaque pays arrivent pourtant à entendre dans cet enchevêtrement leurs correspondants, en s'efforçant d'accorder sur le poste émetteur leurs appareils de réception.
Mais la tâche n'est pas facile de démêler l'écheveau compliqué des transmission simultanées émises non seulement par des postes d'Europe, mais encore par les navires et les stations du littoral américain. Le télégraphiste de la tour Eiffel peut, en un instant, surprendre ses collègues allemands empêtrés à démêler des communications difficiles, s'invectivant au travers de l'espace et s'adressant des phrases aimables comme « Du bist ein Schwein », ou bien entendre un amoureux séparé de sa bien aimée télégraphier du milieu de l'océan à un poste d'Irlande un « Kiss to Lisbeth » attristé et sentimental.
Après de longs tiraillements, les trois départements des postes, de la guerre et de la marine -longtemps rivaux en matière de T. S. F.- ont fini par conclure un accord et par se partager les postes à établir sur le territoire. Les bureaux civils de T. S. F. du littoral commencent à rendre quelques services pour entrer en communication avec les navires.
Mais le poste de la tour Eiffel est resté exclusivement militaire. C'est là que le commandant Ferrié a entrepris, il y a quelques années, les expériences qui ont permis à ce savant officier de doter la France d'un matériel qui lui est propre et d'imaginer un certain nombre d'appareils aujourd'hui universellement employés.
La tour Eiffel reste en relation avec les flottes françaises tant qu'elles naviguent dans les mers d'Europe. Pendant toutes les opérations de la Chaoura, elle a tenu le commandant du croiseur « Kléber », ancré devant Casablanca, à plus de 2000 kilomètres de Paris, en relations constantes avec le gouvernement. Du navire, les liaisons s'établissaient avec la terre où était installé un poste secondaire.
Dès que les nouveaux appareils du Champ de Mars seront en réserve, la zone d'action du poste de la tour Eiffel s'étendra, dans un rayon de 6000 kilomètres, sur tout l'Atlantique nord jusqu'aux postes américains, dont nous pouvons recevoir les messages, mais auxquels nous ne pouvons actuellement rien transmettre, par suite de l'insuffisance de nos appareils.
Au point de vue de la défense du territoire, la tour Eiffel permettrait, en cas de guerre, à toutes les grandes places de l'Est de rester en communication avec l'extérieur: Mac Mahon disposant de la T. S. F. eût pu avertir Bazaine de sa marche vers l'Est; peut être eût-il évité l'irrémédiable désastre de Sedan.
Des appareils légers de T. S. F., marchant avec les avant-gardes ou avec les divisions de cavalerie en avant du front, peuvent également rendre d'importants services aux armées d'opération.

Les applications civiles de la T. S. F., aujourd'hui encore assez restreintes, sont appelées à prendre un développement qu'on ne soupçonne pas encore. Les postes centraux, installés dans les capitales, pourront envoyer les nouvelles du jour à tous les journaux du territoire pourvus d'appareils récepteurs très faciles à installer. Avec le développement de la téléphonie sans fil, le jour n'est pas éloigné où les agences « dicteront » le récit des événements quotidiens à tous leurs correspondants, informés instantanément et simultanément avec une prodigieuse rapidité.
On organise actuellement à la tour Eiffel un service spécial permettant de transmettre l'heure chaque nuit, à minuit juste, dans le rayon d'action du poste. On comprend l'avantage qui en résultera pour le réglage des montres de bord des navires; les voyageurs ou les explorateurs pourront également, jusqu'au centre de l'Afrique, en déduire la longueur du point où ils seront.
Enfin, la grève des postes de mars dernier, au cours de laquelle quelques actes de sabotage isolés purent faire craindre une interruption subite et criminelle de toutes les relations télégraphiques, a amené une nouvelle et ingénieuse application de la T. S. F.
Dans chaque chef-lieu de corps d'armée, un poste a été créé et met les autorités civiles que militaires en relations avec le gouvernement. Un certain nombre de navires de guerre stationnés à proximité de nos grands ports jouent le même rôle.
Hors de toute atteinte des fous dangereux qui essayent de transformer en mouvement insurrectionnel une grève, très regrettable assurément, mais nettement pacifique, un réseau de communications aériennes et indestructibles met aujourd'hui la tour Eiffel, sanctuaire de la T. S. F., en communication constante avec toutes les grandes villes du territoire.
Le télégraphe et le téléphone ont amené une centralisation complète à Paris, dans les bureaux des ministres, de toutes les affaires de la nation. Par une incessante transformation, la capitale est devenue depuis un demi-siècle le centre où reflue et se congestionne toute la vie du pays.
Plus qu'à aucune autre époque, Paris est le cerveau unique d'où rayonne, sous la forme de milliers de fils métalliques, un système nerveux complexe et indispensable à la vie moderne. Qu'un quarteron de criminels coupe les lignes du télégraphe et du téléphone, la France tout entière serait momentanément frappée de paralysie générale.
Il en était ainsi jusqu'à hier. Une nouvelle et ingénieuse application de la T. S. F. est heureusement venue nous guérir préventivement de cette maladie redoutable et nous libérer de toute inquiétude.
(« Matin ») A. Messimy. Député de la Seine. (LM)

Dimanche et lundi 6 et 7 juin 1909
Le téléphone perfectionné.
Selon les journaux de Stockholm, deux ingénieurs suédois, MM. Egner et Hoeelsterm, ont réussi après plusieurs années de recherche, à construire un microphone si sensible que la plus grande distance à laquelle on puisse actuellement téléphoner, pourrait assure-t-on être doublée. Mardi, les deux inventeurs ont eu de Berlin, avec le directeur de télégraphe à Stockholm, une conversation que l'on dit avoir donné sur cette distance la même force de son que sur celle existante sur la ligne Halmes-Stockholm. (LM)

Mercredi 9 juin 1909
Dans le courant du mois de mai, des bureaux de télégraphe avec service téléphonique ont été ouverts dans les localités suivantes : Charly, Les Etangs, Château-Bréhain, Haboudange-village, Rodalbe, Evrange, Kitzingen, Rentgen-Basse, Colmen, Falk, Ottonville, Piblange, Welwing, Zommange, Herzing, Landange, Nitting, Hottweiler, Freimengen, Harprich, Suisse. (LM)

Jeudi 10 juin 1909
Le téléphone automatique.
On vient d'inaugurer à Hildesheim un système téléphonique qui supprime les intermédiaires, c'est-à-dire les demoiselles du téléphone. Ce système a été inventé en Amérique où il donne, paraît-il, d'excellents résultats. Chacun des appareils est pourvu de trois cadrans, pareils à des cadrans d'horloge, dont chacun est numéroté de 0 jusqu'à 9. L'abonné, qui désire une communication, place lui-même l'aiguille de chacun de ces cadrans de manière à former le numéro de son correspondant. Il décroche les récepteurs, et aussitôt une sonnerie retentit chez l'abonné à qui il veut parler. L'entretien fini, les deux abonnés raccrochent leurs récepteurs, ce qui interrompt la communication, et le demandeur ramène les aiguilles au zéro, ce qui remet son poste en état d'envoyer ou de recevoir un nouvel appel. On assure que le téléphone automatique fonctionne à merveille, qu'il épargne aux heureux habitants de Hildesheim beaucoup de temps et beaucoup d'impatience. Il sera étendu peu à peu aux autres villes allemandes. Inutile d'ajouter qu'il est applicable que dans le service urbain; pour communiquer d'une ville à une autre, il faut toujours recourir à un bureau central. (LM)

Mercredi 16 juin 1909
La fôôôôôrme à Metz.
La fôôôôôrme, ou la bureaucratie, pousse à Metz, comme ailleurs. Témoin, le fait suivant: Samedi soir, quand le terrible accident de tramway avait lieu à la porte Serpenoise, un commerçant très connu en ville se trouvait au restaurant dont l'ouverture venait d'avoir lieu. Il saute en haut dans le bureau du propriétaire au téléphone et demande d'être mis en communication avec le poste des pompiers. -Quel numéro ? demande la demoiselle du téléphone. -Mais mademoiselle, je suis étranger ici dans le bureau où je me trouve. Je suis M. T. Un terrible accident vient d'avoir lieu ici; je voudrais appeler les pompiers. -Il faut que vous n'indiquiez le numéro. -Mais, mademoiselle, vous connaissez fort bien le numéro. Le commerçant aperçoit la liste des abonnés au téléphone, cherche en toute hâte le numéro du poste des pompiers, poste des pompiers, numéro 49. -Mademoiselle, poste des pompiers, numéro 49. Il reçoit la communication, informe le poste de l'accident arrivé et demande qu'on vienne immédiatement pour transporter le pauvre blessé dans un hôpital. -Sur l'ordre de qui agissez-vous ? -Voyons, vous me connaissez, je suis monsieur T., le pauvre homme gît dans la rue avec un pied coupé. -Nous ne savons pas sur l'ordre de qui vous agissez. -Quoi, ordre de qui ? Le malheureux a besoin d'être secouru de suite. Le commerçant impatienté crie : « Schluss ! » (fin) et se précipite dans la rue. Entre-temps, le hasard avait amené une soeur de l'hospice Ste-Blandine sur les lieux. Elle ne connaît pas la fôôôôôrme. Elle avait aperçu une voiture, fait signe au cocher, lui avait promis de la payer et était partie avec le blessé. Quand les pompiers arrivèrent, le blessé était déjà à l'hôpital. (LM)

Dimanche et lundi 20 et 21 juin 1909
A propos de l'accident de la porte Serpenoise.
Le Messin comme d'autres journaux avaient signalé, à l'occasion de l'accident de tram, porte Serpenoise, où un passager eut le pied coupé, le retard des pompiers ambulanciers pour venir avec leur voiture relever le blessé. Le poste des pompiers avait, dit-on, fait perdre un temps considérable en voulant d'abord établir l'identité de la personne qui, par téléphone, demandait du secours.
Le maire répond que c'est pour éviter le retour de certains abus, qu'il est formellement recommandé au poste des pompiers de s'enquérir d'abord de l'identité de la personne qui réquisitionne les pompiers et que, sans doute, sous l'émotion du moment, la personne, qui, à propos de l'accident de la porte Serpenoise, avait interpellé le poste des pompiers, avait eu du mal à se faire comprendre. D'ailleurs, celui-ci, une fois l'identité établie, avait aussitôt mobilisé la voiture ambulancière, mais vu le temps qu'avait été mis à se comprendre par téléphone et celui qu'il fallait pour arriver jusqu'à la porte Serpenoise, on était arrivé en retard, puisque le blessé avait déjà été transporté par d'autres moyens. Dans tous les cas, les choses s'étant passées ainsi, aucune faute ne saurait dès lors être imputée au poste des pompiers. (LM)

Mercredi 7 juillet 1909
Télégraphes.
Le nouveau règlement, paraît-il, est rentré en vigueur, d'après lequel les signes de ponctuation, point, virgule, etc, sont comptés comme des mots. (...) (LM)

Dimanche et lundi 11 et 12 juillet 1909
Les demandes de raccordement au réseau téléphonique pour le second trimestre de 1909 -octobre 1909 à la fin mars 1910- doivent être adressées au plus tard jusqu'au 1er août aux bureaux de poste locaux -à Metz, au bureau du télégraphe- où l'on donnera les renseignements nécessaires. (LM)

Vendredi 16 juillet 1909
Service téléphonique et secret professionnel.
Les correspondances téléphoniques sont-elles des dépêches dans le sens du $355 du Code pénal ?
Ce paragraphe porte une peine d'au moins trois mois contre les employés du télégraphe qui falsifient des dépêches ou les communiquent d'une façon illégale à des tiers.
Le 14 octobre dernier, l'assistant des postes J. Greppe, de Gross Gerau, a été acquitté par le tribunal régional de Darmstadt, d'une accusation portée contre lui en vertu de ce paragraphe. Le 17 juillet précédent, il avait relié téléphoniquement un bureau du dehors avec la feuille cantonale de Gross Gerau et avait entendu, par la même occasion, la nouvelle que le procès Eulenburg était remis à plus tard que l'on communiquait à cette feuille. Il écrivit cette communication sur un billet qu'il plaça avec les affaires adressées au journal en question. Ce journal publia aussitôt la nouvelle. Le tribunal régional ne reconnut pas une atteinte contre le $355 dans l'acte commis par l'accusé. La loi ne couvre que le secret professionnel du télégramme. Celui-ci est communiqué par écrit.
La falsification, l'ouverture ou la suppression ($355) ne peuvent avoir lieu qu'avec la communication des signes télégraphiques. Au téléphone, il en est tout autrement.
Le destinataire est relié directement avec l'expéditeur et ne se sert pas de signes. La question d'abus de confiance n'est pas admissible non plus en ce cas, puisque aucun règlement postal n'est lésé. Il n'existe pas d'édiction de peine contre la violation du secret du téléphone.
L'appel interjeté par le ministère public fut soutenu par le procureur impérial lui-même : « L'employé du téléphone, dit-il, peut en tout temps écouter la conversation, pour se rendre compte du bon fonctionnement de la communication, etc... » (LM)

Mardi 27 juillet 1909
Des bureaux télégraphiques avec cabine téléphonique ont été installés dans les localités suivantes: Saint-Médard, Saulny et Kutting. (LM)

Vendredi 30 juillet 1909
Une cabine téléphonique automatique a été installée au Palais de justice, à côté de l'entrée principale, au rez-de-chaussée. (LM)

Mercredi 4 août 1909
Théâtre d'été à l'Hôtel de Nord.
Ce soir : « Telefongeheimnisse », vaudeville en trois actes. (LM)

Jeudi 12 août 1909
Les femmes télégraphistes.
Dans un ouvrage intitulé « Mann und Weib » (l'homme et la femme), M. H. Ellis étudie le rendement de la télégraphie Morse selon qu'il est confié à de grandes ou à de petites mains. Les conclusions de son rapport ne plairont pas aux féministes. Une expérience de 13 années, écrit M. Ellis, m'a démontré que les femmes sont, comme télégraphistes, très inférieures aux hommes. Ceux-ci peuvent, pendant plusieurs heures, transmettre quarante-cinq mots, autrement dit six cents signes par minutes. Les femmes n'atteignent pas cette vitesse ou la soutiennent moins longtemps. Les signes des hommes sont plus nettement tracés; la différence entre les points et les traits est plus régulière et meilleure. Les signes des femmes ont une tendance à traîner; ils se mêlent, ils se confondent quand ils devraient se séparer. Il est bien évident que ceci peut paraître inexact si l'on compare une femme distinguée à un homme médiocre, mais je parle de la moyenne. La meilleure manière de télégraphier consiste à toucher le manipulateur avec l'extrémité de l'index, du doigt du milieu et du pouce. C'est ainsi que font ordinairement les hommes. Les femmes, au contraire, ont une disposition à « danser », c'est-à-dire à changer souvent le mode de contact. Tantôt elles touchent la manette avec l'extrémité de l'index, tantôt elles y appuient l'articulation médiane, tantôt elles la saisissent entre deux doigts. La main est prise alors d'un tremblement que l'oeil d'un observateur peut fort bien constater. Enfin, il arrive souvent que les femmes changent deux ou trois fois de position au cours même d'un seul mot. Il semble qu'elles emploient l'extrémité du doigt pour les points et la phalange du milieu pour les traits. Les effets de cette mauvaise méthode sont de telle nature qu'un employé expérimenté, en recevant une dépêche, reconnaît aussitôt si elle a été transmise par une grande ou une petite main. (LM)

Jeudi 26 août 1909
Innovation postale.
L'administration impériale des postes a, dit-on, l'intention d'introduire en Allemagne les lettres-dépêches qui existent depuis longtemps en France. Des messages pressés, destinés à des correspondants éloignés, peuvent être, moyennant une taxe modérée; envoyés télégraphiquement au bureau du lieu de destination et seront remis sous enveloppe à la première distribution du matin. Les commerçants surtout salueront cette innovation comme un progrès dans la rapidité des communications. (LM)

Dimanche et lundi 3 et 4 octobre 1909
L'administration des télégraphes a l'intention d'abandonner le système de distribution des dépêches par des jeunes gens et de les remplacer par des facteurs titulaires également montés à bicyclette. (LM)

Vendredi 22 octobre 1909
Conversations téléphoniques avec le dehors.
Les règlements concernant les conversations téléphoniques par abonnement ont subi d'importantes améliorations de la part de l'Office des postes de l'Empire. Les règlements en vigueur pour ces conversations s'appliqueront désormais également à toutes les communications téléphoniques avec le dehors qui ont lieu régulièrement de nuit pour des abonnés déterminés, sans que le service s'étende à l'ensemble des abonnés du réseau téléphonique local.
Désormais, les communications téléphoniques de nuit, soit à l'abonnement, soit passagères, sont admissibles entre les abonnés d'un endroit où n'existe pas le service de nuit, et un bureau de téléphone du dehors qui fait le service de nuit; l'administration se réserve pourtant le droit de les supprimer le cas échéant. (...) (LM)

Mercredi 27 octobre 1909
Les communications téléphoniques entre Longeville et Moulins ont été interrompues hier à la suite d'une détérioration du câble. Les travaux nécessaires ont été entrepris immédiatement. (LM)

Jeudi 28 octobre 1909
Le nouvel hôtel des postes en face de la gare, avance rapidement vers son achèvement. Samedi dernier, le bouquet traditionnel, annonçant la fin des travaux de maçonnerie, a été hissé au faîte de la toiture. Le nouvel hôtel des postes sera relié à la nouvelle gare par un passage souterrain qui permettra de communiquer directement avec les trains. On espère que ce bâtiment dont la construction a été entreprise au commencement de l'année dernière, pourra être livré à sa destination dans le courant de l'année prochaine. (LM)

Samedi 30 octobre 1909
Service téléphonique.
Depuis dimanche dernier, les abonnés du service téléphonique à Longeville et Moulins sont privés de toutes communications par suite d'un accident survenu dans la conduite. Celui-là seul qui se sert souvent du téléphone pour ses affaires, peut se faire une idée des ennuis continuels d'une interruption de service aussi longue. L'impatience des abonnés de Longeville et Moulins est d'autant plus grande que l'administration des télégraphes met la plus grande lenteur possible à parer au mal, un ou deux ouvriers sont en train de chercher la cause de cette interruption, tandis qu'on devrait mettre à l'ouvrage tous les ouvriers et employés disponibles pour réparer la conduite téléphonique avec toute la célérité possible. (LM)

Dimanche et lundi 7 et 8 novembre 1909
Un nouveau genre de communication téléphonique vient d'être introduit en vertu d'une instruction du secrétariat d'Etat de l'Office des postes de l'Empire, ce sont les conversations urgentes dans les affaires de l'Etat. Les conversations ne peuvent émaner que d'administrations d'Etat et doivent être qualifiées expressément de « conversation urgente dans les affaires de l'Etat ». La triple taxe réglementaire doit être perçue pour ces conversations qui passent avant les autres conversations urgentes. Les télégrammes urgents de l'Etat jouissent du même privilège. (LM)

Dimanche et lundi 14 et 15 novembre 1909
Chambre de commerce, séance du 6 novembre.
La Chambre a prié le directeur supérieur des Postes de Metz de vouloir bien examiner à nouveau la question de l'introduction du service de nuit pour les cas urgents à Metz. (LM)

Mardi 16 novembre 1909
La taxe des conversations téléphoniques.
Parmi les projets dont la discussion n'a pu être terminée avant la fin de la dernière session du Reichstag, figure aussi le nouveau règlement sur les taxes téléphoniques.
(...) Car la suppression complète de la taxe en bloc, qui serait remplacée par le prélèvement d'une taxe fondamentale à laquelle viendrait s'ajouter une taxe déterminée par conversation, impliquerait une augmentation notable des frais de téléphone, un recul au point de vue des communications et des affaires, et des avantages accordés aux sphères qui n'utilisent le téléphone que dans une mesure restreinte. (...) (LM)

Vendredi 26 novembre 1909
Le Prix Nobel. Suprême hommage à la télégraphie sans fil.
L'hommage est rendu à l'Italien Marconi, mais on ne saurait oublier que le principe de l'invention est dû à un savant français, M. Branly.
Nous avons annoncé, ces jours derniers, que le prix Nobel, pour la physique, serait décerné conjointement à Guillaume Marconi, l'un des inventeur de la télégraphie sans fil et au professeur Fernand Braun, de Strasbourg.
Si l'on songe aux immenses services que cette invention est appelée à rendre à l'humanité, on ne peut qu'applaudir au choix dont Marconi vient d'être l'objet.
On sait que le célèbre électricien est de nationalité italienne. Agé maintenant de 34 ans, il naquit à Bologne en 1875, et c'est dans cette ville, sous la direction du distingué professeur Righi, qu'il étudia la science à laquelle il devait faire accomplir de si merveilleux progrès.
Appliquant avec ingéniosité des principes posés antérieurement par un savant français, le professeur Branlu, il obtint, pour ses premiers essais, le concours avisé de l'administration anglaise des postes et télégraphes, et les résultats acquis permirent de concevoir immédiatement la possibilité d'une application à longue distance de la nouvelle méthode.
Ceci se passait en 1897. Deux ans plus tard, en présence des délégués d'une commission française, Marconi envoyait un premier télégramme de Boulogne à Douvres, et l'on n'a pas oublié l'enthousiasme que provoqua ce magnifique succès, démontrant que la télégraphie sans fil n'était point un songe, mais une superbe réalité.
Depuis cette époque, le système a été sans cesse perfectionné. Il a été possible d'envoyer des communications à des distances énormes, et l'on a pu apprécier sa valeur humanitaire, il n'y a pas longtemps, lorsque, grâce à lui, un navire en perdition a été secouru contre toute espérance. Nous avons dit plus haut que Marconi, qui a su appliquer pratiquement les principes de la télégraphie sans fil, n'était pas l'homme qui en avait conçu l'idée. Il convient d'en faire remonter l'honneur au professeur Branly, inventeur du radio conducteur, à l'aide duquel le professeur russe Popoff exécuta des expériences intéressantes, dès 1895, en rade de Cronstadt.
On sait qu'en France les premiers postes de télégraphie sans fil ont été créés par Ducretet qui, en 1897, aidé par son collaborateur Roger, communiqua de la tour Eiffel au Panthéon. Depuis lors, les travaux du lieutenant de vaisseau Tiesot et du capitaine de Ferrié ont fait accomplir des progrès immenses à ce mode de transmission.
Il n'est pas inutile de rappeler que les efforts tentés par des savants étrangers pour appliquer à la téléphonie les principes de la télégraphie sans fil, n'ont pas été heureux, et qu'il était réservé à deux jeunes officiers français, les lieutenants de vaisseau Jeanec et Colin, d'obtenir de beaux résultats, dont nous avons longuement entretenu nos lecteurs. (LM)

Vendredi 24 décembre 1909
Le 22 décembre, un bureau de poste auxiliaire sera ouvert à Puttigny, circonscription postale de Hampont. (LM)

Année 1910 Retour haut de page

Samedi 15 janvier 1910
Les nouvelles taxes téléphoniques.
Le comité directeur de la Société des industriels d'Allemagne a pris position contre l'introduction projetée des nouvelles taxes téléphoniques, et il a motivé son attitude par des considérants très détaillés.
Après avoir fait ressortir les différents inconvénients du projet, il se prononce pour le maintien du système actuel. Il est cependant d'avis que dans certains cas il est nécessaire de faire poser un second appareil téléphonique lorsque le premier est surchargé, par exemple, quand le nombre des conversations annuelles dépasse le chiffre de 10000. Par contre, le comité des industriels ne saurait qu'approuver le projet d'élever à 75 pf. la taxe des conversations pour des distances variant entre 100 et 250 kilomètres ; du reste, cette augmentation est appuyée depuis longtemps par les sphères du commerce et de l'industrie.
De son côté, la Ligue hanséatique, section de Carlsruhe, a émis une protestation en règle contre l'introduction des nouvelles taxes téléphoniques. Voici les conclusions de sa déclaration : Nous sommes d'avis que l'excédent de recettes qu'on attend d'une augmentation des taxes téléphoniques, serait plutôt atteint par une diminution de ces taxes et que la vulgarisation si nécessaire de l'emploi du téléphone peut être obtenue par une taxe fondamentale très minime à laquelle viendrait s'ajouter une taxe supplémentaire par conversation, mais dont le montant devrait se calculer non d'après le nombre des abonnés, mais d'après le taux global et, le cas échéant, d'après le chiffre progressif des conversations. (LM)

Jeudi 10 février 1910
Les nouveaux abonnements au téléphone.
Les personnes qui désirent obtenir un raccordement au téléphone pour le premier semestre de l'exercice 1910, c'est-à-dire du 1er avril à la fin septembre, devront en faire la demande avant le 1er mars. (...) (LM)

Lundi 14 février 1910
Escroquerie au téléphone.
On met le public en garde contre un escroc qui commande par téléphone des marchandises pour un M. Torvis, directeur. Il a essayé de se procurer 500 cigares dans un débit de tabac. Le propriétaire de ce débit ayant pris des renseignements par téléphone, parvint à déjouer l'escroquerie. Le personnage en question est dépeint comme un homme pâle et maigre, ayant une moustache noire; il peut avoir 1 m 70 et ressemble à un ouvrier âgé de 30 à 35 ans. (LM)

Mercredi 23 février 1910
Les carrières féminines.
Téléphoniste, passe encore, mais facteur ! qui l'eut cru !
(En France, dans l'Aveyron) (LM)

Samedi et dimanche 19 et 20 mars 1910
Télégrammes de nuit.
La distribution des télégrammes qui arrivent pendant la nuit est souvent difficile, parce que les porteurs de dépêches ne peuvent pas entrer dans les maisons dont les habitants n'aiment pas être dérangés dans leur sommeil. Aussi, depuis le 1er juillet dernier, les télégrammes ne sont plus portés à domicile pendant la nuit que lorsque l'expéditeur en exprime le désir par une mention spéciale, ou si l'employé qui le reçoit constate qu'il y a urgence. Les expéditeurs de dépêches télégrammes qui désirent que leurs télégrammes soient portés au domicile du destinataire, sont priés d'inscrire le mot : « Nachts » sur la feuille qu'ils remettent au guichet. (LM)

Mardi 29 mars 1910
Dorénavant, le service télégraphique sera supprimé de cinq à six heures de l'après-midi les dimanches et fêtes légales pour les bureaux de poste ci-après désignées : (...) (LM)

Samedi et dimanche 16 et 17 avril 1910
Le catalogue des abonnés au téléphone va être réédité prochainement. Le bureau central du téléphone pour le circuit de Metz, prie les abonnés qui auraient quelques modifications à faire concernant leur adresse, de les lui adresser sans retard. (LM)

Lundi 18 avril 1910
Des bureaux de poste auxiliaires seront ouverts à partir du 18 avril à Marange-Zondrange (Möhringen), c. p. de Bionville (Bingen) et à Schweyen, c. p. de Breidenbach. (LM)

Samedi et dimanche 7 et 8 mai 1910
Des bureaux de télégraphe avec service téléphonique viennent d'être ouverts dans les localités ci-dessous; les noms entre parenthèses indiquent les bureaux chargés du signalement des accidents.
Gerbécourt (Château-Salins, Morhange), Lemmersberg (Metz, Kurzel), Rohrbach, arr. de Château-Salins, (Dieuze), Saint-Agnan (Metz, Kurzel), Vry (Metz, Kédange, Vigy), Willing (Bouzonville, Teterchen), Wirming (Grostenquin, Hellimer). (LM)

Vendredi 13 mai 1910
Depuis le 11 mai, un bureau de poste auxiliaire a été établi à Many près de Mainvillers et à partir du 12 mai à Tressange près d'Aumetz et à Ewendorf près de Kirchnaumen. (LM)

Jeudi 26 mai 1910
Conversation téléphonique pendant les orages.
L'administration des téléphones rappelle au public que pendant la durée des orages proches et graves, les stations centrales ne donnent pas de communication téléphonique. Tous les appareils sont, il est vrai, munis de paratonnerres excessivement sensibles qui font dévier vers le sol des décharges d'électricité atmosphérique ; cependant on recommande aux abonnés de ne pas toucher les appareils et les conduites pendant les orages. Il y a encore bien de faire remarquer qu'il n'est d'aucune utilité de déclencher le récepteur pendant les orages; au contraire, ce déclenchement est plutôt nuisible qu'utile. (LM)

Vendredi 27 mai 1910
Le téléphone entre la France et l'Allemagne.
Un décret décide que les taxes élémentaires applicables aux communications téléphoniques échangées, pendant les heures du service de nuit, entre la France et l'Allemagne, sont fixées par unité de trois minutes, aux trois cinquièmes des taxes élémentaires normales.
Le maximum de la taxe de 15 francs pour une conversation de trois minutes, applicable aux communications privées urgentes de jour, est également réduit aux trois cinquièmes pour les conversations privées urgentes de nuit, soit à 9 francs par unité de trois minutes.
La taxe des communications téléphoniques franco-allemandes échangées pendant les heures de nuit, sous le régime de l'abonnement, est fixée, par unité de trois minutes, à la moitié du tarif normal. (LM)

Lundi 6 juin 1910
Des bureaux de télégraphe avec service téléphonique ont été établis dans les communes suivantes, les noms entre parenthèses indiquent les bureaux qui doivent être avertis en cas d'accident.
Ewendorf et Keurz (Bouzonville et Sierck), Many (Faulquemont, Herny, Rémilly), Saint-Franz (Bouzonville, Kédange, Waldwiese), Tressange (Algrange, Fontoy, Ottange). (LM)

Mercredi 22 juin 1910
Les taxes téléphoniques.
Depuis le 15 juin, une entente nouvelle est survenue entre l'Allemagne et la France pour régler le prix des correspondances téléphoniques entre les deux pays.
En conséquence, les taxes pour conversations téléphoniques de trois minutes entre les localités de la Lorraine et la France auront lieu aux conditions suivantes :
Pour la zone frontière, c'est-à-dire pour des localités françaises reliées à des localités allemandes par des fils allant jusqu'à 75 kilomètres, la taxe est maintenue à 1 mark; pour les localités des départements du Doubs, de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de la Haute-Saône, y compris le territoire de Belfort, la taxe est de 1 m. 50 au lieu de 2 marks. La taxe est de 2 m. 50 au lieu de 3 marks pour les départements de l'Ain, de l'Aisne, des Ardennes, de l'Aube, de la Côte d'Or, de l'Isère, du Jura, de la Marne, de la Haute-Marne, de la Nièvre, du Nord, de l'Oise, du Pas-de-Calais, du Rhône, de Saône-et-Loire, de la Savoie, de la Haute-Savoie, de la Seine, de Seine-et-Marne, de Seine-et-Oise, de la Seine-Inférieure, de la Somme et de l'Yonne. Pour le reste des départements français la taxe est de 4 marks au lieu de 5. Pour les conversations urgentes, la taxe sera triplée dans tous ces cas. Les abonnements pour conversations de nuit ne peuvent être utilisés que de Metz entre 9 heures du soir et 8 heures du matin. Une conversation téléphonique de nuit pour un abonnement à une durée minimum de six minutes. (LM)

Mardi 28 juin 1910
Le téléphone et les orages.
En cette saison, on ne saurait assez recommander d'user du téléphone avec la plus grande prudence. L'exemple suivant le prouve. L'autre jour, à Barr, un employé des postes téléphonait, le récepteur en main au moment même où un éclair amena une décharge électrique. L'employé fut renversé sur le sol et paralysé partiellement; on dut le transporter à son domicile. (LM)

Jeudi 7 juillet 1910
L'office impérial des Postes allemandes se plaint, dit la Gazette de Francfort, qu'on téléphone trop, et pour empêcher les bavardages inutiles, il médite de relever les tarifs des conversations. Heureux pays où le téléphone fonctionne de manière si satisfaisante que le public en use pour son plaisir! Il est certain, en effet, que l'Allemagne est un pays où l'on téléphone le plus. Il y avait dans les Etats-Unis, 6 200 000 postes téléphoniques en 1909; le nombre des conversations a été de 11 milliards 370 millions.
En Allemagne, pendant cette même année, on a compté 860 000 appareils et 1 milliard 520 millions de conversations. Cependant, l'Angleterre, avec moins d'appareils (590 000), a causé davantage (1 milliard 808 millions). La France n'arrive que très loin dans cette statistique du téléphone. Elle vient à peine avant la Suède, avec 197 000 appareils au lieu de 167 000, mais les Suédois téléphonent plus que les Français (301 millions de conversations au lieu de 265 millions). A la fin de 1908, le nombre des postes téléphoniques par milliers d'habitants était : aux Etats-Unis, de 82,7 ; en Suède, 31 ; en Allemagne, 14,2 ; en Angleterre, 13,6. Il n'était en France que de 5 pour 1000. (LM)

Mardi 2 août 1910
Les prouesses de la télégraphie sans fil. (LM)

Mercredi 10 août 1910
Un soldat tué au téléphone à Maizières-les-Metz.
Au cours d'une manoeuvre de campagne près de Maizières-les-Metz, un cavalier du 5e escadron du 9e régiment de dragon de Metz a été victime d'un accident. Pendant qu'il téléphonait, le fil est arrivé en contact avec le câble de la conduite d'électricité à haute tension des usines de Rombas dont le courant a ainsi été introduit dans l'appareil récepteur ; le soldat a été tué sur le coup. Il servait dans la troisième année et devait être libéré le mois prochain. Le corps a été ramené à Metz. (LM)

Jeudi 1er septembre 1910
Une découverte d'Edison. (Kinétophone, le son synchronisé au cinéma) (LM)

Mercredi 26 octobre 1910
Le service télégraphique aux bureaux de poste de Moulins et de Gravelotte est supprimé de 5 à 6 heures du soir les dimanches et jours de fête. Pendant cette heure, Moulins sera desservi par la station télégraphique de la gare et Gravelotte par le bureau auxiliaire de Malmaison. (LM)

Samedi et dimanche 26 et 27 novembre 1910
Le téléphone au pôle (Sud). (LM)

Mardi 29 novembre 1910
Pour les abonnés au téléphone.
La liste des abonnés au téléphone dans la zone de la direction supérieure de Metz va être renouvelée au printemps prochain; les modifications que les abonnés auraient à demander à ce sujet, devront être signalées aux bureaux de poste respectifs. (LM)

Jeudi 8 décembre 1910
Les femmes et le service postal.
Le dernier budget de l'Empire prévoit environ 400 nouvelles places dans l'administration des postes qui devront être occupées par le personnel féminin. De ce chef, le nombre des femmes employées dans l'administration des postes et télégraphes dépassera 20 000. Actuellement, ce chiffre est de 19 925, dont 5444 occupant des places fixes. Cet accroissement excessif de personnel féminin -en 1880, le nombre n'était que de 220- est dû en première ligne à l'extension du réseau téléphonique au cours des vingt dernières années. En effet, depuis 1887 environ, on avait conclu d'après des expériences très détaillées, à la supériorité du personnel féminin pour le service téléphonique, en raison du timbre de voix plus net et plus élevé chez la femme. Il est vrai que dans les années suivantes, il avait été constaté que les femmes étant davantage sujettes aux maladies que les hommes, la régularité du service téléphonique avait eu plus à en souffrir; c'est pour cette raison qu'on a exigé à partir de 1905 des conditions plus sévères pour l'acceptation du personnel féminin.
Les dames admises dont la nomination est officiellement prévue dans le budget, reçoivent un traitement initial de 1300 marks, qui au bout de 12 ans, est porté à 1800 marks, indépendamment des indemnités de logement. A côté de ces postes officiels, le service occupe avec le même traitement des employées dans les bureaux de télégraphe de 1ère classe ; leur service comprend en particulier la dactylographie dans les bureaux de poste et le service des rentes et des mandats-poste aux directions supérieures des postes. En outre, on admet du personnel féminin dans les bureaux de poste de 3ème classe. Enfin, depuis 1888, l'administration emploie pour la vente des timbres-poste, des dames dont le salaire va jusqu'à 2 m. 75; leur nombre est de 145 actuellement. (LM)

Mardi 20 décembre 1910
La révision du tarif téléphonique.
La commission du budget du Reichstag a discuté en deuxième lecture, samedi dernier, la réforme du tarif téléphonique. Les articles 2 et 3 ont été adoptés sans difficulté. A l'occasion de l'article 3 du projet de réforme, M. Kraetke, secrétaire d'Etat à l'Office impérial des postes, a regretté que des grands journaux berlinois, d'ordinairement bien renseignés, aient donné au public une fausse image de ce que devait être cette réforme projetée; il ne faut pas oublier, continua-t-il, que les déficits du téléphone doivent être couverts par de nouveaux impôts. Ensuite, après mûres discussions, l'article 3 a été adopté dans la teneur suivante à une belle majorité.
La redevance à payer pour l'unité de conversation est fixée à 4 pfennige; le tarif forfaitaire (Pauschgebühr) devra être ainsi établi: Pour un total de moins de 2000 conversations, une annuité de 75 marks ; de 2000 à 4000 conversations, une annuité de 140 m. ; de 4000 à 6000 conversations, une annuité de 200 m. ; de 6000 à 8000 conversations, une annuité de 250 m. ; de 8000 à 10 000 conversations, 300 m.
Le chiffre maximum des conversations pour un appareil est de 10 000 annuellement. Si dans l'abonnement à conversations taxées, les conversations dépassent le chiffre de 10 000, on devra payer la redevance fixée pour chaque conversation, et, pour chaque nouveau total de 10 000 conversations, la taxe fixe un nouvel établissement. Si des abonnés à l'abonnement forfaitaire dépassent le maximum de 10 000 conversations d'un excédent de plus de 600 conversations, ils devront payer, pour chaque nouveau total de 10 000 conversations, la taxe fondamentale et la taxe de conversations prévue pour un nouveau raccordement.

Année 1911 Retour haut de page

Mercredi 4 janvier 1911
La télégraphie sans fil sur les côtes allemandes.
Berlin, le 2 janvier. A Dantzig, l'administration des postes et télégraphes a établi une station télégraphique sans fil destinée à aviser les navires de guerre et de commerce et les barques de pêche des tempêtes menaçantes. C'est la troisième station de ce genre sur les côtes allemandes. (LM)

Vendredi 6 janvier 1911
Un Américain invente le téléphone multiple.
Le major Squier, du Signal Corps de l'armée américaine, chargé du commandement de l'aviation, du téléphone et du télégraphe militaire, vient d'inventer un appareil appelé à rendre de grands services: le téléphone multiple.
Grâce à cette invention, dix personnes pourront causer sur un seul et même fil sans aucun inconvénient.
Le principe de la découverte repose sur l'application partielle de la téléphonie sans fil à la téléphonie ordinaire. Les messages circulent dans l'éther avoisinant le fil téléphonique. La découverte est surtout importante pour les communications à grande distance. La perception est beaucoup plus nette. L'invention est pratique et peut s'appliquer au téléphone ordinaire après modification légère et peu coûteuse.
Le major Squier a refusé de prendre un brevet. (LM)

Samedi et dimanche 4 et 5 février 1911
La télégraphie sans fil dans les colonies allemandes. (LM)

Mardi 7 février 1911
L'empereur et la télégraphie sans fil. (LM)

Vendredi 10 février 1911
La télégraphie et la téléphonie sans fil. (LM)

Mardi 14 février 1911
La direction des Postes demande aux personnes qui voudraient obtenir un raccordement au téléphone entre le 1er avril et le 1er octobre d'en faire la déclaration avant le 1er mars à la Direction du télégraphe à Metz qui donnera tous les renseignements voulus. (...) (LM)

Samedi et dimanche 18 et 19 février 1911
Le nouvel hôtel des postes.
Dans ces derniers temps, on a travaillé avec une hâte fébrile à l'achèvement du nouvel hôtel des postes, près de la grande gare, que l'administration comptait pouvoir occuper à la date du 1er avril. Cependant, le déménagement prévu ne pourra se faire complètement pour cette date, l'agencement des installations techniques à l'intérieur exigent des travaux qui dureront apparemment jusqu'au mois de mai prochain. D'après le Metzer Zeitung, le rez-de-chaussée serait occupé par les guichets et les cabinets du service ordinaire; le premier étage par le service du télégraphe et l'étage supérieur par les cabinets de la Direction. Le transfert de la poste dans le nouvel établissement va entraîner certaines modifications dont les plus importantes sont la suppression de la grande poste actuelle, place Saint-Martin, et de la poste de Montigny qui recevra une succursale directement dépendante de Metz. Cependant, la direction supérieure des Postes a décidé de laisser à la direction du télégraphe, rue de l'Esplanade, des guichets pour l'expédition des lettres, des envois d'argent et des télégrammes, avec pourtant un service réduit. (LM)

Mardi 21 février 1911
Perturbation sur les lignes téléphoniques.
Les orages et les tempêtes des deux dernières journées ont occasionné de très grandes perturbations sur les lignes télégraphiques. Le service est interrompu sur une série de lignes et on tâche de le maintenir tant bien que mal par des détours. Les communications sont également troublées sur la ligne directe de Metz à Francfort et il n'a pas été possible d'obtenir la communication avec Berlin, même avec l'aide des détours. Pour cette raison, les dernières dépêches ne sont pas encore arrivées. (LM)

Jeudi 9 mars 1911
Les jeunes filles dans l'administration des postes. (LM)

Samedi et dimanche 10 et 11 mars 1911
La révision du tarif téléphonique.
La communication du budget du Reichtag a pris connaissance, mercredi dernier, du projet de compromis concernant la réforme du tarif téléphonique. D'après ce compromis, la taxe fondamentale serait de 50 pf. par an pour les réseaux ayant moins de 100 raccordements. (...) (LM)

Samedi et dimanche 18 et 19 mars 1911
L'inventeur de la télégraphie sans fil. (Le Dr. Branly) (LM)

Mardi 21 mars 1911
Modifications dans le service des postes à Metz, Montigny et au Sablon. (LM)

Samedi et dimanche 25 et 26 mars 1911
Au téléphone.
Le bureau téléphonique de Canton (Ohio) vient d'être le théâtre d'expériences bien intéressantes. En présence de six médecins convoqués à cet effet, une dizaine d'employés ont reçu par téléphone le fluide de M. Fernando Loutzenheiser, magnétiseur illustre, qui opérait de Pittsburg, laquelle ville est séparée de Canton par plus de 160 kilomètres.
Deux des patients se montrèrent récalcitrants et quittèrent l'appareil aussi guillerets qu'ils pouvaient l'être avant le début de la communication. Mais cinq téléphonistes eurent à peine pris les récepteurs qu'ils tombèrent aussitôt dans un profond sommeil. Un autre de leurs confrères se révéla si bien doué au point de vue hypnotique que sa carrière de médium est assurée s'il quitte jamais l'administration.
Sentant qu'il avait affaire à un sujet exceptionnel, M. Loutzenheiser en jouait, à quarante lieues de distance, comme d'un instrument. Depuis la rudesse impérieuse jusqu'au murmure le plus persuasif, sa voix parcourait tous les registres et prenait tour à tour toutes les inflexions, tandis que les assistants voyaient se refléter sur le visage du téléphoniste les plus diverses nuances de sensibilité. A la fin, M. Loutzenheiser, non content d'avoir mis le sujet en hypnose, le conduisit progressivement à la catalepsie : « Ton bras gauche est insensible ». Le bras tombait inerte, et les six médecins y enfonçaient toute une pelote d'épingles sans éveiller le moindre signe de douleur. « Lève la jambe droite ». La jambe se dressait obliquement vers le ciel, et l'effort combiné des six médecins n'arrivait point à le ramener vers le sol. « Tu es une pierre », criait dans le téléphone la voix nasillarde du magicien de Pittsburg. Le patient s'écroulait, bras et jambes tendus, en travers d'un fauteuil, et les six médecins s'assirent sur sa poitrine, sans faire céder d'une ligne ce corps en porte-à-faux.
Nous n'insisterons pas sur l'intérêt d'une pareille expérience. On voit assez qu'elle marque une importante conquête pour la science hypnotique qui ne connaît plus désormais d'obstacles ni de distances. Seulement, si l'on endort les demoiselles du téléphone, combien de temps allons-nous attendre les communications ? (LM)

Lundi 27 mars 1911
Modifications dans le service urbain des postes.
Le nouvel hôtel central des Postes sera ouvert, comme on le sait, le 1er avril prochain. Voici quelques descriptions sur l'aménagement de cet établissement :
Au rez-de-chaussée se trouvent les locaux du bureau de poste I (lettres, journaux), et la recette supérieure des postes. Le premier étage comprend le logement de service du directeur supérieur des postes et les bureaux de la direction supérieure des postes; au-dessus sont les logements des chefs du bureau n°1 et du bureau du télégraphe, ainsi que les bureaux correspondants; au 3ème étage, enfin sont installées les différentes salles du téléphone.
Les différentes entrées sont situées :
Pour la direction supérieure des postes et le bureau du télégraphe: dans la tour angulaire du côté nord ; Pour la recette supérieure des postes : dans la tour angulaire du côté nord-ouest ;
Pour les salles de service du bureau de poste I et pour le logement de service du directeur des postes: dans l'aile de bâtiment sud-est, en face du hall d'arrivée de la nouvelle gare ;
Pour les logements de service du directeur supérieur des postes, du directeur du télégraphe et du concierge : dans la tour principale sur la place de la Gare.
Au milieu de la façade, dans la rue de la Gare, se trouve l'entrée principale, qui conduit dans la grande salle des guichets. A gauche de l'entrée se trouvent les guichets pour les lettres et envois d'argent, à droite ceux pour la distribution des lettres, séparés pour les militaires et la population civile. Tous les envois accompagnés d'une adresse de colis doivent être remis au bureau de poste III (bureau des colis postaux), où a lieu également la distribution de ces envois.
Un vestibule sépare sa salle des guichets de l'entrée. A droite de ce vestibule sont installés les guichets du télégraphe, avec cabines téléphoniques et les boxes d'abonnement pour envois de lettres et journaux. A gauche de l'entrée à la salle des guichets se trouve le bureau de nuit pour l'expédition de dépêches et d'envois par exprès.
Le service d'expédition et de distribution des télégrammes sera inauguré le 1er avril. Devant le nouvel hôtel central des Postes, on installera des distributeurs automatiques pour timbres et cartes postales. Le bureau auxiliaire VI (installé dans l'ancien bureau du télégraphe, rue de l'Esplanade) sera ouvert les jours de semaine à partir de 7 heures du matin en été, et de 8 heures en hiver, jusqu'à huit heures du soir. Il sera fermé au public les dimanches et jours fériés. On pourra s'y procurer des valeurs postales en petite quantité et on pourra expédier des dépêches. Par contre, on ne pourra expédier de là des colis postaux. (LM)

Samedi et dimanche 1er et 2 avril 1911
Affaires postales.
A partir du 1er avril jusqu'au 30 septembre, les guichets de la poste seront ouverts dès 7 heures du matin. Les cases au bureau de poste n°1 seront accessibles au public à partir de 6 heures et demie du matin jusqu'à 8 heures du soir.
Le bureau de poste n°1 est installé, à partir du 1er avril, dans le nouveau bâtiment de la poste, rue de la Gare ; un bureau auxiliaire (Metz 6), sera ouvert au rez-de-chaussée du bureau des télégraphes, rue de l'Esplanade. Le bureau central situé à l'angle de la place Saint-Martin et de la rue des Parmentiers sera fermé le 31 mars au soir. (LM)

Mardi 4 avril 1911
Télégraphe.
Il arrive fréquemment que les conduites télégraphiques sont endommagées de gaieté de coeur par la démolition des cloches en porcelaine, ou par suite de négligence dans l'abattage des arbres situés dans le voisinage. Le Code pénal punit de prison ou d'amende les détériorations de cette nature. L'administration des télégraphes promet des récompenses en espèces à ceux qui dénoncent les auteurs de ces déprédations faites à dessein ou par négligence. Lorsqu'en cas d'abattage ou d'élagage d'arbres, il n'est pas possible d'éviter des détériorations aux conduites télégraphiques ou téléphoniques, il faut en faire part en temps opportun au bureau télégraphique le plus proche avant le commencement des travaux, pour qu'il fasse protéger les conduites, sans qu'il en résulte aucuns frais pour les intéressés. (LM)

Mardi 11 avril 1911
Les progrès récents de la télégraphie sans fil.
Ce qu'ils seront demain.
(2 colonnes en 1ère page) (LM)

Jeudi 20 avril 1911
Service téléphonique.
Prochainement, aura lieu le transfert dans la nouvelle poste, près de la gare, du service téléphonique, dont les bureaux se trouvent actuellement rue de l'Esplanade; les modifications nécessaires dans les installations et raccordements se feront peu à peu. Mais malgré les plus grandes précautions, ce transfert ne pourra se faire sans quelques interruptions dans le service. L'administration du télégraphe nous communique en particulier que l'avertissement automatique à la centrale, qui indique à l'employé le commencement et la fin de chaque conversation, ne pourra pas fonctionner avant quelques semaines; les demoiselles du téléphone seront donc tenues, pendant toute la durée du transfert, pour se rendre compte si une conversation est terminée, de raccorder leur appareil à celui de l'abonné et de lui en faire la demande. Cette mesure, qui met ainsi l'abonné à contribution, ne peut malheureusement être évitée ; mais on s'efforcera d'en réduire l'application au strict nécessaire. (LM)

Mercredi 26 avril 1911
Communication de la Chambre de commerce de Metz.
M. le directeur supérieur des postes annonce à la Chambre que le transfert du bureau central des téléphones au nouvel Hôtel des postes aura lieu vers la fin du mois de mai ou au commencement de juin. Conformément à la proposition de la Chambre, on installera alors le service complet de nuit. Provisoirement l'Administration a renoncé à demander une garantie pour ce service espérant que les dépenses résultant du service de nuit seront couvertes par les recettes provenant des taxes téléphoniques.

Modifications dans le service des postes.
La Direction des postes prévient le public qu'à partir d'aujourd'hui, la dernière levée des boîtes aux lettres se fera une demi-heure plus tôt, c'est-à-dire entre 10 et 11 heures, au lieu de 10 h. et demie et 11 h. et demie. Cette modification a pour but d'assurer l'expédition, le soir même, des lettres à destination du centre et du nord de l'Allemagne ; emportées de Metz par le train de Francfort, à minuit 23, qui a des correspondances directes avec Cologne et Berlin, ces lettres auront désormais une avance considérable. De plus, une nouvelle levée des boîtes aura lieu les dimanches et jours de fêtes entre 10 h. un quart et 11 h. un quart du matin. (LM)

Jeudi 4 mai 1911
Au nouvel hôtel des postes.
Le 1er mai, la Direction supérieure des postes a inauguré à son tour ses services dans le nouvel Hôtel des postes et télégraphes, près de la gare. A cette occasion, les employés et sous-employés, les préposés aux différents services établis dans le nouvel immeuble, ainsi que le personnel du bureau central se sont réunis pour une fête intime dans une grande salle du bâtiment. M. le conseiller intime Stehle, directeur supérieur des postes a adressé une allocution de circonstance aux fonctionnaires , les rendant attentifs à l'importance de cette journée dans l'histoire du développement des postes en Lorraine ; puis il a lu la dépêche suivante qu'il avait reçue de M. le secrétaire de l'office impérial des postes en réponse au télégramme que lui avait envoyé l'administration des postes de Metz, le jour de l'inauguration du nouvel hôtel : « Avec mes remerciements pour l'expression de votre fidèle dévouement, j'exprime le voeu que les immeubles inaugurés en ce jour seront toujours témoins d'un travail opiniâtre et accompli avec en vue du développement puissant du commerce et du trafic en Lorraine. » (LM)

Jeudi 1er juin 1911
Le tarif des téléphones.
Depuis le 11 mars dernier, le tarif des communications téléphoniques avec la France est modifié en ce sens que la taxe pour les conversations pendant la nuit a été réduite à trois cinquièmes de celle pour les conversations pendant la journée. On considère comme heures de nuit le temps qui s'écoule de dix heures du soir à huit heures du matin pendant les mois de mars à octobre, et de dix heures du soir à neuf heures du matin pendant les mois de novembre à février inclusivement. Cette réduction de la taxe est surtout avantageuse pour les personnes qui veulent correspondre avec la France entre 7 et 8 heures du matin en été et entre 8 et 9 heures du matin en hiver. (LM)

Mercredi 7 juin 1911
Au téléphone.
Sous ce titre, le théâtre Antoine a représenté jadis un drame terrifiant. Ce drame vient de se renouveler, avec quelques variantes curieuses, à « East Orange » (New-Jersey). Pendant la nuit de mardi à mercredi derniers, l'employée du bureau central préposé au service nocturne était appelé au téléphone par la sonnerie d'un certain Michel Bellotti, cordonnier, demeurant au numéro 39 de la Greenwood Avenue. Elle s'approche de l'appareil, fait connaître sa présence mais elle a beau répéter : « Halo! Halo! », aucune voix ne répond à la sienne ; ou, du moins, aucune voix humaine. En revanche, elle entend une sorte de cri violant et inarticulé, des bruits de pas de même, semble-t-il, la plainte lointaine de quelqu'un qui souffre. Et elle fait venir le chef de bureau qui écoute à son tour et qui conclut comme elle qui se passe quelque chose de grave à l'autre bout du fil: sûrement, il y a tentative de meurtre ou de suicide et quelqu'un demande du secours. Les deux téléphonistes préviennent la police. L'inspecteur Philippe Zink se rend à la boutique du cordonnier, brise un carreau, entre par la fenêtre et se trouve en face d'un chien noir qui paraît affolé. Au second coup d'oeil, il s'aperçoit que ce chien noir est blanc, mais couvert de cirage; sans s'attarder à ce détail, il enfonce une porte et pénètre, précédé du chien, dans la pièce voisine où Michel Bellotti gît sur le sol, râlant et presque mort. On l'interroge; il répond tant bien que mal, plutôt par signes que par paroles, qu'il a voulu se suicider; on lui donne les soins nécessaires et l'on reconstitue l'incident. Bellotti, pour mourir tranquille, avait enfermé son chien dans la pièce où, d'habitude, il cire les chaussures et où se trouve aussi le téléphone. En entendant les gémissements du maître, l'excellente bête essaye de se porter à son secours, mais la porte est close, alors un éclair de dévouement sublime illumine soudain son humble intelligence; elle se rue, en renversant tous les pots de cirage, vers le coin où elle a si souvent entendu son maître parler à de mystérieux absents; d'un coup de tête, elle décoche le récepteur et elle aboie désespérément. Si le cordonnier en réchappe, il devra la vie à son chien et si, comme il est possible, il lui en montre peu de reconnaissance, l'animal aura bien de la peine à comprendre les cerveaux humains. (LM)

Lundi 12 juin 1911
Le téléphone à tout faire.
L'Etat anglais ayant décidé de reprendre en régie le réseau de la National Telephone Company, quatre hauts fonctionnaires du General Post office sont allés étudier aux Etats-Unis l'organisation du service. Ils en sont revenus émerveillés et leur rapport expose les raisons de cet émerveillement. Les Compagnies américaines ont su assurer au public tant d'avantages et de commodités, pour un prix si modeste, que le nombre des abonnements ne cesse de s'accroître, ainsi que le chiffre des bénéfices. C'est que les Compagnies ne reculent devant rien pour satisfaire le public; il n'est aucun service que leurs abonnés ne puissent leur demander. Tous ceux qui le désirent reçoivent à heure fixe et gratuitement les cours de la Bourse; à Chicago, 80 000 abonnés reçoivent une fois par jour l'indication de l'heure exacte, afin de pouvoir régler leurs montres et leurs pendules sur les horloges officielles; ceux qui s'intéressent à la politique n'ont qu'un signe à faire et ils sont avertis du résultat des élections; on transmet aux sportsmen ou aux simples parieurs le résultat des courses; les voyageurs qui prennent un train matinal, les laborieux qui veulent se mettre à l'ouvrage avant l'aube, n'ont qu'à prévenir le bureau, et la sonnerie du téléphone les réveille à l'heure convenue. On voit que nous sommes bien loin de tirer de cet appareil tous les avantages qu'il comporte. Il est vrai qu'en Europe, il fait déjà si mal son service restreint qu'on frémit en pensant à la gabegie probable si ce service venait à être compliqué. (LM)

Jeudi 15 juin 1911
Service téléphonique et télégraphique.
Du 16 au 19 courant, le bureau central du télégraphe à Metz sera transféré dans le bâtiment de la nouvelle poste, près de la gare. Rappelons à ce sujet que le bureau de la rue de l'Esplanade recevra, comme par le passé, les télégrammes, mais comme ces télégrammes devront être transmis au bureau central de la gare, ils pourront subir un léger retard. Il importe donc que les télégrammes très pressants soient apportés directement au bureau de la nouvelle poste, qui est seul autorisé à les recevoir après la fermeture des guichets (sonnette de l'entrée A).
A partir de la date de ce transfert, le service ininterrompu du jour et de nuit sera établi dans le bureau de la nouvelle poste. L'entrée des bureaux du service télégraphique se trouve à l'angle nord-est du bâtiment porte B. (LM)

Samedi et dimanche 17 et 18 juin 1911
Transfert des bureaux de télégraphie et du téléphone.
Les bureaux du télégraphe et du téléphone installés jusqu'ici dans le bâtiment de la rue de l'Esplanade, vont être transférés à la grande poste, dans les locaux réservés à ces deux exploitations.
L'extension qu'elles ont prise en ces dernières années ne trouvait plus depuis longtemps l'espace suffisant dans l'immeuble de la rue de l'Esplanade, et le changement qui va s'opérer s'imposait donc pour de multiples raisons. En rendant compte de l'inauguration de la grande poste, nous avons fait ressortir le soin apporté à une installation à la fois très confortable et qui répond en même temps à toutes les exigences hygiéniques. Une visite faite hier après-midi dans les locaux destinés au télégraphe et au téléphone nous a permis de faire une constatation identique. Une visite préalable dans les bureaux actuels du télégraphe et du téléphone nous a laissé d'autant mieux apprécier le progrès réalisé dans l'ensemble de l'installation de ces deux importantes administrations. Grâce à l'amabilité de M. Staehle, directeur des postes, M. Drees, directeur du télégraphe et du téléphone, et M. Engelmann, nous avons pu avoir l'impression de la supériorité des services télégraphiques et téléphoniques de la nouvelle poste en nous faisant expliquer l'agencement de toute cette merveilleuse organisation depuis la cave jusqu'à la tour des câbles. Rien n'a été négligé pour atteindre le dernier degré de perfection réalisé jusqu'ici pour ces deux agents si importants dans les relations industrielles, commerciales et privées. Toutes les précautions ont été prises pour supprimer les attentes prolongées des communications, la mauvaise audition sur les circuits, les interruptions répétées des communications, etc. Le début sera nécessairement encore difficile, mais quand tout le personnel sera initié à fond aux moindres détails d'une installation aussi compliquée, chacun devra reconnaître que Metz possède le meilleur service téléphonique qu'il soit possible d'imaginer. Au début du téléphone, lorsque les premiers multiples, dont certains sont encore en service, commençaient à être utilisés, les communications s'établissaient d'une façon satisfaisante, car les abonnés étaient moins nombreux que maintenant. L'augmentation du nombre des fils, des appareils et des dames employés n'a pas suffit à empêcher l'encombrement des lignes, par suite de l'accroissement ultérieur du trafic. Le téléphone, dont l'exploitation est simple quand il s'agit de mettre en communication les abonnés d'un groupe restreint, exige une organisation particulièrement compliquée pour un réseau comme celui de Metz, sur lequel s'échangent de si nombreuses conversations. C'est donc une grande satisfaction de pouvoir dire aujourd'hui que la transformation actuelle correspond en tous points au développement acquis par le service téléphonique.
Les explications si instructives et intéressantes de MM. Drees et Engelmann nous ont largement prouvé que tout progrès réalisé dans la science téléphonique a reçu une application générale dans la nouvelle poste. L'innovation la plus pratique réside dans le système de la batterie centrale que diverses administrations ont introduit sur leurs réseaux au cours de ces dernières années. L'usage intensif du téléphone exigerait que le service ne fût confié qu'à des opératrices bien recrutées et méthodiquement exercées. Les demoiselles du téléphone ne méritent cependant pas tous les reproches que le public leur adresse. L'insuffisance des lignes auxiliaires et le mauvais état des appareils sont la cause principale de la lenteur et de la difficulté des communications. Le public lui même a besoin de faire son éducation en s'astreignant à observer les prescriptions du règlement dans l'emploi du téléphone. Le fonctionnement du service ne peut être irréprochable qu'à cette condition. C'est parce que les abonnés négligent trop souvent de donner le signal de fin de communication que de nombreux circuits libres restent fermés et que les préposées, habituées à ne pas compter sur le signal, troublent les correspondances, sous prétexte de savoir si le fil continue à être utilisé. Le système de la batterie centrale va simplifier, à cet égard, les devoirs des abonnés, puisque le signal de fin de communication sera donné automatiquement par le simple fait de la mise en place du récepteur.
Pour obtenir une communication, il suffira de soulever le récepteur. On pourra donc se dispenser complètement des manivelles dont sont munis les appareils actuels que l'administration va, du reste, remplacer chez tous les abonnés.
L'introduction d'un service ininterrompu (jour et nuit) est une innovation très importante de la nouvelle installation. Inutile de dire que la direction a pris toutes les mesures pour que le transfert puisse s'effectuer sans causer de dérangement dans le service, mais le public devra néanmoins faire preuve d'un peu d'indulgence pendant les premiers jours. (LM)

Lundi 19 juin 1911
La réforme du tarif téléphonique.
Dans le projet soumis au Reichtag concernant la réforme du tarif téléphonique, il avait été prévu que les communications avec le dehors devaient être soldées, lors même que l'abonné n'aurait pas reçu la communication désirée, par exemple en raison de l'absence de la personne mandée, la poste était considérée comme ayant fait son devoir et comme devant être rétribuée. Aussitôt ce projet connu, les sphères des commerçants et les industriels se sont mis en campagne et, par l'entremise de la diète commerciale de Bavière ainsi que par l'entremise de la diète des Chambres de commerce allemandes, des représentations furent faites dans ce sens auprès de secrétaire d'Etat à l'Office impérial des Postes; avec justesse, on lui fit remarquer que cette mesure entraînerait tout simplement le retour aux télégrammes , moyen plus coûteux pour la poste, mais qui atteint toujours le destinataire. Donnant suite à ces représentations, le secrétaire d'Etat a répondu que cette clause serait supprimée dans le projet soumis à la discussion du Reichtag. (LM)

Jeudi 22 juin 1911
Depuis le 18 juin, nous avons enfin à Metz le service de nuit aussi pour le téléphone ; mais à la grande surprise des abonnés, chaque correspondance coûte 20 pfennige. Dans d'autre villes, cette taxe est inconnue. (LM)

Lundi 10 juillet 1911
Les personnes qui désirent obtenir un raccordement au téléphone pour le deuxième semestre de l'année courante sont priées d'en adresser la demande avant le 1er août à la direction des télégraphes qui donnera les renseignements nécessaires. Cette date une fois passée, les raccordements ne pourraient plus être exécutés à temps, sinon avec des frais plus considérables. (LM)

Mardi 11 juillet 1911
Des bureaux télégraphiques avec service téléphonique ont été établis à Gennkirchen, en cas d'accident: Boulay, Bouzonville, Teterchen, à Racrange (en cas d'accident Dieuze et Morhange), et Zommange (en cas d'accident Dieuze et Maizières-Azoudange). (LM)

Lundi 17 juillet 1911
Heureux abonnés.
Ah ! qu'il fait bon être abonné au téléphone à Chicago, si nous en croyons le « Figaro ».
Non seulement, à Chicago, les abonnés au téléphone obtiennent la communication -et c'est déjà quelque chose- mais encore, sur le désir qu'ils en expriment, on leur envoie par téléphone une foule de renseignements.
Sont-ils dans les affaires ? Ils reçoivent chaque jour à heure fixe, et sans aucun supplément, les cours de la Bourse. A ceux qui se piquent d'exactitude, un avis téléphonique indique pareillement l'heure officielle.
Si vous vous intéressez à la politique, vous connaîtrez le résultat d'une élection à l'instant de sa proclamation, et si vous jouez aux courses, vous apprendrez le nom du gagnant de votre fauteuil.
Mais il y a mieux encore.
Un abonné a-t-il besoin de se réveiller le lendemain à une heure déterminée, pour partir en voyage, par exemple. Il suffit qu'il en avise le bureau. A l'heure dite, la sonnerie du téléphone, implacable vient mettre un terme à son sommeil.
Il est vrai qu'à Chicago, le service des téléphones est assuré par l'industrie privée. (LM)

Samedi et dimanche 22 et 23 juillet 1911
Vieille poste.
La vente aux enchères fixée jeudi dernier, du bâtiment de la direction supérieure des postes, rue des Parmentiers, n'a pas donné de résultats. La dernière mise n'était que de 90 000 marks. (LM)

Mardi 1er août 1911
Les miracles de la télégraphie sans fil.
Des officiers réussissent à télégraphier d'un aéroplane en marche à cinq cents mètres de hauteur. Fès relié à Paris par la télégraphie sans fil. (LM)

Jeudi 3 août 1911
Affaires postales.
On ne peut pas dire que l'installation de la nouvelle direction supérieure des Postes et du nouveau bureau 1 ait amélioré le mouvement postal à Metz, c'est bien le contraire qui est arrivé. Le transport des colis postaux est, par suite des distances plus grandes, devenu plus pénible et plus long pour bien des maisons de commerce. On se plaint beaucoup aussi de la suppression du service dominical du bureau de la rue de l'Esplanade, qui serait situé si avantageusement pour le commerce et particulièrement pour des voyageurs. Rouvrir ce service les dimanches , répondrait à un besoin public réel. Le service téléphonique n'a pas gagné non plus aux modifications faites. Depuis la suppression de la sonnerie et l'introduction des lumières, on est obligé d'attendre les correspondances bien plus longtemps qu'auparavant. Et les conversations sont moins intelligibles. Les plaintes à ce sujet sont générales et il faut bien les exprimer une fois dans la presse, pour qu'on veuille bien y porter remède. (LM)

Jeudi 10 août 1911
Durant le mois de juin, des bureaux du télégraphe avec le service téléphonique ont été installés dans les localités suivantes :
Bréhain (poste pour signaler les accidents relié à Château-Salins et Morhange), Entrange (Algrange et Thionville), Trémery (Delme et Rémilly), Liéhon (Metz et Solgne et Verny), Steinbach (Diemering et Sarreguemines). (LM)

Talange. « Au téléphone »
Un grand essor industriel bouleverse complètement cette région; l'industrie du bâtiment bat son plein, l'activité commerciale y est intense. Ceci fait que les transactions se traitent par les voies les plus rapides; le téléphone surtout est mis le plus à contribution, et généralement à la satisfaction des intéressés.
Talange, cependant, fait exception à la règle; exception que nous signalons à l'appréciation de la direction des postes, car le mécontentement est général. On se plaint que les employés de la poste de Hagondange ne sont pas toujours assez empressés pour répondre aux appels téléphoniques. Cette manière d'agir fait perdre du temps et par conséquent, aussi de l'argent aux entrepreneurs et commerçants en imposant de longues attentes à leurs employés. Et si ces messieurs de la poste daignent répondre à votre appel, ce n'est pas toujours pour vous donner la communication demandée, mais souvent pour vous faire subir un inutile interrogatoire.
On vous pose à satiété les questions les plus saugrenues, telles que : « Wer sind sie ? », « Wie heissen sie ? », Was wollen sie ? ». Inutile de dire quelle réponse méritent et reçoivent ces élucubrations.
On est à se demander si moyennant monnaie sonnante, ces employés ont le droit de se moquer du public. (LM)

Vendredi 11 août 1911
La télégraphie sans fil en Allemagne.
Une nouvelle station de télégraphie sans fil a été installée près de Swinemunde. Les ondes hertziennes ont une portée de 500 kilomètres. La station doit entretenir des communications avec tous les navires ayant la TSF à bord et devra porter à leur connaissance les orages éventuels. (LM)

Mercredi 13 septembre 1911
Les lettres-télégrammes. (LM)

Mercredi 4 octobre 1911
La censure téléphonique.
L'administration des téléphones de Berlin vient d'établir un bureau de contrôle permettant de surveiller les conversations avec l'étranger et de veiller à la bonne observation par les employés de toutes les prescriptions du règlement. Les appareils sont disposés de telle façon que le contrôleur peut écouter tout ce que disent les employés et les abonnés. (LM)

Mardi 10 octobre 1911
Des bureaux télégraphiques avec service téléphonique ont été installés à Heininger et à Kirsch-lès-Sierck. (LM)

Vendredi 20 octobre 1911
Dégradation des installations télégraphiques.

Samedi et dimanche 25 et 26 novembre 1911
La télégraphie sans fil en Allemagne.
Berlin, le 23 novembre. La station centrale de la télégraphie sans fil de Naven a réussi, malgré les dernières tempêtes, à placer sur la tour, haute de cent mètres, une seconde tour de même hauteur, ce qui permet d'espérer des communications à 6000 kilomètres de distance. (LM)

Vendredi 24 novembre 1911
L'armée allemande dotée de postes automobiles de T.S.F.
L'administration militaire allemande va transformer, pour y apporter les derniers perfectionnements, ses postes de radiotélégraphie. Le nouvel appareil sera monté sur une automobile, dont le moteur actionnera également la dynamo. Le nombre de tours sera réglé automatiquement.
La station peut se monter en 25 minutes, et les antennes sont supportées par un mât, démontable, haut de 30 mètres. (LM)

Vendredi 1er décembre 1911
Les pluies et mauvais temps de ces jours derniers ont occasionné des interruptions dans le réseau téléphonique de Metz.
Par suite des inondations à l'Ile St-Symphorien, survenue en même temps, croît-on, qu'une rupture de l'enveloppe du câble, l'humidité a pénétré dans le câble des conduits traversant l'Ile, de sorte que toutes les conduites de ce câble sont mises hors de service. Cette interruption affecte toutes les communications avec Moulins, Scy, Lessy, Longeville, le Sauvage et la partie ouest de Ban-St-Martin.
Dès que les causes ont été connues, on a immédiatement entrepris les travaux de réparation avec tous les ouvriers disponibles. Ces réfections sont contrariées par les inondations et les conditions de travail défavorables à l'Ile St-Symphorien. On espère cependant que dans quelques jours les communications seront rétablies. (LM)

Lundi 11 décembre 1911
Jeunes filles dans l'administration des postes.
Différentes directions supérieures des postes et télégraphes de l'Empire viennent d'établir un nouveau règlement pour l'accès des jeunes filles au service des postes et télégraphes. Les jeunes personnes qui ont fréquenté les écoles élémentaires supérieures et qui ont commencé l'étude des langues étrangères seront désormais dispensées de l'examen qu'elles devaient subir pour entrer dans l'administration des postes. On conclut de là que le nombre autrefois si grand des jeunes filles voulant entrer aux postes a considérablement diminué. (LM)


| Retour menu "Metz, articles de journaux" | Années précédentes (1906-08) | Haut de page | Années suivantes (1912-13) |

raconte-moi-woippy Retour menu