Année 1956 ( avril à juin ) |
Dimanche 1er avril 1956
Soirée dansante
C'est demain lundi, 2 avril, à 20 heures, qu'aura lieu, salle du Lion d'Or, le grand Bal du Printemps, organisé par la section des A.C. Malgré-Nous et Réfractaires.
Cette soirée, qui depuis quelques années est devenue une tradition dans la cité des fraises, sera animée par un grand orchestre messin. En effet, la formation de Gisèle Stil entraînera les couples par l'interprétation de ses grands succès et ses toutes dernières créations. On aura également le plaisir d'y applaudir le jeune Yéyé, clarinettiste et saxophoniste virtuose.
Toutes les personnes amateurs de belles soirées dansantes ne manqueront pas de venir se divertir au cours de ce grand bal. (RL)
Mercredi 4 avril 1956
Réunion d'information
On nous communique :
Le parti républicain radical et radical-socialiste invite la population à se rendre demain jeudi, à 20 h. 30, au café Bader, pour entendre le président de la Fédération de la Moselle qui fera un exposé sur la situation politique en France depuis le 2 janvier 1956 et sur le problème algérien.
Soirée dansante
Dimanche 8 avril, salle Wagner, à 20 h., grand bal avec concours de chansons doté de nombreux prix, animé par le virtuose accordéoniste Olivier Perfetti, vedette de la radio, et sa super-formation, dont le célèbre batteur Milo et le chanteur fantaisiste Gérard Challer. (RL)
Jeudi 5 avril 1956
Parti radical et radical socialiste
On nous communique :
Ce soir, à 20 h. 30, au café Bader, le président de la Fédération de la Moselle du Parti républicain radical et radical socialiste fera un exposé sur la situation politique française depuis le 2 janvier 1956, ainsi que sur le drame algérien.
La population de la commune est cordialement invitée à venir entendre les orateurs.
Cinéma. - Demain soir vendredi, à 20 h. 30 : « Demain il sera trop tard ». (RL)
Vendredi 6 avril 1956
Soirée dansante
Une soirée dansante de gala a lieu aujourd'hui, salle Wagner et sera animée par le fameux orchestre Perfetti, avec concours de chansons doté de nombreux prix. (RL)
Samedi 7 avril 1956
A. C. M. N. R.
La section locale des A.C., « Malgré-Nous » et Réfractaires tiendra son assemblée générale annuelle demain dimanche, à 11 heures, au café Dubois. Tous les membres de la section sont cordialement invités à cette réunion placée sous la présidence de M. Spitz, président départemental.
Soirée dansante
Demain dimanche, à 20 heures, salle Wagner, au Lion d'Or, grand bal avec concours de chansons doté de nombreux prix, animé par le virtuose accordéoniste Olivier Perfetti, vedette de la radio, et sa super-formation. (RL)
Mardi 10 avril 1956
Vaccinations
Vaccination antivariolique à l'école de filles le 12 avril, à 8 heures, et la révision se fera le 19 avril.
Vaccination antidiphtérique - antitétanique : 1ère injection et rappel le 19 ; 2e injection le 3 mai ; 3e injection le 17 mai, chaque fois à 8 heures.
La veille des vaccinations il y aura lieu d'apporter, entre 14 et 17 h., à l'infirmière, un flacon d'urine portant le nom de l'enfant. (RL)
La route de Metz-Thionville interdite en permanence aux épreuves et compétitions sportives
Un arrêté du ministre de l’Intérieur interdit en permanence aux épreuves et compétitions sportives, diverses routes nationales, au nombre desquelles figure la R.N. 53 Metz-Thionville.
Le franchissement de cette route interdite peur être exceptionnellement autorisée par le Préfet à seule fin de permettre la poursuite de la compétition sur une voie non interdite.
En outre, les épreuves inscrites sur un calendrier national ou international et dont l’autorisation relève du ministre de l’Intérieur, ou celles qui, organisées antérieurement à 1940, se sont disputées au moins 5 fois depuis 1945, peuvent bénéficier de dérogations plus étendues.
Enfin, le préfet peut lorsque l’intérêt de la sécurité ou de la circulation l’exige, prescrire des interdictions ou des restrictions plus étendues que celles prévues par l’arrêté. (RL)
Mercredi 11 avril 1956
Don à mariage
A l'occasion du mariage Louis - Bodin, 2.610 fr. ont été remis au profit de la Coopérative scolaire. Merci et meilleurs vœux de bonheur.
Collecte
La collecte faite au cours de la semaine nationale de défense contre le cancer a rapporté 9.358 francs. Merci aux quêteuses et généreux donateurs.
CARNET ROSE
Une petite Patricia vient de naître au foyer de M. et Mme Broche, de la rue du Général-Leclerc. Félicitations aux heureux parents et meilleurs vœux au bébé. (RL)
Jeudi 12 avril 1956
CRÉÉE IL Y A QUATRE MOIS À METZ
L’Association des Amis du chien-guide pour aveugles procédera le 22 avril à la remise des premiers chiens
La perte de la vue est sans doute la plus terrible, la plus atroce infirmité, car l'être humain, privé de ses yeux, se trouve alors dans un tragique isolement. Sans l'aide d'autrui, l'aveugle doit demeurer confiné chez lui, et ne peut obtenir de la promenade, une distraction, une dérivation indispensable à sa peine.
Mais la présence permanente d'une personne dévouée aux côtés de l'aveugle entraîne immanquablement une dépense élevée que beaucoup de ces infirmes ne peuvent se permettre, aussi doit-on saluer avec satisfaction, la création d'une association des amis du chien-guide pour aveugles.
Cette association, dont la fondation ne remonte officiellement qu'à 4 mois, au 20 décembre 1955 très exactement, doit jouer un rôle éminemment social et mener une action particulièrement bienfaisante en faveur des aveugles.
Selon ses propres statuts, elle se propose, en effet, de doter, selon les moyens dont elle disposera, certains aveugles peu fortunés, notamment les aveugles de guerre, du travail ou civils, et même certains grands infirmes, d'un chien-guide leur permettant de circuler seuls sur la voie publique et de vaquer, malgré leur infirmité, à leurs occupations journalières.
La remise d'un tel chien - et ceci est très important - se fait à titre gratuit, et l'animal reste sous le contrôle de l'association ou de son comité. Il suffit pour les bénéficiaire, d'adresser une demande écrite ou verbale à l'un des membres du comité, mais de préférence au siège de l'association. C'est le comité qui prend alors toutes décisions utiles, tout en observant la discrétion la plus absolue.
Le président-fondateur de cette association, dont le siège est au « Chenil de la Vallée de la Moselle », 102, bd Saint-Symphorien, est un aveugle, M. Paul Strunck, de Woippy, qui connaît les difficultés qu'éprouvent ses camarades et a voulu y remédier. M. Emile Basbagil, bien connu à Metz pour son action sociale, assume les fonctions de secrétaire-trésorier, M. le Dr Hamel, vétérinaire, celles de vice-président, M. Fuchs, de directeur technique, et M. Davim, président de l'Union des Aveugles de la Résistance, celles de membre du comité directeur, parmi d'autres personnes dévouées. Enfin, Me Nillès est le conseiller juridique de cette association de bienfaisance.
L'action de cette jeune association des Amis du chien-guide pour aveugles va d'ailleurs se concrétiser dans quelques jours, puisque, grâce à elle, les trois premiers chiens-guides seront remis gratuitement à des aveugles le dimanche 22 avril, au cours d'une manifestation officielle rehaussée par la présence de personnalités messines et mosellanes.
L'on ne peut que souhaiter le développement de l'activité de cette société, et ceci pour le plus grand bien des aveugles du département.
Photographie non reproduite avec légende : « Grâce à ces chiens, des aveugles trouvent des compagnons fidèles et dévoués qui les guident ». (RL)
Vendredi 13 avril 1956
Football-Club
Dimanche, l'équipe fanion se déplacera à Fameck, pour le compte du championnat. Départ du siège à 13 heures 30 pour : Bellinger, Charette, Genet, Martin, Remiatte, Royer I, Steffen, Timini, Yvon, Zahm, Zimmer. Delégué : M. Bott.
En amical, seront opposés à 15 h., au stade Général-Brinon, les réserves du F.C.W. et ceux de 1’A.S.P.T.T. Metz.
Cette formation sera composée des joueurs : Chaulot, Desreux, François, Gusse, Jacques, Kemen, Kopp, Koune, Mangenot, Royer II, Vagner, J. Zahm. Rassemblement autour du délégué, M. Moitry, à 14 h. 30 au siège.
U.N.C.
Dimanche prochain, à 15 h., réunion générale annuelle de la section locale, au café Bader (salle réservée), sous la présidence de Me Mallet, président du groupe de Lorraine de l’U.N.C.
A l'ordre du jour : compte-rendus moral et financier de l'exercice 1955, réélection partielle du comité, etc.
Les combattants des deux guerres y sont cordialement invités.
Chez les aviculteurs
Le syndicat d’aviculture « Le Progrès » tiendra une réunion générale la samedi 21 avril, au café Mangenot. D’importantes et intéressantes questions figurent à l’ordre du jour. (RL)
Samedi 14 avril 1956
A.C. « Malgré-Nous » et Réfractaires
Les membres de la section locale sont invités à assister à une réunion générale, ce soir samedi, à 20 h., au café Bader, sous la présidence de M. Spitz. (RL)
Mardi 17 avril 1956
A.C., Malgré-Nous et Réfractaires
La section locale des A.C. « Malgré-Nous » et Réfractaires tenait dernièrement son assemblée générale, sous la présidence de M. Spitz, président départemental. Après le compte-rendu des rapports moral et financier, qui furent adoptés à l'unanimité, le président local passa la parole à M. Thiriet, secrétaire départemental. Celui-ci, dans un large exposé, retraça l’activité de l’Association pour l’obtention des différents statuts. Puis, M. Spitz évoqua le problème des non-rentrés et relata les démarches entreprises par les associations des trois départements, en vue de leur rapatriements.
A l’issue de cet exposé, l’assemblée procède au renouvellement de son comité, dont la composition est la suivante : président : M. Edmond Gérard ; président d'honneur : M. René Thiriet ; vice-président : M. Lucien Teitgen ; secrétaire : M. Raymond Uburtin ; trésorier : M. René Bohr ; porte-drapeau : M. Charles Charreaux ; assesseurs : MM. Fernand Rouyer, Georges
Dietenbeck, Robert Lupin. (RL)
Mercredi 18 avril 1956
Malgré les dégâts causés aux fraisiers par le gel la fête des fraises 1956 aura lieu avec autant d’éclat que par le passé
Pas plus que les autres cultures, celle du fraisier n'a été épargnée par les fortes gelées de février et les jeunes plants, notamment de la variété « tomate », ont cruellement souffert des grands froids et ont été détruits dans la proportion de 95 à 100 %.
D'après des avis autorisés, il ne faut pas espérer revoir des plantations aussi prospères qu'elles le furent en 1955, avant trois ou quatre années.
Il est encore trop tôt pour donner des précisions, même approximatives, sur la prochaine récolte, car bien des facteurs peuvent encore jouer d'ici là : tout sera fonction du soleil printanier.
Quoi qu'il en soit, Woippy entend rester la « Cité des fraises » et, sans se laisser abattre par les conséquences pourtant catastrophiques du gel, organisera néanmoins cette année une fête des fraises aussi brillante que celle des années passées. On sait qu'une date a été retenue : celle du
24 juin, qui ne serait abandonnée qu'en raison de circonstances tout à fait exceptionnelles.
Rappelons que dès le ler mai, un grand bal sera organisé avec le concours d'un orchestre réputé, afin de permettre l’élection de la peine des Fraises 1956 et de ses demoiselles d'honneur. Les candidates à ces titres auront droit à l'entrée gratuite à cette soirée dansante et recevront un joli cadeau des organisateurs : nanties du consentement de leurs parents, elles devront se faire connaître avant le 1er mai à midi soit au président Henry, 16, rue Foch, soit à M. Pierre Kopp, 1, rue du Général-Leclerc.
Assemblée générale des Anciens Combattants
La section locale de l'U.N.C. a tenu dimanche, au café Bader, son assemblée générale en présence de Me Mallet, président du groupe de Lorraine. Une trentaine de membres sur les 105 inscrits assistèrent aux débats qu'ouvrit le président, M. Henry, par quelques paroles de bienvenue. C'est lui, également, qui donna lecture du rapport moral en l'absence du secrétaire, souffrant. Le compte rendu financier, par M. Gille, trésorier, fut suivi de la réélection du tiers sortant du comité que complètent deux nouveaux membres, MM. Bourgeois et Bihr.
Me Mallet, enfin, dans un expose très documenté, étudia diverses questions intéressant les A.C. depuis le plan local jusqu'au plan national, exposé qui fut écouté très attentivement.
En fin de séance, le comité ne réunit pour élire son bureau : la constitution en demeure la même avec comme président, M. Henry ; vice-président M. Watier ; secrétaire M. Bader ; trésorier M. Gille et porte-drapeau M. Bogenez. Décision fut également prise de faire représenter la section par une délégation formée de six membres, au congrès départemental des 5 et 6 mai, à Thionville.
Vaccinations
Vaccin antivariolique : Révision demain 19 à 8 heures à l'école de filles.
Vaccin anti-D +T : 1ère injection et rappel demain à 8 heures (prière d'apporter à l'infirmerie communale aujourd'hui entre 14 et 17 heures, un flacon d'urine du matin étiquetée au nom de l'enfant).
Les enfants vaccinés contre la variole le 12 ne devront pas être présentés à la 1ère séance de vaccination anti-D + T
Syndicat d'aviculture
En raison d'un cas de force majeure, la réunion générale du syndicat « Le Progrès », annoncée pour samedi prochain au café Mangenot, n'aura pas lieu. Elle est reportée à une date ultérieure qui sera communiquée en temps utile aux intéressés.
Dîme du bonheur
A l'occasion du mariage Gouy-Hartenstein, 4.300 fr. ont été remis à M. la Maire au profit de la coopérative scolaire et des vieillards. Merci aux généreux donateurs et vœux de bonheur aux jeunes époux. (RL)
Lundi 23 avril 1956
Créée il y a trois mois seulement, l’Association des Amis du Chien-Guide d’Aveugle a concrétisé hier, dans une manifestation officielle, l’action éminemment sociale qu’elle se propose de mener. Grâce à elle, en effet, trois aveugles ont désormais un fidèle et précieux ami pour guider leur pas.
La remise gratuite des trois premiers chiens-guides a donné lieu hier après-midi, prés de Beau-Rivage, siège social de l’association, à une émouvante cérémonie à laquelle participèrent plusieurs personnalités : M. le Dr. Chevallier, directeur des abattoirs ; le président de la Société Protectrice des Animaux ; M. Royer, officier de police faisant fonction de commissaire de police à Longeville ; le représentant de la municipalité longevilloise, etc. Les invités furent d'ailleurs accueillis par le président de l'association, aveugle lui-même, M. Paul Strunck, de Woippy, qu'entouraient M. Charles Davin, président de l'Union des Aveugles de la Résistance, M. Krenckel, président de l'Association des Aveugles d'Alsace et de Moselle, M. Banzé, secrétaire général de l'association et directeur de la Chambre de Commerce de Strasbourg ; M. le Dr. Hamel, vétérinaire, vice-président de l'A.C.H.I.G.A., M. Bassbagil, le dévoue secrétàire-trésorier, Me Nillès, bâtonnier, avocat conseil, M. Fuchs, directeur technique, M. Ernest Duc, membre du comité.
Une œuvre remarquable
Il appartint à Me Nillès de retracer l'historique de l'association et les buts qu'elle poursuit. Il indiqua, en particulier que, déclarée au tribunal cantonal le 20 décembre dernier, la société, dont les revenus sont fort modestes puisque provenant, outre des cotisations, dons et subventions, d’une ristourne accordée par la Manufacture des Aveugles Réunis de Garges (S.-et-O.), qui fabrique les produits « Fanfan la Tulipe », cirage, encaustique et crayons à billes à l'aide d'une main d’œuvre d'aveugles, veut offrir aux aveugles des chiens-guides dressés.
Tous les aveugles de guerre, de la Résistance, du travail ou civils, ainsi que les grands infirmes, peuvent bénéficier de cette œuvre qui se propose de remettre, toujours gratuitement, un chien par mois aux aveugles qui le demandent. Chaque animal revient à 50 000 fr. – ce qui est peu compte tenu des prix de revient ailleurs – mais cette dépense est lourde pour le budget de l'association. Aussi celle-ci sera-t-elle heureuse de recevoir des dons ou des cotisations soit au siège, 102, bld St-Symphorien à Longeville, soit à son CCP 1552-30 Nancy.
Étendre l'activité
Après Me Nillès, M. Davin, puis M. Banzé se félicitèrent de l'œuvre accomplie par l'association, unique en France, et l'un et l'autre souhaitèrent voir la ACHIGA étendre son activité et disposer de plus puissants moyens financiers.
C'est M. le Dr Hamel qui procéda à la remise des trois premiers animaux dressés par M. Fuchs, pour l'association. Ainsi trois couples d'amis se sont formés : « Sultane » , sera la fidèle compagne de M. Strunck, « Juck » guidera M. Duc, de Metz, et « Black » conduira M. Charles Schitter, de Schirrheim (B-R).
Et pour terminer, avant que le vin d'honneur ne clôture cette belle manifestation, M. le président Strunck tint à exprimer sa reconnaissance à tous les invités et à remercier le comité pour son dévouement. (RL)
Mercredi 25 avril 1956
« La Tulipe d'or » demain par le Théâtre des Marionnettes de Metz
Demain jeudi, à 15 h. 30, salle du Café du Commerce, le théâtre des Marionnettes de Metz donnera une représentation de son merveilleux programme : « La Tulipe d'Or », conte fable inédit et « Quatre fables de la Fontaine », parmi les plus connues, à l’intention des enfants et grandes personnes.
On se souvient encore du spectacle « Blanche-Neige et les 7 Nains » présenté l’an dernier ; nul doute que les enfants accueilleront avec enthousiasme ce nouveau spectacle.
Prix des places : enfants ; adultes 150 fr. (RL)
Jeudi 26 avril 1956
LA REINE DES FRAISES
En prélude à la fête des fraises qui aura lieu - sauf contretemps - le 24 juin à Woippy, une soirée dansante sera organisée mardi prochain, jour du 1er mai et fête du printemps et du travail, afin de permettre l’élection de la Reine des Fraises et de ses demoiselles d’honneur qui figureront à la meilleure place dans le cortège, clou de cette fête. Cette soirée aura lieu à Metz au Kursaal, rue Pasteur, et sera animée par le célèbre orchestre Mélodia avec le concours du chanteur-compositeur, vedette du disque et de la radio Gérard Schaller.
Il est à nouveau rappelé que les candidates au titre de reine des Fraises doivent se faire inscrire avant le 1er mai à midi, soit chez la président Henry, soit chez M. Pierre Kopp. Cette formalité leur donnera droit à l'entrée gratuite de la salle de bal, ainsi qu’à de jolis cadeaux offerts par les organisateurs et la maison Ricard.
Pour permettre à la population de Woippy et des environs de se rendre à la soirée du ler mai, un service de cars sera organisé : départ devant la mairie, à 20 h. 15 et 21 h. 15 avec arrêts devant le Chalet alsacien, route de Metz ; place Saint-Fiacre à Devant-les-Ponts et devant le café Mathis au Sauvage. Retour assuré. Les candidates inscrites pour l'élection de la Reine des Fraises bénéficieront de la gratuité du voyage.
Syndicat d’aviculture « Le Progrès »
La réunion générale qui avait dû être retardée aura lieu samedi prochain, à 20 h. 30, au café Bader ; En raison de l’importance de l'ordre du jour, prière à tous les aviculteurs d'y assister.
Mariage
Nous apprenons le prochain mariage de Mlle Yvonne Bihr, fille de Mme et de M. Eugène Bihr, sergent du corps des sapeurs-pompiers et chef-moniteur de la section sportive de ce corps, trésorier de la section locale des Engagés Volontaires, membre du comité du S.F, et de la section de l’U.N.C., commerçant rue du Général-de-Gaulle, avec M. Wittmann, sellier, originaire de Riquewihr.
La bénédiction nuptiale leur sera donnée le 1er mai en l’église paroissiale.
Aux futurs époux, nos meilleurs vœux de bonheur et aux deux familles nos sincères compliments.
Collecte
La quête faite au cours de la journée des paralysés et infirmes civils a rapporté 11.679 fr. Merci aux quêteurs et généreux donateurs. (RL)
Vendredi 27 avril 1956
Woippy viendra élire sa Reine des Fraises le 1er mai au Kursaal
C'est au Kursaal que, mardi prochain, les organisateurs de la Fête des Fraises, si renommée dans toute la région, éliront la Reine des Fraises et ses demoiselles d'honneur. Si toute la population du sympathique petit village des portes de Metz fera le déplacement, les Messins sont eux aussi, cordialement invités à cette soirée, animée par l'orchestre Mélodia, avec le chanteur-vedette Gérard Schaller.
Tous ceux qui en juin profiteront d'un beau dimanche pour assister dans la cité des fraises à la fête dont le succulent fruit sera roi ne voudront pas manquer cette avant-première au cours de laquelle sera désignée la gracieuse reine de cette journée marquante des festivités régionales de la belle saison. (RL)
Jeudi 3 mai 1956
La récolte des fraises fortement compromise car la gelée a détruit 90 % des plants tardifs
Si la fête des Fraises est en principe fixée au 24 juin prochain, on ne sait pas encore si elle aura lieu effectivement. La manifestation pourrait, en effet fort bien être supprimée…faute de fraises.
Alors qu'en cette saison habituellement, les producteurs supputaient déjà l'importance, la qualité de la récolte prochaine, ils ne peuvent, aujourd'hui, que se désoler devant un inventaire désastreux.
La gelée de février toucha toutes les plantations fraisières et s'il n'était pas possible, pendant plusieurs semaines; d'évaluer les dégâts, l'on peut se rendre compte maintenant de l'importance des pertes. Elles sont considérables et réduisent une fois de plus à néant les efforts persévérants des fraisiculteurs.
Les fraisiers de 2 ans et même plus ont été « grillés », les jeunes plants ont souffert également et les « tomates » tardives ne subsistent guère qu'à 10 ou 15 %.
Dans différents endroits, les producteurs ont décidé de retourner les champs. Décision grave et désolante. Selon l'un d'eux, M. Pierre Kopp, de Woippy, il faudra attendre 3 ou 4 ans, avant de pouvoir retrouver une situation normale.
Seule des printanières ont échappé au désastre et c'est sur elles que sera principalement axée la récolte prochaine. Mais les fraises seront très en retard cette année, en raison même des températures que nous avons subies et ce n'est qu’à la fin juin qu'on pourra goûter - s'i1 y en a - les premières fraises. (RL)
Mlle André KOPP (18 ans) élue Reine des Fraises 1956 à Woippy
Organisée par l'Union nationale des combattants, section de Woippy, une soirée dansante fort bien fréquentée mettait de l’animation mardi soir au Kursaal.
Mais il n'était point question de célébrer le muguet, symbole du 1er mai, car les représentants de la cité des Fraises préparaient tout simplement la grande fête organisée chaque année en l'honneur du fruit savoureux qui fit sa renommée. Hélas ! Les fraises cette année seront rares. A défaut, l'on a procédé à l'élection de leur reine dans une ambiance très joyeuse.
Des différentes candidates, la salle dut faire un choix difficile, et finalement, après maintes hésitations, les voix se portèrent en majorité sur Mlle Andrée Kopp, de Woippy, qui fut proclamée reine des Fraises.
Agée de 18 printemps, la charmante majesté aide sa maman dans les soins du ménage.
La première demoiselle d'honneur est Mlle Monique Heller, âgée également de 18 ans, et qui travaille comme coiffeuse à Metz, rue aux Arènes.
Enfin, c'est Mlle Yolande Clément, 18 ans, demeurant aux Quatre-Bornes, et qui appartient à une famille nombreuse, qui fut élue seconde demoiselle d'honneur.
Mlle Kopp et ses deux demoiselles d'honneur présideront la grande fête des Fraises qui aura lieu en principe le 24 juin, organisée comme depuis 26 ans, avec un dévouement et une compétence remarquables, par M. Pierre Kopp, membre très actif du Comité des fêtes de Woippy. (RL)
Mlle Andrée KOPP, Reine des fraises 1956
Au cours d’une soirée organisée le 1er mai par le syndicat d’initiative local en collaboration avec les organismes intéressés, a été élue la reine des Fraises 1956. Cette brillante manifestation s’est déroulée exceptionnellement au Kursaal, à Metz.
Le choix du jury devait se porter sur une charmante jeune fille de Woippy dont la famille continue la culture traditionnelle de la fraise, Mlle Andreé Kopp, âgée de 18 ans et domiciliée rue Général-Leclerc.
Mlles Monique Heller, 18 ans, coiffeuse, rue Général-de-Gaulle, et Yolande Clément, 18 ans, rue du Coupillon, devaient être désignées comme demoiselles d’honneur de la gracieuse majesté. (LL)
Jeudi 3 mai 1956
L’UNION DE WOIPPY VA RENAÎTRE
Dans le but de permettre la reconstitution de « L'Union de Woippy » qui fit avant guerre les beaux jours de cette charmante localité, une réunion aura lieu samedi à 20 h. 30 au Café Mangenot sous la présidence de M. Sechehaye, président d'honneur des anciens de cette vaillante phalange.
Le premier objectif sera de recruter et encourager des jeunes intéressés par les sports athlétiques, le théâtre ou la musique. Une section pourrait alors prendre part aux championnats et concours de la Fédération qui se dérouleront à Metz les 7 et 8 juillet.
Mardi 8 mai 1956
Jeudi : Challenge « La Fidélité » organisé par le F. C. W.
Comme chaque année, le football-club de Woippy mettra en compétition, son challenge « La Fidélité » dont l'enjeu est le magnifique objet d'art, offert par M. Louis Remiatte. Les organisateurs se sont assurés le concours de sympathiques équipes comme Devant-les-Ponts (R), l'actuel détenteur du trophée, Borny et Jouy-aux-Arches. Les épreuves éliminatoires auront lieu le jeudi de l'Ascension, dans l'ordre suivant : 14 h. 30 : A.S. Borny - F.C. Devant-les-Ponts (rés.) ; 16 heures 30 : C.S.A. Jouy – F.C.Woippy. Les mêmes équipes se rencontreront en finales « perdants » et « gagnants », le lundi de Pentecôte.
Gageons que le beau temps incitera la population nombreuse à venir encourager 1es joueurs, prouvant ainsi aux dirigeants, tout l'intérêt qu'elle apporte aux ébats des jeunes qui trouvent sur les terrains, une réelle et saine distraction. (RL)
Messe en plein air aux Quatre-Bornes
Quartier en contant accroissement, les Quatre-Bornes sont dépourvues d’un lieu de culte. La question n’est cependant pas perdue de vue et une chapelle dédiée à sainte Bernadette doit être construite rue du Coupillon, sur le territoire de la commune de Woippy. C’est en prévision de cette construction future qu’une messe a été célébrée dimanche en plein air, en plein cœur des cités, rue de Flerurus, par Mgr Heintz, évêque de Metz.
Sur notre cliché : la foule assistant à cet office. (RL)
Jeudi 10 mai 1956
Réveil de l'Union de Woippy
Après la réunion du 5 mai, il est permis d'espérer que l’Union de Woippy va reprendre son activité ancienne, en éducation physique, musique et sur les planches l'hiver prochain.
Première réunion des musiciens, anciens et jeunes, le samedi 12, à 20 h., salle, du café Bader, pour formation de l'harmonie et de la fanfare, sous la direction du nouveau chef de musique. (RL)
Samedi 12 mai 1956
Fête de Jeanne d’Arc et de la Victoire
Les sections locales de la FEVAL et des A.C.M.N.R. veulent redonner tout son lustre à la fête de la Victoire, qu’ils font coïncider cette année avec la fête de Jeanne d’Arc, demain dimanche. Toutes les associations patriotiques du village sont priées d’assister aux cérémonies prévues. Rassemblement des drapeaux, Anciens Combattants, Sapeurs-pompiers, Souvenir Français, Déportés, à 9 h. 45 devant l’hôtel de ville afin d’assister ensuite au service religieux en l’église paroissiale. Des gerbes seront déposées après l’office, au pied du monument aux morts. Un vin d’honneur suivra en l’hôtel de ville.
Réveil de l’Union
La reconstitution de la société l'Union est en bonne voie : la réunion de samedi dernier l'a démontré. Il est rappelé qu'anciens et jeunes musiciens se réuniront ce soir samedi en présence du futur chef de musique, au café Bader. Le président et le comité provisoire comptent sur une nombreuses assistance. (RL)
Dimanche 13 mai 1956
Anniversaire de l'Armistice
Les sections locales de la F.E.V.A.L. et des A.C.M.N.R., ont décidé de grouper, aujourd'hui, ces deux fêtes. Le programme en est le suivant : 9 h. 45 : rassemblement des personnalités et Associations patriotiques devant les écoles ; 10 h. : office religieux, suivi de l'absoute et dépôt de gerbe au Monument aux Morts. Après la cérémonie, vin d'honneur à l’hôtel de ville. (RL)
Mercredi 16 mai 1956
Vaccinations
La 3e injection de la vaccination A.D.T. aura lieu à l'école des filles, le 17 mai, à 8 h. du matin. Prière d'apporter le 16 mai, à l'infirmerie communale, entre 14 et 17 h., un flacon d'urine portant le nom de l'enfant.
Recensement classe 1958
Les jeunes gens nés en 1938 sont priés de se présenter à la mairie (secrétariat), en vue de leur recensement. Se munir du livret de famille.
Coopérateurs de Lorraine Woippy-Cité
Les sociétaires des Coopérateurs de Lorraine de Woippy-cité sont priés de bien vouloir assister à la réunion générale qui aura lieu demain jeudi, 17 mai, à 20 h. 30, au chalet, chez Peugeot. Ils auront à se prononcer sur la ristourne. Une tombola gratuite sera tirée à l'issue de la réunion. (RL)
Vendredi 18 mai 1956
Collecte
La quête faite au profit de la Croix-rouge a rapporté la somme de 5.000 francs. Merci aux quêteurs et généreux donateurs.
Les fêtes de Pentecôte avec le Football-Club
Dimanche prochain, jour de Pentecôte, le FC Woippy clôturera sa saison de championnat en recevant sur son stade à 15 h., l'équipe de l'AS Borny.
Le lendemain sur le même terrain, se dérouleront. les rencontres finales du challenge « La Fidélité» dans l'ordre suivant :
- à 14 h 30, finale des perdants opposant Woippy à Borny, autrement dit le match revanche de la veille ;
- à 16 h 30, finale des gagnants entre CSA Jouy-aux-Arches et FC Devant-les-Ponts (rés.).
A 19 heures, tous les joueurs se retrouveront au siège, café Dubois, où se fera la remise des prix, précédée d'une allocution du président M. Fenard.
Vin d'honneur, rehaussé par la présence des autorités municipales.
Durant ces deux jours, un concours de quilles est organisé par le club au café Dubois. Les nombreux et jolis prix mis en compétition, seront un gage d'encouragement pour les fervents de la boule. (RL)
Samedi 19 mai 1956
ÉCHOS DE LA FÊTE DE JEANNE D'ARC ET DE LA VICTOIRE
Une simple mais très émouvante cérémonie s'est déroulée, dimanche dernier, dans la cité des fraises. Organisée par les sections de la FEVAL et des A.C.M.N.R., elle fut des plus réussies et débuta par le rassemblement des drapeaux de toutes les sociétés patriotiques devant l'hôtel de ville où furent accueillis M. le Maire et plusieurs conseillers municipaux.
Un cortège se forma, précédé du corps de sapeurs-pompiers en grande tenue, et de jeunes filles porteuses de gerbes enrubannées de tricolore. Après un service religieux célébré en l'église paroissiale, l'assistance se retrouva devant le monument aux Morts où une allocution du président de la FEVAL, M. Billotte, suivit l'appel des morts et une minute de silence observée en leur mémoire. Des gerbes furent également déposées au nom des sections de la FEVAL, des A.C.M.N.R., de l'U.N.C., du Souvenir Français et par la municipalité.
Un peu plus tard, à l'hôtel de ville, un vin d'honneur fut servi et des allocutions prononcées par le maire, MM. Billotte, Henry et Gérard. (RL)
Dimanche 20 mai 1956
LA FÊTE DES FRAISES AURA LIEU LE 24 JUIN
Bien que la saison ne s'annonce pas sous des auspices les plus favorables, en raison des gelées catastrophiques de février, il a été décidé que la fête des Fraises aurait lieu. Les responsables de l'organisation , réunis mercredi dernier, sont tombés d'accord sur ce point à moins qu'un empêchement de dernière heure intervienne, ce qui, semble-t-il est improbable.
Comme les années précédentes, un cortège est prévu avec le concours de plusieurs sociétés de musique ; ainsi qu'un grand bal et la mise en compétition d'un challenge de football. Si le beau temps est de la partie, la fête des Fraises 1956 sera l'égale de celles des années précédentes, malgré une récolte aléatoire. Et le 24 juin, date officiellement retenue, la cité des fraises sera prête à accueillir la foule des grands jours. (RL)
Jeudi 24 mai 1956
LES ACTIVITÉS DE L'UNION
Sous l'impulsion d'un chef éprouvé, la société de musique se reforme. D'ores et déjà on peut être assuré de son concours aux cérémonies du 14 juillet, ce qui constitue un tour de force. Pour mener son œuvre à bien, le directeur lance un appel aux jeunes gens désireux de grossir les rangs de la société et les informe qu'il organise deux cours de solfège et un cours instrumental qui fonctionneront dans les prochains jours. Les candidats voudront bien se faire inscrire au siège provisoire, café Bader, le samedi 26, à 20 h. Un cours pour les enfants d'âge scolaire fonctionnera dès la fin septembre. (RL)
Vendredi 25 mai 1956
FÊTE DES MÈRES
La fête des mères aura lieu dimanche prochain, à 15 heures, en la salle du Lion d'Or (café Wagner). Cette fête est organisée par la municipalité, avec le concours de la Famille lorraine, et des enfants des écoles. A l'issue de la séance récréative offerte par les enfants à leur maman, la médaille d'or de la Famille Française sera remise à Mme Fink, mère de douze enfants.
Tous les habitants de Woippy sont cordialement invités. (RL)
Dimanche 27 mai 1956
Lundi 28 mai 1956
A Woippy. Une seule mère de famille décorée à Woippy Mme Birck, née Winckel, mère de 12 enfants. La remise de la médaille d'or à cette maman méritante fut faite par M. Jungling, maire de la cité des fraises, en la salle des fêtes du Lion d'Or où une partie récréative avait été organisée pour la circonstance par les membres du personnel enseignant avec le concours des enfants des écoles. Dans la salle on remarquait les membres de la municipalité avec M. Mangenot, adjoint au maire ; M. l’abbé Bémer, curé de la paroisse, et son vicaire M. l’abbé Heintz ; les dirigeants des diverses sociétés locales, dont notamment la section de la Famille Lorraine, etc. (RL)
Jeudi 31 mai 1956
Union de Woippy
Il est rappelé que l'assemblée générale statutaire a lieu ce soir jeudi, à 20 h. 30, au Café du Commerce. Tous les anciens musiciens de même que toutes les personnes qui veulent se faire inscrire sont très cordialement invités. (RL)
Samedi 2 juin 1956
Circulation Interdite
A compter du 4 juin et pendant toute la durée des travaux de réfection et de relèvement du pont livrant passage au chemin vicinal n° 1 (rue de la Gare) de Woippy, la circulation sur l’ouvrage sera interdite à tous véhicules.
Toutefois, un passage de 1 m. 50 sera réservé aux piétons et aux voiturettes à bras. (RL)
Dimanche 3 juin 1956
L'UNION DE WOIPPY EST RECONSTITUÉE
Jeudi dernier, l'Union de Woippy était en voie de reconstitution et tenait sa première assemblée générale constituante au café Dubois.
Devant un nombre dépassant la cinquantaine, M. Sechehaye, animateur de cette belle association, ouvrit la séance et fit un tour d'horizon sur l'histoire de l'Union si florissante d'avant guerre, puis fit un résumé des travaux accomplis depuis la fondation. Il lut le rapport moral qui fut applaudi chaleureusement.
La parole fut ensuite donnée à M. Pierre Kopp, trésorier, qui lut le rapport financier de la société. Les deux rapports furent adoptés à l'unanimité, après quelques demandes de renseignements. L’assemblée passa ensuite à l'élection du comité de la société reconstituée et après communication des résultats, le nouveau comité procéda à l'élection du bureau qui est constitué de la façon suivante : Président : M. Sechehaye P. ; vice-présidents : MM. Billotte A. et Jean Bott ; secrétaire général : M. Hoffmann ; secrétaire adjoint : M. Lucien Brice ; trésorier général : M. Pierre Kopp ; trésorier adjoint : M. Louis Bonvier ; archiviste : M. Maurice Kreyenborg ; assesseurs : MM. Thiriet R., Hubsch J., Sidot J., Bott J., Gille Ch., Kohl Ch., Bayer G., Henry L.
Après cette excellente réunion, les membres se séparèrent en se donnant rendez-vous pour la prochaine répétition de musique.
Quête
La quête faite au cours de la Journée nationale des paralysés et infirmes civils a rapporté la somme de 11.679 fr. Merci aux quêteurs et généreux donateurs. (RL)
Mardi 5 juin 1956
CARNET ROSE
Une petite Gisèle Thérèse est venue égayer le foyer de M. et Mme Colista, rue Marcus. D'autre part, une petite Marie Hélène est née au foyer de M. et Mme Jean Viorbe, rue de Briey. Félicitations aux heureux parents et vœux de prospérité aux bébés.
Jeudi 7 juin 1956
CONDITIONS DE MISE EN VENTE DES FRAISES PAR LES PRODUCTEURS
Il est rappelé aux producteurs de fraises que l'inscription de leurs nom, prénom et adresse, en gros caractères indélébiles, lisibles et très apparents, est obligatoire sur chaque panier mis en vente, en vertu de l'article 1er de la loi du 29 juin 1934.
Cette formalité doit être réalisée par les intéressés avant qu'ils ne se dessaisissent de leur marchandise. Les indications ci-dessus devront être effacées ou oblitérées avant usage des paniers par un nouvel emballeur.
Les producteurs devront éliminer les fruits impropres de leurs paniers, et notamment les fraises vertes, trop mûres ou d'un état sanitaire défectueux, et n'utiliser que des emballages propres et en bon état. En outre, le fardage sera sévèrement réprimé.
Il est recommandé de ne pas remplir exagérément les paniers, afin d'éviter que les fraises dépassant les bords des paniers des couches inférieures des chargements ne soient endommagées en cours de transport.
Le mélange de variétés est interdit dans un même panier.
Il est également rappelé que l'emploi de papier journal imprimé est interdit pour l'emballage des fruits.
Ces prescriptions sont valables pour tous les fruits et légumes en général.
De plus, pour l'exportation, les emballages doivent être neufs.
Des contrôles seront effectués et les contrevenants s'exposeront à des poursuites judiciaires. En effet, toute infraction fera l'objet d'un procès-verbal qui sera transmis au Procureur de la République.
MUSIQUE
Le prochain cours de solfège aura lieu jeudi prochain à 20 h. Les inscriptions d'élèves seront reçues, passé ce délai, aucun candidat non inscrit ne pourra être admis à fréquenter les cours.
L'enseignement est gratuit.
La répétition de l'harmonie aura lieu le même jour à 21 h. précises. (RL)
Vendredi 8 juin 1956
Un aveugle a trouvé un guide et un ami, grâce à « l’Achiga »
Yuck et M. Tériaux s'entendent déjà très bien.
De gauche à droite : M. Strunck, M. Tériaux, « Yuck », M. Fuchs. |
Au mois de décembre, M. Paul Strunck, aveugle, demeurant à Woippy, fondait l’Association des amis du chien-guide pour aveugles à laquelle s’intéressent immédiatement un certain nombre de personnalités
Le comité fut ainsi composé : vice-président : Dr Hamel, vétérinaire ; secrétaire-trésorier : M. Emile Basbagil ; directeur technique : M. Fuchs ; conseiller juridique : Me Nillès. M. Davim, président de l'Union des Aveugles de la Résistance, faisait également partie de ce comité.
Cette association avait pour but la distribution gratuite de chiens-guides à tout aveugle qui en ferait la demande, sans distinction d'association ou de nationalité, qu'ils soient aveugles de guerre, du travail ou civils, ou même à certains grands infirmes, leur permettant ainsi de circuler seuls sur la voie publique et de vaquer à leurs occupations journalières. Le chien est donné à l'aveugle, mais reste sous le contrôle de l'association qui est financée grâce aux dons de personnes généreuses, et aux ristournes consenties sur la vente des produits de la manufacture des aveugles réunis.
En principe, l'association donne un chien par mois. Trois furent remis au mois d'avril à des aveugles. Hier, c'est M. André Tériaux, âgé de 70 ans, qui habite 11, rue du Dr-Guionis à Rueil-Malmaison et est aveugle depuis 1942 à la suite d'un accident du travail, qui est venu chercher son chien. - « Yuck », beau berger allemand de trois ans et demi, est devenu après quatre mois de dressage, un excellent guide qui dans quelques jours sera le plus fidèle compagnon de M Tériaux.
Mais, sous l'impulsion de son dynamique président, l'association va se transformer et devenir nationale. Les buts resteront les mêmes, mais grâce à sa plus large audience, l'association pourra satisfaire un plus grand nombre de demandes et réaliser son vœu : donner à chaque aveugle un guide qui soit aussi son ami. (RL)
Classe 1958
Il est rappelé aux jeunes gens nés en 1938, ayant leur domicile légal dans la commune, qu'ils doivent se présenter à la mairie en vue de leur recensement, munis du livret de famille de leurs parents. (RL)
Samedi 9 juin 1956
A.C., « Malgré-Nous » et Réfractaires
Les membres de la section locale des A.C. « Malgré-Nous » et Réfractaires sont invités à assister nombreux au Congrès départemental qui se tiendra, le dimanche 17 juin, à Thionville. Il est rappelé que les inscriptions au repas en commun seront reçues jusqu'à demain samedi 9 juin, dernier délai, chez : M. E. Gérard, rue du Graouilly ; M. F. Rouyer, rue de la Gare, ou chez M. R. Auburtin, à Sainte-Agathe.
Don à mariage
A l'occasion du mariage Stefanovic - Paunovic, la somme de 3.000 fr. a été remise à M. le Maire au profit de la coopérative scolaire. Remerciements et meilleurs vœux. (RL)
Jeudi 14 juin 1956
VOL. Un vol a été commis dans l'enceinte du chemin de fer, où une dizaine de wagons ont été cambriolés. Après avoir constaté que plusieurs portes avait été déplombées, les agents de la manœuvre ont retrouvé quelques colis dans les bosquets d'en face. Espérons que l'enquête menée par la police aboutira à l'arrestation des voleurs. (RL)
Vendredi 15 juin 1956
La récolte des fraises a commencé à Woippy et dans la Val messin mais elle est peu fructueuse
Avec trois semaines de retard, la récolte des fraises a commencé, depuis quelques jours, à Woippy et dans le val de Metz. Les champs ont été nettoyés, piochés et, maintenant, des femmes, portant la traditionnelle halette, effectuent la cueillette.
Les printanières sont mûres et les « tomates » débutent, mais les craintes des producteurs se trouvent justifiées. La récolte, cette saison, dépassera à peine le dixième de celle de l'an passé. « Ça ne paie pas, et de loin, le travail et le temps que nous y avons consacrés. »
C'est vrai. La gelée, les grands froids ont eu raison des cultures de fraises. Si les vieux plants, plus forts, ont mieux résisté, tout en ayant beaucoup souffert, les jeunes ont été touchés à mort.
« Tenez, nous a dit une cueilleuse, dans ce coin-la, l'année dernière, j'ai ramassé, en quelques heures, 16 paniers. J'en ai retiré à peine deux. Ah ! non, on ne sortira pas les civières, cette année, pour porter les paniers. »
Les fruits sont cependant savoureux et sucrés, délicieux au goût et de fort belle apparence. Mais ils sont rares...
On en trouvera, malgré tout, sur les marchés messins et, malgré les gelées, la fraise du Val de Metz conservera son prestige et maintiendra sa renommée. (RL)
Mercredi 20 juin 1956
LA FÊTE DES FRAISES 1956 EST VOUÉE AU SUCCÈS
C'est dimanche prochain 24 juin, que se déroulera, à Woippy, la traditionnelle fête des fraises, si chère aux Woippyciens. Patronnée par le « Républicain Lorrain » et la municipalité, celle-ci promet, cette année encore, malgré la pénurie de ses fruits si savoureux, de remporter un beau succès.
Organisée par le Syndicat d'Initiatives et le concours de nombreuses sociétés de musique, elle débutera à 14 heures par la réception des invités à l'Hôtel de Ville, par M. le Maire et ses conseillers. Dès 14 heures, les sociétés de musique seront accueillies par la jeune société « Union de Woippy », nouvellement reconstituée. A cette occasion, suivant la tradition une gerbe sera déposée au monument aux Morts, puis ce sera le défilé des chars et sociétés à travers la cité. Un vin d'honneur sera ensuite servi à tous les invités à l'Hôtel de Ville, par la municipalité, pendant qu'un morceau d'ensemble sera exécuté par l'ensemble des sociétés de musique (Alsace-Lorraine).
A part cette grandiose manifestation, un tournoi de football aura lieu au stade Général-Gibon, mettant à l'épreuve de bonnes équipes de la région. Les matches débuteront à 9 heures, pour terminer à 16 h. 30, dont le coup d'envoi pour la finale des gagnants sera donné par la « Reine des Fraises ».
Enfin, au cours du vin d'honneur servi aux joueurs, aura lieu la remise des coupes aux gagnants, puis, dès 17 heures, un grand bal, dit le « Bal de la Fête des Fraises », se déroulera dans la grande salle du Lion d'Or, animé par l'orchestre Mélodia.
Il ne reste plus qu'à souhaiter que le temps se mette de la partie, afin que la Fête des Fraises 1956 remporte le succès de chaque année.
Au cours de la fête, et après le défilé, les concerts seront donnés par les sociétés de musique ayant apporté leur concours à la fête.
L'Union de Woippy en plein essor
Le comité de l'Union de Woippy, reconstituée depuis peu, tenait ses assises dimanche dernier. Tous les membres avaient répondu à l'appel de M. Sechehaye, qui présidait cette première réunion au cours de laquelle diverses questions telles que finances, musique, habillement, préparation militaire, sports et théâtre furent minutieusement discutées. Après avoir composé les diverses commissions pour la bonne marche de la nouvelle société, le chef de musique se fit le plaisir d'annoncer que l'on entendra la société jouer pour la première fois la veille de la fête des fraises.
Louable succès
C'est avec plaisir que nous avons appris que M. Petitjean Gabriel, de la cité, a remporté le ler prix lors du championnat national des chauffeurs routiers, catégorie semi-remorque, qui se déroulait dimanche denier, à Metz, avec 127 points en finale, ce qui lui permettra de participer à la finale nationale, qui se disputera le 7 octobre, à Paris, dans le cadre du Salon de l'Automobile. Nous lui adressons nos félicitations. (RL)
Vendredi 22 juin 1956
LE PROGRAMME DE LA FÊTE DES FRAISES
C'est en effet dimanche prochain que se déroulera à Woippy, la traditionnelle fête des fraises dont nous donnons aujourd'hui le programme officiel :
14 h. : Réception des sociétés de musiques devant l'Hôtel de Ville. 14 heures 30 : Rassemblement de tous les drapeaux des sections patriotiques avec délégation y compris celui des sapeurs-pompiers devant l'Hôtel de Ville d'où ils partiront en cortège précédé de l'Union philharmonique du sablon pour se rendre au monument aux morts.
Une gerbe y sera déposée en mémoire des enfants de Woippy tombés au cours des deux guerres et à l'intention des rappelés de la localité.
14 h. 40 : Réception des invités à l'Hôtel de Ville par M. le Maire et ses conseillers ; 14 h. 45 : Formation du cortège pour le défilé ; 15 h. : Départ du défilé, se composant des sociétés de musique, gymnastes et des chars ; 16 h. 45 : Vin d'honneur à la mairie, précédé du morceau d'ensemble « Alsace-Lorraine » par toutes les sociétés de musique devant l'Hôtel de Ville. Puis, concerts sur les places par les sociétés de musiques engagées.
17 h. : Ouverture du grand bal dans la vaste salle du Lion d'Or Wagner par la reine des Fraises et ses demoiselles d'honneur. Le bal sera animé par le célèbre orchestre Mélodia. Au cours de la fête divertissements en tous genres et dégustation de fraises.
Tournoi de Football, Stade Général-Gibon.
9 h. : Matches éliminatoires ; 14 h. 30 : Finale de perdants ; 16 h. 30 : Finale des gagnants. Pour ce dernier, coup d'envoi par la Reine des fraises. Vers 19 h. 30 : Vin d’honneur du F.C.Woippy avec remise des coupes.
Les présidents des associations patriotiques de même que le chef de corps des sapeurs-pompiers sont instamment priés de bien vouloir être exacts au rassemblement à 14 h. 30 avec délégation et drapeau devant l’hôtel de ville. La population tout entière est invitée à se joindre à eux pour assister à l’hommage qui sera rendu aux morts et aux rappelés. (RL)
Lundi 25 juin 1956
Woippy, charmante cité, a célébré dans la joie les fraises et leur très gracieuse reine
Dans la cité de Woippy, voici quelques scènes typiques de cette fête des fraises.
DE HAUT EN BAS : une vue de la foule et des officiels pendant la cérémonie au monument aux morts ; la fanfare l'Union, nouvellement reconstituée ; la Reine des Fraises sur son joli char. |
WOIPPY, charmante et paisible cité, était hier le lieu de rendez-vous de centaines de Messins, mais aussi des habitants des localités des environs venus célébrer, comme chaque année, dans une ambiance joyeuse, les fraises et leur gracieuse reine.
La mauvaise récolte due aux gelées n'avait altéré en rien l'atmosphère de gaieté qui présida à cette journée pour laquelle Woippy s'était départi de son calme et de sa tranquillité au profit d'une fiévreuse animation.
Un programme bien équilibré avait été mis sur pied depuis plusieurs semaines par un actif comité chapeauté par le Syndicat d'Initiative présidé par M. Léon Henry et groupant les associations locales. Mais ce fut M. Pierre Kopp qui, comme les années précédentes, orchestra et anima cette fête. L'on ne saurait passer sous silence l'effort et l'appui apportés par la municipalité, son maire M. Jungling, les adjoints MM. Mangenot et Copeaux et les conseillers municipaux.
La renaissance de la « Fanfare Union »
Mais la fête des fraises devait marquer la renaissance d'une association vieille de 20 ans, la fanfare Union de Woippy nouvellement reconstituée, dirigée par M. Brulot et aux destinées de laquelle préside M. Sechehaye. C'est à elle qu'il appartint, avec les organisateurs, d'accueillir au début de l'après-midi, devant l'hôtel de ville, les sociétés de musique invitées : « La Renaissance » de Moyeuvre-Petite, « L'Union philharmonique du Sablon » présidée par M. Woirint et dont le chef est M. Victorin, enfin la « Jeune Lorraine » de Saulny, avec son chef M. Muller et son président M. Saingery.
Un peu plus tard, un cortège se forma et, aux accents d'une marche militaire, gagna le monument aux morts. Là, tandis que les drapeaux des associations faisaient une haie tricolore, que les sapeurs-pompiers, aux ordres du lieutenant Hubche, rendaient les honneurs et que les personnalités, auxquelles s'étaient joints M. l'abbé Bémer, curé de Woippy et son vicaire M. l'abbé Heintz, observaient une minute de silence, la sympathique Reine des Fraises, Mlle Heller, entourée de ses demoiselles d'honneur, Mlles Clément et Bourgeois, et M. Jungling, maire de Woippy, déposèrent une gerbe de fleurs.
Musique, charme et fraises
Puis, un défilé eut lieu jusqu'à la rue Leclerc où devait avoir lieu le rassemblement de tous les participants. Et bientôt, le cortège de la fête des fraises parcourut les rues de la localité entre deux haies de spectateurs. En tête venaient les sapeurs-pompiers et la Société de musique l'Union de Woippy, puis la Renaissance de Moyeuvre-Petite et le char de l'Union des Coopératives agricoles et fruitières portant une centaine de paniers de fraises savoureuses et, derrière la « Jeune Lorraine » de Saulny, le Football-Club de Woippy présentait un très joli char reconstituant en miniature un terrain de football avec des « juniors » en tenue. Enfin, précédé par l'Union philharmonique du Sablon, le char de la Reine et des demoiselles d'honneur, entourées de délicieuses fillettes costumées en… fraises, fermait la marche.
A l'issue du cortège, sous la direction du doyen des chefs de musique, les quatre sociétés exécutèrent la marche « Alsace-Lorraine », morceau d'ensemble.
Tournoi de football
Un vin d'honneur devait ensuite réunir tous les invités, tandis que les sociétés étaient cordialement reçues dans les différents cafés. Et dès 17 h., le bal présidé par la Reine des Fraises connut l'affluence dans la salle du Lion d'Or. Il se poursuivit d'ailleurs tard dans la nuit.
Pendant ce temps, un tournoi de football opposait, sur le stade du général Gibon, les équipes de Magny, Montbronn, Rangueveaux et Woippy, et c'est la Reine des Fraises elle-même qui, avec un gracieux sourire, remit la coupe au vainqueur.
Mais dans la localité en fête, les visiteurs pouvaient passer le temps très agréablement aux différents stands installés le long des rues et, en s'en allant, emporter un délicieux souvenir : un panier de fraises que vendait la coopérative. (RL)
La fraise a été bien fêtée à Woippy
Berceau de la fraise au pays messin, Woippy, malgré une récolte déficiente, a tenu a fêter ce fruit délicieux. La fête eut peut-être moins d’éclat que les années précédentes, car les organisateurs ont tenu compte des évènements d’Algérie qui éloignent tant de jeunes de leurs foyers. Quant au ciel, il était… mi-figue, mi-raisin et ne contraria pas trop cette journée qui avait tout de même attiré une foule de citadins et autres amis du charmant village de la périphérie messine.
Le Syndicat d’Initiatives avait réuni, pour cette manifestation, plusieurs sociétés de musique, telles l’Union Philharmonique du Sablon, la Jeune Lorraine de Saulny, la Société de Moyeuvre-Petite et aussi l’Union de Woippy, récemment reconstituée sous la houlette de M. Sechehaye. Au long de l’artère principale, des forains avaient installé leurs éventaires.
C’est par un hommage aux enfants de la commune disparus au cours des guerres que débuta la fête. Précédée du corps des sapeurs-pompiers, des drapeaux des sociétés patriotiques, la reine, Mlle Kopp, qu’accompagnaient ses deux demoiselles d’honneur, se rendit devant le mémorial élevé dans la cour de l’église et, ainsi que M. Jungling, maire, y déposa une gerbe, geste imité ensuite par M. Victorin, président de la Philharmonique du Sablon.
Puis ce fut le défilé à travers la localité, et la foule toujours plus dense, des trois chars de l’Union des Coopératives Fruitières, du F. C. Woippy et de la reine recevant une sympathique appréciation, cependant que M. Jungling, entouré de son conseil municipal, de M. le curé, des responsables de la Coopérative, avaient pris place sur le balcon de l’hôtel de ville.
Le sport était, lui aussi, de la fête, et le stade vit évoluer différentes formations de football qui attirèrent plus spécialement les jeunes à l’issue du défilé.
[ L'article comprend trois photographies : Le char du F.C.Woippy, La foule sur le passage du cortège, Les officiels dans la cour de l'église devant la grotte, avant la remise de gerbes au monument aux morts.] (LL)
Mercredi 27 juin 1956
Locataires H. L. M.
Le président de l'Association des locataires H.L.M. de la cité des Quatre-Bornes invite les membres du comité à assister à la réunion qui aura lieu demain jeudi, à 20 h. 30, au Chalet Alsacien. Aucune invitation individuelle ne sera adressée. (RL)
Jeudi 28 juin 1956
Les 30 membres de la bande qui mettait en coupe réglée le camp de Woippy sévèrement condamnés
Les Douanes obtiennent 118 millions
METZ. - Le Tribunal correctionnel, transformé en tour de Babel, a eu à connaître l’importante affaire de pillage du camp américain de Woippy où des milliers de pantalons, de vestes de combat, se volatilisèrent pendant des mois sans que les autorités américaines s’en aperçoivent.
Voleurs polonais, « transporteurs » français, receleurs nord-africains, témoins américains se retrouvèrent donc hier matin devant les juges français et, devant l'envergure de l'affaire, le nombre des accusés et de leurs défenseurs, les effectifs des témoins et la foule des curieux parmi lesquels une dizaine de soldats américains en uniforme qu'on a peu l'habitude de voir dans nos prétoires, sinon comme accusés, l'on pouvait regretter que le tribunal correctionnel n'ait pas émigré dans la salle des assises, mieux adaptée pour un pareil procès.
Les inculpés
Ce que l'on perdit en confort, l'on le gagna en intimité et c'est dans l'étroit trapèze formé par le tribunal, le ministère public, M. Nicolas, substitut, et le greffier, M. Coispine, et la longue théorie des accusés formant la base, que se déroula l'audience.
Les inculpés, une trentaine au total, se présentent devant les juges, bien vêtus, sans arrogance mais aussi sans timidité. « Voler des vêtements à des Américains incapable de connaître l'importance de leurs stocks, il n'y a vraiment pas là de quoi fouetter un chat », estiment-ils généralement.
Mené rapidement par le président Schoehnahl, l'interrogatoire d'identité prend à lui seul une quinzaine de minutes, mais permet de faire connaissance avec les accusés. Douze sont poursuivis pour vols, complicité et contrebande : Tadeusz Carnecki, Josislaw Herod, Karel Vindis, Tadeusz Chaluyska, Stefan Kisielewski, Norbere Szemiel, Bazyilc Stepiak, Jan Kolodynski, Antoni Zurawski et Dymitri Korylo, tous faisant partie de la bande des gardes polonais et la plupart détenus depuis la découverte de l'affaire. Quatorze sont inculpés de recel, contrebande et complicité : François Ull, Rodolphe Schmitt, Bruno Bazzanella, Raymond Kloster, Roland Helstroffer, Jacques Lebaillif, Simon Karo, Marcel Spiwak, René Schwach, Mustapha Belkaïd, Mohamed Bouanani et le chef Ahmed Touati, plus spécialement chargés de l'écoulement et de la vente des vêtements volés, ou encore du transport des marchandises du camp américain aux « dépôts » clandestins.
L'affaire
L'affaire, on s'en souvient, éclata il y a six mois à la fin novembre 1955. Par deux inventaires, ainsi que l'indiqua le président Schoehnahl, l'armée américaine, le 30 novembre et le 2 décembre, constata que des vols importants avaient été commis au camp de Woippy et elle déposa plainte. Il apparaissait nettement en effet que dans le bâtiment numéro 3 du camp, 85 colis contenant chacun 30 vestes de combat avaient disparu. Il s’agissait de vestes de combat en coton imperméabilisé d'un modèle tout nouveau. En outre, 1.022 pantalons avaient suivi le chemin des vestes, le préjudice total étant évalué à une dizaine de millions.
Fait curieux et symptomatique, aucune porte n'avait été fracturée. La première enquête fit ressortir que les vols s'étendaient sur plusieurs mois entre les différents inventaires et que les voleurs avaient enlevé les colis derrière la première rangée, ce qui évitait la découverte trop rapide des disparitions. La P.J. de Metz, de son côté, établit rapidement que des vols importants avaient été également commis au quartier Collin, à Montigny, où 560 chemises, 1.000 pantalons et 720 boîtes de tabac s'étaient volatilisés. La complicité intérieure, indispensable pour réaliser des vols d'une telle envergure, ne pouvait venir que des gardes polonais.
La suite de l'enquête mit en lumière le principe très simple employé par les deux bandes. Au début, Touati, astucieusement, s'était assuré la complicité des gardes du camp dont certains sont maintenant démobilisés. Et l'on sortit des petits colis de vêtements que l'on jetait par-dessus les murs d'enceinte. Puis, enhardis par le succès, le Nord-Africain et ses complices décide de tenter un grand coup qu'il mit au point avec deux des gardes, Herod et Czarnecki. Ce fut un succès. Tandis que l'un des surveillants faisait le guet sur le mirador, les autres jetèrent à l'extérieur un nombre important de vêtements que la bande à Touati récupérait et que deux « transporteurs » d'occasion, Ull et Schmitt, loueurs de voitures, emmenèrent immédiatement à Paris. Plusieurs opérations furent ainsi réalisées notamment avec le concours de Lebaillif, transporteur à Metz, qui assura l'acheminement.
Où allaient les vêtements ?
Où allaient les vêtements, et notamment les vestes de combat ? La P.J. n'a pu l'établir avec certitude et il est à craindre - bien que l'on n'en ait pas la moindre preuve - qu'ils aient pris le chemin de l'Afrique du Nord.
L'audience fastidieuse et longue est parfaitement dirigée par le président Schoehnahl, habile à mener le débat dans son cadre. Mais l'obligation de recourir aux interprètes arabes et polonais n'est pas sans compliquer la tâche du président dont le premier objectif est d'imputer à chacun des accusés sa responsabilité, de définir à chacun son rôle véritable dans cette affaire.
Il est certain cependant que Touati fut le grand meneur de jeu, l'instigateur, le chef. Dans le partage, sa bande se taille la part du lion, ne laissant aux gardes, menés surtout par Herod et Czarnecki, que les deux cinquièmes des « bénéfices ».
Schmitt, Helstroffer, Roland et Bazzanella, comparses plus falots, conduisirent les voitures chargées des ballots volés et Lebaillif fut le conducteur du camion qui emmena à Paris le butin d'une des opérations.
Ce partage de la responsabilité est ainsi fait à l'audience par la président, mais aussi plus tard par M. Nicolas, dans son réquisitoire, et dans leurs plaidoiries par les différents avocats de Metz et des
barreaux voisins.
Sévère réquisitoire
Dans son réquisitoire, M. Nicolas insistant notamment sur l'importance des faits, sur leur gravité exceptionnelle, demanda contre les accusés de sévères peines de prison tenant compte cependant du rôle de chacun.
Les avocats messins et parisiens, de leur côté - ils étaient une quinzaine au total - entreprirent comme il se doit, de minimiser la culpabilité de leurs clients. Et il faut reconnaître d'ailleurs que dans la brochette d'accusés certains n'avaient été que des pâles comparses.
Si judiciairement l'affaire n'avait pas une importance exceptionnelle, financièrement elle se présentait sous un jour particulier. L'administration des douanes réclamait en effet plus de 100 millions.
Les condamnations
Le délibéré fut rapide et après une demi-heure, le tribunal revint avec le jugement. Voici les condamnations prononcées : Touati, cafetier à Metz, 2 ans de prison et 500.000 fr. d'amende ; Ull, de Metz, 15 mois de prison et 250.000 fr. d'amende. Schmitt, de Metz, 1 an de prison et 200.000 fr. d'amende ; Bazzanella, de Metz, 4 mois de prison avec sursis et 150.000 fr. d'amende ; Kloster, de Nancy, 3 mois de prison et 100.000 fr. d'amende ; Helstroffer, de Longeville-lès-metz, 8 mois de prison et 200.000 fr. d'amende ; Lehaillif, de Metz, 6 mois de prison avec sursis et 200.000 fr. d'amende ; Karo, de Paris, 18 mois de prison et 500.000 fr. d'amende ; Czarnecki, de Metz, 11 mois de prison et 100.000 fr. d'amende ; Vindis, 19 mois et
100.000 fr. ; Hérod, 1 an et 100.000 fr. ; Lepa, 4 mois et 50.000 fr. ; Chalupka, 10 mois et 100.000 fr. ; Kesielwski, 10 mois et 100.000 fr. ; Szemiel, 4 mois et 50.000 fr. ; Krawiec, 6 mois et 100.000 tr. ; Stepiak, 4 mois et 50.000 fr. ; Kolodynski, 6 mois et 50.000 fr. ; Zurawski, 6 mois et 50.000 fr. ; Rubert, 4 mois et 100.000 fr. ; Herzig de Saint-Ouen (Seine), 200.000 fr, d'amende ; Prinz, de Paris, relaxé au bénéfice du doute ; Spiwak, de Paris, 200.000 fr. d'amende ; Schwach, de Metz, 3 mois avec sursis et 25.000 fr. d'amende ; Belkaid, de Knutange, 4 mois avec sursis et 25.000 fr. d'amende ; Bouanani, d'Amnéville, 1 an et 100.000 fr., et Kurylo, s.d.f., 2 ans de prison par défaut et 200.000 fr. d'amende.
D'autre part, le tribunal adopte les conclusions des douanes et condamne solidairement les accusés à l'exception de Prinz, relaxé, à verser 118 millions de
francs, dont 95 millions d'amende, le reste à titre de confiscation. (RL)