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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1929 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Le Messin (LM)
 
  Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

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Année 1929

Dimanche 27 janvier 1929
Soirée musicale et théâtrale. Aujourd’hui dimanche 27 courant, à 20 heures, dans la vaste salle du « Lion d’Or », l’Union de Woippy offre à ses membres, amis et supporters, la deuxième représentation théâtrale de la saison. Le programme, élaboré avec soins par ses dirigeants, comporte, outre une désopilante comédie roulante en 3 actes (le clou de la soirée), un drame en 1 acte d’un effet très poignant, et une bouffonnerie hilarante, interprétée par tous les comiques de la troupe. Les chanteurs ne chômeront pas ; et la fanfare se fera apprécier dans ses nouvelles exécutions.
Souhaitons de revoir le nombreux public qui a assisté à la première soirée. Entrée : 19 h. 30. Rideau 20 h. Salle plus spécialement chauffée. (LL)

Jeudi 28 février 1929
« Allô ! Allô ! Woippy autonome ».
La grande revue de Sir Harry sera donnée dimanche prochain, 3 mars, dans la vaste salle du Lion d’Or.
Nous ne nous étendrons pas à donner un aperçu trop détaillé de la pièce de l’auteur local, de peur de le trahir.
L’autonomie a été imposée au grand duché de Woippy.
1er acte : Conseil des ministres. Lauréats du concours agricole et du Port de Woippy.
2ème acte : Inauguration de la ligne transatlantique. Arrivée de l’ambassadeur de France.
3ème acte : Manœuvres des troupes du grand-duché. Fin de l’autonomie.
Défilés, chœurs, ballets, musique de Laxton. Décors et costumes de la maison S… et Cie.
Coiffures et accessoires militaires de la maison Travail vite et bien. Le Chancelier. (LL)

Samedi 2 mars 1929
Woippy autonome.
Comme nous vous l’annoncions dans notre précédent numéro, la grande revue de Sir Harry sera donnée le 3 mars, dans la grande salle luxueusement décorée de M. Wagner.
En ce qui concerne nos amateurs pleins de bonne volonté, nous tenons à vous citer en premier lieu le grand comique Kopp faisant le rôle du grand-duc, les ministres Lamort, Natier, Rémy, etc., notre chancelier Bayer, comme toujours, sera très énervé dans ses entrées ; enfin, notre grand chanteur bien connu représentera dans cette pièce le capitaine des gardiens qu’il dirigera avec son style réservé. Il faut donc voir pour croire au succès. Entrée très précise à partir de 19 heures ; rideau, 20 heures. Les cartes d’invitation sont strictement personnelles. (LL)

Jeudi 7 mars 1929
La revue « Woippy autonome ». On nous écrit :
Ce n’est pas sans une certaine fièvre qu’on attendait à Woippy l’événement annuel : La revue 1929. « Woippy autonome » obtint dimanche dernier un énorme succès. La salle Wagner était comble bien avant que la fanfare de l’Union eut enlevé avec brio quelques morceaux de son répertoire. La foule compacte et sans cesse grossissante était impatiente de connaître le dénouement du sujet traité par l’auteur : « Le Grand-Duché de Woippy autonome » (!). On remarquait la présence dans les premiers rangs de nombreux invités de marque. Après que plusieurs chanteurs eurent charmé l’auditoire de leur jolie voix, l’orchestre symphonique attaqua les joyeux motifs de l’ouverture. Le rideau enfin de leva sur la salle des séances du Palais grand-ducal, pour nous faire assister dans ce premier acte au conseil des ministres, présidé par S. A. le grand-duc et à la distribution des prix aux lauréats du concours agricole. La présentation et la description des animaux primés déchaînent les rires et les bravos des spectateurs.
L’inauguration de la ligne transatlantique et du port de Woippy, la réception de l’ambassadeur de France et du Transatlantique constituent les principales scènes du second acte, dont les décors représentent la mer et le port de Woippy. Le passage du croiseur et des bateaux de pêche émerveille l’auditoire et les applaudissements crépitent à l’arrivée du transatlantique tout illuminé, tellement le scénario jure de vérité. « Hymne woippycien », « Marseillaise », et voilà l’ouverture de l’acte final. Le rideau se lève sur un ravissant paysage de Woippy. Le défilé des troupes et des forces grand-ducales est fort apprécié de la foule et pendant que les grandes manœuvres se déroulent dans la zone interdite… aux spectateurs, un bombardement en règle au moyen de petites grenades en carton, s’établit entre le grand-duc entouré de son état-major et les premiers rangs du public. Enfin, dans un tintamarre assourdissant, un motocycliste, qui ne craint pas d’effrayer la salle entière, arrive comme un diable, porteur d’un pli émanent du Président de la R. F., annonçant la suppression et l’abolition de l’autonomie.
« Marseillaise », présentation du drapeau tricolore de l’Union et le rideau tombe aux cris de : « L’auteur, l’auteur ».
La section théâtrale de l’Union de Woippy comprend d’excellentes unités et les Kopp, Brice, Sidot, E. Lamort, Natier, Remy, Bayer, Billotte, dans les rôles du grand-duc, du prince héritier, du général, des ministres, de l’ambassadeur, du chancelier et des officiers des gardes et de marine furent de bons interprètes. Les mousses, les gardes, les marins, et les paysans ont droit aux mêmes éloges.
Une organisation impeccable, beaucoup d’esprit, une interprétation et une figuration parfaites pour des amateurs, une musique entraînante et du silence dans la salle contribuèrent au succès de cette belle soirée artistique.
Un bravo pour le très compétent président de l’Union, qui fut tour à tour auteur, compositeur, décorateur, metteur en scènes très fin et qui dirigea si magistralement sa partition.
Félicitons encore l’orchestre, en particulier Mlle Graebert, et…, à l’année prochaine. JENNY.
P.S. Je me fais ici l’interprète de plusieurs personnes qui désirent ardemment revoir « Woippy autonome ». (LL)

Faux serment. Le sieur Henri Heiser, âgé de 49 ans, domicilié rue de Briey, a été condamné hier à un mois de prison par le tribunal correctionnel de Metz, pour avoir dernièrement, nié sous la foi du serment une dette de 1 236 fr. 75, dont il se savait réellement redevable. (LL)

Dimanche 10 mars 1929
Etude de Me Chavet, notaire à Metz, rue d’Austrasie, 3.
Adjudication volontaire à Woippy. Le lundi 25 mars 1929, à 13 heures, en l’auberge de M. Wagner, d’un Beau lot d’immeubles sis ban de Woippy et bans voisins. Appartenant aux consorts Dalbour-Louvier.
Et immédiatement après, il sera vendu environ Vingt ares de places à bâtir sis ban de Woippy. Appartenant à M. Victor Frisch, à Lorry-lès-Metz.
Des plans détaillés seront distribués aux acquéreurs le jour de la vente.
Pour tous renseignements, s’adresser au notaire, et pour traiter à MM. Constant Lévy et Fils, négociants en immeubles, 44b, avenue Foch. Tél. 17.08. (LL)

Vendredi 15 mars 1929
Seconde représentation de « Woippy autonome ».
A la demande de nombreuses personnes et étant donné d’autre part le succès remporté par la revue 1929 de Sir Harry, une deuxième représentation du « Woippy auton,ome » sera donnée dimanche prochain, 17 mars, salle du Lion d’Or, à 20 heures précises. Entrées : membres, 1 fr. ; toutes autres personnes, 2 fr. La présente insertion tient lieu d’invitation. (LL)

Dimanche 24 mars 1929
Annonce : « A vendre à l’amiable, beau terrain industriel avec voie de raccordement au chemin de fer près de la gare de Woippy. S’adresser à : MM. Zivy et Cie, négociants en immeubles, 12, rue d Serre, à nancy (tél. 692), ou à leur bureaux de Metz, M. Constant Vormus, 60, rue Serpenoise (tél. 170). » (LL)

Etude de Me Chavet, notaire à Metz, rue d’Austrasie, 3.
Adjudication volontaire à Woippy. Le mardi 26 mars 1929, à 13 heures, en l’auberge de M. Wagner, à Woippy, d’un Beau lot d’immeubles sis ban de Woippy et bans voisins. Appartenant aux consorts Dalbour-Louvier.
Immédiatement après, il sera vendu environ 2 600 m. c. de places à bâtir (ancienne propriété Fonbanck) en plein centre de Woippy, appartenant à M. Victor Frisch, à Lorry-lès-Metz.
Des plans détaillés seront distribués aux acquéreurs le jour de la vente.
Pour tous renseignements, s’adresser au notaire, et pour traiter à MM. Constant Lévy et Fils, négociants en immeubles, 44b, avenue Foch. Tél. 17.08. (LL)

Dimanche 28 avril 1929
Fête de la Pêche.
Les membres du Club « L’Espérance » invitent leurs amis et connaissances de Woippy et des environs à venir se divertir avec eux dimanche prochain, 28 avril, à la fête de pêche qu’ils organisent à l’étang de M. Bihr (vis-à-vis de la fabrique de conserves Vogel et Cie, route de Thionville à Woippy). Concours de pêche, concours de quilles et jeux divers, dotés de jolis prix. Un orchestre choisi fera entendre les plus beaux morceaux de son répertoire. On trouvera des consommations de choix à la buvette. Donc nous vous donnons rendez-vous pour dimanche prochain à la Sablière. (LL)

Avertissement d’enquête.
L’administration des Télégraphes fera procéder prochainement à la construction d’une ligne téléphonique à Maison-Neuve. Un tracé de cette ligne, indiquant les propriétés privées sur lesquelles devront être placés des supports, sera déposé, conformément à la loi du 28 juillet 1885, pendant 3 jours consécutifs à partir du 2 au 4 mai 1929, mairie de Woippy, où les intéressés pourront en prendre connaissance et présenter leurs observations ou réclamations. Un agent de l’administration des télégraphes se tiendra à la mairie de Woippy, les 2, 3 et 4 mai 1929 prochain, de 8 heures à 9 heures, pour donner verbalement les renseignements et explications qui lui seraient demandés. (LL)

Mercreci 8 mai 1929
Les Elections municipales dans le Département.
WOIPPY. Malgré une forte opposition, la liste du Conseil sortant a remporté un brillant succès : 10 candidats sur 16 ont été élus. Avance bien marquée des six autres candidats de la dite liste, ce qui est de bon augure pour dimanche prochain. (LL)

Mardi 14 mai 1929
Les Elections municipales dans le Département
WOIPPY. Sur 16 candidats de la liste de M. Mangenot, maire sortant, 10 ont été élus au premier tour, et les 6 autres ont passé au second tour. La lutte a été chaude, mais les électeurs ont tenu bon. Bravo! (LL)

Mercredi 22 mai 1929
Les élections de maires et des adjoints dans le département.
WOIPPY. Le 16 mai, à 18 heures, le nouveau Conseil, composé de MM. Mangenot Alfred, Michaux Emile, Fabert Joseph, Sechehaye Paul, Boda Joseph, de Ladonchamps Henri, Lahaire Charles, Lamort Auguste, Desprez Louis, Bassompierre Eugène, Hennequin Gustave, Mangenot-Hugo Alfred, Bellinger Victor, Lapointe Julien, Picard Paul, Schwartz Victor, s’est réuni pour procéder aux élections du maire et de l’adjoint.
M. Sechehaye, appelé à accomplir une période d’instruction militaire comme sous-lieutenant de réserve, était absent.
Sur les 15 suffrages exprimés le maire sortant, M. Mangenot Alfred, a été proclamé élu par 14 voix. M. Fabert Joseph a été réélu adjoint par 13 voix.
Nos sincères félicitations au nouveau Conseil qui a su choisir les hommes qui, depuis 12 ans, ont administré la commune à la satisfaction de la population. (LL )

Vendredi 24 mai 1929
Un voyageur court après son train et meurt.
Woippy. Un négociant de Modane (Savoie) Charles Tinivella, âgé de 40 ans, était arrivé jeudi matin à la gare de l’Abattoir, au pas de course, pour ne pas rater son train. Installé dans son compartiment, il fut pris de suite d’une crise cardiaque. Comme il avait perdu connaissance, se compagnons le descendirent du train en gare de Woippy, où il rendit le dernier soupir, dix minutes plus tard. (LL)

Mercredi 29 mai 1929
Les accident de la route.
Une camionnette, conduite par le chauffeur Max Krajeski, 21 ans, a pris en écharpe, non loin de la ferme de Ladonchamps, une voiture attelée appartenant à M. Clément Mangenot, cultivateur à Woippy. Le cheval, qui eut le bassin fracturé, a dû être abattu et la voiture a été fortement endommagée ; par bonheur, M. Mangenot n’a pas été blessé. (LL)

Vendredi 31 mai 1929
Les fraises au pays messin.
Venant chaque année, dès la fin mai, réjouir les tables qu’elles égayent de leurs coloris éclatants après avoir fait la parure des campagnes, les fraises de notre région sont toujours impatiemment attendues de tous.
Cependant, c’est à peine si aujourd’hui les premiers fruits commencent à se former. Le manque de pluie du dernier automne, la rigueur et la durée de l’hiver où le thermomètre descendit fréquemment à 25 degrés, les alternatives de gel et de dégel qui précédèrent le printemps, la sécheresse persistante depuis des mois, sont d’autant de causes qui viennent malheureusement concourir pour retarder et bouleverser la récolte.
Il suffit de traverser les plantations pour constater combien celles-ci ont été éprouvées dans l’ensemble. Ici et là, de nombreuses places vides dans les alignements marquent les pieds disparus. D’autres plants ont trop souvent les hampes démunies de leurs pédoncules, comme si déjà les fruits avaient été cueillis. C’est l’œuvre néfaste du « Rynchites fragariœ » coléoptère qui, piquant de son rostre les hampes florales, en entraîne rapidement le dessèchement et la chute ; cet insecte, dont la taille ne dépasse pas deux millimètres, tombe à terre pour se cacher au moindre contact, et il semble que ses ravages soient plus importants les années sèches ou froides, lorsque la végétation, entravée dans son développement, ne permet pas aux pousses d’acquérir assez rapidement la dureté qui puisse les mettre à l’abri de ses attaques.
Les conditions climatiques entraîneront certainement en 1929 des perturbations dans la production. Les plantations de deux ans ont été plus particulièrement éprouvées par l’hiver ; celles plus anciennes subissent les effets de l’état de choses qui vient d’être rappelé et si l’on se souvient des gelées tardives au cours de la pleine floraison en 1926 et 1928, si l’on réfléchit que le fraisier ne produit pas la première année et doit être renouvelé tous les 4 ou 5 ans, il faut bien conclure qu’hormis certaines exceptions que l’on ne saurait ériger en règle, le cycle en cours des dernières années n’aura pas eu le rendement que beaucoup supposeraient, ni même plus modestement celui que le travailleur de la terre, dont les efforts restent les mêmes, était fondé à attendre de son labeur.
Les demandes des acheteurs sont nombreuses et nous souhaitons pouvoir les servir. L’étendue des cultures, dans la région, peut entraîner une production importante dans son ensemble ; il ne faudra pas oublier cependant la réduction qu’aura subie cette dernière pour chacun de ceux qui auront contribué à l’établir.
H. DE LADONCHAMPS, Président du Syndicat de Woippy. (LL)

Dimanche 2 juin 1929
Sociétés, Réunions, Conférences.
Les amis du Pays messin.
Promenade recommandée aujourd’hui : La Bonne Fontaine (Devant-les-Ponts), Plappeville, Col de Lessy, Lorry ; Woippy.

HAYANGE.
Orchestre d’amateurs. Sur la proposition du comité, l’assemblée générale de l’Orchestre d’amateurs ; siégeant le 29 mai dernier, a décidé d’effectuer son excursion annuelle dans les environs de Metz, le dimanche 9 juin prochain.
Tous les membres de l’Orchestre sont bien cordialement invités à cette excursion qui, sans nul doute, ne le cèdera en rien aux organisations similaires précédentes. Cependant, et pour être fixé au plus tôt sur le nombre approximatif des participants, ces derniers sont priés de faire connaître leur décision à ce sujet au plus tard pour le mardi 4 juin, dans l’après-midi, au chef d’orchestre, M. Ch. Ulmer.
Les membres actifs désireux de se faire accompagner, soit par leur dame ou une autre personne, sont priés de verser au trésorier de la Société, M. Boss, la somme forfaitaire de 35 fr., représentant les frais de participation incombant aux personnes n’ayant pas droit à l’excursion gratuite.
Pour ce qui concerne le programme de cette sortie, qui s’annonce attrayante au possible, il est ainsi fixé : le dimanche 9 juin, à 7 heures du matin, rendez-vous des touristes en gare de Hayange ; à 7 h. 18, départ du train qui doit les déposer à 8 h. 32 en gare de Woippy ; petit déjeuner à Woippy, à quel effet tous les participants sont priés de se munir des provisions de poche indispensables ; vers 10 heures, promenade pédestre de Woippy à Scy et Moulins-lès-Metz ; vers 13 heures, banquet commun à l’hôtel du « Faisan d’Or » à Moulins ; vers 16 heures, retour vers Woippy ; à 18 heures 33, ou 20 h. 23, départ de Woippy. (LL)

Dimanche 9 juin 1929
Woippy. Les fraises.
Le temps pluvieux a retardé la maturité des fraises. Cependant, vendredi, on a recueilli quelques dizaines de paniers. Le prix aurait été de 4 fr. 50 la livre. Il n’y avait encore aucun mouvement commercial. (LL)

Dimanche 16 juin 1929
Rinçage de la conduite d’eau de Longeville, Ban-Saint-Martin, Devant-les-Ponts et Woippy. Le rinçage annuel de la conduite d’eau aura lieu :
1° pour Devant-les-Ponts et Woippy, dans la nuit du 20 au 21 juin ;
2° pour Longeville et Ban-Saint-Martin, dans la nuit du 21 au 22 juin, de 21 heures à 4 heures ;
3° pour l’Ile Saint-Symphorien, dans la nuit du 22 au 23 juin, de 21 heures à 24 heures. Les intéressés voudront se munir d’une quantité d’eau et ne pas ouvrir les robinets pendant le rinçage. Le Président. (LL)

Jeudi 20 juin 1929
Préparation militaire de l’Union.
Après de longs efforts, nous avons pu arriver à reformer notre section de préparation militaire qui aujourd’hui, après un entraînement dirigé par un habile moniteur, a fait un remarquable progrès. Disons de suite que ses futurs poilus font de leur mieux pour relever avec brio tous les exercices qui leur sont imposés. Citons également notre brave président, M. Sechehaye, et remercions-le du dévouement qu’il apporte à cette section.
Après le rassemblement de la semaine dernière, nous avons décidé qu’une fête serait donnée par cette section, et ce, dimanche prochain, dans la vaste salle du Grand Café du Commerce, tenu par un ami du sport. Une indiscrétion nous fait connaître qu’un répertoire musical hors ligne est préparé ; de ce fait, les musiciens promettent de nous donner plus que satisfaction à cette occasion. Un grand concours de quilles, doté de plusieurs beaux prix, commencera à partir de midi et continuera jusqu’à 21 heures, heure à laquelle un « repiquera ».
Ceux qui aiment le pays des fraises et les beaux concerts de l’Union de Woippy, en avant pour le Café du Commerce, dimanche 23 juin. Concert à partir de 15 heures. Le secrétaire. (LL)

Jeudi 20 juin 1929
Les audaces du mercantilisme.
On étrangle les producteurs de fraises.
Une situation dont l'injustice révolte jusqu'aux plus endurcis est faite, sous nos yeux, depuis trois jours, aux cultivateurs de fraises du Pays Messin. C'est le beau résultat de l'accroissement, hors de toute mesure, d'un mercantilisme éhonté, mais aussi, il faut bien le dire, du manque total d'initiative et d'esprit d'organisation dont se sont rendus coupables les intéressés, en dépit de multiples avertissements.
En un mot, voici ce qui se passe : Alors que la récolte de fraises du Pays messin n'atteint, pour la campagne 1929, qu'un cinquième à peine de ce que donna la campagne 1928, les « ramasseurs », s'étant concertés, n'en offrent qu'un prix dérisoire. Puisque les chiffres ont une éloquence qui leur est propre, précisons que les fraises de premier choix, payées au producteur 3 fr. 55 la livre le 19 juin 1928, lui sont payées 2 fr. 50 le 19 juin 1929 - encore les « ramasseurs » n'ont-ils d'abord offert que le prix de deux francs. Nos lecteurs, pour apprécier maintenant la question, n'ont plus qu'à voir à quel prix les fraises sont offertes à la consommation, étant entendu que les fraises dont nous parlons sont de très grosses fraises tomates dans un état partait de fraîcheur et d'une qualité toute particulière cette année.
Atteints dans la quantité de leur récolte de cette année, les producteurs de fraises sont donc atteints de nouveau dans les prix à l'unité. Leur mécontentement se conçoit, d'autant mieux que la pénurie de la récolte actuelle leur était garante que les prix se maintiendraient avantageusement.
Mais ils avaient compté seuls. S'étant mis d'accord entre eux, les « ramasseurs » ont brusquement baissé leurs offres : en deux jours, et sans que le contre-coup en retentisse sur la revente aux consommateurs, les prix ont baissé de 4 francs à 3 francs puis à 2 francs. Baisse tout à fait anormale en ce temps de production déficitaire, alors surtout que dans les années de grosse production la baisse ne se fait que par paliers de cinq, dix ou vingt centimes tout au plus. La petite réaction qui s'est manifestée chez les producteurs - surpris en pleine inorganisation et donc désarmés devant la manœuvre - a tout juste permis hier au cours offert de remonter à 2 fr. 50 (vingt-et-un sous de moins par livre que l'an passé, alors qu'il y a 80% de fraises de moins!).
Les « ramasseurs», pour cimenter la solidarité qui les unit, ont été jusqu'à déposer chacun un dédit de mille francs qui serait perdu par celui d'entre eux qui majorerait les prix dont ils ont convenu - et nous nous demandons si ce fait ne suffit pas à caractériser le délit de coalition visé et puni par la loi.
Or, le « ramassage » des fraises est, cette année, une opération si fructueuse que les baraquements installés par les ramasseurs aux abords des champs ont plus que doublé cette année. Plusieurs communes ont d'ailleurs institué une redevance de cinquante francs pour l'entretien des chemins, payable par tous les constructeurs de baraquements non soumis à la contribution foncière et peut-être est-ce là un des motifs de la contre-offensive des ramasseurs.
En outre, ceux-ci se doublent de toute une équipe d'intermédiaires qui ont établi à Metz leur quartier général et, venus pour certains du fond de l'Allemagne, mènent là joyeuse vie sur le dos du cultivateur. C'est, en effet, en baissant les prix offerts au producteur, que certaines maisons pensent combler le déficit que leur cause l'excès d'intermédiaires. L'un des intéressés nous a confié que, abstraction faite de tous frais de transports, la marchandise était grevée de cent-vingt francs par cent kilos du fait des intermédiaires qui s'échelonnent entre le producteur et le magasin du commerçant allemand. Dans ces conditions, vu la multiplication toujours plus grande des intermédiaires, on peut escompter le jour où le producteur, en plus de sa peine, de ses frais de culture et de cueillette, devra encore débourser de l'argent pour assurer une rétribution suffisante à tous ceux qui s'interposent entre lui et le consommateur.
L'épreuve rend souvent injuste, c'est connu. Nous tenons cependant à protester par la plume, comme nous avons protesté de vive voix contre l'allégation qui nous a été jetée à la face, dans une gare de la banlieue, par un producteur exaspéré : « Tout ça - disait-il - c'est la faute aux journalistes : si vous faisiez un peu votre métier et si vous disiez leurs vérités à tous ce gens-là, ça n'arriverait pas. »
Nous répétons ici que le journaliste ne peut que suggérer des idées et faire écho des mouvements : où il n'y a rien, le roi perd ses droits. Que les intéressés s'organisent entre eux, ce qu'ils n'ont pas trouvé moyen de taire depuis tant d'années que nous les y invitons. Nous leur avons suggéré autrefois, pour rester les maîtres de la vente dans les années de grande production surtout, d'organiser des marchés locaux bi ou tri-hebdomadaires, dans lesquels se ferait la vente de demi-gros aux ménagères désireuses de s'approvisionner pour faire des confitures et qui viendraient volontiers de Metz et de plus loin pour cela. Si cette suggestion avait été suivie, en une faible année comme celle de 1929, toute la production aurait pu être écoulée ainsi à la barbe des mercantis, qui auraient reçu là la leçon qu'ils méritent - eux, et pas les journalistes. (LL)

Samedi 22 juin 1929
Le scandale des fraises.
Plusieurs intéressés ont bien voulu nous faire connaître leur satisfaction de l'article consacré par le « Lorrain » à certain abus flagrant du mercantilisme.
Nous n'ajouterons qu'un nouveau détail corroborant notre campagne : alors que mercredi soir des ramasseurs tentaient d'imposer aux producteurs le prix de 1 fr. 60 par livre de fraises, ces mêmes fruits en belle qualité se détaillaient à Metz à 3 f r. 75 la livre et plus encore.
On nous dit que depuis, le prix au producteur a atteint 2 fr. par livre. En tout cas, hier, la fraise en belle qualité se vendait au consommateur messin à 3 fr. 85 et plus.
Et comme nous parlions l'autre jour du placement des fraises mosellanes dans la confiturerie ménagère sinon industrielle, c'est peut-être le moment de reproduire cet entrefilet de l’« Ami du Peuple » du 21 juin :
« Ah ! qu’elle est bonne la confiture, la confiture que l'on trouve dans les coopératives militaires de l'armée du Rhin ! La boîte de 725 grammes est entourée d'une bande multicolore, sur laquelle se détachent un fruit magnifique et des inscriptions… en français, pensez-vous. Non pas… Et l’on comprendra quelle est la langue dans laquelle elles sont inscrites, lorsque nous aurons ajouté qu’au-dessus d’une étoile rouge se détachent ces simples mots : Made in U. R. S. S.
C'est vraiment inimaginable et nous demandons à M. le ministre de la guerre comment il se peut faire que les coopératives militaire de l'armée du Rhin se fournissent chez les Soviets ?? Et tant mieux si notre information est inexacte. Nous serons heureux de le reconnaître. » (LL)

Jeudi 27 juin 1929
La situation des producteurs de fraises.
Le « Lorrain » du 20 juin a bien voulu attirer l'attention générale sur la situation faite aux producteurs de fraises depuis le 17 juin. Je voudrais essayer d’exposer la situation de façon aussi objective que possible.
Il est entendu que la récolte de 1929 est désastreuse et que depuis l'introduction de la culture du fraisier en Moselle, jamais une semblable situation ne s'est présentée : hiver excessif, automne et printemps sans la moindre pluie, invasion des larves de hanneton, récolte réduite à un cinquième et peut-être à un dixième, récolte nulle pour beaucoup. Quels que puissent être les prix, jamais le producteur ne pourra être payé cette année de son travail et de ses peines. Beaucoup ne vendront même pas pour payer les 1 200 et 1 500 fr. de fumier qu’ils avaient acheté. C’est un malheur.
Mais aussi il n'est pas moins certain que les prix de début, grevés des frais de ramassage, ont été trop élevés pour les possibilités des consommateurs. Il est certain que le samedi 15, tous les acheteurs étrangers et français ont perdu, il est certain qu’à cette date les premiers ont refusé de prendre livraison de marchandise, dont ils ont déclaré la qualité médiocre en même temps que les frais de commission de ramassage étaient trop élevés (les chiffres de commission demandés ont été cités au cours d'une réunion tenue à Metz). Les expéditions du vendredi sont toujours très réduites. Certains producteurs ont, paraît-il, livré le samedi une marchandise de la veille, qu’ils présentaient comme cueillie le jour même. Il y eut des fautes individuelles qui ont nui à la collectivité.
Toutefois, les faits ayant entraîné la baisse ont été amplifiés. C'est ainsi que si la fraise de Wiesbaden a réellement concurrencé celle de notre région, ce ne fut pas dans la mesure annoncée. L’arrivée de celle de Hollande a été aussi dès le 24 juin, mise en avant à tort. La fraise de Hollande commence à peine, son prix à la production est si élevé qu’il empêche de l’expédier sur les marchés allemands où elle n'est attendue que dans le courant de la semaine prochaine.
La baisse a été exagérément prolongée. C'est une autre faute de la part de ceux qui en auront profité au détriment des producteurs déjà si frappés.
Bien que tous les acheteurs allemands aient été systématiquement écartés de Woippy, qu’ils ont tous quitté dès le troisième jour de la récolte, bien que malheureusement plus d'une localité n’ait pu obtenir que 2 fr., 1 fr. 80 et peut-être moins pendant les jours de crise, cependant le Syndicat de Woippy n’a jamais versé au producteur moins de 2,20 à la livre pour la fraise ordinaire, ni moins de 2,35 pour la grosse fraise tomate et il a toujours assuré le jour même le placement des quantités importantes reçues au cours de la journée. Les demandes qu’on lui adresse sont très importantes et, depuis le 22 juin seulement, il a reçu de différents centres d'achat une nouvelle commande de 12 wagons à livrer au cours de la semaine.
Mais le Syndicat n’oublie pas les petits commerçants et les ménagères, car depuis de longues années il vend, non seulement en demi-gros, mais au détail, à partir d’un seul panier, aux acheteurs qui viennent à son dépôt de Woippy. Dans la limite de ses disponibilités, le Syndicat de Woippy détaille tous les jours au prix de gros, mais de préférence le vendredi et le samedi. Le marché français et les marchés étrangers se sont bien améliorés. Quotidiennement en rapport avec Paris, Hambourg et Berlin, je peux préciser pour les producteurs qu’intéresse le marché allemand que celui-ci vit les cours du début de la semaine dernière tomber à 0 mark 45 et même 0 mark 30 à la livre ; le 22 juin ces prix se sont relevés à 0 mark 70 et 0 mark 80 le kilo à Hambourg, à 0 mark 60 et 0 mark 70 à Berlin. Le 24 juin le marché de Berlin était un peu plus faible et la fraise de Metz s’y traitait à 1 mark 20 le kilo. Cependant la température étouffante de la semaine dernière en Allemagne contrariait encore les ventes. Cette température s’est très rafraîchie depuis le 23 à la suite de pluies ; on en escompte un certain ralentissement dans les arrivages et une amélioration des cours pour le marché de la fin de la semaine. D’ailleurs il n’y a pas que l’Allemagne qui achète.
L’organisation syndicale, déjà ancienne à Woippy, semble avoir permis à cette localité d’être touchée moins durement par la crise qui s’est produite. Cette organisation doit se développer partout ; mais, je le sais, plus d’un hésite devant la tâche. Les résultats de Woippy sont là. Je reste comme toujours à l’entière disposition de tous ceux qui voudront bien me demander des renseignements à ce sujet. Il faut avoir la foi, il faut vouloir. Il faut agir.
H de Ladonchamp, Président du Syndicat de Woippy.
P. S. - Le Syndicat de Woippy présentera à l’Exposition quelques échantillons de ses produits du 27 au 30 juin. (LL)

Vendredi 28 juin 1929
Fête d’été.
L'annuelle fête d'été de l’Union de Woippy, appelée également « Fête des fraises » (cette année, hélas! la médiocrité de la récolte ne répond pas à cette épithète), aura lieu dimanche prochain 30 juin. L’U. W. s'est assuré le concours de plusieurs Sociétés régionales. Le programme de cette organisation sportive et musicale, comptant de nombreuses et diverses attractions (défilé, auditions musicales, démonstrations et pyramides par la section d’E. P. et de P. M. de l'Union, vente de fleurs par les jeunes filles, jeu de quilles au Café du Commerce, etc.), débutera à 14 heures, par la réception des Sociétés.
Un vin d'honneur sera servi au « Café du Bon Coin ».
Notons encore que les deux premières équipes de football du Cercle Athlétique Messin, accompagnées par de nombreux adeptes de bon « Supporters-Club », seront reçues par le distingué président de l'U. W. (qui est aussi celui de C. A. M.) et les Sportifs de Woippy. (LL)

Vendredi 12 juillet 1929
Fraises et groseilles.
La récolte des fraises tire à sa fin, et ce ne fut pas gai ; la quantité en fut plus que réduite à la suite d'un hiver rigoureux qui avait déchaussé les plantes, ensuite les fraîcheurs du printemps ont contrarié la floraison, en même temps que la persistance de la sécheresse venait achever de presque anéantir la récolte.
Le résultat fut des plus maigres, mais encore pouvait-on espérer que la disette des fruits amènerait au moins une hausse du prix de vente ; il n'en fut rien, bien au contraire ; la fraise avait failli, un moment être livrée à 1 fr. la livre, et, devant les protestations des vendeurs, le prix fut remonté à 1 fr. 30 ou 1 fr. 50 ; ces derniers jours, on cotait 2 fr. et 2 fr. 20.
Pour la groseille noire, ce fut bien autre chose. Il y a deux ans, le résultat fut merveilleux : réclamée par les négociants pour l'exportation en Allemagne et en Angleterre, elle était payée 300 et 350 fr. les cent kilos ; c'était encourageant et beaucoup se mirent à planter des cassis ; la production augmenta, et devant l'abondance des offres de vente, le résultat fut : 200 fr. en 1928, et, cette année, tenez-vous bien : 100 fr. les cent kilos! à peine le prix de la main-d'œuvre pour le ramassage!
Où est donc la solution de cet inquiétant problème ? Ce ne sont pas de pareils résultats qui maintiendront la jeunesse à la campagne. On nous dit : faites des syndicats! C’est aussi mon avis ; mais il serait indispensable qu'ils soient généralisés dans toutes les communes d'un canton, d'un arrondissement, faute de quoi le syndicat isolé est condamné à périr. Quel sera l'homme assez courageux pour se mettre à la tête de pareille organisation ? S'il réussissait, malgré les mauvais vouloirs et les jalousies individuelles, on devrait lui élever une statue et ce ne serait pas encore assez. (LL)

Samedi 13 juillet 1929
Un Général d’origine messine à l’honneur.
Au cours de la revue militaire de demain, au Polygone Chambière, le général Matha recevra la cravate de commandeur de la Légion d'honneur des mains du général Lacapelle, gouverneur de Metz.
Son père, capitaine d'artillerie, avait tenu garnison à Metz, sa mère, née Mangenot, est originaire de Woippy, où le général Matha a passé les premières années de son enfance. Ses camarades d'école survivants le fêteront aujourd'hui à la mairie de Woippy où il va présider la distribution des prix de fin d'année scolaire.
A la liste déjà longue des généraux que le pays messin a donnés à la France, vient s'ajouter le nom de Paul Matha aux brillants états de services suivants :
Chef d'escadron au 57e R.A.C. au début de la guerre, il passe, lieutenant-colonel le 31 décembre 1916, puis colonel un an après. Envoyé en Pologne après l'armistice, comme inspecteur des écoles et cours d'artillerie à Thorn, il revint en janvier 1921 avec le grade de général au titre polonais. Il fut confirmé dans ce grade dans l'armée française, le 13 juillet 1928.
Le général Matha, brillant polytechnicien, est un des rares officiers d'artillerie qui est resté sans interruption pendant deux ans et demi dans la fournaise de Verdun, à l'exception de trois mois où son régiment prit part à l'affaire du Chemin des Dames. Cette longue période de lutte sans trêve ni merci à Verdun représente un record d'endurance, de vaillance et de bravoure, avec le brillant 38e R.C.A. qui s'est illustré dans toutes les opérations sous Verdun.

Voici les belles citations dont s'honore notre distingué compatriote :
1° Ordre de la 68e D.I. du 29 mai 1916 :
Evacué en janvier 1916 (pied gelé) a repris du service dans le plus bref délai. N’a cessé, depuis lors, de faire preuve de grandes qualités d’intelligence, de modestie et d'énergie. Bien que gravement incommodé par un bombardement prolongé à obus asphyxiants subi dans un observatoire, a continué, dans les combats sous Verdun, à assurer avec la plus grande endurance, pendant 90 jours, la direction d’un groupe dont le poste de commandement et les diverses batteries ont été fortement en prise au feu de l’ennemi.
2e Ordre de la 68e D.I. du 19 août 1918 :
Officier supérieur d’une grande expérience qui commande l’artillerie divisionnaire avec sûreté et autorité. Au cours des opérations offensives exécutées par la division, du 1er au 6 août 1918, a eu sous ses ordres jusqu’à trois artilleries divisionnaires avec trois groupes lourds dont il a tiré le meilleur parti, soit pour l’enlèvement de fortes positions, soit pour la poursuite de l’ennemi en retraite.
3e Ordre du 14e C.A. du 22 octobre 1918 :
S’est fait remarquer au cours de la campagne comme commandant de groupe et commandant de régiment, par son allant, son audace et sa bravoure. Bien documenté sur l’emploi de l’artillerie, a parfaitement secondé le Général Commandant la Division au cours des opérations entreprises du 26 septembre au 12 octobre. A dû déployer d’autant plus d’activité et de puissance de travail qu’il est resté plusieurs jours avec un seul Adjoint, les autres ayant dû être évacués, atteints de la grippe, en pleine bataille.
A fait, en personne, de nombreuses reconnaissances de position et a parfaitement organisé les déplacements de l’artillerie de campagne et lourde qui a servi l’infanterie sans retard et a toujours été en mesure de l’appuyer au cours de ses avances.
4e Ordre de l’Armée n° 13677 du 21 février 1919 :
S’est montré dès le début de la campagne un commandant de groupe des plus remarquables, tant pour sa bravoure que par son sang-froid. Le 28 août 1914, n’a pas hésité à porter son groupe en avant et à découvert, sous un feu intense, pour accompagner l’infanterie. Grâce à son énergie a contribué à sauver le matériel d’une batterie menacée d’encerclement par l’ennemi.

Nous présentons au général Matha qui va être fêté par ses nombreux parents à Metz et à Woippy, à la libération desquels il a contribué pour une bonne part, nos félicitations les plus vives.
Ses compatriotes lui expriment leur reconnaissance et leur profonde sympathie d’avoir bien voulu manifester son amour du pays natal et sa piété filiale en demandant a recevoir la cravate de commandeur de la Légion d’honneur dans Metz-la-Française, berceau de son enfance. (LL)

Mercredi 31 juillet 1929
Fête du Club l’« Espérance ».
Les membres du Club l’« Espérance », de Woippy, ont le plaisir d’inviter leurs amis et connaissances de Woippy et des environs à venir se divertir avec eux le dimanche 4 août 1929, à l’occasion du 3ème anniversaire de la fondation de leur Société.
Il y aura des divertissements de toutes sortes.
Apéritif-concert et jeu de mouton à partir de 11 h. 30, au Café National, propriétaire M. Bader.
Une grande vente-surprise, dotée de jolis prix, aura lieu pendant toute la fête. (LL)

Mercredi 31 juillet 1929
La vie agricole.
La récolte des mirabelles.
Toujours plus « allant » que nos concitoyens lorsqu'il s'agit de la défense de leurs intérêts professionnels, les producteurs de fruits de Meurthe-et-Moselle ont eu samedi dernier leur première réunion, salle Déglin, sous la présidence de M. Didelon, M. Cournault, vice-président, M. Vincent, trésorier, M. Riol, professeur d'horticulture, et de nombreux membres, ainsi que des acheteurs de mirabelles, assistaient à la séance.
Après un exposé de la situation par le président et quelques interventions des producteurs, il est apparu que la récolte serait médiocre. Divers marchés ont été traités sur pied, d'autres au poids et le prix moyen peut être fixé à 200 francs les 100 kilos, rendus sur wagon gare.
Des acheteurs étrangers ayant demandé d'entrer en relations avec les syndiqués, réponse leur sera faite en temps utile, afin de ne pas perdre le contact pour l'exportation et maintenir les prix à un niveau honnête.
Nous ne savons encore comment les choses se posent dans le département de Moselle. En tout cas, la déception causée cette année à nos producteurs de fruits par le manque à gagner de la culture des fraises et des cassis les a remplis d'amertume et de découragement. Beaucoup ont parlé d'arracher tout, mais pour remplacer par quoi ? Le grand malheur est que la sévère leçon donnée les mois derniers aux producteurs par la mercante semble déjà oubliée et qu'on ne voit pas pointer la moindre promesse de meilleure organisation. Plusieurs, oubliant les difficultés passées et les incertitudes de récolte dues à des causes climatiques, parlent de replanter de la vigne et peut-être n’ont-ils pas tort, mais il faut avant tout que les producteurs du Pays Messin se persuadent de cette grande vérité des temps où nous vivons : réussiraient-ils à produire des fruits d'or massif qu'il leur faudrait quand même une organisation pour les vendre avantageusement. (LL)

Vendredi 2 août 1929
L’Union à Maizières-lès-Metz.
Les sections de P. M., d’E. P. et de musique de l’Union prendront part, dimanche 4 août, au concours fédéral et à la fête de l’Union Jeanne-la-Lorraine qui auront lieu à Maizières-lès-Metz.
Départ des sections P. M. et L. P. : train de 5 heures à Woippy ; musique : train de 6 h. 30 à Woippy.
Tous les membres et amis de l’Union sont invités à accompagner la Société à cette belle fête sportive et musicale. (LL)

Annonce : « On demande une femme de chambre sérieuse, connaissant couture et repassage. S’adresser ou écrire à M. Sechehaye, Woippy (Moselle). » (LL)

Samedi 10 août 1929
Woippy. Une colonie de cheminots.
L’administration des chemins de fer vient de mettre à la disposition de l’œuvre « Le Foyer du cheminot » une partie des terrains dont elle dispose dans la rue de la Gare. Il a été décidé d’y établir 14 maisons pour les cheminots ; les travaux commenceront au printemps prochain. On comprend maintenant l’utilité du plan d’alignement établi par la municipalité. (LL)

Jeudi 22 août 1929
Fête patronale.
C’est dimanche 25, lundi 26 et mardi 27 courant, qu’aura lieu la fête patronale. Comme les années précédentes il y aura toutes sortes de divertissements, tels que carrousel, balançoires, concours de quilles libre, etc.
Chez les débitants les meilleurs rafraîchissements sont prêts et l’on pourra encore trouver quelques vieilles bouteilles chez l’ami Eugène.
La jeunesse de Woippy réserve le meilleur accueil à tous ses amis et connaissances des environs. (LL)

Mercredi 4 septembre 1929
Cambriolage.
S’étant introduit par escalade dans la propriété de M. Charrette, un malfaiteur inconnu a réussi à pénétrer par effraction dans une pièce où il a trouvé et pris une montre en or, divers bijoux et un pistolet automatique. (LL)

Jeudi 5 septembre 1929
Arrestation d’un cambrioleur.
Les gendarmes de Metz sont rapidement parvenus à appréhender l’auteur du cambriolage commis aux dépens de M. Charrette. Il s’agit d’un vaurien de 17 ans, Willy Altmeyer, originaire de Creutzwald et qui passe le plus clair de son temps à fainéanter à Metz. Altmayer, arrêté mardi matin, a reconnu avoir vendu la montre de M. Charrette à l’un de ses compagnons nommé Englebert -qui a été arrêté lui aussi à la suite de cette déclaration- et avoir caché le reste de son butin à Creutzwald, chez ses parents. Il a reconnu en outre fréquenter habituellement un certain Jean Arnould, l’un des piliers de la gare centrale de Metz, et en telles conditions que ce dernier a été arrêté à son tour sous l’inculpation d’excitation de mineur à la débauche.
Présenté au parquet de Metz et interrogé hier par le juge d’instruction, Altmeyer a été écroué. Il serait recherché par ailleurs pour escroquerie et abus de confiance. (LL)

Saint-Remy. Fête patronale.
Les jeunes gens de St-Remy ont l’honneur d’inviter leurs amis et connaissances des environs à venir se divertir avec eux les dimanches 8 et lundi 9 septembre, à l’occasion de la fête patronale. Grands divertissements à l’ombre du grand noyer ; les fervents de la boule pourront gagner un beau mouton et plusieurs autres objets. On trouvera chez les cafetiers des consommations de premier choix. En avant pour Saint-Remy. (LL)

Samedi 14 septembre 1929
Relève-selle.
Les relève-selle de la fête communale auront lieu demain, à Woippy. Grande soirée au Café du Commerce. Consommations variées et de choix chez Natier. (LL)

Jeudi 26 septembre 1929
Souvenir Français.
La cérémonie commémorative annuelle pour les enfants de la localité et les combattants tombés au cours de la dernière guerre et en 1870, aura lieu le dimanche 29 courant, à 14 h. 30, en l’église de Woippy.
Les membres de la section de Woippy et ceux des sections voisines, ainsi que toutes les personnes qui pourront se joindre à eux, sont priés de vouloir bien assister à cette cérémonie du Souvenir. (LL)

Lundi 30 septembre 1929
Journée du Souvenir à Woippy.
Woippy a rendu hier un pieux hommage aux morts de 1870 et de la Grande Guerre. Cérémonie simple, mais émouvante. Que de pensées évoque ce geste se s’incliner et de prier au moins une fois par an devant nos morts de la guerre ! On se retrempe dans la foi, on s’imprègne davantage de cette idée de Patrie et du Devoir. Quelle émotion profonde et bienfaisante empoignait l’âme croyante, hier, dans le cimetière de Woippy, devant la tombe du général Gibon, pendant que M. le général Hirschauer évoquait les deuils d’un chacun. On se sentait si peu de chose sur terre devant le récit de ces glorieuses victimes, devant ces multiples exemples de sacrifice et de dévouement, qu’un trouble secret se mêlait à l’estime de nos héros.
LES VEPRES.
Après s’être rassemblé devant la mairie, le cortège se rend vers l’église sous la conduite de la musique de l’« Union de Woippy ». Et c’est dans le recueillement le plus profond que M. l’abbé Guénot, curé de Woippy, préside l’office funèbre. Plus une place de libre dans l’église. Le catafalque, recouvert de rubans et d’un drapeau tricolore, se dresse à l’avant-chœur tout illuminé. Les fidèles se joignent aux chants de la Chorale. La quête est faite par Mlle Bassompierre.
Après le Magnificat , M. l’abbé Barlier, aumônier militaire, monte en chaire pour rappeler en termes émouvants les affres de la grande tourmente. Toutes chose s’effacent et semblent disparaître. Il est doux de voir la Religion et la Patrie s’unir sur nos tombes pour y déposer le tribut de leur reconnaissance. Aujourd’hui, Woippy à son tour, vient prouver qu’il n’oublie pas ses enfants tombés au champ d’honneur. Que la jeunesse réfléchisse sur la valeur du sacrifice de leurs aînés. Outre les idées généreuses du jour, nous ne devons pas oublier que nous sommes Français. Nous pouvons pardonner, mais nous ne devons pas oublier et nous confier trop follement à l’avenir. Et le prédicateur exhorte les jeunes à méditer ces paroles du maréchal Foch : « Gardez votre épée fermement à la main, pour n’avoir jamais à vous en servir. »
Honneur à tous ces vaillants enfants de la commune ; dont les yeux, fermés par la mort, n’ont pu voir la lumière de la liberté et l’aurore de la victoire.
Après les vêpres, le cortège se formez pour se rendre avec le clergé au cimetière. On fait un court arrêt devant l’église au monument aux morts de la Grande Guerre. Le S. F. local dépose une couronne. L’Union de Woippy joue la « Marseillaise » et le cortège, telle une majestueuse procession, se dirige vers la tombe du général de brigade Gibon.
AU CIMETIERE
Outre l’Union de Woippy, sous l’habile direction de M. Gabriel Didier, et la section locale du S. F. avec son drapeau, nous remarquons les enfants des écoles, les enfants de Marie, les chanteuses, le clergé, M. Le général Hirschauer, sénateur, M. de Ladonchamps, président du S. F., M. Mangenot Alfred, maire, entouré de son conseil municipal, suivi d’une foule évaluée à près de 1 500 personnes.
M. de Ladonchamps, président local du S. F., remercie toutes les personnes accourues pour rendre hommage à la mémoire de nos chers disparus. Notre devoir est de travailler de toutes nos forces pour que leur sacrifice n’ait pas été vain. Unissons-nous pour continuer à lutter, chacun dans notre sphère, et achever l’œuvre de gloire.
M. le général Hirschauer, dans une longue improvisation, dit que c’est nos vaillants combattants, qui ont enduré pendant des mois et des années des souffrances surhumaines, que nous devons être maintenant des citoyens d’un pays libre et glorieux. Ressentant d’autant mieux le souvenir que l’on doit à nos morts, par la perte récente et cruelle d’un de ses fils, le général demande à la génération actuelle d’élever ses enfants dans les mêmes sentiments et les mêmes vertus que nos vaillants défenseurs. Nous rappelant tout ce que la guerre a d’atroce, l’orateur dit que si l’on veut éviter pareil retour de calamité, il faut être prêt et baser les mesures de sécurité avec des points solides. Les forces morales doivent prévaloir contre les forces matérielles, inspirons-nous tous de cette devise : « L’union de tous les cœurs dans le sentiment français ».
La cérémonie se clôture par une minute de recueillement en mémoire de nos chers disparus, puis la foule se disperse.
Toute la population gardera un profond souvenir de cette cérémonie émouvante qui fait grandement honneur à la section du Souvenir Français de Woippy. AUDE.

Jeudi 3 octobre 1929
Exhumations.
Les autorités compétentes viennent d’être prévenues que l’on va procéder à l’exhumation des combattants français et allemands de 1870, enterrés sur le territoire de la commune, après le combat de Ladonchamps. Il est fort probable que les corps des soldats français seront déposés dans une grande tombe, qui se trouve près de la ferme des Tapes. On ignore le sort réservé aux combattants allemands.
Il y a encore actuellement 54 tombes disséminées dans les champs, contenant 437 corps. Cette exhumation exigera donc un travail important et, on croit, bien utile ; puisque ces pauvres soldats ont pu dormir en paix, durant 59 ans, dans leur petites tombes, pourquoi venir les déranger maintenant ?

Jeudi 7 novembre 1929
La fête du 11 novembre.
Woippy. U. N. C. 10 h. 30, réunion des camarades à l’ancienne Mairie. Rassemblement de toutes les Sociétés présentes devant le monument des Enfants de Woippy morts pendant la guerre ; 11 heures, service solennel pour les enfants de Woippy morts pendant la guerre. Sermon de circonstance par l’abbé Mansuy, ancien du 37e d’infanterie, division de fer, grand mutilé, chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, Croix de guerre. Quête par Mme Hennequin Gustave et M. Schmeiser Gustave. La quête du camarade Schmeiser étant destinée à la caisse du monument, on est prié d’être assez généreux. A la fin de l’office, une délégation portera une palme sur la tombe du camarade Fouligny, offerte par la section de l’U. N. C. d’Ars-sur-Moselle ; 15 heures, grande réunion dans la salle du café Natier. Les camarades anciens combattants des villages voisins, La Maxe, Norroy, Plesnois, Saulny, Lorry, ainsi que tous ceux qui s’intéressent à ces questions sont cordialement invités.
M. Moncelle, notre député, doit prendre la parole pour traiter quelques questions intéressant tout spécialement nos populations en ce moment. M. Charpentier, président de la Mutuelle du Combattant, traitera tout spécialement la question retraite. Nous espérons que le jour de la victoire verra une grande affluence à Woippy. (LL)

Dimanche 24 novembre 1929
Etude de Me Jules ALLARD, notaire à Metz, place Saint-Martin, n° 8.
Le mardi 3 décembre 1929, à 2 heures de l’après-midi, à Woippy, rue de Briey, n° 48, Adjudication publique d’objets mobiliers.
Et immédiatement après, vers 3 heures, au Café de la Gare (Flérès), Adjudication publique d’une Maison d’habitation avec beau jardin, située à Woippy, rue de Briey, n° 48, superficie totale 10 ares 23.
Dépendant de la succession Ritter-Gusse. J. Allard, notaire. (LL)

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