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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1928 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Le Messin (LM)
 
  Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

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Année 1928

Jeudi 2 février 1928
Mortel accident du travail.
Un terrible accident est survenu hier matin vers 10 heures causant la mort d’un homme de Woippy très estimé. M. E. Lapointe, âgé de 45 ans, ouvrier aux ateliers de G…. à Devant-les-Ponts. Le malheureux, tombant d’une hauteur de huit mètres, s’est abattu sur des cornières où il s’est fracturé le crâne. Il est décédé pendant son transfert à l’hôpital. (LL)

Vendredi 3 février 1928
Soirée de l’Union.
Une chose est à admirer chez nos jeunes gens de l’Union : l’inlassable activité qui les anime. A peine le rideau vient-il de mettre fin à un rire homérique, que déjà leur infatigable besoin de distraire bâtit de nouveaux projets. Jusqu’ici, la vieille gaieté française s’est donné libre cours à travers les programmes judicieusement élaborés. Le rire n’est-il pas le propre de l’homme ?
Mais rompant avec leur habituelle formule, ils viennent de mettre sur pied un drame patriotique en trois actes, qui leur permettra d’employer leur talent d’amateur. Les heures cruelles et si proches encore du grand bouleversement défileront angoissantes aux yeux d’un auditoire attentif. Et les souvenirs personnels se retrouveront plus vivants, parce que plus douloureux, devant l’évocation du fléau qui pendant quatre ans fauche nos braves petits. Il est bon, et c’est un devoir, de penser encore à ceux qui moururent pour que la France vive et dont le sacrifice sublime brisa les chaînes d’une captivité qui séparait notre chère Lorraine de sa grande maman. L’émotion bien dosée dans ces trois actes pathétiques arrachera des larmes.
Le côté comique ne sera pas tout à fait négligé. Et dans une comédie pleine de verve, d’allant et de quiproquos amusants, nous reverrons avec plaisir nos spécialistes du fou rire. Deux chansonnettes romances et morceaux de musique compléteront le programme et donneront plus d’ampleur à cette soirée prometteuse, qui sera donnée dimanche prochain, 5 février, dans la salle de M. Wagner (Café du Lion d’Or).
L’Union de Woippy invite cordialement ses membres, supporters et amis des environs à venir rehausser de leurs présences l’éclat de cette soirée. Entrée 19 h. 30, gratuite pour les membres. Rideau 20 heures.

Beau coup de fusil. Dans une battue, M. Adrien Léger a abattu d’un doublé deux sangliers, dont une laie portant sept petits, ce qui constitue un record : neuf bêtes pour deux cartouches . (LL)

Mercredi 8 février 1928
Agression.
Ces jours derniers, vers 18 heures, M. Paul Evrard, 19 Ans, manœuvre, se rendait à motocyclette à Vigneulles où habite sa fiancée. Descendu de sa moto près du fort Déroulède pour rallumer son phare, M. Evrard fut assailli est blessé par deux individus qui prirent la fuite en disant en allemand : « Maintenant, tu en as assez ». Les deux agresseurs que M. Evrard n’a pu reconnaître, étaient âgés d’une vingtaine d’années. Il y a quelques temps, M. Evrard et sa fiancée avaient reçu des lettres anonymes. C’est sans doute parmi quelques amoureux déçus qu’il faut cherche les agresseurs. (LL)

Dimanche 12 février 1928
Etude de Me Charles Joder, notaire à Metz, rue Tête-d’Or, n° 11-13.
Adjudication volontaire d’une maison sise à Woippy, rue de l’Eglise, n° 24, avec cour, écuries et jardin donnant sur la rue de Metz, pouvant servir de place à bâtir.
Le mardi-Gras 21 février 1928, à 14 heures, à Woippy, chez Monsieur Flérès, Café de la Gare.
Pour tous renseignements, s’adresser à l’étude de Me Joder, notaire. (LL)

Dimanche 19 février 1928
« Woippy rayonne ».
On nous annonce la création à Woippy de « Woippy rayonne », revue locale en 4 actes et 6 tableaux, avec chœurs, défilés et ballets, par Sir Harry et Tom Hatt. Un orchestre symphonique (pour la première fois à Woippy), avec piano d’accompagnement. Mlle Graebert, professeur de piano, a été spécialement engagée à cet effet.
Les premières répétitions de cette revue, qui sera interprétée par la troupe théâtrale de l’Union de Woippy au début du mois prochain, ont donné entière satisfaction, et tout laisse à prévoir un grand succès. Nous en reparlerons d’ailleurs. (LL)

Vendredi 2 mars 1928
Soirée de gala.
Dimanche prochain, 4 mars, salle du Lion d’Or, à 20 heures précises, première représentation par la troupe théâtrale de l’Union de Woippy, de la grande revue locale « Woippy rayonne », en quatre actes et 6 tableaux, avec chœurs, défilés et ballets, par Sir Harry et Tom Hatt.
Prologue : Le départ. 1er acte en Asie ; 2e en Amérique ; 3e en Océanie ; 4e en Afrique. Final : Le retour.
Nous n’anticipons pas sur cette revue destinée à remporter un grand succès.
Orchestre symphonique sous la direction d’un des auteurs de la revue ; au piano, Mlle Graebert, professeur à Metz ; décors et costumes de la Maison S. et Cie.
Entrée, 19 h. 30, gratuite pour les membres de l’Union. Ouverture : 20 heures.

Mardi 6 mars 1928
Soirée bien réussie.
La soirée de l’ « Union de Woippy » a remporté un succès formidable, comme c’était à prévoir. Dès 20 h. 30, la salle Wagner était archi-comble et tout le monde attendait avec impatience la levée du rideau. Enfin… tout est prêt. La fanfare ouvre la séance par un joli morceau et ensuite l’orchestre, dirigé par son dévoué chef, auteur de la revue, nous fait entendre « O Nuit de Rio » que tout le monde applaudit. Le rideau se lève et un silence complet règne dans la salle, où nos pompiers assurent un service d’ordre parfait. Inutile de vous raconter toute la revue, cela serait trop long.
Nous remercions beaucoup tous ceux et celles qui ont répondu aux invitations, et par suite, ont rehaussé de leur présence cette belle soirée. Nous félicitons l’auteur de la « Revue » qui s’est donné beaucoup de mal pour obtenir un tel résultat pour la première fois à Woippy. Nos félicitations également à l’orchestre et Mlle Graebert, professeur de piano à Metz. (LL)

Mercredi 14 mars 1928
Hagondange-Woippy. Ligue patriotique des Françaises.
Le 26 février, à la salle d’œuvre fraîchement décorée se réunissaient, sous la présidence de MM. les curés Bardot et Braubach et des présidentes de section Mmes Degoutin et Maillet, l’élite de la Société de Hagondange : dames d’ingénieurs et dames de situation plus modestes fraternisaient pour entendre l’ éloquente parole de Mlle Jager, présidente d’arrondissement de Boulay. D’une voix autorisée, la conférencière développa, en français d’abord, puis en allemand, les devoirs et les droits civiques de la femme dans les temps présents.
De longs applaudissements lui prouvèrent combien sa conférence avait été suivie et goûtée. 12 dames ont spontanément donné leur adhésion à la Ligue.
Le 6 mars, à Woippy, plus de 100 dames se groupaient autour de leur curé. Le même sujet y fut traité et suivi avec intérêt par un sympathique auditoire. Dans la salle régnait une atmosphère de franche cordialité. M. le curé, qui présidait, a remercié avec tact la conférencière. La présidente cantonale qui assistait à la réunion, a retenu la bataillon des dizainières dont elle est fière, et qui au nombre respectable de 22 dames, toutes aussi dévouées les unes que les autres. Mlle Jager, dans un entretien familier, leur a présenté ses félicitations et ses encouragements. Comme résolution pratique : réunion de prières pour le triomphe de nos libertés religieuses. Puis avec un nouveau zèle chacune va se mettre à l’œuvre pour recueillir objets et offrandes pour la vente organisée au profit de la Ligue les 17 et 18 mars, à l’Hôtel des Mines. (LL)

Dimanche 18 mars 1928
Woippy. En Cour d’appel.
La Cour d’appel de Colmar vient de confirmer le jugement prononcé par le tribunal correctionnel de Metz en condamnant à un mois de prison avec sursis et deux amendes de 190 et 10 fr. l’automobiliste Simon Machin, dont la machine avait broyé la jambe gauche à M. Henri Stopp, à Woippy, le 9 juin, alors que ce dernier travaillait sur la route au dépannage d’un camion. (LL)

Jeudi 29 mars 1928
Le contrôle fiduciaire, 66, rue de la Chaussée-d’Antin, à Paris.
Constitution de sociétés – Impôts et enregistrement.
Formation de la Société Anonyme des Conserves J.-M. Dubar, au capital de 1 500 000 francs divisé en 15 000 actions de 100 francs chacune. Siège social à Woippy (Moselle).
I
Suivant acte sous seings privés fait en quadruple exemplaires à Paris, le 20 février 1928, dont l’un des originaux est demeuré à l’acte de déclaration de souscription et de versement, reçu par Me Simon, notaire à Paris.
M. Jean-Maurice DUBAR, fabricant de conserves, demeurant à Woippy (Moselle), a établi les statuts d’une Société anonyme desquels il a été extrait ce qui suit :
STATUTS
TITRE PREMIER
Objet. Dénomination. Siège. Durée.
Article premier
Formation de la Société
Il est formé une Société anonyme qui existera entre les propriétaires des titres ci-après créés et qui sera régie par les textes généraux du Code civil et du Code de commerce par les lois du 24 juillet 1867, 1er août 1893, 16 novembre 1903, 22 novembre 1913, ainsi encore que par les présents statuts et par toutes lois nouvelles qui viendraient à être promulguées et dont le bénéfice sera de plein droit acquis à la Société présentement constituée.
Article 2
La Société a pour objet principal, l’achat et la vente de tous fruits, légumes, denrées alimentaires, leur conservation et leur transformation, sous quelque forme que ce soit, leur vente.
La Société pourra faire toute opérations commerciales, industrielles ou financières, mobilières ou immobilières, qui se rapporteraient par un lien direct ou indirect à l’un de ses objets principaux ou qui pourraient avoir pour résultat un développement de ses opérations.
La Société pourra s’intéresser dans toutes entreprises, fonder toutes Sociétés, prendre toutes participations, s’intéresser dans tous syndicats.
L’objet de la Société pourra toujours être augmenté ou modifié par décision de l’assemblée générale.
Article 3
Dénomination
La Société prendra pour dénomination :
« SOCIETE ANONYME DES CONSERVES J.-M. DUBAR »
Article 4
Siège
Le siège social et fixé à Woippy (Moselle).
Il pourra être transféré en tout autre endroit du département de la Moselle, par simple décision du Conseil d’administration, auquel un pouvoir spécial est conféré en cet effet.
Il pourra être transféré en tout autre lieu de France, mais la décision qui interviendrait en ce sens ne pourra être prise que par l’Assemblée générale extraordinaire.
Tout changement de siège social devra faire l’objet d’une publication conforme aux dispositions légales en matière de modifications statutaires.
La Société pourra créer des agences, succursales ou bureaux industriels, commerciaux ou administratifs, tant en France qu’à l’étranger, partout où elle en reconnaîtra l’utilité, sur simple décision du Conseil d’administration.
Article 5
Durée
La durée de la Société est fixée à quatre-vingt-dix-neuf années à compter du jour de sa constitution définitive, sauf le cas de dissolution anticipée ou de prorogation prévu par les présents statuts.
TITRE II
Du capital. De sa formation. De sa division en actions.
Article 6
Capital
Le fonds social est fixé à la somme de un million cinq cent mille francs, divisé en 15 000 actions de 100 francs chacune, dont 10 000 représentant un capital de 1 000 000 de francs sont attribuées en rémunération des apports en nature faits à la Société sous l’article 78 ci-après et 5 000 représentant un capital de 500 000 francs sont à souscrire en numéraire par souscription non publique.
Article 7
M. Jean-Maurice DUBAR, fabricant de conserves, demeurant à Woippy (Moselle), apporte à la Société présentement constituée :
A – Un établissement industriel à usage de conserverie sis à Woippy (Moselle), sur un terrain d’une superficie d’environ sept mille mètre carrés. Le tout cadastré section E, n° 1573-15-P, 1574-I-P, 1582-P, lieu-dit la Maison Rouge, ledit établissement comprenant :
1° Une première construction comportant divers ateliers, savoir :
a) Un bâtiment dénommé salle de préparation d’une superficie de 10 x 20 ;
b) Un bâtiment dénommé cuisine d’une superficie de 10 x 15 ;
c) Une salle de mécanique de 10 x 15 ;
d) Une chaufferie de 11 x 5 ;
e) Un logement de 4 pièces au rez-de-chaussée ; à usage de bureaux et de laboratoire, et au premier de 4 pièces de logement de gardien.
Le tout construit en pierres, murs de 0 m. 40 d’épaisseur et couvert en tôle.
2° Une seconde construction dénommée nouvelle cuisine, d’une superficie de 10 x 20, bâtiment métallique, murs en briques, couverture tôle et verres, et un magasin de 20 x 10, de même construction, dénommé Magasin B.
3° Une troisième construction dénommée Magasin A, avec accès direct à la voie de raccordement, d’une superficie de 28 x 10, construit en pierre, avec murs de 0 m. 40, couverture tuiles.
4° Une quatrième construction abritant une bascule.
5° Une cheminée brique de 28 m. de hauteur.
6° W.-C. construction pierres, couverture tuiles, et fosse ciment.
Ledit établissement industriel est raccordé au réseau d’Alsace-Lorraine, par une double voie avec aiguilles (le matériel étant propriété de l’usine) ; ce raccordement peut recevoir 10 wagons.
L’établissement est entouré d’un mur de clôture d’une hauteur de deux mètres, construit en pierres et d’une épaisseur de 0 m. 40.
A côté de l’usine, un pavillon d’habitation comprenant, au rez-de-chaussée, deux pièces de 4 x 5 à usage de cuisine et de salle à manger.
Au premier : deux pièces de 4 x 5 à usage de chambres.
Construction en pierres, murs de 0 m. 30 d’épaisseur, couverture tuiles, eau et électricité par branchements spéciaux.
Tenant au pavillon, un appentis en ciment armé de 4 x 5, sol cimenté.
Et d’une manière générale, tous les terrains et constructions quelconques sis à Woippy, qui pourraient lui appartenir.
B – Le bénéfice de toutes promesses verbales de vente relative à des acquisitions de terrains adjacents à l’usine.
C – Les diverses machines et l’outillage servant à la marche de l’usine.
Ces divers immeubles et éléments évalués à la somme de 700 000 francs.
D- Les procédés de fabrication de conserves, la clientèle, l’achalandage de ladite fabrique de conserves, ainsi que le bénéfice de tous contrats commerciaux, avec fournisseurs, agents et clientèle, le tout évalué à la somme de 300 000 francs.
Total : 1 000 000 francs.
Ces apports sont faits nets de tout passif dans leur état et consistance, tels qu’ils existeront à la constitution définitive de la Société, et la Société entrera en possession desdits apports à compter du jour de sa constitution définitive en ayant seulement à supporter les charges inhérentes à la propriété ou à la possession desdits apports à compter du jour de sa constitution définitive.
Etant indiqué que M. Dubar devra faire son affaire personnelle de deux inscriptions hypothécaires conventionnelles prises sur lesdits immeubles, savoir : (…) (LL)

Mercredi 11 avril 1928
Woippy. En appel.
L’instituteur Muller, de Woippy, avait reçu de la femme Fonbanck, se trouvant devant la banqueroute, une traite de 1 868 fr. et un Bon de la Défense nationale de 10 000 fr. afin de les échanger contre de l’argent. M. Muller remit ces papiers de valeurs à M. Bordes, de Woippy, qui vendit les titres et dépensa l’argent pour son commerce. M. Muller avait été condamné par le tribunal correctionnel de Metz à trois mois de prison avec sursis et à une amende de () fr. ; Bordes, pour recel, à un mois de prison sans sursis et à une amende de 200 fr. La Cour d’appel de Colmar a acquitté M. Muller et a condamné Bordes à trois mois de prison. (LL)

Vendredi 20 avril 1928
Chronique électorale. A Woippy.
Très bonne affaire pour M. Moncelle que la réunion organisée à Woippy par le candidat indépendant. Lecture d’un papelard agrémenté de quelques phrases de commentaires ; applaudissements très maigres, provenant surtout des copains amenés là en auto (le bobard du compte-rendu !). Objections très nettes de trois orateurs, auxquels le candidat indépendant répond mal ou ne répond pas du tout. A part une confusion de date de la part d’un orateur. L’argumentation adverse est serrée, énergique, impitoyable pour le candidat, en face des ripostes et déclarations duquel la salle reste froide, froide ! Le candidat indépendant a apporté, par sa réunion de Woippy, un bel atout de plus dans le jeu de M. Moncelle. (LL)

Lundi 23 avril 1928
Premiers résultats du scrutin des élections législatives de 1928.
Metz 1ère circonscription. (Ballotage). Inscrits : 19 012 ; votants : 16 354 ; suffrages exprimés : 15 962 : blancs et nuls : 392.
Voici le tableau qui intéresse les électeurs de la première circonscription de Metz.
Nous ne citons que les trois principaux candidats, Moncelle, Jean, Kirsch :

Amnéville
Hauconcort
Malancourt
Montois
Norroy
Talange
Ancy
Ars
Jouy
Hagondange
Longeville
Rombas
Amanvillers
Bronvaux
Fèves
Maizières
Roncourt
Scy-Chazelles
Semécourt
Marange-Silvange
Moulins
Pierrevillers
Plesnois
Ste-Marie-aux-Chênes
Saint-Privat
Woippy
Arry
Corny
Dornot
Gorze
Jussy
Lessy
Novéant
Sainte-Ruffine
Vernéville
225
49
41
48
68
53
120
210
60
221
146
283
43
9
28
164
26
81
22
59
71
73
23
72
52
196
46
80
26
71
41
39
145
50
50
73
50
19
64
44
19
67
119
78
111
74
225
24
10
10
198
20
24
27
75
48
15
39
45
65
83
33
59
9
79
4
13
63
10
18
723
35
17
45
9
200
13
160
16
573
60
760
20
29
6
339
20
22
3
103
32
82
3
87
31
54
6
16
3
12
4
4
49
3
12

Dimanche 20 mai 1928
A la veille de la récolte des fraises.
Producteurs et acheteurs ont tenu hier une importante réunion.
Hier matin s’est tenue à la sous-préfecture de Metz-campagne, sur l’invitation et sous la présidence de M. Geay, sous-préfet, une réunion, à laquelle ont pris part environ 60 représentants des acheteurs et des producteurs de fraises de la région, maires des principales communes intéressées et représentants du Syndicat de Woippy.
Le but de cette réunion était, ainsi que voulut bien l’exposer M. le Sous-préfet au début de la séance, de permettre aux producteurs et aux acheteurs de se réunir, afin de déterminer le moment de la journée auquel pourrait être connu le prix minimum offert par les acheteurs.
Au cours de la discussion qui se poursuivit, très courtoise, les producteurs exposèrent les inconvénients qu’ils subissaient en livrant leurs produits sans en connaître le prix.
Les acheteurs objectèrent que les prix d'achat à la production étaient conditionné, par la façon dont s'était comportée la vente du matin sur les marchés destinataires, et que les résultats de ces ventes ne leur parvenant qu'en cours de matinée, ils ne pouvaient déterminer ls prix la veille du jour d'achat, comme il leur était demandé.
Après échange de vues et compte tenu, comme le firent remarquer les représentants des acheteurs, que la récolte peut se diviser en deux périodes, l'une pendant laquelle les fraises sont destinées à ta consommation quotidienne, l'autre pendant laquelle s'approvisionnent surtout les fabriques, l'entente se fit dans les conditions suivantes :
Pendant la première partie de la récolte, le prix minimum d'achat pour la journée sera indiqué par les acheteurs pour 11 heures du matin, sauf de très rares exceptions en cas de ventes anormales, dont l'expérience du passé établit qu'elles ne se produisent qu'exceptionnellement.
Pendant la deuxième période, les cours pourront être indiqué un peu plus tôt, soit vers 8 heures du matin pour la journée.
Les producteurs déclarèrent être d'accord sur cette façon de procéder, tout en exprimant le désir et l'espoir que les cours de la deuxième période à tout le moins, puissent être connus la veille du jour de la livraison, ce désir ne semblant pas impossible à réaliser, dès l'instant où, dans le passé, les cours furent dans plus d'un cas établis pour deux ou trois jours, donc connus dans un délai plus long que celui actuellement demandé.
Le syndicat de Woippy transmettra très volontiers par téléphone, dans les différentes localités productrices, les cours minimum qui auront été déterminés comme il a été prévu ci-dessus.
L'assemblée étudia ensuite différentes questions relatives au transport et à la présentation des produits.
Concernant le transport, le service des chemins de fer s'est efforcé de donner satisfaction aux désirs qui lui ont été exprimés, et il a établi des horaires assurant les meilleures conditions possibles d'acheminement vers les différents centres de consommation. En retour, et dans le but de garantir une bonne arrivée dans les centres précités, il est indispensable que les producteurs veuillent bien organiser leurs travaux de cueillette de façon à pouvoir utiliser les trains spéciaux prévus, et cela sans occasionner aucun retard au départ. Les producteurs comprendront certainement toute l'utilité de commencer et surtout de cesser la cueillette plus tôt que les années précédentes. Afin d'arriver en temps voulu, les trains doivent partit à l'heure prescrite.
Concernant la façon de cueillir, il est incontestable que d'une façon générale, les paniers sont beaucoup trop pleins, il en résulte dans les différentes manipulations une détérioration des fruits qui ne peut qu'avoir une répercussion fâcheuse sur la tenue des cours des journées suivantes. Les producteurs sont donc invités à se conformer, dans leur propre intérêt, à la demande qui leur est faite de moins remplir les paniers.
La séance fut levée à une heure avancée et les applaudissements qui suivirent les paroles que voulut bien adresser M. le Sous-préfet en la clôturant, lui témoignèrent des remerciements et de la reconnaissance de l'assistance pour l'initiative qu'il avait bien voulu prendre dans un but d'intérêt général.
Pour les producteurs : H. de Ladonchamps, Président du Syndicat de Woippy.
Pour les expéditeurs : M. Chatam. (LL)

Vendredi 8 juin 1928
La cueillette des fraises est commencée
On nous écrit :
La cueillette des fraises est enfin commencée depuis deux jours, c’est intentionnellement que nous ne disons pas « récolte », car on ne peut qualifier de ce vocable le groupement des quelques rares paniers qui sont apportés dans les dépôts à une date où les années précédentes les expéditions se faisaient par wagons.
C’est seulement maintenant que l’on peut commencer à mesurer l’étendue des dégâts causés par les gelées des 12 et 13 mai : les premières fraises apparaissent avec un retard de 8 à 10 jours, et si l’on réfléchit que la récolte dure normalement cinq semaines, c’est donc déjà environ le quart au tiers de celle-ci qui est perdu. Il serait en effet, illusoire de croire que l’on retrouvera en fin de campagne ce qui a manqué au début de celle-ci : un temps simplement froid aurait pu ne faire que retarder la récolte, mais en de trop nombreux points, la gelée a nettement détruit les premiers fruits.
Si l’on ajoute la sécheresse de la dernière semaine de mai, si l’on considère aussi que le « coupe-bourgeon », petit insecte qui perce les hampes florales pour y déposer des œufs, entraînant ainsi le flétrissement de toutes les fleurs qui se trouvent entre la piqûre et l’extrémité des tiges, a particulièrement étendu ses ravages dans certaines régions des cultures fraisières, force est de prévoir que le tonnage de la récolte sera forcément réduit pour 1928.
Sans doute, en raison du développement des cultures, verra-t-on tout de même certaines quantités de fraises. Il ne faudrait pas en déduire que tout a été à souhait et que les plaintes sont exagérées. De nombreux producteurs n’ont encore rien cueilli et ne commenceront que la semaine prochaine, les autres n’ont encore presque rien fait.
Dans ces conditions, les prix ne peuvent que se tenir très nettement au-dessus de ceux de l’an dernier et encore est-il à présumer que leur augmentation ne couvrira pas les pertes.
Exagération ! Prévisions trop pessimistes, dira-t-on peut-être. Hélas non ! L’expérience du passé en atteste. C’est ainsi que d’après des chiffres certains, la récolte de 1926, bien qu’il n’eut gelé qu’une seule nuit, le 11 mai, ne produisit que la moitié de celle de 1924 et le tiers seulement de celle de 1925. Malgré le développement des cultures, la récolte de 1927 en raison de conditions climatiques défavorables, resta inférieure de un cinquième à celle de 1923. En 1928, la gelée a sévi tardivement par deux fois, la sécheresse a suivi au moment de la formation des fruits. Qu’en adviendra-t-il ? Il est à craindre que toutes choses égales d’ailleurs, la récolte de 1928 se trouve plus touchée que celle de 1926.
Pour le producteur de fraises comme pour tous les travailleurs de la terre, la tâche est âpre et dure, les journées bien longues. Et voici que depuis trois ans, l’inclémence des éléments vient bouleverser ses légitimes prévisions et compromettre les résultats que ses efforts et son rude labeur lui permettaient d’espérer. XXX (LL)

Samedi 9 juin 1928
Woippy. Le prix des fraises.
Les producteurs de fraises offraient hier, et offrirons encore aujourd’hui les fraises à 3 fr. 50 la livre, prix officiel du Syndicat. (LL)

Jeudi 14 juin 1928
Woippy. L’annuelle fête des fraises.
Pour agrémenter le séjour de nombreux étrangers à Woippy pendant la saison des fraises, aussi bien que pour distraire les non moins nombreux visiteurs ou amateurs de ce succulent fruit, une fête qui voit toujours une affluence nombreuse, est organisée tous les ans.
Elle aura lieu cette année dimanche prochain, 17 juin.
Jeux divers, attractions nombreuses et concert par la jeune musique de l’Union.
Les visiteurs seront les bienvenus.

Dimanche 24 juin 1928
Etudes de Me Gaston Levy, notaire à Verny (Moselle), de Me Ludovic Tabary, notaire à Metz, 0, rue aux Ours.
Adjudication volontaire à Woippy, le lundi 16 juillet 1928, à 4 heures de l’après-midi, en l’auberge Wagner, d’une Belle maison avec grange et écurie, sise à Woippy, rue de Metz, n° 17, et d’un très beau lot d’immeubles en nature de terres, propre à la culture de fraises, et prés, sis bans de Woippy, Lorry et Saulny.
Pour tous renseignements, s’adresser aux notaires, et pour traiter à MM. Constant Levy et Fils, négociants en immeubles à Metz, 44b, avenue Foch, tél. 17.08.

A vendre à l’amiable, la belle propriété du Rucher provenant de la succession de M. René Paquet-d’Hauteroche, sise à Woippy, se composant de :
1. Une belle maison de maître avec garage, écurie, grange, serre, verger-potager et un très beau parc planté d’arbres de belle essence, le tout d’une contenance d’environ 5 hectares d’un seul tenant entouré de murs.
2. Environ 3 hectares ½ de terres propres à la culture de fraises, attenant à la propriété.
Pour tous renseignements et traiter, s’adresser à MM. Constant Lévy et Fils, négociants en immeubles à Metz, 44b, avenue Foch (Tél. 17.08) (LL)

Dimanche 1er juillet 1928
Etude de Me Ludovic Tabary, notaire à Metz, 0, rue aux Ours.
Adjudication volontaire à Woippy, le lundi 9 juillet 1928, à 4 heures de l’après-midi, en l’auberge Wagner, d’un Beau lot d’immeubles en nature de terres, propres à la culture de fraises, près et trois places à bâtier, sis ban de Woippy. Bonnes conditions de payement.
Pour tous renseignements, s’adresser au notaire et pour traiter à MM. Constant Lévy et Fils, négociants en immeubles à Metz, 44b, avenue Foch (Tél. 17.08) (LL)

Mercredi 4 juillet 1928
Probité.
M. Charles Bellinger, ouvrier maçon, domicilié à Woippy, s’est empressé de remettre au bureau de la mairie un collier en or de dame que son fils Camille a trouvé dans la rue de Metz.
Un porte-monnaie, contenant quelques billets, a été trouvé par M. Jean Kohl, et également remis à la mairie.
Enfin, un tissu de flanelle, trouvé par l’enfant Alphonse Mangenot, fils de Victor Mangenot, a été déposé au dit bureau.
Les dits objets restent à la disposition des personnes intéressées. Nous adressons aux susnommés nos sincères félicitations pour l’honnêteté dont ils ont fait preuve. Le Maire : Al. MANGENOT. (LL)

Samedi 7 juillet 1928
Fête champêtre.
Le Club des joueurs de quilles « L’Espérance » organisera dimanche prochain 8 courant, à l’occasion du 2ème anniversaire de sa fondation, une fête champêtre où l’amusement ne manquera certainement pas. Les membres du Club se font un plaisir d’inviter leurs amis et connaissances de Metz et des environs à venir s’y divertir avec eux. C’est à 11 h. 30 que la fête débutera par l’ouverture du jeu de quilles, au café National ; notons que le premier prix consistera en un superbe mouton, et le deuxième une oie bien dodue. A la même heure et au même café, un orchestre formé pour la circonstance et composé de membres musiciens de bonne volonté du Club, sous la direction de M. Louis Remiatte, donnera un apéritif-concert. A 13 heures, ouverture des jeux de tir et de dés, dotés de jolis prix de valeur. De 15 h. 30 à 16 h. 30, concert par l’orchestre désigné ci-dessus, au café Bader.
Inutile de dire que l’on trouvera chez les débitants et en particulier chez l’ami Bader, le sympathique tenancier du Café national, des consommations de tout premier choix. Et comme la saison des fraises n’est pas terminée, les amateurs de ce fruit délicieux pourront s’en régaler s’ils le désirent. Donc rendez-vous dimanche prochain 8 juillet à Woippy, à la fête du Club des joueurs de quilles. Un qui s’en paiera. (LL)

Mardi 17 juillet 1928
Annonce : « On demande femme de chambre » connaissant couture et repassage. Ecrire chez M. Sechehaye, Woippy ». (LL)

Mardi 24 juillet 1928
Cruelle coïncidence.
L’automobile de M. Evrard, de Montois-la-Montagne, se rendant à Metz pour y faire hospitaliser à Sainte-Blandine un bébé de 2 ans dangereusement malade, a été prise en écharpe à l’entrée de Woippy par l’automobile du Sarrois Wilhelm Lambrecht, de Clarenthal. Un seul occupant fut blessé, et la malchance voulut que ce soit le malheureux enfant, qui a été atteint gravement à la tête.

Samedi 4 août 1928
Annonce : « Apprentis sont demandé contre rétribution immédiate. Usine Ste-Agathe, Woippy (Moselle ) ». (LL)

Dimanche 5 août 1928
La foudre allume un incendie à Woippy.
Hier samedi, vers 13 heures, au cours du violent orage qui s’est abattu sur la région messine, la foudre est tombée sur la maison de M. J. Thiriet, ouvrier, rue de Metz, et a communiqué le feu au grenier. Les pompiers sont arrivés très rapidement sur les lieux et ont réussi à préserver les maisons voisines. Mais le premier étage et le grenier de la maison Thiriet ont été détruits.
Un jeune homme de Metz, qui s’est approché du foyer, a reçu un moellon sur la tête et a été sérieusement atteint.
Les dégâts sont assez importants. Il y a assurance. (LL)

L’« Union » remercie. Les directeurs de l’« Union » de Woippy, S.A.G. 4375 (fusion des deux précédentes Sociétés) sont heureux et se font un devoir de remercier chaleureusement la population de la commune pour le bienveillant et généreux accueil qu’elle a réservé à ceux de ses membres chargés de recueillir les souscriptions pour l’achat du nouveau drapeau.
Le résultat de la collecte a dépassé les prévisions les plus optimistes et son succès inespéré honore grandement nos concitoyens.
Nous nous excusons auprès des personnes qui, pour des causes indépendantes de la volonté des collecteurs, n’ont pas été sollicitées, ou qui étaient absentes lors de leur passage. Ces personnes, si elles le désirent, pourront faire parvenir leur souscription à M. le Président ou à M. le Trésorier de l’« Union ». Le Comité. (LL)

Samedi 18 août 1928
Bénédiction du drapeau de l’Union.
Voici les grandes lignes du programme élaboré à l’occasion de la bénédiction et à la remise du drapeau de l’Union de Woippy, fixées au 19 août :
11 heures, dépôt d’une gerbe par la Société devant le monument aux morts de la grande guerre et sur la tombe du général Gibon. 13 heures, réception des Sociétés. 14 heures, formation du cortège. 14 h. 15, réception de M. le Sous-préfet et de M. Moncelle, député. 14 h. 30, vêpres (sermon par M. l’abbé Barlier). 15 h. 15, remise du drapeau. 15 h. 45, défilé. 16 heures, morceau d’ensemble. 16 h. 15, vin d’honneur servi par M. Vagner, et concert par les Sociétés, divertissements divers, jeux, vente de fleurs.
Belle manifestation en perspective et journée mémorable pour l’Union, pour ses membres et amis, et aussi pour la population de Woippy. (LL)

Etudes de Me Ludovic Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0. et de Me Schladenhauffen, notaire à Rombas (Moselle).
Adjudication volontaire en bloc, par lots ou en détail, le mardi 28 août 1928, à 2 heures de l’après-midi, en l’auberge de Madame veuve Humbert, à Woippy, de la Belle Propriété du Rucher et d’un Beau lot d’immeubles sis à Woippy, provenant de la succession de M. René Paquet d’Auteroche.
Pour tous renseignements, s’adresser aux notaires, et pour traiter à MM. Constant Lévy et Fils, négociants en immeubles à Metz, 44b, avenue Foch, tél 17.08 et 15.08. (LL)

Lundi 20 août 1928
Woippy en fête. Belle journée religieuse et patriotique.
Drapeaux au vent, liesse aux cœurs, le tout Woippy croyant et patriote assiste à la bénédiction du nouveau drapeau de l’Union et à sa remise au président de la Société, M. Sechehaye. Le soleil, radieux ce dimanche-là, la coquetterie traditionnelle de ce beau village du Pays messin et les charmantes jeunes filles, pimpantes dans leur costume lorrain, apportent une note de gaieté qui ne messied point à la gravité de la cérémonie. A signaler la présence de nombreux amis des environs, de personnalités officielles, dont M. Geay, le très sympathique sous-préfet de Metz-campagne, et M. Moncelle, député, sans oublier les nombreuses Sociétés sportives et musicales de Corny, de Saulny, de Devant-les-Ponts, le Souvenir Français et les sapeurs-pompiers, ces deux dernières de Woippy.
Dans la matinée, vers onze heures, l’Union dépose une gerbe de fleurs devant le monument aux morts de la grand guerre, ainsi que sur la tombe du général Gibon.
A 14 heures, elle reçoit les Sociétés invitées aux accents des cuivres et des tambours. Après la formation du cortège, les musiques reçoivent M. le Sous-préfet aux accents de la « Marseillaise ». Puis la foule se dirige vers l’église pour le chant des vêpres des morts. M. l’abbé Barlier, aumônier militaire, monte en chaire et développe avec son éloquence coutumière et devant une grande assistance le thème de l’union de la croix et du drapeau : la croix symbole de l’idéal chrétien ; le drapeau, symbole de l’idéal français. Et la cérémonie religieuse se termine par la bénédiction de l’étendard de la Société l’Union.
M. Geay, sur une estrade improvisée, à côté de l’église, prend la parole, une parole chaude et vibrante comme de coutume. Il cite cette anecdote drolatique d’une paysan de la Seille qui pendant l’annexion, eut un procès-verbal par des gendarmes parce qu’il n’empêchait pas ses cochons de porter la queue en trompette. Il rappelle brièvement le rôle des Sociétés sportives et musicales d’avant-guerre et d’après-guerre, qui est celui de grouper les jeunesses des villages pour le commun et même idéal, à savoir, un sentiment intégral de patriotisme pour notre belle France. Il termine par quelques mots élogieux pour le président de l’Union, M. Sechehaye, à qui il confie le nouvel emblème, dont la devise est : « L’union fait la force ».
M. Moncelle, député, remercie ses compatriotes de la confiance qui lui a été faite lors des élections et dit toute la sympathie qu’il éprouve en cette circonstance de se trouver parmi les habitants de Woippy. Et, s’adressant aux jeunes, il les exhorte à rester groupés autour du drapeau, qui symbolise nos énergies. « Si les aînés ont gagné la guerre, dit-il, c’est à la jeunesse, l’avenir de notre race, de gagner la paix ».
M. Sechehaye, enfin remercie M. le Sous-préfet et M. Moncelle d’avoir bien voulu présider cette fête, les Sociétés des environs qui ont répondu à l’appel de celle de l’Union, ainsi que tous les généreux donateurs de Woippy.
Cette manifestation, d’une réelle beauté et inoubliable pour tous les cœurs véritablement lorrains, se clôtura par un vin d’honneur offert par la municipalité chez M. Wagner, des distributions de fleurs et des jeux de quilles, jusque très tard dans la soirée. Tous nos bravos et nos vœux à l’Union de Woippy ! (LL)

Vendredi 24 août 1928
Fête patronale.
Nous tenons à renouveler à la jeunesse de Metz et des environs, ce que nous avons fait connaître tout récemment par voie d’affiches, que c’est dimanche prochain, 26 août, la grande fête patronale de Woippy. Cette année, nous croyons avoir trouvé quelques bons remèdes qui jadis n’existaient pas , et c’est ainsi que nous avons organisé la fête tout autrement, et le tout pour être agréables à nos amis des environs qui aiment se divertir dans ce joyaux village (qui est le plus charmant du Pays-Bas). Grand concours de quilles en trois endroits différents, dotés de plusieurs beaux prix, tels que mouton, canard, oie, cochon, etc, etc. Sans hésitation, toute la jeunesse joyeuse en avant pour Woippy, pays de la fraise. (LL)

Samedi 25 août 1928
Annonce : « On demande Sténo-Dactylo. S’adresser : Etablissement QUERVEL, route de Thionville, Woippy ». (LL)

Jeudi 6 septembre 1928
Les fêtes Patronales. Saint-Remy près de Woippy.
Les jeunes gens invitent toutes leurs connaissances à venir de divertir avec eux, à l’occasion de la fête patronale qui aura lieu les dimanche 9 et lundi 10 septembre. Il y aura divers jeux de quilles, de fléchettes, etc. L’on pourra déguster chez tous les débitants des consommations de premier choix. (LL)

Dimanche 9 septembre 1928
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Le mardi 25 septembre 1928, à 14 h. 30, à Woippy, au Café Humbert, Adjudication par lots de 2 hectares 60 ares de terre (plantation de fraises) sur le ban de Woippy, lieu-dit « Au Rucher ».
Pour tous renseignements, s’adresser au notaire, et pour traiter soit à la Maison Moyse, avenue Foch, soit à M. Armand Lévy, négociant en immeubles, 7, rue Migette, à Metz. (LL)

Dimanche 23 septembre 1928
Etude de Me Bettembourg, notaire à Metz, rue des Parmentiers, n° 6.
Adjudication volontaire le lundi 15 octobre 1928, à 2 heures de l’après-midi, en l’auberge Mangenot, à Saint-Remy, de Deux belles maisons à Saint-Remy, et d’une très beau lot d’immeubles sis bans de Woippy et Norroy-le-Veneur, appartenant aux familles Natier et Perquin. Bonnes conditions de paiements.
Pour tous renseignements, s’adresser à Me Bettembourg, et pour traiter à MM. Constant Lévy et Fils, négociants en immeubles à Metz, 44b, avenue Foch, tél. 17.08 et 15.08. (LL)

Lundi 1er octobre 1928
Annonce : « On demande jeune homme jardinier sachant soigner les chevaux. Ecrire ou se présenter à M. Sechehaye, à Woippy (Moselle) ». (LL)

Mercredi 3 octobre 1928
Carnet blanc.
Hier a eu lieu, dans l’église de Woippy, le mariage de M. Paul Bello avec Mlle Madeleine Lapied, nièce de M. le Curé. La bénédiction nuptiale leur a été donnée par l’oncle lui-même. Les camarades d’atelier sont heureux de profiter de cette occasion pour présenter leurs meilleurs félicitations à leur ami, ainsi qu’à sa jeune épouse. (LL)

Vendredi 12 octobre 1928
Souvenir Français.
La cérémonie commémorative annuelle du Souvenir Français pour les enfants de la localité et les militaires tombés au cours de la dernière guerre, ainsi que dans les combats livrés en 1870 sur le territoire de la commune, aura lieu en l’église de Woippy, le dimanche 14 courant à 11 h. 30. Le comité de la section locale a l’honneur d’inviter ses adhérents ainsi que les sections voisines et toutes les personnes qui lke pourront, à assister à cette patriotique commémoration. (LL)

Mercredi 31 octobre 1928
Inscriptions au registre du Commerce du Tribunal cantonal de Metz pendant le mois de septembre 1928.
Raison de commerce : Eugène Filstroff.
Propriétaire : Filstroff Eugène.
Objet : Boulangerie, épicerie.
Siège : Woippy, rue de Briey, 23. (LL)

Jeudi 29 novembre 1928
La section théâtrale de l’Union de Woippy ouvre, dimanche prochain 2 décembre, sa saison de théâtre. Cette année comme les précédentes, les mêmes acteurs nous feront revoir avec un style nouveau un des plus beaux drames de l’espionnage allemand. Nos comiques dans leurs fameux répertoires se réjouissent de donner l’entrain voulu à cette belle soirée. Tâchons de noter cette date. Rideau : 20 heures. G. B. (LL)

Dimanche 2 décembre 1928
Woippy. Heureuse chance.
Le tirage du 28 novembre de la Caisse fraternelle de capitalisation (entreprise privée assujettie au contrôle de l’Etat) a favorisé un de nos concitoyens, M. Zimmer, qui a reçu la somme de 5 000 francs. Nos félicitations. (LL)

Dimanche 9 décembre 1928
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Adjudication volontaire à Woippy, le mardi 18 décembre 1928, à 2 heures de l’après-midi, en l’auberge de M. Wagner, à Woippy, d’un Bon pré de 1 hectare 58 ares 72 centiares, lieu-dit Devant le Chêne, entre Charles Vuillaume et le chemin, section C, n° 140p, en plusieurs lots, propre à la culture des fraises et sis ban de Lorry, provenant de la Ferme Le Chêne.
Pour tous renseignements, s’adresser au notaire, et pour traiter à MM. Constant Lévy et Fils, négociants en immeubles à Metz, 44b, avenue Foch, tél. 17.08. (LL)

Mardi 11 décembre 1928
Un vétéran de l'agriculture. Mort de M. KEMPNICH, père.
C'est un des représentants bien typique de la terre lorraine qui s'en est allé, dimanche soir, en la personne de M. Nicolas Kempnich, ancien fermier de la ferme du Breuil, près de Rémilly. Dur, résistant, infatigable, ne connaissant que son travail et se foi catholique, le "père Kempnich", comme nous l'appelions, a rendu son âme franche et loyale à Dieu, après bientôt 89 années de vie. Dont quatre-vingt consacrées au labeur du terrien. Un patriarche de l'agriculture mosellane descend dans la terre de ses pères.
La souche des Kempnich est de Lixing-lès-Saint-Avold, où le défunt était né en 1840, dans une famille de sept enfants. Il y cultiva le petit bien familial jusqu'à la guerre de 1870. Il avait tiré au sort avec un autre vénérable cultivateur, la papa Guerber, père de M. l'archiprêtre actuel de Notre-Dame; et si nous relevons ce petit fait, c'est pour signaler que, 67 ans après, les deux conscrits de 1860 se retrouvèrent Français et s'embrassèrent heureux, à la suite d'un article du Lorrain relatant les noces de diamant des parents Kempnich.
Enfermé à Metz pendant le blocus, M. Kempnich qui avait fui, avec tant d'autres, à l'approche des Prussiens, voulut étendre son exploitation après la guerre et prit une grande ferme à Courcelles-sur-Nied. Mais en 1876, il reprenait la ferme du Breuil qu'il conserva jusqu'à 1900, pour la passer alors à son fils, M. Auguste Kempnich.
C'est sur cette ferme, qu'il trouva dans un état très difficile, en grande partie inculte, que le rude travailleur que resta toute sa vie M. Kempnich, donna sa pleine valeur. Rien ne le rebutait ; jamais le désespoir, même aux jours les plus sombres de l'agriculture, n'envahit son âme ni ne fatigua ses bras. Il était joyeux malgré tout et toujours secondé dans sa vie de travail par sa digne épouse, la maman Kempnich, qui pleure aujourd'hui 61 ans d'union dans la lutte, mais aussi de bonheur. Le souci d'une famille de sept enfants -un garçon et six filles- loin d'arrêter l'ardeur du jeune cultivateur d'alors, qui infusa un nouveau courage, et aujourd'hui trois générations de terriens font une digne et nombreuse couronne autour du lit de mort de l'aïeul, qui suit dans la tombe une de ses filles, mère méritante de 12 enfants.
Il y a 28 ans, M. et Mme Kempnich se retiraient dans leur maison de Rémilly, sans que, pour autant, le vieux cultivateur cessât de s'intéresser à la terre, surtout à la ferme du Breuil. Le bruit avait couru, un jour, qu'un petit bout de ruban rouge devait récompenser ce vieux terrien. Il n'en a rien été. M. Chéron avait-il trop promis? En tout cas, la croix des braves aurait eu une digne place sur la poitrine de cet acharné travailleur. Aujourd'hui ; il a la croix d'honneur là-haut.
A Mme veuve Kempnich, qui port allègrement ses 85 ans, à ses enfants, petits-enfants, arrières-petits-enfants, le Lorrain, dont le défunt était un ami fidèle, présente ses bien vives condoléances, très sincères et très chrétiennes. R.I.P. C. R. (LL)

Vendredi 14 décembre 1928
Rémilly. Les obsèques de M. Kempnich.
M. Kempnich est décédé le 9 décembre 1928 dans sa 89ème année. (LL)

Mardi 18 décembre 1928
Woippy. Un écraseur.
Le tribunal correctionnel de Metz a condamné à 200 fr. d’amende par défaut, dans son audience d’hier, l’écraseur Wilhelm Lambrecht, qui, le 18 juillet, ayant voulu dépasser une automobile avec celle qu’il conduisait, entra en collision avec l’automobile dans laquelle se trouvait une pauvre fillette de 22 mois, Irène Arnould, que l’on conduisait malade à l’hôpital Sainte-Blandine et qui fut, par surcroît, blessée. (LL)

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