Année 1927 (Juillet à décembre)

Vendredi 1er juillet 1927
Annonce : « On demande de suite un ouvrier Maréchal-Ferrant. S’adresser chez M. BASSOMPIERRE, Woippy » (LL)

Dimanche 17 juillet 1927
Etat des cultures. Les fruits.
Sa Majesté la fraise a cédé la place à la groseille. Dernières fraises, dernières cerises.
Le prix de la cerise et de la groseille est inférieur à celui de la fraise. Si la cueillette de la fraise est plus rapide, par contre ce fruit printanier demande plus de travail préparatoire ; et puis, il ne réussit pas partout, ni partout de la même façon. Le Val de Metz, et le pays correspondant à l’ancien vignoble, restent et resteront, pour des raisons de géologie agricole et de situation commerciale, la zone des fraisiers. En certains endroits de la région le rendement brut a pu atteindre 400 fr. l’are ; ailleurs il a été moindre : 200 francs en certains villages et fraisières. Le rendement net est autre, évidemment. En tout cas, soyons heureux de voir un prix rémunérateur encourager les travailleurs du sol là où il y a quelques années (1921) le découragement était profond.
La groseille rouge a été vendue cette dernière semaine de 0 fr. 80 à 1 fr. 50 la livre à la production ; le 9 juillet elle valait 1 fr. 40 chez les revendeurs à Metz.
Les confituriers de la place ont enlevé les dernières fraises et les Sarrois continuent à enlever nos fruits, et donc nos groseilles.
Le cassis, ou groseille noire, reste d’un grand tiers plus cher que la fine groseille rouge du pays. La demande en cassis dépasse l’offre.
P. KELLER (« La terre Lorraine »). (LL)

Dimanche 17 juillet 1927
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Le jeudi 21 juillet 1927, à 3 heures de l’après-midi, à Woippy, au Café Pellissier-Legris, 2, rue de Nachy, Me Tabary, notaire, procédera à l’adjudication en détail et par lots de :
Une Pièce en plantation de fraises, en plein rapport, d’une contenance de 1 hectare et demi, située sur le ban de Woippy, lieu-dit « Les Cors », appartenant à Mmes Vves Legris et Pellissier.
Voir le plan parcellaire sur les affiches. (LL)

Jeudi 11 août 1927
Club de joueurs de quilles.
Dimanche prochain, au café Jungling, fête anniversaire du Club des joueurs de quilles. Tous les jeunes gens des environs sont cordialement invités. Concours de quilles, tir et jeux de dés. Très beaux prix. (LL)

Vendredi 12 août 1927
Un pochard sous le train.
Après avoir bien bu à l’auberge Kritter, de Ste-Agathe, un pochard est allé, hier jeudi, se coucher sur rails du chemin de fer, pour en finir avec cette misérable vie. Un train de marchandises le jeta entre les deux rails et, le convoi étant passé, le bonhomme était tout heureux et fier de ne pas avoir été décapité. Il l’avait échappé belle ! Il y a un dieu pour les ivrognes. (LL)

Dimanche 14 et lundi 15 août 1927
Etude de Me CROPSAL, notaire à Metz, 17, rue des Clercs (Succ. De Me Welter).
Adjudication volontaire de Douze beaux lots de terre d’une contenance de 18 ares 10 centiares chacun, situés sur le ban de Woippy-lès-Metz, lieu-dit « Pré Génie ». Le mardi 30 août 1927, à 14 heures, à Woippy, en l’auberge Fléres, par Me Cropsal, notaire.
Pour tous renseignements s’adresser à MM . Zivy & Cie, négociants en immeubles, 12, rue de Serre, à Nancy, téléph. 692, ou à leurs bureaux de Metz, 60, rue Serpenoise, téléph. 170, et en l’étude du notaire. (LL)

Mercredi 24 août 1927
Mort subite.
M. Charles Charrette, âgé de 60 ans, avait soupé lundi soir avec sa famille, sans se plaindre d’aucun malaise. A 3 heures du matin, sa femme l’appela et, comme il ne répondait pas, elle s’approcha de lui. Il était mort. Le médecin, appelé immédiatement, déclara que la mort remontait à plusieurs heures. (LL)

Jeudi 25 août 1927
Grande fête patronale.
Nous sonne heureux d’apprendre à nos amis et connaissances que c’est dimanche prochain 28, lundi 29 et mardi 30 août notre grande fête patronale. Nous vous invitons tous à venir vous divertir avec nous à l’occasion de cette fête qui sera certainement une des mieux de la région. Des jeux nombreux sont prévus : jeux de mouton, d’oie, de canard, tir, etc. N’évitez donc pas de vous mettre en route pour Woippy. Il y aura de l’amusement pour tous. Du reste, si c’est la marche qui vous fatigue, un service d’autobus nous est assuré, et mis gracieusement à notre disposition par M. Hocquard, président des Services départementaux. Départ place d’Armes par Devant-les-Ponts. Ce service commencera à partir de 14 heures et fonctionnera toutes les demi-heures. En avant pour Woippy.
Les garçons de la fête. (LL)

Mardi 30 août 1927
Une auto se jette sur un manège de la fête de Woippy
Dimanche soir, un accident qui aurait pu avoir de très graves conséquences s'est produit sur le lieu de la fête patronale de Woippy. L'automobile pilotée par M. Meyer, inspecteur d'assurances, demeurant rue St-Vincent, s'est jetée dans les balançoires de la fête. Trois enfants qui s'y trouvaient furent légèrement blessés : ce sont : Marcel Wéber, 14 ans, chemin de la Folie, 159 ; Pierre Tépas, 13 ans, 160, chemin de la Folie ; Emile Tinus, 136, rue du Goupillon, tous trois à Devant-les-Ponts. Une bicyclette fut en outre brisée et un phare de l'automobile fortement endommagé. Nous apprenons que les parents des enfants se sont arrangés à l'amiable avec l'auteur de cet accident. L'émoi était grand hier soir sur le champ de fête. (LM)

Mercredi 7 septembre 1927
Annonce : « Société Anonyme Quervel Frères demande Ingénieur diplômé E.C.P. ou A. & M. pour démarches techniques et commerciales, si possible au courant des deux langues. S’adresser avec références : Succursale Woippy-Metz (Moselle). » (LL)

Jeudi 8 septembre 1927
Saint-Remy, près Woippy. Fête patronale.
Les jeunes gens se font un plaisir d’inviter tous les amis et connaissances de Metz et des environs à venir se divertir un brin avec eux à la fête qui aura lieu les 11 et 12 septembre prochain. Il y aura de nombreuses attractions pour petits et grands, outre les différents jeux, tels que jeu de mouton, d’oie, de canard, de fléchettes. Les restaurants Bombardier et Mangenot sont connus de tout le monde ; on y trouvera des consommations de premier choix. Un service d’autobus est assuré par M. Thiriet. Départ : place Saint-Louis par Devant-les-Ponts, Woippy ; ce service commencera à partir de 14 heures. (LL)

Vendredi 23 septembre 1927
Souvenir Français.
Le comité de la section locale du Souvenir Français à l’honneur d’inviter ses adhérents, ainsi que ceux des sections voisines, et toutes le personnes qui le pourront, à vouloir bien assister à la cérémonie commémorative annuelle pour les enfants de la localité et les militaires tombés, tant au cours de la dernière guerre que dans les combats livrés en 1870 sur le territoire de la commune, et qui aura lieu en l’église de Woippy, le dimanche 25 courant, à 15 heures.
Il ne sera pas envoyé d’invitation particulière. (LL)

Jeudi 27 octobre 1927
On trouve sur la voie ferrée une femme coupée en deux.
Woippy. Mardi soir, vers 22 h. 45, un chef de train a signalé qu’une personne avait été écrasée entre le poste d Bellevue et Maizières. Bientôt, à l’endroit désigné, on trouva le corps d’une femme coupée en deux. La malheureuse n’était revêtue que d’une chemise. Aucun papier d’identité n’a été trouvé, mais suivant les déclarations de personnes de la région, il s’agirait d’une femme Schmitt-Martin, de Maizières-lès-Metz. Une enquête a été ouverte, mais il n’a pas encore été établi s’il s’agit d’une accident ou d’un suicide. (LL)

Vendredi 28 octobre 1927
Nécrologie.
Le fermier de Ste-Adèle, commune de Woippy, M. Georges Schmitt, vient de mourir à l’âge de 31 ans, après quelques jours de maladie. Il était marié depuis un an et demi seulement et n’a pas d’enfant. Schmitt était un cultivateur laborieux et un jeune homme très estimé. (LL)

Dimanche 30 octobre 1927
Développement de la localité.
Tous les ans, on voit plusieurs bâtiments surgir de terre. Depuis 15 ans, environ 50 maisons ont été bâties, et d’autres encore vont venir. Heureusement que, pour le bel aspect du village, un plan d’alignement vient enfin d’être établi. Tout le monde n’est est pas content, mais il le fallait pour le bien général. Une rue a reçu le nom de Rose Marcus, qui, à elle seule, a fait bâtir la magnifique église du village. Une autre portera le nom de Henri Paquet, l’historien bien connu.
Vu l’augmentation de la population, l’agrandissement du cimetière est nécessaire. La municipalité a fait, à cet effet, l’acquisition d’un terrain propice. Tandis que, dans la partie supérieure de l’ancien cimetière, il y a souvent de l’eau dans les fosses, la nouvelle partie est absolument sèche et les familles n’hésiteront pas à prendre des concessions pour leurs défunts. (LL)

Dimanche 30 octobre 1927
Le drame de Saint-Remy.
Cette pénible tragédie, qui encore actuellement tient sous sa pénible impression les populations de Maizières et de Saint-Remy et dont fut victime la femme du contremaître Martin Schmitt, est à présent loin de prendre la tournure d’une tragédie banale. Au contraire, l’enquête approfondie à laquelle s’est livrée ces jours-ci la vaillante brigade de gendarmerie de Maizières, vient de relever certains indices qui donnent à cette triste affaire une tournure toute différente.
Tout d’abord, le cadavre de la victime, qui d’après les premières déclarations aurait dû avoir été complètement écrasé par un convoi, ne portait qu’une blessure béante sur le côté, le reste du corps n’ayant, à part quelques éraflures, aucune blessure de gravité apparente. Ensuite, le lieu de l’accident ne portait presque pas de trace de sang. Une autre constatation donnant place à beaucoup d’hypothèses, est que la femme Schmitt, au moment de son départ du café Bombardier, à Saint-Remy, était chaussée de souliers vernis. Or, au moment de la découverte du cadavre, celui-ci était chaussé de savates dont M. Schmitt ignorait absolument l’existence, alors qu’il n’y avait aucune trace de chaussures aux alentours de l’endroit de la découverte. Et encore, des deux litres de bière emportés par la victime, on n’a pu découvrir le moindre éclat de verre. Où étaient-ils passés ?
A tous ces détails vint s’ajouter l’état dans lequel se trouvait la cadavre, qui fut trouvé revêtu de sa seule chemise, état que ne pouvaient en aucun cas justifier l’écrasement et le fait d’être traîné même sur un parcours assez long par le convoi écraseur. Tout ceci ayant été approfondi par nos perspicaces gendarmes a donné jour à bien des soupçons qui pourraient donner à cette pénible affaire, qui au préalable semblait être l’issue banale de l’alcoolisme, des suites les plus sensationnelles.
D’ailleurs, nous apprenons que les soupçons de nos gendarmes ont déjà amené l’arrestation, avant-hier, d’un individu, connu sous le sobriquet de « Mucki » et qui est établi tailleur à Maizières. La moralité douteuse de ce personnage, qui est un disgracié de la nature et qui aurait déjà fait l’objet d’une condamnation pour outrage à la pudeur, a déterminé son arrestation. Hier matin, une seconde arrestation a été opérée, cependant que l’endroit où fut découvert le cadavre vient d’être interdit à tout accès.
Nous reviendrons sur la suite qu’aura cette enquête qui, espérons-le fera pleine lumière. (LL)

Lundi 31 octobre 1927
L’affaire de Saint-Remy. Accident ou suicide ?
Notre correspondant de Maizières nous écrit, en opposition formelle avec une correspondance qui nous est parvenue samedi et qui a raconté les faits de ce pénible incident d’une manière tendancieuse.
Le mystère entourant la tragédie de Maizières-lès-Metz, semble s’éclaircir et fait conclure d’une façon très nette à un accident peut-être même à un simple suicide dû à une forte dépression morale.
Ce dimanche matin, M. Pierson Alexandre, de Maizières-lès-Metz, chassait le long de la ligne de chemin de fer Metz-Thionville dans les champs situés entre la voie ferrée et la route Metz-Rombas, lorsqu’il découvrit dans un champ fraîchement labouré une sacoche de femme renfermant un soulier noir, une chemise de femme, une taie d’oreiller, une saucisse et une bouteille de bière. Au premier abord, la chemise étant maculée de sang, on crut à un crime. Les chefs de brigades de Maizières, à qui M. Pierson fit part de sa découverte, se rendirent immédiatement sue les lieux. L’examen du terrain ne laisse subsister aucun doute : il s’agit tout simplement d’un accident, ou peut-être d’un suicide. Mme Schmitt, quittant Saint-Remy, a traversé une première fois la ligne de chemin de fer Metz-Thionville où on retrouva dans les labours la trace de ses pas, l’empreinte est nette. A plusieurs reprises, elle est tombée ; ses genoux sont imprimés dans la terre meuble. En suivant le tracé de se pas, on voit que Mme Schmitt, ayant perdu une chaussure, a mis l’autre dans son sac à main. On suit son lamentable calvaire, pour arriver à l’endroit où fut retrouvé son sac qui marque une chute très nette. Se relevant, elle abandonne la direction de Semécourt pour, après avoir fait un grand crochet, revenir à son point de départ sur la voie ferré où, avant d’y pénétrer, elle tombe une dernière fois dans un fossé et y laisse son chapeau. Sortie du fossé, elle entre dans l’enceinte de la voie de chemin de fer, qu’elle suit jusqu’au moment où le train la tamponne.
Il est à remarquer que les empreintes de pas, sont bien nettes, ainsi que celles des chutes et qu’aucune autre empreinte ne fut remarquée.
L’honorabilité parfaite de Mme Schmitt ne peut et ne doit être mise en doute. A la suite de deuils cruels, elle avait subi une très forte dépression morale. (LL)

Dimanche 20 novembre 1927
Annonce : « A vendre Belle maison avec jardin à Woippy, rue Rose-Marcus, 54. Pour tous renseignements, s’adresser à MM. ZIVY & Cie, négociants en immeubles, 12 rue de Serre, à Nancy, tél. 692, ou à leurs bureaux de Metz, M. Constant Vormus, 60, rue Serpenoise, tél. 170. » (LL)

Mardi 29 novembre 1927
Deux batailleurs.
Le 12 juillet, Frédéric-Louis Holder et Jean-Auguste Beyer s’étaient battus ensemble. Le tribunal correctionnel de Metz, devant qui Holder comparaissait hier, lui a infligé 25 fr. d’amende et un mois de prison à son partenaire, qui avait fait défaut. (LL)

Samedi 10 décembre 1927
Soirée théâtrale en perspective.
Le bruit court de plus en plus dans notre coquet village à propos d’un prochain concert. On entend de tout côté jeunes et vieux chuchoter entre eux. – Tiens, Jules, j’ai entendu parler ces jours derniers que la Société Union de Woippy allait offrir un concert . – Alfred : j’en suis très étonné, en effet, il y a longtemps que l’on en parle. Je croyais même que la Société n’existait plus. – Jules : Eh bien ! mon vieux…, on voit bien que tu n’es pas au courant de ce qui se passe. Tu ne sais donc pas que la Société va rien de mieux. En ce moment, depuis que tu es parti, et il y a beaucoup de progrès… du reste, tu le verras sous peu et même la date est déjà fixée pour le 18 décembre.
La Société Union de Woippy se fait un plaisir d’apprendre à ses amis et connaissances et vous invite à venir en grand nombre à cette belle soirée qui sera certainement une des mieux… Vous y verrez : une troupe toute nouvelle et surtout un grand progrès, la musique conduite par son dévoué chef vous fera entendre de jolis morceaux.
D’autres détails paraîtrons courant de la semaine prochaine. (LL)

Samedi 17 décembre 1927
Soirée récréative.
C’est dimanche 18 décembre que la Société « Union de Woippy » donnera son premier concert de la saison. Nous l’avons déjà annoncé la semaine dernière et nous tenons à la rappeler afin que personne ne l’oublie. Cette soirée promet d’obtenir un gros succès. Vous y verrez des choses extraordinaires : M. Billotte dans son répertoire va vous envoyer la valse des mouches que tout le monde voudra accompagner. Enfin nous arrivons aux célèbres comiques MM. Pierre Wilhelm et Paul Lamort avec leur répertoire tout nouveau, ils sont curieux à voir. Nous ne voulons pas vous raconter tout, il y en aurait un plein le journal. Nous vous invitons donc tous à venir en grand nombre à cette soirée qui sera donnée chez M. Wagner, Café du Lion d’Or.
Ouverture des portes à 19 h. 15. le Comité. (LL)

Dimanche 18 décembre 1927
Les réunions d’aujourd’hui.
Woippy : A 19 h. 15, Café du Lion d’Or, soirée récréative de l’ « Union de Woippy ».

Etude de Me Bettembourg, notaire à Metz, 6, rue des Parmentiers (Tél. 1124). Successeur de Me Alphonse Lévy.
Adjudication d’une belle maison avec jardin sise à Woippy, rue de Briey, 25, comprenant 5 pièces au rez-de-chaussée, 4 pièces à l’étage, cave, chambre à four, grenier, écurie, remise avec grenier au-dessus, cour et jardin de 4 ares entouré de murs.
Le lundi 19 décembre 1927, à 14 heures, au Café du Commerce, à Woippy. Pour tous renseignements, s’adresser à l’étude. (LL)

Vendredi 23 décembre 1927
Inscriptions au Registre du Commerce du Tribunal Cantonal de Metz. Novembre 1927.
Numéro 10329.
Raison de commerce : STEINTZ Jean,
Propriétaire : Steintz Jean,
Objet : Fruits, légumes, poissons, peaux,
Siège : Woippy.

Numéro 8622.
Raison de commerce : MARTHE KARLEN-FORET,
Propriétaire : Forêt Marthe, épouse Karlen,
Objet : Beurre et œufs,
Siège : Woippy.

Dimanche 25 et lundi 26 décembre 1927