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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1894 - 1896 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Le Messin LM)
Gazette de Lorraine (GdL)
Courrier de Metz (CdM)
Zeitung für Lothringen (ZL)
Metzer Zeitung (MZ)
Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)
Les articles de journaux de langue allemande (MZ, ZL et BZ) ont été collationnés et traduits par M. Jean Schmitt, président de l'association "Montigny autrefois".

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Sélection :
| 1895 | 1896 |
| Groupe d'années précédentes (1892-93) | Groupe d'années suivantes (1897-99) |

Année 1894

Dimanche 18 février 1894
Etude de Me Frenckel, Dr en droit, notaire à Metz, rue aux Ours, 3.
Adjudication d’une maison et de terrains situés au village de Woippy et sur le bande Woippy.
Le mercredi 28 février 1894, à 1 heure de l’après-midi, à Woippy, chez M. Evrard, aubergiste, par le ministère de Me Frenckel.
Immédiatement après cette adjudication il sera procédé dans le demeure de M. Michel Mangenot, à Woippy, route de Briey, 4, à la vente d’un mobilier par le ministère dudit Me Frenckel. (GdL)

Mercredi 21 février 1894
Cour d’assises. Hier matin, à 9 heures, a été ouverte la première session de la Cour d’assises de la Moraine, sous la présidence de M. Lachmann, conseiller à la Cour de Colmar.
La première affaire a amené sur le banc des accusés les journaliers Nicolas Chopp, 20 ans, et François Conslin, 28 ans, tous deux de La Maxe, prévenus de coups et blessures suivis de mort. Le dimanche 17 septembre dernier, vers le soir, les deux accusés s’étaient rendus avec plusieurs autres jeunes gens de La Maxe, à St-Remy, à l’auberge Claude. Ayant appris que de jeunes gens de St-Remy, qui se trouvaient dans un autre débit, allaient venir leur chercher chicane, ils quittèrent tous l’auberge Claude par une porte de derrière et, après s’être munis de gourdins et de quilles, reprirent le chemin de La Maxe. A quelque distance de St-Remy, ils entendirent qu’on les suivait, alors Chopp et Conslin se blottirent dans le fossé de la route, attendant le passage de leurs adversaires. Bientôt après, le domestique Nicolas Wolscheidt, âgé d’une trentaine d’années, de la ferme des Grandes-Tappes, arriva en face de l’endroit où Chopp et Conslin se tenaient cachés. Ceux-ci s’avancèrent alors vers Wolscheidt qu’ils ne pouvaient reconnaître par suite de l’obscurité. Il lui demandèrent qui il était, n’obtenant pas de réponse, Conslin le premier le frappa violemment, sur quoi Chopp l’abattit d’un coup de gourdin ou de quille sur la tête. Couvert de sang, Wolscheidt fut transporté d’urgence à l’hôpital Bonsecours, à Metz, où il succomba, le 20 septembre, aux suites de ses blessures.
Trente-six témoins et experts ont été entendus dans cette affaire. (GdL)

Dimanche 11 mars 1894
Etude de Me Cullmann, notaire à Metz, rue Serpenoise, 57, successeur de Me Lange.
Adjudication d’un moulin propre à tout genre d’industrie, situé à Woippy.
Le mardi 27 mars 1894, à 2 heures de l’après-midi, à Woippy, au domicile de M. Gusse (sur le pont), par le ministère de Me Cullmann, notaire à Metz.
Et le même jour, vers 3 heures de l’après-midi, à Woippy, au domicile de M. J. Neu, meunier, de divers instruments aratoires. Au comptant et 5% en sus. (GdL)

Dimanche 1er avril 1894
L'ouvrière Salomé Rauch, dénommée Dorothée, de Maison Neuve, était gouvernante auprès d'un vieux monsieur qui demeurait chez ses sœurs W. et M. Maurice. Ces dernières avaient quitté la maison et laissé encore quelques meubles et ustensiles de ménage sur place et dont la surveillance avait été confiée à la femme R. En 1893, les propriétaires s'aperçurent que la femme R. avait pris du mobilier pour une valeur de 300 marks et l'avait vendu. En outre, elle avait encaissé le loyer auprès d'un colocataire et gardé la somme de 25 marks pour elle. Résultat: 1 mois et 10 jours de prison. (ZL)

Jeudi, nous avons conduit au lieu de son repos, au milieu d'une belle assistance, un homme de bien qui était l'édification et l'honneur de notre commune, M. Félix Berveiller est décédé lundi soir dans sa 77ème année, terminant par une pieuse mort une vie modeste et parfaitement remplie. Il avait épousé Mlle Krantz, la sœur d'un sénateur des Vosges et avait exercé longtemps la fonction de pharmacien à Metz. Veuf depuis longtemps, il a eu le bonheur de constater que ses enfants sont dignes de lui et qu'ils reproduiront les exemples de loyauté, d'esprit chrétien et d'exquise politesse qu'il leur a toujours donnés. On peut lui appliquer comme récompense la parole de l'Ecriture : « Un fils sage est l'honneur de son père ». (LL)

Dimanche 8 avril 1894
Etude de Me Martzloff, rue des Clercs, 26-28.
Le lundi 23 avril 1894, à 3 heures de l’après-midi, à Woippy, dans la salle de la Mairie, il sera procédé par le ministère de Me Martzloff, à l’adjudication aux enchères publiques et à l’extinction des feux de l’ancien presbytère de Woippy avec jardin y attenant, entre M. Mangenot et M. Berveiller. (LL)

Le lundi 23 avril 1894, à 3 heures de l’après-midi à Woippy, dans la salle de la mairie, par le ministère de Me Martzloff, notaire à Metz, 26-28 rue des Clercs , adjudication aux enchères publiques et à l’extinction des feux de l’ancien presbytère de Woippy, avec jardin y attenant, entre M. Mangenot et M. Berveiller. (LL)

Mardi 17 avril 1894
Tribunal des échevins, audience du 13 avril.
Dominique Mangenot, laitier à Saint-Remy, commune de Woippy, et Augustine Frankhauser, se sont injuriés réciproquement. Le premier est condamné à 4 m. d’amende, éventuellement un jour de prison et la seconde à 20 marks d’amende, éventuellement quatre jours de prison. (LL)

La marchande de lait Augustine Dal, épouse Frankhauser, de Saint-Rémy, a insulté le marchand de lait Dominique Mangenot également de Saint-Rémy, en le nommant les 19 et 20 janvier dans les rues du village « voleur de cruches ». Elle a été condamnée à 20 marks d'amende ou 4 jours de prison. (MZ)

Jeudi 19 avril 1894
Tribunal correctionnel, audience du 17 avril.
Charles-Gabriel Nernier, né le 29 août 1845, à Chavanne-les-Veyron, charpentier, sans domicile fixe, s’est introduit le 29 septembre 1893 dans la ferme de M. Boguenez, à Sainte-Agathe, près Woippy, et a volé dans la chambre des domestiques une montre en argent, un réveille-matin et la malle du domestique Jasseraud. La malle a été trouvée plus tard dans les champs, Nernier l’avait fracturée et s’était approprié ce qui lui plaisait. Il se rendit alors à Metz pour vendre les objets volés. Le 2 octobre 1893 il commit un vol dans la ferme de Belle-Tanche, commune de Woippy. Là il fractura la malle du domestique Mathias Grosse et lui dérobé une bourse contenant 5 marks, ainsi qu’un portefeuille avec les papiers de légitimation. Au moment de son arrestation, on a trouvé sur Nernier non seulement les papiers Grosse, mais encore ceux d’un nommé Ibinden, auquel il prétend le savoir volés à Nancy. Nernier a donné au moment de son arrestation un faux nom à l’agent de police qui l’a arrêté, ainsi qu’au juge d’instruction, et ce n’est qu’après des recherches minutieuses qu’on a constaté son vrai nom. L’accusé est condamné pour les deux vols à deux ans de réclusion et pour faux nom à deux semaines d’arrêt, cette dernière peine est subie par la prévention. (LL)

Dimanche 29 avril 1894
A vendre de la main à la main belle Propriété de campagne sise à Woippy près Metz.
Comprenant maison de maître, maison de jardinier, caves voûtées, écurie, jardin d’environ 1 hectare entouré de murs et planté de 200 arbres fruitiers, avec serre, pièce d’eau de 3 ares, source d’eau vive, appartenant à M. Muller, notaire honoraire.
S’adresser à Me Frenckel, notaire à Metz, rue aux Ours, n° 3. (GdL),

Etude de Me Martzloff, notaire à Metz, rue des Clercs, 26-28.
Adjudication volontaire d’une grande maison avec jardin y attenant, sise au village de Woippy, section E, n° 403, 403 u, 404 p, dépendant de la succession de Mme veuve Louis Lamiable, le jeudi 17 mai 1894, à 4 heures de l’après-midi, à Woippy, chez Evrard, aubergiste, par le ministère de Me Martzloff. (GdL)

Le jour de l'Ascension, le garde-champêtre de Woippy a trouvé, non loin du village et sur le remblai du chemin de fer, une femme d'environ 50 ans en train d'arracher de l'herbe et de la manger. Sa position était très dangereuse, elle pouvait être happée lors d'un passage de train passant à vive allure à cet endroit. Elle a été amenée à l'hospice Saint-Nicolas à Metz. (GdL)

Le jour de l’Ascension, le garde-champêtre de Woippy a trouvé, non loin du village et sur le remblai du chemin de fer, une femme d’environ 50 ans en train d’arracher de l’herbe et de la manger. Sa position était très dangereuse, elle pouvait être happées à n’importe quel passage de train passant à vive allure à cet endroit. Elle n’a donné (ou voulu donner) que les renseignements suivants : elle se nomme Fiacre, serait native du Luxembourg et célibataire. C’est tout ce que l’on a pu savoir. A-t-on à faire à une pauvre d’esprit ? à une malade ? s’est-elle échappée d’une institution ? Elle a été amenée à l’hospice Saint-Nicolas. (MZ)

Mardi 8 mai 1894
La femme trouvée à Woippy et amenée à Saint-Nicolas a été reprise par son fils de Moyeuvre-Grande d'où elle s'était échappée la nuit précédente. Elle est depuis trois ans veuve et a perdu la raison. A la recherche de sa mère depuis trois jours, le fils a pu la retrouver grâce à l'article paru dans le journal Metzer Zeitung. (GdL)

Dimanche 17 juin 1894
Etude de Me Frenckel, Dr en droit, notaire à Metz, rue aux Ours, 3, successeur de Me Muller.
Adjudication volontaire de Terres et croues sur le ban de Woippy . Le lundi 2 juillet 1894, à 2 heures de l’après-midi, chez M. Evrard, cafetier, par le ministère de Me Frenckel, notaire à Metz. (GdL)

Mercredi 20 juin 1894
Un pauvre père de famille de notre localité, M. Gény, vient d'être victime d'un bien douloureux accident de voiture. Sa mère habitant Plappeville étant décédée il y a quelques jours, laissa entre autres biens un mobilier à ses enfants. M. Gény se disposait à ramener sa part, lorsque la voiture, ayant les deux roues de derrière serrées par la mécanique pour la descente, ne put effectuer le mouvement tournant pour se mettre en marche et se renversa. M. Gény, qui était sur le siège de la voiture avec son fils et le cocher, tomba en avant et fut traîné sur un parcours de 30 mètres environ et fortement blessé aux jambes. Si le fils, âgé de 16 ans, n'eut pas la présence d'esprit de sauter au bas de la voiture pour diriger le cheval vers une maison, l'accident aurait pu avoir des suites extrêmement graves. M. le Dr Lenz de Metz immédiatement appelé opéra un premier pansement et fit conduire le blessé à l'hôpital Bonsecours de Metz.
Le cocher qui était tombé aussi, n'eut qu'un orteil écrasé. En voyant son client aussi grièvement contusionné, il s'estima heureux d'en être quitte à si bon compte. On sait que tout cocher est un peu philosophe. (GdL) (Article à peu près identique dans le Lorrain du 21 juin).

Mercredi 4 juillet 1894
Les valets Nikolaus et Emil Eisenbarrt ont été condamnés chacun à 5 marks d’amende ou 1 jour de prison pour avoir, le 8 avril dernier, aux environs des Petites-Tappes, rossé le valet Leidelinger. (Zl)

Vendredi 6 juillet 1894
Hier soir, un soldat du Fort Kameke à Woippy, en revenant de Metz où il avait effectué des achats de cuir pour le compte de sa compagnie, a été victime d'un coup de feu tiré par deux individus. Le soldat, grièvement blessé est tombé à terre où ses deux agresseurs l'ont encore malmené. Le soldat a été transféré au lazaret et l'on soupçonne deux ouvriers d'être les auteurs de cette agression. (MZ)

Lundi 6 août 1894
Adjudication volontaire, en 1 ou 4 lots, d'une vaste propriété sise à Maison Neuve, commune de Woippy, comprenant maison d'habitation et autres bâtiments: remise, hangars, 2 grandes caves voûtées, jardins, etc. le lundi 20 août 1894 à 2 heures de l'après-midi audit Maison Neuve, chez M. Malbec, aubergiste. Par sa situation à 3 km de Metz, cet immeuble convient à tout genre de commerce ou d'industrie. (LL)

Samedi 22 septembre 1894
Arrestation d'un audacieux malfaiteur.
M. Monet, fabricant d'allumettes à Maison Neuve, commune de Woippy, avait pris à son service, il y a quelques mois, un nommé Alexandre Legrand, âgé de 43 ans, belge de naissance, et l'avait chargé de surveiller l'exploitation d'une scierie qu'il possède à Falk, canton de Bouzonville, de payer les ouvriers, etc.
Cet individu avait loué à Falk un petit logement meublé qu'il occupait avec sa maîtresse, un jeune fille nommée Von der Wald. Il faut croire que cette vie champêtre a fini par ne plus être au goût de Legrand ; toujours est-il qu'une nuit, il a enlevé tout le mobilier de son logement, ainsi que celui d'une chambre voisine louée par M. Monet fils, qui était absent, l'a chargé sur une voiture commandée à cet effet, et, lesté en plus de l'argent appartenant à son patron, est venu s'installer à Metz. C'est là que la maîtresse de l'aventurier qui est marié et vit séparément de sa femme, a été arrêtée hier, au grand ébahissement des voisins; son amant a été « pincé » quelques heures plus tard à l'île St-Symphorien. Comme l'on voit, le bien mal acquis n'a pas profité longtemps à ce digne couple. (GdL)

Mercredi 3 octobre 1894
Tribunal des échevins, audience du 28 septembre.
Auguste Gueule, propriétaire à Herny, a le 30 juin dernier, à Woippy, donné un coup de pied à la femme Bayer. G. s’entend infliger 5 marks d’amende ou 1 jour d’arrêt. (LL)

Mardi 16 octobre 1894
Samedi matin, vers dix heures le feu s’est déclaré dans un vaste bâtiment situé à proximité de la route de Metz à Woippy, connu sous le nom de La Folie et habité par 4 familles. En peu d’instants les flammes avaient envahi la grange et le grenier à fourrages, les pompiers de Devant-les-Ponts, Woippy et de Metz sont parvenus à grande peine à préserver le corps de logis. Les pertes sont évaluées à 5 000 marks. Un locataire n’était pas assuré. (LL)

Jeudi 15 novembre 1894
On se rappelle que les compagnies de pompiers de Metz, d'Argancy et de Woippy avaient prêté leur concours efficace lors d'un incendie qui a éclaté à La Maxe le 8 septembre dernier. Avant-hier, lundi, ces trois compagnies, en reconnaissance du service rendu ont reçu par l'entremise de M. Petit, maire de La Maxe, une gratification de 90 marks (30 chacun). Sur cette somme, 50 marks ont été versés par la compagnie belge d'assurances générales, 30 marks par Rhin et Moselle et 10 marks par M. Petit lui-même. (GdL)
(..., des secours ont été promptement apportés, mais ce n'est qu'à l'arrivée des pompes de Woippy et d'Argancy et de deux pompes de Metz qu'on est parvenu à enrayer les progrès de feu, ..., le feu avait déjà atteint les provisions de blé et n'a pu être éteint que par des torrents d'eau, relate ce même journal quelques jours après l'incendie)

Dimanche 14 octobre 1894
Samedi matin, vers 10 heures, le feu s'est déclaré dans un vaste bâtiment situé à proximité de la route de Metz à Woippy, connu sous le nom de « La Folie » et habité par quatre familles. En peu d'instants les flammes avaient envahi la grange et le grenier à fourrage, les pompiers de Devant-les-Ponts, de Woippy et de Metz sont parvenus à grande peine à préserver le corps de logis. Les pertes sont évaluées à 5 000 marks. Un des locataires n'était pas assuré. (LL)

Mardi 6 novembre 1894
Tribunal des échevins, audience du 2 novembre.
Antoine Kopp, maçon à Woippy, encourt une amende de 20 marks ou quatre jours de prison, et 1 mark d’amende, ou un jour d’arrêts, pour coups et blessures et désordre grave. (LL)

Mercredi 7 novembre 1894
Samedi soir, à 6 h 1/4, deux ouvriers de M. Keller, fermier à St-Eloy, les nommés Mangenot et Singer revenaient tranquillement de leur travail en suivant un sentier qui contourne le fort Hindersin, et dont l'accès n'est pas interdit au public. Arrivés à 50 mètres environ du factionnaire, celui-ci leur intima l'ordre de s'arrêter, ce que les deux ouvriers firent aussitôt. L'un d'eux, Singer, qui parle la langue allemande, demanda au factionnaire ce qu'il voulait d'eux et avança de quelques pas pour mieux se faire comprendre. Mais au lieu de répondre, le militaire renouvela sa sommation -la seconde seulement- et au même instant, fit feu sur les deux ouvriers qui se jetèrent à terre pour se garer des balles. L'irascible factionnaire tira les 5 cartouches que renfermait son magasin, un véritable feu de salve. Mangenot et Singer gagnèrent finalement le large et rentrèrent à la ferme par un autre chemin. Deux autres ouvriers de M. Lapointe qui se trouvaient sur le grand chemin ont entendu siffler les balles et se sont également garés en se couchant sur le sol. On se demande vraiment ce qui a pu déterminer le militaire à faire feu sur d'inoffensifs passants au risque de compromettre la vie de quatre braves ouvriers. Une enquête est ouverte par les autorités. Espérons qu'elle aboutira à la condamnation de ce factionnaire. Puisse-t-elle aussi amener une modification des instructions par trop rigoureuses des soldats placés en sentinelles. (LL)

Mardi 13 novembre 1894
Semécourt. On nous dit qu’un grand incendie a éclaté dans cette localité, aujourd’hui lundi, à 4 heures du matin. Le journal du 14 précise que les pompiers de Maizières, Norroy et Woippy sont intervenus. (LL)

Mercredi 14 novembre 1894
Tribunal des échevins, audience du 9 novembre.
Dominique Mangenot, laitier à Saint-Remy, commune de Woippy, encourt une amende de 85 marks ou 13 jours de prison pour offense envers la femme Franckhauser, de la même localité. (LL)

Mardi 4 décembre 1894
Tribunal des échevins, audience du 30 novembre.
Nicolas Jacob, domestique, à Metz, a, en quittant, le 8 août, le service de la femme Baugenez, à Sainte-Agathe, insulté grossièrement cette dernière, en la traitant de vache. Il s’entend infliger 15 marks d’amende ou 3 jours de prison. A l’audience Jacob a renouvelé cette insulte. Pour cette inconvenance, le tribunal lui inflige un jour d’arrêt et ordonne son arrestation immédiate. (LL)

Dimanche 16 décembre 1894
Hier matin, vers 9 heures, on a retiré du fossé des fortifications, près de la porte de France en dehors de la rue de Paris, le corps d'un nouveau né. La mort ne devait pas remonter à plus d’un jour. (GdL)

Mardi 18 décembre 1894
Divers. Vendredi soir, la mère dénaturée, qui a jeté son enfant dans le canal des remparts près de la porte de France, a été arrêtée à Woippy. C’est une fille de 19 ans, nommé Marie Heydt, domiciliée à Woippy. (LL)
PS : L'audience du 19 mars 1895 du Tribunal correctionnel de Metz acquittera la nommée Marie H. pour avoir par inadvertance donné la mort à son enfant nouveau né.

Lundi 24 décembre 1894
Tribunal correctionnel, audience du 20 décembre.
- François Monet, fabricant d'allumettes à Maison Neuve, comparaît devant le tribunal pour avoir contrevenu à l'ordonnance de police du 21 novembre 1887. Il lui est reproché d'avoir omis d'apposer à côté de son enseigne commerciale rédigée en français, le même texte en allemand. Le tribunal des échevins l'avait relaxé de cette accusation mais le Procureur impérial a fait appel. Il a de nouveau été relaxé, le tribunal estimant que l'ordonnance en cause n'exige pas l'apposition d'enseigne en langue allemande mais exige une autorisation officielle pour l'apposition d'une enseigne commerciale. (MZ)

- François Monet, fabricant d’allumettes à la Maison-Neuve près Woippy entend confirmer un jugement qui l’acquitte du chef d’avoir négligé de placer à côté de son enseigne française une autre en langue allemande. Le tribunal décide que l’ordonnance de police du 21 novembre 1887 ne demande pas qu’on place des enseignes en langue allemande, mais qu’elle défend simplement de mettre des enseignes, sans autorisation de la police. Comme l’accusation ne porte pas sur ce point, l’accusé doit être acquitté. (LL)

Jeudi 27 décembre 1894
Distribution de friandises et de jouets aux enfants pauvres de la commune, hier à 4 heures de l'après midi. Le curé et les jeunes filles de l'école ménagère étaient présents. La manifestation s'est terminée par des chants et des prières. (MZ)

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Mercredi 16 janvier 1895
Samedi dernier, le sieur Emile Berneck, âgé de 34 ans, a mis fin à ses jours en se pendant au grenier de sa maison. On ignore les motifs qui ont poussé le malheureux à se donner la mort. (GdL) (LL)
On admet qu’il souffrait d’une dérangement cérébral. (ZL)

Vendredi 1er février 1895
A proximité de Woippy, le long de la voie de chemin de fer. Avant-hier soir, vers 4 heures, un chien de boucher voulut rejoindre son maître qui se trouvait de l'autre côté de la voie quand le train de Thionville arriva à toute vapeur. Le pauvre animal fut littéralement coupé en deux. (CdM)

Dimanche 3 février 1895
Etude de Me Frenckel, Dr en droit, notaire à Metz, rue aux Ours, 3.
Adjudication d’une maison sise à Woippy près Metz et de 2 parcelles situées sur les bans de Woippy et de Devant-les-Ponts. Le mardi 19 février 1895, à 2 heures de l’après-midi, à Woippy, chez M. Mangenot, aubergiste, par le ministère de Me Frenckel, notaire à Metz. (GdL)

Samedi 23 février 1895
Tribunal des échevins, audience du 19 février.
La servante Anne Lecomte, à Ste-Agathe, commune de Woippy, avait été chargée par ses patrons de vendre du lait pour leur compte. Pour se ménager un petit bénéfice, elle s’est avisée de mélanger au lait une quantité appréciable d’eau, naturellement à l’insu des patrons. Cette peu délicate manœuvre lui vaut quatorze jours de prison. (GdL)

Jeudi 14 mars 1895
Augustine Dal, épouse Frankhauser, de St-Remy, a porté plainte pour injures contre Dominique Mangenot, marchande de lait à St-Remy. La première nommée a eut gain de cause et le jugement est publié dans le journal. La femme Mangenot est condamnée à 65 marks d’amende ou 13 jours de prison et supportera les frais de publication dans le journal. (ZL)

Jeudi 21 mars 1895
Tribunal correctionnel, audience du 21 mars.
Marie Feyte, âgée de 19 ans, servante à Woippy, demeurant en dernier lieu à Metz, est acquitté du chef d’avoir, le 14 décembre 1894, tué par négligence ou par imprudence son enfant nouveau-né. (LL)

Lundi 15 et mardi 16 avril 1895
Accident. Ce matin, la voiture qui fait le service de Metz à Woippy, a versé dans la rue Serpenoise près du magasin de MM. Roubaud frères, par suite de la rupture d’un essieu. L’unique voyageur qu’elle contenait s’en est fort heureusement tiré sain et sauf. Un break a repris le service quelque temps après l’accident. (LL)

Vendredi 26 avril 1895
Postes. Les heures des courriers faisant le service postal entre Metz et les localités des environs de Metz sont fixés pour le service d’été comme suit :
Metz - Norroy-le-Veneur.
Départs de Metz à 6 h 35, midi et 4 h 20 du soir. Arrivées à Woippy à 7 h 10, midi 30 et 4 h 55 ; à Norroy-le-Veneur à 8 h du matin et 5 h 45 du soir.
Départs de Norroy-le-Veneur à 8 h 5 du matin et 5 h 50 du soir. Arrivées à Woippy à 8 h 50, midi 40 et 6 h 25 ; à Metz à 9 h 20, 1 h 10 et 7 h 5.

Vendredi 10 mai 1895
V. Nauert et Cie viennent de faire l'acquisition de la fabrique d'allumettes de la Maison Neuve près Woippy. En vue de son agrandissement, cet établissement a été transféré à Falk (Lorraine) où les facilités lui permettent de prendre une extension plus importante. (CdM)

Lundi 17 juin 1895
La route de Woippy était chargée la semaine dernière de piétons, de voitures, de vélos... Tous se rendaient à Woippy, le temps des fraises étant venu. Cette année la récolte sera belle et abondante. Sur place, les fraises se vendent 20 pfennigs la livre et les prix baisseront encore les jours prochains. (ZL)

Jeudi 27 juin 1895
Tribunal correctionnel, audience du 25 juin.
Jean Wolf, âgé de 25 ans, de Frankenau était engagé l’hiver passé comme domestique à la ferme de Maison-Neuve, commune de Woippy. Le 4 février 1895, il la quitta furtivement après avoir volé à trois autres domestiques la somme de 19 marks 20. Comme il a déjà subi plusieurs condamnations, il est condamné à 18 mois de réclusion. (LL)

Vendredi 28 juin 1895
Postes. Des essais viennent d’être faits avec des voitures de campagne que l’administration des postes possède depuis 1870. Cinq de ces voitures ont été dirigées lundi vers Rozérieulles, cinq vers Norroy-le-Veneur ; hier quatre autres ont été conduites à Gravelotte. Ces voitures sont peintes en gris. (GdL)

Jeudi 11 juillet 1895
Le 9 juillet a été inhumé Edouard Pierret, 26 ans, victime d'une maladie qui ne pardonne pas. Il était le fils de l'ancien et toujours estimé maire de Woippy et le neveu de l'archiprêtre de Pournoy. Il faisait partie de la chorale qui lui a rendu les honneurs lors de ses obsèques. L'église était trop petite pour contenir l'assistance. (LL)

Samedi 24 août 1895
Fête patronale dimanche 25 et lundi 26 août à Woippy.

Fêtes et concerts. Woippy
La jeunesse de Woippy se permet d’inviter tous les jeunes gens de Metz et des environs à venir fêter, dimanche et lundi prochains la fête patronale ; les danseuses seront nombreuses, et de même il sera soigné pour la « bidoche » voir du reste le menu ci-dessous :
L'on trouvera :
1. Chez Gusse Martin
Du délicieux vin
Pour arroser les omelettes
Avec du jambon en bandelettes.
2. Chez Eugène Mangenot
De fameux escargots
Ainsi que la tête de veau
Ne feront pas défaut.
3. Chez le père Evrard
Il y aura des z'homards
Pour s'amuser un coup
En voulez-vous !
4. Chez Schindler
Son excellente bière
L'on laissera couler
Pour se désaltérer.
5. Chez Nicolas Mangenot
L'on dégustera la Dornot,
Du Scy, du Bordeaux,
Du Pomard et du Cloquot.
6. Chez Ladaique
L'on mettra la cave au sec.
7. Et enfin chez Hennequin
L'on prendra les copains
8. Pour aller chez Legris
Et n'en sortir qu'entièrement gris.

Un ami de la Bidoche. (CdM)

Lundi 9 septembre 1895
Dans la nuit du 4 au 5 septembre, on a volé dans un étang de Woippy, une quantité de carpes d’une valeur de 200 marks. L’étang avait été vidé auparavant. Aucune trace des voleurs. (MZ)

Samedi 21 septembre 1895
Le jardinier Louis Remiatte a récolté 5 marks d’amende ou 2 jours de prison pour avoir insulté le 16 juin dernier son ancien patron Victor Erpeldinger, de Metz, en le nommant « Cochon, crapule, homme de rien ». (MZ)

Mardi 1er octobre 1895
Incendie samedi dernier à la ferme Ste-Agathe de Woippy qui ne laisse subsister que les bâtiments d’habitation. (MZ)
Samedi, un incendie s’est déclaré à la ferme de Sainte-Agathe, près de Woippy. Seul le corps de logis a été préservé. Il y a assurance. (LL)

Postes. Voici l’horaire d’hiver des courriers postaux qui font le service entre Metz et … Norroy-le-Veneur.
Courrier de Metz à Woippy – Norroy-le-Veneur.
Départs de Metz (place Saint-Martin), 6 h 35 du matin, midi et 4 h 20 de l’après-midi. Arrivées à Woippy, 7 h 10, midi 30 et 4 h 55 et à Norroy-le-Veneur à 8 heures du matin et 5 h 45 du soir.
Départs de Norroy-le-Veneur à 8 h 5 du matin et à 5 h 50 du soir ; de Woippy à 8 h 50, midi 40 et 6 h 35 ; arrivées à Metz à 9 h 20, 1 heure 10 et 7 h 5. (CdM)

Jeudi 3 octobre 1895
Nouvel incendie à Woippy, mardi vers 10 h. le feu a pris dans le logement d’un ouvrier.
Les voisin sont remarqué l’incendie et l’éteignirent avant que les pompiers vinrent sur place. Le feu avait pris dans un four à pain en mauvais état. Dans la même maison, habitent 8 familles d’ouvriers. (MZ)

On nous écrit : Ce matin vers 10 heures, un commencement d’incendie eut lieu dans la maison de l’ouvrier G. Sa femme se disposait à mettre le pain au four, quand les voisins aperçurent les premiers jets de flammes et de fumée à travers la toiture. En quelques instants, même avant l’arrivée des pompiers, on était maître du feu. Un vieux four dont les briques, dans la partie supérieures sont calcinées et disjointes, fut cause de l’accident. Nous en sommes quittes pour la peur, mais cependant on reste épouvanté quand on songe au malheur qui aurait pu atteindre neuf familles d’ouvriers habitant cette même maison. Conclusion pratique : vérifions les fours. (LL)

Vendredi 11 octobre 1895
Tribunal des échevins, audience du 8 octobre.
La femme Marie Mayer, née Grandmangin, à Saint-Remy, est condamnée pour offense envers la femme Bombardier, aubergiste, à une amende de 10 marks ou un jour de prison. Elle avait reproché à la femme B. d’avoir prêté un faux serment. (LL)

Mardi 15 octobre 1895
Tribunal des échevins, audience du 11 octobre.
Louis Caye, domestique à Woippy, est condamné pour résistance à trois jours de prison, et 5 marks d’amende ou trois jours d’arrêts pour vol de raisins. Le 21 septembre dernier, Caye, qui avait été pris en flagrant délit de vol de raisins dans une vigne près de Woippy, opposa une vive résistance au garde-champêtre qui voulait le conduire chez le maire. Il avait même ramassé une pierre pour frapper le garde. (CdM)

Samedi 19 octobre 1895
On nous écrit, le 17 octobre : Les époux B. se rendaient à Metz pour affaires, laissant à la maison trois petits enfants, dont l’un encore au berceau. Vers huit heures, la voisine aperçut une abondante fumée qui sortait par la fenêtre. Elle se précipita aussitôt au secours et fit sortir les enfants et le berceau, qui était déjà en feu. On suppose que l’aîné des enfants s’était amusé avec des allumettes et avait ainsi mis le feu au berceau. C’est une leçon pour les parents, qui ne devraient jamais s’absenter tous les deux, en laissant de jeunes enfants sans surveillance à la maison. Combien vite un accident est arrivé. (LL)

Dimanche 20 octobre 1895
On nous écrit, le 18 octobre. Un affreux malheur est venu hier soir jeter la consternation dans notre localité et la désolation dans une honorable famille. M. Paul Gendarme, âgé de 39 ans, entrepreneur à Woippy, était occupé avec ses ouvriers à des travaux de réparation dans la maison de M. Yeule, route de Thionville, à Devant-les-Ponts. Monté sur une échelle, il s'appuya à un moment donné, sur une latte extérieure, aboutissant au pigeonnier. Tout à coup cette latte vient à céder et le malheureux fut projeté sur le sol d'une hauteur d'environ 6 mètres. Le crâne était fracassé, et la mort dut être instantanée.
Si M. Gendarme eût entraîné l’échelle dans sa chute, un ouvrier St., qui se tenait sur la même échelle, serait également tombé et on aurait eu certainement un double malheur à déplorer. Après les constatations judiciaires, le corps fut, au milieu de la nuit, transporté au domicile du défunt. Dès le premier instant, M. Gendarme avait été entouré par les soins affectueux empressés de ses fidèles ouvriers qui le pleurent aujourd’hui. Mais ce qui est impossible à dépeindre, c’est la désolation de sa digne veuve, de sa belle-mère et de des deux enfants. Demain, à se funérailles on verra toute notre population se faire un devoir de manifester ses sympathies pour M. Paul Gendarme et pour sa famille si subitement et si rudement éprouvée. (LL)

Lundi 28 octobre 1895
Vente à Bellevue, dans le logement de M. Gille :
3 chevaux dont un poulain de 6 mois, une voiture à 4 roues, un buffet, une armoire, une commode et environ1 000 kilos de trèfle. Le mercredi 30 octobre à 2 heures de l’après-midi. (ZL)

Mardi 29 octobre 1895
Lors de sa visite des champs de bataille de 1870, la Kaiserin est passée à Woippy lors de son retour vers Metz. La fille âgée de 15 ans du maître-tailleur Röper de Woippy lui a remis un bouquet de fleurs. La jeune fille vient de recevoir ce jour, de la part de l'Impératrice, une broche en or aux initiales A. V. (Augusta Victoria). La même chose s'est passée à Saulny pour la jeune Caye. (MZ)

Mercredi 13 novembre 1895
Sur la route de Woippy, une de ces dernières nuits, des voleurs ont pénétré dans plusieurs loges de jardins, et ont emporté tout ce qu'ils ont pu, notamment des habillements. Il faut espérer que la police finira par découvrir les voleurs et qu'ils seront punis comme ils le méritent. (CdM)

Mercredi 20 novembre 1895
Tribunal des échevins, audience du 15 novembre.
Les marchands de porcelaine Jean Jungbluth fils et Lisa Jungbluth, à Woippy, sont condamnés, pour désordre grave, le premier à 6 marks d’amende ou trois jours d’arrêts, et la seconde, à 3 marks d’amende ou un jour d’arrêts. (LL)

Jeudi 5 décembre 1895
Tribunal des échevins, audience du 29 novembre.
Le 29 septembre dernier, les ouvriers Nicolas Birhans et Julien Hulbert, de Woippy, ont fait du tapage dans le village. B. a pénétré dans la demeure du garde champêtre Remiatte et a enfoncé une porte. Tous deux ont, en outre injurié R. Le tribunal inflige à Birhans trois semaines de prison et 10 marks d’amende ou cinq jours d’arrêts, et à Humbert, pour injures, 10 marks d’amende ou trois jours de prison, et pour désordre grave, 10 marks d’amende ou cinq jours d’arrêts. (LL)

Dimanche 15 décembre 1895
Etude de Me Hamm, notaire à Metz, place Saint-Martin, n° 8.
Le lundi 23 décembre 1895, à 1 heure de l’après-midi, à Woippy, chez E. Mangenot aubergiste, par le ministère de Me Hamm, adjudication volontaire de 8 parcelles de terrain planté et vigne, sises ban de Woippy et Devant-les-Ponts. (LL)

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Dimanche 12 janvier 1896
Elections au Reichstag du 9 janvier :
Woippy : Inscrits : 232, votants : 149.
M. Louis Pierson : 103, M. Jean Martin : 43, bulletins blancs : 3. (LL)

Vendredi 31 janvier 1896
Echos des élections du 9 janvier.
Ainsi que nous l’avons annoncé, nous commençons aujourd’hui la publication des résultats de la petite enquête à laquelle nous nous sommes livrés pour connaître les raisons générales qui, dans certaines communes, ont amené des majorités ou de fortes minorités socialistes aux élections du 9 janvier. Les renseignements qui suivent, nous tenons à insister sur ce point, ne sont pas notre appréciation personnelle ; ils ont été recueillis auprès de personnes qui sont à même de juger de la situation et auxquelles nous laissons ainsi la parole ou dont nous résumons les opinions. Nous tenons les originaux à la disposition de qui voudrait les contrôler.

Woippy : Inscrits : 232, votants : 149, L. Pierson : 103, Jean Martin : 42, Bulletins blancs : 3.
« C'est de tout temps que partout ou à peu près partout il y a eu des socialistes. Autrefois, il y a eu les rouges, puis les républicains ; aujourd'hui, ils s'appellent les communards, les socialistes, les anarchistes. Il en est qui étaient des rouges et qui sont aujourd'hui des socialistes sans trop savoir pourquoi, histoire de ne pas être de l'avis de tout le monde, esprit de contrariété et d'opposition. Cela se rencontre plus particulièrement dans les villes et le voisinage des villes, dans les centres industriels et ouvriers, dans les localités plus importantes, plus considérables.
Pourquoi y a-t-il eu 43 voix socialistes à Woippy ?
Les raisons sont un peu celles de partout : mécontentement vis à vis du gouvernement à cause des lois d'exception, des assurances obligatoires qui constituent des charges, à cause du militarisme, à cause des impôts multiples et des procès-verbaux sans raison bien sérieuses, des tracasseries de la police...
Une autre raison, c'est l'habileté du manifeste socialiste qui a certainement fait illusion à plusieurs. Pour ceux-ci, le socialisme est protestataire, il va supprimer le service militaire et les contributions indirectes. Pas un sou ! pas un homme de plus ! comme c'était beau et tentant !
Ajoutez à cela quelques raisons purement locales qui n'intéressent pas autrement le grand public et vous aurez l'explication du scrutin. » (LL)

Comice agricole. Dominique Remy, cultivateur à Woippy a été nommé représentant du canton de Metz par 117 voix contre 83 données à M. Keller, agriculteur à Saint-Eloy.

Lundi 3 février 1896
L’ouvrier Nicolas Birhaus, de Woippy, faisait du scandale dans les rues du village, le 29 septembre dernier au soir. Lorsque le garde-champêtre Remiatte voulu le verbaliser, celui-ci fut accueilli par les pires insultes. Il alla jusqu’à donner des coups de pied dans la porte du logement du représentant de la loi. Il récolte 3 semaines de prison pour injure et dégradation de biens et 10 Mark d’amende pour scandale public. (MZ)

Samedi 8 février 1896
Woippy. On nous écrit le 5 février : Lundi dernier 3 février à 3 heures du matin, en la maison de la Charité Maternelle de Metz, s'éteignait pieusement et doucement Mlle Olympe Lereboullet, à l'âge de 73 ans.
Ce matin, une assistance nombreuse, recueillie et sympathique, accompagnait sa dépouille mortelle jusqu'au lieu de repos. C'était presque un triomphe que lui faisait une population reconnaissante. Nombre de ses anciennes et fidèles amies étaient accourues de Metz et Nancy. Les couronnes étaient portées, et les cordons du poêle étaient tenus par des jeunes filles vêtues de blanc et formant elles-mêmes une véritable couronne autour de la regrettée défunte.
Au cimetière, Mlle Lereboullet repose à côté de sa digne et vénérée sœur Caroline Lereboullet dont tout le monde à Woippy se souvient encore avec émotion et qu'on avait justement surnommée « la Sainte » et « la mère des pauvres ».
Mais en mourant, Caroline Lereboullet avait laissé à ses chers pauvres et à tous les malheureux, une digne émule dans la personne de sa sœur Olympe.
Mlle Olympe habitait Woippy depuis plus de 50 ans. Elle a aidé, encouragé, sinon présidé à toutes les œuvres. Elle a vraiment passé en faisant le bien.
Les malades et l'Eglise doivent en bonne partie à sa générosité une sœur infirmière et sacristine.
Les missionnaires, et en particulier le R. P. Boucheré, enfant de Woippy, jeté au milieu de la Chine, perdent en sa personne une insigne bienfaitrice.
L'œuvre expiatoire de Notre-Dame de Montligeon aura à regretter une zélatrice des plus ardentes.
Sans posséder une grande fortune, Mlle Lereboullet savait si bien régler sa vie et surveiller ses dépenses que la moitié de ses revenus annuels s'en allait en bonnes œuvres.
D'une intelligence vive, d'une politesse exquise, d'une distinction peu commune, Olympe Lereboullet savait tenir son rang et sa place dans la meilleure société du pays messin.
Bienfaisante, distinguée, elle fut surtout sérieusement et foncièrement chrétienne.
Elle s'en va pour l'autre monde, regrettée de tous, des riches et des humbles, de ceux dont elle a su conquérir l'estime et la sympathie, de ceux surtout dont elle a gagné les cœurs et dont elle a mérité la reconnaissance.
Nous offrons nos respectueuses et sympathiques condoléances à son honorable famille, particulièrement à sa digne parente Madame Neyt, ainsi qu'au savant et distingué docteur Lereboullet. Un habitant de Woippy. (LL)

Dimanche 5 mars 1896
Etude de Me Hamm, notaire à Metz, place St-Martin, 8.
Adjudication d’une propriété de campagne en bon état, située près de l’église, et d’un verger sis au village de Woippy. Le lundi 16 mars 1896, à 2 heures de l’après-midi, au village de Woippy, chez M. E. Mangenot, aubergiste, par le ministère de Me Hamm. (LL)

Lundi 1er juin 1896
Etude de Me Hamm, place St-Martin, 8, Metz.
Adjudication d’une belle propriété de campagne et de jardins, terres et terrains plantés situés au village de Woippy et sur le ban de Woippy.
Le mardi 2 juin 1896, à 1 heure de l’après-midi, au village de Woippy, chez M. Galleron, aubergiste, par le ministère de Me Hamm.
Et le mercredi 3 juin 1896, à 1 heure de l’après-midi au village de Woippy, dans ladite propriété, par le ministère de Me Hamm, vente d’objets mobiliers. (LL)

Dimanche 21 juin 1896
Nécrologie. Une femme de bien, Mme Julie Anne Marguerite Boussard d'Hauteroche, veuve de M. Claude Joseph Henri Paquet, capitaine de frégate, officier de la Légion d'honneur, est décédée le 12 courant à Paris dans sa 74ème année.
Tous deux étaient les parents de René Paquet, auteur de « l'Histoire du village de Woippy », édité en 1878 à 300 exemplaires.
Mme Paquet d'Hauteroche était très connue dans la société messine. Depuis 1849, elle passait chaque année la belle saison dans sa propriété du Rucher, à Woippy.
Aux œuvres de bienfaisance, elle joignait des occupations littéraires ; sous le pseudonyme transparent de Rémy d'Alta Rocca, elle a publié différents ouvrages, notamment « Noblesse et Bourgeoisie », « Contes et Histoires » et une dizaine de volumes s'adressant à l'adolescence, qui ont été édités par la maison Mame à Tours. (LL)

Mardi 30 juin 1896
Le bruit courait hier à Metz qu'un sous-officier de dragon aurait été tué par un habitant de Woippy.
L'affaire est beaucoup moins grave. Voici à quoi elle se réduit. Lundi dernier, M. Winkel, propriétaire, surprit dans un champ de fraises le sous-officier Kneiffel et l'interpella. Le militaire tira son sabre, mais M. Winkel lui asséna un coup de gourdin sur la tête ; le sous-officier eut une assez large blessure, mais est aujourd'hui rétabli.

L'affaire passera au tribunal le mercredi 9 septembre prochain. M. Emile Winkel sera condamné à 30 marks d'amende ou 10 jours de prison. (LL)

Mardi 21 juillet 1896
Tribunal des échevins, audience du 17 juillet.
Le journalier Joseph Paysant, à Metz, encourt quatre semaines d’arrêts pour avoir, dans la nuit du 3 au 4 juin, pénétré dans le jardin du château de Ladonchamps et y avoir dérobé un sac de légumes. (LL)

Jeudi 30 juillet 1896
Parmi les décorations accordées en France à l'occasion du 14 juillet, nous relevons celle de chevalier de la Légion d'honneur conférée à M. J. Busy, vétérinaire de 1ère classe à Constantine (Algérie). M. Busy est natif de Woippy et fils de l'ancien maire de cette commune. Félicitations à la famille. (ML)

Mercredi 7 octobre 1896
Tribunal des échevins, audience du 2 octobre.
Le 3 juillet, dernier, les charretiers Justin Vigneron, de Woippy, Emile Vigneron, et Daniel Molter, de Lorry-lès-Metz, se sont pris de querelle avec le voiturier Joseph Thiriet, de Woippy. Emile Vigneron a porté à Thiriet un coup de couteau au-dessus de l’œil gauche, Justin V. l’a frappé avec une canne et M. lui a donné des coups de pied. Le tribunal condamne Emile V. à quatre semaines de prison, Justin V. et M. chacun à 10 marks d’amende ou trois jours de prison. (LL)

Jeudi 8 octobre 1896
Woippy. On nous écrit : L’autre semaine, à l’âge de 86 ans, s’éteignait doucement et pieusement une digne, intelligente et vénérable personne, Mme Christine Gille, veuve de M. Pierre Obellianne, ancien cultivateur d’Antilly, ancien maire de Woippy.
Ce fut une maîtresse-fermière, une dévouée mère de famille, une vraie chrétienne. Elle a compté de nombreux enfants et petits-enfants, tous avantageusement connus dans notre agriculture lorraine. Elle avait célébré ses noces d’or, il y a une douzaine d’années, et conservé la plénitude de ses facultés jusqu’à son dernier jour. Une nombreuse assistance de Woippy et du dehors lui a fait de bien belles funérailles. Nous offrons à son honorable famille nos plus sympathiques condoléances. A. (LL)

Dimanche 25 octobre 1896
Etude de Me Hamm, place St-Martin, 8, Metz.
Vente aux enchères publiques d’une belle maison sise à Woippy, au centre du village, propre à tous genres d’exploitations et d’un terrain planté situé sur le ban dudit Woippy. Le lundi 2 novembre 1896, à 1 heure de l’après-midi, à Woippy, chez M. Galleron, aubergiste, par le ministère de Me Hamm. Appartenant à la famille Janin. (LL)

Dimanche 8 novembre 1896
Tribunal correctionnel, audience du 5 novembre.
Un jugement du tribunal des échevins de Metz qui condamne Alfred Duval, laitier à La Maxe, pour vente de lait écrémé, fourni en place de lait non écrémé, à 10 marks d’amende est confirmé. Duval en avait interjeté appel. (LL)

Dans « La Croix de Lorraine », supplément hebdomadaire du Lorrain : Souvenirs lorrains, Histoire de Saulny. Date : 25 novembre 1471.

Lundi 9 novembre 1896
La Maxe. Arrestation hier du tailleur Charles Gadelle, de Woippy. Gadelle s’était introduit hier matin pendant que les gens étaient à la messe, dans la maison du cultivateur W. de La Maxe. Il a tout fouillé et n’a pu emporter qu’un mark. Puis, il se rendit ensuite, dans les mêmes conditions, dans la maison du tailleur N. où il s’empara de 100 marks. N. était sur le chemin du retour et constata de suite le cambriolage. Il courut après Gadelle, le repris et se fit remettre son argent volé et arrêta le voleur. (MZ)

Mardi 10 novembre 1896
La Maxe. Deux vols par effraction ont été commis hier dimanche pendant la messe. L’auteur, un nommé Charles Gadelle, originaire de Woippy et domicilié à Bazeille, a pu être arrêté et remis entre les mains de la gendarmerie. (LL)

Mercredi 11 novembre 1896
La Maxe. On nous écrit au sujet d’un vol que nous avons signalé hier : Dimanche pendant la messe, le nommé Charles Gadelle, âgé de 26 ans, natif de Woippy, a volé dans deux maisons différentes, dans l’une une somme de 1 m. 12 renfermée dans un porte-monnaie et dans la seconde une somme de 105 marks. Pour entrer dans ces maisons le voleur a brisé un carreau de la fenêtre. Dans la première maison, il a enlevé un couteau avec lequel il a fracturé l’armoire dans la seconde et qu’il a laissé au propriétaire de celle-ci comme souvenir. Le propriétaire rentrant de la messe, vit un homme sortir de la maison et s’enfuir. Des jeunes gens du village s’étant mis à la poursuite de ce personnage le rejoignirent et l’écrouèrent à la maison communale. Vers le soir deux gendarmes conduisirent l’audacieux filou en lieu sûr. Il y a deux ans, on a volé au propriétaire de la première maison, M. Vécrin, une somme assez importante et ce également pendant la messe du dimanche. L’enquête établira si c’est la même voleur. (LL)

Mercredi 25 novembre 1896
Mme de Thury a fait construire à Vigneulles (annexe de Lorry-lès-Metz) une maison hospitalière avec chapelle. Les travaux qui ont été confiés à M. Jacquemin, architecte, sont à peu près terminés. L'asile recevra les vieillards, hommes et femmes de la localité et des environs ; il sera adjoint à l'établissement une école de travaux manuels pour enfants des deux sexes. Le site est ravissant ; la chapelle construite en pur style romain a un cachet tout particulier comme architecture. La décoration intérieure consiste principalement en statues posées sur des piliers. L'inauguration de la chapelle et de l'asile aura lieu au printemps prochain. (LM)

Jeudi 10 décembre 1896
Tribunal correctionnel, audience du 7 décembre.
Le 8 novembre dernier, Charles Nicolas Gadelle, 28 ans, tailleur d’habits, de Woippy, a volé pendant que les habitants de La Maxe se trouvaient à l’église, à M. Vécrin, cultivateur, la somme de 1 mark 12 pf., et à M. Nassoy, forgeron, 104 marks. Gadelle est condamné pour ces deux vols à deux ans de prison. (LL)

Vendredi 11 décembre 1896
Tribunal des échevins, audience du 8 décembre.
Le propriétaire Louis Hombert à Plesnois, qui à l’occasion d’une querelle a reproché au garde champêtre Eugène Thomas d’être issu d’une famille de voleurs, s’entend condamné à 20 marks d’amende ou cinq jours de prison. (LL)

Jeudi 17 décembre 1896
Eugène Bemer, de St-Remy, est accusé d’avoir jeté un marteau sur le chien du cafetier B. et lui avoir ainsi crevé un œil. Bemer nie les faits et par manque de preuve, il est relaxé par le tribunal. (MZ)

Jeudi 31 décembre 1896
Tribunal correctionnel, audience du 29 décembre.
Emile Vigneron, Justin Vigneron, tous deux ouvriers à Woippy, et Daniel Molter, domestique à Lorry, avaient été condamnés pour voies de fait sur la personne du sieur Thiriet, jardinier, le premier à quatre semaines de prison et chacun des deux autres à 10 marks d’amende. Sur appel tous les trois sont acquittés. M. Joseph Thiriet, jardinier, à Woippy, qui avait été entendu comme témoin a été arrêté et écroué sous l’inculpation de faux serment. (LL)

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