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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1892 - 1893 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Gazette de Lorraine (GdL)
 
Zeitung für Lothringen (ZL)
Metzer Zeitung (MZ)
 
Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)
Les articles de journaux de langue allemande (MZ, ZL et BZ) ont été collationnés et traduits par M. Jean Schmitt, président de l'association "Montigny autrefois".

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Sélection :
| 1893 |
| Groupe d'années précédentes (1890-91) | Groupe d'années suivantes (1894-96) |

Année 1892

Vendredi 15 janvier 1892
Le valet de ferme aux Petites Tappes, Victor Laguerre, 30 ans, se retrouve devant le tribunal pour les méfaits suivants : Le soir du dimanche 15 octobre dernier, il se trouva avec plusieurs jeunes gens d’Olgy et d’Argancy, au café L. d’Argancy. Après s’être bien abreuvés ensemble, ils prirent le chemin du retour. Devant le village, l’accusé, son frère Louis Laguerre, et un certain Pirus, actuellement en fuite, tombèrent à bras raccourcis sur leur accompagnateur. L. fut frappé avec une pièce de fer d’une voiture, jeté à terre où Victor Laguerre le frappa encore à coups de pied. Puis, ils s’en prirent au meunier G. Les deux frères Laguerre lui retinrent les bras alors que Pirus le frappa avec une pièce de fer. Deux autres personnes furent également malmenées. Les agresseurs prirent la fuite à l’approche du garde-champêtre, passèrent la Moselle à l’aide d’une barque en ayant menacé son propriétaire. 11 mois de prison. (MZ)

Mardi 19 janvier 1892
Tribunal des échevins, audience du 15 janvier.
Le domestique Victor Laguerre, aux Petites-Tappes, commune de Woippy, est accusé d’avoir, le 15 octobre dernier, de concert avec son frère Louis L. et le domestique Pirus, maltraité brutalement et sans aucun motif, plusieurs jeunes gens d’Argancy et Olgy. C’est notamment le premier des trois accusés qui s’est à cette occasion distingué par des faits d’une sauvagerie inouïe ; aussi encourt-il onze mois de prison. Ses deux complices se sont soustraits aux poursuites par la fuite. (LL)

Dimanche 14 février 1892
Application de l'article 5 de la loi du 31 mars 1872 relative à la langue officielle, vu l'arrêté du 21 décembre 1882. La langue allemande est déclarée « langue officielle » pour les communes de ... ... dans l'arrondissement de Metz-campagne: Cuvry, Faville, Gorze, Courcelles, Landonvillers, Maizières, Moulins, Remilly, Rollingen, Rombas, Roncourt, St Julien, Scy, Solgne, Tennschen, Vallières, Verny, Villers-Bettnach et Woippy.
Les dispositions des lois et arrêtés précédents sont supprimées. (résumé)
Signé : Strasbourg le 29 janvier 1892, Ministère d'Alsace-Lorraine, Le Secrétaire d'Etat : de Puttkammer. (LL)

Mercredi 24 février 1892
Feu au moulin du village hier soir entre 11 heures et midi. Les pompiers étaient rapidement sur place aidés par un commando d'artillerie de l'école de guerre heureusement en manœuvre dans le coin. Les dégâts ne sont pas très importants et le feu a pu être éteint au bout d'une heure. Lorsqu'il a pris naissance, personne ne se trouvait dans le moulin. Le propriétaire et sa famille se trouvaient en ville, au tribunal, pour une histoire d'offenses faites par des voisins. La pièce où le feu a pris présente un trou dans le mur par lequel on peut accéder dans le grenier de la maison voisine. (ZL)

Vendredi 26 février 1892
On nous écrit le 24 février : Aujourd’hui, vers 11 heures du matin, le feu s’est déclaré dans la maison Neu. Au bout d’une demi-heure d’efforts, l’incendie était circonscrit dans son foyer et une heure après, tout danger était écarté. Les dégâts sont assez importants. Par une curieuse coïncidence, les propriétaires de la maison sinistrée étaient absents. Ils s’étaient rendus à Metz pour un procès qu’ils ont avec leur voisin dont l’immeuble a été fortement menacé par le feu. Il est probable que les deux parties se trouveront d’accord en rentrant chez elles. (LL)

Hier matin, entre onze heures et midi, nous rapporte-t-on, un incendie s’est déclaré dans le grenier du moulin. Les pompiers furent bientôt sur les lieux et grâce à l’arrivée des cadets de l’école militaire de passage dans la localité et au concours d’un détachement d’artilleurs du fort, le feu a été rapidement circonscrit et les maisons voisines ont pu être préservées. Au moment du sinistre, les habitants du moulin étaient en ville, appelés au tribunal des échevins pour offense envers leur voisin. (GdL).

Mercredi 4 mai 1892
On nous écrit : Ces jours derniers, un vol a été commis à la boucherie Picard à Woippy. Le ou les malfaiteurs sont entrés par la toiture dans la boucherie et ont fait main basse sur tout ce qui était dans le comptoir. L'auteur de ce vol doit être au courant de la maison, car le chien n'a pas aboyé. (LL)

On a cambriolé ces derniers temps dans la boucherie Picard à Woippy. Tout ce qui a pu être transporté a été dérobé. On pense que le ou les voleurs sont de la maison, le chien n’a pas aboyé. (MZ)

Dimanche 8 mai 1892
Woippy. On nous écrit le 4 mai :
Monsieur le Rédacteur,
Je lis dans les colonnes de votre journal du 2 mai dans le rapport du tribunal des échevins : « 3 marks d’amende à Emile Pelte pour avoir souffleté le sieur Emile Trinel, par jalousie ». Je m’adresse à votre bienveillance pour reproduire dans votre inestimable journal ces quelque mots :
1° Je n’ai pas été souffleté par M. Pelte ; il a fait comme ceux qui ont peur de me parler en face, il m’a attendu le 28 février, vers 11 heures du soir, dans le corridor de mon habitation et m’a frappé, sans rien me dire, sur le derrière de la tête, avec un instrument dangereux, que je suppose être un casse-tête, car de deux coups que j’ai reçus, j’avais six blessures saignantes. Je ne crois pas, Monsieur le Rédacteur, qu’on puisse appeler cela un soufflet.
2° Je ne puis ni comprendre ni qualifier le mot « jalousie », car je me demande quelle jalousie un garçon de 18 ans peut ressentir contre un homme de 30 ans.
Veuillez, Monsieur le Rédacteur, etc. Emile Trinel. (GdL)

Dimanche 15 mai 1892
Etude de Me Frenckel, Dr en droit, notaire à Metz, rue aux Ours, 8, successeur de Me Muller.
Vente par adjudication de la belle ferme dite « La Grange-aux-Dames » à proximité de Metz, située sur les bans de la Maxe et de Devant-les-Ponts constituant en 80 hectares de terre et pré. Le mercredi 15 juin 1892 à 2 heures de l’après-midi à Metz, en son étude, Me Frenckel procédera à la vente aux enchères en bloc de la ferme « La Grange-aux-Dames » composée de vastes bâtiments d’habitation et d’exploitation en très bon état et de 80 hectares de terres et pré de première qualité dont 14 hectares en nature de pré et 65 hectares en nature de terre labourable située sur les bans de la Maxe et de Devant-les-Ponts. Dépendant de la succession de Madame veuve d’Anthouard, née du Verdier. (LL)

Dimanche 29 mai 1892
Norroy-le-Veneur. Le 1er juin prochain, un bureau de poste auxiliaire sera établi à Norroy-le-Veneur, circonscription postale de Woippy. (LL)

Dimanche 5 juin 1892
Chronique locale. Metz, le 4 juin 1892.
Le Statthalter en Lorraine. Le prince de Hohenlohe a quitté Metz hier par le rapide de 1 h 59 de l’après-midi, après avoir fait dans la matinée une excursion dans différentes localités de l’arrondissement de Metz-campagne : Semécourt, Fèves, Norroy et Woippy. Dans toutes ces localités, le maire, le conseil municipal, le curé, les enfants des écoles avec leurs maîtres et maîtresses attendaient le prince qui, à Fèves et à Woippy, a visité les églises. Nous empruntons à un compte-rendu de la Lothringer Zeitung les détails suivants sur la réception qui a été faite au Statthalter à Fèves. (…)
A Norroy, un arc de triomphe avait été dressé près du Point-du-Jour.
A 10 h 45, le Satthalter est arrivé à Woippy. Il a été reçu à l’entrée de la localité par M. le maire, son conseil et les enfants des écoles portant des bouquets et de petits drapeaux. Une petite fille lui a récité un gracieux compliment et lui a offert un joli bouquet. Les bâtiments communaux et ceux de plusieurs particuliers avaient été pavoisés. Son Altesse, après avoir traversé toute la localité, a visité la belle église de Woippy, puis a repris le chemin de Metz saluée une dernière fois par les vivats de la jeunesse. (LL)

Jeudi 16 juin 1892
Poste. Voici les heures de départ et d’arrivée des courriers faisant le service entre Metz et Woippy :
Départs de Metz à 6 h 50 du matin, 1 heure après-midi et 5 h 50 du soir ; arrivées à Woippy à 7 h 20 du matin, 1 heure 30 après-midi et 6 h 20 soir. Départs de Woippy à 7 h 30 matin, 1 h 40 après-midi et 6 h 25 soir ; arrivées à Metz à 8 h 5 matin, 2 h 15 après-midi et 6 h 55 soir. (LL)

Jeudi 16 juin 1892
La propriété « La Grange aux Dames » a fait l'objet d'une vente aux enchères, demandée par les héritiers de Mme d'Anthouard, rentière à Ancy. Le bien provient d'un héritage partiel fait en 1864. Proposée à 160 000 marks au départ, l'un des héritiers l'a acquise pour 170 000 marks. L'hectare revient à 2 095 marks. La propriété est de 84 hectares dont 17 en prairie. (MZ)

Vendredi 17 juin 1892
Expropriation de terrains à Woippy pour la construction d'ouvrages militaires.
4,60 ares de terre au lieu-dit « Les 7 prés », Adrian Gand de Lille et Mme Poulmaire née Gand.
12,02 ares de terre au lieu-dit « Les 4 jours », Dr. Husson. (ZL)

Dimanche 19 juin 1892
On a vendu mercredi après-midi, en l’étude de Me Frenckel, notaire à Metz, la ferme de la Grange-aux-Dames, sur le ban de Woippy, provenant de la succession de Mme d’Anthouard à Ancy. La propriété se compose de 2 tenants, d’une surface totale de 84 hectares dont 14 en prés, la mise à prix était de 160 000 marks ; un des héritiers s’est rendu acquéreur au prix de 170 400 marks de la ferme qui, en 1864, a été estimée à 176 000 marks. (GdL)

Le journal le Lorrain indique : la mise à prix était de 200 000 marks, un des héritiers s’est rendu acquéreur au prix de 213 000 marks de la ferme qui, en 1864, a été estimée à 220 000 marks. Le journal Metzer Zeitung indique les mêmes chiffres que la Gazette de Lorraine.

Metz. Chronique religieuse. Octave du Sacré-Cœur. La fête du Sacré-Cœur sera célébrée à la cathédrale le samedi 25 juin. A six heures, messe avec exposition du Saint-Sacrement, méditation ; à sept heures, messe et bénédiction.
Les exercices de l’octave solennelle iront du dimanche 26 juin au dimanche 3 juillet inclusivement. Le lundi matin et les jours suivants, à 6 heures, messe avec exposition, courte méditation ; seconde messe à 7 heures et bénédiction. L’office du soir commencera chaque jour à 7 heures et demie précises. Les sermons seront donnés par M. l’abbé Laurent, curé de Woippy. (LL)

Jeudi 23 juin 1892
Voleurs de fraises. On nous écrit de Woippy : « Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, plusieurs malfaiteurs ont dévalisé chez nous quelques uns de nos champs de fraises.
Si rares et si précieuses nos fraises de cette année, faudrait-il ainsi nous les voiler ? Mais ce qu’il y a de particulièrement hideux, c’est que dans l’obscurité on a cueilli fraises mûres et fraises vertes, et même on a arraché quantité de plants de fraises.
Le dimanche, vers 5 heures du matin, un de nos propriétaires surprenait dans son champ un groupe de quatre hommes et de deux femmes traînant une voiture d’enfant remplie de fraises. Il les a poursuivis jusqu'aux portes de la ville où il les a perdus de vue.
Si la police nous les dénichait, quel merci nous lui enverrions !
D'autre part, nous sommes constamment visités et envahis par des bandes de bohémiens et roulants !… gens mendiants et ... voleurs. N'y aurait-il donc pas moyen de nous en débarrasser ? (LL) (GdL)

Vendredi 24 juin 1892
Tribunal correctionnel, audience du 21 juin.
Emile Pette, journalier, âgé de 18 ans, demeurant à Woippy, s'est livré à des voies de faits sur la personne du sieur Trinel. Le tribunal des échevins a condamné Pette à trois marks d’amende, en égard à ses bons antécédents, et parce que Pette motivait l'agression par la jalousie. L'appel interjeté contre ce jugement est repoussé et la première sentence confirmée. (LL)

Jeudi 14 juillet 1892
Obsèques aujourd'hui du curé abbé J. B. Gautiez, âgé de 70 ans, avec une participation d'une foule nombreuse. Il avait été curé de la paroisse pendant 32 ans, de 1858 à 1890. Il était le dernier survivant d'une famille de 10 enfants. (MZ)

Monsieur l'abbé J-B Gautiez, ancien curé de Woippy, est mort hier dans sa 70ème année, muni des sacrements de la sainte l'Eglise. Depuis 2 ans, il jouissait, dans son ancienne paroisse d'un repos bien mérité puisque pendant 32 ans il a administré l'église de Woippy avec un dévouement et un zèle parfaits.
Poli, doux, pieux et modeste, M. Gautiez avait dans la meilleure société de Metz d'excellentes relations; les émigrations successives l'ont laissé solitaire, lui comme bien d'autres, et il s'en retourne à Dieu en laissant après lui une mémoire justement honorée. (LL)

Vendredi 15 juillet 1892
Nécrologie. Le Lorrain annonce la mort de M. l’abbé J.-B. Gautiez, ancien curé de Woippy, décédé mardi dans sa 70ème année, muni des sacrements de l’Eglise. Depuis deux ans il jouissait, dans son ancienne paroisse, d’un repos bien mérité, puisque pendant 32 ans, il a administré l’église de Woippy avec un dévouement et un zèle parfaits. Poli, doux, pieux et modeste, M. Gautiez avait dans la meilleure société de Metz d’excellentes relations ; les émigrations successives l’ont laissé solitaire, lui comme bien d’autres, et il s’en retourne à Dieu, en laissant après lui une mémoire justement honorée. Qu’il repose en paix ! (GdL)

Mardi 19 juillet 1892
Les funérailles de M. l'abbé Gautiez, célébrées jeudi dernier, ont été un véritable triomphe.
L'église de Woippy, bien grande cependant, ne l'était pas assez pour la circonstance.
La parfaite tenue, la piété, les fleurs de toute une population qui perdait non seulement un ami, mais un père, furent le plus éloquent des panégyriques. Vingt cinq prêtres, dont plusieurs archiprêtres et chanoines, étaient accourus de près et de loin, M. l'archiprêtre de Saint-Vincent, de Metz, présidant la cérémonie funèbre.
Le cercueil du regretté défunt disparaissait sous les fleurs et des couronnes généreusement offertes par les paroissiens.
On n'avait point voulu de corbillard. Malgré la distance, le corps fut porté de l'église au cimetière sur les épaules de MM. les conseillers de la fabrique et de la commune.
Au cimetière, M. Pierret, ancien maire, tira de son cœur, en quelques mots, un magnifique éloge du cher défunt; ... M. le curé, s'est-il écrié, ... si votre dévouement a été sans bornes, notre reconnaissance sera sans limites...!
De telles manifestations religieuses honorent les prêtres et les paroissiens. (LL)

Vendredi 29 juillet 1892
Du 25 juin au 24 juillet, on a volé, à deux reprises différentes, au cimetière de Woippy, les fleurs qui se trouvent sur la tombe d'Alphonse Gadelle. M. Gadelle, receveur d'octroi à Metz, promet une récompense à la personne qui pourrait faire connaître les lâches auteurs de ces vols. (LL)

Mardi 2 août 1892
Ste-Agathe (près Woippy). On nous écrit : Je lis à l’instant dans votre numéro de vendredi dernier la lettre d’un moissonneur d’Aumetz qui voudrait bien posséder une moissonneuse-lieuse Adriance et qui, en outre, est stupéfait que l’on ait pu inventer une telle machine. Quant à moi, je ne suis nullement surpris d’un travail pareil ; il y a de longues années que les lieuses d’un système plus connu travaillent dans notre belle Loraine, à la grande satisfaction de tous les acheteurs. J’ai pour mon propre usage une lieuse de la célèbre maison Wood, qui m’a été fournie par M. Th. Christmann, de Metz, et qui travaille à la dernière perfection. Pas une gerbe n’est manquée, on les fait petites et grosses à volonté, ce qui est un immense avantage. Cette machine est en un mot admirable. J’ai vu fonctionner toutes les moissonneuses-lieuses existantes, et j’ai reconnu que la lieuse « Wood » est de beaucoup supérieure à tous les autres systèmes.
C’est la lieuse Wood qui, le 27 juillet 1889, à Hildesheim, obtint le premier prix en concurrence contre cinq autres lieuses. C’est ainsi que la lieuse Wood qui, à l’Exposition universelle de Paris en 1889, gagnait le 1er prix, consistant en un objet d’art et 3 médailles d’or. C’est encore la lieuse Wood qui, le 3 juillet 1890, battait à Bucharest les lieuses Massey, Adriance, Johnston, Hornsby, etc.
Cultivateurs ! Venez donc voir fonctionner la lieuse Wood avant de faire votre choix, et vous ne voudrez jamais en acheter d’autre.
Un qui possède une « Wood ». (GdL)

Vendredi 9 septembre 1892
Les communes de Woippy et de Saulny avec leurs annexes et fermes viennent d’être distraites de la circonscription de la perception II de Maizières-lès-Metz, c’est à dire du bureau principal des douanes de Thionville, et sont consignées à une circonscription spéciale du bureau principal des douanes de Metz. (LL)

Dimanche 25 septembre 1892
Michel Remy, 20 ans, de Woippy, était employé en qualité de garçon de courses chez M. Remoissenet à Metz. Un jour, il fut surpris dans la chambre de son patron en train de fracturer un secrétaire pour s'emparer de l'argent qui s'y trouvait. Il a reconnu les faits devant le tribunal qui, vu son jeune âge, lui infligea 6 mois de prison. Accusé encore d'avoir commis 3 autres cambriolages, Remy a été relaxé de cette accusation faute de preuve. (ZL)

Jeudi 29 septembre 1892
Le meunier Jacques N. de Woippy est accusé d'avoir insulté le Maire de Devant-les-Ponts. Le 26 juillet, il aurait dit au garde-champêtre R. de cette commune et qui lui barrait le passage sur ordre du maire: « Votre maire est un imbécile, s'il ne connaît pas la loi, je la lui ferai voir » (en Français). L'accusé est relaxé. (MZ)

Vendredi 30 septembre 1892
La fête de Notre-Dame de Lourdes sera célébrée à Woippy, le dimanche 2 octobre prochain. Grande messe à 10 heures et demie. Vêpres à 5 heures et demie, suivies d'une procession à la grotte et d'un sermon par M. l'abbé Collin, curé de Talange. (LL)

Samedi 1er octobre 1892
La commune de Woippy vendra le 3 novembre à 8 heures, 173 peupliers d'un diamètre de 1 mètre à 50/60 cm en 17 lots. Le maire : Kalau vom Hofe (ZL)

La Maxe. Depuis le 20 septembre, la commune de La Maxe avec les fermes de Franconchamps et de la Grange-aux-Dames ainsi que l’annexe de Thury sont distraites du district du bureau de perception II de Maizières-lès-Metz et rattachées au district du bureau principal des douanes de Metz (district de perception spécial). (LL)

Dimanche 2 octobre 1892
Tribunal des échevins, audience du 28 septembre.
Le sieur François Monet, fabricant d’allumettes, à Maison-Neuve, s’entend acquitter du chef d’avoir déposé des allumettes à un endroit où ces matières inflammables auraient pu occasionner un incendie. (LL)

Lundi 3 octobre 1892
L'ouvrier Boucheret de Woippy, 52 ans, travaillant sur le nouveau pont de Longeville s'est sérieusement blessé à la main gauche en voulant soulever une pierre. Il a été transporté à l'hôpital Bon Secours. (ZL)

Mercredi 5 octobre 1892
Dimanche a eu lieu, à Woippy, une cérémonie magnifique, digne des plus beaux sanctuaires, une procession de toute la paroisse à la grotte de Lourdes qu'a construite une pieuse dame dans son parc: une illumination d'un goût parfait et d'un effet merveilleux dans la nuit, conduisait de la route par les allées du parc à la grotte plus brillante elle-même que tout le reste. Le cantique de Lourdes, répété à différentes longueurs de la procession, nous transportait vraiment sur les bords du Gave et quelques bonnes prières ont été dites là de bien bon cœur par l'excellente population de Woippy. (LL)

Samedi 15 octobre 1892
Les vendanges. Woippy : Le rendement du vignoble de Woippy est très minime, à peine 2 à 3 hectolitres par hectare ; par contre, la qualité sera excellente et vaudra le 84. On n’a pas vendu de raisins aux fabricants de champagne. (GdL)

Dimanche 23 octobre 1892
Notariat Cullmann, Metz, Römerstrasse, rue Serpenoise, 67.
Adjudication d’une maison avec jardin, sise à Woippy près Metz, entre Mme veuve Stille et le ruisseau. Le lundi 21 novembre 1892, à 2 heures de l’après-midi à Woippy, au domicile de Mr Evrard, aubergiste, et le même jour, à 3 heures de l’après-midi à Woippy, au domicile de Mme veuve Mangenot, Me Cullmann procédera à la vente aux enchères de divers objets mobiliers. (LL)

Samedi 29 octobre 1892
Le meunier Jakob N. de Woippy est condamné à 3 marks d'amende ou 1 jour de prison pour avoir insulté le maçon Ludwig Bayon de Woippy en le traitant de « voleur, race de voleurs ». (ZL)

Jeudi 3 novembre 1892
Tribunal des échevins, audience du 28 octobre
3 marks d'amende, éventuellement un jour d'arrêt, sont octroyés pour offenses, à Jacques Neu, meunier à Woippy. (LL)

Jeudi 10 novembre 1892
Tribunal correctionnel, audience du ?.
Jacques Neu, meunier à Woippy, fut acquitté par le tribunal des échevins de Metz du délit d'insultes envers le maire de sa commune. Le ministère public interjeta appel, Neu est condamné à 15 marks d'amende. En outre, M. le maire est autorisé à faire afficher le jugement à la maison commune de Woippy aux frais du condamné. (LL)

Etude de Me Bazin, notaire à Metz, place Saint-Louis, 36.
Adjudication volontaire d’une maison avec jardin située à Saint-Agathe, commune de Woippy, et de terres et jardin situés sur le ban de Woippy. Le mardi 22 novembre 1892, à midi au domicile de M. Nilus à Ste-Agathe, près de Woippy, par le ministère de Me Bazin, notaire à Metz.
Immédiatement après cette vente au domicile sus indiqué Me Bazin précédera à la vente de divers objets mobiliers. (LL)

WOIPPY, logement à louer au rez-de-chaussée, convenant à une personne seule ou ménage sans enfants. S’adresser au bureau du journal. (LL)

Mercredi 7 décembre 1892
Postes. A partir du 5 décembre, le courrier postal entre Metz I et Woippy subira les changements suivant concernant les heures de départs et d'arrivées :
Départs de Metz : 12 h et 4 h 50 du soir ; arrivées à Woippy: 12 h 30 et 5 h 20.
Départs de Woippy : 12 h 40 et 6 h 10 ; arrivées à Metz: 1 h 10 et 6 h 40. (LL)

Annonce : « CHEVAL âge 6 ½ ans, pour voiture. A vendre. S’adresser à M. Muller à Woippy ». (GdL)

Mercredi 21 décembre 1892
Des gamins s'amusaient à faire une glissade dans la rue, devant la maison de la rentière M. de Woippy. Elle décida que l'endroit était mal choisi et qu'un accident était vite arrivé. Elle renvoya les gamins, prit le récipient contenant les cendres de son four et en répandit le contenu sur la glissade. Mais... quel drôle de bruit ! 50 à 60 pièces d'or roulèrent dans la rue sur le sol gelé. Avec peine et aidée des gamins qu'elle venait de renvoyer, elle ramassa son magot qu'elle avait complètement oublié. La boîte à cendres avait été choisie par la dame pour servir de cachette à son argent. Que ceci lui serve de leçon ! Qu'elle dépose son argent qui lui rapportera des intérêts, au lieu de transformer sa fortune en pièces d'or et surtout de les cacher dans des endroits invraisemblables. Il y a un an, des ouvriers effectuant des réparations sur ce four avaient trouvé une forte somme d'argent dans un bas de laine dissimulé sous les briques. (ZL)

Vendredi 23 décembre 1892
Woippy. On nous rapporte que ces jours derniers Mme M., vieille rentière de cette localité, a révélé d’une façon inattendue le lieu de dépôt de son argent qu’elle n’a jamais pu résoudre à placer d’une façon quelconque. Quelques gamins s’amusaient à former une glissoire sur la route gelée, devant la maison de Mme M. Celle-ci, pour éviter qu’elle ou une autre personne ne glisse en passant devant chez elle, n’a rien de plus pressé que de chasser la troupe de polissons, puis, sachant sans doute que la cendre atténue l’effet de la glissoire, elle va chercher sa chaufferette et en verse le contenu sur les endroits dangereux. Mais, ô prodige, mêlés à la cendre, cinquante à soixante beaux jaunets viennent s’éparpiller sur la route et, fiers sans doute du moment de liberté qu’on leur accorde, vont rouler en trébuchant à droite et à gauche. Imagez-vous la stupéfaction de Mme M. qui avait oublié, dans un moment d’impatience, qu’elle avait fait de sa chaufferette un coffre-fort, ou si vous aimez mieux le « cachot » de ses pièces de vingt marks ? Heureusement, Mme M. est parvenue tant bien que mal à faire rentrer au bercail les vagabonds jaunets, sans qu’il en ait manqué un seul à l’appel. Il est certain que beaucoup de personnes auraient cherché longtemps avant de trouver comme Mme M. l’ingénieuse idée de cacher de l’argent sous la cendre. Il paraît que la vielle rentière a un don tout spécial pour les cachettes. Ainsi, par exemple, il y a quelque temps, des ouvriers occupés à réparer son four à cuire ont trouvé le traditionnel bas de laine bien gonflé sous une brique du four. Il est bien heureux que Mme M. ait toujours affaire à d’honnêtes gens ! (GdL)

Dimanche 25 décembre 1892
Woippy. On nous écrit le 20 décembre : Les jeunes gens de Woippy ont l’honneur de prévenir les habitants de Metz et des environs qu’ils célébreront leur deuxième fête patronale les lundi et mardi 26 et 27 décembre. Le bal aura lieu chez M. Evrard, café du Centre. Les divertissements n’y manqueront pas, de même que les rafraîchissements les plus variés. L’orchestre sera nombreux et jouera les plus beaux morceaux de son répertoire. Donc, qu’on se la dise et que l’on vienne en grand nombre ; les demoiselles n’y manqueront pas. En avant pour Woippy ! (GdL)

Jeudi 29 décembre 1892
Tribunal des échevins, audience du 23 décembre.
Marie Thiebaudt, femme Noiré, laitière à Woippy, a vendu sciemment du lait falsifié par une addition d'eau d'environ 20 %. Le tribunal lui inflige 25 marks d'amende ou 8 jours de prison. (LL)

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Dimanche 15 janvier 1893
A partir du 15 janvier, la poste privée-voyageur entre Metz (bureau de poste I) et Woippy se fera : départ de Metz à 6 h 35 le matin, arrivée à Woippy à 7 h 05. Départ de Woippy à 7 h 15 et arrivée à Metz à 7 h 45. (ZL)

Vendredi 3 février 1893
Tribunal des échevins, audience du 31 janvier.
Michel Tritz, domestique à Devant-les-Ponts, est accusé d’avoir frappé sur la tête, avec une pierre, le sieur François Laurent, tailleur de pierres à Woippy, qui, à la suite de la blesure reçue, a été pendant trois semaines incapables de travailler. Le tribunal lui inflige huit jours de prison.
Emile Trinel, mésoyer à Woippy, prévenu de tapage et de dégradation, est acquitté. (GdL)

Dimanche 5 février 1893
Etude de Me Bazin, notaire à Metz, Place Saint-Louis, 36.
Adjudication publique du château de Thury avec toutes ses dépendances et les terres qui l’environnent, situé commune et ban de la Maxe. Le lundi 20 février 1893 à 1 heure de l’après-midi, à la Maxe, au lieu qui sera indiqué à son de caisse.
Par le ministère de Me Bazin, notaire à Metz. Le tout sera vendu en bloc ou par lots. (LL)

Mercredi 22 février 1893
Bel appartement au rez-de-chaussée à louer à Woippy. Jouissance du jardin, aisances et belle situation près de l’église, convenant à une personne seule, pensionnaire ou autre. Renseignements au bureau du journal. (LL)

Samedi 25 février 1893
Charles Lurion, sans profession, de Woippy, est prévenu d'avoir le 29 novembre, malmené les époux Emile Trinel, jardiniers à Woippy. L. était en mauvais termes avec Trinel. Il prétend que ce dernier avait suborné sa sœur. Les deux se retrouvèrent le jour dit au bistrot. Une fois dans la rue, L. frappa Trinel en le nommant « cochon ». Un troisième les sépara et Trinel continua son chemin. L. le suivit jusque devant sa porte où apparut Madame Trinel, qui fut abreuvée d'injures par L.. Il s'en suivit une dispute et des claques et des gifles furent échangées. L'accusé est condamné pour injures à 5 marks d'amende ou 1 jour de prison et pour coups à 5 marks d'amende ou 1 jour de prison. (MZ)

Dimanche 26 février 1893
Carl L., sans profession, de Woippy, est condamné à 5 m. d'amende ou 1 jour de prison pour avoir insulté et frappé le 29 novembre dernier le jardinier Franz Emil Trinel et son épouse Marie, née Remiatte. En plus, il paiera les frais du procès. (ZL)

Mardi 28 février 1893
Jeudi, le 2 mars et les 4 jeudis suivants aura lieu à Woippy, dans le jardin attenant à la maison n° 52 de la rue de Briey, pour les jeunes gens et les personnes d'âge mûr de Woippy et des villages environnants, un cours pratique d'arboriculture fruitière. L'enseignement qui aura lieu les après-midis de 2 à 4 heures est gratuit et comprendra les principes généraux de la culture des arbres fruitiers : spécialement la plantation, la taille, le greffage, la restauration et le rajeunissement des arbres, le choix judicieux des meilleures variétés de fruits, leur utilisation en vue du commerce et de la spéculation, et leur conservation pour les besoins du ménage, du producteur au consommateur.
Selon la faveur dont jouira ce premier essai auprès du public, d'autres cours de même genre avec démonstrations, sur l'agriculture, la viticulture, l'aviculture, la culture maraîchère et la laiterie seront organisés dans d'autres localités de l'arrondissement. (LL)

Mercredi 1er mars 1893
Tribunal de échevins, audience du 24 février. Charles Lurion, sans profession, de Woippy, est condamné à 10 marks d'amende, éventuellement 2 jours de prison, pour insultes et voies de fait. (LL)

On a vu un très gros loup dans les bois de Woippy. Plusieurs passants l'auraient aperçu. (MZ)

Vendredi 3 mars 1893
Lundi dernier, un loup de forte taille a été vu dans le bois de Woippy. On assure que depuis quelques temps, plusieurs de ces fauves se sont aventurés dans la plaine. (LL)

Mardi 28 mars 1893
Woippy. Nos fêtes de l’Adoration perpétuelle, nous écrit-on, qui se poursuivent avec tant d’éclat, ont été attristées par un deuil qui n’a frappé qu’une maison, mais qui a atteint tout la paroisse : la mère de notre cher curé, Mme Laurent, mourait dans la nuit du deuxième jour après une longue maladie bien chrétiennement supportée. Toute la commune a montré de quelle affectueuse estime elle entoure son curé en faisant samedi à la vénérable défunte de bien belles funérailles. Beaucoup de gens de Metz, qui se souviennent de l’heureux passage de M. l’abbé Laurent à Saint-Arnould, sont venus aussi lui donner le témoignage de leur sympathie. (LL)

Jeudi 6 avril 1893
S.M. l'Impératrice a conféré à Mme Marguerite Mangenot, femme de ménage à Woippy, en reconnaissance de ses longs et loyaux services dans la même famille, une croix en or accompagnée d'un diplôme signé de sa main. (LL)

Dimanche 9 avril 1893
Eugène Mayer, né le 11 novembre 1869 à Woippy, aide-magasinier, s'étant soustrait aux obligations militaires, est invité à comparaître devant le tribunal. Actuellement, il est sans domicile connu. (ZL)

Vendredi 21 avril 1893
Postes. Voici un aperçu des courriers partant de Metz et qui sont utilisés pour l’expédition des postes :
Metz-Woippy. Aller : départs de Metz : 1er courrier, 6 h 35 matin, 2ème courrier : midi, 3ème courrier : 4 h 50 soir. Arrivée à Woippy : 1er courrier : 7 h 5, 2ème courrier : 12 h 30, 3ème courrier 5 h 20. Retour, départ de Woippy : 1er courrier : 7 h 15 matin, 2ème courrier : 12 h 40 soir, 3ème courrier : 6 h 10 soir. Arrivée à Metz : 1er courrier : 7 h 45matin, 2ème courrier : 1 h 10 soir, 3ème courrier : 6 h 10 soir. (LL)

Dimanche 7 mai 1893
Norroy. Les habitants de Norroy-le-Veneur et des localités voisines : Plesnois, Fèves, Bronvaux, Senorroy, Villers, etc, ont depuis longtemps réclamé de plus grandes facilités de communication avec la ville de Metz. Il va être fait droit aux vœux qui ont été si souvent émis à ce sujet. Nous apprenons en effet qu’à partir du 16 du présent mois, un courrier fourni par M. Kœssler fera deux fois par jour, le matin et le soir, le service entre Metz et Norroy. Ledit courrier passera par Woippy, de sorte que cette localité sera desservie journellement par six voitures appartenant à M. Kœssler. Nous serons sous peu à même d’indiquer les heures de départ et d’arrivée du nouveau courrier Metz-Woippy-Norroy-le-Veneur. (GdL)

Les bans d’église. La Cour suprême de l’Empire à Leipzig vient de rendre un arrêt qui intéresse les habitants où a lieu périodiquement la location des bancs de l’église. Voici en quoi consiste cette décision. Si une personne quelconque s’installe, au commencement d’un service religieux, sur une place louée et que le locataire survient après coup pour en prendre possession en faisant valoir ses droits, l’ayant droit est à considérer comme ayant troublé le service religieux. Si le locataire ne veut pas céder sa place à un tiers, il est tenu d’être présent au début de l’office. (LL)

Jeudi 18 mai 1893
Postes. Depuis hier 16 courant, un courrier circule entre Metz et Norroy-le-Veneur, en passant par Woippy. Voici l’horaire de ce courrier :
Départs de Metz à 6 h 35 du matin et 4 h 20 du soir ; arrivées à Woippy à 7 h 05 du matin et 4 h 50 du soir ; départ de Woippy chaque fois après 5 minutes d’arrêt ; arrivées à Norroy à 7 h 50 du matin et 6 h 35 du soir.
Départs de Norroy à 7 h 55 du matin et 5 h 45 du soir ; arrivées à Woippy à 8 h 25 du matin et 6 h 15 du soir ; départs également après 5 minutes d’arrêts ; arrivées à Metz à 9 h du matin et 6 h 50 du soir. Sans préjudice de ces courriers, la voiture de midi entre Metz et Woippy continuera de circuler comme par le passé, soit aux heures suivantes : départ de Metz à 11 h 50 du matin ; arrivée à Woippy à midi 25 ; départ de Woippy à midi 35, arrivée à Metz à 1 h 10. (GdL)

Mercredi 24 mai 1893
Les fraises monstres. Le Journal des campagnes donne la recette suivante pour obtenir des fraises énormes : Prenez une carafe de cristal, jetez au fond une couche de terreau, arrosez afin de condenser la terre, prenez un bâton et faîtes, au milieu de la terre, un trou de deux centimètres dans lequel vous ferez tomber six graines de fraise, jetez ensuite une dernière couche de terreau et arrosez de nouveau. Bouchez hermétiquement la carafe, vous verrez germer, et un mois après, vous aurez une fraise qui remplira la carafe. Il ne vous restera qu’à casser la carafe et à manger le fruit. Parfait, mais si chaque fraise coûte une carafe de cristal ? C’est un peu cher, bonsoir, et mieux vaut peut-être les aller cueillir au bois ? (LL)

Samedi 10 juin 1893
Tribunal des échevins, audience du 6 juin.
15 marks d’amende, éventuellement trois jours d’arrêts, sont infligés à Clémentine Mangenot, femme Michel Schuck, laitière à Saint-Remy, près de Woippy. (LL)

Dimanche 11 juin 1893
Etude de Me Hamm, notaire à Metz, place St-Martin, 8.
Adjudication en détail d’un beau corps de ferme situé sur le territoire de La Maxe et de Woippy avec maison de maître et bâtiments d’exploitation sise à Thury (annexe de La Maxe).
Le tout d’une superficie de 44 hectares, dépendant de la succession de M. Charles-François Hurlin. Le mardi 13 juin 1893, à 1 heure de l’après-midi, à La Maxe chez M. Wagner, aubergiste, il sera procédé par le ministère de Me Hamm, à l’adjudication en détail dudit corps de ferme. (LL)

Etude de Me Cullmann, notaire à Metz, rue Serpenoise, 57.
Adjudication d’une maison avec jardin sise à Woippy, n° 64, et de plusieurs jardins situés ban de Woippy. Le mardi 20 juin 1893, à 1 heure de l’après-midi à Woippy chez M. Evrard, aubergiste. Immédiatement après cette adjudication, à Woippy, n° 64, au domicile de feu Mme veuve Renard, Me Cullmann procédera à la vente aux enchères d’un mobilier. Et le même jour, à 2 heures de l’après-midi, à Woippy, chez M. Evrard, aubergiste, Me Cullmann procédera à l’adjudication d’un terrain planté et d’une parcelle de terre situés ban de Woippy, appartenant à M. Pierre Hennequin. (LL)

Lundi 19 juin 1893
Elections au Reichstag du 15 juin.
Woippy : Inscrits : 219, votants : 116. Dr Hass : 72, Liebermann von Sonnenberg : 9, Liebknecht: 35.

Mercredi 21 juin 1893
On nous écrit, le 19 juin: Hier dimanche, un incendie, dont la cause reste inconnue, dévorait un hectare du bois de Woippy (propriété de M. de Bolmont), près de l’étang sur la route de Norroy. En moins de deux heures de temps, grâce à l’activité de nos hommes, armés de pioches et de râteaux, le feu était maîtrisé ou plutôt trouvait son chemin barré.
Prière aux promeneurs, aux visiteurs de surveiller leurs cigares et cigarettes. L’herbe des bois est déjà si brûlante et si brûlée ! (LL)

Dimanche 9 juillet 1893
Saulny. On a trouvé dans le bois, entre Saulny et Woippy, le corps d'un inconnu pendu à un arbre. Le parquet de Metz a été immédiatement prévenu de cette lugubre découverte, et il a été bientôt constaté que le suicidé est un cordonnier de Metz, du nom de Henri L. (LL)

Jeudi 27 juillet 1893
A vendre à l'amiable, une belle propriété de campagne à Woippy : maison de maître clôturée, appartement, jardin, remise, écuries, grande cave, jardin d'agrément avec étang à poissons, serres, potager et verger. Le tout 1 hectare.
Renseignements auprès du notaire Dr Frenckel à Metz, 8, rue aux Ours. (ZL)

Mercredi 2 août 1893
Le jeune Bettinger, 10 ans, du petit village de Bellevue, a été piqué à l’œil par une guêpe. Les parents ne s’en occupèrent pas et n’appelèrent pas le médecin. L’état de santé de l’enfant s’est aggravé si bien qu’il mourut dans de terribles souffrances. (MZ)

Jeudi 3 août 1893
On nous écrit, le 1er août : Bellevue près de Ladonchamps, piqué par une guêpe.
Un enfant Bettinger, âgé de 13 ans, fut piqué par une guêpe au-dessus de l'œil il y a une dizaine de jours. Ne s'inquiétant point du mal, les parents tardèrent à faire venir le médecin. L'état du pauvre enfant empira bien vite et bien douloureusement et aujourd'hui même on le conduisait en terre. (LL)

Lundi 7 août 1893
Etude de Me Frenckel, Dr en droit, notaire à Metz, rue aux Ours,3.
Adjudication sur licitation d’une vaste propriété servant actuellement de fabrique d’allumettes sise à Maison-Neuve, commune de Woippy, à 3 kilomètres de Metz, sur la route de Thionville.
Comprenant :
- Une grande propriété comprenant une maison d'habitation, rez-de-chaussée, étage et grenier, un hangar couvert sur 20 mètres de tôles ondulées.
- Une cour de 400 m² avec entrée donnant sur la route. A droite de la cour, un immeuble avec remise, écuries, chambres de commis, grenier et une cave voûtée de 120 m².
- Pompe, puits, pigeonnier et autres annexes.
- Verger entouré d'un mur de 2 mètres de haut.
Le tout, 26 ares 30. Section E, n° 1456p et 1459p. Prix de départ: 8 000 marks.
Le mardi 12 septembre à 2 heures de l’après-midi à Metz, en l'étude de Me Frenckel.
Le partage des biens se fait entre : d'une part: Mme Marie Monet, épouse Ephren Collard, propriétaire à L'Escallière par Cul-des-Sarts (Belgique), et Franz Ernst Monet, brigadier au 2ème régiment de cuirassiers à Vouziers, et d'autre part : Franz Monet, fabricant d'allumettes à Maison-Neuve et Isidore Monet, soldat au 132ème R.I. à Reims. (ZL)

Vendredi 11 août 1893
Tribunal correctionnel, audience du 9 août.
Michel Remy, âgé de 21 ans, natif de Woippy, était employé en qualité de domestique au restaurant de la « Cigogne » à Metz où il a volé plusieurs objets de peu de valeur (une paire de bretelles, une serviette… -ZL-). Il est condamné à cinq semaines de prison sur laquelle peine on lui tiendra compte de quatre semaines de prévention. (LL)

Dimanche 20 août 1893
On nous écrit le 18 août : Encore un accident de guêpe. Aujourd'hui vers midi, un enfant de Saint-Remy, âgé de 7 ans, qui fréquente l'école de Woippy, mangeait gentiment sa petite tartine de confiture de mirabelles sans s'apercevoir qu'une méchante guêpe travaillait avec lui et partageait son petit dîner. Tout-à-coup, le pauvre enfant se sent piqué à la langue et pousse un cri. En moins de quelques minutes, la langue était affreusement enflée et lui sortait de la bouche. On lui prodigua de suite les remèdes d'usage en telle circonstance : du sel, du persil, de l'alcali. Puis on dut le conduire bien vite au médecin. Le pauvre est à l'Hôpital Bon-Secours en ce moment. Malgré la gravité du mal, on espère le sauver.
Attention aux fruits ! Attention aux graines de raisins ! Attention au verre de bière que vous absorbez ! Attention, enfants, aux bonnes tartines que vous savourez avec tant d'appétit. Les guêpes se logent partout. (LL)

Jeudi 24 août 1893
Etude de Me Martzloff, notaire à Metz, rue des Clercs, 26-28.
Adjudication publique d’une maison avec jardin derrière, aisances et dépendances, sise à Woippy, et de 15 parcelles de terre, terrain planté, verger et vigne situés sur les bans de Woippy et de Devant-les-Ponts.
Le mardi 29 août 1893, à 3 heures de l’après-midi, à Woippy, au Lion d’Or, chez M. Evrard aubergiste, par le ministère de Me Martzloff. (LL)

Jeudi 31 août 1893
Une douzaine de gars de Woippy ont agressé un sous-officier se rendant tranquillement au fort Kameke. Ils le frappèrent à coups de bâtons et lui jetèrent des pierres. Ils lui firent une plaie profonde à la tête. De plus, ils lui ont pris sa baïonnette, le mettant dans l'impossibilité de se défendre. Plainte a été déposée. (MZ)

Lundi 11 septembre 1893
Le jardinier T. a surpris dans les vignes la vieille demoiselle M. en train de rapiner des grappes de raisin. Elle en avait déjà 40 livres dans son panier. La population lui a pardonné si elle ne recommence pas. (MZ)

Mardi 19 septembre 1893
Les vendanges en Lorraine. (Coup d'œil sur les villages du pays Messin)
Woippy : Belle ou moyenne récolte dans certains confins. Dans d'autres, la gelée du 1er juin n'avait rien laissé. La vendange a eu lieu vendredi dernier. (LL)

Mercredi 20 septembre 1893
Les maraudeurs abondent aux environs de la ville.
(Entre autres) Plusieurs militaires du Fort de Woippy ont aussi été surpris dans les vignes, et ils ont été relâchés après avoir transigé avec les propriétaires. (LL)

Dimanche 1er octobre 1893
La fête de Notre-Dame de Lourdes sera célébrée dimanche 1er octobre. La grand-messe à 10 h ½, vêpres à 5 h ½, suivi de la procession au Rocher de N.-D. de Lourdes. Le sermon à la grotte sera donné par M. l'abbé Collin, aumônier de St-Joseph. (LL)

La Maxe. On nous écrit : la gendarmerie vient de procéder à l’arrestation de sept jeunes gens de notre localité : Charles Jobbin, les frères Nicolas et Charles Job, Félix Duval, les frères Fraçois et Lucien Conslin, et Jules Méaux, tous ouvriers qui, lors de la fête patronale de Saint-Remy, le 17 septembre, s’étaient livrés à des voies de fait graves sur la personne d’un domestique, Nicolas Wallscheidt. Ce dernier a succombé le 22 septembre aux suites de ses blessures. (LL)

Vendredi 6 octobre 1893
Cour d'assises, audience du 4 octobre.
A l’audience de relevée comparaît Jean-Nicolas Barrière, âgé de 73 ans, propriétaire à Woippy, accusé d'attentat aux mœurs à l'aide de violence, sur une ouvrière de 16 ans. Le verdict du jury est négatif et Barrière s'entend acquitté. (LL)

Etude de Me Frenckel, Dr en droit, notaire à Metz, rue aux Ours, 3.
Adjudication d’une belle propriété de campagne sise à Woippy près Metz, comprenant maison de maître, maison de jardinier, caves voûtées, remise, écuries et greniers dans un bâtiment séparé, jardin entouré de murs d’environ 94 ares avec coupole, serre, pièce d’eau alimentée par une source d’eau vive, verger (environ 200 arbres fruitiers).
Le lundi 16 octobre 1893, à 2 heures de l’après-midi, par le ministère de Me Frenckel, notaire à Metz, en son étude, rue aux Ours, 3.
Appartenant à M. Muller, notaire honoraire à Woippy. (GdL)

Mardi 10 octobre 1893
Un valet de chambre, Michel R., originaire de Woippy, arrêté la semaine dernière pour vol à Bouzonville, s’était évadé de la prison cantonale. Il a été repris samedi à Metz. (LL)

Mardi 17 octobre 1893
La Maxe. Nous avons annoncé, il y a quelques temps, l’arrestation de sept jeune gens de cette localité impliqués dans une rixe à la suite de laquelle un domestique de Saint-Remy a trouvé la mort. Cinq d’entre eux ont été remis en liberté ; les deux autres, Nicolas Schopp et Charles Conslin, sont maintenus en prévention ; le premier paraît particulièrement compromis dans cette affaire. (LL)

Mardi 2 novembre 1893
Thury. Sa Majesté l’Impératrice a fait remettre une croix en or accompagnée d’un diplôme signé de la main, à Mlle Catherine Hass, domestique à Thury, en récompense de ses longs et loyaux services dans la même maison. (LL)

Dimanche 10 décembre 1893
Etude de Me Cullmann, notaire à Metz, rue Serpenoise, 57.
Adjudication de 8 parcelles de terrain planté, vigne et bois, situées sur le ban de Woippy, près Metz. Le mercredi 27 décembre 1893, à 2 heures de l’après-midi à Woippy, au domicile de M. Evrard, aubergiste. (LL)

Jeudi 14 décembre 1893
Tribunal correctionnel, audience du 12 décembre.
Michel Remy, âgé de 21 ans, domestique, natif de Woippy, qui a déjà subi deux condamnations pour vol, s'est procuré une entrée dans la maison du sieur Jacques Wagner à Freisdorf, en enlevant plusieurs tuiles de la toiture. Il entra dans la chambre d'habitation où il ouvrit avec une fausse clé le cadenas d'une malle pour s'approprier la somme de 9 marks. C'est en ce moment qu'il fut surpris par M. Wagner, qui le livra à la police, mais le voleur réussit encore à cacher ou à se défaire de l'argent volé. Déclaré coupable de vol en cas de récidive, Remy est condamné à deux ans de réclusion et à la perte des droits civiques pendant cinq ans ; de plus, il est mis sous la surveillance de la haute police et les fausses clés sont confisquées. (LL)

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