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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1897 - 1899 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Le Messin LM)
Gazette de Lorraine (GdL)
Courrier de Metz (CdM)
Zeitung für Lothringen (ZL)
Metzer Zeitung (MZ)
Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)
Les articles de journaux de langue allemande (MZ, ZL et BZ) ont été collationnés et traduits par M. Jean Schmitt, président de l'association "Montigny autrefois".

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Sélection :
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  Dernière mise à jour : 9 novembre 2009

Année 1897

Vendredi 1er janvier 1897
On nous annonce la mort subite survenue mercredi matin à 6 heures de M. Jean-Louis Lurion, ancien entrepreneur. Cette mort foudroyante a produit une grande émotion dans la localité. (LL)

Tribunal correctionnel , audience du 29 décembre.
Emile Vigneron, Justin Vigneron, tous deux ouvriers à Woippy, et Daniel Molter, domestique à Lorry, avaient été condamnés par le tribunal des échevins de Metz, le premier à quatre semaines de prison et chacun des deux autres à 10 mark d’amende pour mauvais traitement exercés sur la personne du sieur Joseph Thiriet, mésoyer à Woippy. Sur appel, ils ont tous les trois la bonne fortune d’entendre prononcer leur acquittement, tandis que Thiriet, qui avait été entendu comme témoin a été arrêté séance tenante et écroué sous l’inculpation de faux serment. (CdM)

Jeudi 18 février 1897
La création d'une halte près de Woippy est désirée depuis longtemps par les habitants de Woippy et des localités voisines.
Actuellement, dit la Metzer Press, on fait une collecte pour recueillir les fonds nécessaires à cet effet. Le produit de cette collecte, qui doit être mis à la disposition de la direction générale des chemins de fer, est déjà assez importante. (LL)

En l'église de Woippy a été célébré le mariage de M. Albert Soudan, propriétaire agriculteur à Liry (Ardennes) avec Mlle Marie Keller, de St-Eloy, fille aînée de notre digne et sympathique conseiller d'Arrondissement. M. l'abbé Gillet, archiprêtre de Réchicourt, parent de la famille Keller, adressa aux jeunes époux des enseignements, les félicitations et les vœux de circonstance. M. le curé donna alors la bénédiction nuptiale devant un nombre considérable de personnes de Woippy. (LM)

Dimanche 4 avril 1897
Audience du 1er avril.
Vol. Michel Remy, né le 7 janvier 1872 à Woippy, domestique, est accusé d’avoir le 27 décembre 1896, volé au sieur Thielen, aubergiste à Metz, deux draps de lit et une couverture. Remy, qui a déjà subi trois condamnations pour vol, nie le fait et prétend avoir passé la journée à Strasbourg. Le tribunal n’étant pas convaincu de la culpabilité de l’accusé prononce son acquittement. (CdM)

Jeudi 4 mars 1897
Ce mardi matin, on a trouvé sur le passage à niveau le corps mutilé d'un sous-officier du 145e régiment qui avait été écrasé par un convoi de chemin de fer. On ne sait s'il y a eu suicide ou accident. (LL)

Lundi 15 mars 1897
Une vache appartenant à M. Glade a fait deux veaux et chose curieuse, ils ont chacun sur le front une étoile blanche bien prononcée. (CdM)

Mardi 6 avril 1897
Cour d'Assises. Audience du 5 avril.
Joseph Thiriet, né le 3 février 1875 à Devant-les-Ponts, charretier, demeurant à Woippy, est accusé de faux témoignage.
Le 11 juillet 1896, l’accusé a fait dresser procès-verbal par la gendarmerie de Devant-les-Ponts à Emile Vigneron, Justin Vigneron et Daniel Molter, tous trois charretiers à Woippy, pour voies de fait. Le ministère public poursuivit l’affaire qui passa au tribunal des échevins de Metz le 2 octobre 1896. L’accusé Thiriet était appelé à témoigner dans cette accusation et déposa sous la foi du serment, que le 3 juillet 1896 Emile Vigneron, Justin Vigneron et Daniel Molter se seraient rués sur lui sur le ban de Lorry et l’auraient maltraité cruellement. Thiriet prétendait que Emile Vigneron l’aurait frappé avec un couteau dans la figure près de l’œil gauche, tandis que Justin Vigneron l’aurait maltraité avec un bâton ferré et Molter lui aurait donné des coups de pied. Sur cette déposition Emile Vigneron a été condamné à deux semaines de prison, Justin Vigneron et Molter chacun à 10 marks d’amende.
Contre ce jugement les condamnés ont fait appel et l’affaire fut portée le 29 décembre 1896 devant la Chambre correctionnelle de Metz. Vigneron et Molter ont cité un grand nombre de témoins, qui ont démenti et infirmé le témoignage de Thiriet. Malgré ces preuves contraires, Thiriet a maintenu sa déposition faite devant le tribunal des échevins et la renouvela. On dressa procès-verbal de la déposition de Thiriet et celui-ci fut arrêté sous l’accusation de parjure. Le jugement rendu le 29 décembre acquitta les accusés Vigneron et Molter. Aujourd’hui l’accusé prétend encore que Vigneron et Molter l’ont attaqué et qu’il a dit la vérité devant les tribunaux qui l’ont entendu sous la foi du serment.
Nombre de témoins sont entendus et plusieurs dépositions sont en opposition directe avec les prétentions de Thiriet, de sorte qu’il est tout à fait impossible d’admettre que l’agression ait eu lieu telle que Thiriet le prétend.
Le verdict du jury est affirmatif, et la Cour condamne Thiriet à un an et six mois de réclusion et à la perte des droits civiques pendant 5 ans. Thiriet est en outre déclaré incapable d’être encore entendu sous la foi du serment comme témoin ou expert.
Procureur: Me Rosenberg, défenseur: Me Bieringer. (LL) (Compte-rendu à peu près identique dans la Gazette de Lorraine du 7 avril 1897)

Dimanche 11 avril 1897
Adjudication publique d’un pressoir, situé à Woippy, d’un bois de 2 hectares et d’une vigne, ban dudit Woippy, appartenant à la famille Obellianne. Le jeudi 29 avril 1897, à 4 heures de l’après-midi, à Woippy, chez M. Legris, aubergiste, par le ministère de Me Martzloff.
Et le même jour, à 3 heures de relevée, audit lieu dans le pressoir sus-désigné, vente aux enchères de 8 cuves, foudres, tonneaux et 1 sorbier. (LL)

Samedi 8 mai 1897
Confirmation. Mgr l’Evêque de Metz, François-Louis Fleck, accompagné de M. l’abbé Karst, vicaire général, commencera la semaine prochaine la première tournée de confirmation dans l'archidiaconé de Metz.
Monseigneur donnera la confirmation : Lundi 10 mai, à Woippy ; (...) (LL)

Mercredi 19 mai 1897
La gelée de la semaine dernière. A Woippy, où la culture des fraises se pratique sur une très grande échelle, les champs situés dans la plaine ont beaucoup souffert. (CdM)

Dimanche 30 mai 1897
Woippy comptait en 1870, 705 habitants, aujourd’hui, en 1897 : 717. Les 12 habitants en plus proviennent des familles militaires du fort Kameke. (MZ)

Jeudi 8 juillet 1897
Hier après midi, le valet Jules Noël de Maisons-Neuves a été écrasé par un attelage entre Montigny et Metz. Il a été blessé à la jambe gauche et transporté à l’hôpital Bon-Secours. Il serait lui même responsable de cet accident. (MZ)

Vendredi 9 juillet 1897
Hier dans l'après-midi, un domestique de Maisons-Neuves près de Woippy, nommé Jules Noël, a été victime d'un accident de voiture près de Montigny. Il a été blessé assez grièvement à la jambe gauche et a dû être admis à l'hôpital Bon-Secours. On assure que Noël était pris de boisson et l'accident est dû à sa propre imprudence. (LL) (GdL)

Lundi 12 juillet 1897
- Etude du notaire L. Bazin à Metz, place St-Louis, 36.
Adjudication d’une maison sise à Woippy et de terres, terrains plantés, jardins et vignes situés bans de Woippy et Devant-les-Ponts. Le lundi 26 juillet à 1 heure de l’après-midi à Woippy chez M. Gusse, aubergiste.
Aussitôt après cette adjudication Me Bazin procédera au domicile de Mme veuve Hennequin à l’adjudication de divers meubles et objets mobiliers. (CdM)

Mardi 27 juillet 1897
Le jeudi 5 août 1897, à 2 heures de l’après-midi à Metz, en l’étude et par le ministère de Me Hamm, conseiller de justice et notaire, à la requête de Léo Hecht, négociant à Metz, en sa qualité se syndic de la faillite de M. Louis Kern à Metz, vente par adjudication de 4 maisons à Metz et d’une belle propriété située au village de Woippy près Metz dite « Le Château » comprenant maison de maître, maisons de jardinier et vigneron, grand jardin en très bon état, le tout entouré de murs. (CdM)

Vendredi 6 août 1897
Une manœuvre militaire d’un nouveau genre vient d’avoir lieu dans les environs de Metz. Il s’agissait de savoir le temps nécessaire à l’abattage, le dépeçage et la cuisson d’une bête tuée en rase campagne. L’essai a été fait par la 3ème compagnie du 98ème d’infanterie. Après une longue marche, le bataillon s’arrêtait aux environs de Woippy; un bœuf amené de Metz fut abattu, dépecé et désossé en un quart d’heure. La viande fut partagée ; le mode de cuisson était laissé à l’appréciation des sergents. Une heure plus tard, le bataillon faisait un immense pique-nique ; les uns mangeaient le pot-au-feu, d’autres du bœuf mode, des beefsteaks, etc, etc. Au bout de deux heures, tout était « consommé », la peau et les os vendus, la vaisselle rincée et le bataillon se remettait en marche. (LM)

Dimanche 22 août 1897
- On nous écrit le 20 août : « Une imposante cérémonie vient d’avoir lieu dans notre localité. On rendait les derniers devoirs à M. Jean-Nicolas Vingler, instituteur retraité, décédé le 14 août, à l’âge de 64 ans, né à Gréning (près de Hellimer) le 4 janvier 1834. Un grand nombre de parents, d’instituteurs, d’amis, ainsi que la jeunesse de écoles, lui ont rendu les derniers honneurs.
Après avoir fait des études préparatoires pour la carrière de l’enseignement primaire, le défunt entra en 1849 à l’Ecole normale de Metz, d’où il sortit avec son brevet en 1852. Il exerça pendant de longues années comme instituteur à Tritteling, Halling, Heining, Macker et Leywiller.
En 1873, la confiance de ses nouveaux chefs le fit désigner pour occuper en même qualité le poste de Woippy où il resta en activité jusqu’en 1883. Et pourtant tel était le dévouement de cet homme de bien à la cause qu’il avait embrassée, qu’un grave accident à la jambe gauche put seul le déterminer à quitter une carrière où les déboires ne sont pas ménagés, mais où l’on goûte aussi, plus que dans toute autre, les joies sereines du devoir accompli.
Jean-Nicolas Vingler était agent des postes depuis 21 ans. Les affaires postales furent conduites par sa fille, Mlle Marie Vingler, à la satisfaction de tous.
Jean-Nicolas Vingler sort d’une ancienne famille dévouée à l’enseignement de la jeunesse: un de ses oncles, son grand-père et son père étaient instituteurs. La tradition ne s’est pas perdue, en ce moment, l’un des fils du défunt est instituteur à Maizières-lès-Metz.
Le père de Jean-Nicolas Vingler, mort en 1882 à l’âge de 88 ans, était médaillé de Sainte-Hélène et chevalier de la Légion d’honneur.
Le défunt attendait avec calme et résignation sa dernière heure, persuadé qu’il allait recueillir dans un monde meilleur la couronne que Dieu promet à ses élus. J. S., instituteur. » (LL)

- La veuve Maria Lapied, née Henri, 71 ans, hébergée à Préville (commune de Moulins) a disparu. On l’a retrouvée noyée dans un puits. Il y a eu suicide et l’intéressée présentait déjà des signes de démence. Elle avait été auparavant pensionnaire à l’hôpital psychiatrique de sarreguemines. (MZ)

Fête patronale les dimanche 29 et lundi 30 août à Woippy.

Vendredi 3 septembre 1897
Jeudi il est arrivé à Woippy un accident qui aurait pu avoir des conséquences graves.
Le courrier de Metz était arrêté devant la poste quand tout à coup, pendant que le conducteur était occupé au bureau, les chevaux se retournèrent et reprirent le chemin de Metz, le mors au dents. Dans la voiture se trouvaient Mlle A. de Norroy et ses deux neveux, garçonnets de 10 et 12 ans. Effrayés, ces trois voyageurs ouvrent la portière de la voiture pour en descendre et l'un après l'autre sont projetés, l'un dans le fossé, l'autre contre un arbre, la jeune personne reste étendue sans connaissance sur la route. Transportés tous trois à Woippy, puis ramenés à Metz, ils étaient hier en meilleur état, leurs contusions sont sans gravité ; l'un des enfants a une blessure au crâne qui a effrayé d'abord mais sur laquelle on paraît rassuré. Les chevaux ont été arrêtés au passage à niveau, ils n'ont pas une égratignure et il ne manque pas un boulon à la voiture. (LL)

Mercredi 22 septembre 1897
Le journalier Charles Bellinger, de Woippy a été condamné à 1 mois de prison pour avoir blessé à coups de couteau l'ouvrier Victor Ch. et son compagnon Auguste Ch. (MZ)

Tribunal des Echevins, audience du 17 septembre.
Louis B., journalier à Woippy, est condamné à 30 mark d'amende ou 5 jours de prison pour avoir souffleté sans aucun motif le garde-champêtre G. de Devant-les-Ponts. (GdL)

Samedi 16 octobre 1897
La gare de Woippy. Il y a trente ans qu’on parle de l’établissement de cette gare et, pendant ce temps, la population qui serait desservie, s’est augmentée et la vie commerciale de la région est devenue plus active.
Trois mille marks ont été recueillis par voie de souscription; ils représentent la part contributive de la commune dans les frais de construction de la gare.
La question se complique, parce que l’administration des chemins de fer, tout en reconnaissant les avantages de la création d’une halte sur le long du parcours de Maizières à Devant-les-Ponts, poursuit depuis longtemps l’idée de se créer entre Woippy et Maizières une ou deux voies de garage et d’évitement.
C’est surtout en ce moment où les accidents se multiplient avec une très fâcheuse obstination, que ces projets méritent d’être approuvés et devraient être promptement mis à exécution.
Il nous semble, surtout après examen attentif de ces projets, que leur réalisation serait moins désirable pour les humbles contribuables que pour la Compagnie elle-même.
Et pourquoi n’adopterait-on pas le système de halte d’essai qui se pratique en France, en Belgique et même dans certaines parties de l’Allemagne ?
Pendant un an, dans un vieux fourgon mis à terre, on délivrerait des billets pour les stations entre Metz et Thionville ; il n’y aurait pas d’autres complications et la direction des chemins de fer jugerait immédiatement de l’importance que peut avoir la gare de Woippy, sans préjudice de l’avenir. Quand cela ne serait que pour donner l’espoir aux quinquagénaires de Woippy qu’ils ne mourront pas sans avoir vu « leur » gare !... (LM)
Dimanche 5 décembre 1897

Jeudi 4 novembre 1897
La jeunesse de Woippy a l’honneur d’inviter les habitants des environs au bal qu’elle donnera dimanche prochain 7 courant, dans la grande salle de M. Galleron-Evrard. L’orchestre sera nombreux et choisi.
En avant pour Woippy, les belles danseuses ne manqueront pas! (GdL)

Mercredi 24 novembre 1897
François Kratz, journalier à Woippy, accusé d'avoir prêté à un soldat du 3ème régiment d'artillerie qui voulait déserter des habits civils et de lui avoir montré le chemin de la frontière, est acquitté faute de preuves suffisantes.

  Dernière mise à jour : 9 novembre 2009

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Mardi 4 janvier 1898
Woippy. On nous écrit le 30 décembre :
La question si souvent agitée de la construction d'une station de chemin de fer à Woippy semble devoir se résoudre sous peu, car d'après des renseignements dignes de foi, l'administration des chemins de fer procède déjà à l'acquisition de terrains à la Maison-Rouge.
Vouloir démontrer de nouveau la nécessité de cette gare serait superflu : des plumes plus compétentes que la mienne l'ont prouvé il y a longtemps, et encore dans sa dernière session, le Conseil d'arrondissement a chaudement recommandé l'établissement de cette gare. Ou en effet trouverait-on un chemin de fer qui, sur un parcours de 10 km, comme celui de Devant-les-Ponts à Maizières n'a pas de gare? C'est très rare.
En outre, Woippy est le pays aux fraises par excellence, et d'après l'évaluation d'hommes compétents, Woippy seul en produit en moyenne annuellement pour environ 75000 Mk. Sur cette somme on en exporte pour environ 50000 Mk.; le reste est consommé à Metz et aux environs. Or, tandis que jusque dans ces dernières années on exportait de préférence en France, et surtout à Nancy, maintenant la direction des affaires a changé du tout au tout, et les principaux débouchés sont actuellement Strasbourg, Trèves, Cologne et même Berlin. Il est évident qu'avec des communications de chemins de fer plus commodes, les affaires augmenteraient encore sensiblement et que l'exportation, au lieu de se diriger en grande partie vers la France, prendrait presque exclusivement le chemin de l'Allemagne. Le seul moyen de rendre ces communications plus faciles est l'établissement d'une gare à Woippy.
La quête faite au village pour la construction de cette gare et qui a produit, comme vous l'avez annoncé dans le temps, environ 4000 Mk, prouve combien les habitants de Woippy tiennent à voir réaliser un de leurs plus chers vœux.
Aussi espèrent-ils que les travaux seront poussés assez activement, pour qu'à la prochaine campagne, ils puissent profiter de la nouvelle gare et que les expéditeurs en gros n'auront plus à faire le trajet si onéreux de Woippy aux gares de Devant-les-Ponts et de Metz. Un intéressé. (GdL) (LM)

Adjudication par suite de surenchère.
Le lundi 17 janvier 1898, à deux heures de l’après-midi à Metz, en l’étude et par le ministère de Me Hamm, notaire, d’une propriété sise au village de Woippy, dite « Château de Woippy », comprenant : maison de maître, pavillon, maisons de vigneron et de jardinier, grange, et écurie, cour et jardin, le tout entouré de murs. Mise à prix : 23 211, 98 Marks. Appartenant autrefois à M. Kern.

Mercredi 5 janvier 1898
Suicide. Un sous-officier du 8ème régiment d’infanterie bavaroise avait disparu depuis environ quinze jours. On a retrouvé son cadavre dans un bois, non loin de Woippy. Pour des motifs encore inconnus, le malheureux s’est tiré une balle dans la tête. (LM)

Dimanche 9 janvier 1898
Guigne de chasseurs. Dans le courant de la semaine dernière, lors d’une battue organisée dans les bois de Saulny, les chasseurs furent assez heureux de tirer deux jeunes sangliers dont la chair, quant à la tendresse, ne devait certes absolument rien laisser à désirer. La battue terminée, nos nemrods se partagèrent en frères le butin. Un groupe formant une petite majorité se contenta de la moitié d’un des pachydermes, tandis que l’autre moitié et le deuxième sanglier étaient placés sur le char à banc qui devait ramener chasseurs et gibier à Devant-les-Ponts et à Metz. Mais arrivés à Woippy, les gosiers étaient quelque peu desséchés, et d’un commun accord on entre dans un débit, laissant le gibier sous la garde du cheval qui ne demande pas mieux de se reposer un instant. Confiance mal placée, car, en reprenant ensuite place sur la voiture, nos chasseurs constatent avec stupeur que la moitié du sanglier a disparu, et ils se perdent en conjectures sur cette mystérieuse disparition. Malgré leurs regrets et leurs recherches, le morceau qu’ils savouraient à l’avance reste introuvable, et ils se voient forcés de reprendre sans lui le chemin de leurs pénates, jurant un peu tard qu’on ne les y prendra plus.

Jeudi 13 janvier 1898
La femme Célestine Rœper née Burdessa, de Woippy, a été condamnée à 5 mark d’amende ou 1 jour de prison, pour avoir injurié de « racaille » la veuve Maria Legris, née Charron, cafetière à Woippy. (ZL)

Jeudi 20 janvier 1898
- Une société belge va édifier à Woippy une nouvelle usine de forge. Les travaux doivent commencer le 15 mars et l’usine s’étendra sur 80 hectares. Pas de doute, Woippy aura sa gare. (MZ)

- La Metzer Presse apprend qu’une Compagnie belge va faire construire des forges près de Woippy. Les travaux seront commencés le 15 mars. Ces forges engloberont environ 80 hectares. Si ce projet de réalise, nul doute que Woippy n’ait aussi à bref délai une station de chemin de fer. (GdL)

- De nouveaux établissements de forges belges vont être créés à Woippy. Les travaux de construction des usines commenceront le 15 mars prochain. La Société utilisera pour son exploitation 80 hectares superficiels de terrain d’un seul tenant. N’ayant pu, jusqu’ici trouver l’étendue nécessaire, il se pourrait qu’on soit obligé de bâtir les hauts-fourneaux à un kilomètre de distance du pays. Il est certain que la création d’un centre industriel de ce genre donnera forcément au bourg de Woippy une importance réelle et justifiera, à bref délai, la nécessité d’une station de chemin de fer. (LM)

Mercredi 26 janvier 1898
Dimanche 30 janvier, à l’occasion de la fête de l’Empereur, il y aura grand bal offert par les jeunes gens de Woippy, dans la salle de M. Galleron. L’orchestre sera dirigé par M. Perquin. (LM)

Dimanche 6 mars 1898
Vente aux enchères publiques le lundi 28 mars à 2 heures au cabinet du notaire Hamm, de Metz, d’une maison de maître située dans le village de Woippy, comprenant des écuries, des remises, un jardin anglais, des serres, une véranda, une fontaine avec source, verger, potager, le tout 94 ares. L’ensemble est entouré d’un mur et est en bon état. (MZ)

Dimanche 13 mars 1898
Le lundi 28 mars 1898, à 2 heures de l’après-midi, à Metz, en l’étude et par le ministère de Me Hamm. Adjudication volontaire d’une propriété de campagne située village de Woippy. Désignation : propriété sise à Woippy, au haut de Nachy, entre M. Henriquet et un chemin communal, comprenant maison de maître, écuries, remise, jardin anglais, serres, véranda, prise d’eau avec source, verger, jardin potager, etc, contenance totale environ 94 ares. Le tout entouré de murs et en très bon état. (LM)

Dimanche 3 avril 1898
On écrit nous écrit : « Enfin! La gare de Woippy sera construite au printemps prochain. La commune, sur la demande de l'administration des chemins de fer met à sa disposition 3000 mark.
Une ère nouvelle de prospérité et de progrès va donc s'ouvrir pour ce beau pays. Rien ne s'oppose plus maintenant à l'établissement des forges et hauts-fourneaux projetés. Ils trouveront un emplacement unique dans une plaine bien pourvue d'eau, bien aérée et habitée par une population honnête et laborieuse. » (LM)

Jeudi 14 avril 1898
Le bruit court à Woippy que la société « La Moselle » a choisi un autre site pour l’implantation de son usine, dans la région de Maizières-les-Metz ou de Rombas. Ce changement d’avis est consécutif à la position des autorités militaires qui, pour des raisons stratégiques, n’admettent pas la construction d’usine-forge à Woippy. (MZ)

Samedi 16 avril 1898
Le bruit court que le génie militaire aurait suscité des difficultés à propos de la création des nouvelles usines près de Woippy, pour des raisons stratégiques. La société « La Moselle » se verrait donc obligée de choisir un autre emplacement pour l'installation de ses hauts-fourneaux. Elle descendrait vers Maizières, ou se dirigerait du côté de Rombas, où, paraît-il, elle est en pourparlers pour l'achat de terrains. (GdL)

Mercredi 8 juin 1898
Woippy. Le Ministre de la Guerre de la République française vient de décerner la médaille coloniale à un habitant de la commune, M. Lamort, menuisier, qui a fait la campagne de 1870 et qui, après, a pris part à l’expédition de Kabylie. (LM) (GdL)

Samedi 2 juillet 1898
Woippy. (Grève). On nous écrit :
« Monsieur le rédacteur,
Une grève! Ce mot vous étonne! Eh bien, oui, une grève, une vraie grève, qui a duré 24 heures: depuis hier soir à 9 heures, jusqu’à ce soir mercredi à la même heure. Le sang n’a pas coulé sans doute, mais il y eut du tapage, des cris, des balafres, des réunions, des discours... finalement la paix et l’entente. Expliquons-nous pour ne pas éprouver davantage la patience de vos lecteurs. Voici donc :
Vous savez sans doute que Woippy est par excellence le pays des fraises. On y cultive non pas quelques lignes, quelques petites bordures de fraises, mais des champs entiers : 50 à 60 hectares. Plus de 200 familles vivent de la culture et du commerce de fraises.
Figurez-vous que chaque année, du 15 juin au 15 juillet, on expédie de Woippy pour Metz, Strasbourg, Sarrebruck, Luxembourg, Mayence, Francfort, etc., près de 100 000 (cent mille) paniers de 5 kg chacun, par conséquent pour plus de 100 000 mark.
Mais venons-en à la fameuse grève. Il nous vient de Metz, 7 ou 8 commerçants qui sont intermédiaires entre les cultivateurs de fraises et les fabriques d’Allemagne, et qui ont chacun un dépôt dans le village. C’est contre eux que la grève fut organisée et dirigée. Ces messieurs, depuis des années, avaient l’habitude de recevoir dans le cours de la journée et chaque soir les paniers de fraises que les habitants leur apportaient, de remettre à ceux-ci un billet attestant le nombre de kilos livrés, puis au bout de 6 ou 8 jours après la livraison, fixaient eux-mêmes et eux seuls le prix de vente; et nos braves cultivateurs, bons enfants, acceptaient ce qu’on leur donnait d’argent, murmuraient un peu et... tout était dit. Mais cet état de choses ne pouvait durer indéfiniment.
Nos gens qui s’étaient contentés de murmurer jusqu’ici, se réveillèrent et s’irritèrent. Colère du peuple! Colère terrible! Depuis vendredi dernier, 25 000 paniers de fraises avaient été livrés, aucun prix n’était encore fixé pour ces jours écoulés, et on parlait de prix dérisoires pour les jours à venir... Les habitants n’y tiennent plus... (c’était hier mardi soir)..., on s’agite de toutes parts..., la grosse caisse de la commune retentit et convoque les intéressés à la grande salle de la Mairie ; près de 200 personnes arrivent... la place fait défaut...
Un orateur s’improvise... aux applaudissements de tous, il réclame la liquidation des arriérés, c’est-à-dire la fixation immédiate du prix des marchandises livrées, et un prix convenable pour l’avenir. Impossible de vous dépeindre cette séance agitée, tumultueuse... 50 personnes parlent à la fois, les femmes plus haut que les hommes ; les bras sont tendus, les poings fermés... Après une discussion de plus d’une heure, on rédige une délibération. 120 personnes la signent, et s’engagent sous peine d’une amende de 20 mark au profit du bureau de bienfaisance à ne livrer le lendemain ni un panier ni une livre de fraises, jusqu’à ce que les commerçants intermédiaires aient passé par leurs conditions. La nuit suivante fut plus ou moins calme, plus ou moins agitée. Au matin du mercredi, une troupe de jeunes gens s’organise, parcourt les jardins et les champs, surveille les travailleurs, fait une sorte de chasse aux rares délinquants : Défense de livrer un seul panier de fraises. Le mot d’ordre est compris, la consigne est observée. La grève durera 2 ou 3 jours s’il le faut. Périssent les fraises! N’importe!
Des entrevues ont lieu, des pourparlers s’engagent. Aucun résultat! L’agitation continue. Les têtes s’échauffent.
Les femmes se tiennent sur le seuil de leurs portes les bras croisés, les jeunes filles en demi-toilette se promènent, les hommes se rafraîchissent, les aubergistes se frottent les mains, car leurs tonneaux se vident, et leurs bourses se remplissent.
Des voitures d’expéditions arrivent de Metz chargées de centaines de paniers vides, on les accueille par des cris et des rires; des dépêches affluent des fabriques de Metz et d’Allemagne disant à leurs représentants: Envoyez-nous des fraises! Rien! absolument rien! chômage complet et qui doit durer jusqu’à ce soir.
Cependant, vers une heure de l’après-midi, une nouvelle réunion des grévistes à la mairie, cette fois sous la présidence de Monsieur le Maire ! et de Monsieur le Curé ! Mais c’est le commencement de la fin ; c’est la paix qui s’annonce. Sur l’invitation de M. le Maire, M. le Curé prend la parole : on écoute aussi bien et mieux qu’à son prône du dimanche ! Tout en reconnaissant les légitimes revendications des grévistes, M. le Curé les invite au calme et aux résolutions pratiques : sur sa proposition une sorte de comité de défense est organisé, par acclamation et à mains levées ; on choisit parmi les principaux propriétaires de fraises cinq délégués actifs et intelligents qui devront se mettre en rapport avec MM. les Expéditeurs et résoudre avec eux les questions en litige. Diverses observations judicieuses sont présentées par l’un ou l’autre des assistants. La séance est levée. La foule remercie et acclame M. le Maire et M. le Curé à leur sortie de la mairie. Spectacle intéressant, s’il en fût !!
Délégués et expéditeurs se voient, s’entendent, règlent les questions de prix passées, présentes et... futures. Un taux uniforme de 16 pf. pour la livre de fraises est adopté, valant du 24 juin au 3 juillet. Surtout... désormais les prix devront toujours être fixés et publiés d’avance.
Il est 9 heures du soir, la grosse caisse retentit de nouveau, l’appariteur en publiant les résultats acquis, rassure et calme le foule alarmée et agitée. Tous se réclament satisfaits. Et puis, bonsoir ! mes amis ! bonsoir ! Pardon ! lecteurs ! si ma narration vous semble un peu longue !
Mais réjouissez-vous avec nous, car tout est bien qui finit bien !
La grève a vécu ! » (LL)

Dimanche 3 juillet 1898
Woippy. (La grève). On nous écrit :
« Monsieur le Rédacteur,
La grève a vécu, disais-je l’autre jour en finissant. Eh bien ! je vous assure qu’elle renaîtrait de suite, si les fraises pouvaient se conserver en cave comme les pommes de terre par exemple. Et ce serait pure justice. Je vous livre, et je livre au public impartial ce qui suit :
Mercredi soir, à 8 heures, dans l’entrevue qui eut lieu entre le comité des grévistes et les marchands expéditeurs, on rédigeait mot à mot ce qui suit :
« Woippy, 29 juin 1898.
Le comité a décidé de faire payer les fraises depuis vendredi le 24 juin jusqu’au dimanche le 3 juillet au soir seize pfennig par livre.
MM. Ambach, Doll, Kollbach, Wallenborn, s’engagent par la présente à payer le prix fixé.
Léon Ambach, Ed. Doll, Wallenborn sohn.
Pour copie conforme, X. à Woippy. »
Manque la signature Kollbach. « Mais, disaient les trois collègues, ce que nous faisons est bien fait. Monsieur Kollbach signera demain. »
Tout cela est-il bien clair? Or le lendemain matin, voici nos hommes qui arrivent, M. Kollbach déclare : Je n’ai rien signé, j’offre 15 pf. et non pas 16. Les 3 collègues se maintiennent à 16 pf. hier jeudi, puis aujourd’hui vendredi, sous prétexte que quelques propriétaires de fraises ont livré à leur concurrent Kollbach à un prix inférieur, ces messieurs écrivent au comité qu’ils retirent leur engagement et leur signature.
Je tiens à observer que nos délégués n’avaient pris aucun engagement ni par écrit ni de vive voix, ils avaient même répondu : Le soleil luit pour tout le monde, nous ne pouvons empêcher personne d’aller chez vos concurrents.
Voilà, Monsieur le rédacteur, l’histoire vraie. Qu’en pensez-vous ? qu’en pense le public intelligent ? Qu’en penserait au besoin le tribunal de Commerce ?
Nous ne sommes que de paysans sans doute, mais patience, nous saurons nous souvenir...! bientôt... et puis l’année prochaine...!
Ah! Il y a des grèves justes...! X. » (LL)

Vendredi 29 juillet 1898
Quelques escadrons du 9ème dragons se trouvent actuellement dans les environs de St-Eloy près du village de Woippy dont un à Maison Neuve. Les chevaux ont été mis à la campagne pour se remettre d’une épidémie qui avait sévi parmi eux. Hier soir, 60 jeunes chevaux de l’escadron de Maison neuve ont soudainement pris la fuite. Les soldats se sont mis à leur recherche et en ont capturé un certain nombre. Encore tard dans la nuit, de temps à autre, on a ramené un fuyard. On ne sait pas si tous les chevaux ont été retrouvés. (ZL)

Dimanche 31 juillet 1898
(Chevaux en fuite). L’influenza s’étant déclarée parmi les chevaux du 9e régiment de dragons, les escadrons ont été cantonnés entre Woippy et Saint-Eloy. Mercredi soir, environ 60 jeunes chevaux se sont subitement emballés. Les cavaliers se sont mis à la poursuite des chevaux et ont réussi à en rattraper le plus grand nombre. (LL)

Dimanche 7 août 1898
A louer pour le 23 avril 1900, la ferme de Ste-Agathe près Woippy. S’adresser à M. de Ladonchamps.

Mardi 30 août 1898
Le journalier Johann Heller, de Woippy, s’est pris de querelle avec les ouvriers Dusselle, Charette et Lapierre, et leur a donné des coups. L’accusé nie avoir utilisé un couteau mais il prétend ne s’être servi que d’une pierre pour porte ses coups. 6 mark d’amende ou éventuellement 2 jours de prison furent sa récompense. Le tribunal a tenu compte qu’il n’a jamais été condamné et que son mode de vie avait été jusqu’ici irréprochable. (ZL)

Mercredi 7 septembre 1898
M. Joseph-Alphonse Lamort, menuisier à Woippy, vient de recevoir, dit le Messin, l’autorisation de porter la médaille coloniale avec agrafe, instituée par la loi du 26 juillet 1893, pour les anciens combattants des guerres d’Algérie, et dont le sieur Lamort avait reçu le brevet, le 15 avril dernier, de la Grande Chancellerie de l’Ordre national de la Légion d’honneur de la République française. M. Lamort avait fait la campagne de 1870 et après, avait pris part à l’expédition de Kabylie. (LL)

Jeudi 8 septembre 1898
(Incendie) On nous écrit, le 6 septembre :
Hier lundi, entre 3 et 4 heures de l’après-midi, grand émoi à Ladonchamps et à Woippy.
Un immense fumier, touchant à la ferme de Ladonchamps, et desséché par le soleil brûlant de ces dernières semaines, était tout en feu. Les flammes avaient déjà gagné la hangar; quelques minutes plus tard, toute la ferme, bondée de fourrages et de denrées, eût été envahie par le feu. Heureusement qu’on s’aperçut à temps du danger. Le personnel de la ferme et du château réussit bien vite à étouffer et à noyer l’incendie. En moins de quelques minutes, les pompiers de Woippy avaient d’ailleurs été prévenus par un jeune vélocipédiste du château; ils en furent quittes pour une petite promenade au pas de course du côté de Ladonchamps.
Toute la soirée et une partie de la nuit, on dut surveiller attentivement le foyer de l’incendie, car, à plusieurs reprises, il y eut encore des jets de flammes, heureusement sans résultat et sans danger. (LL)

Jeudi 8 septembre 1898
Mme Rœper, sage femme diplômée s’est installé à Woippy. Discrétion assurée. (ZL)

Samedi 17 septembre 1898
Commune de Woippy. L’adjudication des travaux concernant la construction d’une salle d’ouvroir et agrandissement du logement des sœurs dans la maison d’école et montant à peu près à 4 850 mark, aura lieu à la Mairie, où le dossier du projet se trouve déposé pour les amateurs. Samedi, le 24 septembre, à 4 heures de l’après-midi. Les soumissions doivent être délivrées au Maire, sous enveloppes fermées, avant l’heure fixée. L’architecte communal, Keil. (GdL)

Vendredi 7 octobre 1898
Postes. Le service des courriers partant de Metz et destinés au transport de colis postaux est réglé, à partir du 1er octobre, comme suit :
Metz-Woippy-Norroy-le-Veneur
Départs de Metz à 6 h 35 du matin, midi et 4 h 20 de l’après-midi ; arrivées à Woippy à 7 h 10, midi 30 et 4 h 55 ; Norroy-le-Veneur à 8 heures du matin et 5 45 de l’après-midi.
Départs de Norroy-le-Veneur à 8 h 5 du matin et 5 h 50 ; de Woippy à 8 h 50, midi 40 et 6 h 35 ; arrivées à Metz à 9 h 20 du matin, 1 h 10 et 7 h 5 de l’après-midi. (GdL)

Samedi 12 novembre 1898
D’après une correspondance adressée à la Strassburger Post, il est question aussi de rattacher la commune de Woippy au réseau formé par les communes de Longeville, Ban-St-Martin et Devant-les-Ponts pour l’éclairage à l’acétylène. La maison Francke, de Brême, installera une station centrale d’électricité qui desservira les quatre localités. A Woippy, où l’on a construit récemment une fabrique de soude, un droguiste de Metz se propose de créer une fabrique de produits chimiques.
L’administration militaire s’est déclarée prête à introduire l’éclairage à l’acétylène pour les casernes du Ban-St-Martin et de Devant-les-Ponts. L’installation devra être terminée pour le 1er septembre 1899. (GdL)

Mercredi 14 décembre 1898
Très prochainement, la commune de Woippy sera dotée d’une halte de chemin de fer qui sera établie près de la Maison-Rouge. (GdL)

Vendredi 16 décembre 1898
(Gare et presbytère) Ainsi que nous l’avons dit, la construction, si longtemps projetée, d’une gare à Woippy, semble enfin devoir se réaliser. La Metzer Zeitung, en annonçant cette nouvelle, dit que la commune de Woippy, tout en refusant une subvention quelconque pour la gare, aurait dépensé 24 000 mark pour l’acquisition d’un nouveau presbytère. Or tout le monde sait que ce n’est pas à 24 000, mais simplement à 4000 mark que s’élève la dépense de la commune. Il est juste de dire aussi qu’en son temps, la commune de Woippy a offert à l’administration des chemins de fer les terrains nécessaires pour la gare, à titre gratuit, mais qu’alors la construction a été refusée. (LL)

Samedi 24 décembre 1898
(A propos de la halte). Un conseiller municipal de Woippy a adressé à la Metzer Zeitung la lettre suivante que la Metzer a reproduite en modifiant quelque peu le commencement et la fin :
« Monsieur le Rédacteur, En réponse à votre correspondant de Woippy ou d’ailleurs certainement mal renseigné, je ne veux pas dire mal intentionné, je viens vous prier au nom de mes collègues de bien vouloir insérer dans votre journal la rectification suivante :
Votre correspondant dit : n°287, 11 décembre : « La commune de Woippy n’a jamais su que manifester de l’opposition à l’administration des chemins de fer. Pour un nouveau presbytère château, tandis que l’ancien suffisait pleinement, elle a su trouver facilement 24000 mark. Mais pour une subvention de quelques mille Marks à l’effet de hâter l’établissement d’une gare, les rusés pères du village ne voulurent pas les risquer; et au surplus on agaçait l’administration en exigeant des prix exorbitants pour des terrains que l’on croyait par erreur indispensables, etc, etc. »
A tout cela je réponds:
1° La commune n’a jamais fait opposition à l’administration des chemins de fer. La preuve: c’est la commune de Woippy qui la première a demandé l’établissement d’une station ou d’une halte à Maison-Rouge. A cet effet et à certaine époque, elle a offert gratuitement le terrain nécessaire. On a répondu : Woippy est trop près de Devant-les-Ponts.
2° L’ancien presbytère qui était situé à 500 mètres de l’église était tellement parfait qu’on a eu grande peine à le vendre 4000 Mk. aux enchères publiques.
3° Le nouveau presbytère n’a coûté que 4000 Mk. à la commune, nous sommes loin du chiffre extraordinaire indiqué par votre correspondant.
4° Il y a deux ans, la commune ayant peu de ressources, les habitants, conseillers municipaux en tête, ont préféré ouvrir une souscription pour aider à l’établissement d’une station. Ils ont souscrit librement, spontanément environ 2800 Mk. ; et sur la demande de l’administration des chemins de fer, la commune a garanti la somme de 3000 Mk.
Si votre correspondant avait encore des doutes, dites-lui de passer à la mairie de Woippy, on lui mettra sous les yeux la liste des souscripteurs et comme sans doute il est très généreux, il ajoutera certainement sa souscription aux nôtres. D’avance nous lui disons : Merci! Monsieur !!
Recevez, Monsieur le rédacteur, etc.
Un conseiller municipal. » (LL)

  Dernière mise à jour : 9 novembre 2011

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Mardi 31 janvier 1899
Vol. Samedi matin, à 9 heures et demie, un vol assez important a été commis dans les circonstances suivantes au Marché Couvert. Une fermière de Sainte-Agathe, commune de Woippy, s’était rendue à Metz pour payer le fermage. Elle était munie de deux paniers, dans l’un desquels elle avait un porte-monnaie contenant 800 mark en billets de 100 mark, plus une somme de 120 mark en monnaie enveloppée à part. Elle passa au marché pour y faire des emplettes. Tout à coup, dans l’aile où se trouvent les fruitières en face de la rue au Blé, elle poussa un cri. Elle venait de constater la disparition des billets qu’elle avait mis dans sa poche au moment de faire des emplettes.
La pauvre femme se lamentait et perdait littéralement la tête. Elle partit pour aller prévenir la police, oubliant ses paniers dans l’un desquels on retrouva plus tard les 120 marks en monnaie. Quant aux billets, il n’a pas été possible de savoir ce qu’ils étaient devenus. Quelque pickpocket habile aura sans doute mis à profit le moment où la fermière venait de glisser l’argent dans sa poche. (LL)

Lundi 6 février 1899
On annonce que la création d’une station de chemin de fer à Maison Rouge est chose décidée. Les travaux préliminaires seront commencés dès le printemps. (LL)

Vendredi 14 avril 1899
Hier jeudi à 2 heures de l’après-midi, le guetteur de la cathédrale signalait un feu, qui croyait-on avait pris à la ferme St-Eloy, commune de Woippy. 30 pompiers se mirent en route, mais inutilement. On avait allumé à 300 mètres de la ferme un tas de vielle paille inutilisable. (ZL) (d’après le Lorrain)

Samedi 15 avril 1899
Une fausse alerte à Woippy. Hier jeudi, à 2 heures de l'après-midi, le guetteur de la cathédrale signalait un incendie dans la banlieue. Le feu, croyait-on, avait pris à la ferme Saint Eloy. Une trentaine de pompiers de Metz se mirent en route. Mais leur intention était inutile, on avait allumé, à 300 mètres de la ferme, un tas de vieille paille inutilisable ; ce qui avait supposé un incendie. (LL)

Incendie. Hier, à 2 heures de l’après-midi, le guetteur de la cathédrale signalait un incendie dans la banlieue. On annonçait peu après que le feu était à la ferme de St-Eloy, commune de Woippy. Un détachement des pompiers de la ville partit aussitôt pour le lieu du sinistre, mais il rentra vers 3 h ½. On apprit après coup que le feu avait pris à une meule de trèfle battu appartenant à M. Keller, fermier à St-Eloy, et distant de la ferme d’une centaine de mètres. Ajoutons que ce qui a brûlé n’avait aucune valeur. (GdL)

Dimanche 23 avril 1899 (MZ)
Mercredi 19 avril 1899
On nous écrit : Dimanche prochain, 23 avril, les jeunes gens de Woippy donneront chez M. Hennequin, aubergiste, une soirée dansante. Ils invitent tous les camarades des environs à venir partager leurs divertissements. (LM)

Vendredi 5 mai 1899
Postes. A partir du 1er mai, l’horaire des courriers en voiture pour le service des voyageurs circulant entre Metz et diverses localités du pays est fixée comme suit :
Metz-Woippy-Norroy-le-Veneur
Départs de Metz à 6 h 35 du matin, midi et 4 h 20 du soir ; de Woippy à 7 h 10, midi 30 et 4 h 55 ; arrivées à Norroy-le-Veneur à 8 h et 5 h 45.
Départs de Norroy-le-veneur à 8 h 5 du matin et 5 h 50 du soir ; de Woippy à 8 h 50, midi 40 et 6 h 35 ; arrivées à Metz à 9 h 20 du matin, 1 h 10 et 7 h 5. (GdL)

Mercredi 7 juin 1899
169 producteurs de fraises de Woippy, Lorry, Saulny, Devant-les-Ponts, Plesnois et Norroy-le-Veneur, se sont réunis en un syndicat. Pendant la saison des fraises, le comité se réunira tous les 3 jours pour fixer les prix. Celui-ci devra être affiché ou inscrit à la porte de chaque producteur et celui qui ne le respectera pas sera éliminé du syndicat. (ZL)

Mercredi 7 juin 1899
Les producteurs de fraises et autres fruits des communes de Woippy, Lorry, Devant-les-Ponts, Saulny, Plesnois et Norroy-le-Veneur viennent de constituer un syndicat pour la vente des fraises et fruits. Les statuts ont été approuvés en date du 23 mai par le président du département. Le syndicat compte jusqu'ici 169 membres.
On se souvient que l'année dernière, à l'époque des fraises, les producteurs de Woippy, mécontents des prix arbitraires payés par les marchands, avaient tout simplement refusé la livraison des fruits et étaient arrivés ainsi à obtenir des prix plus rémunérateurs. A partir de ce moment, l'idée de la création d'un syndicat de vente était arrêtée chez les principaux producteurs. Aujourd'hui elle est réalisée. Les membres du syndicat n'entendent pas être à la discrétion des marchands. En vertu de l'article 3 de leurs statuts, « ils s'engagent à ne pas livrer aux acheteurs et marchands qui entrent en relations commerciales avec le syndicat, des fraises ou autres fruits au-dessous des prix fixés à l'avance par la commission nommée à cet effet ».
Pendant tout le temps de la vente, la commission se réunira tous les trois jours pour délibérer s'il y a lieu d'abaisser ou de hausser le prix des fraises et autres fruits et pour fixer définitivement et publier le prix convenu avec les marchands. Le prix ainsi fixé devra être affiché chaque fois au local de chaque marchand à Woippy. La commission syndicale se réserve d'exclure des acheteurs qui refuseraient de payer le prix arrêté. Les noms de ces acheteurs seront communiqués aux intéressés.
En présence des résultats favorables qu'ont donnés les associations de producteurs dans d'autres régions, on peut être convaincu que les habitants de Woippy se féliciteront de s'être entendus pour la défense de leurs intérêts et sauront gré à ceux d'entre eux qui ont pris l'initiative du mouvement. (LL) (GdL)

Mardi 13 juin 1899
Le journalier Michel Ligue a été arrêté pour avoir fait du scandale sur la voie publique par des actions impudiques. (ZL)

Jeudi 15 juin 1899
Contre-grève. Le Syndicat était à peine né, il fonctionnait depuis quatre ou cinq jours seulement, il eut à subir, comment dirai-je ? le baptême du sang ? non le sang n’a pas coulé ; le baptême du feu ? pas davantage, à moins qu’il ne s’agisse du feu de la lutte, de l’indignation et de la colère.
Plusieurs de ces marchands expéditeurs à qui le Syndicat continue à s’adresser en attendant, avec l’expérience, une plus parfaite organisation, plusieurs donc, à la suite de malentendus, à la suite d’interprétation contradictoires de quelques statuts, en face de la ténacité naissante et grandissante du Syndicat et de son comité, durent se dire en eux-mêmes et entre-eux : Pour nous intermédiaires, le Syndicat, voilà l’ennemi ! De là à cette conclusion, il n’y a qu’un pas : il faut démolir le Syndicat ! et pour y mieux réussir, il faut diviser les membres du Syndicat. Vieille tactique ! Cette fois, c’était la grève des marchands contre les planteurs, ce que j’appelle contre-grève.
Ils déclarent donc, ils écrivent, ils signent, ils font annoncer à son de grosse caisse aux quatre coins du village « qu’ils rompent avec le Syndicat, et que les syndicataires feront bien de les imiter en se retirant en masse, enfin qu’eux-mêmes et eux seuls, les marchands, régleront les prix comme au beau vieux temps de jadis ». En face de cette attitude provocatrice, faut-il vous dépeindre l’état d’esprit de tout un peuple de village ? L’indignation chez les uns, la peur chez d’autres, l’émotion chez tous. Heureusement pour le Syndicat de Woippy, qu’il y avait à son comité des hommes, dans les deux sens du mot : des hommes de caractère, ensuite des hommes et pas des femmes. En effet tandis que les femmes, du moins certaines femmes (pas toutes) pleuraient et se désolaient, les hommes du comité agissaient. Ils commencent par boycotter les marchands provocateurs : défense de leur livrer des fruits sous peine d’amende ; ils se mettent en route à droite et à gauche, découvrent de nouveaux débouchés, s’adressent directement à plusieurs fabriques, et assurent pour une première semaine l’ écoulement de tous leurs fruits.
Ils opposent ainsi grève à grève, ils ont greffé ainsi vis-à-vis des marchands grève sur grève.
Dès lors grande joie chez tous nos gens ! Mais quelle déception d’autre part ! Plus une fraise, plus un panier pour ceux-là ! La leçon profitera. Dès le lendemain, les déçus voulurent essayer de rentrer en relation d’affaires. Les gens de Woippy furent bons princes. Néanmoins des conditions furent posées : « Amende honorables à signer. Syndicat et comité de Syndicat à reconnaître pleinement. Statuts à respecter et à observer loyalement . »
La réconciliation fut sincère. La paix se continue à la satisfaction et à l’avantage des uns et des autres. Espérons qu’elle durera un peu plus que ne durent les roses. Tout est bien qui finit bien ! Et maintenant, au nom des habitants de Woippy, au nom des 160 syndicataires, au nom même de ceux et de celles qui, dans un moment de peur ou d’irréflexion, maudissaient le syndicat, au nom de tous, félicitations publiques et remerciements sincères au vaillant comité de notre cher syndicat !
Un membre dudit syndicat. (LL)

Mardi 27 juin 1899
- Grève. Contre-grève. Sur grève. Sous ce titre, on nous écrit :
Woippy, le 23 juin 1899,
Ces expressions, amis lecteurs, vous paraissent peut-être un peu osées ou mystérieuses. Mais, patience ! lisez seulement, et vous jugerez.
Grève. Vous souvient-il que l’an dernier, à pareille époque, au bon et beau pays des fraises de Woippy, il y eut grève… grève de la part de planteurs contre les marchands expéditeurs. Ceux-ci avaient, depuis des années, usé et peut-être abusé de la bonté ou de la bonasserie de nos braves gens. Ils leur achetaient des fruits, leur délivraient un bon pour tant de kilos, mais sans indication de prix ; et au bout de huit à dix jours, réglaient suivant leur volonté ou leur caprice du moment.
La naïve patience des habitants de Woippy eut un terme. Un beau jour leur colère éclata, terrible et menaçante. Ce fut la grève. La cueillette cessa, les paniers des marchands demeurèrent vides. Après beaucoup de tapage, après divers pourparlers, et grâce à l’organisation d’un comité provisoire, le prix se fit, les affaires reprirent tant bien que mal. Somme toute, la grève valut à Woippy une majoration de bénéfice de 15 à 20 000 mark. De nouvelles difficultés avaient surgi, et l’on s’était dit : nous nous en souviendrons.
On s’est souvenu en effet, et vous savez comment. Il n’y a pas longtemps, le Lorrain vous racontait en détail qu’un Syndicat des planteurs de fraises pour Woippy et diverses communes du voisinage venait de s’organiser et avait reçu l’approbation officielles.
Mais tout cela, c’est de l’histoire ancienne. Hâtons-nous. (LL)

- M. Jean-Pierre Fabert, fermier à Ladonchamps, commune de Woippy, a l’intention d’établir un barrage dans le lit du ruisseau de Norroy, à 20 mètres en aval de la ligne de chemin de fer de Metz à Maizières. Les plans, rapports descriptif et projet d’autorisation sont déposés à la mairie de Woippy (LL)

Samedi 8 juillet 1899
Il y a quelques jours, un colonel inspecteur des télégraphes de l'administration militaire se trouvant en tournée d'inspection au fort Kameke se fit mettre en communication avec le fort Menteuffel (St-Julien) pour voir si le télégraphiste de service au dernier fort se trouvait à son poste. Après avoir décliné ses qualités et titres, le colonel attendit une réponse. La réponse arriva, mais provoqua plutôt l'étonnement de l'inspecteur. Le mince filet de papier se déroulant avec lenteur reproduisait ces mots « Ici général Hæsseler » puis après un court intervalle les signes continuaient « Sale recrue, comment oses-tu te permettre de déranger et de t'entretenir avec un vieux soldat ! ». Le colonel trouvant la méprise de son goût insista pour que le soldat ne soit pas puni, mais malgré ses insistances, le capitaine infligea trois jours de salle de police au télégraphiste. (LM)

Jeudi 27 juillet 1899
Récolte moyenne de fraises cette année. Les planteurs importants se sont fait entre 3 et 4 000 mark de chiffre d’affaire. C’est une belle somme, mais il faut aussi savoir que le travail est pénible. La plus grande partie de la production s’est vendue au marché de Metz. (ZL)

Samedi 12 août 1899
Un marchand de légumes du Sablon se rendait avec sa femme enceinte à Rombas pour vendre sa marchandise lorsque soudain, sa femme ressentit les premières douleurs. Vite, il fallut retourner au Sablon. Mais entre Bellevue et la Maison Rouge un nouveau citoyen vint au monde. Entre temps, la sage-femme de Woippy, Mme Roeper, avait été appelée et c’est elle qui s’est occupée de l’enfant et de la mère. (MZ)

Lundi 14 août 1899
Abattoir. M. Victor Henriquet, propriétaire à Woippy, a demandé l’autorisation de construire un abattoir dans cette localité. Les plans et descriptions sont déposés à la mairie, les objections devront être présentées dans un délai de quatorze jours, soit à la mairie de Woippy, soit à la direction d’arrondissement de Metz-campagne. (LL)

Vandredi 18 août 1899
Mercredi dernier, au soir, la fille âgée de 12 ans de M. Mangenot, de Woippy, voulut faire du feu et s’est servi, pour le faire, de pétrole. Soudain, le bidon de 5 litres explosa et la fillette fut en flamme. Des personnes accoururent et essayèrent d’étouffer le feu sur l’enfant qui s’était roulé dans les orties, en y jetant de l’engrais, seul produit qu’ils avaient sous la main. Les brûlures étaient telles que la pauvre enfant est décédée hier après-midi dans de terribles souffrances. La population entière prend part au destin tragique qui frappe M. Mangenot. Que cet accident incite les gens à être prudent dans la manipulation du pétrole et dans son utilisation pour faire du feu. (MZ)

Samedi 19 août 1899
(Encore une victime du pétrole). On nous écrit le 17 août : « Une jeune fille de Woippy, Marie Mangenot, âgée de 12 ans, déjà grande, forte et capable de rendre à sa famille de réels services, vient de succomber, victime d’une malheureuse imprudence.
Voulant activer le feu, elle eut recours à un bidon de pétrole qui s’enflammait bien vite, et qui éclatait à ses pieds avec une formidable détonation. Aux cris poussés par l’enfant, voisins et voisines accoururent, et réussirent en quelques instants à couvrir les flammes et à débarrasser l’enfant de ses vêtements en feu. Les jambes, les bras et la gorge étaient gravement atteints. Malgré les soins empressés qui furent prodigués à la jeune fille par notre infirmière et par le médecin appelé en toute hâte, elle mourait aujourd’hui matin après 15 heures de souffrances atroces.
Ce tragique événement a fait grande impression dans toute la localité, et tout le monde compatit bien sincèrement à la douleur de la famille si cruellement éprouvée. Encore une leçon de plus pour tout le pays mais qui sans doute ne profitera pas plus que les précédentes ». (LL)

Mardi 29 août 1899
Tribunal des échevins, audience du 29 août.
François Bott, ouvrier à Woippy, qui a négligé de couvrir pour la nuit des excavations faites pour la conduite du gaz sur la route de Lorry, de sorte qu’il y avait du danger pour les passants, encourt une amende de 20 marks ou dix jours de prison. (GdL)

Mercredi 25 octobre 1899
On écrit au Lorrain : L’autre soir, sur la route de la Maison Rouge à Sainte-Agathe, se promenait, en s’appuyant sur ses deux bâtons, une digne femme âgée de 72 ans, la mère de Mme B., de Sainte-Agathe. Une voiture venant de Metz arrive sans que la pauvre femme, d’ailleurs un peu sourde, s’en aperçoive, soit imprudence de sa part, soit distraction de la part du conducteur, la voiture l’atteint, la renverse et lui brise les deux jambes. Qu’on juge de la désolation de la famille quand elle apprend et constate ce grave et douloureux accident. On s’empressa de conduire la malheureuse femme à l’hospice Bon-Secours. Les fractures sont tellement graves que toute opération est jugée inutile par les médecins. On n’attends plus que la mort à bref délai. (GdL)

Dimanche 12 novembre 1899
Tentative de vol. On nous écrit le 12 novembre :
La nuit dernière, vers deux heures du matin, des malfaiteurs se sont introduits chez le sieur E. J., débitant à Woippy. Ils avaient enduit de boue un carreau de la fenêtre, et l’avaient brisé sans faire aucun bruit. Ils fouillèrent les armoires, commodes et buffets de la salle de débit et de la cuisine. Ne trouvant d’argent nulle part, ils voulurent pénétrer dans la chambre à coucher de M. J., où ils espéraient avoir plus de succès. Heureusement le bruit de la porte qui s’ouvrait réveilla le propriétaire qui interpella le nocturnes visiteurs. Ceux-ci prirent la fuite… courent encore… et courront peut-être longtemps, à moins que dame police ou dame justice… (LL)

Samedi 18 novembre 1899
La nuit dernière, des cambrioleurs se sont introduits au Café J. à Woippy en cassant une vitre. Ils mirent le local et la cuisine sens dessus dessous pour chercher de l’argent. Ils ont été dérangés par le cafetier, réveillé par le bruit. Ils sont partis sans rien emporter. (ZL)

Mardi 12 décembre 1899
Création d’une maternité privée par Mme Fr. Rœper, 34 rue de l’Eglise. (ZL)

Samedi 30 décembre 1899
Tribunal des échevins, audience du 29 décembre. Pour détournement d’une somme de 160 mark au préjudice de son amant, le batelier François W., la femme Victorine Kopp, née Albert, à Woippy, s’entend condamnée à une amende de 25 mark ou cinq jours de prison. (GdL)

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