Mercredi 1er et jeudi 2 janvier 1890
Woippy. On nous écrit le 28 décembre :
Voici quelques détails sur l'arrestation du nommé Remy E., l'auteur du vol de Jarville, et dont la capture par la police de sûreté de Nancy est une heureuse affaire pour la sécurité des habitants de Nancy et des environs, car on est près de relever à sa charge d'autres vols de bijoux commis cette année à Nancy. C'est au mois de juillet que Remy, sortant de prison, partit pour Nancy, avec son frère et plaça celui-ci comme garçon épicier chez M. Charly à Boudonville. Quant à Remy, il entra dans les ateliers de Majorelle, où il travailla très peu assidûment, car pendant le temps qu'il y a été occupé, il n'a touché qu'une somme de 36 fr. 30.
Déjà à cette époque, Remy fréquentait les maisons de tolérance, où il faisait des dépenses exagérées qui attiraient sur lui l'attention des maîtres de ces maisons. C'est là qu'il fit la connaissance de la fille Marchal.
Presque en même temps, il loua plusieurs chambres dans différentes rues, et enfin, il entrait le 15 novembre rue Saint-Thiébaut, n°2. C'est là qu'il a été arrêté.
Pendant le temps qu'il habitait Nancy, il s'absentait fréquemment pour se rendre à Metz où il se vantait d'avoir de grandes relations, et comme il parlait souvent de Metz, on le prit un moment pour un espion allemand, et il fut l'objet d'une active surveillance de la part de la police de sûreté. Indépendamment de ses voyages à Metz, Remy se rendit à Paris pour, disait-il, visiter l'exposition ; on suppose maintenant qu'il allait vendre le produit de ses vols.
Voici comment Remy a connu la résidence de Mlle Hortense Marchal à Joinville : il y a quelques jours, il emmena sa maîtresse à Saint-Nicolas-de-Port en voiture.
Au retour, en passant par Jarville, Jeanne indiqua sans défiance la demeure de sa cousine qui est en même temps sa marraine et qu'elle n'avait pas vue depuis quatre ans, c‘est-à-dire depuis qu'elle se livrait à la débauche. Remy en passant examina la maison qui avait belle apparence et le jeudi 5 décembre, il se présenta chez Mlle Hortense, sous prétexte de recueillir des renseignements sur Jeanne Marchal qu'il déclarait vouloir épouser sous peu.
Il fut très bien accueilli, et le soir venu, Mlle Hortense poussa la complaisance jusqu'à offrir pour la nuit l'hospitalité au fiancé de sa nièce, et elle lui fit préparer un lit. Remy profita sans doute de l'occasion pour examiner les lieux ; il y revint le dimanche suivant, avant que Mlle Marchal et sa servante fussent sorties pour se rendre à la messe, il s'était dissimulé dans les greniers, et pendant l'absence de la maîtresse, que dura cinq quarts d'heures, le voleur opéra en toute sécurité. Après cela, il rentra à Nancy, et à une heure de l'après-midi il vendait à M. Muller les bijoux de Mlle Hortense Marchal. La police allait peut-être s'égarer, quand après la déclaration de M. Muller de l'achat de bijoux au nom de M. B., Mlle Marchal reçut une lettre dans laquelle étaient contenues les obligations qui lui avaient été dérobées, cette lettre indiquait que le voleur allait se suicider, ce n'était de la part du voleur qu'un moyen pour essayer d'égarer la justice, malheureusement pour lui, cette lettre devait le perdre, car dans les perquisitions que l'on fit, on trouva l'enveloppe d'une lettre qu'il avait écrite à son frère à Boudonville, l'écriture était pareille.
M. le juge d'instruction fit venir Mlle Hortense Marchal et l'invita à faire appel à sa mémoire et à rechercher si aucun individu n'était entré chez elle depuis quelques jours. Elle songea alors au fiancé de sa nièce et fit part de sa démarche à M. le juge d'instruction qui désormais était sur la piste. Il n'y a donc plus aucun doute à ce sujet, Remy est l'auteur du vol de Jarville et probablement de bien d'autres.
Au moment de son arrestation, on ne trouva sur lui que trois francs et dans la chambre où il logeait, on ne trouva aucun objet lui appartenant, les meubles étaient vides, cependant sa fiancée dit lui avoir vu une valise, une pèlerine neuve, un revolver, jusqu'à présent on n'a encore pu découvrir tous ces objets.
On a vu fréquemment entre ses mains certaines sommes en or, en billets de banque de cent francs et même de 500 francs. Lorsqu'il fut confronté avec le bijoutier à qui il avait vendu ses bijoux, il s'écria en entrant : je ne suis jamais venu ici. En tout cas, on est certain d'être en présence d'un habile voleur. Espérons cependant que pour quelques temps les pays de Nancy et de Metz seront délivrés de ce malfaiteur. (LL)
Samedi 4 janvier 1890
Distinctions. A l'occasion de sa visite du 23 août à Metz, S. M. l'Empereur a fait transmettre des souvenirs analogues à ceux dont nous parlions déjà hier aux jeunes filles ci-après nommées qui représentaient la population des campagnes : Mlles (…) Pierret de Woippy. (LL)
Mercredi 15 janvier 1890
L'huissier de justice Crysandt vendra aux enchères forcées le samedi 18 prochain à 10 heures au lieu indiqué par son tambour, à Woippy, les objets suivants : Un billard complet avec accessoires, 11 tables de bistrot, 30 chaises, 8 bancs, un comptoir, une armoire à vêtements, un secrétaire, une commode, un régulateur, une horloge sous globe de verre, deux miroirs à cadre doré, deux fourneaux, divers tableaux.
Dimanche 9 et lundi 10 février 1890
Etude de Me Frenckel, Dr en droit, notaire à Metz, rue aux Ours, 4, successeur de Me Muller. Le jeudi 20 février 1890, à 4 heures après-midi, à Woippy, auberge Mangenot, adjudication d'une maison avec jardin sise à Woippy, et vente mobilière au domicile de Mme veuve Humbert, par le ministère de Me Frenckel. (LL)
Election au Reichstag du 20 février 1890 Woippy : votants : 223. Dallès : 83 voies, Heine : 72 voies. (LL)
Jeudi 27 février 1890
Tribunal correctionnel, audience du 26 février.
Mayot Clément, propriétaire à Woippy, a été condamné pour délit de chasse par le tribunal des échevins de Metz à une amende de 10 marks. L'appel qu'il a formé à ce jugement est admis et son acquittement est prononcé. (LL)
Dimanche 16 mars 1890
Adjudication par suite de surenchère d'une belle et vaste maison d'habitation avec grand jardin derrière, propre à tout genre de commerce, sise au village de Woippy, et de 3 parcelles de terre et jardin, ban de Woippy. Le jeudi 20 mars 1890, à 2 heures de l'après-midi, à Woippy, chez M. Evrard, aubergiste, par le ministère de Me Martzloff, notaire. Voir les mises à prix aux affiches. (GdL)
Mardi 22 avril 1890
Lors de la nuit dernière, des voleurs se sont introduits dans le magasin du crémier et cafetier Gérard et lui ont dérobé plusieurs pains de sucre, du jambon et une somme d'argent. Pas de trace de voleurs. (ZL)
Mercredi 7 mai 1890
A vendre une machine à vapeur horizontale de 7 chevaux. S'adresser à M. E. Michaux, au moulin de Norroy-le-Veneur (par Woippy), où l'on peut la voir fonctionner actuellement. (GdL)
Dimanche 18 mai 1890
Woippy. Le jour du mardi gras, un domestique de la ferme des Grandes-Tappes, nommé Weynacker, quelque peu faible d'esprit, se trouvait avec plusieurs autres personnes à une auberge, à St-Remy. L'un des consommateurs s'amusa à lui attacher avec une épingle, dans le dos, sur son paletot, un journal auquel un camarade de W., nommé Charles-Léger Jungmann, mit le feu, en quittant l'établissement. Cette mauvaise plaisanterie a eu malheureusement des suites déplorables : ses vêtements s'étant enflammés, W. a reçu des brûlures tellement graves qu'il se trouve encore à l'hôpital, à l'heure qu'il est. Dans son audience d'hier, le tribunal des échevins de Metz a condamné Jungmann à deux mois de prison et a ordonné son arrestation immédiate. (GdL)
Dimanche 18 mai 1890
Le valet de ferme Karl Leyer Jungmann, de la ferme des Grandes-Tappes est accusé de coups et blessures. Le 18 février dernier, il se trouvait avec d'autres au bistrot, et le valet Weymacker de la ferme St-Remy, un peu simplet d'esprit s'y trouvait également. Un des clients lui accrocha un journal dans le dos (c'était le carnaval). Lorsque Weymacker sortit du local, Jungmann mit le feu au journal. La farce tourna mal. Les habits de Weymacker prirent feu et celui-ci est aujourd'hui à l'hôpital souffrant de graves brûlures. Le tribunal a infligé deux mois de prison à Jungmann qui fut aussitôt arrêté. (ZL)
Jeudi 29 mai 1890
Woippy. La Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle a condamné à six ans de travaux forcés, 100 francs d'amende et dix ans d'interdiction de séjour le nommé Etienne Remy, âgé de 23 ans, sculpteur sur bois, de Woippy, convaincu de vols qualifiés et de faux. (GdL)
Mardi 17 juin 1890
Jeudi dernier, à 4 heures de l'après-midi, nous écrit-on, un petit garçon âgé de 8 ans est tombé dans un vivier situé à Maison-Neuve et s'est noyé. Les parents du petit imprudent, les époux J.-P. Barfer, sont au désespoir. (GdL)
Samedi 21 juin 1890
Metz. Les fraises. Le commerce des fraises, dont la culture est très importante dans nos environs, bat maintenant son plein ; toutefois les espèces préférées par les gourmets, surtout la Sir Harry qui est d'un goût exquis, ont encore grand besoin de la chaleur solaire. Les fraises de Plesnois mûrissent huit jours plus tard que celles de Woippy. L'année dernière, la récolte a été plus abondante qu'elle ne le sera cette année ; les plants de deux ans se présentent très bien, tandis que ceux de trois ans ont passé difficilement l'hiver. Les envois les plus nombreux sont à destination de Mayence et des fabriques de conserves de la Hesse, ainsi que pour Cologne. L'exportation pour la France est insignifiante. De grandes quantités sont préparées en conserves sur place par différentes maisons, antre autres par MM. Moitrier à Metz et Brenner à Maison-Neuve. Grâce aux commandes d'année en année plus nombreuses, la culture des fraises a pris un développement très considérable. Ce n'est plus seulement à Woippy qu'on s'occupe de cette culture ; on en plante maintenant aussi de grandes quantités à Devant-les-Ponts, Plesnois, Villers-lès-Plesnois, Norroy et Semécourt. On dit que les meilleures fraises proviennent de Plesnois où le sol est, paraît-il, moins épuisé que ne le sont les champs de fraises situés sur le ban de Woippy. (GdL)
Mardi 15 juillet 1890
Etude de Me Cullmann, notaire à Metz, rue Serpenoise, 9. Successeur de Me Lange. Adjudication par expropriation d'une maison située au village de Woippy. Le lundi 28 juillet 1890, à deux heures de l'après-midi, à Woippy, au domicile de M. Mangenot, aubergiste, à la Croix d'Or, par le ministère de Me Cullmann, notaire. (LL)
Samedi 26 juillet 1890
Etude de Me Frenckel, Dr en droit, notaire à Metz, rue aux Ours, 3, successeur de Me Muller. Le lundi 4 août 1890, à 1 heure de l'après-midi, à Woippy, au domicile de M. Legris, aubergiste, adjudication de maisons et terres situées au village et ban de Woippy et vente mobilière au domicile de Mme Henrequelle. (LL)
Mardi 5 août 1890
Nomination ecclésiastique. Par décision de Mgr l'évêque de Metz, M. l'abbé Louis Laurent, directeur de l'Internat de la Maîtrise Saint-Arnould est nommé desservant de Woippy en remplacement de M. l'abbé J.-B. Gauthier qui prend sa retraite. (LL)
Ladonchamps. Hier est décédé, presque subitement, à l'âge de soixante-dix ans, un bon et loyal serviteur, M. Michel Antoine, dont la fidélité et le dévouement à la famille de ses maîtres ne se sont pas démentis pendant
quarante-deux ans. Ses obsèques auront lieu à Woippy, mardi, 5 du courant, à dix heures du matin. (LL)
Vendredi 8 août 1890
Woippy. On nous écrit le 6 août : Hier, ont été célébrées au milieu d'une nombreuse assistance, les obsèques de M. Michel Antoine. Plusieurs membres de la vieille société messine avaient tenu, par leur présence, à rendre hommage à ce type du vieux et loyal serviteur. Au cimetière, l'enfant de la maison, un bouquet à la main s'est avancé sur la tombe : " Mon cher Antoine, au nom des quatre générations de la famille que vous avez servie, respectée et aimée jusqu'à votre dernier soupir, je viens vous dire Adieu et merci… La Société d'encouragement au Bien devait vous décerner prochainement la médaille si justement due à vos longs services. Pendant qu'heureux de la douce surprise que vous en éprouviez, nous nous réjouissons à la pensée de vous remettre bientôt ce témoignage de nos cœurs reconnaissants, Dieu vous préparait une bien autre récompense dans le Ciel… Vous êtes parti si vite, mon pauvre Antoine, que nous n'avons pas eu le temps de vous dire un dernier : merci… Toujours nous prierons pour vous, toujours nous vous regretterons et toujours aussi votre souvenir restera gravé dans nos cœurs, comme symbole de dévouement et de loyauté. " (LL)
Dimanche 17 et lundi 18 août 1890
Chronique locale. Metz, le 16 août 1890. La Maîtrise Saint-Arnould. Ainsi que nous l'avons annoncé, M. l'abbé Laurent, directeur de la Maîtrise, quitte cet établissement, qu'il dirige depuis cinq années, pour devenir curé de Woippy. Hier, il a été installé dans ses nouvelles fonction par M. l'abbé François, chanoine honoraire, et ses paroissiens lui ont fait une réception qui les honore et qui est de bon augure pour l'avenir de son ministère. S'il en coûte à M. Laurent de quitter une œuvre qui lui doit en grande partie son succès et pour laquelle il était si bien fait, il se consolera en pensant qu'il la remet en très bonnes mains. M. l'abbé Wagner qui lui succède est à tous égards un prêtre distingué : après avoir complété à Paris les études qu'il a faites dans le diocèse, il est devenu maître à son tour au collège de Bitche, et il a maintenant 18 ans d'expérience dans l'enseignement, aussi est-il vivement regretté à Bitche comme son prédécesseur l'est à Metz par les enfants et plus encore par les familles. Il aura la bonne fortune de trouver la maîtrise dans un état florissant grâce à M. Laurent et à MM. les professeurs. M. Isbert d'ailleurs, qui est si justement estimé par le corps professoral et qui dirigeait l'enseignement à Saint-Arnould depuis 1881 y reste directeur d l'école comme par le passé. La rentrée aura lieu le 22 septembre ; ceux des enfants de la ville qui fréquentent l'établissement et qui seront astreints aux offices de la cathédrale pendant la semaine pourront être admis à la Maîtrise à prix réduit : c'est une grande facilité offerte ainsi aux bourses modestes pour l'éducation des enfants. Comme tous ces détails l'indiquent il n'y a donc rien de changé dans l'établissement. Aussi M. l'abbé Laurent peut-il s'installer à son nouveau poste avec la joie d'avoir solidement assis une œuvre d'une importance capitale, tandis que son successeur peut nous venir en toute confiance : il sera accueilli à Metz avec la même sympathie dont témoignent les regrets des familles de Bitche. H. C. (LL)
Mardi 19 août 1890
Woippy. Nous recevons au sujet de l'installation de M. l'abbé Laurent comme curé de Woippy une longue correspondance dont nous extrayons les détails suivants. Ils sont bien faits pour intéresser nombre de nos lecteurs par les souvenirs qu'ils rappelleront. La cérémonie a été des plus touchantes. M. l'abbé François, chanoine honoraire, qui la présidait, après avoir, dans un éloquent discours, rappelé le long et fructueux ministère de M. Gauthier à Woippy, présenta à la paroisse son nouveau pasteur. Il esquissa à grands traits son passé et les belles œuvres de jeunesse qui le remplirent à Notre-Dame et à Saint-Arnould. En disant son dévouement et l'affection que parents et enfants lui portaient dans son dernier ministère il dépeignait d'avance ce qu'il serait dans son nouveau ministère à Woippy. On l'a mieux compris encore quand M. l'abbé Laurent lui-même est venu dire, en des paroles émues, ce qu'il apportait à ses nouveaux enfants, à savoir, tout le cœur et tout le dévouement du passé. Au sortir de l'église, et en présence de toute la population, M. le maire a souhaité la bienvenue au nouveau curé, et remercié l'ancien du bien qu'il avait fait à Woippy depuis 32 ans. Puis deux jeunes gens offrirent à leurs pasteurs deux bouquets, au nom de la jeunesse de leur paroisse. (LL)
Dimanche 7 septembre 1890
Etude de Me Frenckel, Dr en droit, notaire à Metz, rue aux Ours, 3, successeur de Me Muller. Le jeudi 18 septembre 1890, à une heure de l'après-midi, à Woippy, auberge de la Croix d'Or, adjudication d'une pièce de terre contenant 1 hectare sise ban de Woippy. (LL)
Jeudi 25 septembre 1890
Chronique religieuse. Woippy. Une intéressante correspondance nous raconte l'édification d'une magnifique procession qui a eu lieu dimanche soir à la Grotte de N.-D. de Lourdes érigée en cette paroisse par une pieuse dame de la localité. (LL)
Vendredi 10 octobre 1890
Il y a quelques huit jours, le bois de Woippy a été le théâtre d'un duel au pistolet. De très bonne heure on remarqua plusieurs voitures de louage qui s'arrêtèrent dans les environs du bois. Le garde-champêtre, nous assure-t-on, aurait remarqué les allures mystérieuses de plusieurs messieurs en redingote, mais, ne sachant pas de quoi il s'agissait, ne les aurait pas autrement inquiétés. Il est avéré qu'on entendit deux détonations qui partirent presque en même temps. Tout ce que nous avons pu apprendre sur cette affaire c'est qu'il s'agissait d'un duel entre un maître de forge des bords du Rhin et un personnage également étranger à Metz. Deux balles ont été échangées sans résultat. (LL)
Mardi 4 novembre 1890
La laitière Jeanne Mangenot, née Hennequin, de Woippy, a été condamnée à 40 marks d'amende pour avoir vendu du lait mouillé. Le même délit est reproché à Mme Magdeleine Tonnelier, née Hamand, de Woippy, qui s'en tire avec 50 marks d'amende.(ZL)
Jeudi 6 novembre 1890
Tribunal correctionnel, audience du 4 novembre.
Nicolas Martin, laitier à Méchy, et Jeanne Hennequin, épouse Nicolas Mangenot, à Woippy, sont condamnés pour avoir vendu par négligence du lait falsifié, le premier à une amende de 40 marks, et la dernière à une amende de 20 marks. Il est ordonné que le jugement soit publié dans la
Gazette de Lorraine . (LL)
Mercredi 26 novembre 1890
Expropriation de terrains appartenant aux propriétaires suivants à Woippy :
Mathias Periquet
Dominique Pilla
Peter Sechehaye
Johann Mangenot
Vve Michel Lapied
Peter Hennequin
Cordonnier Bastien Richet
Peter Thiriot
Vve Madeleine Lapied
Louis Paulin
Pierre Perrin
Joseph Steff
Marie Remy
Adam Kratz
Vogain vve Barbain
Margareth Renaud
Marie Liber
Commune de Woippy
Commune de Woippy |
Sous l'Eglise
=
=
Le Clos
=
=
=
Derrière le Château
=
Les basses Corvées
=
=
=
=
=
=
=
Les Bizattes
Le Clos, Sous l'Eglise et Basses Corvées |
2,14 ares de jardin
0,75 =
0,71 =
2,66 et 6,4 ares de jardin
2,63 ares de jardin
1,34 ares de vigne
1,25 ares de jardin
3,49 ares de jardin
3,49 =
11,57 =
2,66 =
2,84 =
2,82 =
1,16 =
2,06 =
1,52 =
2,80 =
vignes
11,65 ares de terre |
Vendredi 17 décembre 1890
La veuve de M. Abraham Picard, née Elisabeth Worms, à Woippy, est dans l'intention de faire construire un abattoir sur son terrain situé dans la commune de Woippy, section E du cadastre, n° 438. Les objections qu'il y aurait lieu d'élever contre ce projet devront être adressées, d'ici au 25 courant, à M. Gundlach, directeur de l'arrondissement, ou à la Mairie de Woippy. (GdL)
Jeudi 25 décembre 1890
Etude de Me Martzloff, notaire à Metz, rue des Clercs, 26-28. Le vendredi 2 janvier 1891, à 2 heures de l'après-midi, à Woippy, chez M. Mangenot, aubergiste, Me Martzloff, notaire, procédera à la vente par adjudication d'une maison sise à Woippy, d'une pièce de terre ban de Woippy et d'une vigne sise à Devant-les-Ponts. (LL)
Jeudi 1er janvier 1891
Etude de Me Martzloff, notaire à Metz, rue des Clercs, 26-28.
Le vendredi 2 janvier 1891, à 2 heures de l’après-midi, à Woippy, chez M. Mangenot, aubergiste, Me Martzloff, notaire, procédera à la vente par adjudication d’une maison sise à Woippy, d’une pièce de terre ban de Woippy et d’une vigne sise à Devant-les-Ponts. (LL)
Lundi 19 février 1891
Encore une loutre en moins. M. Nicolas Théobald, de Woippy, en a tué une le 15 de ce mois dans la Moselle toute proche. (ZL)
Mercredi 4 mars 1891
Le valet de ferme Nicolas Lick, de Belgique, était au service du fermier Schmitt, de Woippy. Le 11 novembre, ce dernier dut s’absenter et laissa l’exploitation sous la surveillance de son personnel. Lick profita de l’occasion pour s’emparer dans une armoire non fermée d’une somme de 370 marks et s’enfuit en France. Là, il fut arrêté et condamné à 40 jours de prison pour séjour illégal. A l’expiration de sa peine, il fut remis aux autorités allemandes qui le condamnèrent pour vol à 8 mois de prison. (ZL)
Jeudi 19 mars 1891
A la fin de ce mois, l’institutrice Catherine Luxemburger, qui tient l’école élémentaire depuis de longues années, quittera notre village pour prendre des fonctions à Metz, à l’école des filles de la rue des Augustins. (MZ)
Samedi 11 avril 1891
Devant-les-Ponts. On écrit à la Metzer Zeitung :
Parmi les établissements créées à proximité de la ville de Metz depuis1870, la fabrique de conserves à vapeur de la maison Fritz Brenner (propriétaires, MM. Brenner et Hofmann) à Devant-les-Ponts occupe une place exceptionnelle. Fondée en 1878 à Wiesbade, transférée à Devant-les-Ponts en 1883, cette usine, d’abord peu importante, s’est élevée au rang d’une des premières fabriques de conserves d’Allemagne. Elle possède toutes les ressources mécaniques modernes et dispose de vastes salles de travail et magasins, bien éclairés, qu’on a agrandis annuellement jusqu’ici. C’est ainsi qu’au printemps actuel on construit encore un nouveau bâtiment, consistant en caves et salles d’entrepôt.
Située à vingt minutes environ de Woippy, le lieu de production par excellence des fraises et des framboises universellement estimées, cette fabrique emploie, par an, environ 3000 quintaux de ces deux sortes de fruits, dont la plupart ne sont pas exposés en vente au marché de Metz, mais qu’on envoie chercher journellement, à deux reprises, à Woippy. Confites dans des verres et des boîtes en fer blanc, les fraises de cette maison sont recherchées bien au-delà des frontières d’Allemagne. On transforme les framboises en marmelade, qui sert surtout à remplir les « beignets berlinois » (Berliner Pfannkuchen) à Berlin. L’année dernière on a expédié de cette seule sorte de marmelade environ 600 quintaux à destination de la capitale. Outre ces deux sortes de fruits, on en conserve encore d’autres en quantité très considérables dans des verres, des boîtes en fer-blanc et comme marmelade, spécialement des mirabelles de Metz, dont la réputation n’est plus à faire.
Une autre spécialité de la maison Brenner, ce sont les « prunes confites » renfermées dans d’élégantes petites caisses de bois, estimées comme dessert fin, et dont on a rempli l’année dernière environ 60 000 petites caisses représentant à peu près 300 quintaux de quetsches fraîches.
Outre son importante exportation en Amérique, en Angleterre, en Suède et dans les Indes anglaises, le maison Brenner a un débouché sans cesse grandissant en Allemagne ; elle entretient à Berlin, Hambourg, Brême, Leipzig, Dresde, Francfort, ainsi qu’à Paris et à Londres, des représentants permanents et des entrepôts particuliers. Ses produits jouissent d’une grande et unanime faveur. (LL)
Dimanche 26 avril 1891 et 3 mai 1891
Etude de Me Martzloff, notaire à Metz, rue des Clercs, 26-28.
- Le mercredi 6 mai 1891, à 2 heures de l’après-midi, à Woippy, chez M. Eugène Mangenot, aubergiste, Me Martzloff, notaire, procédera à la vente par adjudication d’une maison sise au village de Woippy, et de terres, terrains plantés et vignes ban de Woippy, appartenant à la veuve et aux ayants droits de M. Henri Mangenot. (LL)
- Le mercredi 6 mai 1891, à 3 heures de l’après-midi, à Woippy, chez M. Mangenot, aubergiste, Me Martzloff, notaire, procédera à la vente par adjudication d’une maison avec jardin et terrain y attenant sise au village de Woippy et de terres et terrains plantés sis ban de Woippy, appartenant aux consorts Mangenot. (LL)
Mardi 28 avril 1891
La
Metzer Presse annonce que M. Erasmi, conférencier du Comice agricole de Metz, a l’intention d’organiser une école d’agriculture pratique à la ferme de Maison Rouge près Woippy. Les jeunes gens des localités voisines qui suivront les cours de cet établissement pourraient rentrer chez eux le soir. (LL)
Mercredi 29 avril 1891
On se rappelle que la Chambre de commerce, sur la demande des intéressés, a sollicité, il y a quelques temps, de la Direction générale des chemins de fer, l’établissement d’une halte à Woippy. Le Messin apprend que les études préliminaires sont achevées et que l’administration a terminé son projet, qui comporte l’érection d’une halte de voyageurs au nord du passage à niveau, tout près de la maison Rouge. Le devis, dans lequel se trouve comprise l’acquisition du terrain, se monte à 24 000 marks. Pour que le projet obtienne maintenant l’approbation supérieure, il est indispensable que la commune de Woippy et les autres intéressés contribuent à son exécution par une subvention sensible. Des négociations à ce sujet sont pendantes en ce moment. On ne peut que vivement souhaiter qu’elles aboutissent. (LL)
Mercredi 29 avril 1891
Samedi dernier, le jeune fils de 12 ans du plâtrier G. était allé faire des courses pour ses parents chez l’épicier et marchand de vins Legris. Profitant de l’absence momentanée du tenancier, il prit dans la caisse une pièce de 20 marks. Il gaspilla le jour suivant l’argent avec des camarades. Hier, les gendarmes sont venus chercher le gamin pour l’amener à Metz. (MZ)
Un arrêt du chemin de fer sera installé à Woippy. L’achat du terrain est fait : 24 000 marks.
Jeudi 30 avril 1891
Woippy. On nous écrit le 28 avril : Samedi dernier, l’enfant âgé de douze ans du sieur G., plâtrier, alla faire une commission pour ses parents chez M. Legris, épicier et marchand de vins ; il profita de l’absence de celui-ci pour dérober trois pièces de 20 marks dans le comptoir ; le lendemain, il dépensa l’argent en partie avec plusieurs autres gamins. Hier, le gendarme et venu et l’a conduit à Metz. (LL)
Vendredi 1er mai 1891
Dans la nuit du samedi à dimanche, un adjudant du fort Kameke s’est secrètement éloigné de son lieu de stationnement. La femme Pierson a retrouvé ses vêtements dans un bois, près d’un étang. On se demande si l’homme s’est jeté à l’eau ou si, après avoir revêtu des vêtements civils, il a fait croire à un suicide. On ignore la raison de cet acte. (MZ)
Samedi 2 mai 1891
Woippy. On nous écrit le 26 avril : Dans la nuit de samedi à dimanche, un sergent-major de la garnison du fort de Woippy a pris la poudre d’escampette sans laisser son adresse. On a retrouvé ses effets aujourd’hui, dans le bois de Mme Pierson, sur le bord de l’étang. On se demande s’il s’est jeté à l’eau ou s’il a jeté là ses effets, après s’être revêtu d’habits civils, pour dépister les recherches qu’on pourrait faire. Les commentaires vont leur train sur les raisons de sa disparition. (LL)
Mercredi 13 mai 1891
Grand orage sur Woippy avec averse. Une partie du village est inondée ; vers 1 heure du matin, les habitants le long du ruisseau durent se lever, l’eau entrant dans leur habitation. La barrière du ruisseau qui se trouve sur le terrain appartenant à M. Kern, de Metz, n’a pas été ouverte. L’eau, à gros bouillons, a submergé cette barrière, a arraché et transporté de nombreux objets. Les dégâts sont importants. (MZ)
Jeudi 14 mai 1891
Les orages de dimanche. (…) Une partie du village de Woippy a aussi été inondée dans la nuit du dimanche au lundi. Vers une heure, les habitants ont dû se lever, l’eau ayant pénétré dans les maisons qui longent le ruisseau. La grille du ruisseau qui traverse une propriété appartenant à M. Kern, de Metz, n’ayant pas été levée ; les eaux arrivant avec une grande violence et entraînant avec elles beaucoup de débris, se fermèrent elles-mêmes le passage. Les dégâts sont assez importants. (LL)
L’ouvrier François Bertrant, de Woippy, a été trouvé évanoui dans la rue Chambière, à Metz. Il est tombé et sa tête a porté sur le bord du trottoir. Il a été transporté à l’hôpital Bon-Secours. (MZ)
Samedi 30 mai 1891
(suite du 29 avril) Le jeune Edouard Guillaume, 12 ans, de Woippy, qui avait dérobé une pièce de 20 marks dans le tiroir-caisse de l’épicier Legris se trouve devant le tribunal, avec sa mère Julie Simon, épouse Jean Guillaume, accusée de recel. Ce n’est pas une pièce que le gamin a volée, mais trois. Le fils a écopé de 3 jours de prison, la mère a été relaxée faute de preuve. (MZ)
Vendredi 19 juin 1891
Tribunal des échevins, audience du 16 juin.
Marie Jaminet, femme Conslin, à Saint-Remy, commune de Woippy, et Mélanie Mérin, veuve Fribourg, à Metz, toute deux laitières, encourent pour avoir vendu par inadvertance du lait falsifié, chacune 20 marks d’amende, éventuellement quatre jours de prison. (LL)
Vendredi 26 juin 1891
Téléphone. A partir du 1er juillet, la redevance annuelle à payer pour un poste téléphonique situé dans un rayon de 5 kilomètres du bureau central sera fixée à 150 marks par an. En dehors de ce rayon, la redevance est augmentée de 5 marks par chaque 100 mètres ou par fraction de 100 mètres. Le tarif pour l’utilisation d’une sonnerie d’appel de construction ordinaire est réduite de 10 m. à 5 m.
Voici les localités situées dans un rayon de 5 kilomètres du bureau central : Saint-Julien, Vallières, Vantoux, les Bordes, Plantières, Borny, Queuleu, Sablon , Grigy, Montigny, Longeville, Moulins, Chazelles, Scy, Plappeville, Lorry, Ban-St-Martin, Devant-les-Ponts, Woippy, Thury.
Nous appelons l’attention particulière des intéressés sur les facilités accordées par la Direction des postes. Nous voudrions engager en particulier les commerçants, bouchers, boulangers, marchands de comestibles, etc, à se faire relier au réseau téléphonique.
Les avantages qui peuvent en résulter pour eux compenseront largement l’abonnement annuel. De nouvelles adhésions donneront naissance à un plus fort courant d’affaires, tant à Metz que dans les localités suburbaines. (LL)
Dimanche 5 juillet 1891
Annonce : Alfred Traus, rue Ste-Marie, n° 1.
Couleurs préparées, pinceaux, vernis.
Sulfate de cuivre, articles de ménage, pâte pour hectographe. (LM)
Jeudi 30 juillet 1891
Tribunal des échevins, audience du 28 juillet.
La femme Michel Schuck, née Clémentine Mangenot, laitière à Saint-Remy, est condamnée pour falsification de lait à une amende de 10 marks, éventuellement deux jours d’arrêt.
Louis Kern, maître ferblantier à Metz, est gratifié d’une amende de 25 marks, éventuellement cinq jours d’arrêts, pour avoir, en posant indûment une grille dans le ruisseau de Woippy, sur sa propriété, causé une inondation des terrains adjacents. (LM)
Mercredi 12 août 1891
Annonce : Mon service d’omnibus pour Woippy se fait toujours comme par le passé. Service spécial pour le cimetière de l’Est. A. B. Guthmann, loueur de voitures, 12, rue Chaplerue, Metz. (LM)
Mercredi 19 août 1891
La servante Marie Becker, 18 ans, employée chez l’agriculteur M. à Woippy, a, en juin dernier, dérobé à son employeur plusieurs objets d’une valeur de 16 marks. Becker a déjà été condamnée plusieurs fois pour vol et a été interdite de séjour en Alsace-Lorraine. Elle y est revenue sans autorisation. Elle a été condamnée pour vol par récidive et, vu le peu de valeur des objets dérobés, à 6 mois de prison et 3 semaines pour retour au pays sans autorisation. (MZ)
Vendredi 28 août 1891
Un affreux accident est arrivé le 25 au matin à M. Mangenot-Neu. Se trouvant dans le manège chez son beau-frère pendant que la machine à battre fonctionnait, il tomba si malheureusement qu’il eut le pied presque détaché de la jambe par la roue de l’engrenage. On le conduisit de suite à l’hôpital Bon-Secours où l’on croit que l’amputation sera nécessaire. (LL)
Accident à Woippy. M. Mangenot-Neu était en train de travailler sur une batteuse à blé avec son beau-frère lorsque soudain son pied fut pris dans un engrenage. Le pied fut arraché de la jambe. Le malheureux a été transporté à Bon-Secours où une amputation a été opérée. (MZ)
Samedi 5 septembre 1891
Un accident bien triste vient de plonger, le 2 septembre, dans le deuil, la famille de l’excellent M. Fabert, fermier à Ladonchamps, commune de Woippy. Leur petite fille, âgée de 3 ans, s’amusait bien tranquillement avec les autres enfants quand une voiture de denrée qu’on rentrait dans la grange la renversa et lui passa sur la tête. L’enfant est morte sur le coup. (LL)
Jeudi 24 septembre 1891
Le Conseil municipal de Metz a décidé de refuser une subvention demandée par la Direction du chemin de fer pour l’érection d’une halte à Woippy. Le prix de la construction s’élèverait à 24 000 marks. Le Conseil estime que la ville de Metz n’a aucun intérêt dans la construction d’une telle station. (MZ)
Jeudi 31 septembre 1891
Vente aux enchères forcée à Bellevue-Woippy, lundi 2 novembre à 2 heures au logement du cafetier Mathis fils, de 5 tables, 5 bancs, 2 chaises, une pendule murale, un buffet, un vaisselier, une pendule sur pied, une armoire à vêtements, une autre armoire et 1 cochon de 5 mois. Paiement au comptant plus 5%. (ZL)
Mercredi 7 octobre 1891
Marie Masson, épouse Neu, de Woippy, a porté plainte pour injures contre Célestine Raoul, épouse Bohl. Des débats, il ressort que les deux femmes se sont traitées mutuellement de « vache, voleuse, etc… » (en français). 15 marks d’amende ou 3 jours de prison à chacune et partage à 50/50 des frais de justice. (MZ)
Vendredi 9 octobre 1891
Tribunal correctionnel, audience du 7 octobre.
Louis Kern, ferblantier à Metz, a été condamné par le tribunal des échevins de Metz, à une amende de 25 marks pour avoir, sans autorisation de M. le président de Lorraine, placé une grille en fer dans le ruisseau de Woippy, là où ce ruisseau entre dans la propriété dudit Kern, à Woippy. Par ce fait l’eau a débordé. Sur appel interjeté par l’inculpé, le premier jugement est confirmé. (LL)
Samedi 10 octobre 1891
Célestine Raoul, épouse Franz Bott, de Woippy, et Marie Masson, épouse Neu, également de Woippy, ont été condamnées chacune à 15 marks d’amende ou 3 jours de prison pour injures et insultes réciproques. (ZL)
Dimanche 18 octobre 1891
Annonce : Rœper, sage-femme diplômée à Woippy près Metz. Prend des pensionnaires. Prix modérés. Bons soins. Discrétion absolue. (LM).
Samedi 24 octobre 1891
Les maires nommés. Les habitants du Ban-St-Martin, de Devant-les-Ponts et de Woippy commencent à trouver étrange de n’avoir pas encore de maires nommés. Se rappelant qu’on a réuni les trois communes de Longeville, Moulins et Scy sous le sceptre d’un maire de carrière, ils s’inquiètent du retard apporté on ne sait pourquoi à la constitution définitive de leurs municipalités respectives par la nomination d’un maire pris dans le conseil.
Nous croyons que ces communes n’ont qu’à prendre patience mais qu’on ne peut leur donner un maire de carrière.
La population de ces trois localités est assurément la plus paisible de notre pays : absorbée par sa culture et ses jardinages, elle a le souci des affaires et se préoccupe fort peu de la politique.
Pourquoi lui donner un de ces maires que le peuple regarde comme des gendarmes, qu’il reçoit comme une punition ou une menace et à qui il ne veut pas donner sa confiance ? Dans tout le pays, aux dernières élections municipales, on a bien vu de quel crédit jouissent les maires de carrière : le suffrage universel a donné à cette institution un tel blâme, pour ne pas dire plus, que nous ne croyons pas le gouvernement disposé à prendre une nouvelle mesure de ce genre.
Du reste il n’y a pas lieu de le faire dans les communes en question : peuplées autrefois de riches familles, elles se sont, comme tout le reste du pays, vidées peu à peu de l’élément français, et les rares étrangers qui y demeurent aujourd’hui sont bien les gens les plus paisibles et les bienfaisants du monde. Voudrait-on nommer un maire de carrière pour surveiller les nombreux immigrés qui ont acheté ou louent, dans deux de ces communes surtout, un bon nombre de propriétés ?
Et ce bourgmestre qui le paiera ? Ces communes des alentours de Metz sont moins riches et plus grevées que les autres ; pour payer le magistrat qu’elles redoutent elles devront s’imposer de nombreux centimes additionnels : les légumes de Devant-les-Ponts et les fraises de Woippy y passeront en partie et les gens recommenceront à murmurer.
Non, ce n’est pas le moment d’enrichir la galerie des maires de carrière d’un nouveau sujet. Les journaux allemands constatent que nous sommes dans une période d’apaisement : eux-même conseilleraient au gouvernement de laisser les communes dont nous parlons dans l’ordre commun afin de ne pas créer là une nouvelle source de mécontentements.
Nous croyons d’ailleurs que l’administration connaît la situation aussi bien que nous et qu’elle ne peut avoir l’intention d’augmenter la retraite de quelque ancien officier ou d’un employé en détresse. H. C. (LL)
Mardi 3 novembre 1891
La Direction des chemins de fer communique : la station de chemin de fer à Woippy ne sera pas construite. La commune de Woippy se refuse de verser une subvention et la ville de Metz prétend qu’une telle station ne l’intéresse pas. Le projet tombe à l’eau. (MZ)
Annonce : « Alfred Traus, rue Ste-Marie, n° 1.
Fabrique de couleurs et vernis. Acide tartrique, tanin. Matières pour teindre les vins. » (LM)
Samedi 19 décembre 1891
A été nommé maire des communes de Ban-St-Martin, de Devant-les-Ponts et de Woippy, le capitaine en retraite von Hofe, désigné sous le nom de Hofen. Jusqu’en 1888, son nom n’était pas nettement défini : von Hoff, von Hoffe, von Hoffer, von den Hoven, von dem Hoff, etc... C’est le 28-11-1888 par ordonnance du cabinet ministériel qu’il porte le nom de von Hofe. (ZL)
Dimanche 20 décembre 1891
Etude de Me Bazin, notaire à Metz.
Location en détail pour 9 années consécutives d’environ 20 hectares de terre et pré situés ban de Devant-les-Ponts, Woippy et la Maxe. Le lundi 28 décembre 1891, à 2 heures après-midi, à Devant-les-Ponts (route de Thionville), chez M. Cuny, aubergiste, par le ministère de Me Bazin, notaire à Metz. (LL)