Jeudi 5 février 1885
Avant-hier lundi, a eu lieu à Woippy l'enterrement de M. Delatte, âgé de 68 ans, ancien fermier à Saint-Eloy. Depuis longtemps paralysé de la langue et frappé de surdité, mais d'une constitution très robuste, M. Delatte avait succombé après une courte maladie. Jamais peut-être, annonce la
Gazette de Loraine, la commune de Woippy n'a vu convoi funèbre aussi imposant. Toutes les localités à trois ou quatre lieues à la ronde y étaient représentées par des parents (les familles Pierson, de Hagondange et d'Ennery, etc.) et des amis du défunt. Dans l'assistance, on remarquait en outre pas moins de deux prêtres. (LL)
18 février 1885
Un jeune homme de Woippy qui s'était déguisé en soldat français pour le carnaval, a été pris à partie près du pont de Thionville par plusieurs jeunes passants. Ils l'ont empoigné et jeté à terre, puis par dessus le pont dans la Moselle où il se serait noyé. Témoin unique, une femme qui a prévenu la police. Mais tout cela reste bien mystérieux. Ne serait-ce pas seulement la « fantaisie » de la femme qui serait à l'origine de cette histoire. Une enquête est en cours. (MZ)
Dimanche 1er mars 1885
Le complexe des « Petites Tappes » est à vendre. La ferme s'étend à cheval sur les bans de Woippy et Maizières-lès-Metz. La vente se fera par adjudication, mercredi 18 mars à 2 heures, en l'étude du notaire Marzloff, 8 rue des Clercs, à Metz. La ferme comprend des immeubles, des près, des jardins, le tout d'une superficie de 182 hectares 22 ares et 22 centiares, d'un bon rapport. (MZ)
Vendredi 22 mai 1885
Le forgeron Léon Munier, 44 ans, de Woippy, a été condamné à 3 mois de prison pour avoir injurié l'Empereur d'Allemagne alors qu'il était requis de payer un arriéré d'impôts. De plus, il a rendu l'employé des impôts responsable de son imposition. Outrage à fonctionnaire en service. (MZ)
Jeudi 25 juin 1885
Tribunal des échevins, audience du 23 juin.
Anna Wachs, veuve Watrin, aubergiste à Maison-Neuve, commune de Woippy, encourt, pour dégâts commis pas ses poules sur la propriété d'autrui, une amende de 5,25 marks, ou un jour d'arrêt. (LL)
Vendredi 17 juillet 1885
Tribunal des échevins, audience du 14 juillet.
Le tribunal acquitte de la prévention de détournement le domestique Justin Vigneron, de Woippy, et le journalier Joseph Brick. (LL)
Jeudi 6 août 1885
Le propriétaire Hyppolite Sidot, de Woippy, a fait scandale à Metz dans la rue Belle-Isle. Résultat : 2 jours de prison ou 10 marks d'amende. (MZ)
Jeudi 10 septembre 1885
Etude de Me Iager, notaire à Metz, rue Nexirue, 9.
Le lundi 14 septembre 1885, à deux heures de l'après-midi, à La Maxe, au domicile qui sera indiqué à son de caisse, Me Iager, notaire, procédera à l'adjudication de TERRES situées bans de La Maxe et de Woippy. Appartenant à Mme Boulier et à M. Jacques-Eugène Duval. (LL)
Lundi 28 septembre 1885
Remy, 18 ans, de Woippy, n'a pas de chance. Il y a quelques jours, il fractura deux portes dans la propriété de la dame Essling, probablement pour la voler. Il fut dérangé dans son travail et prit la fuite, mais il perdit son porte-feuilles où se trouvait un bulletin de naissance et une lettre qu'il avait écrite à sa mère. Comme Remy est bien connu de la police, il fut fortement soupçonné et arrêté. On lui reproche aussi d'avoir cambriolé le café Turc à Metz, il y a quelques temps. (ZL)
Mardi 6 octobre 1885
Une bande de tziganes forte de 35 personnes a envahi le village de Woippy. Toute la compagnie campe sous une grande tente. La police fut vite sur place et les chevaux ont été examinés par un vétérinaire qui ne trouva aucun symptôme alarmant. Accompagné d'un gendarme, tout ce monde fut conduit à Ars-sur-Moselle où ils seront reconduits à la frontière. Ces gens viendraient des Pyrénées. (ZL)
Dimanche 18 octobre 1885
Etude de Me Lange, notaire à Metz, rue de la Cathédrale, 1.
Adjudication de terres sur le ban de Woippy. Le lundi 2 novembre 1885, à une heure de l'après-midi, à Woippy, au domicile de M. Mangenot, aubergiste à la Croix d'Or, par le ministère de Me Lange, notaire à Metz. (LL)
Samedi 7 novembre 1885
Le cultivateur Dominique Pilla, de Woippy, a été condamné à 3 marks d'amende ou 1 jour de prison pour avoir, le 2 juillet dernier, au marché de Metz, insulté la femme du capitaine en retraite et receveur des impôts H. Le plaignant H. a obtenu le droit de faire insérer dans un délai de 14 jours le jugement dans le journal de son choix. (MZ)
Dimanche 8 novembre 1885
Un sous-officier de 8ème d'artillerie en garnison au fort de Woippy s'est suicidé dans la nuit de mercredi à jeudi, à l'aide d'un revolver. On ignore la cause de cet acte de désespoir. (LL)
Mercredi 18 novembre 1885
Remy passe devant le tribunal. Ancien garçon de café au café Turc, à Metz, Stephan Remy, 18 ans, a dérobé en juin 1885 à son patron Fritz, une paire de bottes avec lesquelles il s'éclipsa en France. Puis il revint et dans la nuit du 24 au 25 septembre 1885, il vola dans une maison de jardin au Sablon, un burin. Avec cet outil, il retourna au café Turc pour opérer un cambriolage, mais ne put le réaliser. Malgré son jeune âge, il s'est déjà rendu coupable de nombreux vols, bien que ce dernier n'a pas été prouvé. Il passera tout de même 6 mois en prison. (ZL)
Jeudi 19 novembre 1885
Chambre correctionnelle, audience du 17 novembre.
En juin 1885, Etienne Remy, âgé de 18 ans, de Woippy, ancien garçon au café Turc, à Metz, partait pour la France avec une paire de bottines dérobée à son patron. Revenu depuis, il a volé dans un pavillon de jardin, au Sablon, un levier en fer. Remy, qui a déjà subi deux condamnations pour vol, encourt cette fois six mois de prison. (LL)
Mercredi 6 janvier 1886
Voici le résultat du dénombrement pour Woippy : 296 ménages, 1075 habitants (avec les militaires 1249). En 1880, la population s'élevait à 1201 âmes, y compris les militaires. (LL)
Dimanche 14 février 1886
Etude de Me Muller, notaire à Metz, rue aux Ours, 4.
Le lundi 22 février 1886, à deux heures de l'après-midi à Woippy, au domicile de M. Evrard, aubergiste, Me Muller, notaire, procédera à la vente de 4 hectares de terre et pré en plusieurs parcelles sis ban de Woippy. (LL)
Lundi 15 février 1886
Un habitant de Woippy, muni d'un portefeuilles bien garni s'est rendu à Metz pour « s'amuser ». Sa femme se doutant de quelque chose, le suivit. Elle le trouve en bonne compagnie féminine dans la rue Belle-Isle. Les retrouvailles n'étaient en aucun cas joyeuses, la femme en colère agresse son mari et bientôt une bagarre éclate qui ameuta un public nombreux et hilare. Enfin, la police apparu et s'occupa des deux époux. La comédie s'est terminée au local d'arrestation. (MZ)
Mardi 23 février 1886
Un valet de ferme de Woippy étant venu à Metz chercher des « amusements » a été trouvé ivre mort, allongé dans la rue Serpenoise. A l'aide d'une carriole, les policiers l'ont transporté dans la rue des Trois Boulangers. Il sera poursuivi pour ivrognerie publique. (MZ)
Mercredi 24 février 1886
Tribunal de échevins, audience du 23 février.
Le journalier Nicolas Charrette, de Woippy, avait été condamné par le tribunal à 2 jours d'arrêt pour avoir occasionné un scandale au cours duquel il s'était servi d'un outil dangereux. Il a fait appel à cette sentence. Le tribunal l'a relaxé pour le scandale mais l'a condamné à 10 marks d'amende ou 4 jours de prison pour menace avec arme. (MZ)
Jeudi 13 mai 1886
Les habitants suivants, tous de Woippy : Jules Raoul, Auguste Raoul, Nicolas Charrette père, Nicolas Charrette fils, Auguste Charrette et Joseph Dusselle sont accusés d'avoir, le 16 mars, à Bellevue, commune de Norroy-le-Veneur, fait du scandale en criant et hurlant dans les rues. Les deux premiers accusés dont Jules Raoul, déjà condamné pour parjure, ne se sont pas présentés. Ils ont été condamné chacun à 3 jours d'arrêt par contumace, les 3 ème au 5 ème à 5 marks d'amende chacun ou 2 jours de prison, Joseph Dusselle a été relaxé. (MZ)
Vendredi 21 mai 1886
La circonscription du canton de Woippy comprend les communes suivantes : Amanvillers, Ban-St-Martin, Devant-les-Ponts, Fèves, La Maxe, Longeville-lès-Metz, Lorry, Moulins, Norroy-le-Veneur, Plappeville, Plesnois, Saulny, Scy, Semécourt, Woippy. (MZ)
Mardi 6 juillet 1886
Cambriolage chez le conseiller municipal Mangenot. Il s'était rendu à Metz pour assister au marché. Pendant son absence, des vagabonds se sont introduits dans la maison en passant par derrière et s'approprièrent un jambon de 12 à 15 livres, un couteau et une fourchette en argent britannique et environ 30 marks en menue monnaie d'une commode que les voleurs avait fracturée. Les voleurs semblent avoir été au courant des habitudes des habitants. (ZL)
Mercredi 14 juillet 1886
Le valet Stephan Remy, 19 ans, de Woippy, condamné pour cambriolage, est sorti de prison le 17 mai. Le 20 mai, il a à nouveau cambriolé, mais à St-Julien où il s'et emparé dans une maison d'une somme liquide de 173 marks. A sa sortie de prison, il avait reçu 17 marks et il possédait une montre, il n'était donc pas dans le besoin. Mais l'attrait sur les biens d'autrui est le plus fort. Il a déjà, malgré son jeune âge, 4 condamnations à son actif. 3 années de prison. (MZ)
Samedi 11 septembre 1886
L'épouse du voiturier Léon Michaux, Maria Gilles, sans profession, demande la dissolution de la communauté des biens en raison de la ruine et le délabrement de la fortune de la part du mari. (ZL)
Mercredi 29 septembre 1886
Le contremaître François Bott, de Woippy, a insulté le 11 juillet, deux caporaux du 8 ème régiment d'infanterie bavarois et les traitant de « recrues ». 8 marks d'amende ou 2 jours de prison. (MZ)
Lundi 1er novembre 1886
On a trouvé samedi matin Madame Lefevre de Ladonchamps, veuve d'il y a 6 ans de M. de Ladonchamps, morte dans son lit. Elle a été victime d'une attaque cérébrale. Elle était âgée de 58 ans et était très bien considérée dans la région. Elle était une femme bienfaitrice et s'occupait beaucoup des pauvres gens. Les obsèques auront lieu demain dans la chapelle du château de Ladonchamps. (ZL)
Mardi 2 novembre 1886
On a dérobé au berger des Petites-Tappes, sa montre avec chaîne, une paire de chaussures, un manteau et divers papiers. Le berger avait hébergé le voleur, qu'il ne connaissait pas. C'est en signe de remerciement que le voleur lui a dérobé ses affaires. (MZ)
Samedi 4 décembre 1886
La nuit passée, écrit-on de Woippy, le 2 décembre au
Messin, une tentative de vol a eu lieu dans le moulin de Woippy. Vers minuit, le propriétaire du moulin, M. Clément Maillot, entendit son chien aboyer fortement. Comme on a déjà plusieurs fois voulu voler chez lui, il se munit de son fusil et, pour ne pas chasser le voleur, il descendit lentement dans la cour. Arrivé là, il ne vit personne et ne sachant de quel côté se trouvait le voleur, il lui cria d'un ton ferme de se présenter sans quoi il tirerait. Le voleur qui s'était caché, resta dans sa cachette, et ce n'est que quand le domestique du moulin fut accouru, que M. Maillot put aller à sa recherche. Il trouva près du poulailler une corbeille contenant un couteau très tranchant, un grand ciseau et une corde de 6 à 7 mètres, très mince, mais excessivement forte. Le voleur fut également trouvé et sous l'escorte de M. Maillot et de son domestique il fut transporté à Woippy pour y être remis entre les mains de la police locale. Il dit se nommer Jules Cormier, né à Rennes, et se donne pour ouvrier mineur. Pour excuse il prétend avoir voulu chercher un gîte pour la nuit dans le moulin. Il y a lieu de supposer que la police qui l'a conduit ce matin à Metz a fait un bon coup, car les munitions trouvées chez lui, prouvent suffisamment qu'on a affaire à un voleur rusé. En outre, M. Maillot n'aura probablement plus de ces visites nocturnes, qui se sont renouvelées bien des fois chez lui dans les derniers temps. (LL)
Jeudi 23 décembre 1886
Tribunal des échevins, audience du 21 décembre.
Jules Cornier, ouvrier mineur, de Rennes, sans domicile fixe, pour s'être introduit indûment, la nuit du 1er décembre courant, dans le moulin du sieur Maillot, à Woippy, et s'être caché dans la grange, encourt un mois de prison.
Huit jours de prison à Jean-François Freitag, domestique à Woippy, pour escroquerie au préjudice de l'aubergiste Viard, à Metz. (LL)
Vendredi 24 décembre 1886
On peut encore se procurer de billets de la loterie organisée par le Comice de Metz, en envoyant le montant (1 mark le billet, plus un timbre de 3 pfennig pour l'affranchissement) jusqu'au 4 janvier 1887, chez M. Erasmy, à Woippy, près Metz. (LL)
Nominations ecclésiastiques. – Par décision de Mgr l’Evêque, ont été nommés : vicaire à Audun-le-Tiche, M. Lapied (Charles-Nicolas) ; vicaire à Saint-Avold, M. Chatelain (Philippe). Ces deux prêtres sont de la dernière ordination. (LL)
Jeudi 23 décembre 1886
Woippy. On nous écrit le 21 décembre :
Une cérémonie bien touchante vient d'édifier tous 1es habitants de notre commune. M. l'abbé Charles Lapied, nouvellement ordonné prêtre, a célébré aujourd'hui sa première messe. Toute la paroisse, se rendant à l’invitation de son digne et vénéré pasteur, a voulu montrer par son assistance empressée et son recueillement à cette imposante cérémonie, malgré un froid intense, combien elle porte d'estime à un enfant du village, à son ami d'enfance qui est le quatrième enfant de Woippy ayant embrassé 1a carrière ecclésiastique. M. l'abbé Pierret, archiprêtre à Pournoy-la-Grasse, natif de Woippy, a retracé, avec son éloquence connue, toute la vie du prêtre. Tout homme, dit l'orateur, est appelé aux honneurs, aux dignités, à la richesse ; la vocation du prêtre est inspirée par Dieu, et malheur à celui qui accourt sans être appelé. A cet effet, le jeune aspirant se livre à de longues études pour acquérir la sagesse et la piété. Le jour solennel arrive, il va être sacré prêtre pour l'éternité :
tu es sacerdos in œternum. Toutes les cérémonies attachées à l'ordination sont admirablement expliquées. Voilà le jeune prêtre au milieu de ses ouailles, renonçant au monde et travaillant sans relâche à la plus grande gloire de Dieu et au salut des âmes qui lui sont confiées.
Puissent toutes les prières et tous les vœux qui ont été formés en ce jour accompagner notre jeune prêtre à son nouveau poste, qui est Audun-le-Tiche, et lui faciliter sa pénible tâche dans la vie du monde qui lui est restée jusqu'ici inconnue. Au sortir de l'église, les jeunes gens l'attendaient au seuil de la porte et lui offrirent avec quelques paroles bien senties leur bouquet d'adieu.
Cher camarade, n'oublie pas tes amis de jeunesse ! MENTOR (GdL)
Samedi 25 décembre 1886
Etude de Me Muller, notaire à Metz, rue aux Ours, 4.
Le mardi 28 décembre 1886, à 1 heure après-midi, à Woippy, chez M. Evrard, aubergiste, Me Muller procédera à la vente de Terres et Vignes bans de Devant-les-Ponts et Woippy. (LL)
Mardi 4 janvier 1887
Tribunal correctionnel, audience du 5 janvier.
Michel Glad, cultivateur à Sainte-Agathe (écart de Woippy), a été condamné le 11 septembre dernier, par le tribunal des échevins de Metz, à deux mois de prison, pour avoir frappé avec un bâton, sans motif, le sieur Nicolas Schmitt : l'appel qu'il a interjeté de ce jugement est repoussé et la première sentence confirmée. (LL)
Dans la seconde quinzaine de décembre des escroqueries ont été commises au préjudice de plusieurs négociants de Metz par une femme qui disait s'appeler Mme Maragnie. Il est établi maintenant que cette femme appartient à une famille Renault habitant Maison-Neuve, près Woippy, qui vient de disparaître après avoir commis des escroqueries importantes. (LL)
Jeudi 6 janvier 1887
Le maître artificier Julius Masson, de Woippy, était occupé, au fort Manstein, avec le compagnon forgeron Léo Michot, à procéder à des explosions. Ils utilisèrent à cet effet des bâtons de dynamite. Ils les posèrent près de la forge pour les ramollir. Soudain, ce fut l'explosion. Masson fut déchiqueté en morceaux, l'autre fut grièvement blessé. Masson était maître artificier depuis près de 10 ans sans qu'aucun accident lui soit arrivé. Le malheureux laisse une veuve et 5 enfants. (MZ)
Vendredi 21 janvier 1887
Les jeunes gens aiment bien s'occuper d'armes à feu. La semaine dernière, plusieurs enfants de Bellevue, en revenant de l'école, jouèrent avec de la poudre que l'un d'eux avait subtilisé à son père. Ils en remplirent un tuyau de cuivre et n'oublièrent pas la balle. Ils y mirent le feu avant que celui qui tenait l'engin eut le temps de le jeter. Il eut les doigts arrachés et la balle passa et érafla le front d'un autre gamin. Un grand malheur a toutefois été évité. (ZL)
Terrible bagarre entre jeunes gens du village. Au cours d'une rixe, il y a trois jours, un certain Hayer a reçu de tels coups qu'il dut s'aliter. Dimanche, nouvelle bagarre au cours d'un bal. Quelques jeunes gens chantèrent des chansons interdites. Pas de police sur place mais Heller est intervenu d'où bagarre qui dégénéra en bataille rangée. Heller a été sérieusement arrangé. Il a porté plainte. (ZL)
Dimanche 23 janvier 1887
Woippy. On nous écrit le 20 janvier : Les armes à feu ont pour les jeunes un attrait tout particulier et dans maintes circonstances ont déjà occasionné de graves accidents. Il vient encore d'arriver un fait qui témoigne que les parents ne sauraient exercer assez de surveillance sur les faits et gestes de leur enfants.
La semaine dernière, les enfants de Bellevue, à la sortie de l'école, n'eurent rien de plus pressé que de s'amuser, à deux kilomètres de la maison paternelle, avec de la poudre de mine qu'un d'eux avait clandestinement soustraite à ses parents. Il s'avisèrent d'en charger un étui en cuivre et n'oublièrent pas la balle. L'un des enfants y mit le feu avant que les imprudents ne fussent à couvert, et la charge partit entre les mains du jeune M. qui, heureusement, n'eut que le pouce fracturé. La balle alla effleurer le front d'un autre étourdi qui en fut quitte pour la peur. (GdL)
Vendredi 28 janvier 1887
- Woippy. On nous écrit le 25 janvier : L'année 1887 ne commence guère sur un ton de concorde entre les jeunes gens de notre commune. Peu de dimanches se sont encore écoulés sans forte distribution de horions. Il y a huit jours, il a éclaté, dans le débit du sieur E., une rixe sanglante entre des jeunes gens de la localité. Le nommé Hayer Ch. a eu la tête tellement labourée par un coup de poing américain qu'il a dû garder le lit pendant quelques jours. Dimanche dernier, la mêlée fut plus terrible encore. Quelques jeunes gens s'étaient permis de chanter, au bal, des chansons qui viennent d'être défendues, à ce que j'ai entendu dire, par l'autorité. Le sieur Heller, à défaut du garde de police, les rappela à l'ordre. Il n'en fallut pas davantage pour faire jaillir l'étincelle qui couvait sous la cendre. Les bouteilles et verres furent lancés et H. en fut atteint à l'œil, qui est presque sorti de l'orbite. Les amateurs de danse, voyant leur soirée se gâter, intervinrent et voulurent rétablir la paix. H., qui s'obstinait, fut lancé sur le pavé et arrangé de telle façon que sa femme, qui voulait le soustraire aux mauvais traitements et qui ne s'en est pas tirée elle-même sans quelques égratignures, a dû le faire transporter à son domicile, où il garde le lit depuis. Ce désordre a duré jusqu'à cinq heures du matin, à la grande désolation des voisins qui ne pouvaient goûter le sommeil. H. a porté plainte, l'affaire aura donc son dénouement devant la justice. (GdL)
- Le valet Edouard Girard, de St-Eloy, a volé le 28 mars 1886, un verre à bière chez un cafetier à Metz. Il fera 14 jours de prison pour ce fait. (ZL)
Jeudi 24 février 1887
Rosa Vignon, épouse Quodbach, de Woippy, demande le divorce d'avec son mari Louis Quodbach, actuellement sans domicile connu, pour brutalités et mauvais traitements. (ZL)
Dimanche 27 février 1887
Résultats à Woippy des élections pour la représentation au Landtag :
Inscrits : 219. Pour Antoine : 172 voix, pour Remlinger : 23 voix. Antoine est élu avec 13 786 voix contre 6 021 à Remlinger.
En 1884, Antoine avait obtenu 8 875 voix contre 7 267 à l'abbé Jacques. (ZL)
Le cordonnier Victor Heller, de Woippy, est entré en dispute avec l'ouvrier H. et a frappé ce dernier avec un outil. 5 jours de prison avec des circonstances atténuantes. (MZ)
Mercredi 2 mars 1887
Woippy. Une souscription faite par M. le maire et par M. l'instituteur en faveur des incendiés de Dabo a produit 84 marks et 25 pf. (GdL)
Jeudi 3 mars 1887
Woippy. On nous écrit le 28 février : Les grands froids du mois de février viennent enfin d'être adoucis, depuis la Saint-Mathias. Le saint a, d'après le dicton populaire, brisé sa glace. Aussi nos populations accueillent-elles avec plaisir ce changement atmosphérique pour vaquer à leurs travaux des champs. La taille des vignes étant déjà effectuée, dans plusieurs endroits le labour est commencé.
La classe ouvrière est occupée au remaniement extérieur des forts de Metz. La nouvelle de la reprise des travaux, en cette saison d‘hiver, où toute occupation est ordinairement suspendue, a été vivement acclamée par de nombreux pères de famille. Plus de quatre cents ouvriers trouvent de l'occupation en ce moment au fort Kameke et environ un millier aux forts de Plappeville et du Saint-Quentin. La plupart d'entre eux sont originaires des provinces voisins et se trouvent fort embarrassés quant au logement et à la pension. Leur salaire se monte de 30 à 40 pfennig par heure de travail peu fatigant. Les ouvriers étant trop serrés, c'est une vraie gêne entre eux. Aussi une grande partie viennent d'être renvoyés hier. C'était un véritable carnaval dans notre localité. Le départ et le jour de la paie ont occasionné un va-et-vient continuel qui a duré jusqu'à une heure du matin. Les voituriers et les cultivateurs trouvent eux aussi bon emploi. Le transport des matériaux et du déblayement leur rapporte par jour jusqu'à 8 marks par cheval.
C'est donc un heureux hiver pour les ouvriers qui savent mettre à profit le gain de leurs bonnes journées. (GdL)
Vendredi 25 mars 1887
Woippy. On nous écrit le 23 mars : Un orage s'est abattu hier, vers les trois heures de l'après-midi, sur notre contrée. Quelques coups de tonnerre se sont fait entendre si violemment que les carreaux des fenêtres en tremblaient. Une pluie torrentielle, mélangée de grêle d'une grosseur respectable, tomba pendant un bon quart d'heure, ce qui mit les habitants en émoi : le ruisseau de Woippy, qui est alimenté par les eaux s'écoulant des côtes de Lorry et de Saulny, a grossi à vue d'œil et a manqué de franchir ses bords qui sont certes assez élevés. La neige, dont le sol était couvert, est par ce fait complètement fondue. Puisse l'équinoxe de printemps nous amener enfin ce beau temps si ardemment désiré par tous nos braves campagnards, désireux de travailler ! La saison étant relativement avancée, on se trouve assez en retard, surtout pour les semailles des avoines. (GdL)
Samedi 26 mars 1887
Woippy. On nous écrit le 23 mars : Une vente de vingt-cinq hectares de terre, faisant partie d'une ferme appartenant à M. de Bollemont, a eu lieu avant-hier dans notre commune. Ces terres étant pour la plupart isolées, situées à proximité du village, ont été vivement enlevées ; les amateurs ne faisaient pas défaut et n'hésitaient pas à acheter des champs qui pour bon nombre d'acquéreurs atteignaient même le prix de trois mille francs l'hectare. Le produit total de la vente s'est élevé à 47 000 francs. C'est une preuve que les bonnes terres n'ont pas encore perdu de leur valeur. (GdL)
Mardi 5 avril 1887
Bellevue, près Woippy. On nous écrit le 1er avril : La jeunesse, dans son imprudence, se livre bien souvent à des actes dont les suites sont quelquefois bien funestes et qui ont déjà même entraîné mort d'homme. Si elle en connaissait les conséquences, elle se garderait bien de les commettre ; mais la plupart du temps l'enfant a bien soin de se soustraire à la surveillance de ses parents. Or les faits suivants prouvent combien ceux-ci doivent redoubler de surveillance vis-à-vis d'eux : Dernièrement des enfants de notre hameau s'amusaient le long du chemin de fer, lorsque vint à passer le train de marchandises de 5 heures allant vers Thionville. L'un des étourdis s'avisa de lancer, de derrière la haie, des pierres après la locomotive. Les carreaux qui se trouvent devant le mécanicien volèrent en éclats, et celui-ci, qui en avait été quitte pour la frayeur, fit retentir un coup de sifflet afin d'éveiller l'attention des employés du train. Mais nos petits espiègles ne s'en tinrent pas là. Mercredi dernier, ils s'avisèrent de s'accrocher, à l'insu du conducteur, à une voiture de sieur F. de Bellevue. Tout à coup des cris de détresse retentirent, et le conducteur eut la bonne idée d'arrêter sur le champ son véhicule, qui heureusement n'était qu'une voiture légère, et de regarder derrière lui. Un triste spectacle s'offrait à ses yeux : le fils G., qui s'était laissé traîner la voiture, eut les jambes prises entre la roue, qui, d'un pas de plus, allait lui passer sur la tête et peut-être l'écraser. Il parvint, non sans peine, à dégager l'imprudent, le chargea sur sa voiture et le ramena chez ses parents affolés de la triste nouvelle. On alla immédiatement quérir un médecin qui constata que son état n'était heureusement pas grave. (GdL)
Mardi 19 avril 1887
Nous apprenons que notre compatriote M. René Lefebvre de Ladonchamps, capitaine français démissionnaire, est nommé capitaine de réserve. (LL)
Samedi 2 mai 1887
Woippy. On nous écrit le 17 mai : La culture des fraises, qui est la principale occupation de notre population, présente cette année un triste aspect. C'est ordinairement dans le mois de mai que les différentes espèces de fraises fleurissent ; or, comme la floraison souffre actuellement beaucoup, on voit à peine une fleur par ci par là, tandis que la plante même est très peu garnie de boutons. La mauvais temps dont nous sommes gratifiés est d'autant plus à déplorer que nous sommes à l'époque où l'on entoure les fraisiers de fumier pour maintenir la fraîcheur de la plante et empêcher le fruit de se crotter. Cette opération se pratiquant dans de mauvaises conditions, l'évaporation du fumier attire facilement la gelée sur la plante. Notre population se trouve donc dans l'anxiété. Quelques personnes cultivent aussi des fraises sur couches, ce qui demande beaucoup de soin. C'est vers les mois d'avril et de mai que ces primeurs parviennent à leur maturité et sont vendues au prix de quatre à cinq francs la livre. (GdL)
Dimanche 29 mai 1887
Etude de Me Muller, notaire à Metz, rue aux Ours, 4.
Le jeudi 9 juin 1887, à quatre heures du soir, à Woippy, en l'immeuble à vendre, Me Muller, procédera à la vente aux enchères d'
une propriété de maître avec beau jardin située à Woippy près Metz, appartenant à la famille Collignon-Clément. (GdL)
Dimanche 5 juin 1887
- Woippy. On nous écrit le 2 juin : Un orage épouvantable vient de s'abattre aujourd'hui, vers les quatre heures, sur notre contrée. De mémoire d'homme on n'a vu la pluie tomber avec tant de violence : c'était une véritable trombe d'eau. Elle inondait les champs, les jardins, faisait déborder les fossés, couvrait les routes d'un pied d'eau, puis en entraînant avec elle la terre des champs, venait avec une rapidité vertigineuse envahir les maisons. Les habitants, occupés dans les champs, virent, à leur retour, un triste spectacle s'offrir à leur vue : l'eau, ne trouvant personne pour lui faire obstacle, inondait chambres, cuisine, écurie et cave. Beaucoup d'objets avaient été entraînés par le courant.
On a surtout constaté des dégâts considérables dans les champs, où l'eau a déraciné les récoltes, tandis que d'autres sont complètement enterrées ; les quelques fleurs que l'on remarquait sur les fraisiers sont abattues, etc., etc. Les pauvres gens sont consternés à la vue de tels désastres. Qui ne le serait pas ? Quand donc ce triste temps pluvieux prendra-t-il fin ? (GdL)
- Les nouvelles qui nous arrivent de différents côtés sur les orages qui se sont abattus jeudi sur notre vallée de la Moselle sont plus mauvaises encore qu'on ne l'avait supposé au premier moment. C'est par véritables trombes que l'eau est tombée en différents endroits : le canton de Metz-campagne et toute la vallée de Metz à Thionville ont particulièrement souffert. Les jardinages de Woippy et de Devant-les-Ponts sont ravagés ; toutes les maisons en contre-bas des chemins ou des routes ont été inondées, ainsi que celles dont les fenêtres n'ont pu être fermées par leurs habitants surpris dans leurs travaux de campagne ; dans les champs et les fossés en dessous du Saint-Quentin et de Plappeville, on pouvait voir un grand nombre de vipères chassées de leurs retraites par l'eau et noyées. (LL)
Mardi 7 juin 1887
Comice agricole de Metz. Voici le résultat des élections qui viennent d'avoir lieu conformément au § 19 des statuts, pour les membres qui doivent compléter les bureaux des diverses subdivisions cantonales :
I- Woippy. Caissiers : MM. Heid, propriétaire et maire au Ban-St-Martin ; Boda Louis, propriétaire cordonnier à Woippy ; secrétaires : MM. Alexandre, instituteur à Lorry-lès-Metz ; Walch, instituteur à Norroy-le-Veneur ; assesseurs pour l'agriculture : MM. Huet, propriétaire et maire à Amanvillers ; Lapointe, fermier à St-Eloy ; pour la viticulture : MM. Claude, propriétaire et maire à Norroy-le-veneur ; Schiffer, propriétaire à Fèves.
II- Marange. (…) (GdL)
Jeudi 9 juin 1887
La fabrique d'allumettes de Maison-Neuve à Woippy, a recueilli un pigeon voyageur portant la bague : Nancy 168. (ZL)
Samedi 11 juin 1887
Woippy. M. Jacques Touche vient d'être nommé, à titre définitif, instituteur de la commune de Woippy. (GdL)
Dimanche 19 juin 1887
- Woippy. On nous écrit le 16 juin : Depuis quelque temps, on voyait rôder, près de Maison Rouge, un quadrupède de la race canine de moyenne taille ; il avait un long poil brun et la tête allongée. Il allait flairer autour de toutes les personnes qu'il rencontrait dans les champs et les suivait assez longtemps. Il se nourrissait des chats et des volailles qu'il allait quérir jusqu'auprès des maisons. Les gens commençaient par le redouter, car ils le prenaient pour un louveteau. Ces jours derniers, on découvrit son gîte, entouré d'os, au milieu d'un champ de seigle. Un habile chasseur, M. P., qui en fut averti, le tua à proximité du village. Le soi-disant louveteau était un chien suspect de rage. Mais comme aucune constatation n'a eu lieu je vous livre cette nouvelle sous toute réserve.
Par contre, j'apprends que les habitants de Saint-Remy ont aperçu la semaine dernière, vers le soir, un couple de loups accompagnés d'un louveteau qui traversaient le village. Quelques habitants les poursuivirent avec des fourches jusqu'auprès des Tappes, où ces carnivores se réfugièrent dans un champ de colza. (GdL)
- M. Muller, notaire à Metz, vient de faire l'acquisition de la propriété de feu Mme Collignon-Clément, à un prix peu élevé. La famille Muller viendra l'habiter ces jours-ci. (GdL)
Vendredi 24 juin 1887
Woippy. On nous écrit le 22 juin : Il y a des personnes qui ne se soucient guère de l'arrêté qui prescrit la séquestration des chiens. C'est ainsi que, hier soir, M. E. de Woippy fut mordu par un chien de M. Pierre de Devant-les-Ponts, qui errait sur la route. M. E. a porté plainte à qui de droit. Plusieurs procès-verbaux ont déjà été dressés aux contrevenants à l'arrêté ci-dessus. Avis donc à ceux qui croient, une fois le soir arrivé, pouvoir laisser vaguer librement leurs chiens. (GdL)
Mercredi 29 juin 1887
La rage en Lorraine. Les cas de rage se multiplient en Lorraine dans une proportion inquiétante. (…) (GdL)
Jeudi 1er juillet 1887
Annette Idoux, de Woippy, marchande de lait, a été condamnée à 3 marks d'amende ou 1 jour de prison pour avoir vendu le 20 avril à Metz du lait mouillé à 3%. (ZL)
Mardi 20 septembre1887
Jules Vigneron, de Woippy, avait insulté le 28 juillet dernier, un soldat en faction au fort Alvensleben en le traitant de « Tête de c. ». Il a été condamné à 3 marks d'amende ou 1 jour de prison. (MZ)
Mercredi 12 octobre 1887
Hier après-midi, à la sortie de l'école, un chien inconnu traversa le village. Tout son aspect faisait voir qu'il était atteint de la rage. Le chien entra dans un bistrot et s'élança sur plusieurs personnes présentes qui réussirent tout de même à prendre la fuite. Le jeune fils de l'ouvrier Dusselle, 4 ans, se vit arracher par le chien un morceau de pain qu'il tenait à la main. L'enfant fut aussi mordu au côté. Le chien de M. Fontaine fut également mordu. Le chien enragé s'en alla sans que l'on n'ait pu l'attraper. Il aurait été vu à St-Remy, à Bellevue et à Fèves où il aurait mordu cinq autres chiens. (ZL)
Jeudi 13 octobre 1887
On écrit de Woippy à la
Gazette de Lorraine.
Lundi soir, à la sortie des écoles, un chien inconnu, à poils noirs et une tache blanche sur la tête, traversait le village : tout en lui dénotait qu'il était atteint de la rage. En effet, il entra dans une auberge et voulut se jeter sur les consommateurs qui n'eurent que le temps de se garer de ses morsures. Il arracha un morceau de pain des mains du fils Dusselle, à peine âgé de quatre ans, et jeta l'enfant à terre, après l'avoir mordu assez fortement au côté gauche. Le chien du sieur Fontaine reçut également plusieurs morsures. L'animal se jeta ensuite sur plusieurs autres enfants, sans parvenir à les mordre, puis il courut à Saint-Remy, à Bellevue et de là à Fèves, où il a, dit-on mordu cinq de ses congénères. A la nuit tombante, il traversait de nouveau Woippy, essayant toujours de se jeter sur les personnes et les animaux qu'il rencontrait sur son passage, mais sans y parvenir, heureusement. Le public fera donc bien de se mettre sur ses gardes. (LL)
Mardi 22 novembre 1887
Jean-Nicolas Glad, fermier à Ste-Agathe, a, le 11 septembre dernier, frappé à coups de bâton le cultivateur Feb, qui se trouvait sur son chemin, route de St-Remy à Woippy. Il l'a agressé sans raison et Feb a pu se soustraire aux coups en prenant la fuite. Glad a écopé de 2 mois de Prison. (MZ)
Samedi 3 décembre 1887
Le propriétaire Jacob Langard, de St-Remy, a été; condamné à 40 marks d'amende ou 10 jours de prison pour avoir insulté le 22 septembre, près de Metz, le cantonnier B. en le traitant (en français) de « Crapule, canaille, vaurien ».
Vendredi 4 janvier 1888
- Tribunal correctionnel, audience du 5 janvier.
Michel Glad, cultivateurà Sainte-Agathe (écart de Woippy), a été condamné le 11 septembre dernier, par le tribunal des échevins de Metz, à deux mois de prison, pour avoir frappé avec un bâton, sans motif, le sieur Nicolas Schmitt : l'appel qu'il a interjeté de ce jugement est repoussé et la première sentence confirmée. (LL)
- Dans la seconde quinzaine de décembre des escroqueries ont été commises au préjudice de plusieurs négociants de Metz par une femme qui disait s'appeler Mme Maragnie. Il est établi maintenant que cette femme appartient à une famille Renault habitant Maison-Neuve, près Woippy, qui vient de disparaître après avoir commis des escroqueries importantes. (LL)
Mardi 24 janvier 1888
On vient de célébrer à Paris, le mariage de Mlle Gibon, fille d'un général tué sous Metz. Il se rattache à cette fête de famille un souvenir touchant : A la matinée du contrat, quelqu'un s'extasiait sur la magnificence d'un des cadeaux exposés selon l'usage. C'était un superbe service de table d'une valeur considérable. Comme on demandait le nom du donateur, quelqu'un dit : « C'est le général de Berckheim, et il est heureux d'avoir fait ce cadeau à la fille de Gibon, car il doit bien cela à son ancien frère d'armes ». Jugez-en. C'était en Crimée. Le général de Berckheim, un de nos compatriotes, alors simple lieutenant d'artillerie, commandait une batterie ; une attaque furibonde des Russes se produit. Le lieutenant se défend en héros, mais ses servants sont tués et la batterie est enlevée sous ses yeux. Désespéré, il cherche des yeux autour de lui et il aperçoit Gibon alors capitaine à la tête de quelques hommes. Il le connaissait. « Gibon, lui crie-t-il d'une voix étranglée, voulez-vous m'aider à reprendre ma batterie ? ». C'était une folie héroïque qu'il proposait là en s'y associant d'ailleurs. On était un contre dix et les Russes avaient de l'avance. Gibon n'hésita pas à crier en avant. On se rua sur les Russes. La moitié des hommes de Gibon resta sur le sol, mais la batterie fut reprise. Un tel service vaut bien un service de table, n'est-ce pas ? (LL)
Dimanche 11 mars 1888
Le maire de Woippy, Auguste Pierret, a été désigné comme juré remplaçant à la Cour d'Assises de Metz. (ZL)
Samedi 8 septembre 1888
Un incendie a éclaté hier, à trois heures de l'après-midi, à la ferme de Sainte-Anne, près de Norroy-le-Veneur. Nous n'avons pas encore de détails à ce sujet. (LL)
Mercredi 12 septembre 1888
L'incendie signalé à la ferme de Sainte-Anne, écart de Norroy-le-Veneur, n'a eu heureusement aucune importance. Le feu avait pris dans la petite paille du manège. Les dégâts sont insignifiants. (LL)
Vendredi 14 septembre 1888
L'ouvrier Peter Pauli, est condamné à 3 semaines de prison pour coup et blessures. Le 22 août, il avait frappé au fort Kameke, son contremaître qui lui avait fait le reproche d'avoir frappé un collègue de travail. Il l'avait frappé avec un couteau au bras et à la jambe. (ZL)
Le 22 août, l'ouvrier Peter Pauli, de Woippy, travaillait au fort Kameke où il s'est disputé avec un camarade de travail. Le comptable Ruhle a voulu les séparer lorsque Pauli lui porta deux coups de couteau : l'un au bras gauche, l'autre à la jambe gauche. Avec des circonstances atténuantes, Pauli a écopé de 3 semaines de prison. (MZ)
Jeudi 20 septembre 1888
Le sieur Jacques Langard, de Saint-Remy, commune de Woippy, a été trouvé noyé dans un puits à Woippy ; il paraît que cette mort est due à un accident. (LL)
Dimanche 23 septembre 1888
Etude de Me Hamm, notaire à Metz, place Saint-Louis, 8, successeur de Me Iager.
Le lundi 1er octobre 1888, à 2 heures après-midi, en l'étude et par le ministère de Me Hamm, notaire, location de chasses sur : 1° 182 hectares, territoire de Woippy (Ferme des Petites-Tappes) ; 2° 72 hectares, territoire de Norroy-le-Veneur (Ferme de Sainte-Anne) ; 3° 44 hectares de bois, territoire de Marange-Silvange. (LL)
Mardi 23 octobre 1888
Hier matin, les chevaux tirant la voiture postale se rendant à Woippy s'effondraient sur la route de Thionville. On eut du mal à les faire relever. On pense que les chevaux avaient trop copieusement mangé (ou peut-être pas du tout). (MZ)
Mardi 13 novembre 1888
Le sellier Karl Josef Tresse, de Woippy, a été condamné à deux semaines de prison pour avoir fait du scandale en ayant chanté, le 1er novembre, la « Marseillaise » dans la rue. (ZL)
Mercredi 14 novembre 1888
Jean-Baptiste Hoffmann et Nicolas Hoffmann, entrepreneurs de voiturage, tous deux de St-Julien, se trouvaient le 23 août à la fête patronale de Woippy. Saouls, ils firent du scandale sur la place de la fête et ils déchirèrent la toile de tente d'une boutique de tir. Lorsque vint le garde-champêtre, celui-ci leur ordonna de rentrer chez eux. Jean-Baptiste le frappa alors au visage et lui dit (en français) « Je t'en… toi et le maire. ». Une semaine de prison pour lui et 1 jour de prison ou 1 jour d'arrêt pour Nicolas. (MZ)
Mardi 4 décembre 1888
Agressions. On écrit à la
Gazette de Lorraine qu'un jeune homme a été attaqué un de ces jours derniers, entre neuf et dix heures du soir, un peu au-dessus du village de Woippy. Il reçut à la tempe un premier coup avec un instrument contondant, canne plombée ou casse-tête, et tomba à la renverse. Comme il voulait se relever, n'étant pas complètement assommé, il reçut un second coup qui lui déchira la joue et mit à nu la mâchoire. Ensuite le malfaiteur foula sa victime sous les pieds, et enfin la laissa privée de sentiment. Qui sait ce qui serait advenu ? mais il paraît qu'entendant du bruit sur la route, l'agresseur s'enfuit. Le jeune Aubertin sera obligé de garder le lit quelque temps, mais heureusement sa vie ne semble pas en danger. Il croit avoir reconnu son ennemi. Une enquête a été ouverte. Le mobile de l'attaque ne doit pas être le vol, car rien ne manquait à la victime. Il s'agirait donc, d'après toutes les apparences, d'une acte de lâche vengeance ? (LL)
Dimanche 20 janvier 1889
Tribunal des Echevins, audience du 18 janvier.
Le 26 août dernier, Joseph Gendarme, ouvrier à Woippy, qui avait bu un verre de trop à l'occasion de la fête patronale, s'est pris de querelle avec son oncle, Jean Boucheré, et lui a lancé un coup de pied à la suite duquel ce dernier est tombé et s'est cassé la jambe. (LM)
Mardi 29 janvier 1889
Le mésoyer Franz Remy, des Petites-Tappes, est accusé d'offense. Le 3 novembre, le lieutenant des pionniers S. chevauchait, au cours d'une chasse, dans un champ de chaume appartenant à Remy. Ce dernier lui cria « Il paraît que les officiers de toute la garnison passent dans mon champ » et il ajouta « Sales Prussiens, voleurs, canailles, etc… ». Au cours de l'audience devant le tribunal, Remy déclara regretter ses paroles, mais il s'en tire avec 15 marks d'amende ou 3 jours de prison. (ZL)
Mercredi 30 janvier 1889
L'entrepreneur en maçonnerie Joseph Lurion, de Woippy, a frappé le 2 octobre dernier, le maçon Stephan Gendarme. Ce dernier avait demandé à son patron de lui signer son livret de travail, voulant quitter l'entreprise après plusieurs années d'activité. Des différends se sont faits jour et une querelle a éclaté entre les deux hommes. Lurion a pris le maçon au collet et l'a jeté dehors. Il tomba sur la route et se brisa la rotule. Le maçon séjourna assez longtemps à l'hôpital et n'est pas encore à ce jour entièrement rétabli. Avec des circonstances atténuantes, le tribunal condamne Lurion à 30 marks d'amende ou 6 jours de prison. (MZ)
Le même jour, le fermier François Remy, des Petites-Tappes, a été condamné pour injures et insulte publiques. Le 3 novembre dernier, le 1er lieutenant Hubertus, accompagné d'autres messieurs a traversé le terrain de Remy, le jour de la St Hubert. Ce dernier se mis à crier et à injurier (en français) « Voleurs, canailles, sales Prussiens etc… ». Il nie aujourd'hui avoir utilisé ces mots. Le tribunal tient compte de son état d'excitation et le condamne seulement à 15 marks d'amende ou 3 jours de prison. (MZ)
Jeudi 31 janvier 1889
Tribunal des échevins, audience du 29 janvier.
François Remy, fermier aux Petites-Tappes, commune de Woippy, encourt une amende de 15 marks pour offense envers un lieutenant qui passait avec son cheval sur une de ses pièces de terre. (LM)
Joesph Lurion, maçon à Woippy, est prévenu d'avoir jeté à la porte la maçon Gendarme qui venait le trouver pour faire viser son livret et qui est tombé si malheureusement qu'il s'est cassé le genou. L. encourt une amende de 30 marks. (LM)
Vendredi 15 mars 1889
L'ouvrier Angelo Karl Battortigarra, de Woippy, fut surpris le 9 décembre par une patrouille militaire en train de tuer à Montigny des grives. Comme l'intéressé n'était pas habilité à chasser à cet endroit, il a été condamné à 5 marks d'amende ou 1 jour de prison pour délit de chasse et à la confiscation de son fusils. (ZL)
L'ouvrier Angelo-Charles Baltarigana, de Woippy, a été pris en flagrant délit, le 9 décembre dernier, en train de chasser des grives avec un fusil, près du fort de St-Privat, de Montigny. 5 marks d'amende ou 1 jour de prison. (MZ)
Jeudi 21 mars 1889
L'entrepreneur Lurion a fait appel (voir le 30 janvier). Il a été relaxé, l'audition des témoins ayant relevé que l'accusé n'avait aucune responsabilité dans l'affaire en cause. (MZ)
Le mineur Adam Rupp, de Woippy, a porté plainte contre Jean Hammes, de Lorry, pour diffamation. Ce dernier avait raconté dans un bistrot, que Rupp était atteint d'une maladie contagieuse et qu'il avait été licencié de son travail pour cela. 5 marks d'amende et 1 jour de prison. (MZ)
Vendredi 22 mars 1889
Tribunal des échevins, audience du 19 mars.
Joseph Fuchs, ouvrier terrassier de Woippy, est prévenu de désordre grave et de lésions corporelles. Le 14 octobre dernier, il se prit de querelle, dans sa pension, avec le nommé A., ouvrier. Le sieur Pf., surveillant, sépara les deux antagonistes. Peu après, une pierre lancée du dehors, vint traverser la fenêtre. Pf. sortit pour reprocher à Fuchs sa manière d'agir, car c'était celui-ci qui avait jeté la pierre. Au même instant, Pf. reçut à la tête un morceau de brique qui occasionna une forte hémorragie. Fuchs encourt sept jours de prison et un jour d'arrêt. (LL)
Samedi 23 mars 1889
Tribunal correctionnel, audience du 21 mars.
Joseph Lurion, maçon à Woippy, a été condamné par le tribunal des échevins pour voies de fait par imprudence envers le maçon Etienne Gendarme, à une amende de 30 marks. Sur son appel, il est entièrement acquitté. (LL)
Jeudi 4 avril 1889
Les ouvriers Antoine Feyte, Emile Renault et Auguste Charrette, tous de Woippy, ont, le 16 décembre, dans un café du village, chanté la Marseillaise. Le premier écope de 6 semaine et les deux autres de quatre semaines de prison, et chacun en plus 20 marks d'amende. (ZL)
Antoine Feyte, Emile Renaud et Auguste Charette, de Woippy, ouvriers de 22 à 24 ans, se trouvent devant le tribunal. Les mêmes avaient le dimanche 12 décembre 1888, dans le bistrot Gusse, de Woippy, où se trouvaient plusieurs ouvriers allemands et italiens occupés au fort, et chantant des chansons patriotiques, chanté la Marseillaise. Puis Feyte dit (en français) « Vive Boulanger. Nous voulons Boulanger. Nous sommes républicains. A bas les ours, les alliés prussiens ». Les trois ont nié les faits, mais furent condamnés : Feyte, à 6 semaines de prison ; Renaud et Charrette, à 4 semaines de prison et en plus, chacun, 20 marks d'amende ou 8 jours de Prison. (MZ)
Samedi 6 avril 1889
Tribunal des échevins, audience du 4 avril.
Antoine Feyte, Emile Renaud, Auguste Charette, tous trois demeurant à Woippy, sont accusés d'avoir poussé, le 16 décembre 1888, à Woippy, des cris séditieux. Reconnus coupables ils sont condamnés, Feyte à six semaines de prison, Renaud et Charrette à quatre semaines de la même peine. En outre, chacun aura à payer une amende de 20 marks. (LM)
Jeudi 25 avril 1889
Tribunal des échevins, audience du 23 avril.
Manternach Michel, aubergiste et épicier à Woippy, accusé d'avoir prêté un faux serment par imprudence, est acquitté faute de preuves suffisantes. (LM)
Samedi 18 mai 1889
Aux termes d'un avis public de la direction de l'arrondissement de Metz-campagne, les vaches de M. Pierret, maire à Woippy, qui étaient atteinte de la fièvre aphteuse, sont aujourd'hui guéries. (LM)
Jeudi 23 mai 1889
On écrit au
Messin , le 19 mai : Samedi dernier, un accident cruel est arrivé dans l'annexe de Saint-Remy, commune de Woippy. Un jeune homme conduisait une voiture chargée de crasse. Au coin d'une rue, un enfant de deux ans , nommé François Becker, courut contre la voiture. Il fut renversé par l'un des chevaux, qui lui marcha sur la tête, de sorte que la mort fut instantanée. Une seule minute sans surveillance a suffit pour amener cet affreux malheur. (LL)
Jeudi 30 mai 1889
Hier soir, la police a arrêté le nommé Joseph S., ouvrier, domicilié à Woippy, lequel avait dérobé à un de ses camarades, différents effets d'habillement, représentant une valeur de 15 marks et qui s'était soustrait par la suite à son arrestation. (LM)
Mardi 11 juin 1889
Ce matin, un Italien, âgé de près de 40 ans, s'est introduit dans la chambre à coucher où se trouvaient deux femmes, la mère et la fille. Il les a menacées de leur ouvrir le ventre. Sur les cris des deux femmes, il s'est enfuit. L'une des femmes est tombée malade de frayeur. (MZ)
Jeudi 13 juin 1889
Le nommé Louis S., cordonnier, natif d'Agordo (Italie) demeurant à Woippy, a été arrêté hier pour avoir menacé un habitant de ce village de lui ouvrir le ventre. Il est en outre, soupçonné d'actions immorales commises sur des enfants. (LM)
Samedi 22 juin 1889
Metz. Le commerce des fraises. Rarement la saison des fraises aura été aussi bonne que cette année. Ce délicieux fruit est d'une succulence rare et a un arôme exceptionnel. Aussi le commerce se fait-il sur une large échelle. Tous les jours des chargements partent dans toutes les directions de l'Allemagne, à Strasbourg, à Wiesbade, à Cologne, etc. Hier, l'expédition avait atteint son maximum. Les jardiniers du pays messin, de Woippy et de Lorry notamment, se frottent les mains. Voilà un article d'exportation comme il en faudrait plusieurs à notre ville. (LL)
Vendredi 28 juin 1889
Résultats de l'élection au Reichstag (extrait) : Woippy : Electeurs inscrits 230, votants 63, Lanique 62 voix. (LM)
Mardi 2 juillet 1889
Deux ouvriers de Woippy, les nommés Nicolas Ch. et Joseph S., ont été arrêtés hier pour s'être portés à des voies de fait sur plusieurs militaires. (LM)
Dimanche 25 août 1889
Mlle Pierret, de Woippy, a été désignée pour présenter à l'Empereur, venu à Metz poser la première pierre du monument dédié à son grand-père, une corbeille remplie de mirabelles. (MZ)
A l'occasion de la visite de l'Empereur et de l'Impératrice à Metz, les représentants de l'arrondissement de Metz-Campagne ont été présentés à l'Empereur par M. Gundlach, directeur de l'arrondissement. Vers 6 heures et demie, c'était le tour à MM. Marchal, de Lorry, et Pierret, de Woippy. Mlle Pierret, de Woippy, a offert des mirabelles. (LM)
Jeudi 29 août 1889
Le tailleur de pierres Nicolas Charrette, de Woippy, était, le 10 juillet à Metz dans un bistrot, accompagné de son oncle, le propriétaire Pierre D. Il lui a dérobé une pièce d'or de 20 marks qu'il a dilapidée dans d'autre bistrots avec un certain P. qui a pris la fuite. Pour vol, 14 jours de prison pour Charrette. (MZ)
Le courrier postal entre Metz et Woippy circulera, à partir du 1er septembre, aux heures suivantes :
Départ de Metz à midi 5, arrivée à Woippy midi 35. Départ de Woippy à midi 45, arrivée à Metz 1 h 20. (LM)
Mercredi 4 septembre 1889
Dimanche dernier pendant la messe, un vol par effraction a été commis au presbytère de la commune. Une somme de 60 marks a été dérobée. La justice est sur les traces des coupables. (LM)
Les inscriptions au concours pour l'amélioration de la race bovine seront reçues jusqu'au 5 septembre par le secrétaire-conférencier Erasmi, de Woippy-lès-Metz. (LM)
Vendredi 6 septembre 1889
Le journalier Joseph Simon, de Woippy, est accusé d'avoir volé au valet Kieffer, de Devant-les-Ponts, plusieurs pièces de vêtements, et à la célibataire Ida Sch. un porte-cigare. L'accusé et Kieffer vivaient ensemble. Le premier a pris les vêtements du second et est parti avec. A l'audience, Kieffer reconnu avoir autorisé Simon à porter ses vêtements. Simon a été relaxé de cette accusation mais a été condamné à 8 jours de prison pour vol du porte-cigarettes. (MZ)
Dimanche 8 septembre 1889
Tribunal des échevins, audience du 6 septembre.
Joseph Simon, journalier à Woippy, est condamné pour vol d'un porte-cigarettes, à huit jours de prison. (LM)
Lundi 16 septembre 1889
On a trouvé hier matin dans une réserve à poissons à St-Eloy, le cadavre d'un nouveau-né de sexe masculin, qui y avait séjourné entre 3 et 4 jours. La gendarmerie de Devant-les-Ponts est sur la trace de la mère. (ZL)
Mardi 17 septembre 1889
La mère du nouveau-né trouvé à Saint-Eloy a été arrêtée. Il s'agit de Barbara Gscwindt, rue de l'Arsenal à Metz. (ZL)
Il y avait 76 bêtes bovines au concours organisé par le comice agricole de Metz, samedi matin sur la place Mazelle. Dans la catégorie taureaux de 1 à 2 ans, le numéro 21 appartenant à M. Hurlin Charles, des Grandes-Tappes, a rapporté le premier prix de 80 marks (ex aequo). (LM)
Samedi 21 septembre 1889
La fille Gschwind qui a été arrêtée sous inculpation d'infanticide de l'enfant trouvé noyé à Woippy vient d'être mise en liberté, son innocence ayant été reconnue. (LM)
Samedi 5 octobre 1889
M. Guthmann, loueur de voitures, 19 rue de l'Evêché, fait savoir qu'il continuera à faire un service de voyageurs de Metz à Woippy.
Départ de Metz, rue de l'Evêché : 7 h du matin, 11 h ½ matin, 3 h ½ soir. Départ de Woippy : 7 h ¾ matin, 12 h ½, 4 h ½ soir. (LM)
Lundi 11 novembre 1889
Ce matin, très tôt, pendant la messe, on a cambriolé chez la veuve Poinsignon, et ceci dans les mêmes conditions que celui fait chez le curé, avec cette seule différence que les dégâts sont plus importants. Les voleurs passèrent par le jardin et ont enfoncé la porte. Lors de son retour de l'église, Mme Poinsignon trouva toutes les portes fermées de l'intérieur. Les voleurs avaient ainsi pu agir en toute quiétude. Elle regarda par la fenêtre et vit que tout avait été jeté pèle mêle dans la pièce. Il manquait 1 800 francs et d'autres objets de valeur. Sur la table se trouvait un écrit : « Vous n'avez pas besoin de rechercher les voleurs, nous sommes partis au Luxembourg ». Les policiers pensent, lorsqu'ils sont venus sur place se rendre compte des dégâts, que cet écrit est destiné à les mettre sur une fausse piste. (ZL)
Mardi 12 novembre 1889
Hier matin, pendant la grand-messe, des voleurs se sont introduits dans la maison de Mme veuve Poinsignon et y ont volé un certain nombre d'obligations représentant une valeur assez importante. On sait qu'un vol a eu lieu il n'y a pas longtemps au presbytère dans les mêmes circonstances. En outre, une tentative de vol a été constatée dans la maison habitée par M. Erasmi. Les habitants de Woippy feront donc bien de se tenir sur leur garde et la police aura à redoubler de vigilance. (LM)
Tribunal des échevins, audience du 8 novembre.
Dominique Gusse, débitant à Woippy, a porté plainte contre les ouvriers Louis Paulin et Charles Hayer. Paulin qui a traité Gusse, dans un débit, de « voleur », encourt une amende de 10 marks tandis que Hayer est acquitté. (LM)
Samedi 16 novembre 1889
Inspection annuelle des rayons des forts extérieurs.
La visite du fort de Woippy aura lieu le 2 décembre. (LM)
On a cambriolé dimanche dernier l'appartement de Mme Poinsignon, de Woippy, et au cours duquel plusieurs objets de valeur ont disparu dont un crucifix, une montre en or avec chaîne. Mais les voleurs sont passés à côté d'un pactole. En rangeant les affaires dérangées par les voleurs, Mme Poinsignon a retrouvé un rouleau contenant 100 francs en or qu'elle croyait avoir été emporté par les voleurs. (MZ)
Dimanche 17 novembre 1889
Lorsque la sœur de Mme Poinsignon qui a été victime d'un cambriolage a mis de l'ordre dans l'appartement saccagé, elle trouva dans un tiroir un objet assez lord. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle vit qu'il s'agissait d'un rouleau de 1 000 francs qu'elle croyait avoir été emporté par les voleurs. Ceux-ci ne l'avaient sûrement pas vu. Parmi les objets volés se trouvent un crucifix et une montre en or avec chaîne. (ZL)
Jeudi 12 décembre 1889
Clément Mayot, propriétaire à Woippy, a fait chasser ses deux chiens sur un terrain où la chasse est défendue. Il est condamné à 10 marks d'amende, éventuellement deux jours d'arrêts. (LM)
Dimanche 29 décembre 1889
On vient d'arrêter à Jarville, près Nancy, en flagrant délit de vol, le sieur Rémy, de Woippy, qu'on soupçonnait être l'auteur des vols commis dans ces derniers temps. Cet individu a déjà subi plusieurs condamnations pour des faits de ce genre. (LM)