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Fête des Fraises 1952

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Journal "Le Républicain Lorrain"
Samedi 21 juin 1952

Demain à Woippy
La Fête des fraises doit remporter un grand succès

Tous ceux qui connaissent Woippy, la Cité des Fraises, apprécient les festivités qu'elle consacre aux produits, devenus légendaires, de son terroir. Ce dimanche attire, chaque année, une foule nombreuse en ses murs. L'agitation et la liesse y sont grandes : aux accents des musiques, les chars défilent en rutilants cortèges, les reines sont tout sourires et grâce.
La couleur locale n'est peut-être pas très prononcée : mais n'est-ce pas le cas de toutes les fêtes folkloriques demeurées en usage chez nous ?

Du passé au présent
Si l'implantation des fraises au pays (elles ont remplacé les vignobles ravagés par le phylloxéra) remonte à la fin du siècle dernier, la fête, elle, n'est apparue que quelques années après la Grande Guerre. L'entre deux guerres fut une époque bienheureuse.
Que la Fête des Fraises se déroule à Woippy, rien de plus normal, étant donné que ce village a été le berceau de la fraisiculture au sein du Val de Metz. Mais elle s'y est maintenue, malgré les avatars et les difficultés.

Un renom à défendre
Si la fraise de Woippy s'est acquise une réputation, les cérémonies qui la célèbrent se doivent également de ne pas renoncer au prestige. Si cette journée est d'un bon appoint pour le commerce local, elle a aussi son renom à défendre.
Livrées à elles-mêmes, les sociétés locales, pour des raisons financières le plus souvent, ne semblaient pas pouvoir supporter longtemps la tâche qu'on leur demandait. C'est dans cet esprit qu'elles ont été groupées en Syndicat d'Initiatives.
Il apparaît de pus en plus évident du reste que, pour sa bonne marche, l'organisation de la Fête des Fraises doit être assumée par cet organisme centralisateur, même dans le domaine sportif.

Le programme de demain
M. Mondon, député-maire de Metz, empêché par d'autres cérémonies, ne pourra pas présider personnellement la fête. Il sera représenté par son adjoint, M. Kempnich.
A 13 h. 30, réception des sociétés ; à 14 heures, réception des autorités et des invités d'honneur à la mairie ; à 14 h. 30, défilé traditionnel avec concours de chars ; à 15 h. 45, cérémonie au monument aux morts ; à 16 heures, vin d'honneur à l'école des filles ; à partir de 17 heures, grands bals.
Depuis quelques jours, manèges et attractions diverses se sont installés sur la place. Espérons qu'un temps propice sera de la partie pour assurer un succès total à cette traditionnelle fête.

Mardi 24 juin 1952

Après le magnifique succès de la fête des Fraises à Woippy


Journal "Le Lorrain"
Lundi 23 juin 1952


La « Capitale de la Fraise » a connu, une fois de plus, la belle et joyeuse animation de sa fête traditionnelle, qui est comme le prélude à une proche fin de la cueillette. Le temps y était agréable et apportait un concours non négligeable à cette journée qui avait attiré dans la charmante et si accueillante cité de la banlieue messine les citadins et les villageois des environs.

De nombreuses notabilités avaient répondu avec empressement à l'invitation de M. Léon Henry et de son comité du Syndicat d'Initiatives. Relevons, entre autres, la présence du colonel Floquot, représentant le général Zeller ; des députés Krieger, Peltre et Schaff ; de MM. Rovel, directeur adjoint des Services Agricoles ; l'adjoint E. Kempnich, représentant le député-maire de Metz ; G. Barthelemy, conseiller général ; le colonel Sorne ; H. Mondon, président des cultures spécialisées de la CGA ; le capitaine de gendarmerie Baujard ; de nombreux maires des environs, etc..., qu'accueillirent M. le maire Jungling, entouré de son conseil municipal. M. le curé, ainsi que M. Kopp, président de la coopérative locale.

UN MAGNIFIQUE DEFILE
C'est en présence d'un foule très dense que devait se dérouler le magnifique défilé des chars, conçus avec une originalité non déniée de goût, que précédait le corps des sapeurs-pompiers locaux.
Quatre sociétés de musique y apportèrent leur concours : celles de Maizières-lès-Metz, du Sablon, de Rosselange et de Devant-les-Ponts.
Les chars défilèrent : la coopérative présentant un étalage des plus beaux fruits du terroir : les Engagés Volontaires qui, sur une reproduction de blindé, offraient une rétrospective de costumes militaires ; une Alsacienne et une Lorrain, ainsi que de charmants couples de hussards et de marquis encadraient Mlle Proust, la « Madelon » de ce sympathique groupement.
Les « Malgré-Nous » présentaient la cueillette des fraises ; la société d'aviculture « Le Progrès », avec de superbes spécimens de l'élevage ; enfin, le char de la gracieuse Reine, Mlle R. Bayer, souriant et saluant à souhait, entourée de ses demoiselles d'honneur, Mlles Y. Hennequin et O. Kopp.
Au passage du défilé, un jury de personnalités opéra un classement du concours de chars, attribuant le premier prix à la société « Le Progrès », le second aux Engagés Volontaires, le troisième aux « Malgré-Nous », les deux autres chars étant hors concours.

AU MONUMENT AUX MORTS
Une pieuse cérémonie devait mettre fin au cortège. En présence des notabilités, en effet, la Reine des Fraises et la « Madelon » des Engagés Volontaires fleurirent le mémorial des morts des guerres, dans la cour de l'église, cérémonie qui se clôtura par un morceau qu'exécutèrent les quatre sociétés réunies.
Un vin d'honneur, au cours duquel furent prononcées diverses allocutions, et on commenta les résultats provisoires de la récolte fraisière.
Et, alors que la foule se divertissait à la fête foraine ou au comptoir de dégustation et de vente des fraises, la jeunesse se retrouvait dans les salles Natier et Wagner où la danse était à l'honneur.


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