Mercredi 6 septembre 1922
Norroy-le-Veneur.
Fin tragique. (Réd. part.) - Le 2 septembre, vers 6 h. 30, en se rendant aux champs, M. et Mme François firent une triste découverte sur le bord du chemin qui conduit au hameau d’Aumont. Un homme gisait là, étendu sur le dos, le visage et le cou violacés, couverts de boue, la tête baignant dans l’eau fangeuse du fossé. Le malheureux, qui était mort, fut reconnu par M. François pour être un sieur Charles Gadelle.
Gadelle, marié et père de 5 enfants, était parti pour son travail le 31 août vers 20 h., prévenant sa fille Marie qu’il se rendrait à Metz le lendemain pour y faire des achats. Comme il était assez coutumier d’absences prolongées, personne chez lui ne s’était alarmé de ne pas le voir rentrer.
Le docteur Job, de Maizières-lès-Metz, qui sur la demande de l’adjoint au maire, vint examiner le corps, a conclu à une mort par asphyxie, vraisemblablement accidentelle ; une éraflure que M. Gadelle portait au front a dû se produire au cours de sa chute dans les ronces du fossé. Les gendarmes de Maizières ont procédé de leur côté aux constations d’usage. Il semble que M. Gadelle ayant gaspillé l’argent dont il était porteur, ce qui lui était déjà arrivé, rentrait chez lui d’un pas mal assuré, lorsqu’il fit la chute qui devait lui coûter la vie. L’infortuné était originaire de Woippy, où il naquit le 22 août 1868. (LL)
Lundi 4 décembre 1922
NORROY-LE-VENEUR
Une question d'étymologie de nom de localité. – On lit dans le Dictionnaire de la Moselle de M. de Bouteiller : « Norroy vient de Nogaretum, lieu planté de noyers ». Ce n’est que par une contraction assurément forcée qu'on peut saisir le rapprochement des mots Norroy et Nogaretum.
Dans son ouvrage un peu fantaisiste sur les étymologies du nom des villes et villages de la Moselle, l'auteur, M. Terquem, fait dériver Norroy de Nugaretum, qui signifie : lieu de frivolités, de badinerie et de coquetterie des femmes...
Devant l'imprécision et l'écart des deux versions, on peut, à juste titre, se demander si l'origine du nom de Norroy ne serait pas toute autre, et même très éloignée des deux hypothèses rapportées plus haut.
D'après le Dictionnaire des Communes, il y a, en France, quatre localités appelées Norroy, toutes quatre situées dans notre région :
1. Norroy-le-Veneur, Moselle ;
2. Norroy-le-Sec, Meurthe-et-Moselle ;
3. Norroy, idem ;
4. Norroy, Vosges.
Si on compare la situation cardinale de ces villages par rapport à la ville la plus rapprochée, on arrive à cette singulière remarque que chacune de ces localités est située au Nord-Ouest de la ville en question.
Norroy-le-veneur (Moselle) se trouve au N.-O. de Metz ;
Norroy-le-Sec (Meurthe-et-Moselle) au N. -O de Briey ;
Norroy (idem) au N.O. de Pont-à-Mousson ;
Norroy (Vosges) au N.O. de Vittel.
Or, tout dictionnaire de l’ancienne langue française dit que le mot
Norois, substantif ou adjectif, signifie : pays situé au Nord-Ouest. D’autre part, ce mot désigne aussi le vent de cette direction, si appréhendé des marins qui l’appellent
no-roi.
Par leur position élevée, les localités sus-visées, cotées à une altitude moyenne de 300 mètres, sont naturellement exposées aux grands vents pluvieux du Nord-Ouest.
De ces deux remarques, n'est-on pas fondé à en faire un rapprochement justifié entre l’origine du nom de la localité qui nous intéresse, et la particularité de son orientation N.-O. de la ville la plus proche, la position topographique du site l’exposant d’autre part au
no-roi ?
Nous serons très reconnaissant au lecteur et au chercheur de nous communiquer sur l’origine du nom de Norroy une documentation moins spécieuse que la nôtre...
A Norroy-le-Veneur, l’honneur du terrier se réclamerait de la version Bouteiller ; mais, ouï le prône, la vérité ne pencherait-elle pas plutôt du côté Terquem… ? Cruelle énigme.
Dux de Naoureu.
Vendredi 25 septembre 1925
NORROY-LE-VENEUR
Service anniversaire pour les soldats de 1870 et 1914-18. – La section du S.F. fera célébrer dimanche prochain 27 courant, le service anniversaire pour les soldats français tombés à la bataille de Bellevue-Ladonchamps en 1870 et les enfants de la paroisse tombés pendant la Grande Guerre 1914-1918.
Le comité de la section invite cordialement les sections voisines à y prendre part avec leurs drapeaux.
Il ne sera pas envoyé d’invitation personnelle.
A cette occasion, M. le Sous-Préfet remettra les décorations accordées aux anciens sapeurs-pompiers de Norroy.
Pendant la cérémonie, vente de fleurs au profit des blessés du Maroc.
Programme. – 14 h. 30 : Vêpres des Morts et visite au cimetière.
15 h. 30 : Remise de décorations et diplômes par M. le Sous-Préfet, suivie d’une réunion du Souvenir Français. (LM)
Mercredi 30 septembre 1925
NORROY-LE-VENEUR
Souvenir Français. – Les pompiers à l’honneur. – Dimanche eut lieu, au milieu d’une affluence considérable, le service funèbre organisé par le Souvenir Français en mémoire des morts des deux dernières guerres.
Après la cérémonie religieuse, présidée par M. l’abbé Lacroix, que les Allemands ont incarcéré comme suspect, la population se rendit en cortège au pied du monument aux morts de la Grande Guerre, érigé dans le cimetière, voisin de l’église, à flanc de coteau. C’est là aussi que reposent, depuis deux ans, les soldats français tombés en 1870 sur le territoire de Norroy.
Après un hommage solennel rendu aux défunts, on se rendit à la mairie, où le lieutenant honoraire des pompiers, M. Michel, remit à quatre sapeurs-pompiers, les sergents Nicolas et Morlot, les caporaux Barotte et Dumont, la médaille d’honneur que le Gouvernement accorde à ceux qui ont, comme eux, trente ans de bons et beaux services.
M. Thillot, président des pompiers de l’arrondissement de Metz-Campagne, associa tous les sapeurs à ceux de Norroy dans un discours charmant.
Le maire, M. Pierre, tint à honorer un de ses vieux […] médaille d’honneur du Travail, en récompense de trente et quelques années de loyaux services dans les établissements de Wendel.
La journée se termina par un vin d’honneur, servi par le bon hôtelier Arnould aux autorités, aux invités et aux vieux pompiers de Norroy, auxquels le maire exprima toute sa satisfaction. M. Pierre remercia aussi ses invités, MM. Thillot, de Scy ; Hennequin et Pels, de Woippy.
M. Michel félicita le nouveaux décorés et évoqua spirituellement les bons moments qu’ensemble ils avaient passés.
Une quête, faite par les jeunes filles, en faveur des soldats du Maroc, a rapporté la coquette somme de 200 francs.
Les « Norroys » se rappelleront longtemps de cette journée, qui fut belle malgré la mauvais temps. (LM)
Samedi 6 août 1938
Relève-Selle. - Les jeunes gens se font le plaisir d'inviter leurs amis et connaissances à venir se divertir au grand bal, le dimanche 7 août, chez Pétre. Un cordial accueil sera réservé à tous.
Vendredi 15 juin 1945
- Un mort à Norroy-le-Veneur.
A Norroy-le-Veneur, le petit Claude Paul, âgé de 12 ans, a été tué par une mine. Deux autres enfants, Gilbert Schmitt et André Hermann subirent de blessures.
- Découverte macabre.
Le cadavre d’un homme a été trouvé à l’ouvrage de Curely, près de Norroy-le-Veneur. La mort remonte à environ 7-8 mois. L’inconnu porte une veste en drap gris, un chandail de laine, un pantalon noir à rayures. Aucun papier n’a été trouvé sur le cadavre, qui est dans un état de décomposition très avancée. Le mort a deux dents en or à la mâchoire supérieure. (LL)
Samedi 29 mars 1952
La postière se marie
La très sympathique et serviable postière, Mlle Jeanne Arnould, fille de M. et Mme Marcel Arnould, garde retraité de l’U.C.P.M.I., épousera le 13 avril prochain M. Jean Fontaine, secrétaire à la Direction des Usines Saint-Jacques de Hayange et habitant Lorry-lès-Metz.
Les jeunes époux recevront la bénédiction nuptiale en la vieille église de Norroy, entièrement rénovée depuis la guerre.
Nos meilleurs vœux de bonheur aux futurs époux et toutes nos félicitations aux deux vieilles familles lorraines qui vont s’allier.
Mardi 2 février 1954
Chez les aviculteurs
Les Aviculteurs de Woippy s'étaient donné rendez-vous samedi, à Norroy-le-Veneur, afin de prendre contact avec les habitants de Plesnois et Norroy, pour la création d'une société d'Aviculture. La réunion fut présidée par M. le Maire de Norroy. Après un échange de vues, on se donna rendez-vous samedi prochain pour la visite du Moulin Rausch, route de Thionville. A l'issue de cette visite, la section de Norroy sera vraisemblablement créée. (RL)
Lundi 26 avril 1954
Les producteurs de fraises se sont réunis à Plesnois
Les membres de la Coopérative des Producteurs de Fraises de Plesnois ont tenu hier, dans une salle de l’école, leur assemblée générale, sous la présidence de M. Jean Hesse, assisté de MM. Roussel, président de l’Union des Producteurs de Fraises ; Jungling, directeur de l’Union et maire de Woippy ; Le Clech, secrétaire, et Kopp, président de la Coopérative de Woippy.
Tous ces spécialistes de la production fraisière firent un rapide tour d’horizon de la saison passée, le tonnage, les prix, etc...
Concernant la prochaine récolte 1954, chacun reconnut que le gel de la mi-avril n’avait eu - fort heureusement - aucune incidence grave sur les plants. Si quelques « printanières » ont souffert, c’est encore une exception dans la région de Plesnois et la récolte s’annonce même sous d’heureux auspices.
Après quelques questions de détail touchant la bonne marche de la coopérative, il fut procédé à l’élection de deux membres sortants du comité. Ceux-ci, MM. Jean Hesse et Gabriel Nicolas, ont été réélus.
...et à Norroy-le-Veneur
La Coopérative des Producteurs de fraises et autres fruits de Norroy, tenait également son assemblée générale hier, salle Peltre. Au bureau avaient pris place MM. Roussel, Jungling et Le Clech ; MM. Kopp et Barbier, expert-comptable de l’Union, étaient également présents. M. Schmitz, président local, était entouré de son conseil d’administration et de ses collaborateurs.
M. Théobald, secrétaire, donna le compte-rendu moral. Il ressort de cet exposé que la dernière saison a permis une vente de 15 millions de fruits, en augmentation de 4 million sur l’année précédente.
M. Barbier présenta ensuite le compte-rendu financier qui démontra la saine gestion de la coopérative, puisque le bilan se solde par un excédent de plus de 400 000 francs.
M. Le Clech fit un rapide historique de l’Union et donna d’autres précisions sur les démarches faites pour assurer aux coopérateurs les meilleurs rendements pour le minimum de frais. Ce fut ensuite à M. Kopp d’apporter le fruit de la très vieille expérience et de fournir les détails pratiques pour le ramassage et le respect des horaires imposés.
M. Jungling rappela enfin les manœuvres déloyales des adversaires de la coopérative durant la dernière saison, mais souligna comment les adversaires ont finalement bénéficié des procédés employés.
Il fut procédé alors à la réélection de trois membres sortants du conseil d’administration, MM. Petre, Albert Arnoud et Charles Robert. (LL)
Lundi 18 octobre 1954
Woippy et Norroy-le-Veneur ont célébré l’anniversaire des combats de Ladonchamps
A Norroy, Mme Robert a reçu la Légion d’honneur de son fils
A Norroy-le-Veneur, c’est la population tout entière qui a voulu manifester sa sympathie à Mme veuve Céline Robert dont le fils Edmond, lieutenant, décédé au camp de concentration de Lublin recevait à titre posthume la Légion d’honneur, la croix de guerre et la médaille de la Résistance.
Le capitaine PELLABŒUF décore Mme veuve ROBERT. |
Auparavant, un cortège emmené par la musique de « La Jeune Lorraine » de Saulny et formé par M. Arnould, maire de Norroy ; Barthélemy, conseiller général ; Vert, adjoint au maire de Metz ; Gircourt, maire de Plesnois ; du capitaine Pellabœuf, représentant le colonel commandant la subdivision ; du chef Sauval, commandant la brigade de gendarmerie de Maizières ; les drapeaux du Souvenir Français de Plesnois et Charly, des anciens combattants et du corps des sapeurs-pompiers, commandé par M. Glin, se rendit en l’église où la cérémonie aux morts fut célébrée par l’abbé Arnould, professeur au petit Séminaire.
Le sermon fut prononcé par l’abbé Sander, curé de Norroy, puis le cortège se rendit au cimetière où une plaque commémore le souvenir des disparus de la dernière guerre et des victimes civiles et militaires. Une allocution fut prononcée par M. Pierre, président du S. F. de Norroy. M. Barthélemy lui succéda.
Un détachement du 2e génie en armes rendait les honneurs, dans la cour de l’école.
En présence de tous, le capitaine Pellabœuf épingla sur la poitrine de Mme veuve Céline Robert les insignes de la Légion d’honneur, de la croix de guerre et de la Résistance, décernés à son fils.
M. Vert, adjoint au maire de Metz, remplaçant M. Mondon, trouva des mots émouvants pour cette circonstance. (LL)
Mardi 19 octobre 1954
Norroy-le-Veneur, tout entier, s’est trouvé réuni dimanche, dans la cour de l’école, où une émouvante cérémonie eut lieu.
Le capitaine PELLABŒUF, rappelons-le, a remis à Mme veuve Céline ROBERT, la Légion d’honneur, la croix de guerre et la médaille de la Résistance, décernées à titre posthume à son fils, le lieutenant Edmond ROBERT, des Forces Françaises de l’Intérieur, disparu au camp de concentration de Lublin, après avoir séjourné à Buchenwald. (LL)
Voici un groupe de petites filles de Norroy. |
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Samedi 10 septembre 1955
L'AGENCE POSTALE NE SERA PAS FERMEE
Le départ à la retraite Mme Arnould, gérante de l’agence postale, dont il est question depuis plusieurs semaines, avait posé de façon aiguë le problème des gérants d’agence postale soumis au régime général.
L'Administration des P.T.T. impose des conditions très sévères au successeur éventuel et ne propose en échange qu’un très faible salaire. Le Conseil municipal, dans sa séance du 31 juillet dernier, avait d'ailleurs élevé à ce sujet une très énergique protestation.
Plusieurs entretiens et un volumineux échange de correspondance ont permis cependant d'aboutir à un résultat qui permet d'éviter la suppression de l'agence dont la fermeture était prévue pour le 8 septembre. Grâce à l'active persévérance de la municipalité, un nouveau bureau soumis au régime général, sera ouvert à Norroy à compter du 10, Mlle Marcelle Arnould en assurera le fonctionnement, procédera également à la distribution du courrier et s’occupera de la cabine téléphonique.
Il convient d'adresser à notre sympathique concitoyenne nos remerciements et nos félicitations sans réserve pour les sacrifices qu’elle s’impose afin que soit sauvegardé le bien de la collectivité. Il est bien certain que des esprits chagrins se plaindront du fait que le bureau quitte le centre pour s'installer dans un écart. A ceux-là qu'il suffise de rappeler qu'aucun candidat ne s'était présenté et que, d'autre part, il est préférable d'avoir un bureau de poste dans une annexe, plutôt que de n'en point avoir. Et avant de clore cette rubrique de l'agence postale, qu'il nous soit permis de dire à Mme Arnould que nos meilleurs vœux l'accompagnent dans sa paisible retraite. Qu'elle soit remerciée du zèle si compréhensif qu'elle a su apporter à l'accomplissement d'une tâche ardue, parfois bien ingrate, mais toujours empreinte de la plus affable cordialité. Nous nous plaisons à rendre hommage à son dévouement, à son souci constant de rendre service et sa discrétion pleine de tact.
Déclaration de récolte
Il est rappelé aux agriculteurs que les déclarations de récolte de blé sont à déposer en mairie avant le 1er octobre prochain, dernier délai. (RL)
Dimanche 10 décembre 1961
La fête de sainte Barbe dans la région messine
Les sapeurs de PLESNOIS et de NORROY-LE-VENEUR. |
A NORROY-PLESNOIS, les sapeurs-pompiers des deux localités se sont réunis pour un même hommage à leur patronne. Sous les ordres des sous-lieutenants Picard, de Norroy, et Glin, de Plesnois, ils ont entendu la messe célébrée par M. l’abbé Sander, curé de Norroy, puis se sont rendus en cortège au monument aux Morts pour y déposer une gerbe de fleurs. Après un apéritif pris en commun au café Frantzer, en la présence de MM. Arnould, maire de Norroy, et Wener, adjoint au maire de Plesnois, les sapeurs-pompiers de séparèrent pour goûter aux plaisirs de la table dans leurs localités respectives. Séparation momentanée, puisqu’ils devaient se retrouver pour un bal familial donné en l’honneur de leur patronne à Norroy. (RL)