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L'ancienne église
Copie du Registre de fabrique
1)    1822 - 1829

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A peine arrivé dans cette paroisse, j’ai* cherché à connaître l’état de la fabrique dans le livre des délibérations de son conseil ; mais mes recherches ont été infructueuses et inutiles : car il n’y avait au presbytère ni registre concernant son administration temporelle, ni lettres de nomination de fabriciens, ni papiers aucuns qui indiquassent depuis quel temps son conseil n’avait point été renouvelé. A l’instar de mes devanciers, et je ne sais par quelle incurie, entouré de quelques hommes sans mandat faisant les fonctions de fabriciens, j’ai ainsi marché pendant quatre années ; contrairement, je l’avoue, au décret du 30 décembre 1809 et à la circulaire de Mgr Jauffret en date du 6 novembre 1810. Mais les comptes n’en étaient pas moins réglés annuellement avec une scrupuleuse délicatesse.
Ce n’est qu’en 1825, d’après une circulaire de Mgr Besson daté du 19 février, dans laquelle le Prélat rapporte une ordonnance du Roi qui prescrit l’organisation des conseils de fabrique dans les paroisses où ils ne sont pas légalement établis, que j’avise aux moyens de l’organiser régulièrement. Sur l’avis du Prélat, je lui adresse, sur une double liste signée de Mr le Maire et de moi, curé, les noms et prénoms de cinq des habitans de cette paroisse que je crois les plus propres à remplir les fonctions de fabriciens, et Mgr par son décret du 10 mai 1825, en nomme trois, membres du conseil de fabrique ; Mr le Préfet, par son arrêté du 18 suivant, nomme les deux autres. Mr le Maire est chargé de prévenir de leur nomination les membres nommés par Mr le Préfet, et moi ceux nommés par Mgr l’Evêque ; ce que nous faisons, et le conseil de fabrique de l’église de Woippy est légalement constitué le 1er juillet 1825.

* Il s'agit de Louis Martin Déchez, curé de la paroisse de Woippy de février 1821 à septembre 1828.
Il est décédé à Metz le 14 février 1870.


Nota 1°. Des conseillers nommés par Mgr et par Mr le Préfet, deux, Charles Lahaire et Etienne Busy faisaient déjà partie de la fabrique depuis 1821 ; et deux autres Jean Remy et Antoine Thiebaut, en faisaient aussi partie, mais seulement depuis 1822.

Nota 2°. Je rapporte ici les délibérations prises, année par année, avant l’organisation légale du conseil de fabrique, et les habitants que je m’étais adjoints, pour la gestion des intérêts de l’église, qui ont signé de prime abord ces délibérations sur des feuilles volantes, les ont, quoique quatre années plus tard, de nouveau signé avec égale connaissance de cause.

Nota 3°. Je ne rapporte pas ici les actes de bénédiction de deux cloches, de la 2ème de la paroisse, et de celle de la chapelle, on les trouvera dans les registres des actes de baptêmes année 1821 nos 33 et 34. Je ne mets pas non plus ici à sa place l’acte de bénédiction de la chapelle ; mais on verra sa date dans mon instruction sur le lieu saint, inséré ici année 1827, article 29.


Article Ier.

Séance extraordinaire du conseil de fabrique de l’église de Woippy, du 27 janvier 1822.

Nous, fabriciens de l’église de Woippy, soussignés,
Vu l’extrait du testament olographe de Mr l’abbé Paul René Sainsére, sous-diacre, décédé à Metz le vingt-cinq juin mil huit cent vingt et un, par lequel ledit abbé fait don à notre église d’une somme de trois cents francs, pour être employés en achat d’ornements ;
Entendu la proposition faite par Mr Sainsére, père dudit abbé, qui en exécution des dernières intentions de son fils, offre deux cents francs d’une mouée de vigne léguée par ledit Paul René Sainsére à la fabrique de Woippy, à charge par elle de faire acquitter annuellement et à perpétuité en son église trois messes hautes ; la 1ère pour Jeanne, Louise, Edvre Valcour, mère du fondateur, le 30ème jour du mois d’octobre chaque année ; la 2ème pour lui abbé Paul René Sainsére, le 25 juin ; et la 3ème, pour Jean Baptiste Sainsére, père du testateur, le …….., jour du décès des trois personnes qui composent cette famille ;
Vu l’ordonnance du Roi du 2 avril 1817 ;
Considérant le don de cent écus fait à notre église par Mr l’abbé Paul René Sainsére, suivant son testament olographe du 23 juin 1821 ;
Acceptons provisoirement
Au nom de la fabrique de notre paroisse la somme de deux cents francs, qui lui est offerte par Mr Sainsére, père, en exécution des dernières volontés de Paul René Sainsére, son fils, et nous engageant à faire acquitter annuellement et à perpétuité dans notre église les trois messes demandées aux jours précités.
Nous avons l’honneur d’adresser une copie de notre délibération à Monseigneur l’Evêque avec prière d’approuver et de confirmer nos dispositions.

2.   Extrait du décret d’approbation épiscopale de la fondation de Mr Paul René Sainsére.
Gaspard, Jean, André, Joseph Jauffret, Evêque de Metz
Vu la délibération du conseil de fabrique de l’église succursale de Woippy, de notre diocèse, prise en séance extraordinaire le vingt-sept janvier dernier, par laquelle ledit conseil accepte la somme de deux cents francs versés antérieurement entre les mains du trésorier de ladite fabrique par Mr Sainsére, régisseur de l’hôpital militaire de Metz, en exécution des dernières intentions de feu Mr l’abbé Paul René Sainsére, son fils, décédé sous-diacre en ladite ville, et attendu les dons considérables faits à cette église par ledit Sr Sainsére, ledit conseil consent à se charger de faire acquitter annuellement et à perpétuité en ladite église trois messes hautes, chacune le jour anniversaire des décès des trois personnes composants la famille dudit Sieur donateur.
Cette délibération à Nous adressée avec prières tendant à ce qu’il nous plut approuver et confirmer les dispositions y exprimées ; Tout considéré :
Nous avons agréé, approuvé et confirmé ; Agréons, approuvons et confirmons par les présentes pour ce qui nous regarde, la fondation faite en l’église succursale de Woippy, de notre diocèse, par Mr Sainsére, régisseur de l’hôpital militaire de Metz, suivant qu’il est énoncé en ladite délibération, pour ladite fondation être exécutée annuellement et à perpétuité selon sa forme et teneur : observons seulement que dans le cas d’empêchement aux jours fixés pour l’acquit desdites trois messes hautes, elles seront transférées aux premiers jours libres suivants ; Assignons par forme de rétribution payable par la fabrique pour l’acquit de chacune desdites messes, trois francs au Sr desservant, et un franc au chantre ; à charge en outre par la fabrique de fournir le pain, vin, ornements , lumière, etc. Ordonnons que lesdites messes seront annoncées au prône du dimanche qui précède le jour où elle seront célébrées, et qu’elles seront inscrites sur le tableau des fondations qui doit être placé dans la sacristie à ce que personne n’en ignore avec mention en marge : 1°. Des jours fixés pour l’acquit d’icelles ; 2°. Des noms, qualités et résidence des Srs fondateurs et de ceux pour qui elles sont fondées ; 3°. De la somme principale affectée à ladite fondation, et de l’emploi qui en a été fait ; 4° De notre présent décret et de la date, ainsi que des rétributions fixées par icelui, tant pour le Sr desservant que pour le chantre, avec mention spéciale des motifs qui ont déterminé la fabrique à accepter ces charges ; 5°. De la page du registre des délibérations du conseil de fabrique sur lequel nous ordonnons que notre dit présent décret sera transcrit, ainsi que le formulaire de toutes autres pièces y relatives, pour y avoir recours le cas échéant.
Donné à Metz sous le seing de notre vicaire général, etc., l’an de grâce 1822, le vingt-sixième jour du mois d’avril.
Ont signé, Sauce, vicaire-général et Laserre, secrétaire de la chambre épiscopale.
Pour copie conforme, Déchez, curé.

3.   Séance extraordinaire du conseil de fabrique de Woippy. Du 19 septembre 1822.
Nous fabriciens de l’église de Woippy, soussignés,
Vu l’extrait d’un testament reçu par Me Dilschneider, notaire à Metz, le 12 juin 1822, par lequel Mr l’abbé Stéphani, chanoine honoraire de l’église cathédrale de Metz, fait don à notre paroisse d’une somme de cent francs ;
Vu l’ordonnance du Roi du 2 avril 1817 ;
Considérant que rien de s’oppose à cette libéralité ;
Acceptons provisoirement
Au nom de la fabrique de notre église la somme de cent francs qui lui est offerte en donation par Mr Stéphani, en son vivant ancien curé de Woippy, et mort chanoine de la cathédrale, suivant son testament du 12 juin 1822, et adressons une copie de notre délibération à Mr le Préfet afin qu’il autorise la trésorier de notre fabrique à accepter cette donation.
Délibéré en séance les jour et an avant dits.
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, P. Virion, Poulain, Antoine Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

4.   Extrait d’un arrêté de Mr le Préfet de la Moselle.
Metz le 30 septembre 1822
Nous, Préfet de la Moselle,
Vu l’extrait d’un testament reçu par Mr Dilschneider, notaire à Metz, le 12 juin 1822, par lequel Mr l’abbé Stéphani, chanoine honoraire de l’église cathédrale de Metz, fait don à la fabrique de l’église de Woippy d’une somme de 100 francs, une fois payée ;
Vu la délibération prise le 19 de ce mois par le conseil de fabrique pour demander d’être autorisé à accepter cette donation ;
Vu l’avis de Mgr l’Evêque ;
Vu l’ordonnance du Roi du 3 avril 1817 ;
Arrêtons : le trésorier de la fabrique de l’église de Woippy est autorisé à accepter au nom de cet établissement la somme de cent francs qui lui est donnée par Mr Stéphani.
Fait à Metz en l’hôtel de la Préfecture.
Ont signé, le comte de Tocqueville, Préfet, et Viville, secrétaire-général.
Pour copie conforme, Dechez, curé.

5.   Les cent francs de Mr Stéphani ont été employés à acheter le tableau qui représente St Eloi ; et les trois cents francs de Mr l’abbé Sainsére, à une seconde cloche.
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, P. Virion, Poulain maire, Antoine Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

6.   En cette année nous avons embelli notre église d’une descente de croix, qui est en face de la chaire ; acheté, le deux juillet, un ornement rouge, fleurs-or, de 1ère classe, il coûte 220 fr. ; et l’ornement violet de la chapelle.
Pour Messieurs de la fabrique. Déchez, curé.


7.    Nous avons réglé les comptes de Jean Remy, fabricien en activité pendant 1823, et nous trouvons que la recette se monte à deux cent quatre-vingt-dix-huit francs, soixante quinze centimes ; et la dépense à deux cent quatre-vingt-neuf francs vingt centimes.
Du 1er janvier 1824
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, P. Virion, Poulain, Antoine Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

8.    Nous nommons le père Chereck, suisse de la paroisse, et il paraît en tenue, pour la 1ère fois, le 8 août, pour la fête de notre église. Pour connaître les effets que nous lui fournissons, voir la note dans les papiers de la fabrique.
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, P. Virion, Etienne Busy, Déchez.

9.   Vu les comptes d’Antoine Thiebaut, échevin en activité pendant 1824, la recette est de deux cent cinquante six francs vingt-cinq centimes et la dépense de deux cent quarante quatre francs soixante centimes.
Du 1er janvier 1825
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, P. Virion, Poulain maire, Antoine Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

10.   Séance extraordinaire du conseil de fabrique de l’église de Woippy. Du 4 avril 1825.
Nous fabriciens de l’église de Woippy, soussignés,
Vu l’expédition du testament du Sr Jean Baptiste Lamiable en date du 10 juillet 1820, par lequel il lègue à la fabrique de notre église une somme de cent cinquante francs, destinée à fonder à perpétuité une messe haute, à chanter le vingt-quatre juin de chaque année pour le repos de son âme ;
Vu l’ordonnance du Roi du 2 avril 1817 ;
Considérant que rien ne s’oppose à l’acceptation de cette fondation ;
Acceptons provisoirement
Au nom de la fabrique de notre paroisse, la somme de cinquante écus qui lui est léguée par le Sr Jean Baptiste Lamiable, rentier, domicilié à Woippy, suivant son testament du 10 juillet 1820, avec ses charges et conditions ; et avons l’honneur d‘adresser un extrait de notre délibération à Monseigneur l’Evêque avec prière de l’approuver et de la transmettre à Mr le Préfet afin qu’il autorise le trésorier de notre fabrique à accepter cette donation.
Délibéré en séance les jours et an avant dits.
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, P. Virion, Poulain maire, Antoine Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

11.   Le grand autel de l’église neuf.
Le 12 mai, Mr Daga, menuisier à Metz est venu poser le grand autel de la paroisse, en remplacement d’un vieux en maçonnerie. Les deux petits autels viennent du couvent de Justemont ; Mr Leroy, fermier à Ladonchamps les a donnés, et un Sr Guerin a payé le posage au père Feyte. Ces deux derniers étaient domiciliés à Woippy.

12.   Organisation légale du conseil de fabrique.
Nomination de trois conseillers par Monseigneur Jacques, François Besson, Evêque de Metz. Sur ce qu’il nous a été exposé que le conseil de fabrique de l’église succursale de Woippy, de notre diocèse, n’avait point été renouvelé ainsi qu’il est prescrit par l’article VII du décret du 30 décembre 1809 ;
Vu l’ordonnance royale du 12 janvier de la présente année, qui statue qu’en pareil cas, il sera procédé à une nouvelle nomination des fabriciens, de la manière voulue par l’article VI du décret précité ;
Vu le témoignage favorable rendu à la piété et au zèle des habitants ci-après dénommés, nous les avons nommés, comme par ces présentes, nous les nommons conseillers du conseil de fabrique de ladite église de Woippy, à savoir, les Sieurs : Lahaire Charles, Busy Etienne, Remy Jean, tous trois de ladite paroisse ;
Lesquels conseillers entreront en exercice des fonctions qui leur sont attribuées par lesdits décret et ordonnance, aussitôt que connaissance de la présente nomination leur aura été donnée par le Sr Déchez, desservant de ladite église succursale.
Donné à Metz, sous le seing de notre vicaire-général, le 10 mai 1825, signé Dudot, vicaire-général. Par mandement Laserre.
Pour copie conforme, signé Déchez.

13.   Nomination de 2 conseillers par Mr le Préfet. Du 18 mai 1825.
Nous, Préfet de la Moselle,
Vu la liste de candidats présentée par Mr le maire et Mr le curé de Woippy pour la formation du conseil de fabrique de l’église de cette commune ;
Vu l’ordonnance de Mgr l’Evêque, portant nomination de trois membres dudit conseil ;
Vu l’article 6 du décret du 30 décembre 1809 et l’article 1er de l’ordonnance du Roi du 12 janvier 1825,
Arrêtons : sont nommés membres du conseil de fabrique de l’église de Woippy, Thiébaut Antoine et Lahaire François. Mr le Maire est chargé de prévenir de leur nomination les deux membres.
Signé, Baron de Balsac, et Viville.
Pour copie conforme, signé Déchez.

14.   Extrait du décret d’approbation épiscopale de la fondation de Jean Baptiste Lamiable.
Jacques François Besson, Evêque de Metz,
Vu l’approbation du testament public reçu par le Sr Jacques Barrault, notaire royal à Metz, le 10 juillet 1820, enregistré en ladite ville le 28 décembre 1824, signé Rollin, par lequel le Sr Jean Lamiable, propriétaire, demeurant à Woippy, a donné et légué à la fabrique de l’église succursale dudit lieu de Woippy, une somme de cent cinquante francs, destinée à fonder à perpétuité une messe haute, à acquitter le 24 juin de chaque année pour le repos de son âme. Vu l’extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de ladite paroisse, portant que dans sa séance extraordinaire du 4 août dernier, ledit conseil aurait accepté provisoirement ladite donation avec ses clauses…
Nous avons agréé , approuvé et confirmé, agréons, approuvons et … par les présentes, pour ce qui nous regarde, la donation faite en l’église de Woippy, par ledit Sr Jean Lamiable ;
Observons que dans le cas d’empêchement au jour fixé pour l’acquit de ladite messe, elle sera transférée au premier jour libre suivant.
Ordonnons que ladite somme sera aussitôt placée à constitution de rente au taux légal, etc, etc. Assignons par dorme de rétribution à prendre sur ladite rente pour l’acquit de ladite messe, savoir : au St desservant, trois francs soixante et quinze centimes, au chantre, un franc vingt-cinq centimes.
Attribuons à la fabrique le restant de ladite rente, etc.
Ordonnons que ladite messe sera annoncée au prône du dimanche, qu’elle sera inscrite sur le tableau des fondations placé à la sacristie, avec mention en marge : 1°. du jour où elle doit être célébrée ; 2°. des noms … du fondateur ; 3°. etc, etc, à charge par les marguilliers de la fabrique d’obtenir l’autorisation voulue par l’ordonnance royale du 2 avril 1817.
Donné à Metz sous notre seing, le sceau de nos armes et le contre-seing du secrétaire de notre chambre épiscopale l’an de grâce 1825, le 28 juillet.
Signé, Jacques François, Evêque de Metz. Par mon dit Lasserre.
Pour copie, Déchez, curé.

15.   Arrêté du Préfet du département de la Moselle
qui autorise la fondation de Sr Lamiable. Du 3 septembre 1825.

Nous Préfet de la Moselle,
Vu le testament du Sr Jean Lamiable, de Woippy, du 10 juillet 1820, par lequel il lègue à la fabrique de l’église de Woippy, une somme de 150 fr. à charge de services religieux ;
Vu la délibération du conseil de fabrique prise le 4 avril 1825 ;
Vu l’avis de Mgr l’Evêque ;
Vu l’ordonnance du Roi ;
Arrêtons :
La fabrique de l’église de Woippy est autorisée à accepter la somme de 150 francs, qui lui est léguée par le Sr Lamiable, propriétaire, décédé dans cette commune, à charge de remplir les clauses et conditions qui lui sont imposées par le testament du 10 juillet 1820.
Fait en l’hôtel de la préfecture, Pour le Préfet en tournée, signé Viville.
Pour copie conforme, Déchez.

16.   Séance du 1er octobre 1825.
Nous, membres du conseil de fabrique de l’église de Woippy, soussignés, légalement organisé,
Vu le testament reçu par Mr Roget, notaire à Metz, le 13 juillet 1825, par lequel la Dame Marie Reitter, Vve du Sr Jean Lamiable, de Woippy, lègue à la fabrique de Woippy de notre église une somme de 150 fr. pour la rente provenant de ce capital être employée à l’acquit d’une messe haute, qui sera célébrée annuellement et à perpétuité en l’église de notre paroisse le seize août pour le repos de son âme ;
Vu l’ordonnance royale du 2 avril 1817 ;
Considérant que rien ne s’oppose à l’acceptation de cette fondation
Acceptons provisoirement
Au nom de la fabrique de notre paroisse, la somme de cent cinquante francs qui lui est léguée par Marie Reitter, Vve Lamiable, suivant son testament du 13 juillet 1825, et nous engageons à faire acquitter le seize août de chaque année une messe haute pour elle.
Conséquemment, nous avons l’honneur d’adresser une expédition de notre délibération à Monseigneur l’Evêque le priant de vouloir bien approuver cette donation et de la transmettre à Mr le Préfet afin qu’il autorise notre trésorier à l’accepter.
Délibéré en séance les jour et an précités.
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, P. Virion, Poulain maire, Antoine Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

17.   Extrait du décret d’approbation épiscopale de la fondation de Mme veuve Lamiable.
Jacques François Besson, Evêque de Metz,
Vu l’expédition du testament public reçu par Mr Roget, notaire à Metz, le 13 juillet 1825, par lequel Dame Marie Reiter, vve du Sr Jean Lamiable, rentier à Woippy, a donné et légué à la fabrique de l’église de Woippy, une somme de cent cinquante francs, sous condition qu’il chante annuellement et à perpétuité une messe pour le repos de son âme, le seize août ;
Vu l’extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de ladite paroisse, sous la date du 1er 8bre dernier, qui accepte cette donation avec ses charges ;
Nous avons agrée, approuvé et confirmé ; agréons, approuvons et confirmons pour ce qui nous regarde, la fondation faite à l’église de Woippy par Marie Reiter, vve Lamiable.
Ordonnons que la somme léguée sera aussitôt prêtée ;
Assignons pour honoraire, au desservant la moitié de la rente, et au chantre, le sixième.
Ordonnons que ladite messe sera annoncée au prône du dimanche qui précédera le jour où elle sera célébrée, qu’elle sera inscrite sur le tableau des fondations placé à la sacristie, etc, etc, etc, à charge par les marguilliers de la fabrique d’obtenir l’autorisation voulue par l’ordonnance du Roi de 2 avril 1817, etc, etc, etc.
Donné à Metz, le 23 décembre 1825.
Signé Jacques François, Evêque de Metz, Par mandement … Lasserre.
Pour copie, Déchez, curé.

18.   Nous, soussignés conseillers de fabrique,
Avons réglé les comptes de François Lahaire, fabricien en activité pendant 1825. La recette est de deux cent deux francs que nous donnons à Mr Daga pour payer une partie du grand autel.
Le 1er janvier 1826
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, P. Virion, Poulain maire, Antoine Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

19.   Arrêté de Mr le Préfet. Du 19 janvier 1826.
Nous, Préfet de la Moselle,
Vu le testament reçu par Mr Roget, notaire à Metz, le 13 juillet 1825, par lequel la Dame Marie Reiter, vve Lamiable, de Woippy, lègue à la fabrique de cette commune une somme de 150 fr., à charge de services religieux ;
Vu la délibération du conseil de fabrique de cette église en date du 1er octobre 1825 ;
Vu l’avis de Mgr l’Evêque et l’ordonnance du Roi ;
Autorisons la fabrique de Woippy à accepter le legs de 150 fr. à elle fait par la Dame Marie Reiter.
Fait à Metz en l’hôtel de la préfecture.
Signé, Baron de Balsac. Pour expédition, le conseiller Maud’hui.
Pour copie, Déchez.

20.   Plantation d’une croix.
Du 27 mars 1826.
Les fidèles de cette paroisse ayant assisté, dès le commencement avec plus d’empressement que de coutume aux prières du soir pendant le carême, j’ai saisi cette occasion pour leur faire comprendre la nécessité d’avoir au moins une croix au milieu des champs ; j’ai été compris, chacun m’a remis son offrande ; et les dons, qui ont surpassé de beaucoup mon attente, m’ont mis à même de faire faire un christ qui coûte .. fr., d’acheter l’arbre de la croix, enfin de faire dorer et peindre le tout comme il est. Cela fait, j’ai prié Monseigneur l’Evêque de venir la bénir, et la cérémonie en a été faite le lundi de Pâques, 27 mars 1826, en présence d’un peuple nombreux accouru de toutes parts. Le Prélat a conduit la croix au lieu de la plantation, sur le chemin de la Maison-Neuve, près du sentier de la Vierge. L’abbé Périn, vicaire de Ste Ségolène a prêché.
Déchez, curé.

21.   Encore une croix.
Du 10 septembre 1826.
La croix plantée sur le chemin de Ste Agathe a été donnée par un propriétaire de Woippy, et plantée à ses frais ; elle a été bénite le 10 septembre 1826. L’abbé Muleut, missionnaire, a prêché.
Déchez.

22.   Un ornement noir.
Du 27 décembre 1826.
L’ornement noir, croix noir-argent, et l’accessoire velours sur soie, a été acheté le 27 décembre 1826. Il coûte 160 fr.

23.   Nous, conseillers de fabrique,
Avons arrêté les comptes de François Lapied, échevin en activité pendant l’année 1826. La recette est trois cent quarante-cinq francs. La dépense a égalé la recette.
Fait en séance le 1er janvier 1827.
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, François Lapied, Poulain maire, Antoine Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

24.   Charles Lahaire nommé conseiller du conseil de fabrique par Monseigneur l’Evêque, remercie.
Séance du 1er janvier 1827.
Signature : Charles Lahaire

25.   Séance du 1er avril 1827.
Nous, conseillers de fabrique,
Vu le contrat passé par devant Me Roget, notaire à Metz, le 10 mars 1827, par lequel les Srs François Victor Pécheur, Charles Pécheur, tous deux conseillers à la Cour royale de Metz ; Michel Pécheur, substitut du Procureur du Roi, Claude Purnot, ancien avocat et notaire à Metz, Louis Michel Rollin, notaire en cette même ville, et François Philippe Aubertin, négociant au même lieu, ont fondé en notre église, trois messes hautes, pour icelles être chantées annuellement et à perpétuité. L’une le 21 août pour le repos de l’âme de Jean Pierre Pécheur, père et beau-père des fondateurs. La seconde, le 10 décembre, pour Marguerite Lansemand, leur mère. Et la troisième, le 9 mars, à l’intention et pour le repos de l’âme des enfants desdits défunts, Jean Pierre Pécheur et Marguerite Lansemand, de leurs descendants et alliés. Et pour rétribution desdites messes, lesdits Srs fondateurs ont fait donation entre vifs à la fabrique de notre église d’une somme de quatre cents francs.
Vu l’ordonnance du Roi du 2 avril 1817,
Considérant que rien ne s’oppose à cette fondation ;
Acceptons provisoirement
Au nom de la fabrique de notre paroisse, la somme de quatre cents francs, qui lui est léguée par Mr François Victor Pécheur et consorts, suivant acte public du 10 mars 1827, avec charges et conditions, et avons l’honneur d’adresser une copie de notre délibération à Monseigneur avec prières de l’approuver et de la transmettre à qui de droit, afin d’être autorisés à accepter cette donation.
Délibéré en séance les jour et an précités.
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, François Lapied, Poulain maire, Antoine Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

26.   Un ornement de 1ère classe.
Du 15 avril 1827.
La chasuble en drap d’or, croix noir-argent avec cosse en or, a été acheté le quinze avril 1827 chez Mr Bompard, de Metz. La croix seule coûte 200 fr. Déchez.

27.   Nous, membres du conseil de fabrique,
nommons François Lapied, suisse de la paroisse en remplacement du Sr Chercek, lui remettons les effets fournis au Sr Chereck, et autres portés sur la note qui se trouve dans la boîte des papiers de la fabrique. Nous lui assignons, par forme de rétribution à prendre dans la caisse de fabrique, une somme de trente francs, qui lui sera payée annuellement, moitié à la St Jean et l’autre moitié à Noël. Il est chargé de l’entretien des objets qui lui sont confiés.
Du 1er juillet 1827.
Signatures : Jean Remy, Charles Lahaire, François Lapied, Etienne Busy, Déchez.

28.   Extrait du décret d’approbation épiscopale de la fondation faite par la famille Pécheur de Metz.
Jacques François Besson, Evêque de Metz,
Vu le contrat passé par devant le Sr Roget, notaire à Metz, le dix mars 1827, par lequel la famille Pécheur de Metz a fondé en l’église de Woippy, trois messes hautes, qui seront chantées annuellement et à perpétuité, la 1ère, le 21 août pour Jean Pierre Pécheur, leur père ; la 2ème, le 10 décembre pour Marguerite Lansemand, leur mère ; et la 3ème, le 9 mars pour les enfants et alliés de ces défunts. Et pour rétribution de ces trois messes, ladite famille a fait donation entre vifs à la fabrique de l’église de Woippy d’une somme de quatre cents francs, qu’elle payera aussitôt après l’acceptation légale de ladite donation.
Vu l’extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de ladite paroisse, en date du 1er avril dernier ;
Tout considéré :
Nous avons agréé, approuvé et confirmé ; agréons, approuvons et confirmons par les présentes, la fondation faite en l’église de Woippy, par la famille Pécheur ;
Observons que dans le cas d’empêchement aux jours fixés pour l’acquit desdites messes, elles seront transférées aux premiers jours libres suivants ;
Ordonnons que ladite somme sera placée au plus tôt ;
Assignons pour honoraires : au desservant 3 fr., et au chante 1fr. ;
Ordonnons que lesdites messes seront annoncées au prône, qu’elles seront inscrites sur le tableau des fondations qui doit être placé à la sacristie avec mention, 1° des jours où elles doivent être célébrées, 2° des noms des fondateurs et pour qui elles sont fondées … à charge néanmoins d’obtenir l’autorisation voulue par l’ordonnance royale du 2 avril 1817.
Donné à Metz le 26 de juin 1827.
Signé, Jacques François, Evêque de Metz. Par mandement Lasserre.
Pour copie conforme, signé Déchez, curé.

29.   Origine de la chapelle de cette paroisse.
Des informations prises et recueillies près de personnes dignes de foi, qui ont été témoins des événements, il résulte ce qui suit de l’origine de la chapelle :
Monsieur Sellier, bourgeois de Metz, maître de la propriété qui appartient aujourd’hui à Mr Cunin, la loua à Mr Dupérier, chanoine de la cathédrale de Metz ; le Mr Dupérier désirant avoir une chapelle particulière dans ou près de son château, demanda et obtint du propriétaire un terrain pour en faire construire une. Celui-ci assigna un emplacement, la chapelle fut bâtie, et elle subsista jusqu’en 1789, époque où MM. Dupérier et Sellier partirent pour l’émigration. Alors le district révolutionnaire s’empara du bien Sellier, et la commune de la chapelle Dupérier. Le premier fut vendu à un Sr Barreau, notaire à Metz, qui le soumissionna, et la chapelle resta à la commune (bien ou mal acquise). Mais embarrassé d’un logement pour son jardinier, ledit Sr Barreau trouvait le local fort convenable, il proposa à la commune de l’acheter, il lui en offrit 1 200 francs. Celle-ci refusa, il lui proposa d’en faire bâtir une semblable à ses frais dans le lieu qu’elle lui donnerait. La commune accepta cette dernière proposition, et assigna au Sr Barreau une place publique, devant la maison de cure, sur laquelle était plantée une croix en pierre, entourée de quatre marronniers. La chapelle Dupérier fut donc convertie en logement, et c’est l’appartement qu’occupe aujourd’hui le jardinier Cunin, et une autre chapelle s’éleva à la place où on la voit aujourd’hui. Elle ne fut achevée qu’en 1793.
A Monsieur Husson, digne curé de Woippy pendant 32 ans, chassé de sa paroisse le 3 mai 1790, et mort depuis peu à Thiaucourt, sa patrie, succéda un Sr Mathieu, prêtre intrus, qui desservit la paroisse de 1790 à 1794 ; mais il ne dit la messe dans la nouvelle chapelle qu’une année, car l’instituteur y tint son école pendant huit années, et le conseil municipal ses séances. De 1802, elle resta fermée jusqu’en 1819, année où Mr Poulmaire, alors maire de Woippy, conçut et exécuta le projet de la faire rehausser pour y établir une salle d’école, comme elle se voit aujourd’hui. L’instituteur tint donc son école au premier étage, mais le rez-de-chaussée où la chapelle n’était point rendue à la religion, elle servait de remise aux voisins. J'arrivai le 2 février 1821, et les choses étaient dans l’état où je viens de dire, je me hâtai d’en prévenir Monseigneur Jauffret ; le Prélat m’engagea fortement de faire mon possible pour réparer le sanctuaire, et je fus assez heureux pour y parvenir en l’espace de trois mois. Tout étant arrangé, autel, plafond, pavés, etc, Mgr en permit la bénédiction. Ce fut le 21 juin 1821 que Mr Sauce, vicaire-général vint en faire la bénédiction ; le grand-vicaire était accompagné de MM. Jauffret, chanoine de Metz, neveu de Mgr Parisot, chanoine, directeur du grand séminaire ; Dupont, prêtre de Metz ; Stéphani, chanoine, ancien curé de Woippy. Mr Parisot prêcha, Mr Sauce y chanta la messe, la cérémonie était des plus édifiantes. On dédia la chapelle à Saint Jean-Baptiste.
Monseigneur m’a accordé et à tous mes successeurs la permission d’y conserver la Ste Réserve ; 2° d’y baptiser, 3° d’y confesser, 4° d’y faire les relevailles, 5° d’y dire la messe basse, mais non de l’y chanter. Et certes, tous ces avantages n’ont pas peu contribuer au bien de la religion dans cette paroisse et au salut des âmes. Dieu a eu plus d’adorateurs pendant la semaine, les fidèles plus de facilité de le servir, et le pasteur plus de satisfaction dans son St ministère.
Woippy, le 1er juillet 1827.
Déchez, curé.

30.   Chandeliers pour le grand autel.
Le cinq août 1827, avoir acheté une garniture de chandelier argenté pour le grand autel. Déchez.

31.   Une statue de la Ste Vierge.
Reçu le 15 août 1827, une statue de la Ste Vierge pour la procession de l’Assomption. Faite par Mr Denis, sculpteur à Metz, elle coûte 60 fr. Déchez.

32.   Ordonnance du Roi.
Charles, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre.
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’état au département des affaires ecclésiastiques, notre conseil d’état entendu, Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Article 1er.
Le trésorier de la fabrique de l’église de Woippy (Moselle) est autorisé à accepter la donation d’une somme de quatre cents francs faite à cet établissement, sous condition de services religieux, par le Sr François Victor Pécheur, etc, suivant acte public du 10 mars 1827. Ladite somme de 400 fr. sera employée en acquisition de rentes sur l’Etat.
Article 2ème.
Notre ministre secrétaire d’Etat au département des affaires ecclésiastiques … et chargé de l’exécution de la présente ordonnance.
Donné en notre château de St Cloud, le 1er 7bre 1827, et de notre règne le troisième.
Signé Charles.
Par le Roi : le Ministre … signé + D. E. d’Hermopolis.
Pour copie conforme, Déchez.

33.
   Nous, conseillers de fabrique,
Avons réglé les comptes de Charles Thiébaut, fabricien en activité pendant 1827. La recette à la somme de trois cent cinquante-sept francs et la dépense à pareille somme.
Le 1er janvier 1828
Signatures : François Lapied, Poulain maire, Périn, Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

34.   Requête de Mr le Préfet. Du 1er avril 1828.
Nous, conseillers de fabrique de l’église de Woippy,
A Mr le Préfet du département de la Moselle.
Monsieur le Vicomte,
La somme de huit cent cinquante francs a été léguée par diverses personnes pieuses à la fabrique de l’église de Woippy pour la rente provenant du capital être employée à l’acquit de services religieux. Ces legs divers ont été légalement autorisés et approuvés.
Considérant l’avantage que notre fabrique retirerait en plaçant cette somme sur un immeuble qui se présente, dont la location sure et facile produirait plus que tout autre placement pour acquitter les charges imposées par le capital précité. Considérant les égards que les vendeurs ont pour la fabrique en lui cédant un fond qu’ils ne portent point à sa valeur ;
Considérant l’emplacement du terrain clos et fermé de murs en bon état ;
Vu tous ces avantages, nous sommes d’avis de faire cette acquisition, et nous désirerions qu’il plût à Mr le Préfet de nous faire obtenir une ordonnance royale à ce sujet.
Signatures : François Lapied, Poulain maire, Périn, Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

35.   Compromis d’un jardin.
Je soussigné François Victor Pécheur, conseiller à la Cour royale de Metz y demeurant, déclare vendre par ce compromis, tant en mon nom que comme me portant fort pour mes frères et sœurs, à la fabrique de Woippy, représentée par Mr Louis Déchez, curé, aussi soussigné, ce acceptant pour elle un jardin clos de murs, situé sur le ban de Woippy, lieudit en la Ruelle de Metz ; à effet d’en jouir comme moi et mes cohéritiers avions droit pour l’avoir recueilli de la succession de Dame Marguerite Lansemand, notre mère, vve de Mr Jean Pierre Pécheur, décédé président de la cour d’appel de Metz.
Cette vente est faite franche et quitte de cens et rentes, mais à charge des servitudes, s’il en existe, et moyennant la somme de huit cent cinquante francs qui seront payés lors de la passation du contrat qui aura lieu après l’autorisation de cette vente.
Fait double à Woippy le 24 juin 1828.
Signatures : Pécheur, Déchez curé .

36.   Séance extraordinaire. Du 8 juin 1828.
Nous, conseillers de fabrique,
Vu l’acte passé par devant Mr Roget, notaire à Metz, le 27 mai 1828, par lequel le Sr Michel pécheur, substitut de Mr le procureur du roi près le Tribunal civil de 1ère instance de cette ville, a créé et fondé à perpétuité en notre église quatre messes basses qui seront dites annuellement le 24 juillet, 5 septembre, 1er février et 20 mai de chaque année pour le repos de l’âme de dame marie Christine Marcus, décédé épouse dudit Sr Michel Pécheur, et pour subvenir aux frais desdites messes, ledit Sr fondateur a déclaré faire donation entre vifs à notre fabrique d’une somme de cent quarante francs.
Vu l’ordonnance du Roi du 2 avril 1817,
Considérant qu’il y a lieu d’accepter cette fondation,
Acceptons provisoirement
Avec ses charges et conditions, au nom de la fabrique de notre paroisse, une somme de cent quarante francs, qui lui est léguée par Mr Michel Pécheur dans l’acte du 27 mai 1828.
Conséquemment, nous avons l’honneur d’adresser à Monseigneur un extrait de notre délibération avec prières de vouloir bien approuver ce legs et de le transmettre à Mr le Préfet afin qu’il autorise notre trésorier à l’accepter.
Signatures : François Lapied, Poulain maire, Périn, Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

37.   Le conseil de fabrique convient avec le Sr Jean François Feyte qu’il lui donnera annuellement une somme de six francs pour l’entretien des bancs de l’église ; 2° pour fourniture et réparation des assises de bancs cassés dans le courant de l’année ; 3° pour le montage et démontage du Dais, et la fourniture de clous et pointes nécessaires pour tout cela. Déchez curé.

38.   Arrêté du Préfet du département de la Moselle. Du 19 juillet 1828.
Le Préfet de la Moselle,
Vu l’acte passé devant le Sr Roget, notaire à Metz, le 27 mai 1828, par lequel Mr Michel Pécheur, substitut du procureur du Roi de Metz fait donation à la fabrique de l’église de Woippy d’une somme de 140 fr. à charge de services religieux ;
Vu la délibération du conseil de fabrique,
Vu l’avis de Mgr l’Evêque,
Vu l’ordonnance du Roi du 2 avril 1817,
Arrête
La fabrique de l’église de Woippy est autorisée à accepter la donation qui lui est faite par Mr Michel Pécheur d’une somme de 140 francs.
Fait à Metz en l’hôtel de la préfecture.
Pour le Préfet absent : Signé Viville, secrétaire général délégué.
Pour copie conforme, Déchez, curé.

39.   Jacques, François Besson, Evêque de Metz,
Vu l’acte passé par devant Me Roget, notaire à Metz, le 27 mai 1828, par lequel le Sr Michel Pécheur, substitut de Mr le procureur du Roi de Metz, a créé et fondé à perpétuité en l’église de Woippy quatre messes basses qui seront dites annuellement le 24 juillet, 5 novembre, 1er février et 20 mai, pour le repos de l’âme de Dame marie Christine Marcus, épouse dudit Michel Pécheur, et pour subvenir aux frais desdites quatre messes basses, ledit Sr fondateur a déclaré faire donation entre vifs à la fabrique de Woippy d’une somme de 140 francs.
Vu l’extrait du registre des délibérations du conseil de ladite fabrique……
Avons agréé, approuvé et confirmé, agréons et approuvons, par ces présentes, la fondation faite en l’ église de Woippy, par le Sr Michel pécheur.
Assignons pour honoraire au desservant 1 fr. 50 centimes.
Ordonnons que ces messes seront annoncées au prône…..
Chargeons les marguilliers de cette fabrique d’obtenir l’autorisation voulue par l’ordonnance royale du 2 avril 1817.
Donné à Metz, sous le seing de notre vicaire-général le 8 juillet 1828.
Signé Dudot, Par mandement Masson.
Pour copie, Déchez, curé.

40.   Ordonnance du Roi.
St Cloud le 15 8bre 1829.
Charles, par la grâce de Dieu, Roi de France
Et tous ceux qui ces présentes verront, salut.
Sur le rapport de notre Ministre secrétaire d’Etat au département des affaires ecclésiastiques et de l’instruction publique, vu l’avis du comité de l’intérieur et du commerce de notre conseil d’Etat,
Nous avons ordonné ce qui suit :
Art 1er.
Le trésorier de la fabrique de l’église de Woippy, département de la Moselle, est autorisé à acquérir au nom de cet établissement, et moyennant une somme de huit cents frs., un jardin clos de murs appartenant aux héritiers de la dame Vve Pécheur.
Le prix de cette acquisition sera payé au moyen des fonds existants dans la caisse de ladite fabrique et provenant 1° de la donation d’une somme de 400 francs faite par le sieur Pécheur et consorts et dont l’acceptation à été autorisée par notre ordonnance du 1er septembre 1827 ; 2° des legs faits par les Sr Lamiable, Pécheur et de la Dame Reiter, vve du Sr Lamiable, dont l’acceptation est autorisée conformément à l’article 1er de l’ordonnance du 2 avril 1817, par arrêtés du Préfet de la Moselle des 3 septembre 1825, 19 janvier 1826 et 19 juillet 1828.
Notre ordonnance du 1er 7bre 1827 est rapportée en ce qui concerne l’emploi de la somme de 400 francs donnée par les Srs Pécheur et consorts.
Notre Ministre secrétaire d’Etat au département des affaires ecclésiastiques est chargé de l’exécution de la présente ordonnance.
Donné à notre château de St Cloud le 15 8bre 1829 et de notre règne le 5ème. Signé Charles, Par le Roi, le Ministre Montbel. Pour ampliation le chef du cabinet, l’abbé Veyhière.
Pour copie conforme, le secrétaire de l’Evêché de Metz, signé L. Masson.
Pour copie conforme, Déchez, curé de Woippy.

41.   Une tribune à l’église.
Dans les mois août, septembre et octobre 1828, les ouvrages suivants ont été faits :
1° La tribune, 2° La porte d’entrée de l’église, 3° Les deux portes claires-voies du cimetière, 4° L’agrandissement du cimetière de 18 pieds, 5° Les fonds baptismaux, 6° La croix sur le toiture de l’église, celle du clocher a été faite et posée en 1821, 7° Un ornement de soie jaune. La tribune faite par Mr Daga a coûté 550 francs. La fabrique a donné 200 fr. et la commune le reste.
Signatures : François Lapied, Poulain maire, Périn, Thiebaut, Etienne Busy, Déchez curé.

42.   Séance extraordinaire. Du 11 décembre 1828.
Nous, conseillers de fabrique,
Vu l’acte public passé par devant Mr Dilschneider, notaire à Metz, le 26 novembre 1828, par lequel le Sr Jean Marchal, rentier, demeurant dans cette paroisse, fonde à perpétuité dans notre église six messe hautes qui seront dites annuellement, savoir : l’une le 10 mars pour Marie François Baudouin 2ème femme du fondateur. La seconde le 14 juin, pour Jean Nicolas Marchal, son fils. La troisième, le 15 juin, pour Dominique Marchal, son père. La quatrième le 22 juillet, pour Madeleine Poinsignon, sa 1ère femme. La cinquième le 25 novembre, pour Catherine Thiriot, sa mère. La sixième pour lui, Sr Marchal, le jouir anniversaire de sa mort.
Pour subvenir aux frais de cette fondation, le Sr fondateur déclare faire donation entre vifs à la fabrique de notre église de la somme de huit cents francs qu’il s’oblige de payer aussitôt que la présente donation aura été légalement acceptée.
Vu l’ordonnance du Roi du 2 avril 1817,
Considérant qu’il y a lieu d’accepter cette fondation,
Acceptons provisoirement,
Au nom de la fabrique de notre paroisse, la somme de huit cents francs qui lui est léguée par Jean Marchal suivant acte public du 26 novembre 1828, et nous engageons à remplir et à faire exécuter ses volontés.
Conséquemment, nous avons l’honneur d’adresser une expédition de notre délibération à Monseigneur l’Evêque suppliant sa grandeur de vouloir bien approuver nos dispositions et de la transmettre à qui de droit afin d’obtenir l’autorisation nécessaire pour percevoir cette donation.
Délibéré en séance les jour et an dits d’autre part.
Signatures : François Lapied, Poulain maire, Périn, Thiebaut, Etienne Busy, J.C. Maire, Déchez curé.

43.   Jacques, François Besson, Evêque de Metz.
Vu l’acte public passé par devant Mr Dilschneider, notaire à Metz, le 26 novembre 1828, par lequel le Sr jean Marchal, rentier à Woippy, fonde à perpétuité en l’église dudit Woippy, six messes hautes à dire les jours marqués dans la délibération du conseil de fabrique d’autre part, et pour icelles il fait donation d’une somme de 800 francs.
Vu l’extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de cette église en date du 4 décembre 1828.
Observons que dans le cas d’empêchement aux jours fixés pour l’acquit d’icelles, elles seront transférées aux premiers jours libres suivants.
Assignons trois francs au curé, et un franc au chantre.
Attribuons le reste de la rente à la fabrique….
Ordonnons que lesdites messes seront annoncées au prône et inscrites sur le tableau des fondations qui doit être placé dans la sacristie avec mentions etc…..
Donné à Metz, sous notre seing, le 10ème jour du mois de décembre 1828.
Signé, Jacques, François, Evêque de Metz. Par mandement de Mgr Marty.
Pour copie conforme, Déchez, curé.

44.   Nous, conseillers de fabrique,

Vu les comptes de Louis Perrin, fabricien en activité pendant 1828. Arrêtons la recette à 251 francs 80 centimes et la dépense à 262 francs 45 centimes.
Le déficit est par conséquent de 10 fr. 65 centimes.
Séance du 1er janvier 1829

Les signatures : Thiebaut, François Lapied, Poulain maire, Perrin, J.C. Maire, Etienne Busy, Déchez curé.

45.   Ordonnance royale
Charles, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre
A tous ceux qui ces présentes verront, Salut.
Sur le rapport de notre Ministre…..
Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
   Art. 1er
Le trésorier de la fabrique de l’église de Woippy (Moselle) est autorisé à accepter la donation d’une somme de huit cents francs faite à cet établissement, sous condition de services religieux, par le Sr Jean Marchal, suivant acte public du 26 9bre 1828.
Ladite somme de 800 fr. sera employée en acquisition de rentes sur l’Etat.
   Art. 2ème
Notre Ministre des affaires ecclésiastiques est chargé de l’exécution de la présente ordonnance….
Donné en notre château de Tuileries le 15 mars 1829.
Signé Charles. Par le Roi : Signé I. S. S. H. Evêque de Beauvais. Pour ampl… l’abbé Busson. Pour copie : le Secrétaire de l’Evêché de Metz, L. Masson.
Pour copie conforme, Déchez, curé.

46.   800 francs de la fondation Marchal portés au grand-livre des 5 pour % consolidés.
Paris le 30 juillet 1829.
Acheté pour la fabrique de l’église de Woippy d’ordre de Mr le Receveur-général du Département de la Moselle. Savoir : 767 fr. 85 cts ( 35 fr. de rente).
Signé
Par duplicata : receveur le 1er août 1829.
Pour copie conforme au billet à ordre. Déchez.

47.   Inscription départementale
Faisant partie de la rente portée au grand-livre des 5 pour % consolidés
Au nom de la Recette Générale.
N° 1976. Somme de rente 35 francs (*)

La fabrique de l’église de la commune de Woippy,
A droit à la somme de trente-cinq francs de rente, à prendre dans l’inscription collective ci-dessus désignée, avec jouissance des aréages à compter du 22 mars 1829.
A Metz le 8 août 1829.

(*) En 1852, le 5 % étant converti en 4 ½, cette rente de 35 fr. est réduite à 31 Fr. 50.
En 1862, le 4 ½ change en 3 %, mais dans des conditions telles que le revenu de 31 fr. 50 demeure.
En 1900, le 3 % français étant remplacé par le 3 % allemand, le revenu de cette fondation remonte à 36 fr. 65.
L.L.    (Louis Laurent, curé de Woippy du 12 août 1890 au 31 décembre 1901)

48.   Ciment romain.
C’est dans cette année 1829 que l’allée de l’église a été faite en ciment romain. Ce n’était qu’un mauvais plancher.
Le pallier du clocher en ciment, et les quatre marches près des vases d’eau bénite a aussi été faits en même temps par Poinsignon, de Lorry.
Déchez.

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