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Fête des Fraises 1970
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Sans date (Journal "Le Républicain Lorrain")
40e reine des Fraises On connaît déjà la reine qui présidera aux prochaines manifestations de la 40e Fête des Fraises de Woippy. Son élection s'est déroulée samedi soir au cours d'un gala dansant qui avait pour cadre la nouvelle salle des fêtes. Tâche ingrate pour le jury qui eut à départager une douzaine de jeunes filles venues mettre leurs vingt ans en compétition. C'est finalement Mlle Marie-Jeanne GRONNWALD qui eut la faveur du jury. Ses demoiselles d'honneur sont Mlles Dominique Fenot, 19 ans, caissière, habitant à Lorry-lès-Metz, 4, Grand-Rue, et Christiane Colista, 20 ans, sténodactylo, habitant à Woippy, 16, rue Rose-Marcus. Marie-Jeanne est une charmante brunette de 19 ans. Elle habite à Devant-les-Ponts où elle aida plusieurs années ses parents dans leur exploitation maraîchère, chemin de la Folie, avant d'exercer la profession de vendeuse. |
Lundi 22 juin 1970 (Journal "Le Républicain Lorrain")
Parterre de majorettes, roulements de tambours, parfums de pop-corn et rasades de soda… le tout écrasé de chaleur. Vous avez le cocktail colorant la longue attente qui préluda au défilé marquant, à Woippy, la quarantième fête des Fraises. Une fête des Fraises qu’on a voulu retentissante, plus éblouissante que les années précédentes. Quarante ans ! Un âge de maturité et d’épanouissement ; un âge qui ne craint plus les initiatives raisonnables ! Armés de patience, moites de soleil, les spectateurs ont trompé leur attente, dans une ambiance bon enfant, décontracté et sans problème, naviguant des manèges enfantins aux stands de loterie où on nous promet des merveilles en peluche, jamais atteintes. La bière coula à flots, entraînant derrière elle les bulles de limonades colorées. Les musiciens, la casquette mangeant le front, épongeaient dans de larges mouchoirs une sueur rebelle. Tout était « paré », les instruments accordés, les majorettes alignées et les chars bien fleuris… Que demandaient de plus les quelque 10.000 spectateurs fleurissant les bordures de trottoir ? A la tribune d'honneur, M. Debs, maire de la cité, et M Sechehaye, président de l’Union de Woippy, société organisatrice, étaient entourés de différentes personnalités. Cette tribune ne fut pas un lieu de tout repos. C’est de là, à quelques pieds du sol, que les autorités transformées en membres du jury, notèrent les chars les plus beaux, les plus amusants, les plus inédits. Nous avons déjà tant vu de chars que seul, désormais, peut avoir cours un superlatif quasi-absolu ! Majorettes et musique de Florange ouvrirent un cortège marchant du pas de l'enthousiasme. De blanc vêtue, la société d'escrime de Woippy suivit, précédent le premier char sur lequel trônait une délicieuse trônait une délicieuse Cléopâtre. Si son nez eut été plus long... Groupes folkloriques et fanfares se succédèrent, redoublant d'entrain pour laisser place à une menue Blanche-Neige, entourée de sept nains. Nous n'eûmes pas le temps, hélas ! d'identifier Grincheux… Simplet, Dormeur et d'autres. Nous étions déjà partis pour des rêves d’évasion maritime, sur le bateau à voile de l’A.F.P. de Woippy-Saint-Eloi. La musique de Meckenheim n’accepta pas le rêve, rythmant sur ses xylophones des marches délirantes, elle nous pria d’entrer dans une humeur guerrière avec une évocation napoléonienne due à « La Détente » de Semécourt. - - - Voyage dans le temps, avec la musique de Ludwigshaffen où les musiciens ont l'allure de ces hérauts d’antan qui si aisément embouchaient la trompette. Note charmeuse avec le char des majorettes d'Uckange présentant un cygne ravissant ; puis, il y eut la reine et ses demoiselles d'honneur, saluant d'un geste auguste et mesuré du haut des ruines d'un temple antique. Au cours d'un vin d'honneur à la salle Saint-Exupéry, le choix du jury fut proclamé.
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Lundi 22 juin 1970 (Journal "L’Est Républicain")
Une énorme récolte de spectateurs Il est vrai qu’avec le soleil qui faisait la grève du zèle, il n’y a pas de quoi s’étonner. Autant dire tout de suite que la récolte 70 de spectateurs a été particulièrement bonne. Nous avions pour voisin un vieux monsieur : « Cela fait 51 ans que j’habite Woippy, je n’ai jamais raté une fête, je dois dire que celle-ci est particulièrement bien réussie ». Quadragénaire, certes, mais plus en forme que jamais. Et l'on s'en réjouit pour les dévoués organisateurs du comité de l'Union de Woippy que préside M. Paul Sechehaye qui, lui-même, dans le programme rose (comme une fraise mûrissante) de la fête remerciait la municipalité de Woippy (qui accueillait hier, au cœur de la foule, le maire, M. Debs en tête, ses amis les maires du canton), les industriels, entrepreneurs, artisans, commerçants, les membres des sociétés participantes et rendait hommage aux musiciens et musiciennes de l'Union de Woippy, dont le chef et instructeur M. Monfort est un modèle de compétence et de dévouement. Sur ce royaume des fraises régnait Marie-Jeanne Gronnwald, entourée de Mlles Dominique Fenot et Christiane Colista, souriantes et fort acclamées par quelques milliers de « sujets » picorant des paniers de fraises. A vrai dire, la fête avait commencé samedi par une réception à l'hôtel de ville, une cérémonie du souvenir au monument aux morts et une grande soirée dansante où Sa Majesté la reine des fraises avait ouvert le bal. Long et merveilleux cortège Mais le sommet de cette fête réside toujours dans le défilé des chars, majorettes et musiques venus des quatre coins de la région et qui s'étire, majestueux, coloré et pittoresque entre deux haies serrées de spectateurs admiratifs. Il y en avait pour tous les goûts : les virtuoses majorettes et leur fanfare de Florange ; « L'Avant-Garde de Saint-Jean » de Farébersviller ; les escrimeurs de Woippy (qui cueillent les fraises à la pointe de leur fleuret) ; la fanfare communale de Neuves-Maisons ; le char de la MJC de Lorry-lès-Metz ; l'Harmonie « Union » de Corny-sur-Moselle ; le groupe folklorique et le char de la MJC de Bronvaux ; la clique « Jeanne-d'Arc » de Moulins-lès-Metz ; le groupe folklorique de l'APF de Woippy-St-Eloy et son char ; les majorettes de la vallée de l'Orne de Hagondange ; l'Harmonie « La Jeune Lorraine » de Semécourt ; la musique S. V. 05 de Meckenheim ; le groupe de jeunes de l'APF de Woippy-centre ; la fanfare du Xaintois à Vézelise ; le char des scouts de Woippy (où l'on distribuait des fraises à qui mieux mieux) ; la clique municipale de Rehon ; le char de l'Amicale des facteurs de Maizières-lès-Metz ; la musique « Carneval-Verein » de Hasloch ; le char du Football-Club de Woippy ; la fanfare municipale de Villerupt ; les majorettes « Les Fauvettes » de Uckange ; l'Harmonie « La Renaissance » de Marange-Silvange ; le char des majorettes de Uckange ; l'Harmonie municipale « Saint-Louis » de L'Hôpital ; l'amicale des majorettes de Saint-Avold ; la musique de Ludwigshafen ; le Skippy-Club Majorett's de Briey ; l'Harmonie municipale de Charleville-Mézières ; la section de gymnastique de l'Union de Woippy (et ici ouvrons la parenthèse pour dire que cette section vient de renaître après une interruption de près de 30 ans. Bienvenue à elle) ; et enfin le char de la reine et des demoiselles d'honneurs, élégant et majestueux dans sa simplicité. Manèges, musique et valse de paniers Le défilé terminé l’on se rua dans la salle Saint-Exupéry et place de l'Hôtel-de-Ville où ici et là, fanfares, cliques et musiques se firent applaudir après avoir donné chacune leur aubade, sans compter les démonstrations toujours appréciées des majorettes. Et tandis que les manèges, pris d'assaut par une foule d'enfants, tournaient à donner le vertige, la valse des petits paniers de fraises s'accélérait. A la coopérative du Val-de-Moselle on avait préparé des tas et des tas de paniers de 500 gr. Cette quarantième fête avait sans doute attiré les gourmands. Plus d'une tonne fut emportée. Mais il en restera encore pour les nombreux amateurs des fraises de Woippy car après les pluies d'orage, les craintes que nous avions exprimées (voir « L'Est Républicain » du 9 juin) se dissipent quelque peu et le président de la coopérative faisait preuve d'optimisme en ce beau dimanche, souhaitant, toutefois, que la chaleur ne soit pas trop torride. Vivent les facteurs Il n'y a plus de facteurs, seuls existent les préposés, pourtant c'est le char de l'Amicale des facteurs de Maizières-lès-Metz qui a été classé premier au concours de chars, suivi dans l'ordre par celui de la « Détente » de Semécourt, des majorettes d'Uckange, des sociétés patriotiques de Woippy, du Football-Club de Woippy, de l'APF de Woippy-St-Eloy, de la MJC de Lorry-lès-Metz, de la MJC de Bronvaux. La quarantième fête des fraises s'est achevée comme elle avait commencé, par un bal dans la salle Saint-Exupéry et le règne de Marie-Jeanne a cessé avec la dernière valse. |
Lundi 6 juillet 1970 (Journal "?") A cette réception assistaient MM. Debs, maire de Woippy ; MM. Les Conseillers municipaux ; MM. Sechehaye, président de l’Union de Woippy, accompagné de nombreux membres de cette organisation ; Girardot, chef de bureau des établissements Berger, et Danieli, technicien. |
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