La société musicale et culturelle « L'Union » a repris en main, sur les instances du Syndicat d'Initiative local, les destinées de la Fête des fraises. Sans vouloir jeter un quelconque discrédit sur les précédentes fêtes, il faut reconnaître que celle vécue hier par Woippy a dépassé en faste tout ce qui avait été vu jusqu'ici dans la cité des fraises.

Diverses festivités avaient été prévues et même les morts de la commune ne furent pas oubliés puisqu’une gerbe fut déposée au pied du monument qui leur est dédié. Mais le clou de la fête était sans conteste le défilé de chars que chacun attendait. Ce fut un défilé très réussi, scandé de marches militaires, agrémenté d'une distribution gratuite du savoureux fruit qui fait le renom du village.

Diverses sociétés, outre l’Union figuraient dans le cortège : l’Union Vallières, la Jeune Lorraine de Saulny, l’Harmonie municipale de Moyeuvre-Petite, le Club Accordéon Messin cher à M. Rondelli assurèrent la partie sonore.

Quant aux chars, chacun fut un régal pour les veux : celui du dépôt américain, le maintenant traditionnel petit train avec ses wagons marqués : Walker, Marshall, Pershing ; celui du Foyer des Jeunes de Lorry-lès-Metz (un bouquet de gracieuses demoiselles vêtues de rouge et collerettées de vert, abritées sous d'immenses feuilles de fraisier) ; celui de l'U. N. C. - Engagés Volontaires (un château-fort défendu par un rébarbatif bazooka crachant... des confetti) ; celui baptisé « A la bonne fraise » (un champ de fraisiers devant un panorama de Woippy reconnaissable à son église et à sa maison-forte) ; celui des aviculteurs (confectionné de 2.000 roses et invitant au voyage à Tahiti) ; celui de la Reine des cueilleuses ; l’immense panier de fraises dans lequel avaient pris place la Reine des Fraises 1961 Mlle Pierrette Bott, et ses demoiselles d’honneur, Mlles Astrid Schante et Micheline Muller, fermant la marche.

Du haut du balcon de l'hôtel de ville : M. Schaff, conseiller général et maire de Montigny ; M. Lansac, maire de Plappeville ; M. Gircourt, maire de Plesnois ; M. Druesne, ingénieur des Ponts et Chaussées ; M. Debs, maire de Woippy, et sort adjoint, M. Hoffmann ; M ; le curé Bémer ; M. Thiriet, président des A.C.M.N.R. et vice-président de l'Union ; le lieutenant Boissonneau, officier de liaison de la R.C.A.F., et M. Roger Bour, chargé des relations publiques de l'armée américaine ; d'autres personnalités encore purent applaudir au défilé, au lâcher monstre de 450 pigeons, au morceau d'ensemble interprété par toutes les musiques réunies.

Pendant ce temps, au Stade Général-Gibon, le F.C. Woippy faisait disputer les finales du challenge André Dubois, lui donnant la réplique : les équipes de Lesse, Richemont et Lorry. Vin d'honneur officiel à l'hôtel de ville, vin d'honneur sportif au café du Commerce et, le soir, un grand bal complétèrent cette journée à laquelle boutiques et manèges forains contribuèrent à donner l’ambiance de kermesse si favorable à la liesse populaire.

Il est écrit dans l'histoire de la Fête des Fraises de Woippy que chaque année des milliers de messins et de banlieusards ont une précaution à prendre avant de se rendre sur le parcours emprunté par le cortège de Sa majesté la Reine, sinon de se munir de couvre-chef pour parer aux risques d'insolation, du moins d'essayer de se réserver une place à l'ombre.
Car, comme tous les ans. Phébus s'en est donné à cœur joie hier après-midi, dardant des rayons de feu sur une foule qui n'en finissait plus de s’éponger le front. Les organisateurs de la fête, quant à eux affichaient le sourire satisfait des grandes réussites. Pour eux soleil et chaleur sont synonymes de succès et ils n'en demandaient pas plus.
Cette manifestation connut effectivement un remarquable succès d'affluence et de qualité.
Elle débuta, comme à l'accoutumée, par la réception des autorités invitées par M. Debs, maire de Woippy, et son conseil municipal, personnalités parmi lesquelles on remarquait la présence de MM. Schaff, maire de Montigny ; Lansac, maire de Plappeville ; Wiltzius, maire de Semécourtr ; Gircourt, maire de Plesnois ; Druesne, ingénieur des Ponts et Chaussées ; l'abbé Bémer, curé de la paroisse ; Thiriet, président de l’A.C.M.R. et vice-président de l'Union de Woippy ; Roger Bour et le lieutenant Boissonneault, respectivement chargés des relations publiques franco-américaines et canadiennes, etc.
Puis le « maître de cérémonie », l'infatigable M. Pierre Kopp, régla le mouvement du cortège jusqu'à l’Hôtel de ville où Sa Majesté la Reine des Fraises 1961, Mlle Pierrette Bott, ses demoiselles d'honneur, Mlles Astrid Schanté et Micheline Muller, reçurent les honneurs dus à leur rang.
Ce fut ensuite le déroulement d'un long ruban sonore et chamarré composé du petit train du bonheur de l'armée américaine, du char de L’Union des Coopérateurs Agricoles ; de l’Union Vallières, du char de Lorry-lès-Metz, de la « Jeune Lorraine » de Saulny, du char des Engagés Volontaires et de L’U. N.C. de Woippy, de la « Renaissance » de Moyeuvre-Petite, du char des A.C.M.N.R., de l’Accordéon-Club Messin, du char de la Société d’Aviculture « Le Progrès », de l'Union Woippy, et enfin du magnifique char de la reine.
Ce long cortège traversa 1es principales rues de la cité avant de se disloquer devant l’Hôtel de ville où toutes les sociétés de musique se retrouvèrent pour exécuter un morceau d'ensemble précédant un très pittoresque lâcher de pigeons.
La réception officielle s'accomplit alors à la mairie où M. Debs salua ses hôtes, et M. Thiriet rappela le sens de cette traditionnelle manifestation populaire.
Les sportifs captèrent ensuite l'intérêt à l'occasion du challenge de football « André-Dubois » avec la participation des équipes de Lorry-lès-Metz, Lesse, Richemont et Woippy. C'est évidemment à la reine qu'incomba le soin de donner le coup d'envoi de la finale des gagnants.