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Fête des Fraises 1934
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Journal "Le Messin " |
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Vendredi 25 mai 1934 Aussi, le comité des fête de la commune de Woippy s’est-il déjà occupé activement de l’organisation de la journée du 24 juin prochain, qui promet d’être très brillante. La « Relève », créée par les Anciens Combattants, tiendra en effet son premier Congrès à Woippy, ce jour-là, pour les sections de la Moselle, et nombreux seront les jeunes gens qui viendront assister aux assemblées prévues par le comité régional. Naturellement, ils seront accueillis par une gracieuse Reine des Fraises entourée de toutes les sociétés locales et des fidèles amis de Woippy, heureux de se retrouver pour cette circonstance dans le joli village, où ils savent toujours trouver des distractions variées et agréables, surtout au moment où la cueillette bat son plein. La Fête des Fraises de Woippy devient traditionnelle, et elle attire chaque année plus de visiteurs, parce qu’elle est organisée de mieux en mieux, pour le plaisir de chacun ; nul doute que celle de 1934 ne connaisse le plus grand succès, car tout sera mis en œuvre par la municipalité, les Anciens Combattants, la Relève et toutes les autres sociétés locales, pour qu’elle soit digne de ceux qui viendront à Woippy le 24 juin. Mardi 12 juin 1934 La bénédiction et la remise du fanion à la section de la Relève de Woippy qui attirera une quantité de délégations d'Anciens Combattants et de jeunes des Sections de la Relève de la Moselle, sera précédée probablement d'une réunion fort importante des chefs de Groupes ; le programme détaillé des réceptions et des rassemblements, cortèges et cérémonies diverses sera publié au cours de la semaine qui précédera la fête. En attendant il est permis d'affirmer que beaucoup de Sociétés de musique, de sports et de P. M. apporteront à leurs amis de Woippy le concours qui leur a été demandé, car une dizaine de réponses favorables sont déjà parvenues. La Reine des Fraises sera bien entourée et le jury chargé de son élection, opérant vers le 17 juin devra choisir parmi beaucoup de candidates avec beaucoup de soin pour l'honneur de Woippy et de ses visiteurs. Des carrousels enfantins, confiseries, jeux de quilles et tirs seront soigneusement installés par des forains consciencieux habitués de Woippy ou par les sociétés locales et les débitants ont prévu des petits repas ou des menus à la carte pour satisfaire tous les appétits à midi ou le soir à l'heure où s'ouvrira le grand bal de l'organisation duquel sont chargés les A.C. et la relève. Samedi 16 juin 1934 La Reine des Fraises de 1934 est montée sur son trône jeudi soir. La cérémonie de l'élection se déroulait donc dans la salle de la mairie de Woippy, sous la présidence du maire, M. Séchehaye, inlassable animateur et organisateur désintéressé, toujours heureux de créer dans la commune, qu'il administre avec beaucoup de compétence, un peu de saine gaîté. Le jury était composé de M. le capitaine Lemut, du 507e R.C.C., et Madame ; M. le capitaine de Préval de l’E.M., et Madame ; de M. Martin et Madame. Assistaient à cette élection, MM. Desprez, Lamort, Bouvier et Gardeux, du comité des fêtes de Woippy. Après un second tour de scrutin (il y avait eu ballottage) le jury fixa ainsi son choix : Mlle Antoinette Glad fut élue reine ; Mlle Marguerite Mangenot, 1re demoiselle d’honneur ; Mlles Marguerite Linder et Marie-Thérèse Deschamps, respectivement 2e et 3e demoiselles d'honneur. Dans une allocution courte et bienvenue, M. Séchehaye remercia le jury et adressa ses vives félicitations aux heureuses élues. Une coupe de champagne était de rigueur. On leva son verre en l'honneur de la jolie brunette qui, cette année portera le diadème, et l'on posa gentiment ensuite pour une photographie d'ensemble, indispensable en la circonstance. Cette petite fête intime, dans l'attente de la grande, prochaine et brillante, se termina dans une atmosphère de franchise et de bonne humeur. Vendredi 22 juin 1934 et la remise du drapeau à « La relève » A 10 h., réunion des chefs de groupes de « La relève », chez M. Natier. A midi, repas amical chez M. Boulanger. A 14 h., vêpres et bénédiction du fanion, remise à la sortie. De 13 h. 30 à 14 h. 30, réception des Sociétés invitées devant le café Wéber, rue Rose-Marcus. A 15 h., défilé du cortège de la Reine des Fraises et de ses demoiselles d’honneur. A 15 h. 30, morceau d’ensemble. A 16 h., vin d’honneur chez Natier et concerts ou productions gymnastiques et athlétiques sur les différentes places de Woippy. A 17 h., ouverture du grand bal chez Boulanger. Jeux de quilles de 11 h. à la nuit, chez Bader et chez Natier. Tir à la même heure chez Albert Mangenot. Carrousel. Vente de fraises au détail. Repas froids et sandwichs à 3 fr. et 2 fr. 50 chez tous les débitants. Repas chauds à 7 fr. chez Bader et chez Natier ; à 6 fr. 50 chez Boulanger. Service d’autobus, aller et retour. Principaux départs : Place de Chambre, à 14 h. et 20 h. Centre du village à Woippy, à 20 h. et 23 h. pour le retour. Lundi 25 juin 1934 Le Congrès départemental de « La Relève » Hier à Woippy, les jeunes « La Relève » se sont réunis en assemblée générale départementale. Il est inutile de renseigner nos lecteurs qui savent les mobiles de cette organisation nouvelle. Disons que toutes les sections de la Moselle étaient représentées, jeunes, mais vaillantes dans l’évolution. C’étaient les jeunes de Hagondange, Aumetz, Angevillers, Ancy, Metz, Ottange, Serémange, Puttelange, Audun, Saint-Privat, Amanvilliers, Richemont, Clouange, Rosselange, Courcelles-sur-Nied, Châtel. L'occasion était la remise d'un fanion à la société de « La Relève » de Woippy. Une réunion très fréquentée eut lieu le matin dans la salle du Café du Commerce. Successivement MM, Desprez, président de la section de l'U. N. C. de Woippy ; Germain, instituteur de Woippy et secrétaire de « La Relève » ; Copeaux, président de « La Relève » ; Galland, journaliste à Paris et délégué des « Jeunes » de la Capitale ; M. Thomas, président du groupe de Lorraine de l'U. N. C. M. Desprez prononça les paroles traditionnelles de courtoisie. Puis, M. Germain entama un pamphlet généreux et enthousiaste contre les sceptiques et les révolutionnaires. Il définit ensuite le rôle de « La Relève », savoir le redressement national en secondant les Anciens Combattants. Puis, c'est M. Galland, qui , au nom de « La Relève » de Paris, se flatte de trouver là un grand nombre de sympathisants, symbole significatif de la progression rapide du mouvement des jeunes en Moselle. Les groupes de « La Relève », dit-il, doivent avoir le même but, le même esprit que l'U. N. C. Pour cela il nous faut un parfait esprit de dévouement et de discipline. Le moment est venu, certifie l'orateur, où la jeunesse abjure son esprit révolutionnaire et frondeur. La jeunesse a compris l'entreprise de revalorisation nationale poursuivie par les Anciens Combattants. Elle a décidé de l'appuyer de sa foi, de son ardeur, de son activité. Il faut que le caractère principal du mouvement de « La Relève » soit la vaillance, par la discipline et la volonté. L'orateur est vivement applaudi parce qu'il est jeune et intelligent. M. Thomas prend ensuite la parole. Il félicite en termes élégants la genèse de « La Relève ». Vous avez compris, dit-il, la dignité de notre action. Vous êtes venus à nous spontanément. Nous travaillerons la main dans la main pour le relèvement national. Suivit ensuite un échange de vues qui aboutit à la plus concluante synthèse. On se leva parmi la satisfaction unanime et l'on s'en fut prendre son repas. M. Séchehaye, maire de Woippy, était là, courtois et distingué. Après un déjeuner correct et d'un goût sûr, on partit aux vêpres. Après la bénédiction traditionnelle du drapeau il y eut à la porte de l'église, devant le monument aux morts, une courte manifestation. M. Germain improvisa quelques idées où l'émotion ne manquait pas. Puis, M. Thomas clama « Il m'appartient, dit-il, de souligner le sens particulièrement symbolique de cette manifestation qui consacre en Moselle l'union des jeunes avec les Anciens Combattants. Nous saurons accomplir harmonieusement la tâche qui s’offre à nos bras, à nos cœurs, à notre esprit. » M. Thomas remit ensuite le fanion à M. Copeaux. L'Union de Woippy sonna « Aux Champs » puis la « Marseillaise ». Sur la place la foule est grande et silencieuse. Nous remarquons les drapeaux de l'U. N. C. de Châtel-St-Germain, Courcelles-sur-Nied, Maizières et Metz. Tous les assistants ont eu l'impression d'une manifestation utile. Félicitons encore de leur présence ou de leur activité MM. Burtin, de Rosselange, délégué des jeunes à Paris ; Burger, président de « La Relève » de Metz. Copeaux, président de « La Relève » de Woippy », Porcin, président de l'U. N. C, de Metz ; Legrand, instituteur et président de la section de « La Relève » d'Audun-le-Tiche. Et un hommage tout spécial à M. Desprez, hôte courtois ; à M. Germain, si dévoué ; à M. Thomas, actif et cordial ; à M. Séchehaye, maire unanimement sympathique. La fête des fraises puisque la formule est consacrée, fut un plein succès. On s'y attendait. Le soleil apporta sa collaboration bénévole et appréciée. Dire que les fraises étaient savoureuses est superflu. La reine était dans un très beau carrosse. C'était, nous a-t-on dit, Mlle Antoinette Glad. Mlles Marguerite Mangenot et Marguerite Bader voisinaient avec elle en demoiselles d'honneur. Il y avait aussi beaucoup de fanfares, d'athlètes, de drapeaux, de costumes gais, de fleurs. Nous avons pu connaître les noms des organisateurs de toutes ces belles choses. Ce sont MM. Séchehaye, maire et mécène ; Desprez, Lamort, Copeaux et Germain, instituteurs ; Gardeaux et Simon, de l'U.N. C. ; Geny ; Jungling, de l'«Espérance » ; Mangenot-Neu ; Messein ; François, du « Progrès » ; le sous-lieutenant Remiatte et Feltz, des sapeurs-pompiers ; Hotz et Bouvier. Que tous ces organisateurs soient loués, bénis. Leur œuvre fut digne. Plusieurs maires des environs étaient là : MM. de Bonnegarde, de Maizières-lès-Metz ; Hulot, de Lorry ; Duval, de La Maxe. Le cortège défila grand, brillant, coloré, parmi les ovations. Nous avons remarqué les très beaux pompiers de Woippy ; la musique de Herny, Richemont, Saint-Martin de Maizières, la fanfare de Maizières, Devant-les-Ponts et Saulny. La société Saint-Martin de Rémilly. Puis la foule se dispersa au hasard des divertissements de la rue et des auberges. Le bal de tradition fut très fréquenté. Bref, une magnifique journée. Mardi 3 juillet 1934 Qui de ceux qui étaient à Woippy dimanche 17 juin, n’ont pas emporté un beau souvenir de cette belle fête organisée avec goût, pour lequel il convient de féliciter chaleureusement les organisateurs, en particulier notre estimé Conseil municipal, qui, d’un commun accord avec le Comité des Anciens Combattants et des autres sociétés locales, savent si bien faire les choses, en un mot faire rayonner tout ce qui concerne le développement de l’idée française. Nous nous demandons, après une belle journée, gaie et patriotique, comme celle du 17 juin, si notre fête nationale sera célébrée comme il convient de le faire, c’est-à-dire un peu mieux que celle de l’année passée et des précédentes, car il faut le dire que le 14 juillet était une journée bien triste en 1933, ce qui ne devrait pas arriver à Woippy où il y a tout ce qu’il faut pour l’organisation. Par exemple : la fête scolaire : Pourquoi et pour quel motif faire cette fête le 13 juillet ? Est-ce que les habitants de Woippy qui sont occupés au dehors de la localité n’ont pas le droit de pouvoir assister à cette fête enfantine ? Pourquoi ne pourrait-elle pas se faire le jour même du 14 juillet, avec le concours de toutes les sociétés locales ? Nous ne voyons pas qu’il y a là un empêchement ; non, au contraire, et puis les travailleurs de la terre seraient également heureux d’être à la fête, et venir applaudir leurs enfants avec leurs maîtres et maîtresses, sans être retenus par le travail des champs assez grand et pressant en ce moment ? Nous ne parlerons pas non plus du banquet ni du bal officiels, mais espérons que tout sera mieux que les années passées, et que par le fait, l'esprit patriotique qui doit toujours être tangible dans notre coquet village de Woippy, saura servir à l'unisson, et pour le bien de notre population, sans oublier notre jeunesse. Voyons, Messieurs les Conseillers, un bon mouvement, et tout le monde sera contant. Plusieurs pères de famille anciens combattants. |
Journal "Le Lorrain" |
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Vendredi 25 mai 1934 Fête des fraises. La fête des fraises apportera encore cette année joie à nos producteurs et à tous ceux qui, en ce jour de plaisir, viendront chez nous. Que verrons-nous à cette fête du 25 juin, la plus belle qui aura lieu au village, la plus populaire des environs, la plus attrayante des fêtes pour les citadins aussi ? La fête des fraises sera le pêle-mêle des amusements, des réjouissances ; partout des sociétés de musique, les sections de l’Union de Woippy, des groupements patriotiques, car en ce même jour la section locale de la Relève reçoit son drapeau, partout les vendeurs à bon prix des fraises, les véritables fraises de Woippy, partout encore la foule intense qui attend le passage de la reine, qui de son char envoie à tous son plus beau sourire. Election de la reine des fraises. Celle-ci aura lieu très prochainement, devant un jury consciencieux. M. Séchehaye, maire de la commune et président d’honneur du comité des fêtes, présentera les candidates ; deux conditions sont requises pour devenir reine ou demoiselle d’honneur : habiter Woippy et plaire à notre loyal jury. Lundi 11 juin 1934 La fête des fraises. Quoique la saison des fraises soit beaucoup moins belle qu'on n'aurait pu l'espérer et que la récolte de 1934 s'annonce très inférieure à celle des années moyennes, la population de Woippy s'apprête à célébrer avec un certain éclat la fête des fraises le 24 juin prochain et à accueillir de son mieux, ce jour-là, les visiteurs qui viendront admirer le cortège de la Reine des Fraises. La bénédiction et la remise du fanion à la Section de la Relève de Woippy qui attirera une quantité de délégations d'anciens combattants et de jeunes des sections de la Relève de la Moselle, sera précédée probablement d'une réunion fort importante des chefs de groupes. Le programme détaillé des réceptions et des rassemblements, cortèges et cérémonies diverses sera publié au cours de la semaine qui précédera la fête. En attendant il est permis d'affirmer que beaucoup de Sociétés de musique, de sport et de P. M. apporteront à leurs amis de Woippy le concours qui leur a été demandé, car une dizaine de réponses favorables sont déjà parvenues : la Reine des Fraises sera bien entourée et le jury chargé de son élection, opérant vers le 17 juin, devra choisir parmi beaucoup de candidates avec beaucoup de soin, pour l'honneur de Woippy et de ses visiteurs. Des carrousels, confiseries, jeux de quilles et tirs seront soigneusement installés par des forains consciencieux, habitués de Woippy ou par les Sociétés locales et les débitant qui ont prévu des petits repas ou des menu à la carte pour satisfaire tous les appétits à midi ou le soir à l'heure où s'ouvrira le grand bal de l'organisation duquel sont chargés les A.C. et la Relève. Dimanche 17 juin 1934 Le jury travaille en toute conscience et il est obligé de passer à un scrutin de ballottage, d’où sort élue Mlle Antoinette Glad ; Mlle Marguerite Mangenot fut nommée première demoiselle d’honneur, et Mlles Marguerite Linder et Marie-Thérèse Deschamps deuxième et troisième demoiselles d’honneur. M. Séchehaye prononça « inter pocula » une gentille allocution et adressa ses félicitations à la reine et aux demoiselles d'honneur. Et maintenant, il ne reste plus qu'à attendre la grande fête des fraises, qui sera célébrée dimanche prochain, dans la joie intense et avec le cérémonial traditionnel qui fait l’honneur à la population de Woippy et à son distingué maire, M. Séchehaye. La charmante commune de Woippy accueillait hier avec le sourire bienveillant qui lui est coutumier, les populations rurales et urbaines des environs pour fêter avec elle la traditionnelle « fête des fraises ». Cette belle réjouissance se doublait cette année d’une cérémonie patriotique au cachet tout spécial. La section de Woippy de la « Relève » recevait hier son drapeau des mains de M. Thomas. De nombreuses sociétés avaient envoyé leur drapeau et des délégués qui s’étaient groupés dans le chœur de la majestueuse église de Woippy. Après les vêpres, au cours desquelles le nouveau fanion avait été béni, les sociétés se groupent devant le monument aux morts où M. germain, secrétaire de la « Relève », dépose une gerbe au nom de ses camarades. M. Thomas, président du groupe de Lorraine de l’U.N.C. prend la parole pour souligner le sens de cette cérémonie, pour rappeler comment plus que jamais, après les scandales récents et le sursaut du 6 févier, l’âme nationale s’est ramassée autour de l’ancien combattant, luttant pour l’intégrité du régime. Mais les anciens ne suffisent pas toujours à la tâche, aussi le groupement des jeunes énergies pour une lutte durable, s’imposait-il. C’est le but de la « Relève ». Après son petit mais substantiel discours, M. Thomas, au nom du groupement de Lorraine de l’U.N.C., remet son drapeau à M. Copeaux, président de la « Relève » de Woippy, en présence de MM. Séchehaye, maire de Woippy ; Hulot, maire de Lorry, et d’autres ; des délégués des « Relèves » des communes d’Angevillers, Audun, Amanvillers, Clouange, Châtel, Ottange, Richemont, Aumetz, Hagondange, Ancy, Metz, Serémange, Puttelange, Rosselange et de nombreux délégués de sections d’U.N.C. parmi lesquelles nous avons relevé : la section de Metz avec son drapeau, Courcelles-sur-Nied, Coucelles-Chaussy, Puttelange, Rosselange, Clouange, Serémange, etc. Après cette émouvante cérémonie patriotique, le cortège s’organise et s’ébranle, ayant en tête les pompiers de Woippy suivis de la « Renaissance » de Devant-les-Ponts ; des drapeaux de la section sportive de Devant-les-Ponts ; plusieurs sociétés encadraient le char où avaient pris place Mlle Antoinette Glad, reine des fraises, et ses demoiselles d’honneur, Mlles Marguerite Mangenot et André. Longuement, à travers les rues du village se déroule cette longue suite de Sociétés musicales et sportives, où se croisent les drapeaux des sections de l’U.N.C. et du S.F. et les bannières de l’Harmonie Saint-Martin, de Rémilly ; de la Renaissance de Devant-les-Ponts ; du Cercle Saint-Martin de Metz. Joyeuseemnt acclamée sur tout son passage, la Reine est enfin conduite dans la grande salle du Café du Commerce où fut offert un vin d’honneur. M. Séchehaye, maire de Woippy, prend la parole et, en termes aimables, il remercie la nombreuse assistance et toute la foule accourue à Woippy ; souhaite bon amusement à tout le monde et bonne chance aux marchands de fraises. Sur la fin de l’après-midi, les bals s’organisent, fréquentés par de nombreux amateurs. Les cafés regorgent de monde. L’orage, qui sur les sept heures vint s’abattre sur la région et s’y attarda un peu trop longtemps, ne ternit en rien la gaieté qui rayonnait sur tous les visages et se manifestait partout. Jeudi 21 juin 1934 Anciens combattants et « La Relève ». Les membres des deux sections sont invités à assister aux différentes manifestations de la journée du dimanche 24 juin : A 9 h., dans la salle du Café veuve Natier : Réunion des délégués des sections de « La Relève » de la Moselle. A 12 h., dans la salle du café Boulanger : Repas amical. A 14 h. 45, en l’église de Woippy : Bénédiction du fanion de la section de « La Relève » de Woippy. A 15 h., devant la mairie : Remise officielle du fanion à la section de « La relève » de Woippy. Les comités des deux sections comptent sur la présence de tous à ces premières manifestations des groupements de jeunes de Woippy et de la Moselle. Les inscriptions pour le repas amical seront reçues jusqu’au vendredi 22 au plus tard au café Boulanger. Prix du couvert : 22 fr. service compris. Vendredi 22 juin 1934 La journée du 24 juin. La Fête des Fraises et le remise du drapeau à « La relève » Voici le programme des manifestations organisées à Woippy par la municipalité avec le concours des Sociétés locales et la participation de nombreuses sociétés d’Anciens Combattants, de sections de « La Relève », de sociétés de musique, de sport et de Préparation Militaire de Metz et des environs, à l’occasion de la Fête des Fraises en 1934 et de la bénédiction et remise d’un fanion à la section de Woippy de « La Relève » : A 10 h., réunion des chefs de groupes de « La relève », chez M. Natier. A midi, repas amical chez M. Boulanger. A 14 h., vêpres et bénédiction du fanion, remise à la sortie. De 13 h. 30 à 14 h. 30, réception des Sociétés invitées devant le café Wéber, rue Rose-Marcus. A 15 h., défilé du cortège de la Reine des Fraises et de ses demoiselles d’honneur. A 15 h. 30, morceau d’ensemble. A 16 h., vin d’honneur chez Natier et concerts ou productions gymnastiques et athlétiques sur les différentes places de Woippy. A 17 h., ouverture du grand bal chez Boulanger. Jeux de quilles de 11 h. à la nuit, chez Bader et chez Natier. Tir à la même heure chez Albert Mangenot. Carrousel. Vente de fraises au détail. Repas froids et sandwichs à 3 fr. et 2 fr. 50 chez tous les débitants. Repas chauds à 7 fr. chez Bader et chez Natier ; à 6 fr. 50 chez Boulanger. Service d’autobus, aller et retour. Principaux départs : Place de Chambre, à 14 h. et 20 h. Centre du village à Woippy, à 20 h. et 23 h. pour le retour. Lundi 25 juin 1934 Cette belle réjouissance se doublait cette année d’une cérémonie patriotique au cachet tout spécial. La section de Woippy de la « Relève » recevait hier son drapeau des mains de M. Thomas. De nombreuses sociétés avaient envoyé leur drapeau et des délégués qui s’étaient groupés dans le chœur de la majestueuse église de Woippy. Après les vêpres, au cours desquelles le nouveau fanion avait été béni, les sociétés se groupent devant le monument aux morts où M. germain, secrétaire de la « Relève », dépose une gerbe au nom de ses camarades. M. Thomas, président du groupe de Lorraine de l’U.N.C. prend la parole pour souligner le sens de cette cérémonie, pour rappeler comment plus que jamais, après les scandales récents et le sursaut du 6 févier, l’âme nationale s’est ramassée autour de l’ancien combattant, luttant pour l’intégrité du régime. Mais les anciens ne suffisent pas toujours à la tâche, aussi le groupement des jeunes énergies pour une lutte durable, s’imposait-il. C’est le but de la « Relève ». Après son petit mais substantiel discours, M. Thomas, au nom du groupement de Lorraine de l’U.N.C., remet son drapeau à M. Copeaux, président de la « Relève » de Woippy, en présence de MM. Séchehaye, maire de Woippy ; Hulot, maire de Lorry, et d’autres ; des délégués des « Relèves » des communes d’Angevillers, Audun, Amanvillers, Clouange, Châtel, Ottange, Richemont, Aumetz, Hagondange, Ancy, Metz, Serémange, Puttelange, Rosselange et de nombreux délégués de sections d’U.N.C. parmi lesquelles nous avons relevé : la section de Metz avec son drapeau, Courcelles-sur-Nied, Coucelles-Chaussy, Puttelange, Rosselange, Clouange, Serémange, etc. Après cette émouvante cérémonie patriotique, le cortège s’organise et s’ébranle, ayant en tête les pompiers de Woippy suivis de la « Renaissance » de Devant-les-Ponts ; des drapeaux de la section sportive de Devant-les-Ponts ; plusieurs sociétés encadraient le char où avaient pris place Mlle Antoinette Glad, reine des fraises, et ses demoiselles d’honneur, Mlles Marguerite Mangenot et André. Longuement, à travers les rues du village se déroule cette longue suite de Sociétés musicales et sportives, où se croisent les drapeaux des sections de l’U.N.C. et du S.F. et les bannières de l’Harmonie Saint-Martin, de Rémilly ; de la Renaissance de Devant-les-Ponts ; du Cercle Saint-Martin de Metz. Joyeusement acclamée sur tout son passage, la Reine est enfin conduite dans la grande salle du Café du Commerce où fut offert un vin d’honneur. M. Séchehaye, maire de Woippy, prend la parole et, en termes aimables, il remercie la nombreuse assistance et toute la foule accourue à Woippy ; souhaite bon amusement à tout le monde et bonne chance aux marchands de fraises. Sur la fin de l’après-midi, les bals s’organisent, fréquentés par de nombreux amateurs. Les cafés regorgent de monde. L’orage, qui sur les sept heures vint s’abattre sur la région et s’y attarda un peu trop longtemps, ne ternit en rien la gaieté qui rayonnait sur tous les visages et se manifestait partout. Mardi 3 juillet 1934 A propos de la fête des fraises. Qui de ceux qui étaient à Woippy dimanche 17 juin, n’ont pas emporté un beau souvenir de cette belle fête organisée avec goût, pour lequel il convient de féliciter chaleureusement les organisateurs, en particulier notre estimé Conseil municipal, qui, d’un commun accord avec le Comité des Anciens Combattants et des autres sociétés locales, savent si bien faire les choses, en un mot faire rayonner tout ce qui concerne le développement de l’idée française. Nous nous demandons, après une belle journée, gaie et patriotique, comme celle du 17 juin, si notre fête nationale sera célébrée comme il convient de le faire, c’est-à-dire un peu mieux que celle de l’année passée et des précédentes, car il faut le dire que le 14 juillet était une journée bien triste en 1933, ce qui ne devrait pas arriver à Woippy où il y a tout ce qu’il faut pour l’organisation. Par exemple, la fête scolaire : Pourquoi et pour quel motif faire cette fête le 13 juillet ? Est-ce que les habitants de Woippy qui sont occupés au dehors de la localité n’ont pas le droit de pouvoir assister à cette fête enfantine ? Pourquoi ne pourrait-elle pas se faire le jour même du 14 juillet, avec le concours de toutes les sociétés locales ? Nous ne voyons pas qu’il y a là un empêchement, non, au contraire, et puis les travailleurs de la terre seraient également heureux d’être à la fête, et venir applaudir leurs enfants avec leurs maîtres et maîtresses, sans être retenus par le travail des champs assez grand et pressant en ce moment ? Nous ne parlerons pas non plus du banquet ni du bal officiels. Un bon mouvement, et tout le monde sera contant. Plusieurs pères de famille Anciens Combattants. |
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