Marie Rose Marcus est née rue sous St Arnould à Metz, le 22 octobre 1793 à 9 heures du soir. Elle est la fille de Dominique Marcus (1), apothicaire, et Jeanne Victoire Bouland.
C’est le deuxième enfant du couple, sa sœur aînée Barbe Julienne est née en 1792, deux garçons viendront encore au monde : Charles, en 1796, et Jean Pierre Auguste en 1800.
Aucun de ces enfants ne se mariera et n’aura de descendance. Marie Rose survivra à ses trois frères et sœur et décédera le 5 octobre 1855 à l’âge de 63 ans. Elle est inhumée au cimetière de Woippy, sa tombe est toujours visible (ci-dessous).
CI-GIT
DEMOISELLE ROSE MARCUS
DÉCÉDÉE LE 5 8BRE 1855 (2)
A l'AGE DE 62 ANS.
ELLE A FAIT DON A LA COMMUNE DE
WOIPPY DE L'ÉGLISE QU'ELLE AVAIT FAIT CONSTRUIRE EN 1848-1849-1850.
ELLE FUT LA BIENFAITRICE DES PAUVRES
|
|
|
(1) Le 20 décembre 1790, Dominique Marcus avait acquis une pharmacie située rue Pierre Hardie n°1, non loin de la rue Sous-St-Arnould
(A.D.M. 3E 3868). |
(2) Ceci est la date exacte.
L'ancienne plaque qui avait été installée à une certaine époque indiquait 15 8BRE 1855 pour le 5 8BRE 1855. Cette plaque de marbre s'est décrochée il y a quelques années et s'est brisée. Elle a été remplacée et la date est devenue 15 08 1855 (pour le 15 10 1855 - en réalité 5 10 1855).
A quand la date réelle ?
(A l’époque et encore utilisé aujourd’hui par certaines personnes âgées, les derniers mois de l’année étaient abrégés comme suit : 7bre pour septembre, 8bre pour octobre, 9bre pour novembre et 10bre pour décembre.) |
|
 Outre sa pierre tombale, le nom de Rose Marcus est visible à Woippy à deux endroits : sur la plaque indicatrice de la rue du même nom (entre la rue du général de Gaulle et la Haute Maison), et sur la pierre gravée à l’entrée de l’église en 1866 qui rappelle la libéralité de ladite demoiselle quant à la construction de l’église (ci-dessus).
Le nom Marcus (mais avec le prénom Charles, son frère, accompagné de Caroline Bouland, sa cousine non germaine) est encore visible à un troisième endroit, rue René Paquet sur une plaque commémorative, datant de la Révolution, scellée au mur d’une maison.
Après les décès de ses frères et sœur, Charles en 1826, Jean Pierre en 1837, et Barbe Julienne en mai 1843, Marie Rose devient de fait, l’unique héritière de l’immense fortune laissée par ses parents.
Et si des âmes pieuses de Woippy, en leurs temps, avaient érigé, soit petit reposoir ou petite chapelle dans leurs propriétés, grâce à cette fortune, c’est carrément une église que Rose Marcus fera construire dans son jardin, et pas des moindres ! et qui plus est en fera par la suite don à la commune. Cette église, très remarquée, fera dire à Paul Purnot en 1861, lors d’une promenade du côté de Woippy, en entrant dans le village : « ... Nous ne pouvons nous empêcher de jeter un coup d’œil sur ce don magnifique d’une âme pieuse, cette gracieuse église qu’on est étonné de rencontrer dans une aussi modeste commune ». (3) |
|