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Sainte Cécile 1957
- Allocution de M. Léon Henry -

Sainte Cécile 1957
Après la grande et douloureuse tragédie
Provoquée par les hordes Nazi et leurs amis,
Tels que dans de nombreux villages comme Woippy
L’on était tombé en léthargie.
Au milieu d’amas de ruines
Chacun trimait pour reconstruire un foyer pour sa famille.
Et pourtant se reformèrent des associations
Afin de refaire rebattre les cœurs à l’unisson.
Le culte des morts à qui la victoire et la liberté nous devions
De même que la grande famille des combattants.
Puis la belle fête des Fraises devenue traditionnelle
Que présidait les plus charmantes demoiselles
Qui attirait à Woippy une foule venue de tous les coins de la Moselle.
Et notre bonne ville de Metz la pucelle
Pour rendre à cette fête la splendeur d’avant guerre
Il fallait faire appel aux sociétés de musique étrangères.
Et en attendant, bien de Woippyciennes et de Woippyciens
Repensaient au beau vieux temps.
Ce beau vieux temps où jadis aux cours des festivités
Existait l’Union de Woippy qui était loin d’être oubliée.
Enfin d’anciens disciples de Ste Cécile, patronne des musiciens
Virent enfin le jour se lever dans un ciel serein
Afin que leurs désirs et leurs rêves soient exaucés.
Ils s’adressèrent à l’ancien président de l’Union, Monsieur Sechehaye.
L’appel fut entendu de tous, lancé par l’oncle Paul,
Et en un clin d’œil retentirent à nouveau dans Woippy
les fa dièses et les si bémols.
De la grosse caisse aux cymbales, des pistons,
clarinettes, tambours, basses baryton, alto et saxos,
L’Union ressuscitée de la léthargie défila de nouveau
dans les rues de la cité des fraises,
dirigée par son chef, le brave Brullot.
Et au milieu des clameurs et des ovations,
De grands bravos sont également réservés à nos tambours et nos clairons.
Au cours des fêtes religieuses sans faire de grands tralalas
Pendant les processions de l’Assomption tout le monde reprend avec l’Union
Le beau chant de l’Ave Maria.
Et quand vient la fête du14 juillet, l’anniversaire de la prise de la Bastille,
C’est maintenant l’Union qui en entraîne flambeaux et lampions,
Qui fait aimer et glorifier la France notre grande famille.
Mais quand vient la fête patronale c’est elle au grand complet
Qui emmène les garçons de fête offrir à Monsieur le Maire le joli bouquet.
Aux fêtes patriotiques, que ce soit le 8 mai, le S.F., le 11 novembre
Ou la Ste Barbe, toujours en avant,
C’est elle qui toujours rehausse la fête
Aux accents des clairons et tambours battants.
Tambours battants et clairons sonnant le jour du 11 novembre
Si cher aux anciens combattants.
Et devant les tombes et le monument,
De leurs instruments monte telle une plainte vers les cieux :
Plus près de toi Mon Dieu.
Pour faire passer aux Ouerpoyes d’agréables moments
L’Union leur offre de belles soirées
Au cours desquelles ils revivent des vieux cancans
Et l’histoire du bon St Clément.
A mon discours je veux mettre un cran
Quoiqu’il est fait en vers il serait un peux trop long
Mais la vérité est que sans musique
La vie n’aurait pas d’agrément.
Une société de musique qui porte le nom d’Union
Fait toujours battre les cœurs à l’unisson.
Honneur et merci à vous les anciens
Qui avez su vous rappeler du souvenir du bon temps,
A vous Monsieur Sechehaye, brave Oncle Paul,
Qui avez réussi à refaire éclater
Les fa dièses et les si bémols.
A vous tous mes chers amis, vous tous qui avez compris.
Et en ce jour béni de la Ste Cécile
Votre patronne, celle qui vous protège,
De tout là-haut dans le ciel
Sûrement qu’elle vous prépare
A côté d’elle une place pour la vie éternelle.
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