Sainte Cécile 1957
Après la grande et douloureuse
tragédie
Provoquée par les hordes Nazi et leurs
amis,
Tels que dans de nombreux villages comme
Woippy
L’on était tombé en
léthargie.
Au milieu d’amas de
ruines
Chacun trimait pour reconstruire un foyer pour sa
famille.
Et pourtant se reformèrent des
associations
Afin de refaire rebattre les cœurs à
l’unisson.
Le culte des morts à qui la victoire et la liberté nous
devions
De même que la grande famille des combattants.
Puis la belle fête des Fraises devenue
traditionnelle
Que présidait les plus charmantes
demoiselles
Qui attirait à Woippy une foule venue de tous les coins de la
Moselle.
Et notre bonne ville de Metz la
pucelle
Pour rendre à cette fête la splendeur d’
avant guerre
Il fallait faire appel aux sociétés de musique
étrangères.
Et en
attendant, bien de Woippyciennes et de Woippyciens
Repensaient au beau vieux
temps.
Ce beau vieux temps où jadis aux cours des
festivités
Existait l’Union de Woippy qui était loin d’être
oubliée.
Enfin d’anciens disciples de Ste Cécile, patronne des
musiciens
Virent enfin le jour se lever dans un ciel
serein
Afin que leurs désirs et leurs rêves soient
exaucés.
Ils s’adressèrent à l’ancien président de l’Union, Monsieur
Sechehaye.
L’appel fut entendu de tous, lancé par l’oncle
Paul,
Et en un clin d’œil retentirent à nouveau dans Woippy
les fa dièses et les si
bémols.
De la grosse caisse aux cymbales, des pistons,
clarinettes, tambours, basses baryton, alto et
saxos,
L’Union ressuscitée de la léthargie défila de nouveau
dans les rues de la cité des fraises,
dirigée par son chef, le brave
Brullot.
Et au milieu des clameurs et des
ovations,
De grands bravos sont également réservés à nos tambours et nos
clairons.
Au cours des fêtes religieuses sans faire de grands
tralalas
Pendant les processions de l’Assomption tout le monde reprend avec l’Union
Le beau chant de l’Ave
Maria.
Et quand vient la fête du14 juillet, l’anniversaire de la prise de la
Bastille,
C’est maintenant l’Union qui en entraîne flambeaux et lampions,
Qui fait aimer et glorifier la France notre grande
famille.
Mais quand vient la fête patronale c’est elle au grand
complet
Qui emmène les garçons de fête offrir à Monsieur le Maire le joli
bouquet.
Aux fêtes patriotiques, que ce soit le 8 mai, le S.F., le 11 novembre
Ou la Ste Barbe, toujours en
avant,
C’est elle qui toujours rehausse la fête
Aux accents des clairons et tambours
battants.
Tambours battants et clairons
sonnant le jour du 11 novembre
Si cher aux anciens
combattants.
Et devant les tombes et le monument,
De leurs instruments monte telle une plainte vers les
cieux :
Plus près de toi Mon
Dieu.
Pour faire passer aux Ouerpoyes d’agréables
moments
L’Union leur offre de belles soirées
Au cours desquelles ils revivent des vieux
cancans
Et l’histoire du bon St
Clément.
A mon discours je veux mettre un
cran
Quoiqu’il est fait en vers il serait un peux trop
long
Mais la vérité est que sans musique
La vie n’aurait pas
d’agrément.
Une société de musique qui porte le nom d’
Union
Fait toujours battre les cœurs à l’
unisson.
Honneur et merci à vous les anciens
Qui avez su vous rappeler du souvenir du
bon temps,
A vous Monsieur Sechehaye, brave Oncle
Paul,
Qui avez réussi à refaire éclater
Les fa dièses et les si
bémols.
A vous tous mes chers amis, vous tous qui avez compris.
Et en ce jour béni de la Ste Cécile
Votre patronne, celle qui vous protège,
De tout là-haut dans le
ciel
Sûrement qu’elle vous prépare
A côté d’
elle une place pour la vie
éternelle.