Revues " Le Souvenir Français "
Les organisations sœurs du Souvenir Français
N° 418 - 1er trim. 1995.
REGARDS SUR LES ASSOCIATIONS « SŒURS »
DU SOUVENIR FRANÇAIS À L'ÉTRANGER
Les adhérents de notre Association et les lecteurs extérieurs de notre revue trimestrielle doivent bien savoir quelle est en France la répartition des tâches entre l'État, les communes, les familles, les Associations et le SOUVENIR FRANÇAIS, pour assurer l'entretien des tombes des « Morts pour la France » et des monuments érigés à leur mémoire.
C'est ainsi que l'on distingue en France :
- Les
nécropoles nationales qui regroupent les corps de combattants « morts pour la France » en temps de guerre, bénéficiant d'une sépulture perpétuelle, entretenue aux frais de l'État, dans un terrain acquis par celui-ci. Notre Association participe à la rénovation de certaines d'entre elles.
- Les
« carrés militaires » situés dans les cimetières communaux et dans lesquels reposent, des morts pour la France, en sépultures perpétuelles entretenues ou non aux frais de l'État suivant les cas. Notre Association participe à l'entretien et, le cas échéant, à la rénovation d'un grand nombre de ces tombes.
- Les
« tombes familiales » dans lesquelles ont été réinhumés les restes de combattants « Morts pour la France », restitués aux familles à la demande de celles-ci, et dont l'entretien leur incombe.
Il est, en revanche, fréquent de constater que beaucoup ignorent quelle est, dans ce domaine, la situation dans les grands pays voisins. Cette situation est d'autant plus utile à connaître qu'il existe de nombreux morts pour la France inhumés en terre étrangère (d'Austerlitz aux Dardanelles, de Camerone à Narvik, sans oublier le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, le Liban, le Vietnam,... par exemple), tandis qu'inversement, on observe en France des tombes étrangères dans nos nécropoles nationales, et un certain nombre de cimetières militaires étrangers, d'importance très variable (cimetières américains, cimetières du Commonwealth, cimetières allemands, cimetières russes par exemple).
Dans chacune des prochaines revues de notre Association, nous allons donc présenter aux lecteurs, les informations en notre possession concernant aussi bien nos anciens alliés que nos anciens ennemis. N'est-ce pas, à notre façon, un moyen de construire l'Europe ?
Aucune pierre n'est inutile quand on veut construire, tous ensemble, une maison solide.
N° 420 - 3e trim. 1995.
LES ASSOCIATIONS " SŒURS "
Dans un précédent bulletin de notre association (n° 418 du ler trimestre 1995) nous avions annoncé la parution d'une information sur les associations chargées de l'entretien des grands cimetières militaires étrangers en France.
Les informations en notre possession étant actuellement complétées et mises à jour auprès des ambassades concernées, en leur siège parisien, nous pouvons arrêter le calendrier des publications annoncées.
Le bulletin n° 421 du 4e trimestre 1995 présentera la situation actuelle des cimetières américains.
Le bulletin n° 422 du 1er trimestre 1996, celle des cimetières britanniques.
Le bulletin n° 423 du 2e trimestre 1996, celle des cimetières allemands.
Par la suite, nous chercherons à étendre notre information à des Etats voisins : Italie, Espagne, Belgique et si possible Russie.
Parallèlement, nous évoquerons les principales nécropoles militaires françaises à l'étranger, par exemple en Italie, en Belgique, en Algérie.
Nous espérons que cette information récente intéressera nos lecteurs et leur permettra de mieux prendre conscience des sacrifices consentis par notre Nation bien sûr, mais aussi par d'autres Nations qui furent à nos côtés, ou face à nous, parfois même successivement alliées ou ennemies.
N° 421 - 4e trim. 1995.
LES ORGANISATIONS "SŒURS" DU "SOUVENIR FRANÇAIS"
POUR LES CIMETIÈRES MILITAIRES ÉTRANGERS EN FRANCE
Nous avons annoncé dans notre revue 418 que nous présenterions à nos lecteurs les renseignements, en notre possession, concernant les cimetières militaires étrangers en France.
Dans notre revue précédente (420), nous précisions que nous commencerions cette présentation par les cimetières américains. La voici. Nous espérons que nos lecteurs y trouveront un grand intérêt.
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CIMETIÈRES MILITAIRES ET MONUMENTS AMÉRICAINS EN FRANCE
Créée par une loi datant de 1923, The American Battle Monuments Commission (l'A.B.M.C. dans le langage courant) a la responsabilité du l'entretien des cimetières militaires et des monuments érigés à la mémoire des forces armées américaines, ayant combattu dans le monde entier, depuis le 6 avril 1917, date de l'engagement des Etats-Unis dans la première guerre mondiale.
Cette commission est articulée en 4 secteurs : Etats-Unis, Pacifique, Méditerranée et Europe. Le secteur européen a son siège à Garches (département des Hauts-de-Seine).
Sur le territoire français existent à l'heure actuelle :
- 6 cimetières et 8 monuments nationaux concernant la 1re guerre mondiale ;
- 5 cimetières et 2 monuments nationaux concernant la 2ème guerre mondiale.
Ces onze cimetières sont d'impressionnants cimetières de regroupement, remarquablement entretenus, constituant en quelque sorte, des parcelles du territoire américain en terre étrangère. La France recueille ainsi, sur son sol, six des huit cimetières de la lre guerre mondiale (l), et 5 des 14 cimetières de la 2e guerre mondiale (2).
(1) Les deux autres sont dans les Flandres belges et en Angleterre.
(2) Les neuf autres sont en Belgique (2), Hollande (1), Luxembourg (1), Italie (2) et hors d'Europe dont 1 en Tunisie.
1 - Pour la lre guerre mondiale, peuvent être visités :
- Le
cimetière de la Somme à Bony (département de l'Aisne) où reposent 1 844 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 333 disparus.
- Le
cimetière de l'Aisne et de la Marne au Bois Belleau (département de l'Aisne) où reposent 2 289 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 1 060 disparus. A l'entrée de ce cimetière s'élève un monument à la gloire du corps des "Marines".
- Le
cimetière de l'Oise et de l'Aisne à Fère-en-Tardenois (département de l'Aisne) où reposent 6 012 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 241 disparus.
- Le
cimetière de Meuse-Argonne à Romagne-sous-Montfaucon (département de la Meuse) ou reposent 14 246 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 954 disparus, dont plusieurs au cours de l'expédition en Russie du Nord (1918-1919).
- Le
cimetière de Saint-Mihiel à Thiaucourt (département de Meurthe-et-Moselle) où reposent 4 153 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 284 disparus.
- Le
cimetière de Suresnes sur les pentes du Mont-Valérien (département des Hauts-de-Seine), le seul en Europe où reposent côte à côte 1 541 morts identifiés de la lre guerre mondiale et 24 morts non identifiés de la 2e guerre mondiale. Y est évoqué aussi le souvenir nominatif de 974 disparus de 1917-1918.
- Le
monument naval de Brest (département du Finistère) détruit par les Allemands le 4 juillet 1941 et reconstruit à l'identique en 1958.
- Le
monument de Tours (département de l'Indre-et-Loire) en souvenir des 650 000 hommes qui assurèrent le soutien du corps expéditionnaire américain en Europe.
- Le
monument de Cantigny (département de la Somme) commémorant la première offensive de mai 1918.
- Le
monument de Bellicourt (département de l'Aisne) en souvenir des 90 000 américains, engagés aux côtés des forces britanniques en 1917-1918, et tout particulièrement lors de la rupture de la ligne Hindenbourg en septembre 1918.
- Le
monument de Chateau-Thierry (département de l' Aisne) en souvenir des combats de l'été 1918.
- Le
monument de Sommepy près de Tahnure (département de la Marne) en souvenir des 70 000 américains, engagés dans ce Secteur, au cours de l'été 1918.
- Le
monument de Montfaucon d'Argonne (département de la Meuse) en souvenir de l'offensive victorieuse de la 1re armée américaine, du 26 septembre au 11 novembre 1918.
- Le
monument de Montsec (département de Meurthe-et-Moselle) en souvenir des combats du saillant de Saint-Mihiel.
À cette liste peuvent être ajoutées deux plaques commémoratives :
- l'une à Chaumont (département de la Haute-Marne) où était installé, du ler septembre 1917 au 11 juillet 1919, le grand quartier général du corps expéditionnaire américain en Europe, commandé par le Général Pershing, placé à la tête de plus de deux millions de militaires américains ;
- l'autre à Souilly (département de la Meuse) (1), où se trouvait, du 21 septembre au 11 novembre 1918, le quartier général de la lre armée américaine, engagée sur la Meuse et dans l'Argonne.
(1) A l'endroit précis où était installé le poste de commandement du Général Pétain, pendant la bataille de Verdun en 1916.
2 - Pour la 2e guerre mondiale, peuvent être visités :
- Le
cimetière de Normandie à Saint-Laurent-sur-Mer, face à "Omaha beach" (département du Calvados) où reposent 9 386 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 1 557 disparus.
- Le
cimetière de Bretagne à Saint-James (département de la Manche) où reposent 4 410 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 498 disparus.
- Le
cimetière de Lorraine à Saint-Avold (département de la Moselle) où reposent 10 489 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 444 disparus.
- Le
cimetière d'Epinal (département des Vosges) où reposent 5 255 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 424 disparus.
- Le
cimetière du Rhône à Draguignan (département du Var) où reposent 861 militaires et où est évoqué le souvenir nominatif de 293 disparus.
- Le
monument d'Utah-Beach à Sainte-Marie-du-Mont (département de la Manche) en souvenir du 7e corps d'armée qui y débarqua et libéra la presqu'île du Cotentin.
- Le
monument de la Pointe du Hoc à Saint-Pierre-du-Mont (département du Calvados) en souvenir du 2e Bataillon de "Rangers". Ce monument a été érigé par la France et remis aux Etats-Unis le 11 janvier 1979.
Remarques :
Dans le langage traditionnel américain :
- le terme français "inconnu" se traduit par "Known but to God" c'est-à-dire "connu seulement de Dieu" ;
- le terme français "disparu" se traduit par "Missing in action" (M.I.A.) c'est-à-dire "disparu au cours de l'action" sur terre, sur mer ou dans les airs.
Tous les militaires américains inhumés dans les cimetières situés à l'étranger peuvent être, à la demande des familles, exhumés puis réinhumés dans les cimetières militaires nationaux ou dans des tombes familiales.
Les cimetières militaires américains à l'étranger sont peu nombreux, très vastes, et regroupent, au centre de gravité des lieux d'engagement majeur, tous les petits cimetières constitués au cours des opérations liées à cet engagement.
Dans tout cimetière militaire à l'étranger, le visiteur découvre un gazon uniformément plat (c'est-à-dire sans trace du contour des tombes individuelles) où n'apparaissent que des croix ou étoiles de David nominatives, en marbre blanc. Existent, aussi, une chapelle œcuménique (pour faciliter la réflexion au calme), des plaques portant les noms de tous les disparus dans la région considérée, une salle musée comportant la carte des opérations et le récit de celles-ci, une sculpture imposante et un local d'accueil pour les visiteurs (1).
(1) A titre d'information, les 14 cimetières de la 2e guerre mondiale, et les 4 monuments nationaux en terre étrangère ainsi que les 3 mémoriaux érigés sur le territoire des Etats-Unis, ont reçu en 1994 et au cours de cette année (1995) environ 15 millions de visiteurs par an.
Outre ces cimetières et monuments nationaux, existent divers lieux de souvenir dûs à des initiatives particulières. Nous citerons par exemple :
- le Mémorial de l'Escadrille La Fayette, propriété d'une fondation et élevé à Marnes-la-Coquette (département des Hauts-de-Seine). Y reposent 60 pilotes américains, engagés volontaires avant 1917, et morts au combat, ainsi que 2 officiers pilotes français qui participaient à leur encadrement et sont morts pour la France ;
- le monument Fanstworth, érigé en 1920 dans la nécropole nationale française de Souain-Perthes-les-Hurlus, par un citoyen américain pour y inhumer son fils, engagé à la Légion étrangère et tué au combat le 28 septembre 1915 ;
- le monument érigé récemment à l'initiative de l'association "Rhin et Danube", mais avec l'aide de notre association, devant l'entrée de la nécropole nationale française de Sigolsheim, à la mémoire de plusieurs milliers de militaires américains tués au combat dans les rangs de la 1re armée française, lors de la libération de l'Alsace.
Puisse cette présentation rendre hommage aux lourds sacrifices des forces armées américaines engagées en France, mais aussi souligner le même culte du souvenir des nations américaine et française avec cependant des conceptions et des réalisations bien différentes, dans leur esprit comme dans les moyens financiers, matériels et humains mis en œuvre.
N° 422 - 1er trim. 1996
LES ORGANISATIONS "SŒURS" DU "SOUVENIR FRANÇAIS"
POUR LES CIMETIÈRES MILITAIRES ÉTRANGERS EN FRANCE
Nous avions annoncé dans nos revues 418 (1er trimestre 1995) et 420 (3e trimestre 1995) que nous présenterions à nos lecteurs les renseignements, en notre possession, concernant les cimetières militaires étrangers en France.
Notre revue 421 (4e trimestre 1995) a présenté les cimetières militaires et monuments américains en France. Cet article a été particulièrement apprécié, d'après les témoignages reçus dès janvier, non seulement de nos adhérents, mais aussi de nombreuses associations et d'autorités très diverses, nationales ou étrangères.
Voici le second article qui concerne les tombes de guerre du Commonwealth, visibles en France. Rappelons. à cette occasion, que le Commonwealth est "l'ensemble des Nations-unies par une commune allégeance à la Couronne Britannique ou par la reconnaissance du souverain de Grande-Bretagne comme chef du Commonwealth". Cette communauté comprend une cinquantaine d'Etats indépendants, mais, pratiquement, dans les cimetières du Commonwealth en France ne reposent que des militaires originaires du
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
d'Irlande du Nord et de quelques anciennes colonies, de l'
Inde (prise dans son ensemble, c'est-à-dire, l'Union indienne et le Pakistan), du
Canada, de l'
Australie, de la
Nouvelle-Zélande et de l'
Afrique du Sud.
Nous espérons que nos lecteurs y trouveront, à nouveau, un grand intérêt.
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TOMBES DE GUERRE DU COMMONWEALTH EN FRANCE
Dès le début de la 1re guerre mondiale. Fabian Ware qui avait en charge l'organisation et le fonctionnement d'unités d'ambulances de la Croix Rouge sur le "front de l'Ouest"(France et Be1gique), constata rapidement qu'il y avait un effort à faire pour commémorer dignement les tués au combat, c'est-à-dire relever les noms et lieux d'inhumation, mais aussi entretenir les sépultures.
En 1916 fut créé "le Comité National pour l'entretien des tombes des soldats", sous la présidence du Prince de Galles.
Une charte royale du 21 mai 1917 créa "l'Impérial War Commission". Les clauses de cette charte furent étendues, après la 2e guerre mondiale (8 juin 1964) pour englober les sépultures, cimetières et monuments du Commonwealth, de 1939 à 1945.
De nos jours existe la "Commonwealth War Graves Commission"(C.W.G.C.), qui organise son action mondiale (dans 127 Etats) et permanente, dans le cadre de 9 secteurs, dont 4 en Europe. Le secteur Franco-Suisse a son siège à Beaurains (département du Pas-de-Calais).
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Pour l'ensemble des lre et 2e guerres mondiales, le sol français accueille les restes mortels de plus de 356 000 combattants identifiés ainsi que d'environ 116 000 non identifiés, et conserve le souvenir nominatif de plus de 218 000 disparus. Ainsi, la France a le triste privilège mais aussi le redoutable honneur, d'être au premier rang des nations qui abritent les dépouilles ou évoquent le souvenir de combattants du Commonwealth morts an combat (ils sont près de 700 000 en France).
Les très nombreux Cimetières Militaires du Commonwealth, qui existent à l'heure actuelle en France, sont au nombre de 2 909 (sur les 23 198 existant dans le monde entier). 1 352 d'entre eux concernent la lre guerre mondiale, 1 265 la 2e guerre mondiale et 292 accueillent des tombes des deux guerres. Sur ces 2 909 cimetières, 818 ont été réalisés et entretenus intégralement par la C.W.G.C. ; les 2 091 autres ne sont en réalité que des groupes de tombes accueillies, soit (environ 2 400) au sein du quart de nos 263 nécropoles nationales (par exemple Metz, Rethel, Beauvais, Sedan, Senlis, Pontavert, Epinal, Etinehem, Guise, Villeurbanne Dormans et Crouy), soit (environ 6 000) dans près de la moitié des 3 200 carrés militaires de nos cimetières communaux (par exemple, dans les départements du Nord, de la Marne, de Seine-Maritime, du Pas-de-Calais, de la Somme, de l'Eure, de l'Oise, de Seine-et-Marne, de Vendée, des Ardennes, de l'Aisne, du Finistère, de la Meuse, des Yvelines, de Charente-Maritime, de l'Aube, du Calvados, d'Eure-et-Loir...).
Il existe, enfin, des tombes très dispersées sur les lieux mêmes où mourut l'équipage d'avions abattus, au cours de missions de parachutage au profit de la Résistance (1) ou de bombardement.
(1) Tel est le cas, par exemple, des sept membres d'équipage du "Halifax" qui s'est écrasé, dans la nuit du 13 au 14 juillet 1944 sur les pentes du pic du Douly (Hautes-Pyrénées). Notre Comité de Saint-Gaudens vient de rénover les sept tombes et d'aménager durablement ce cimetière particulièrement isolé (Revue 415).
Après cette vue d'ensemble, évoquons plus particulièrement certains cimetières et mémoriaux, les uns en raison de leur importance, d'autres parce qu'ils recueillent un écho particulier dans l'opinion publique française :
Pour la lre guerre mondiale :
Thiepval (Somme) comportant le célèbre mémorial, arc de triomphe en briques, avec les noms de plus de 71 000 combattants britanniques et 830 d'Afrique du Sud, tombés dans le secteur. Au pied de ce mémorial s'étend un cimetière militaire qui abrite 300 tombes militaires du Commonwealth et 300 tombes militaires françaises, symbolisant ainsi "l'entente cordiale" par le sang versé (2)
(2) Une cérémonie anglo-française y est prévue le 1er juillet prochain, lors du 80e anniversaire de l'offensive alliée sur la Somme.
- Vimy (Pas-de-Calais) où se dresse, sur la crête conquise en 1917, le mémorial canadien, en souvenir des 75 000 militaires canadiens tombés sur le sol de France, pendant la guerre 1914-1918, dont plus de 11 000 dans ce secteur ;
- Beaumont-Hamel (Pas-de-Calais), avec son parc mémorial, dominé par la traditionnelle statue d'un caribou, en souvenir de la division canadienne de Terre-Neuve, et les trois cimetières de "Serre-Road" ;
- Etaples (Pas-de-Calais) où s'étend le plus vaste cimetière militaire du Commonwealth en France, avec plus de 11 000 tombes, des deux guerres mondiales ;
- Arras (Pas-de-Calais) où, près de la Citadelle, sont érigés un mémorial évoquant le souvenir de plus de 35 000 tués au combat et un cimetière militaire de 2 681 tombes ;
- parmi les très nombreux cimetières militaires du Pas-de-Calais, nous citerons ceux de Boulogne, Souchez (Cabaret rouge), Wimille, Warlencourt ; pour la Somme, Longueval (Caterpillar Valley et Delville-Wood), de même qu'en Seine-Maritime celui de Rouen.
Pour la 2ème guerre mondiale :
- Bayeux (Calvados) réunissant un mémorial qui évoque 1 800 disparus et un cimetière militaire de 4 150 tombes ;
- Beny-sur-Mer (Calvados) où reposent 2 044 combattants canadiens ;
- parmi les nombreux autres cimetières du Calvados, ceux de Ranville (Pegasus bridge), Douvres-la-Delivrande (Juno et Sword Beach) ;
- Dieppe, avec son cimetière militaire où reposent 944 combattants, dont 700 canadiens, tombés lors du célèbre raid du 19 août 1942 ;
- Dunkerque, mémorial en souvenir des combats de 1940 et du rembarquement des formations alliées.
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REMARQUES.
Un des principes fondamentaux est la commémoration individuelle nominative et la rigoureuse uniformité des stèles entrainant l'absence de toute distinction entre les morts, quels que soient le grade, le rang social, la race et la religion. Un autre principe fondamental réside dans le refus des exhumations des restes mortels des combattants, sauf en cas de réelle nécessité publique ou lors de l'inhumation, à la demande expresse des familles, sur le lieu même du décès, avant la fin de la guerre (cas de pilotes de chasse dont 1'avion a été abattu, au cours d'un combat aérien, tel le capitaine Ball à Annœullin (Nord) ou le capitaine Heumann à Combles (Somme). En règle générale, les gouvernements successifs se sont opposés au rapatriement des corps sur le sol national.
Cette grande dispersion des tombes se situe à l'opposé de la conception américaine qui, nous l'avons vue dans le numéro précédent de notre revue, privilégie les grands cimetières de regroupement, de ce fait très peu nombreux.
Bien entendu, cette dispersion des tombes n'empêche pas le respect des traditions régimentaires sous forme de monuments spécifiques, commémorant des actions particulières (par exemple le Mémorial de la 36e Division de l'Ulster à Thiepval, ou le Mémorial du "Tank Corps" à Pozières (Somme).
L'aspect extérieur des tombes est toujours identique. En haut de chaque stèle en pierre calcaire blanche (lime-stone) est gravé l'emblème national ou l'écusson de l'armée ou du régiment suivi du grade, du nom, de l'unité, de la date du décès, de l'âge et d'un emblème religieux approprié. Tout en bas, dans la plupart des cas, on peut lire une inscription choisie par la famille.
Les stèles se dressent généralement dans d'étroites bordures fleuries, entourées d'un gazon uniformément plat et soigneusement entretenu.
Un monument est commun à tous les cimetières militaires : la "Croix du Sacrifice", fixée sur une base octogonale et portant sur sa flèche une épée en bronze.
Dans les plus grands cimetières, est dressées la "Pierre du Souvenir" portant l'inscription tirée du "Livre biblique de l'Ecclésiaste" : "Leur nom vivra à jamais" (Their Naine Liveth for Evermore). A l'entrée de ces cimetières, un abri ou même un bâtiment, permet aux très nombreux visiteurs, de toutes nationalités, de se reposer ou de consulter les registres, publiés par la C.W.G.C.
Nous souhaitons sincèrement que cette présentation soit un hommage respectueux de notre association du "Souvenir Français" aux 1 906 912 morts du Commonwealth pendant les deux guerres mondiales, dont plus des 3/5e reposent, ou sont évoqués, sur notre sol.
Chaque Etat a ses lois, chaque Nation ses traditions, chaque Religion sa liturgie, chaque Armée son cérémonial. C'est, donc, dans le respect rigoureux de ces différences que sont entretenues les cimetières militaires, tout particulièrement les si nombreux d'entre eux où reposent côte à côte les "compagnons d'armes" de nos Nations, si durement éprouvées en ce 20e siècle.
N° 423 - 2e trim. 1996.
LES ORGANISATIONS "SŒURS" DU "SOUVENIR FRANÇAIS"
POUR LES CIMETIÈRES MILITAIRES ÉTRANGERS EN FRANCE
Nous avions annoncé en 1995 que nous présenterions à nos lecteurs les renseignements, en notre possession, concernant les cimetières militaires étrangers en France.
Notre revue 421 (4e trimestre 1995) a présenté les cimetières militaires et les monuments américains en France.
Notre revue 422 (1er trimestre 1996) a présenté les tombes de guerre du Commonwealth en France.
Ces deux articles ont été particulièrement appréciés, non seulement de nos adhérents, mais aussi de plusieurs associations et d'autorités, très diverses, nationales ou étrangères. Un véritable dialogue s'est engagé entre le Siège et des lecteurs pour obtenir des renseignements complémentaires, poser des questions pertinentes ou faire part de l'intérêt procuré par cette lecture. Nous sommes dans la bonne voie ! Voici le troisième article qui concerne les cimetières militaires et les monuments allemands en France. Nous espérons que nos lecteurs y trouveront, à nouveau, un grand intérêt (1).
(1) Ceux de nos lecteurs qui désireraient acquérir un exemplaire des revues précédentes 421 et 422 peuvent s'adresser au Siège. Ils pourront ainsi disposer de la série complète des 3 articles.
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CIMETIÈRES MILITAIRES ET MONUMENTS ALLEMANDS EN FRANCE
Le 16 décembre 1919, était fondé le V.D.K. "Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V.", c'est-à-dire "l'association populaire allemande pour l'entretien des tombes militaires". Cette association apportait son soutien à l'Etat allemand pour tout ce qui concernait les tombes militaires de la lre guerre mondiale.
À la fin de la 2e guerre mondiale, le gouvernement fédéral allemand n'a pas créé, comme il le fit de 1919 à 1939, un service officiel d'entretien des tombes militaires. Par une "loi sur les cimetière militaires" publiée en 1952 et amendée en 1965, les décisions suivantes ont été prises.
-- 1) L'Etat délègue aux Länder (Etats fédéraux) la compétence pour l'aménagement et l'entretien des cimetières où reposent toutes les victimes de guerre et du régime hitlérien, sur l'ensemble du territoire allemand ; les responsables de ces 207 cimetières reçoivent, par l'intermédiaire des Länder, un forfait du gouvernement fédéral aidant à couvrir les frais d'entretien.
-- 2) L'Etat confie au seul V.D.K., toutes les tâches concernant les activités à l'étranger. Cet organisme devient un partenaire direct de l'Etat et la seule organisation responsable de l'entretien des cimetières militaires allemands en terre étrangère. Le fait que le V.D.K. soit une association privée a grandement facilité l'établissement de relations sereines avec des Etats, anciennement ennemis et initialement peu favorables à des gestes de réconciliation.
À l'heure actuelle, le V.D.K., qui compte plus d'un million de membres, s'occupe des tombes militaires allemandes dans près de 100 Etats, répartis sur tous les continents (de l'Uruguay à la Norvège, de l'Islande au Japon). Il a sous sa responsabilité, rien qu'en Europe et en Afrique du Nord, 366 cimetières accueillant près de 1 500 000 tombes. Récemment, il a pu avoir, peu à peu, accès aux tombes de plus de 3,8 millions de victimes de guerre allemandes en Europe de l'Est et du Sud-est (ex-R.D.A. bien sûr, mais aussi Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie et Russie où sont dispersés, de façon plus ou moins connue, plus de 2 millions de militaires tués au combat ou morts en captivité). Plus près de nous, l'agence Ouest du V.D.K., installée à Metz (auparavant Maisons Laffitte) (2), mène son action en France et dans les trois Etats du Benelux.
Il est intéressant de noter que sur le territoire allemand, les cimetières de guerre (et non cimetières militaires) accueillent non seulement les combattants, mais aussi les civils victimes des bombardements, des exodes et des expulsions, sans oublier les citoyens allemands morts dans les camps de déportation ou condamnés à mort par le régime hitlérien.
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Nous n'évoquerons pas ici les soldats prussiens tués au combat sur le sol français par exemple en 1814, lors de la 6e coalition contre Napoléon Ier (sur le "Chemin des Dames"), ni tous ceux qui les ont précédés, ennemis déclarés, alliés ou mercenaires, du temps des rois de France. L'histoire de France est jalonnée d'actions de guerre menées par des Hanovriens, des Saxons, des Wurtembourgeois, des Silésiens, des Bavarois, des Prussiens. Considérons seulement les trois derniers conflits dont nos deux Nations ont tant souffert.
(1) Logo du V.D.K.
(2) Intitulée S.E.S.M.A. (Service pour l'entretien des sépultures militaires allemandes).
1. - GUERRE DE 1870-1871.
Près de 42 000 militaires allemands ont été tués sur le sol français, de la frontière du Nord-Est à la vallée de la Loire. Si les officiers ont souvent été inhumés dans des tombes individuelles, les soldats le sont toujours dans des fosses communes, Sur les lieux mêmes des combats. Tel est le cas de la nécropole franco-allemande de Saint-Privat (bataille du 18 août 1870), des monuments commémoratifs d'Amanvillers, Verneville, Gravelotte, Rezonville, Noisseville et Colombey, mais aussi des ossuaires de Metz, Sedan, Belfort, Wissembourg, Woerth, Yerres et Orléans.
Il existe, aussi, environ 300 ossuaires de moindre importance et groupes de quelques tombes, avec parfois un monument commémoratif. En toute logique, ces ossuaires allemands sont souvent situés à proximité d'ossuaires français, quand ils ne sont pas communs. Le roi Guillaume Il de Prusse, parcourant le champ de bataille de Sarrebruck, le 10 août 1870, relevait une tombe qui portait comme seule inscription "30 Prussiens et 75 Français".
2. - GUERRE DE 1914-1918.
Des trois conflits contemporains que nous évoquons, la guerre de 1914-1918, fut, sur le sol français, la plus meurtrière, alors que l'invasion allemande du territoire national fut la moins étendue. C'est ainsi que pour la seule année de 1914 (d'août à décembre), l'année allemande eut 142 000 morts au combat, soit trois fois plus que pendant toute la durée de la guerre de 1870-1871. Pensons aussi aux quatre années suivantes (Verdun, la Somme, la Champagne, l'Alsace ...).
À l'heure actuelle, le sol français accueille encore les restes mortels de près de 750 000 combattants allemands de la "grande guerre", répartis dans 209 cimetières. Les uns sont d'une taille impressionnante, tels ceux de Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) avec 36 800 tombes individuelles et 8 000 en ossuaires, de Maissemy (Aisne) avec 15 500 tombes individuelles et 7 800 en ossuaires, de Vermandovillers (Somme) avec 9 400 tombes individuelles et 13 200 en ossuaires, et de Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle) avec 8 700 tombes individuelles et 3 000 en ossuaires.
D'autres tombes sont beaucoup plus dispersées dans tout le Nord et l'Est de la France. Certaines sont accueillies dans nos grandes nécropoles nationales (Zuydcoote, Assevent, Guise, Leme, Thiescourt, Crecy au Mont, Loupeigne, Thionville, Metz, Dieuze, Haguenau, Strasbourg) ; d'autres le sont dans les carrés militaires de modestes cimetières communaux au sein même de nos villages. Citons enfin, l'ossuaire franco-allemand de Chicourt (Moselle) où reposent côte à côte, 127 soldats français et 50 soldats allemands tombés le 20 août 1914, les premiers tués de la bataille de Morhange.
3. - GUERRE DE 1939-1945.
Les 285 000 militaires allemands tués au combat ou décédés en captivité sur le sol français pendant ou aussitôt après la "dernière guerre" reposent dans 22 cimetières de regroupement, situés principalement :
• en Normandie et le "grand ouest" :
- La Cambe (Calvados) 21 149 tombes - le plus important de la bataille de Normandie,
- Saint-Desir de Lisieux (Calvados) 3 735 tombes,
- Mont d'Huisnes (Manche) 11 956 tombes,
- Marigny (Manche) 11 169 tombes,
- Orglandes (Manche) 10 152 tombes,
- Champigny Saint-André (Eure) 19 844 tombes,
- Lesneven (Finistère) 5 831 tombes,
- Pornichet (Loire-Atlantique) 4 916 tombes ;
• dans le Nord-Est :
- Andilly (Meurthe-et-Moselle) 33 042 tombes - le plus important de France,
- Noyers (Ardennes) 14 000 de 14-18,12 800 de 39-45,
- Niederbronn (Bas-Rhin) 15 418 tombes,
- Bergheim (Haut-Rhin) 5 307 tombes,
- Reillon (Meurthe-et-Moselle) 2 800 de 14-18, 2 586 de 39-45,
- Spicheren (Moselle) 111 (sur les lieux mêmes de l'une des batailles de 1870) ;
• en Picardie :
- Bourdon (Somme) 22 213 (bataille de la Somme),
- Fort de Malmaison (Aisne) 11 808,
- Beauvais (Oise) 1 597 ;
• 5 autres sont répartis sur le reste du territoire français :
- Versailles (Yvelines), Solers (Seine-et-Marne), Berneuil (Charente-Maritime), Dagneux (Ain), Bastia (Corse).
REMARQUES PARTICULIÈRES MAIS SIGNIFICATIVES.
1°) Aspect des cimetières militaires allemands en France.
L'agencement des cimetières militaires respecte un certain nombre de principes :
- Un cimetière est un corps étranger un paysage naturel ; il doit donc s'intégrer discrètement dans l'environnement par des plantations correspondant aux conditions et coutumes locales.
- Tout cimetière exprime un sentiment de tristesse qui exclut des monuments particuliers, à la mémoire de héros. Les monuments commémoratifs sont donc rares et évoquent des parents en deuil, une mère en larmes, un soldat anonyme gisant mort.
- Tous les efforts ont été et sont encore accomplis pour restreindre le nombre d'inconnus inhumés en ossuaires et réinhumer les restes identifiés dans des tombes individuelles, par respect pour les familles.
- Les tombes individuelles ne comportent pas de bordures et le sol fleuri reste uniformément plat. Les marques d'identification des tombes se dressent a même le sol et sont de divers modèles, suivant les cimetières : pupitres en pierres naturelles, croix ou stèles en pierres locales ou en béton, parfois même croix sombres en fonte d'aluminium, rappelant les anciennes croix de bois noires (définies lors du traité de Versailles).
- Les cimetières importants disposent d'une salle du souvenir, souvent décorée, et d'une salle d'accueil réservée aux familles et aux visiteurs.
2°) Journée unique de commémoration.
Un "jour de deuil national allemand" avait été instauré en 1919 et célébré, pour la première fois, en 1922, afin de témoigner publiquement la solidarité de la nation avec les familles des victimes de la 1re guerre mondiale.
En 1934 et jusqu'en 1945, ce "jour de deuil" fut transformé en fête nationale, rebaptisée "jour des héros".
Depuis 1950, le gouvernement de la République Fédérale d'Allemagne a instauré le "jour de deuil national" sur l'initiative du V.D.K.
En 1996, cette commémoration aura lieu le dimanche 17 novembre (1).
(1) Le "Memorial Day" de la Nation américaine sera célébré en 1996, le dimanche 2 juin, car le traditionnel dernier dimanche de mai est, cette année, le jour de la Pentecôte.
3°) Réconciliation par-dessus les tombes.
Une initiative mérite d'être, ici, signalée. Depuis 1953, dans le cadre de "la réconciliation par-dessus les tombes", des groupes de jeunes Allemands participent, pendant leurs vacances scolaires, à l'entretien des cimetières militaires à l'étranger avec le soutien technique et matériel de l'armée allemande. Plus de 1 700 camps, parfois internationaux, ont ainsi déjà eu lieu, avec la participation de plus de 100 000 jeunes.
C'est ainsi qu'en 1995, par exemple, deux camps de jeunes ont été organisés en France, l'un à Isigny en Normandie (à proximité du cimetière militaire de La Cambe), l'autre à Albert dans la Somme (à proximité des cimetières militaires de la bataille de la Somme).
En 1996, sont prévus une quarantaine de camps, placés souvent sous la responsabilité de l'armée allemande, tels ceux de Cambrai, Colmar, Haguenau, Isigny, La Valbonne, Lille, Orléans, Pornichet, Sarrebourg, Sedan, Sissonne, Solers, Toul et Valognes.
CONCLUSION.
Cette présentation de "l'Association populaire allemande pour l'entretien des tombes militaires" clôture la première partie de notre enquête sur les trois grandes "Associations-sœurs" du Souvenir Français, agissant sur le territoire français.
Que retenir, en quelques mots, de ces présentations ?
DIVERSITÉ des traditions nationales, mais aussi de la conception même du souvenir des sacrifices consentis par des millions de citoyens en armes.
RESPECT des restes mortels de combattants individualisés, mais aussi de la douleur des familles amputées, avec le secret espoir que ces morts auraient dans la mémoire des peuples la valeur d'un enseignement à méditer, d'un exemple à suivre ou d'un modèle à honorer. Hauts lieux de patriotisme et de recueillement et non de propagande.
NÉCÉSSITÉ de se mieux connaître pour développer le sentiment d'appartenir à une réelle communauté du monde occidental, et plus particulièrement à une communauté européenne née dans les souffrances, les deuils, les épreuves d'une histoire contemporaine, rythmée par tant de guerres impitoyables.