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  Dernière mise à jour : 9 janvier 2020

La gare de triage de Woippy
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 La gare de triage par la presse 
 2005 - 2012 

(Le Républicain Lorrain )

Samedi 9 juillet 2005
Alerte au triage de Woippy

Les pompiers de Metz ont été appelés au triage SNCF sud-est de Woippy, hier matin, pour une suspicion de fuite d’ammoniac sur un wagon-citerne. Vérifications faites, aucun incident sérieux n’a été détecté, les sauveteurs ayant simplement resserré une bride.

Jeudi 18 août 2005
Woippy : odeur suspecte en gare de triage

Une odeur persistante a provoqué quelques inquiétudes hier matin, vers 8 h et quart, en gare de triage à Woippy. Alertés, les sapeurs-pompiers de Metz ont procédé à divers contrôles sur le wagon incriminé. Les soldats du feu n'ont rien décelé de particulier, si ce n'est quelques émanations odorantes. Pas de fuite, pas de risque, le dispositif de contrôle a été levé.

Jeudi 22 décembre 2005
Fuite dans un wagon à la gare de Woippy

Les sapeurs-pompiers de Metz sont intervenus hier soir à 22 h 30 à la gare de triage de Woippy où une fuite a été décelée dans un wagon contenant un produit dangereux, semble-t-il de l'azote liquide. Aucun plan d'évacuation n'avait été décidé vers minuit alors que les services de secours étaient toujours sur place.

Vendredi 23 décembre 2005
Gare de Woippy : une citerne quitte la voie

Les sapeurs-pompiers de Metz sont intervenus hier soir vers 20 h en gare de triage de Woippy où une citerne de chlore, fort heureusement vide, a déraillé. Les services de secours ont dépêché sur place un fourgon tonne pompe et une cellule manœuvre de force. La remise en voie a duré plusieurs heures et les sapeurs pompiers étaient toujours à pied d'œuvre à 23 h 30.

Jeudi 20 juillet 2006
SNCF et PALOMA - La maintenance de proximité

Au triage de Woippy, la mise en œuvre de la PALOMA a permis de diviser par sept les temps d'intervention. Préventive et curative, la maintenance est désormais effectuée sur place.
Situé à proximité des frontières de trois pays européens et placé au carrefour de plusieurs « Grands axes » ferroviaires, Benelux, Suisse, Italie, Espagne, le site de triage de la SNCF de Woippy constitue un élément essentiel dans l'organisation du fret en France. Cette situation géogra-phique lui confère une place stratégique aujourd'hui confortée par la création d'un nouvel atelier de maintenance de locomotive : la PALOMA ou Poste ou Antenne Locale de Maintenance, dont le bâtiment vient d'être inauguré, après six mois de fonctionnement, par Alain Declercq, directeur régional de la SNCF, en présence de François Grosdidier, député-maire de Woippy, et Olivier Monnot, directeur de l'Etablissement de maintenance matériel de Lorraine. Définie comme un ensemble de ressources logistiques (personnel, bâtiment, voies, outillages) dépendant d'un établissement de maintenance matériel de la SNCF », la PALOMA est organisée et localisée sur un lieu naturel de passage et de stationnement des engins. Sa mission est d'assurer la maintenance des engins moteurs pour les rendre rapidement aptes à l'emploi, éviter leur acheminement à vide vers des centres réparateurs ou limiter les manœuvres parasites sur un site ferroviaire.
Finalité
Oublié le temps pas si lointain où, pour procéder à une opération de maintenance ordinaire ou réparer un petit problème, il fallait envoyer la locomotive à Thionville. En soi rien que de très banal, sinon que l'intervention se soldait par une immobilisafion de plusieurs heures, voire plusieurs jours. Impossible à réaliser entre deux trains. La volonté de pouvoir traiter des opérations simples de maintenance dans un circuit plus court relevait du simple bon sens. Armé par quatre techniciens et un chef d'équipe, PALOMA a divisé par sept les temps d'intervention, multipliant donc d'autant la disponibilité des machines. « Ça marche très bien et ça produit les effets escomptés. Globalement, le fret dispose chaque jour de 5 ou 6 locos supplémentaires pour tirer les trains à parc constant. Ceux qui gèrent les locomotives savent maintenant que, sur le site de Woippy, à partir du moment où il y a un stationnement de plusieurs heures, on peut effectuer sur place et complètement les opérations de maintenance courante.Voilà l'objet et la finalité de cet atelier », explique Alain Declercq, manifestement très satisfait de ce premier bilan.

Mercredi 5 février 2007
Fausse alerte à la gare de triage de Woippy

Gros moyens... pour rien. Une fausse alerte a déplacé d'importants secours à la gare triage de Woippy, hier matin. Peu avant 10 h, un contrôleur SNCF a détecté une fuite sur un wagon transportant du chlorure de benzène. Dans le doute et par mesure de précaution, les sapeurs-pompiers ont été immédiatement alertés.
Ces derniers se sont rendus sur place avec la cellule risques chimiques, un fourgon pompe-tonne et un véhicule tout terrain. Un déplacement impressionnant accompagné d'une lourde procédure d'information envers les autorités.
Mais finalement, il ne s'agissait que d'un écoulement d'eau de condensation. Pas de pollution en vue.

Mercredi 17 octobre 2007
Woippy. Wagon en surpression

Une fumée blanche, qui s'échappait d'un wagon espagnol contenant 27 tonnes d'argon, a alerté un agent SNCF, hier matin à la gare de triage de Woippy. Stocké à -196 degrés, le gaz ne pré-sente pas de danger. Le produit n'étant ni toxique, ni inflammable, ni corrosif, aucun périmètre de sécurité n'a été mis en place. L'intervention n'en demeurait pas moins délicate, vu la surpression constatée dans cette citerne, passée de 1.5 bars à 6.8 bars. Une cinquantaine de sapeurs-pompiers de Metz, Hagondange, Saint-Avold, Thionville et Maizières-lès-Metz a été dépêchée sur place. Par précaution, ce wagon isotherme a été mis à l'écart sur une voie d'isolement pour permettre aux secours d'intervenir et éviter tout risque de brûlure par le froid. Au bout de plus de deux heures, la surpression a été dégagée manuellement, ce qui a provoqué un épais nuage blanc. Une fois la situation redevenue normale, le wagon a repris sa route en direction de l'Espagne.

Engare de triage de Woippy
Surpression dans un wagon de 27 tonnes d'argon

Plus de peur que de mal, hier matin, à la gare de triage de Woippy. Une anomalie a été détectée sur un wagon espagnol contenant 27 tonnes d'argon. Si le gaz ne présente aucun danger, l'intervention n'en demeurait pas moins délicate.
Seule une fumée blanche qui s'échappait de ce wagon espagnol le distinguait des autres, présents, hier matin, à la gare de triage de Woippy. Aucun périmètre de sécurité n'avait été dressé en raison de l'absence de toxicité du produit contenu dans cette citerne. Peu après 8 heures, les sapeurs-pompiers de Metz, Saint-Avold, Hagondange, Thionville et Maizières-lès-Metz sont alertés par les services de la SNCF d'un incident technique lié à un problème de surpression de gaz.
Par principe de précaution, ce wagon isotherme, chargé, en Belgique, de 27 tonnes d'argon destinées à l'Espagne, est mis à l'écart du convoi et placé sur une voie d'isolement permettant aux secours d'intervenir en toute quiétude et au triage de reprendre son activité normale. Au départ, c'est une cinquantaine de sapeurs-pompiers qui est mobilisée, et notamment la cellule identification de Saint-Avold ; seule une vingtaine restera sur place compte tenu de l'intervention à effectuer. Si l'argon n'est pas un gaz dangereux, il faut, toutefois, éviter que le vide d'air contenu dans la citerne ne se réchauffe et monte davantage en pression.
Stocké à -196 degrés, l’argon se fige en sortant de la citerne. La soupape, placée sur le dessus de l'engin, permet d'évacuer le gaz en trop grande quantité. « Il n'y a aucun risque pour la population », assure Jean-Jacques Kam, le commandant des opérations de secours sur les conseils techniques du lieutenant-colonel Gesret et du capitaine Grumbach, tous deux spécialisés dans les interventions chimiques. « L'argon est un gaz rare qui entre, dans une infime proportion, dans la composition de l'air. Le seul risque consiste en d'éventuelles brûlures par le froid. »
« Une pression trois fois supérieure à la normale »
La forte pression, estimée à 6,8 bars au lieu des 1,5 bar habituel, rend la situation délicate. « La citerne n'est pas prévue pour résister à une telle pression, précise le commandant Kam. Si le gaz se réchauffe trop vite, la pression va augmenter. C'est le stockage du produit qui présente un danger et non pas le gaz en lui-même. Le problème, c'est que l'on ignore pour quelle raison la pression est si importante à l'intérieure de la citerne. Heureusement, les organes de sécurité, comme la soupape ou le manomètre, ont l'air de fonctionner normalement. »
« Le surplus de pression va être dégagé manuellement, commente le colonel Gesret du Sdis (Service départemental d'incendie et de secours). Cette citerne, c’est comme une bouteille thermos. Si elle n’est pas endommagée ou exposée trop longtemps au soleil, il n'y a pas de risque. Une fois la pression ramenée au niveau de 1,5 bar, le wagon pourra reprendre sa route vers Barcelone. Quant au produit, il n’est pas toxiaue, ni inflammable, ni corrosif. » C’est équipé de gants cryogéniques que l’employé d'Air Liquide a procédé à l'évacuation manuelle de la pression alors que du givre se formait au niveau des vannes. Durant une demi-heure, un important nuage blanc s'est dégagé de ce wagon de quatre mètres de long dans l’atmosphère.   Delphine Dematte
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Le principe de précaution
Habitués aux interventions sur le transport des matières dangereuses, et notamment à la gare de triage de Woippy, les sapeurs-pompiers mettent rapidement en place un plan d'action. Il répond au protocole d'intervention mis en place avec la SNCF.
Un conseiller technique d'Air Liquide est également sollicité alors que Gérard Fraioli, expert SNCF pour le transport des matières dangereuses, est également sur place.
Comme le prévoit « Transaid », la convention signée entre la sécurité civile, les gaziers et les industries chimiques pour une meilleure coordination des inter-ventions. Même si le produit n'est pas dangereux, toutes les mesures de sécurité ont été prises, précise Gérard Fraioli. Ce système de sécurité montre bien la pertinence du transport des marchan-dises dangereuses par chemin de fer. »
En cas d'incident, la SNCF doit observer des consignes très strictes et prévenir, par principe de précaution, les secours. Ce système bien rôdé a déjà fait ses preuves sur cette gare de triage, qui date de 1964.
Rappelons qu'en terme de flux, l'installation est la plus importante de France et l'une des principales en Europe.   D.-A.D.

Lundi 19 novembre 2007
Grève :
Détermination au triage de Woippy

18 h 30 hier, à la gare de triage de Woippy. Par un temps glacial, une quinzaine de grévistes se réchauffent autour d'un feu de bois. La radio est à fond et les flashs de France Info se succèdent. Le dernier en date vient d'annoncer la reconduction de la grève. « On est déter-miné. On ira jusqu'au bout. Jusqu'à ce que notre statut soit maintenu », clament les grévistes. Ils ont l'habitude de travailler 24 h sur 24. Tenir un piquet de grève dans les mêmes conditions ne les effraie pas.
La gare de triage de Woippy est la plus grande de France. 500 agents y travaillent, en ajoutant ceux du dépôt. A elle seule, elle fournit 15 % du trafic fret national. 1 500 wagons y sont triés quotidiennement. Mais depuis mardi, pas un seul n'a bougé. On assure la continuité du service 365 jours par an. D'accord, le métier a évolué, on n'est plus à la vapeur et les débranchements se font plus vite. Mais la productivité a été multipliée par quatre et le nombre de salariés divisé par trois. Quant à la dangerosité et la faible rémunération, elles sont restées intactes », expliquent Vincent Vila, délégué CGT et Régis Hanen, un cheminot à la retraite solidaire du mouvement. Tous deux ont du mal à digérer la lettre d'Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF : « Elle a été très mal perçue. C'est un copier-coller des propositions antérieures, faites avant le début de la grève. On n'avance pas. »
Les cheminots tiendront une assemblée générale aujourd'hui à 11 h pour faire le point sur la situation.

Jeudi 29 novembre 2007
URBANISME
Gare de Woippy : F. Grosdidier saisit Borloo
Le député maire François Grosdidier écrit au Ministre d'Etat, Jean-Louis Borloo à propos de la gare de triage de Woippy : « Cet été, j'attirais votre attention et celle de Mme Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF, sur les risques créés par le trafic de wagons chimiques à la gare de triage de Woippy et sur la rumeur d'une inconstructibilité sur un rayon pouvant aller jusqu'à 5 700 mètres, au cœur de la métropole nord-lorraine. Vous me répondiez que RFF menait une étude de danger, non pas pour créer des servitudes d'urbanisme, mais pour définir des règles spécifiques d'aménagement et d'exploitation, le plan d'urgence interne à la gare et le plan prioritaire d'intervention. Vous me précisiez cependant que le Préfet pouvait selon le Code de l'Urbanisme refuser un permis de construire dans un environnement à risque. Logiquement, le Préfet me faisait savoir qu'il attendrait le résultat de l'étude pour se prononcer, notamment sur le projet de construction d'hôpital qui avait mis en exergue les incertitudes sur la dangerosité et la constructibilité. Par ailleurs, Mme Idrac me répondait que l'étude de danger, déjà réalisée par la SNCF en 1996, a été réactualisée en 2006, dans le cadre de la Loi de 2003 en ajoutant : elle sera mise à jour à la rentrée et fournie à l'autorité administrative compétente. »
Les élus veulent être reçus
Le 23 novembre, le Préfet de la Moselle a organisé à la demande du député-maire de Woippy une réunion avec la SNCF et RFF, et le maire de Woippy, le président et le vice-président de la Communauté de Commune de Maizières-lès-Metz ainsi que le maire de Norroy-le-Veneur. « J'ai été stupéfait par le discours de la SNCF et de RFF, tant sur la forme que sur le fond. Alors que Mme Idrac me promettait l'étude de danger pour la rentrée et que le Préfet pensait en toute bonne foi l'avoir pour la fin de l'année au plus tard, le représentant de RFF nous a annoncé que nous ne l'aurions pas avant au moins un an. Peu lui importe que le projet d'Hôpital Robert Schuman soit, dans un tel délai, définitivement compromis et que tous les projets d'industrialisation en cours soient perdus. En ma qualité de maire de la commune de la gare de triage et de député de la circonscription, je vous demande de bien vouloir me communiquer ou de me faire communiquer par la SNCF et RFF les études de danger précédentes ainsi que le calendrier et les modalités d'élaboration de l'étude en cours. Je souhaite qu'après communication de ces éléments, vous me receviez avec les élus territorialement concernés afin d'envisager une évolution de l'activité de la gare de triage compatible non seulement avec les projets économiques de la Communauté de Communes de Maizières-lès-Metz et les projets d'urbanisation et de reconstruction de Woippy, mais aussi et surtout avec la sécurité des habitants et des salariés résidant ou travaillant à proximité immédiate de la gare ».

Mercredi 5 décembre 2007
Triage de Woippy - La polémique entre en gare

L'étude de dangerosité de la gare de triage de Woippy, menée par RFF, pourrait aboutir à une redéfinition du périmètre de sécurité autour du site. Une éventualité qui remettrait en cause le développement économique du secteur.
Le nord de l'agglomération messine de part et d'autre de l'A31 est un poumon important de l'économie régionale. Mais depuis que la question de la dangerosité de la gare de triage de Woippy a été remise sur la table il y a quelques jours, son développement apparaît compromis. Jusque-là, deux périmètres de protection s'établissaient autour de la gare de triage. Un premier à 350 mètres, totalement inconstructible. Un second à 500 mètres, avec des règles d'urbanisme très restrictives. La donne a changé au mois de mai, avec la publication des décrets d'application de la loi Bachelot, sur la prévention des risques technologiques et naturels. Ils prévoient l'obligation de réaliser une nouvelle étude de risques, à la charge de RFF, l'exploitant de la gare. Une étude en cours, et qui ne devrait pas être finalisée avant au moins douze mois.
Produits dangereux
Sauf qu'entretemps, des élus ont entendu parler d'un projet d'étendre le périmètre de protection à 5 700 mètres. De quoi freiner tout développement économique de Metz-Nord à Hagondange. De quoi surtout s'interroger sur la nature des produits entreposés à la gare de triage. « On voit qu'il y a de plus en plus de wagons dangereux entreposés sur le site, témoigne le député maire de Woippy François Grosdidier. Mais la SNCF ne nous donne aucune information sur le contenu de ces wagons. On dit qu'il y a du chlore. Un produit hautement toxique et même explosif au contact d'autres substances chimiques. « Il n'y a jamais plus de quatre wagons de chlore par jour, répond Jean Macaire, le directeur régional de la SNCF. Et ils sont traités avec la plus grande précaution ». La SNCF se dit d'ailleurs étonnée par la polémique récente au sujet de la gare : « Il n'y a pas plus de produits dangereux qu'avant sur le site, assure le directeur régional. Je ne vois pas sur quelles données objectives le chiffre de 5 700 mètres a été avancé. S'il y a vraiment un danger à la gare de triage qu'on nous le dise. »
Une fois que l'étude de RFF sera livrée, ce sera au préfet de décréter un nouveau périmètre, avec des degrés de restrictions variables. Selon la préfecture, le chiffre avancé des 5 700 mètres pourrait en fait correspondre à un périmètre d'action en cas d'accident grave. Pas de quoi calmer les élus du secteur, et notamment François Grosdidier, qui n'hésite pas à dire : « Il est hors de question que les choix économiques de la SNCF mettent en danger les habitants et compromettent le développement économique du secteur. Si le périmètre est élargi, la SNCF devra aller trier ses wagons chimiques ailleurs.    Anthony VILLENEUVE.

Mercredi 5 décembre 2007
Dossier - la dangerosité du site réexaminée
Gare de triage de Woippy : ce qu'il faut savoir

L'épineux dossier de l'implantation du futur hôpital Robert-Schuman a fait surgir un problème capital pour l'avenir de l'agglomération : la dangerosité de la gare de triage de Woippy. Selon plusieurs élus, l’Etat envisagerait en effet de porter le périmètre de protection de 350 mètres à 5 700 mètres autour du site. Questions-Réponses.
1. Quelle est la nouvelle donne
Après l'explosion de l'usine AZF, le 21 septembre 2001, les pouvoirs publics ont cherché à renforcer les mesures de sécurité et de protection autour des sites potentiellement dangereux. Notamment à travers la loi Bachelot. Cette loi impose une meilleure maîtrise urbanistique autour des sites à risques. Un décret d'application a vu le jour le 3 mai 2007. Il oblige les exploitants des gares de triage, RFF en l'occurrence, à réaliser une étude de risques. Très vite, il se serait murmuré, dans les couloirs des services de l’Etat, que les résultats de cette étude pourraient aboutir à l'extension du périmètre de sécurité autour de la gare. Le chiffre 5 700 mètres est même évoqué par certains élus. « De quoi empêcher la réalisation de tous les projets d'urbanisme d'Hagondange à Metz », selon une motion adoptée par le conseil municipal de Woippy.
2. Quels produits chimiques transitent ?
« La gare a été construite essentiellement pour la sidérurgie, explique le député maire de Woippy, François Grosdidier. Mais depuis quelques années, elle s'est reconvertie et voit transiter de plus en plus de wagons de produits dangereux. Tout ça sans que nous en soyons informés. » « C'est faux, réplique Jean Macaire, directeur régional de la SNCF. Il y a toujours eu des produits dangereux à la gare de triage de Woippy, mais jamais dans des proportions dépassant 7 à 8 % du volume total. » On parle beaucoup des wagons de chlore ces temps-ci. « Il faut arrêter de dire n'importe quoi. Il n'y a pas plus de quatre wagons de chlore à la gare de triage de Woippy chaque jour ! », révèle le directeur.
3. Quels risques ?
Parmi les nombreux produits chimiques qui transitent Woippy, il y a des hydrocarbures, dont l'inflammabilité est connue, mais aussi du chlore et du styrène, utilisés notamment par la plate-forme pétrochimique de Carling. Le chlore n'est pas un gaz inflammable mais il peut être à l'o-rigine d'explosions au contact d'autres produits, du fait de sa réactivité. Il est aussi hautement toxique par inhalation. Le styrène, un liquide hautement inflammable. Le risque, c'est la collision de deux wagons. Mais tous ces produits sont stockés dans des citernes hyper sécurisées, appartenant toutes aux sociétés privées qui les exploitent. La SNCF, exemplaire en matière de sécurité, a aussi mis en place de nombreux dispositifs de prévention du risque. Mais ce que l'étude de risque menée par RFF, en partenariat avec la SNCF, va surtout chercher à évaluer, ce sont les risques liés à l'environnement immédiat de la gare. Et notamment aux nombreux bâtiments industriels alentours.
4. Pourquoi 5,7 km ?
C'est là toute l'ambiguïté du dossier. Un chiffre a été lancé de manière complètement hasardeuse cet été : 5 700 mètres. Or, l'étude de danger de RFF, qui n'a rien à voir, car elle repose sur une méthodologie radicalement différente, avec précédentes études de dangers livrées par la SNCF, ne sera pas finalisée avant au moins 12 mois. Alors qu'est-ce qui a permis à certains techniciens des services de l'Etat d'avancer ce chiffre ? Pour la préfecture, ce chiffre ne serait envisagé que pour l'établissement d'un périmètre d'action en cas d'accident grave, et non pour fixer des contraintes urbanistiques. Quoi qu'il en soit, les conclusions de l'étude nous en diront sans doute plus. Après en avoir pris connaissance, le préfet devra trancher, déterminer un périmètre de protection, et les contraintes qui s'y attachent.
5. Quel impact pour l'agglomération
Au pire, une inconstructibilité du périmètre, qui empêcherait la réalisation de nombreux projets du secteur, sans toutefois obliger les habitants actuels à quitter les lieux. Au mieux, des mesures de prévention importantes comme des exercices de calfeutrage pour les riverains, ce qu'envisagent plutôt les services de l'État à l’heure actuelle. Plus certainement, un encadrement plus précis des conditions de constructibilité, notamment pour les lieux ayant vocation à accueillir du public. Des mesures inacceptables pour François Grosdidier. « Il est hors de question que les choix économiques de la SNCF mettent en danger les citoyens, et empêchent tout développement économique. » Le député est donc catégorique : « Si le périmètre est élargi, la SNCF devra aller trier ses wagons chimiques ailleurs. »
6. Quelles solutions ?
« La SNCF profite d'un vide législatif », regrette François Grosdidier. Il n'existe en effet aucune loi limitant le nombre de wagons dangereux qui peuvent être présents sur le site en même temps.
« Ce qui passe à la gare de Woippy, c'est le marché qui décide », rappelle d'ailleurs la SNCF. Une barrière législative dans ce domaine serait pourtant de nature à rassurer tout le monde... « je vais soumettre la question au Parlement très prochainement », annonce François Grosdidier. A moins que l'étude de danger livrée par RFF ne mette fin à la polémique. En attendant, à l'image de la décision des porteurs du projet de l'hôpital Robert-Schuman, qui se sont délocalisés à Nouilly-Vantoux, peu d'entrepreneurs devraient investir sur le secteur dans les mois qui viennent.
Un dossier réalisé par Anthony Villeneuve.

Vendredi 7 décembre 2007
Gare de triage de Woippy - P. Abate et les wagons chimiques

Lors d'une récente réunion au sujet de la gare de triage de Woippy (lire notre édition du 5 décembre), Parick Abate, vice-président du conseil régional et maire de Talange, a tenu à poser la question de l'origine des wagons chimiques : « La fermeture du Vapo-craqueur sur le site de Carling implique l'externalisation de la production de Benzène et de l'approvisionnement de Styrène vers et en provenance du site de Gonfreville en Normandie. Il s'agit d'un transport prévu de 360 000 tonnes par an de ces produits très hautement toxiques, soit 4 à 5 trains complets aller-retour par semaine.
Pourquoi cette conséquence de la stratégie de Total - déjà globalement néfaste pour la Lorraine - et ses conséquences éminemment importantes en terme de sécurité et d'environnement n'a-t-elle pas été l'objet d'un débat public avec les élus et les citoyens ?
Le chemin le plus court de Carling à Gonfreville semble pouvoir passer par la gare de triage de Woippy. Cela n'explique-t-il pas la gène et le manque de transparence que les parlementaires, les maires concernés ainsi que le Président de la Communauté de Communes de Maizières-Lès-Metz, ont ressenti de la part de l'Etat, RFF et la SNCF ? »

Mercredi 12 décembre 2007

Jeudi 31 janvier 2008

Mardi 15 avril 2008
14 heures, hier, dans les locaux de la gare de triage de Woippy : une alarme stridente retentit pour informer les cheminots d'un problème sur un wagon de marchandises dangereuses. En effet, un agent a détecté de la vapeur qui sort d'un wagon transportant des produits inflammables. Sous les yeux de quelques élus, le dispositif se déploie rapidement et le chargement est isolé sur une voie d'écart pour permettre aux secours d'intervenir. L'alerte est donnée au Sdis et les moyens engagés.
Heureusement, tout cela n'est qu'un exercice grandeur nature destiné à vérifier la pertinence de la procédure interne mais également de permettre aux services de secours d'appréhender au mieux le risque ferroviaire. En 2007, 31 715 wagons, chargés de matière dangereuse, ont transité par la gare de triage de Woippy. « Avec une moyenne de 1 800 wagons par jour, nous sommes le premier site de France », souligne Gérard Fraïoli, expert dans le transport des marchandises dangereuses pour le fret de la région Lorraine.
La manoeuvre a été effectuée en présence de Dominique Boucard, dirigeant de l'unité opérationnelle, Jean Macaire, directeur de région, Daniel Boudat d'Avancy, directeur d'établissement, et d'observateurs de la SNCF. La météo peu clémente abrège quelque peu l'exercice qui s'avère néanmoins concluant. « C'est un exercice, pas une démonstration », précise le lieutenant-colonel Samuel Gesret, chef du groupement opérations prévision au Sdis de la Moselle.
Une fois, le wagon neutralisé, les sapeurs-pompiers, en tenue spéciale, effectuent une reconnaissance et des mesures d'explosivité et de toxicité. Les fuites colmatées et tout risque écarté, le trafic ferroviaire peut reprendre son cours normalement. « L'intervention technique s'est bien passée », conclut Samuel Gesret.
Même écho de la part du lieutenant Rodoz, commandant la brigade de gendarmerie, chargée d'empêcher l'accès au site en cas d'alerte et de protéger l'environnement immédiat.    D.-A.D.

Vendredi 16 mai 2008

Samedi 5 Juillet 2008
Woippy : fuite de produits toxiques à la gare de triage

Hier, vers 7 h 30, les pompiers de Metz sont intervenus pour une fuite de produits toxiques à la gare de triage de Woippy. Un vaste dispositif a été mis en place, comme c'est toujours le cas dans ce genre d'alerte. Ainsi, la cellule risque chimique, la cellule d'assistance respiratoire, un fourgon pompe-tonne et un fourgon grande puissance ont notamment été acheminés sur place. Il s'agissait en fait d'un "trou d'homme" laissé ouvert sur l'un des wagons en stationnement et dont s'échappait le liquide. Les sapeurs ont refermé l'ouverture et laissé une société spécialisée se charger de l'isolement du wagon et de son nettoyage. L'intervention des pompiers aura duré deux heures. La fuite n'a représenté aucun danger pour la santé publique.

Jeudi 27 août 2009
Fausse alerte à la gare de triage

Plus de peur que de mal, hier, en fin d'après-midi, aux abords de la gare de triage de Woippy. En effet, les sapeurs-pompiers de Metz avaient été appelés pour une fuite de chlore sur un wagon suite à la collision entre deux trains à 15 km/h, au lieu des 5km/h habituels.
Sur place, les spécialistes des risques chimiques ont procédé à une reconnaissance alors qu'un périmètre de sécurité avait été dressé en vertu du principe de précaution. Par ailleurs, la SNCF avait déjà procédé au confinement et mis à l'écart le wagon concerné.
Une heure plus tard, les pompiers, commandés par le lieutenant-colonel Kam et le lieutenant Sevin, ont quitté les lieux. Aucune fuite n'avait été détectée sur le wagon. La circulation des trains de marchandises, qui avait été partiellement ralentie, a pu reprendre normalement. Quant au wagon incriminé, il a pu poursuivre sa route.

Samedi 31 octobre 2009
Percutée par un train à la gare de triage

WOIPPY. - Une jeune femme de 34 ans, dépressive, a été percutée par un train de marchandises, hier soir, sur une voie de la gare de triage de Woippy. Le conducteur du convoi a vu la victime, originaire de Maizières-lès-Metz, mais n'a pu s'arrêter à temps. Avant de quitter le domicile familial, elle avait prévenu ses proches de son intention de mettre fin à ses jours. Les secours n'ont rien pu faire. Une enquête est menée par les gendarmes de Maizières-lès-Metz.

Samedi 13 février 2010

Mercredi 29 décembre 2010

Samedi 14 janvir 2012

Dimanche 6 mai 2012

Samedi 28 juillet 2012

Jeudi 2 août 2012

Mardi 11 décembre 2012


Mercredi 12 décembre 2012
SOCIÉTÉ    wagons de chlore
Gare de triage : l'État invoque le « principe de précaution »
Dans notre édition d'hier, nous vous révélions que les services de l'État avaient décidé de geler l'instruction des permis de construire dans un rayon de 2,5 km autour de la gare de triage de Woippy, en raison du danger généré par la circulation de wagons de chlore.
Dans un communiqué diffusé hier, le préfet tient à préciser « qu'il suit avec une particulière attention cette question qui touche à la sécurité des populations, mais aussi au développement de la métropole messine. » Il rappelle que « le seul document juridique opposable en matière d'urbanisme » est toujours le Projet d'intérêt général (PIG) qui impose des interdictions fortes dans un périmètre de 350 mètres. Mais il indique qu'une étude des dangers, en cours de réalisation, « détermine une zone de risque létal autour de la gare sur un rayon de 2,5 km ». D'où la position des services préfectoraux : « En l'État actuel du volume des wagons transportant des matières dangereuses et des pratiques d'organisation du trafic, le risque, notamment pour le chlore, justifie l'application des dispositions de l'article R. III-2 du Code de l'urbanisme, qui affirme la nécessité de tenir compte, lors de la délivrance des autorisations d'urbanisme, des phénomènes de risques identifiés et de leurs conséquences sur tout nouveau projet d'implantation immobilière à proximité d'une installation dangereuse. Le principe de précaution s'impose sur une distance de 2,5 km par rapport à la gare de triage. Il conduit à instruire les procédures d'urbanisme en tenant compte des éléments de cette étude des dangers, en l'état actuel des connaissances. » L'instruction des permis n'est donc plus gelée, mais elle se fera avec une attention très particulière, puisqu'il faudra tenir compte des éléments de l'étude de risques...
« Réduire le risque à la source »
Le préfet affirme enfin vouloir travailler avec les élus et les exploitants concernés pour mettre en place des règles compatibles avec l'évaluation des risques, « tout en permettant la réalisation des projets portés par les collectivités territoriales. »
Le préfet précise enfin que le principal objectif de l'étude complémentaire qui a été engagée est de « réduire les risques à la source ». Il a d'ailleurs demandé à RFF (Réseau ferré de France) « de mettre en ceuvre des dispositions techniques permettant de réduire les risques d'accident. »    A. V.

Jeudi 13 décembre 2012

Samedi 15 décembre 2012



( à suivre : 2013)

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