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  Dernière mise à jour : 19 août 2009

La rue de l'Eglise
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Lors des combats de la libération de Woippy en novembre 1944,
les habitations situées au début de la rue de l'Eglise sont considérablement abîmées ou démolies :
Avant et après...
   

Par rapport aux vues ci-dessus, la deuxième maison du côté droit...

Au coin de la rue, la boucherie Gérard ou ce qu'il en subsiste...
   

Avant et après...
 
Quant à l'église, elle est dans un piteux état...

Vue côté clocher  

  et côté chœur...
Et ci-dessous, différentes vues...
 
La partie de la rue vers la Haute-Maison a beaucoup moins souffert.


En face de l'église, à droite, un « petit » trou au-dessus d'une fenêtre...


Puis des impacts de projectiles sur les façades (photo ci-dessous).
Une précision tout de même qui ne se remarque pas : la maison du milieu (flèche), atteinte par une bombe incendiaire lors du premier bombardement des usines Hobus Werke, le samedi 27 mai 1944 (veille de la Pentecôte), fut démolie par la suite. Cette maison n'a jamais été reconstruite, c'est actuellement le « trou » entre les maisons numérotées 13 et 17.

Durant l'hiver 1944 - 45.
 
Dès 1945-46, les ruines et ce qu'il reste des habitations des deux côtés de la rue sont démolies...

« Avant »

« En démolition... »

La rue après la démolition complète des ruines

Fête des Fraises 1947

Sans date.

Saint-Nicolas et le Père Fouettard, décembre 1951
 
Reconstruction de la rue de l'Eglise
Les documents montrant les travaux de reconstruction sont assez rares dans les journaux d'époque.
Voici une vue de la rue lors de la Fête des Fraises 1953. (Photo RL)
Si le bâtiment de droite est en état de finition, celui de gauche n'en est qu'à ses débuts, l'étage est en cours de maçonnerie.
La rue de l'Eglise au début des années 1960.
A gauche, la pharmacie Fleurentin et l'épicerie Lahaire (ci-dessous).
A droite, la mercerie-bonneterie tenue à ses débuts par M. et Mme Stier, puis par M. et Mme Zieger.
Au fond, l'ancienne chapelle, devenue école, mairie, siège du Syndicat des Producteurs de Fraises et habitation.
Elle sera démolie en décembre 1964.

L'épicerie Lahaire dans les années 1960

Par la presse d'époque, petite éphéméride de la rue de l'Eglise
Républicain Lorrain (RL) , Le Lorrain (LL)

Jeudi 2 avril 1953
Les travaux de reconstruction dans la rue de l'Eglise avancent rapidement à la grande satisfaction des sinistrés. Il y a lieu de souligner qu'un effort remarquable a été fait. (RL)

Jeudi 21 mai 1953
Les travaux de la nouvelle rue qui reliera la rue du général de Gaulle à la rue de Briey avancent rapidement. L’emplacement d’une nouvelle construction se devine déjà tandis que dans le rue de l’Eglise l’on en est à l’édification du 1er étage.

Jeudi 9 juillet 1953
Nouveau magasin.
La population apprendra avec satisfaction l’ouverture d’une pharmacie dans la cité des fraises et est heureuse d’adresser une très cordiale bienvenue à M. Fleurentin qui, pour l’inauguration de son magasin, avait convié en une réunion intime la municipalité et de nombreuses personnes, dimanche, à l’issue de la messe. (RL)

Jeudi 16 juillet 1953
Inauguration.
Samedi, M. Maurice Gérard, le sympathique boucher-charcutier, a ouvert son nouveau magasin, à la grande satisfaction de la population de la cité des fraises. Les nouvelles installations n’ont rien à envier à celles du même genre que l’on peut trouver en ville. Aussi peut-on être assuré que leur propriétaire fera tout son possible pour donner satisfaction à sa clientèle. (RL)

Jeudi 18 mars 1954
Un nouvel artisan s'intalle
M. Marcel Kleman, ancien contremaître aux Etablissements Guenot, vient de s'installer comme artisan vitrier-encadreur, dans l'ancien atelier de M. Lucien Brice, rue René Paquet. (RL)

Vendredi 4 juin 1954

Journal " Le Lorrain"
Déjà criblée de balles et d'éclats d'obus, pendant la guerre, la maison de la famille Koenig a subi de gros dégâts hier, par suite de l'incendie provoqué par l'explosion d'une bouteille de gaz butane.
M. et Mme Koenig ont perdu la presque totalité de leur mobilier, incendié ou pulvérisé par la déflagration.
Il faut signaler ici la courageuse attitude des habitants de la petite commune de Woippy, dont certains n'hésitèrent pas à braver le danger, pour sauver ce qui pouvait l'être.
La police de Metz a ouvert une enquête sur les circonstances de cet accident.
Le ménage sinistré a trouvé un refuge provisoire dans une maison voisine, obligeamment mise à sa disposition par le fils de Mme
L'article s'arrête ici !
(LL)

Dans une cuisine de Woippy (Moselle), une bouteille de gaz explose et met le feu à la maison
Cinq personnes avaient eu le temps de fuir

METZ. - Il y a quelques semaines, une bouteille de gaz ravageait une quincaillerie de la rue de La Fontaine à Metz, occasionnant d'assez sérieuses brûlures à deux employés et jetant la consternation parmi les usagers de ce mode de chauffage. Hier, une bouteille gaz faisait à nouveau des siennes, mais, cette fois, dans une maison d’habitation de Woippy (Moselle). Dans l'immeuble habité par la famille Emile Kœnig. Il n'y eut heureusement pas de victime mais, peu s'en est fallu.
Par contre, les dégâts sont considérables.
Aux environs de 11 heures, hier matin, l'installateur d'une maison spécialisée s'était présenté chez Mme Kœnig, 62, rue de l'Eglise, à l'effet de procéder à la pose d'un appareillage de réchaud à gaz. L'installation, effectuée dans la cuisine, était somme toute terminée et l'ouvrier, désirant se rendre compte de l'étanchéité de la bouteille et de la conduite, fit craquer une allumette dont il promena la flamme tout au long de l’installation. Tout à coup, une flamme surgit, « giclant » littéralement à travers la pièce.
A Mme Kœnig, l'installateur, M. Krobb, demeurant à Metz, rue Chambière, cria : « Sortez, cela va exploser. »
Plus morte que vive, la malheureuse se précipita au dehors avec ses deux bambins, de 1 et 2 ans, alertant sa mère, Mme Meyer, qui occupe un appartement au premier étage.
Pendant ce temps, l'installateur s’en fut prévenir les services de la mairie qui, en raison du danger présenté, firent sonner le tocsin.
Peut-être aurait-il été possible, à l'origine, de sortir la bouteille de la cuisine ? Mais ce n'est là qu'une supposition.
Alors que les pompiers locaux accouraient - Il était 11 h. 20 - une violente déflagration déchira l'air, pulvérisant les meubles, les plafonds, les vitres, les volets. Une fenêtre, avec son rideau, était projetée au loin et devait être retrouvée dans l'écurie du café Paulin. Ce dernier café eut également à enregistrer le bris de ses vitres et un client, qui prenait un demi dans l'établissement, se trouva projeté à terre, le verre en main. Il fut légèrement coupé.
Quelques instants après l'explosion, le feu se déclarait dans la maison Kœnig, mais la rapide intervention des pompiers locaux permettait de le maîtriser. Il n'en reste pas moins que les dégâts sont considérables et touchent une famille déjà durement éprouvée par la guerre.
Expulsée du pays de Bitche au cours de la guerre et sinistrée, la famille Kœnig avait acquis cette maison il y a deux ans. Le mari, qui travaille à la S. A. F. E. à Hagondange, avait su la rendre parfaitement habitable et donner ainsi un peu de bien être aux siens. Les résultats de dures années de labeur sont aujourd'hui partiellement anéantis. (LL)

Journal "Le Républicain Lorrain"
Nous relatons en nouvelles régionales le grave incendie qui s’est déclaré dans un immeuble de Woippy, à la suite de l’explosion d’une bouteille de gaz butane. Voici, en haut, ce qui reste de la cuisine complètement incendiée, alors que les sapeurs-pompiers sont encore à pied d’œuvre. En bas : une vue du bâtiment après les travaux d’extinction.

A Woippy, une bouteille de gaz butane explose, provoquant l’incendie d’une maison d’habitation
La présence d’esprit de l’installateur sauve deux femmes et deux bébés d’une mort certaine
METZ. Hier matin, vers 11 heures, une formidable explosion jetait l’émoi parmi la population de Woippy qui voyait, sitôt après, des flammes jaillir d’un immeuble situé au 35, rue de l’Eglise. Les sapeurs-pompiers de la localité, dirigés par le sergent Henry, entreprirent immédiatement de circonscrire le sinistre qui, prenant rapidement de l’extension, risquait de se propager aux immeubles avoisinants.
Cette explosion avait été provoquée dans la cuisine située au rez-de-chaussée de la maison habitée par M. et Mme Emile Koenig, employé d’usine, et leurs deux bambins, Evelyne, âgée de 10 mois, et Laurent, 2 ans et demi, alors qu’un installateur messin procédait à la pose d’un réchaud et d’une bouteille de gaz butane.
Mme Koenig, qui se trouvait dans la cuisine ainsi que sa mère, Mme Meyer, âgée de 67 ans, et les deux enfants, entendit subitement l’ouvrier M. Charles Krobb, 43 ans, demeurant 27 bis, rue du Cambout, à Metz, s’écrier : « Fuyez de suite, tout va sauter ! ». Il était temps car, en l’espace d’un éclair, les flammes qui jaillissaient de l’embout de la bouteille provoquèrent sa déflagration. Tout vol en éclats et l’installation entière de la cuisine ainsi que les mobiliers de la pièce attenante furent entièrement détruits. Le feu devait bientôt réduire en cendres ce que l’explosion avait épargné. C’est ainsi que tout ce que possédait la ménage Koenig fut entièrement anéanti ainsi que quelques économies, soit une somme de 55 000 francs, entreposés dans un tiroir.
Seul l’installateur et un passant, M. Marcel Kleman, 38 ans, domicilié 22, rue de l’Eglise, qui se trouvait devant la porte, furent légèrement blessés à la main. d’autres part, les vitres du café Paulin, situé en face de la maison sinistrée, volèrent en éclats.
Sur les lieux, on notait la présence de MM. Marchant, sous-préfet de Metz-Campagne ; Jungling, maire de Woippy ; Alfred Mangenot, adjoint ; le commissaire central à Metz, M. Piton, ainsi que les enquêteurs du 1er arrondissement de police dirigés par le secrétaire, M. Pieriat.
Une voiture de la Croix-Rouge Française, immédiatement appelée, s’était également rendue sur place, et une infirmière prit immédiatement des dispositions afin que les enfants soient approvisionnés en linge. D’autres dispositions ont été prises aussi quant à assurer le relogement de cette famille sans abri.
Une enquête a été ouverte afin de déterminer les causes de cette explosion encore inexpliquée et la bouteille « Primagaz » a été saisie aux fins d’expertise.
Notons que seule la présence d’esprit de M. Krobb évita une catastrophe plus grande encore car on devine quel aurait été le bilan de cet accident si le ménage Koenig n’avait pas quitté sur le champ la cuisine. (RL)

Vendredi 13 août 1954
Acte de vandalisme
Une bande de jeunes dévoyés s’est amusée dernièrement à lancer des pierres avec des frondes et a réussi à briser un vitrail de l’église. La police qui a été saisie de l’affaire enquête. Rappelons aux parents qu’ils sont responsables de tous les actes commis par leurs enfants et qu’une surveillance plus étroite s’impose. (LL)

Mercredi 21 septembre 1955
On fait peau neuve
Depuis quelques jours, le café-épicerie Paulin subit d'importants travaux de rénovation. En effet, une équipe d'ouvriers, maçons, peintres, plâtrier, etc., ont pris possession des lieux et s'emploient à faire de ce commerce, l'un des mieux aménagés et conçus de la cité des fraises. (RL)

Mardi 7 octobre 1958
Travaux de canalisation
Les travaux de canalisation pour la construction d'égouts, commencés il y a une quinzaine de jours se poursuivront encore tout le mois. Aussi, actuellement, la circulation des automobiles et également des piétons se trouve-t-elle gênée par ces tranchées ouvertes tant sur le trottoir que sur la chaussée. Trois des rues de la localité, rue de Biche, rue de la Résistance et route de Lorry voient les ouvriers s'activer à cet effet.

Sur notre photo, une vue des travaux, route de Lorry. (LL)

Lundi 28 septembre 1959
Le temps passe
Depuis un an environ une nouvelle horloge a été installée au clocher de l’église. Ne serait-elle pas encore bien rodée ?
La sonnerie fonctionne régulièrement, mais les aiguilles manifestent une certaine fantaisie. (LL)

Samedi 20 février 1960
Aux amateurs de saine lecture
Dans les locaux de l’ancienne mairie en face de l’église, fonctionne depuis huit jours une succursale de la « Bibliothèque pour tous » de la rue des Clercs, à Metz. Cette heureuse initiative est due à la Ligue féminine.
La bibliothèque compte environ deux cents volumes renouvelables périodiquement et destinés à tous les âges à partir de 14 ans et à tous les goûts. Elle sera ouverte tous les samedis, de 15 à 18 heures, et déjà de nombreux lecteurs s’y sont fait inscrire. (LL)

Mercredi 11 novembre 1964
L'ancienne mairie sous le pic du démolisseur

L'ancienne mairie va disparaître. Cette construction qui date de 1793 est devenue un chantier de démolition. Avec cet édifice qui au cours des temps a eu plusieurs destinations va encore disparaître une image du vieux Woippy.
Voici ce qu'en dit M. René Paquet dans son Histoire du village de Woippy : « Elle ne fut achevée qu'en 1793. De 1802 elle resta fermée jusqu'en 1819, année où M. Poulmaire, alors maire de Woippy conçut et exécuta le projet de la faire exhausser pour y établir une salle d'école, comme on la voit aujourd'hui (1878). L'instituteur tint alors son école au premier, mais le rez-de-chaussée où la chapelle n'était point rendue à la religion et servait de remise aux voisins... »
Depuis la « chapelle » a servi de mairie, d'ouvroir et elle fut même le premier local de la Coopérative des Producteurs de fraises. Ses derniers services furent de tenir lieu de salle de réunion et de répétition à la société de musique locale « L'Union ».
Il y a lieu de féliciter les édiles d'avoir pris la décision de faire disparaître cette construction, décision qui va encore contribuer à embellir la cité des fraises. Il faut également les encourager dans leur difficile tâche afin qu'ils puissent un jour doter Woippy d'une salle des fêtes dont l'absence de fait cruellement sentir lors de toutes les manifestations et fêtes locales. (RL)
Mercredi 30 octobre 1974

LA HAUTE MAISON

La Haute-Maison a la forme d'un grand donjon d'aspect imposant et massif. Elle s'appuie à l'angle sud sur un énorme contrefort formé de larges pierres à grain dur.
Son origine remonterait au milieu du quinzième siècle, mais le bâtiment est toujours solide et semble vouloir défier les années. La façade de cette antique demeure donne sur l'église.
La porte d'entrée, à l'angle droit du bâtiment, est surmontée de trois écussons aux inscriptions indéchiffrables. Deux fenêtres s'ouvrent à gauche de cette porte ; pour des raisons de commodité elles ont été élargies, ainsi avant ces transformations, elles étaient très hautes et divisées respectivement en deux parties par des meneaux de pierre, de façon identique à celle du premier étage.
Les doubles arcades trilobées qui surmontent les fenêtres de l'étage n'ont, par chance, pas été affectées par ces modifications.
Le troisième étagé est composé d'une plate-forme crénelée ; en 1870 ; les créneaux furent bouchés et la toiture fut transformée en pigeonnier recouvert de tuiles.
L'ensemble du bâtiment et de ses dépendances appartenait au domaine du chapitre de la cathédrale avant la Révolution. Son adjudication revint, en 1745, au chanoine Fabien Dulan de Candal.
Après la confiscation des biens du clergé, elle fut vendue aux enchères et acquise, en 1878, par M. Nicolas Barthélemy, ancien juge au tribunal civil de Metz. La Haute-Maison est actuellement la propriété de Mme veuve Remiatte qui l'a achetée aux consorts Alp après la Libération.
La Haute-Maison remplit de nombreux offices dans le passé. Offrant notamment asile aux habitants qui venaient s'y réfugier pendant les diverses guerres qui affectèrent le village, elle fut également transformée en palais de justice ; de nombreuses sorcières y furent d'ailleurs jugées avant d'être brûlées sur la place du Champé.
En 1552, avant que les troupes de Charles Quint n'investissent Metz, le duc de Guise fit raser des villages entiers et de nombreux bâtiments ; la Haute-Maison ne fut épargnée du pic des démolisseurs que grâce aux instance du chapitre. (RL)

Samedi 26 décembre 1998

Après les rues de Nachy, René-Paquet, de Biche et Henry-de-Ladonchamps, poursuivons, avec Pierre Brasme, notre promenade à travers les rues de Woippy. Nouvelle étape de cette découverte du vieux village : la rue de l'Église.

Située au cœur du vieux village, entre la rue de Nachy, la rue de Biche et la rue du Général-de-Gaulle, la rue de l'Église fut ainsi baptisée par délibération municipale du 8 septembre 1872. Une rue qui fut témoin de divers événements propres à l'histoire woippycienne. 1668 : les Woippyciens font de la résistance. A la limite de la rue de l'Église et de la rue de Nachy se dresse fièrement un édifice médiéval bien connu de tous les Woippyciens : la Haute Maison, grand donjon crénelé de 14 mètres de hauteur s'appuyant sur un énorme contrefort, et qui date très vraisemblablement des XIVe-XVe siècles.

L'arrivée de Bossuet
Jusqu'à la Révolution, il forme avec les terres attenantes l'un des huit « Trescens » (ou métairies) du Chapitre de la cathédrale de Metz, dont, vers 1655, le chanoine « trescensier » (ad-judicataire) n'était autre que Jacques-Bénigne Bossuet, futur évêque de Meaux, précepteur du Dauphin et défenseur de la monarchie absolue de droit divin.
Un important fait d'histoire locale est attaché à la Haute Maison.
Le Jeudi-Saint 29 mars1668, des cavaliers espagnols venus de la région de Thionville se jettent sur Woippy et y mettent le feu : 27 maisons et plusieurs granges sont brûlées.
Quelques habitants restés au village organisent la résistance, notamment depuis la terrasse de la Haute Maison, où se sont retranchés Woirin Lapied, François Mangenot et trois autres paysans pour faire le coup de feu contre les Espagnols, qui sont repoussés.
Si les trois écussons au-dessus de la porte d'entrée ont été martelés et effacés (peut-être lors de la Révolution), la Haute Maison conserve des arcades trilobées au tympan des anciennes fenêtres, qui lui donnent un cachet typiquement médiéval.

La générosité de Rose Marcus
La rue Rose-Marcus n'est pas loin, mais c'est sur la rue de l'Église que plane l'ombre de la pieuse et généreuse femme qui, au soir de sa vie, décida, pour mieux gagner le ciel, de construire sur l'un de ses terrains une nouvelle église en remplacement de celle qui, dans le cimetière actuel, tombait en ruines. La construction de l'église commence au printemps 1848, et deux ans plus tard, le ler mai 1850, a lieu sa consécration solennelle par Mgr Dupont des Loges, évêque de Metz.
Le 22 août 1854, Rose Marcus fait donation de l'église à la commune de Woippy. En 1902, la piété d'une autre Woippycienne, Mélanie Baugenez, permet d'aménager la grotte de Lourdes, tandis qu'en 1921 est inauguré devant l'église le premier monument aux Morts de la commune. Au courant de l'an 2000, Woippy célébrera le 150e anniversaire de son église, et nul doute que Rose Marcus ne sera pas oubliée lors de cette commémoration.
La rue de l'Eglise livre encore des secrets, comme cette inscription de première pierre datée de 1782, découverte lors de travaux récents dans une maison riveraine ayant appartenu à un certain Jean Simon Dersange, receveur à la ville de Metz avant la Révolution. Une autre maison, au n° 22 de la rue, aurait été avant 1789, selon René Paquet, la « grange aux dîmes », c'est-à-dire le lieu où les paysans et vignerons du village venaient chaque année déposer la dîme due au Chapitre de la cathédrale de Metz.
Dans sa partie comprise entre l'église et le carrefour avec les rues du Général-de-Gaulle et du Maréchal-Leclerc, nombre de maisons détruites, ou endommagées en 1944 ont été reconstruites après guerre, dont certaines ont abrité ou abritent encore des commerces bien connus des Woippyciens comme la pharmacie Fleurentin, ouverte en juillet 1953, la laiterie-crémerie Maurice Lahaire, qui a accueilli ses clients de 1954 à 1986 ou, récemment fermée, la mercerie-bonneterie Aurelys’ Boutique.
Malgré un nom ordinaire et commun, la rue de l'Église est, avec la rue de Nachy qui la prolonge, l'une des plus typiques du vieux Woippy. Une rue à découvrir, en tout cas à emprunter pour se rendre dans notre prochaine étape de janvier : la rue du Rucher. (RL)

Courant 1999
Alors que des travaux sont effectués dans une maison située rue de l'Eglise, une pierre gravée est mise à jour : « La pierre pauzé par Simon Dersange en 1782. », photographie ci-contre.
Le propriétaire de cette maison ayant fait part de la découverte à M. René Mognon, celui-ci entreprit activement d'en rechercher l'origine. Le résultat de son étude est inséré dans les Chroniques du Graoully n° 9-1999 (revue annuelle éditée par la Société d'Histoire de Woippy, couverture reproduite ci-contre).
Pour lire l'article : Cliquez sur la pierre pauzé. (Format .pdf, 300 Ko)


Vendredi 30 septembre 2005
Vers le renouveau du cœur historique du village

Le cœur historique du village va connaître une véritable cure de jouvence. Requalification et embellissement du parvis de l'église et de la place du Souvenir français, enfouissement des réseaux et création d'un nouveau giratoire... avec fontaine. Fonctionnel et esthétique.

Cinq mois. Le temps nécessaire à l'entreprise Jean Lefebvre pour remodeler de fond en comble le carrefour formé par les rues de l'Église et de Lorry. Un chantier de longue haleine qui ne manquera pas de déranger les habitudes des usagers et des riverains mais en métamorphosera à terme la physionomie en mettant en valeur l'église Saint-Étienne. « Après la transformation réussie les rues de Gaulle et Rose-Marcus, la création de ronds-points rue Leclerc et le début de la rue de l'Eglise, va s'achever le bouclage de cette vaste opération de requalification et d'embellissement du cœur historique du village qui comprend les plus beaux monuments de Woippy. On en profite pour faire du parvis de l'église et de la place du Souvenir français un lieu largement ouvert et plus accueillant autour d'un nouveau rond-point équipé d'une fontaine alliant esthétique et fonctionnalité » explique le maire François Grosdidier.
Deux temps
Les travaux vont débuter par la démolition du muret et des grilles cernant le parvis de l'église. L'ancien monument aux Morts sera déplacé sur le côté gauche, en alignement de la façade et faisant face au parvis. Les réseaux aériens de la rue de l'Église seront ensuite enfouis jusqu'à la rue René-Paquet. Viendront alors les travaux de terrassement et de reconfiguration de la moitié du giratoire et la pose d'une allée de pavés en granit ocre depuis la rue jusqu'aux escaliers de l'église, le reste du parvis étant traité en béton désactivé auquel sera intégré un éclairage au sol illuminant la façade de l'église. La chaussée et les trottoirs jouxtant l'église seront entièrement rénovés et les réseaux aériens enfouis.
La seconde partie du chantier concernera la place du Souvenir français, la finition du giratoire avec implantation en son centre d'une fontaine en fonte (cf. croquis ci-contre). Le tour de la stèle du monument aux Morts sera pavé de granit ocre, les escaliers repris, la place arborée et pourvue d'une allée de pavés en granit rose depuis le giratoire jusqu'au monument. Le reste de la place bénéficiant en alternance de surfaces en béton désactivé et en enrobé. Pour ne pas nuire à l'esthétique de l'ensemble qui restera ouvert au stationnement (sans réduction du nombre de places), les containers pour le recyclage du papier et le verre seront enterrés. Des candélabres de belle facture apporteront à l'ensemble la touche finale.
Coût et circulation
Pendant la durée des travaux la circulation rue de l'Église sera déviée autant que de besoin par les rues du Général-de-Gaulle et les rues Rose-Marcus et René-Paquet tandis que le trafic sera alterné pour les véhicules empruntant la rue de Lorry. Le montant de ces travaux s'élève à 644 762,78 € HT financés par la commune et le département dans le cadre de la PDAU (politique départementale d'aménagement urbain).

Le nouveau parvis de l'église


Août 2005


Octobre 2005, début des travaux.


Août 2006

Août 2008
Pour la fête du Lavoir, une fresque au pied de la Haute Maison, ruelle de la Folie.
Réalisation : Fred PA et Quentin, graffeurs de l'association Créa'ture.




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