Vente du 20 février 1847 Ont comparu : Mr Jean Pierre Etienne Bertrand, ingénieur de la ville de Metz, et Mme Anne Louise Geib, son épouse, qu’il autorise, demeurant ensemble à Metz. Lesquels ont par ces présentes déclaré avoir vendu avec la garantie solidaire entre eux de tous troubles, dettes, hypothèque, privilèges et évictions, À Mr Jean Jules Bellon, propriétaire et à Mme Jeanne Joséphine Cornet, sa femme, qu’il autorise, demeurant ensemble en ladite ville de Metz, tous deux à ce présents et acceptant chacun pour moitié, Une maison de maître située au village de Woippy, précédée d’une cour d’entrée, et composée au rez de chaussée d’une cuisine, une salle à manger avec office, salle de bain, laiterie, fruitière et caveau ; à l’étage de cinq pièces à feu, cabinet et garde robes. Un enclos d’une superficie de trois hectares cinquante-cinq ares traversé par un cours d’eau et entouré de murs sur environ la moitié de son étendue et de palissades sur le surplus, cet enclos est divisé en jardin à l’anglaise, jardin potager, parterre, serre, couches garnies de vitraux et de cloches. Un bâtiment d’exploitation composé sous le sol de deux belles caves voûtées garnies de quatorze foudres de quinze à quatre-vingt hectolitres ; au-dessus règne une vaste cage de pressoir ; cinq foudres, cuves et deux cuves ancien modèle de la capacité de quatre cents hectolitres et une cheminée avec chaudière murée. Attenant au pressoir est un bâtiment renfermant deux étables, une remise, greniers à fourrage, logement de jardinier, poulailler et colombier. Au-dessus de l’enclos dont elle est séparée par une ruelle une autre pièce de terre en mésoyage contenant trente-cinq ares quarante-sept centiares lieu dit les Chavées, Mr Watier d’une part, Lentz et Hennequin d’autre part. Une autre pièce de terre aussi en mésoyage, contenant trente-cinq ares quarante-sept centiares, entourée de haies vives et de palissades, lieudit en Marquis-Fontaine sur le chemin de Woippy au Coupillon. Huit ares quatre-vingt-six centiares, lieudit sur l’Atre, entre Mr Roget et la veuve Zenzen. Huit ares quatre-vingt-six centiares, lieudit les hautes Chavées, entre Mr Hennequin et Mr Lentz. Vingt-six ares cinquante-huit centiares, en Frières, Mr Sechehaye d’une part et Charles Lahaire d’autre part. Dix-sept ares soixante-douze centiares, au même lieu, Mr Poinsignon d’une part et les héritiers Marichal d’autre part. Quatre ares quarante-trois centiares, au même lieu, entre Mr Hettier et les héritiers Marichal. Soixante-dix-neuf ares soixante-quatorze centiares, au même lieu, entourés d’une clôture entre Mr Hettier et la veuve Hennequin. Au bas de cette pièce est une maisonnette en maçonnerie avec cheminée sous un comble couvert d’ardoises. Huit ares quatre-vingt-six centiares, en Varimont, entre Mr. Paulin et Mr Grandidier. Vingt-six ares cinquante-huit centiares, en Dâles, MM. Deny et Pontoy d’une part et plusieurs aboutissants d’autre part. Cette propriété est connue sous le nom du Rucher. Telle au surplus que ladite propriété est composée, les acquéreurs ayant du tout une parfaite connaissance et s’en contentant ; ladite propriété étant aliénée sous la condition que les vendeurs ne garantissent pas la superficie ci-dessus exprimée qui ne sont indiquées que comme simples renseignements. Mr et Mme Bertrand sont propriétaires de ce corps de biens en vertu de l’acquisition qu’ils en ont faite de Mr Jean Baptiste Charles Bouchotte, lieutenant colonel d’artillerie en retraite, chevalier de la légion d’honneur et Mme Françoise Jacquin son épouse demeurant à Metz, suivant acte reçu par Me Simon et son collègue notaires à la résidence de Metz le dix-huit septembre mil huit cent trente-neuf ; une expédition de cet acte a été transcrite au bureau des hypothèques de Metz le six novembre mil huit cent trente neuf, Vol. 274, n° 49 et inscrit d’office Vol. 182, n° 336. Mr et Mme Bouchotte étaient propriétaires de ces immeubles pour en avoir fait l’acquisition de diverses personnes en vertu d’actes authentiques ainsi qu’il a été déclaré. Cette vente est faite franche et quitte de tous cens, rentes et redevances quelconques, les vendeurs déclarant n’en point connaître, et en outre dans les clauses, charges et conditions suivantes : 1° Les acquéreurs seront propriétaires desdits corps de biens et entreront en jouissance à compter de ce jour ; 2° Ils supporteront les servitudes passives, s’il y en a, et profiteront de celles actives s’il en existe sauf à se défendre des unes et à faire valoir les autres, le tout à leurs frais, risques et périls ; 3° Ils acquitteront les contributions foncières et autres assises sur les immeubles à compter du premier janvier mil huit cent quarante sept, à cet effet Mr et Mme Bellon devront se faire inscrire sur la matrice rôle desdites contributions afin que les vendeurs ne soient pas inquiétés par la suite ; 4° Les acquéreurs devront faire assurer contre l’incendie les bâtiments qui dépendent dudit corps de biens, par une compagnie d’assurances dûment autorisée ou bien continuer celle qui existerait déjà, le tout jusqu’à entier paiement du prix en principal et en intérêts. En cas de sinistre les acquéreurs font délégation en faveur des vendeurs de l’indemnité qui leur serait allouée jusqu’à concurrence de ce qui serait dû en principal et intérêts. 5° Les acquéreurs reconnaissent que les vendeurs leur ont fait la remise des titres de propriété. Cette vente est faite en outre moyennant la somme de Quarante cinq mille francs, prix convenu entre les parties, à compter de laquelle mesdits Sr et Dme Bertrand reconnaissent avoir reçu antérieurement aux présentes celle de Quinze mille francs, quant à la somme de trente mille francs restante due, mesdits Sr et Dme Bellon s’obligent solidairement entre eux et sous la renonciation à tous bénéfices de droit à la verser en un seul paiement en bonne espèce d’or ou d’argent au cours de ce jour, en l’étude des Me Simon, dans un mois de date des présentes et à en payer l’intérêt au taux de cinq pour cent par an à compter de ce jour jusqu’à entier paiement. Mesdits Sr et Dme Bertrand déclarent faire délégation de la dite somme de trente mille francs et des intérêts dont elle est productrice en faveur de mondit Sr Bouchotte et de madite Dme son épouse auxquels elle est due pour le montant du prix de ladite propriété vendue à mondit Sr et Dme Bertrand par Mr et Mme Bouchotte aux termes de l’acte de vente sus-rappelé du dix-huit septembre mil huit cent trente neuf, pour sûreté de laquelle somme de trente mille francs inscription a été prise lors de la transcription au bureau des hypothèques de Metz, ainsi qu’il est dit ci-dessus le six novembre mil huit cent trente-neuf Vol. 182 n° 336, à ce faire est intervenu. Mr Claude Aubertin, avocat à la Cour royale de Metz, demeurant en ladite ville, agissant au nom des mesdits Sr et Dme Bouchotte. Lequel a déclaré accepter la délégation qui vient d’être faite au profit de Mr et Mme Bouchotte par Mr et Mme Bertrand. Les frais des présentes, ceux d’une expédition qui sera remise à Mr Bouchotte sont à la charge des acquéreurs. Fait et passé à Metz en l’étude pour Mr Aubertin et en leurs demeures respectives pour les autres parties, l’an mil huit cent quarante-sept le vingt février, les parties ont signé avec les notaires après lecture faite. |