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Georges Weis (1843-1903)

Lundi 25-26 octobre 1903 (Journal Le Messin)
Nécrologie.
M. Georges Weis, le grand entrepreneur de travaux publics à Lessy, a succombé lundi, à quatre heures du matin, à Francfort-sur-le-Main, à une attaque d’apoplexie dont il avait été attaqué, il y a quelques jours. M. Weis meurt à l’âge de 61 ans, après une vie de labeur et d’énergiques efforts. On peut bien dire de lui qu’il a été le fils de ses œuvres.
Venu à Metz au lendemain de la guerre de 1870, il a su se faire apprécier comme contremaître et surveillant, à tel point que l’administration militaire pensa, non sans raison, pouvoir lui confier, pour son propre compte, différentes entreprises de travaux publics dont la parfaite exécution lui valut des ordres plus importants, tels que la construction du fort de Woippy, le nivellement de la côte de Lorry. Il avait su, de la sorte, se faire des économies considérables qui lui permirent d’entreprendre la création des divers établissements agricoles de première importance, pouvant aujourd’hui passer pour des modèles du genre.
Honoré de la confiance impériale, M. Weis fut chargé de la fortification de l’île d’Héligoland cédée par les Anglais et commandant l’embouchure de l’Elbe.
En dernier lieu il avait obtenu l’entreprise de la construction du fort de Saulny-lès-Metz et du fort de Guentrange, près de Thionville, qui ne sont pas encore complètement terminés.
Il était décoré de l’Ordre de l’Aigle-Rouge et de celui de Saint-Grégoire-le-Grand.
L’enterrement aura lieu lundi matin à Lessy.

Vendredi 30 obrctoe 1903 (Journal Le Messin)
Lessy. – Un cortège imposant, comprenant plusieurs milliers de personnes venues de Metz et des environs, a accompagné, lundi matin, la dépouille mortelle de M. Weis à sa dernière demeure. Dans la foule, on remarquait des représentants des administrations civiles et militaires, parmi lesquels M. le comte de Villers-Grignoncort, directeur de l’arrondissement de Metz-campagne, M. Stœver, maire de Metz, des officiers du génie, un grand nombre de membres du clergé, des délégations de plusieurs Sociétés. Un grand nombre de couronnes ont été déposées sur la tombe.

Lundi 14 novembre 1904 (Gazette de Lorraine)

Sur Georges Weis :
 François ROTH, « La Lorraine annexée (1870-1918) », p. 421, Nancy, 1976.
 Pierre BRASME, « WOIPPY de 1871 à nos jours », p. 56-57, Edition Serpenoise, 1994.
 Lorry-lès-Metz "au fil du temps", « Georges Weis, Le ferme Saint-Georges, Le captage d'eau à Lorry », Bulletin n° 4, Juin 2004.

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