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Nicolas Francin, évêque constitutionnel de la Moselle de 1791 à 1802


Nicolas FRANCIN, fils de François et de Cécile SCHINTGEN, est né le 20 septembre 1735 à KŒNIGSMACKER.
En 1756, il entre à Sainte Anne, l'un des deux séminaires de Metz. Il est ordonné prêtre en 1761 et nommé vicaire perpétuel de Kœnigsmacker le 1er août 1768.
1789, année de la Révolution.
Il prête le serment le 28 janvier 1791. Le siège épiscopal de Metz devenu vacant par le refus de Mgr Montmorency-Laval de prêter serment, Nicolas Francin est élu évêque de Metz, il a alors 56 ans. Il obtient la consécration canonique le 3 avril 1791 à Notre-Dame de Paris.
Les ennemis des prêtres et de toutes religions voulant affecter la cathédrale de Metz au culte de la déesse Raison réussissent à écarter Nicolas Francin. Le 12 janvier 1794, Nicolas Francin et son vicaire Bertrand sont arrêtés et conduits à Clermont-Ferrand. Ils passent 3 mois et 4 jours au cachot et signent leurs renonciations à la prêtrise le 15 juillet 1794 dans les derniers jours de 1a Terreur. Ils ne seront libérés qu'à la fin octobre.
La cathédrale de Metz est rouverte au culte en juin 1795 et Nicolas Francin y mettra toute son ardeur pour faire disparaître toutes les dégradations subies durant la Terreur.
Pendant les fêtes de Pâques l796, il est pris d'une attaque d`apoplexie du côté gauche qui le prive durant douze jours de l'usage de la langue, du bras et de sa jambe. Pour se soigner il se retire pour plus de deux mois dans sa maison de Woippy, où sa sœur Madeleine le soigne de son mieux. Il ne se rétablira jamais complètement malgré un séjour à Plombières.
En juillet 1798, c'est un vieillard à demi paralysé qui se rend aux eaux de Plombières, sa santé se détériore chaque jour, sa vue est presque entièrement perdue, ce sont les « fruits du cachot ».
Le concordat est signé le 15 juillet 1801 et Nicolas Francin envoie sa démission d'évêque le 12 octobre en se réservant l'administration du diocèse jusqu'à la nomination de son successeur et en signant les actes épiscopaux du titre d’ « évêque démissionnaire de Metz » ou d’ « ancien évêque de Metz ».
Son successeur, Mgr BIENAYMÉ fit son entrée à Metz le 27 juin 1802. Nicolas Francin vint solennellement à sa rencontre et lui remit les clés de la cathédrale.
Mgr Bienaymé mit Nicolas Francin à la tête de son conseil épiscopal et le nomma curé de Notre-Dame le 4 juillet.
Nicolas Francin mourut quelques temps après, le 24 août 1802, à 67 ans, épuisé par ses longues souffrances. Il avait reçu le mois précédent un décret d'absolution du Saint-Siège.
Il fut inhumé au cimetière de Belle-Croix.

Lors de la suppression de ce cimetière en 1868, les restes de Nicolas Francin furent transférés au cimetière de l'Est par les soins de la municipalité messine.
Le monument érigé à l'époque par souscription publique fut réédifié sur la nouvelle tombe de l'ancien évêque constitutionnel de la Moselle.
Ce monument est toujours visible aujourd'hui.



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Succincte biographie extraite de :
Nicolas Francin, J. Florange, Paris, 1905.
Nicolas Francin, évêque constitutionnel de la Moselle, J. Eich, Metz, 1962.

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