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  Dernière mise à jour : 9 avril 2020

WOIPPY
Elections municipales des 11 et 18 juin 1995


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Trois listes :
 
Pour le Progrès et la Solidarité (Sébastien CANSELL, maire sortant)
 
Agir Ensemble pour Woippy (Alain RINGEISEN)
 
Woippy autrement (Gabriel CRIPPA)



Articles du Républicain Lorrain

Vendredi 21 avril 1995
Le maire, Sébastien Cansell candidat pour un quatrième mandat
Sébastien Cansell, maire de Woippy depuis 1977, met fin aux doutes qui pouvaient planer. Il sera bien candidat à sa propre succession en juin prochain. Il briguera un quatrième mandat à la tête d'une liste de gauche rénovée.
Homme pratique et efficace, Sébastien Cansell est de gauche, non par idéologie mais par idéal. « Tout le monde sait que je suis socialiste, parce que c'est à mon sens ce qui permet le plus l'ouverture et la tolérance » explique cet élu qui, depuis dix huit ans, préside à la vie municipale de Woippy.
Depuis plusieurs mois, parce qu'il avait pris sa retraite professionnelle du foyer Moissons Nouvelles qu'il dirigeait, des bruits persistants d'abandon de la vie politique se faisaient entendre.
L'attachement
Sébastien Cansell balaye d'un revers de main cette rumeur : « Je conduirai bien la liste de gauche aux municipales pour la quatrième fois. Les nombreux habitants que j'ai côtoyés au cours des derniers mois m'ont clairement manifesté leur attachement, et j'ai choisi de poursuivre l'oeuvre engagée en 1977. Si nous sommes élus, je ferai la totalité du mandat au sein de cette équipe, mais il est clair que je préparerai avec soin ma succession. Car pour moi, c'est le dernier mandat. Durant toute ma vie, et surtout à la faveur de ma carrière politique, je me suis toujours élevé contre les « sauveurs » qui laissent des ruines derrière eux uniquement pour se montrer indispensables. Nous sommes là pour servir la population, et la liste d'union PS-PC que je vais conduire aura pour mission de poursuivre le travail accompli. Il est aussi clair que nous allons rajeunir les cadres de cette équipe afin de lui conférer un nouveau souffle. »
Contre le chômage
Le souci majeur du maire sortant, c'est le chômage. Or sur ce front la municipalité a multiplié les initiatives, alors même que sa population des quartiers Est, est particulièrement frappée par l'exclusion. « Le chômage est la source de tous les maux, et nous luttons contre ce fléau, afin que les gens ne se sentent pas abandonnés. Si nous nous représentons devant les électeurs, c'est aussi afin d'être en mesure de poursuivre ce travail de fond qui a mon sens doit s'exercer au plus proche sur le terrain » estime le maire.
La vie associative
L'autre motivation profonde, c'est le monde associatif. Car c'est là qu'est la vie : « Tout au long de mes mandats j'ai tout fait pour épauler les associations en partant du principe qu'elles doivent survivre aux hommes qui les animent. » L'équipe sortante affiche un bilan pour le moins élogieux, et l'annonce faite par Sébastien Cansell de son entrée en lice, lui confère, des arguments supplémentaires dans la joute qui va l'opposer à la liste d'opposition dirigée par M. Alain Ringeisen.   M. G.

Vendredi 19 mai 1995
Les élections municipales sont l'occasion d'ouvrir des dossiers qui, parfois, dépassent les limites communales. Après Montigny, hier, deuxième volet d'une série consacrée à ces dossiers. En attendant les analyses ville par ville.
De Woippy à Moulins-lès-Metz réflexions sur l'agglomération

Woippy intègrera-t-elle le District au lendemain des municipales ?
 
De Moulins-lèsMetz au sud, à la Maxe au nord, le canton de Woippy forme un croissant fertile et tonique qui enserre la ville centre. Tantôt très imbriquées dans Metz par l'urbanisme, ou les différentes fonctions de vie, tantôt résolument résidentielles, les communes sont cependant au centre des enjeux de développement d'une agglomération messine forte et multi-compétente.
Déjà Moulins-lès-Metz, Longeville-lès-Metz, le Ban Saint-Martin adhérent au District, tandis que d'autres ont un pied dans le Sivom. Trop d'enclaves demeurent cependant dans la carte d'agglomération, pour permettre la mise en ceuvre d'une véritable politique structurante.
En même temps, les besoins et projets ne peuvent voir le jour sans une forme de solidarité.
Longeville-lès-Metz, le Ban Saint-Martin adhérent au District, tandis que d'autres ont un pied dans le Sivom. Trop d'enclaves demeurent cependant dans la carte d'agglomération, pour permettre la mise en oeuvre d'une véritable politique structurante. En même temps, les besoins et projets ne peuvent voir le jour sans une forme de solidarité.
Woippy-La Maxe
Il y a d'abord le grand ensemble Woippy-La Maxe. Ces deux communes n'adhèrent pas au District. Mais leurs territoires sont incontournables pour l'avancement de deux grands programmes qui dépassent de très loin le seul intérêt local. A commencer par le barreau de la Maxe qui doit assurer la liaison entre la route de Rombas, et l'autoroute de l'est. Déjà, une première section de ce barreau a été réalisée par le Département entre la route de Thionville et le giratoire de l'avenue de l'abbaye Saint-Eloi.
Mais pour vraiment boucler le nord de l'agglomération par le nord, il faut passer au dessus de A-31, emprunter le territoire de la Maxe, puis en remontant dans la colline, rejoindre l'autoroute de l'Est. A l'évidence, un tel chantier n'est pas dans les cordes de communes comme Woippy ou la Maxe.
En revanche, dans une logique d'un District qui s'est donné la compétence des grandes voiries, les moyens financiers peuvent être dégagés. Bien entendu, cela pose la question de l'adhésion desdites communes. Pour Woippy, le ticket d'entrée au District est chiffré à 6 MF, mais les bénéfices qu'elle pourrait en retirer seraient très importants. D'abord parce que cela signifierait la desserte par les TCRM de la cité, ensuite parce que cela ouvrirait des possibilités plus larges.
L'autre grand programme du nord messin consiste à transformer les zones de gravières qui s'étendent jusqu'à Maizières-lès-Metz, en une vaste zone de loisirs. Pour concrétiser un dossier d'une telle ampleur, des relais financiers doivent être trouvés. A nouveau, le District de l'agglomération messine pourrait être l'outil.
D'autant que dans la perspective fixée par Jean-Marie Rausch de créer des structures de solidarité plus larges, pour se porter au chevet de grands desseins, une collaboration avec le District nord de l'agglomération messine pourrait utilement servir.
Woippy et La Maxe développent leur potentiel d'activités. Et la seule commune de Woippy, avec ses 5 000 emplois industriels et commerciaux, pourrait apporter au District un important versement transport. Au delà, si le District se donne la compétence économique, la richesse de ces communes pourrait mieux servir leur développement.
Moulins-lès-Metz
À l'autre extrémité. Moulins-lès-Metz pratique depuis longtemps une politique de développement des implantations. Seule d'abord, puis dans la logique de « Actisud », Moulins, quoique coupée en deux par l'autoroute s'est forgée une forme de prospérité. Elle ne possède pas pour autant les moyens de résoudre un vieux problème : le contournement de la partie centrale.
Cela nécessite la déviation de la RN-3, pour laquelle jamais aucune solution n'a pu aboutir. Résultat : malgré les aménagements accomplis à Moulins-centre pour rendre la vie plus supportable, le coeur de la cité est toujours encombré d'un épouvantable serpent de véhicules.
Son maire espère bien que dans un avenir plus trop éloigné, la solidarité districale pourra s'exercer au profit de sa commune, afin de cofinancer cette indispensable voirie.
Longeville-lès-Metz
En raison de son imbrication avec Metz dont elle accueille le stade et le palais des sports sur son territoire, Longeville-lès-Metz se trouve aux premières loges. Ainsi le plan de déplacements urbains, qui devra être pris en compte dans les années qui viennent, dictera l'obligation de créer des parkings de persuasion desservis par des lignes cadencées des TCRM.
Par sa situation, Longeville est destinée à accueillir l'un de ces espaces. Les possibilités d'extension de la commune demeurent très limitées, d'un côté en raison du classement du Saint-Quentin, de l'autre parce que les terres de l'île sont inondables. Si Plappeville bénéficie des TCRM, la question de son adhésion au District va lui être posée.
Elle aurait d'ailleurs à y gagner, elle qui souhaite valoriser l'ancien fort de l'Armée de l'Air qui domine son ban.
Le Ban Saint-Martin est enchâssé entre toutes ces communes, et son avenue Henri II a besoin de son couloir-bus - sans pour autant sacrifier les arbres - si elle veut que le trafic s'y écoule plus facilement. Présente à la fois sur le revers et en pied de côte, Scy-Chazelles est au Sivom sans être au District. Ce « blanc » crée une discontinuité dans la logique des transports en commun pose problème. Les habitants peuvent prendre le bus, sans que la commune cotise.
Une position difficile à tenir dans un contexte d'accroissement de la charge fiscale pour les habitants des communes membres du District. Seule échappe à cette logique d'agglomération, la commune résidentielle de Lorry-lès-Metz.
Ce qui n'enlève d'ailleurs rien à son dynamisme, ni à son charme.   M. G.

Dimanche 28 mai 1995
A Woippy, Sébastien Cansell pour le progrès et la solidarité
Woippy. - Le maire sortant, Sébastien Cansell, a décidé de se représenter à Woippy à la tête d'une liste intitulée Woippy pour le progrès et la solidarité. Une liste résolument ancrée à gauche qui comprend 17 élus sortants et 10 femmes. Une liste renouvelée à 48 % que le maire a voulu particulièrement ouverte sur l'ensemble des formations de gauche mais aussi sur la société civile puisqu'on y trouve, notamment, la présence de Pierre Brasme, l'historien local et de Christiane Dulac qui était sur la liste d'opposition municipale en 1989. On y retrouve, également, plusieurs animateurs de la vie associative ainsi qu'un syndicaliste, Pierre Schiffler de la CFDT. A noter les départs de figures marquantes, comme Rémy Hinschberger, Gilbert Bauer, Jean Klein, René Javel ou encore Maurice Brécourt.
La liste, dont la moyenne d'âge est de 45 ans, est composée de Sébastien Cansell, Jean-Paul Pilla, Jérôme Prache, Bernard Viardot, Charles Sidot, Jacques Marchal, Armande Paul, Monique Lecomte, Jacques Clément, Gilles Bouffin, Pierre Brasme, Serge Golling, Christian Faber, Jean-Claude Renaudin, Christiane Duval, Gilbert Baesel, Corinne Claude, Didier Mastagli, Pierre Schiffler, Francis Bernardi, Daniel Schaaf, Christiane Dulac, Rita Bakily, Maurice Cerf, Daniel Mora, Ursula Hess, Marc Monnier, Michèle Kemen, Raphaël Belluco, Franz Masella, Carmel Cornet, Evelyne Mougin, Abdelkader Benmeliani.

Mercredi 31 mai 1995
Alain Ringeisen mène la liste « Agir ensemble pour Woippy »
Woippy. - Avec le soutien de l'UDF et du RPR, la liste Agir ensemble pour Woippy est menée par Alain Ringeisen. Elle est composée de personnes impliquées dans la vie économique et associative. Sa moyenne d'âge est de 45 ans, et onze femmes contribuent à composer cette équipe qui compte aussi plusieurs conseillers d'opposition sortants. « Pour nous, le problème majeur que connaît Woippy tient à l'insécurité. Les habitants de la commune sont lassés de ces phénomènes, et ils demandent des comptes aux élus » explique Alain Ringeisen. A ses côtés figurent sur la liste Camille Zieger, Amédée de Ladonchamps, Jean-Claude Drouard, Huguette Henry, Alain Mertz, Maurice Lahaire, Eliane Chorzepa, Marie-Louise Kuntz-Gronwald, Antoine Fittante, Marie-Bernadette Charbonnier, Victor Huther, Michèle Munier, Joseph Agius, Jean-Marie Schuck, Jean-François Meyer, Michel Gravel, Aurore Delcour, Bernard Humbert, Michel Pilla, Patrick Brancard, Patrick Pierret, Francine Esposito, Martine Castanier, Patricia Sans, Pascal Danlion, Marie-France Brodier, Francis Delhoustal, Albert Furlan, Geneviève Guldner, Jean-Claude Eck, Marc Castille, et Marc Schmisser.

Samedi 3 juin 1995
« Woippy autrement » 3e liste sur la ligne de départ
Woippy. - Après celles du maire sortant, M. Cansell et celle de M. Ringeisen, une troisième liste se présentera aux suffrages des électeurs woippyciens le 11 juin. Baptisée Woippy autrement, elle est conduite par M. Gabriel Crippa. « Le changement demeure notre fer de lance » explique M. Crippa, par ailleurs président du Judo-Club de Woippy. Basant sa campagne sur « plus de sécurité », « des emplois pour les Woippyciens » et le social, cette nouvelle liste, qui se veut représentative de toutes les sensibilités de la commune est ainsi composée : Gabriel Crippa, Gilles Mersch, Liliane Canadas, Daniel Heberlé, René Fuller, Michel Kratz, Edouard De Cecco, Nicole Volles, François Saumard, Nicolas Friedrich, Mored Girot, Patrick Tran, Hervé Canadas, Corinne Reistroffer, Véronique Pissarenco, Alain Pierret, Stéphanie Joubert, Henri Aubertin, Antoine Lauer, Joseph Garcia, Jeanne Schafer, Pascal Gauger, André Tellier, Lucien Mertz, Jean-Claude Jacquemin, Jean Hermann, Eric Saguez, Serge Gautier, Julien Jœckle, Christiane Wahl, Jean-Paul Adam, Pascal Volles et Marie-Rose Saez.

Jeudi 8 juin 1995
Originale dans l'agglomération, parce qu'elle n'adhère pas au District et surtout en raison du pôle d'activités qu'elle est devenue, Woippy voit s'affronter trois listes. Thème principal, l'insécurité.
L'opposition sonne la charge en enfourchant l'insécurité à Woippy
Sébastien Cansell et son équipe, aux affaires depuis 1977, mettent leur un bilan en avant lorsqu'il s'agit d'évoquer la consultation de dimanche : le travail au profit d'une commune qui était pour le moins atomisée et le lent tissage qui s'est opéré entre les différents quartiers et l'ancien village. La ZAC du Parc de l'Hôtel de Ville aussi qui connaît ses derniers développements.
Les contrastes sont aujourd'hui moins criants entre la partie centrale et les quartiers Est, d'autant que de récents efforts ont aussi permis de gommer le caractère de bretelle autoroutière qu'était celui de la rue du Fort Gambetta. Cette somme d'engagements, le travail sur le social et sur le bâti, n'ont cependant pas permis de résoudre tous les problèmes. Les quartiers Est continuent de vivre - mal - les comportements délinquants.
Douloureuse délinquance
Le trafic de drogue et la délinquance provoquent de tels désordres, que l'insécurité est devenue un thème qui ne laisse personne insensible. Surtout pas l'opposition au maire sortant puisque deux listes vont affronter l'équipe aux affaires depuis trois mandats. Il s'agit d'une part de la liste conduite par Alain Ringeisen (opposition sortante) et d'autre part de celle que dirige Gabriel Crippa.
Pour ces deux concurrents la municipalité a échoué sur le terrain de la protection de la sécurité, et ils ne manquent pas de le clamer. « Avant Woippy c'était les fraises, aujourd'hui c'est la drogue » annonce Gabriel Crippa pour Woippy autrement. Tandis que Alain Ringeisen fustige : « le défaut d'intervention de la municipalité sur ce volet pourtant essentiel de la vie des habitants. » Chez Sébastien Cansell, on ne nie pas pour autant les comportements déviants qui lassent la population. Si, bien sûr, les élus sortants affirment que la répression en matière de délinquance est l'affaire de l'Etat, ils expliquent en même temps : « Nous avons consenti de très importants efforts en matière de prévention. Nos différentes initiatives pour le suivi des drogués, pour aider à résoudre les problèmes sociaux, ou de santé et afin de traiter le chômage, vont dans ce sens. »
L'emploi est en effet une autre préoccupation de cette cité qui recèle dans ses quartiers les plus populaires d'importants contingents de chômeurs. La création de la Maison de l'emploi et du club d'entreprises s'inscrivent dans une démarche curative.
Plus intercommunale
S'ils ne suscitent pas de débats électoraux, la zone de la Gravière et l'intercommunalité seront cependant deux des dossiers que devra gérer la future municipalité. Troisième ville de l'agglomération messine, Woippy n'adhère pas au District. Moyennant quoi, elle ne bénéficie pas des transports en commun, dont le terminus se confond avec les limites du ban communal.
Si des motifs politiques expliquent cette vie en marge de la structure intercommunale jusqu'à aujourd'hui, il y a fort à penser que le mandat qui s'ouvrira le 19 juin, sera aussi celui d'une meilleure inscription dans l'agglomération. D'abord parce que Woippy fonctionne déjà dans l'intercommunalité à travers le Sivom, les valoricentres, ou bien encore le contrat de ville.
Ensuite parce que la commune sait que son essor passe aussi par son désenclavement. Certes le « barreau de la Maxe » existe déjà pour partie. Mais pour que cette voirie soit très efficace il convient de la prolonger jusqu'à l'autoroute A-4, bouclant ainsi l'agglomération par le nord. Un tel projet trouverait parfaitement sa place dans le cadre d'une solidarité districale.
Woippy ne manque par ailleurs pas d'arguments pour négocier son entrée au District, à commencer par son versement transport. En constant progrès en terme de population, et d'activités, la Ville dispose de revenus qui lui permettent d'agir avec force et vigueur, sans écraser sa population par la fiscalité. Woippy - du côté de l'équipe en place on est pas peu fier de le rappeler - a été la seule commune de cette dimension à baisser les taux de prélèvement municipaux de la taxe d'habitation, pendant plusieurs années.   M. G.

Lundi 12 juin 1995
Woippy - Premier tour


Inscrits7356Votants 3867Exprimés3746

ListesVoix%Sièges
CANSELL Sébastien
RINGEISEN Alain
CRIPPA Gabriel
1755
1396
595
46,84
37,26
15,88
 

Bureaux
de vote
InscritsVotantsExprimés Liste
CANSELL
Liste
RINGEISEN
Liste
CRIPA
1. Hôtel de Ville79351349324521236
2. Quartier du Roi 112159857628922166
3. Les Rossignols 893429416184116119
4. Ec. P.-M.-Curie 1267489477230122125
5. Rue de Metz 108964262433722958
6. Ec. St-Exupéry 118375873329039251
7. La Cerisaie 1010438424180104140
TOTAUX73563867374617551396595
Pourcentages  52,5650,9246,8437,2615,88

Municipales 1er tour, le 12 mars 1989 : I : 6761 ; V : 4539 ; E : 4368 ; liste Cansel : 63, 96 % ; liste Peiffer : 36,03 %
Ballottage
 

Mardi 13 juin 1995
La semaine la plus longue de Sébastien Cansell à Woippy
Changement de décor à Woippy. Sébastien Cansell est en ballottage, mais la somme des résultats de,ses opposants est supérieure à son score. Le débat sur l'insécurité a manifestement creusé son sillon.
Elu sans coup férir avec près de 64 % des voix en 1989, le maire sortant - en place depuis 1977 - a connu dimanche soir un sérieux coup de semonce. Car malgré une liste profondément renouvelée, il parvient tout juste à obtenir 46,48 % des voix. Certes, il est assez nettement en tête des débats, mais il aura en face de lui, au second tour, deux listes de droite qui représentent ensemble 53,14 % des suffrages. L'arithmétique traduit une majorité pour la droite, mais le calcul final ne sera peut-être pas aussi simple.
Première question, les listes de Alain Ringeisen et de Gabriel Crippa iront-elles au combat en ordre dispersé, ou bien développeront-elles une straté gie d'union ? Surfant sur le résultat obtenu par le Front National lors des présidentielles, la liste Crippa, sans afficher franchement cette couleur, a nettement porté le fer contre la municipalité sortante sur le thème de l'insécurité. Résultat : ce langage connaît un sérieuse audience dans les quartiers populaires. Ce qui se traduit par une belle percée dans les bureaux de vote de Saint-Eloi, Boileau-Pré-Génie, où cette liste devance même la droite traditionnelle.
Deuxième question, ce fonds de commerce résistera-t-il à l'épreuve du second tour à l'heure où les habitants devront se donner une équipe municipale pour six ans ? Sébastien Cansell est en tête dans tous les bureaux de vote à l'exception de l'école Saint-Exupéry (centre ville), où Alain Ringeisen réussit 392 voix, contre 290 au maire sortant. Globalement, si la droite traditionnelle fait un peu mieux qu'il y a six ans, la nouveauté est la percée d'une droite un peu plus dure.
Dimanche prochain, le combat sera donc très rude du côté de Woippy. Les abstentionnistes (la participation a juste dépassé les 52 %) seront également les arbitres du second tour. En tous cas, au moins autant que les habitants des quartiers Est. Ou ceux-ci confirmeront leur vote sanction du premier tour, et dans ce cas l'attitude risque d'être assassine pour le maire sortant.
Ou bien les électeurs de Saint-Eloi et Boileau-Pré-Génie ont simplement- comme ils l'ont souvent fait pas le passé, y compris au premier tour de la présidentielle - adressé un coup de semonce et ils infléchiront leur vote à l'heure du choix décisif. Pour Sébastien Cansell cette semaine sera la plus longue.
Les réactions
Jean-Paul Pilla : « Il nous a manqué mille voix dans les quartiers est. Nous allons nous mobiliser afin de sensibiliser les abstentionnistes, par une campagne de terrain. Pour nous, l'heure est au combat gauche-droite. Cette deruière a fait le plein de ses voix, à nous de développer une stratégie de mobilisation. »
Alain Ringeisen : « Nous avons mis le maire en ballottage, car les gens ne croient plus en son message, en particulier en ce qui concerne la sécurité. Reste maintenant à savoir quelle sera la stratégie de Gabriel Crippa. L'union pour le triomphe de la droite, ou le cavalier seul pour faire repasser la gauche. »
Gabriel Crippa : « Pour une première fois c'est honorable. Le grand perdant est le maire sortant. Cela signifie que la question de l'insécurité a profondément joué ici. Beaucoup ne sont pas venus voter, car on leur a beaucoup promis, sans tenir. » Quant à l'union avec la liste de Alain Ringeisen, pour l'instant, rien n'est fait même si Gabriel Crippa avoue : « Nous sommes persuadés que c'est le moyen de vaincre la coalition socialo-communiste. Reste à trouver un terrain d'entente. »

Lundi 19 juin 1995
Woippy - Deuxième tour


Inscrits7356Votants 3949Exprimés3850

ListesVoix%Sièges
CANSELL Sébastien
RINGEISEN Alain
CRIPPA Gabriel
1760
1635
455
45,71
42,46
11,81
24
7
2

Bureaux
de vote
InscritsVotants ExprimésListe
CANSELL
Liste
RINGEISEN
Liste
CRIPA
1. Hôtel de Ville 79351550223325019
2. Quartier du Roi 112181759728726446
3. Les Rossignols 893425415194113108
4. Ec. P.-M.-Curie 126764062631527338
5. Rue de Metz 108950649524315696
6. Ec. St-Exupéry 118377174528543525
7. La Cerisaie 1010475470203144123
TOTAUX 73563949385017601635455
Pourcentages  53,6852,3345,7142,4611,81

Municipales 1er tour, le 11 Juin 1995 :
I :7356, V : 3867, E : 3746, liste CANSELL Sébastien 46,84 %, liste RINGEISEN Alain 37,26 %, liste CRIPPA Gabriel 15,88 %.

Elu(s) par liste :
Liste Woippy pour le progrès et la solidarité : 1.CANSELL Sébastlen ; 2.PILLA Jean-Paul ; 3.PRACHE Jérôme ; 4.VIARDOT Bernard ; 5.SIDOT Charles ; 6.MARCHAL Jecques ; 7.PAUL Armande ; 8.LECONTE Monique ; 9.CLEMENT Jacques ; 10.BOUFFIN Gilles ; 11.BRASME Pierre ; 12.GOLLING Serge ; 13.FABER Christian ; 14.RENAUDIN Jean-Claude ; 15.DUVAL Christiane ; 16.BAESEL Gilbert ; 17.CLAUDE Corinne ; 18.MASTAGLI Didier ; 19.SCHIFFLER Pierre ; 20.BERNARDI Francis ; 21.SCHAFF Daniel ; 22.DULAC Christiane ; 23.BAKILY Rite ; 24.CERF Maurice.
Liste Agir ensemble pour Woippy : 1.RINGEISEN Alain ; 2.ZIEGER Camllle ; 3.DE LADONCHAMPS Amédée ; 4.DROUARD Jean-Claude ; 5.HENRY Huguette ; 6.MERTZ Alain ; 7.LAHAIRE Maurice.
Liste Woippy Autrement : 1.CRIPPA Gabriel ; 2.MERSCH Gilles.

Sébastien Cansell reconduit de justesse
Sébastien Cansell, le maire sortant socialiste engrange les fruits d'une gestion tonique qu'il pratique depuis 1977. Sa liste est réélue avec 45,71 % des voix, ce qui lui permet de placer 24 conseillers. Au soir du premier tour, ce succès n'était pourtant pas évident. La présence de deux listes de droite, qui ont fait campagne en forçant le trait à propos de l'insécurité, a porté ses fruits.
Arithmétiquement, en effet, les listes conduites par Alain Ringeisen et Gabriel Crippa avaient la majorité, avec plus de 53 % des suffrages. Leur union redoutée par les sortants ne s'est cependant pas produite,laissant ainsi libre le chemin de la victoire à Sébastien Cansell.
Dans l'entre deux tours, les appels à la mobilisation n'ont guère produit d'effets, puisque seulement 82 électeurs supplémentaires sont allés voter. Avec ses 1 760 voix, la liste du maire sortant ne gagne que 5 voix. Le phénomène traduit un effritement de la cote du maire (près de 64 % en 1989), et surtout, il est désormais talonné par Alain Ringeisen. Avec 1 635 voix, il profite de 239 voix de plus qu'au premier tour, et atteint les 42,46 % des suffrages. La victime de ce second tour est Gabriel Crippa qui ne réussit que 11,81 % en perdant 150 voix. Les habitants de Woippy ont été légitimistes, mais de justesse.

Mardi 20 juin 1995
Woippy devra reprendre sa copie sur l'insécurité
Moins de trois points et demi séparent Sébastien Cansell, maire sortant PS, de son adversaire de droite le mieux placé, Alain Ringeisen. Une révolution à Woippy. Malgré une gestion exemplaire et des résultats patents sur les terrains très sensibles de l'emploi, de l'urbanisme ou du social, l'équipe sortante a été très sérieusement contestée par les électeurs. Le plus grave est finalement que ni les résultats, ni les grands chantiers pour demain, n'ont été au centre des débats. Tout s'est focalisé sur un mal dont souffre très fortement la cité :1'insécurité. Si personne à gauche ne nie l'étendue du problème, à droite en revanche, le dossier a servi de levier. Et quel levier ! Au soir du premier tour, l'addition des voix de droite était supérieure à celles de gauche. Un temps l'histoire à balbutié à Woippy, où les choses ont tenu à une éventuelle union entre les listes Ringeisen et Crippa. Il semble cependant qu'une trop grande distance ait séparé les protagonistes de ces deux équipes. Car si la liste Crippa n'affichait pas de vraie couleur politique, le propos tenu ressemblait fort au I langage de la droite la plus extrême. L'union à droite ne s'étant pas accomplie, le second tour s'est ouvert sur une autre triangulaire. La première cible des trois concurrents a été de battre le rappel des abstentionnistes du premier tour, mais cette campagne là n'a mobilisé que cent personnes. Une nette désaffection qui exprime peutêtre aussi une forme de refus. Ceci est d'autant plus net que ce sont les quartiers Est, les plus populaires, qui ont le plus boudé les urnes. Or, comme ces citoyens là sont aussi depuis 1977 les plus sûrs soutiens de l'équipe de gauche, les membres de cette dernière ont connu des sueurs froides. Lorsqu'on regarde les chiffres du second tour, Alain Ringeisen l'emporte très nettement au centre (en particulier à l'école Sébastien Cansell conserve la mairie, au prix d'une semaine pleine d'insertitudes. Saint-Exupéry). A Saint-Eloi où la gauche pourrait creuser l'écart, elle est contestée par la liste de Gabriel Crippa qui fait presque jeu égal 'avec Alain Ringeisen. A l'arrivée Sébastien Cansell tire son épingle du jeu avec 45,71 % des voix,, alors que Alain Ringeisen atteint 42,46 %, profitant au maximum des nouveaux suffrages exprimés. L'insécurité à Woippy sera donc la nouvelle frontière pour la future municipalité.   M. G.

Sébastien Cansell : « Eduquer et sévir »
Le Républicain Lorrain. - Comment analysez vous ce score très juste pour vous ?
Sébastien Cansell.- Il faut d'abord souligner le très fort volant des abstentionnistes. Nos adversaires ont développé le thème de l'exclusion, de la xénophobie, du racisme.
À aucun moment, il n'a été question de notre bilan qui est excellent. La campagne s'est focalisée sur la peur, en essayant de faire recette à coups de slogans et rien d'autre. C'est vrai qu'il y a une forme d'ingratitude des quartiers les plus populaires en faveur desquels nous avons beaucoup fait.
La droite nous a même reproché d'avoir trop fait là. Nous sommes cependant satisfaits de ce que nous avons accompli, même s'il reste à faire.
RL.- Votre gestion semblait pourtant en béton. A quoi attribuez vous son absence dans la campagne ?
S.C.- Le temps a été à l'outrance, même parfois aux attaques personnelles. A aucun moment on ne s'est intéressé au travail de fond. Je le déplore.
RL.- Que comptez vous faire, pour répondre aux attentes de vos concitoyens ?
S.C.-Nous allons voir comment mettre en aeuvre une rencontre pour favoriser le développement d'une meilleure image de nos jeunes.
Ils sont en effet loin d'être aussi mauvais que certains le prétendent. Nous devons les éduquer à la responsabilité, et en même temps châtier ceux qui doivent l'être. Il faut faire en sorte que les gens puissent vivre en harmonie.
RL.- Allez vous demeurer hors District ?
S.C.- Nous allons réfléchir et voir ce qu'il est possible d'entreprendre. On décidera après.
Moi je songe à un référendum pour que les habitants s'expriment clairement au vu des enjeux, du coût et de la collaboration précise que nous souhaiterons sur des bases claires.

Samedi 24 juin 1995
Conseil municipal dimanche et lundi

Dans la foulée du deuxième tour des élections municipales, deux réunions du conseil municipal sont d'ores et déjà programmées à Woippy. La première aura lieu dimanche à 11 h. L'ordre du jour comprendra l'élection du maire, la fixation du nombre des adjoints et l'élection des adjoints.
La seconde est programmée pour lundi à 18 h pour désigner les membres délégués au Sivom et pour certaines décisions modificatives.

Lundi 26 juin 1995
Le nouveau mandat de Sébastien Cansell à Woippy
Un nouveau mandat pour Sébastien Cansell, maire de Woippy, qui s'est entouré de neuf adjoints dont six occupaient déjà cette fonction précédemment.
Les Woippyciens vont devoir s'habituer aux votes par 24 voix contre 9 au conseil municipal. Ce score reflète la répar:ition des sièges entre la majorité menée par Sébastien Cansell et l'opposition constituée par les listes d'Alain Ringeisen (7 sièges) et de Gabriel Crippa (2 sièges).
Logiquement, c'est sur ce score aussi que le maire sor:ant a retrouvé son fauteuil, hier matin, et que ses neuf adoints ont été élus.
Il y avait un peu de public dans la salle Saint-Exupéry quand le conseil municipal, présidé par son doyen, Amédée de Ladonchamps, a entamé la séance électorale.
Un public si sage qu'il a fallu attendre les applaudissements saluant les paroles prononcées in fine par M. Ringeisen pour reconnaître les supporters de l'opposition des partisans de la majorité.
Sébastien Cansell a été élu, sans surprise, dès le premier tour contre Alain Ringeisen. Election en fanfare, au propre comme au figuré, puisqu'à la proclamation du résultat on a entendu, dehors, les flonflons de la « Marche de St Eloy », un orphéon belge qui prenait part à la Fête des Fraises. Simple coïncidence, bien sûr.
Membre du Parti socialiste depuis 1973 et presque sosie de Lionel Jospin, M. Cansell entame son quatrième mandat de maire à Woippy. Cet ancien directeur d'un établissement d'éducation spécialisée est âgé de 63 ans, marié et père de sept enfants.
Son équipe repart comme avant avec neuf adjoints, dont six sont des adjoints sortants : Jean-Paul Pilla, Jérôme Prache, Bernard Viardot, Charles Sidot, Jacques Marchal et Monique Leconte ; deux conseillers sortants accèdent à des postes d'adjoints : Armande Paul et Jacques Clément ; enfin, le neuvième adjoint est un nouvel élu, Gilles Bouffin.

Mardi 27 juin 1995
Une demi-heure a suffi au conseil municipal pour se roder
Finie, la fête des Fraises. Woippy est revenu aux choses sérieuses avec le premier conseil municipal de la nouvelle mandature. Mais c'était un conseil allégé, un ordre du jour pour grosse chaleur...
La première réunion du nouveau conseil municipal a été vite pliée. Une demi-heure a suffi pour les deux points qui étaient à l'ordre du jour : l'élection des délégués au SIVOM et l'approbation d'une série de transferts de crédits d'une ligne budgétaire à l'autre. Au SIVOM, ce sont le maire Sébastien Cansell, les premier et quatrième adjoints Jean-Paul Pilla et Charles Sidot qui représenteront Woippy. Délégations obtenues par 22 voix - deux conseillers de la majorité étant absents - contre 9 bulletins blancs. Les décisions modificatives, elles, portaient sur des travaux pour lesquels des sommes ont été puisées dans des budgets pas prévus pour eux à l'origine.
Du budget « Rénovation des façades des écoles » ont été transférés 60 000 et 20 000 F qui serviront à rénover divers bâtiments municipaux, 45 000 F pour les ateliers municipaux et 40 000 F pour les bâtiments des enseignants. Du programme de travaux de la salle Saint-Exupéry, 400 000 F ont été prélevés pour climatiser la salle Michel-Bonnet et 80 000 F pour aménager la classe d'alphabétisation de l'association « Rencontre » ; cette dernière somme étant complétée par 30 000 F pris sur le compte « Parc de l'Hôtel de ville ». Le programme « Hall du Chapitre » est amputé de 80 000 F qui permettront la création ou l'entretien d'espaces verts ; à une question sur ce point de M Zieger, le maire a expliqué que rien ne pressait du côté du Hall du Chapitre : « D'abord on va réfléchir, engager la concertation avec les habitants. Alors, nous considérons que cette somme est disponible pour des travaux plus urgents. » Enfin trois transferts de 15 000 F financeront des jeux et du mobilier urbain, des ralentisseurs au quartier St Eloi, et enfin des travaux au cimetière paysager.
À propos de ces transferts de crédits, les porte-paroles de l'opposition MM Ringeisen et Zieger ont placé quelques banderilles en forme de demandes d'explications. On a alors noté la pugnacité du premier adjoint Jean-Paul Pilla répliquant que les « artifices comptables » pratiqués par l'équipe Cansell, « c'est de la bonne gestion, c'est tout. » Argument-massue sans doute, puisque tous les élus ont approuvé la liste de décisions modificatives. Avant de lever la séance, M. Cansell a donné la date du prochain conseil : le 13 juillet à 18 h. On y votera les commissions municipales et leur manière de travailler.   Richard Sourgnes.



Les tracts distribués pendant la campagne
 











 








 

 

 

 



 




 




 

 


 

 




 

 


 



 




 




 





Invalidation des élections
(Articles du Républicain Lorrain - 1995 - 1996 - 1997)

Mardi 31 octobre 1995
MUNICIPALES

Deux élus PS risquent l'invalidation à Metz et Woippy
Les comptes de campagne de deux élus -PS de l'agglomération messine ont été rejetés. Explications.
METZ. - Tête de liste PS-Verts sous la bannière « Mieux vivre à Metz » Dominique Gros, élu conseiller municipal de Metz en juin, vient de voir ses comptes de campagne rejetés par la commission nationale. Les principaux motifs évoqués par cette commission concernent la présence, dans les rangs de l'association de financement de la campagne, de candidats inscrits sur sa liste ; et l'ouverture de deux comptes sur lesquels auraient transité des fonds de campagne.
« Je n'ai rien à me reprocher, confiait hier Dominique Gros, mais je ne suis pas serein pour autant car si je me consacre à la République, je ne suis pas un juriste pour autant. Pour moi, tout cela est kafkaïen. »
Précisant qu'il a dépensé, au total, 480 000 F sur les 950 000 F autorisés pour de telles élections, Dominique Gros reconnaît que plusieurs de ses colistiers étaient effectivement membres de l'association créée pour financer la campagne.
Concernant l'ouverture des deux comptes, il explique qu'il n'y a eu aucun mouvement de fonds entre les deux : « Dans un premier temps, j'ai utilisé un CCP où les sommes versées par des donateurs, 22 000 F, ont servi à régler les premières dépenses. Ensuite, j'ai ouvert, en mon nom propre, un compte à la Caisse d'Epargne pour obtenir un prêt personnel de 450 000 F. »
Des explications qu'il devra fournir, preuves à l'appui, au tribunal administratif de Strasbourg.
Le 18 juin 95, la liste d'union PS-Verts « Mieux vivre à Metz » avait recueilli 17,86 % des suffrages et cinq sièges au conseil municipal, constituant ainsi le 3e groupe au sein de cette assemblée derrière la liste conduite par J.-M. Rausch (43,80 %) et celle de Denis Jacquat (UdF-RpR, 27,15 %). Par ailleurs, toujours à Metz, les comptes de M. Arcangelo Di Battista, qui n'a pas été élu, ont également été rejetés.
À Woippy aussi
Les comptes de campagne de Sébastien Cansell, maire PS de Woippy ont aussi été rejetés par cette commission qui invoque la publication par la Ville d'un trimestriel baptisé « Woippy Magazine » qui aurait servi à des fins électorales. Une telle interprétation surprend le maire. Selon lui : « Woippy Magazine qui en était au numéro treize est un simple magazine d'information. Il ne comportait aucun éditorial du maire. A partir de là, nous n'avons rien à craindre du tribunal administratif. » À la fin de l'été, la municipalité avait été sollicitée par la commission. Elle lui demandait de fournir des détails sur la publication municipale. « Nous l'avons fait sans difficulté afin de bien montrer qu'il ne s'agissait pas d'un document électoral. Or voici aujourd'hui que la commission nous réplique que par ce courrier nous avons nous même reconnu qu'il s'agissait d'un journal à caractère propagandiste » poursuit le maire. Dans cette commune, le plafond des dépenses autorisées pour la campagne était de 157 531 F.
La liste conduite par le maire sortant a dépensé 54 600 F. « Même si l'on voulait réintégrer Woippy-Magazine dans nos comptes de campagne, la facture ne grimperait pas de plus de 29 080 F. Nous serions toujours loin du compte (...) Il s'agit d'une erreur d'interprétation manifeste qui ne tiendra pas cinq minutes devant un tribunal » indique son premier adjoint Jean-Paul Pilla.
Sébastien Cansell a été élu par 1 760 voix contre 1 635 à Alain Ringeisen (DVD) et 465 voix à Gabriel Crippa. La liste conduite par Alain Ringeisen a, par ailleurs, engagé un recours au tribunal administratif contre l'élection de la liste Cansell.  M.D. et M.G.

De Paris à Strasbourg
METZ. - Jusqu'à présent le tribunal administratif de Strasbourg, chargé de statuer sur les recours des élections municipales n'a examiné que les localités de moins de 3 000 habitants. En toute logique, puisque les contestations dans les autres villes ne peuvent être prises en considération qu'après l'analyse des comptes de campagne des candidats. Une expertise minutieuse effectuée par la "commission nationale des comptes de campagne". Cet organisme de neuf membres siège à Paris et doit rendre ses verdicts dans un délai de six mois après le scrutin. Il vérifie scrupuleusement si les candidats ont bien respecté la loi de janvier 1990 relative au financement et au plafonnement des dépenses électorales. S'il rejette les comptes pour irrégularités graves, il peut transmettre au Parquet. Pour certains manquements, il peut aussi saisir le tribunal administratif. Par ailleurs, celui-ci est systématiquement destinataire des conclusions de la commission nationale des comptes de campagne, pour toutes les villes où des recours ont été déposés.
Les candidats dont les comptes ont été rejetés devront faire une croix sur l'aide de l'Etat (400 000 F à Metz pour les listes ayant obtenu 5 % des suffrages). Mais surtout, ils risquent l'inéligibilité pure et simple. Une sanction lourde de conséquences.
Le tribunal administratif de Strasbourg évoquera les premiers dossiers mosellans le 21 novembre prochain.

Voir Woippy Magazine N° 13 - PRINTEMPS 1995 : | clic |

Samedi 4 novembre 1995

>>> Woippy : les comptes de l'opposition également contestés

ELECTIONS MUNICIPALES

Woippy : après ceux du maire, les comptes de l'opposition rejetés
METZ. - Nouveau pavé dans la mare de la part de la commission nationale des comptes de campagne. Elle vient de rejeter les comptes de campagne de la liste "Agir ensemble pour Woippy" conduite par Alain Ringeisen (DVD) lors des dernières municipales. Il est fait reproche à ce candidat d'avoir fait figurer sur sa liste son mandataire financier. Ainsi retrouve-t-on le même argument que celui formulé à l'encontre du maire de Toulon.
Alain Ringeisen pense cependant qu'il n'a rien à se reprocher : « Je suis dans mon droit dans cette affaire. Avant d'organiser la liste et de monter le plan de campagne, je me suis adressé à la préfecture, et je me suis mis en conformité avec les textes. Aujourd'hui, il semble y avoir des divergences d'interprétation des textes, mais je suis confiant en allant devant le tribunal administratif sur cette affaire. »
Rappelons que déjà mardi dernier (RL du 1er novembre), les comptes de campagne de la liste du maire de Woippy, Sébastien Cansell, avaient été rejetés par la même commission. Il semble que ce soit le recours formulé devant le tribunal administratif par Alain Ringeisen contre l'élection de Sébastien Cansell qui a attiré l'attention de la commission nationale sur les comptes des deux adversaires.
Ils sont désormais renvoyés dos à dos devant le tribunal administratif pour cette seule affaire de comptes de campagne. Ce qui ne préjuge en rien de ce que sera la position du même tribunal lorsqu'il statuera sur le recours déposé par Alain Ringeisen.

Mardi 5 décembre 1995
TRIBUNAL ADMINISTRATIF

Contentieux des municipales : trois villes sous la loupe.
Les cas de Woippy, Forbach et Moyeuvre-Grande ont été examinés. Le maire de Woippy est très proche de l'inéligibilité.
METZ. - Le troisième tour des élections municipales continue de se jouer devant les tribunaux administratifs. Et il risque de rendre amers bien des élus. Hier, la juridiction de Strasbourg a donc examiné les cas de Woippy, Forbach et Moyeuvre-Grande.
Pour Woippy, on s'en souvient, la commission nationale des comptes de campagne avait rejeté les comptes du maire sortant PS, M. Sébastien Cansell (RL 31/10). Elle avait fondé sa décision sur la publication par la ville d'un bulletin trimestriel, qui selon elle, a servi à des fins électorales sans être intégré dans les comptes. Même si ces comptes sont largement en dessous des dépenses autorisées. A Strasbourg, le commissaire du gouvernement s'est inscrit dans cette logique : il a requis l'inéligibilité de M. Cansell, et son remplacement par le premier non élu de sa liste. Si le tribunal suit, le maire de Woippy sera invalidé, mais M. Cansell peut encore déposer un recours auprès du Conseil d'Etat qui aura le dernier mot. C'est à l'issue de cette procédure que Woippy saura si oui ou non, un nouveau maire doit être élu. Et seulement un nouveau maire, car à priori, le scrutin n'est pas remis en cause.
En effet, le commissaire du gouvernement a demandé le rejet du recours en annulation déposé par Alain Ringeisen (DVD). A l'inverse, le commissaire réclame l'inéligibilité de M. Ringeisen dont les comptes de campagne ont été rejetés par la commission nationale (RL 4/11). On lui reproche d'avoir fait figurer sur sa liste son mandataire financier. Comme il l'a déjà dit, M. Ringeisen a rappelé qu'il se sentait entièrement dans son bon droit.
Pour Forbach, le commissaire du gouvernement a requis le rejet des recours en annulation de l'élection municipale. L'un avait été déposé par l'ancien maire RPR, Jean-Eric Bousch, et l'autre par un électeur de la ville.
Pour Moyeuvre-Grande, le commissaire du gouvernement a demandé le rejet du recours déposé par M. André Schmitz contre l'élection du maire René Drouin (PS). En outre, le commissaire a requis l'inéligibilité de M. André Erasmi, tête de liste d'opposition. Pour non respect des textes régissant la campagne.
Les décisions du tribunal sont mises en délibéré, mais en général elles sont conformes aux avis du commissaire du gouvernement.   A. K.

Vendredi 29 décembre 1995
TRIBUNAL ADMINISTRATIF

Peut-être de nouvelles élections à Woippy...
Le tribunal administratif annule le scrutin du 18 juin, invalide le maire et l'un de ses opposants. Mais, le Conseil d'Etat peut encore inverser la vapeur.
METZ.- Le premier chapitre du troisième tour des élections municipales de Woippy vient de s'achever. Et, le verdict du tribunal administratif de Strasbourg est sans complaisance : le maire sortant Sébastien Cansell (PS) est déclaré inéligible pour un an tout comme son opposant Alain Ringeisen (divers droite). En outre, la juridiction strasbourgeoise a annulé les opérations électorales du 18 juin. Autrement dit, de nouvelles élections municipales pourraient bien avoir lieu à Woippy. Cette décision fait suite à un recours déposé par Alain Ringeisen concernant le déroulement de la campagne. Le challenger reprochait au maire sortant la publication et la distribution d'un trimestriel intitulé « Woippy Magazine » ayant selon lui, servi à des fins de propagande électorale, dans la période interdite par la loi. Le tribunal a suivi ces arguments. Il a estimé que « Woippy Magazine » ne se bornait pas à une simple information des habitants sur l'action courante de la municipalité, mais développait des thèmes identiques à ceux de la profession de foi de M. Cansell.
En outre, « Woippy Magazine » est aussi à l'origine du rejet des comptes de campagne de M. Sébastien Cansell, par la commission nationale. Les magistrats de Strasbourg ont donc également statué sur ce point. Ils ont déclaré M. Cansell inéligible pour un an. La même sanction frappe M. Alain Ringeisen, mais pour des motifs différents. Il est reproché à M. Ringeisen d'avoir fait figurer son mandataire financier sur sa liste.
Cependant, MM. Cansell et Ringeisen vont se pourvoir en Conseil d'Etat qui statue en dernier ressort. Le Conseil d'Etat peut inverser la vapeur, mais s'il abonde dans le sens du tribunal administratif, de nouvelles élections municipales auront lieu à Woippy, et à priori ni M. Cansell ni M. Ringeisen ne pourraient se représenter.
Par ailleurs, le tribunal administratif a rendu ses jugements concernant les villes de Moyeuvre-Grande et Forbach. A Moyeuvre, le recours de M. Schmitz contre la maire sortant René Drouin (PS) est rejeté et M. Erasmi conseiller municipal d'opposition est déclaré démissionnaire d'office. Il est remplacé par Mme Marie-Thérèse Melard. A Forbach, les deux recours contre le maire sortant Charles Stirnweiss sont rejetés.

Samedi 30 décembre 1995
L'invalidation du maire provoque inquiétude et agacement
Les Woippiciens ne comprennent pas bien pourquoi leur maire est invalidé. Et ont quelques inquiétudes sur l'avenir de la municipalité.
Il faut plus qu'une péripétie politique pour troubler le train-train d'une ville comme Woippy. Cependant, entre discussions de comptoirs et bavardages de salon de coiffure, se fait jour un certain mécontentement à l'idée que le fonctionnement municipal soit perturbé par l'invalidation du maire et de son principal opposant.
Sébastien Cansell, c'est clair, est plutôt bien vu de ses administrés. Mais parfois, à l'occasion d'une réponse, on sent que les véritables préoccupations des Woippiciens sont ailleurs.
Alain Meyer, 48 ans, coiffeur : « Je trouve ça un peu bidon, cette invalidation, et même assez lamentable. Pourquoi tout ce cinéma autour d'un maire qui a toujours été correct ? On fait toute une histoire pour de la propagande dans le magazine municipal, mais ça a toujours été comme ça, non ? Je ne suis pas un homme de gauche, mais dans une petite commune, il n'y a pas à tenir compte de l'étiquette politique, il faut se baser sur les qualités de l'homme... Je suppose que c'est Ringeisen qui a levé ce lièvre. Et du coup, il se retrouve dans une situation qui ne lui plaît pas non plus. Son calcul politique a été mal fait. Ah, la politique ! C'est, je dirai « complexe », pour ne pas être grossier... »
Dominique K., 33 ans : « Depuis que Cansell est élu, le conseil municipal a bien travaillé sur Woippy. Il a fait beaucoup de choses. Ce n'est pas pour rien qu'il a été plusieurs fois réélu. Pour le reste, je ne peux rien dire. Et surtout pas sur qui peut le remplacer comme maire. En dehors des têtes de liste Cansell et Ringeisen, je ne connais aucun élu. »
Jacques Mangenot, 40 ans : « M. Cansell a fait des choses bien, c'est vrai. Mais il n'aurait jamais dû être élu : il n'est pas de Woippy ! Je me suis laissé dire qu'il habitait Lorry-lès-Metz. »
Joëlle Schmit, préparatrice en catalogues : « M. Cansell invalidé ? Ce serait dommage, c'est un bon maire. Il n'y a pas à se plaindre de lui. De toute façon, les autres élus, on les connaît pas. »
Doris Defer : « Du changement à Woippy, ce serait bien qu'il y en ait. Je ne parle pas forcément au niveau municipal, c'est une actualité que je ne suis pas beaucoup. Mais je veux dire par rapport à tous ces jeunes vandales qui cassent tout... »
René Gouth, boucher : « M. Cansell sait très bien gérer ça ville. La preuve : depuis huit ans que je suis commerçant à Woippy le pourcentage municipal sur la taxe professionnelle n'a jamais augmenté. Pour le reste, je n'ai rien à dire : je ne vote pas ici. »
Claude Térenzio, directrice de la Maison pour tous : « Il y a des textes de loi, il faut les respecter, et c'est bien qu'ils soient les mêmes pour tous. Mais j'espère que cette invalidation ne va pas bouleverser la commune. Il y a tellement d'affaires, tellement de choses pas claires en ce moment, que les gens ont vite fait de faire l'amalgame.

Or, là, il n'y a rien eu de malpropre : c'est seulement une maladresse qui a été sanctionnée. Sur le fond, on peut discuter : Woippy Magazine est-il un instrument de propagande ? Je n'en sais rien ; c'est une gazette, pas un journal où s'expriment des idées... Quant à l'élection d'un nouveau maire... j'espère que l'équipe municipale est assez claire et soudée pour trouver sans problème un homme, ou une femme, qui aura le charisme et la représentativité nécessaires. Moi, je n'ai pas d'a priori. »
Propos recueillis par Richard SOURGNES

Vendredi 19 janvier 1996
WOIPPY

Annulation des élections : Alain Ringeisen veut « clarifier la situation »
Alain Ringeisen, conseiller municipal d'opposition, souhaite clarifier la situation, à la suite du jugement du tribunal administratif intervenu le 29 décembre 1995.
Le tribunal administratif a fait droit à ma requête à propos ce ce qui m'a semblé être une utilisation de la publication locale, à des fins de promotion électorale. Ce qui est interdit par le code électoral. Il a estimé que dans les circonstances, eu égard à l'écart de 125 voix séparant les listes concurrentes, cette irrégularité a été de nature à altérer les résultats du scrutin.
« Cette décision de justice, ne vient pas sanctionner les électeurs comme on a pu l'entendre dire dans la commune, mais elle sanctionne les conditions d'information dans lesquelles les électeurs ont été amenés à se déterminer. Si le Conseil d'Etat confirme le jugement du Tribunal administratif de Strasbourg, Woippy, connaîtra alors de nouvelles élections municipales. Il n'est pas impossible que celles-ci se déroulent sans moi. En effet, le Tribunal administratif, saisi par la commission nationale des comptes de campagne, a demandé mon inégibilité pendant un an, en rejetant mes comptes de campagne.
« À mon sens, il n'y a aucune fraude. Nous sommes plutôt dans un imbroglio juridique qui est aussi connu dans d'autres municipalités. Cet imbroglio est consécutif aux divergences d'interprétation de la loi. Le code électoral prévoit qu'un candidat ne peut avoir recueilli des fonds pour sa campagne que par l'intermédiaire d'un mandataire. Ce dernier peutêtre un association, ou une personne physique.
« Le même code dispose que le candidat choisit librement son mandataire financier. La loi n'interdit pas que ce mandataire puisse être choisi parmi les membres de la liste électorale. J'ai pris conseil auprès de l'autorité compétente, et j'ai ensuite décidé de faire figurer sur ma liste le mandataire financier qui au départ ne devait pas y être.
C'est cette décision qui est sanctionnée par le Tribunal administratif. J'ai, comme beaucoup d'autres élus, déposé un recours en Conseil d'Etat, et c'est de cette instance que dépend ma présence à une éventuelle nouvelle campagne électorale. Ces aléas de la vie politique n'ont pas entravé mon engagement quotidien dans la vie municipale. »

Dimanche 28 janvier 1996
Sébastien Cansell : « Le maire reste le maire »
À son tour, le maire de Woippy, Sébastien Cansell, souhaite clarifier la situation de sa municipalité à la suite de la décision du tribunal administratif. ébastien Cansell, maire de Woippy, affirme en tout cas aujourd'hui que son équipe cpntinue à gérer la commune : « Le maire est toujours maire, rien n'a changé dans la gestion de la Ville, mais il faut que les habitants de Woippy sachent bien à quoi correspond tout le remue-ménage qui entoure Woippy ». Il rappelle en particulier que l'opposition municipale a formulé un recours contre la publication, dans la revue locale, d'informations qu'elle a estimées à caractère électoral. « La commission des comptes de campagne a alors réintégré le prix de notre magazine dans nos comptes qu'elle a rejetés. Cette approche était déjà curieuse, car pendant des années nous avons publié notre revue d'information municipale. Beaucoup d'autres communes ont d'ailleurs fait la même chose que nous sans jamais être inquiétées. Il faut savoir que nos comptes de campagne étaient bons au centime près, et que nous avons été confrontés à une interprétation du caractère de notre publication. Plus étonnant encore, alors que la commission des comptes de campagne incriminait le numéro de printemps, le tribunal administratif s'est lui référé au numéro d'hiver. Comment imaginer que des informations publiées en décembre puissent avoir une quelconque influence sur des électeurs qui s'expriment en juin, surtout après avoir entendu toute la cacophonie de la campagne pour les présidentielles avant ? » s'étonne le maire.

Progrès pour la solidarité
Si au tribunal administratif, l'inégibilité du premier magistrat a été requise sur ces bases par le commissaire du gouvernement, l'instance administrative est allée encore plus loin en annulant l'élection de la municipalité.
Là, Sébastien Cansell ne comprend plus : « Voilà vingt ans que nous diffusons le même message et que nous travaillons au progrès au service de la solidarité. Dans notre publication. qui a servi à tenter de nous mettre hors course, il n'était rien dit d'autre. Je trouve curieux qu'on nous reproche cela. Pour nous, c'était de l'information, pas de la propagande, et comme nous ne sommes pas d'accord avec l'interprétation du tribunal administratif, nous avons fait appel. »
Le maire a en effet déposé un recours en Conseil d'Etat, et le mémoire devrait être déposé par l'avocat à la fin du mois de février. Sébastien Cansell regrette « ce genre de problèmes, car le suffrage universel s'est clairement exprimé. 125 voix de différence, cela fait 3,5 %. En démocratie, le principe majoritaire est la moitié des voix plus une. Nous allons continuer notre action municipale et nous gardons confiance en la décision du Conseil d'Etat. »


 

Jeudi 5 décembre 1996
Municipales de Woippy : vers la validation
METZ. - Le Conseil d'Etat pourrait prochainement valider l'ensemble des opérations électorales qui se sont déroulées dans la commune de Woippy le 18 juin 1995 en vue du renouvellement du conseil municipal. La liste d'union de la gauche conduite par le maire sortant M. Sébastien Cansell (PS) l'avait emporté au second tour. Mercredi, le commissaire du gouvernement a proposé de confirmer en tous points ce scrutin adoptant ainsi une position inverse de celle du tribunal administratif de Strasbourg. Celui-ci, le 29 décembre 1995, avait annulé en première instance ces élections et déclaré en outre inéligibles pour une durée d'un an M. Cansell ainsi que son principal adversaire M. Alain Ringeisen (RPR), chef de file de la liste d'union de la droite. L'écart entre ces deux listes atteignait seulement 125 voix.

Les élections municipales probablement validées
Le Conseil d'état pourrait prochainement valider l'ensemble des opérations électorales qui se sont déroulées dans la commune de Woippv le i8 juin 1995 en vue du renouvellement du conseil municipal.
La liste d'union de la gauche conduite par le maire sortant M. Sébastien Cansell (PS) l'avait emporté au second tour. Mercredi, le commissaire du gouvernement a du moins proposé de confirmer en tous points ce scrutin adoptant ainsi une position inverse de celle du tribunal administratif de Strasbourg.
Celui-ci, le 29 décembre 1995, avait annulé en première instance ces élections et déclaré en outre inéligibles pour une durée d'un an M. Cansell ainsi que son principal adversaire M. Alain Ringeisen (RPR), chef de file de la liste d'union de la droite. L'écart entre ces deux listes atteignait seulement 125 voix.
Tout d'abord, le commissaire du gouvernement a proposé de rétablir l'éligibilité de M. Ringeisen. Son compte de campagne avait été rejeté par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Celle-ci s'était fondée sur le fait que l'intéressé avait choisi pour mandataire financier, l'un de ses colistiers, à savoir M. Jean-Marie Schuck. Cependant, le commissaire du gouvernement a recommandé de faire bénéficier M. Ringeisen de la loi Mazaud du 10 avril 1996 stipulant qu'en pareil cas, la sanction de l'inégibilité ne frappe plus le candidat tête de liste. D'autre part, il y a lieu, selon le commissaire du gouvernement, de déclarer à nouveau éligible également M. Cansell dont le compte de campagne avait aussi été rejeté par cette commission. Cette dernière avait estimé que le financement - par la commune - d'un bulletin municipal attractif dénommé « Woippy Magazine » diffusé au mois de janvier 1995 et développant des thèmes analogues à ceux de la profession de foi du maire sortant, avait constitué pour ce dernier un avantage en nature prohibé par le code électoral provenant d'une personne morale de droit public. Toutefois, de telles dépenses (d'environ 6 000 F) n'ont pas été d'un montant suffisant pour justifier le rejet de son compte de campagne, selon le commissaire du gouvernement.
Enfin, ce dernier a ajouté que la diffusion du bulletin municipal en cause (à moins de six mois du scrutin municipal) n'avait pas constitué une campagne illicite de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion de la commune « de nature à altérer la sincérité du scrutin » malgré le faible écart des voix entre les deux premières listes.
Le commissaire du gouvernement n'a pas retenu non plus le dépassement du plafond des dépenses électorales de la part de la liste du maire sortant.
L'arrêt du Conseil d'Etat qui suit le plus souvent les conclusions du commissaire du gouvernement a été mis en délibéré et sera rendu dans un délai d'environ un mois.

Mardi 14 janvier 1997
CONSEIL D'ETAT

Woippy : les élections municipales validées
Le Conseil d'Etat a validé hier l'ensemble des opérations électorales qui se sont déroulées dans la commune de Woippy les 11 et I8 juin 1995 en vue du renouvellement du conseil municipal.
METZ. - La liste d'union de la gauche conduite par le maire sortant, M. Sébastien Cansell (PS) avait été victorieuse au second tour. Le Conseil d'Etat a ainsi désavoué le tribunal administratif de Strasbourg. Celui-ci, le 29 décembre 1995, avait annulé en première instance ces élections et déclaré en outre inéligible pour une durée d'un an M. Cansell ainsi que son principal adversaire M. Alain Ringeisen (RPR) chef de file de la liste d'union de la droite. L'écart entre ces deux listes atteignait seulement 125 voix.
Tout d'abord, le Conseil d'Etat a rétabli l'éligibilité de M. Ringeisen. Ses comptes de campagne avaient été rejetés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques au motif que l'intéressé avait choisi pour mandataire financier l'un de ses colistiers, à savoir M. Jean-Marie Schuck. Cependant, le Conseil d'Etat a fait bénéficier M. Ringeisen de la loi Mazeaud du 10 avril 1996 stipulant qu'en pareil cas la sanction de l'inégibilité ne frappe plus le candidat tête de liste.
D'autre part, le Conseil d'Etat a déclaré à nouveau éligible également M. Cansell dont le compte de campagne avait aussi été rejeté par cette commission. Cette dernière avait estimé que le financement par la commune d'un bulletin municipal attractif dénommé « Woippy Magazine » diffusé au mois de janvier 1995 et développant des thèmes analogues à ceux de la profession de foi du maire sortant, avait constitué pour lui un avantage en nature prohibé par le candidat électoral provenant d'une personne morale de droit public.
Toutefois, de telles dépenses (d'environ 6 000 F) n'ont pas été jugées d'un montant suffisant pour justifier le rejet de son compte de campagne, selon le Conseil d'Etat.
Par ailleurs, ce dernier a ajouté que la diffusion du bulletin municipal en cause (à moins de 6 mois du scrutin municipal) n'avait pas constitué une campagne illicite de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion de la commune « de nature à altérer la sincérité du scrutin », malgré le faible écart des voix entre les deux premières listes.
Enfin, le Conseil d'Etat n'a pas retenu non plus le dépassement du plafond des dépenses électorales de la part de la liste du maire sortant.



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