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  Dernière mise à jour : 9 avril 2011 - 9 mars 2016

1910 : Mise en circulation de locomotives électriques
sur le réseau d'Alsace-Lorraine
et articles divers

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Mardi 11 octobre 1910
Train électrique.
– On vient de faire des essais sur la ligne de Vigy. La voiture motrice et les quatre wagons composant le train sont peints en jaune clair. Des essais auront lieu encore pendant quelques jours avant que le public y soit admis. (Journal Le Courrier de Metz)

Lundi 17 octobre 1910
Chemins de fer électriques

On a commencé, sur le réseau des chemins de fer d’Alsace-Lorraine, l’emploi de voitures-accumulateurs, dont l’utilisation est d’un prix bien inférieur à celui des trains vapeur, jusqu’à présent, trois de ces voitures ont été mises à la disposition de l’administration des chemins de fer, qui, dans ces derniers jours, a fait des essais sur la ligne de Bischheim à Seltz, en Alsace. Les résultats ont été des plus satisfaisants, et on apprend aujourd’hui que les autorités compétentes ont décidé d’introduire au plus tôt un plus grand nombre de ces machines, comme la chose existe en Prusse, depuis un certain temps déjà, sur plusieurs lignes du réseau. Provisoirement, ces voitures motrices à accumulateurs seront surtout utilisées sur les lignes où le courant électrique est relativement bon marché. Ces nouvelles voitures ont six essieux, avec, en avant et en arrière, une cabine de conducteur ; elles sont divisées en deux parties et contiennent cent personnes ; leur vitesse moyenne est de 40 kilomètres, le maximum de 60 kilomètres. La charge normale d’un accumulateur suffit pour un parcours de 100 kilomètres, et, pour le recharger, on a installé par étapes des stations auxiliaires. Les trains à traction électrique seront intercalés entre les trains ordinaires comme moyen de communication avec service régulier. Les trois voitures motrices actuellement en usage en Alsace-Lorraine circulent sur les lignes de Metz à Moyeuvre-Grande et de Metz à Dilling. Il est à souhaiter que l’administration mette bien vite à exécution son projet d’introduire partout la traction électrique. (Journal Le Messin)

Samedi 29 octobre 1910
La traction électrique sur les chemins de fer

La Direction des chemins de fer d’Alsace-Lorraine a commencé à faire circuler sur plusieurs lignes un certain nombre de trains électriques (Motorwagen). La force motrice est fournie par de puissants accumulateurs. On cherche généralement à remplacer la traction à vapeur par la traction électrique. Cette innovation a ses avantages et ses inconvénients. La fumée, sans doute, est supprimée, et c’est là un véritable soulagement pour les voyageurs. Mais ces trains, chez nous du moins, ne peuvent guère transporter au-delà de 100 personnes. En outre, le chauffage à la vapeur, que l’on apprécie tant en hiver, devient impossible. En Amérique, où on a fait des expériences sur une grande échelle, on a dû installer des chaudières à vapeur sur les trains électriques ; ces chaudières sont chauffées par l’électricité. (Journal Le Lorrain)

Samedi 29 octobre 1910
En faveur des mécaniciens des chemins de fer.
– Le métier de mécanicien est des plus fatigants et les trépidations violentes et continuelles des locomotives deviennent à la longue un véritable supplice. La direction générale des chemins de fer du grand-duché de Bade a voulu obvier à cet inconvénient en plaçant des nattes de fibres de coco sur le plancher de la locomotive. Cet exemple a été suivi par plusieurs directions de chemins de fer prussiens. Les résultats sont très satisfaisants et on vient de faire d’importantes commandes de nattes pour en pourvoir toutes les locomotives. (CdM)

Vendredi 4 novembre 1910
Chemins de fer.

A partir du 7 novembre, les trains omnibus désignés par la lettre T sur les indicateurs, entre Metz-Thionville, Metz-Dillingen, Hagondange-Moyeuvre et Thionville-Algrange, seront transformés en trains à traction électrique. Ces trains électriques servent exclusivement au transport des voyageurs. Ils n’ont pas de compartiments de 3e et 4e classes et le nombre de places est limité. On ne renforce pas ces trains par des voitures complémentaires et lorsque le chiffre des voyageurs dépasse le nombre prévu, il n’est pas organisé de trains supplémentaires. En tant donc que les voyageurs ne trouveront pas de place dans les trains électriques, ils devront prendre les trains suivants. Il est défendu de fumer dans ces trains. Ceux-ci ne renferment pas de compartiments spéciaux pour dames. De petits chiens ou autres petits animaux portés sur les genoux peuvent être amenés dans les voitures à la condition que les autres voyageurs ne s’y opposent pas. Les grands chiens, notamment les chiens de chasse, ne sont pas transportés, les trains n’ayant pas de compartiments spéciaux pour chasseurs avec chiens. Il n’est pas non plus transporté de bagages enregistrés ; ceux-ci ne sont expédiés que par le train-omnibus suivant. (LL)

Mardi 8 novembre 1910
Trains électriques.
– Les trains électriques qui ont commencé à circuler hier sur divers points du réseau des chemins de fer, ont été fort remarqués par la population pour la douceur de leur marche et de leurs arrêts. La jeunesse écolière qui a pris le train à quatre heures 2 à la gare de Metz-abattoir, a été particulièrement contente de voyager sous l’action de forces électriques. C’est un grand progrès de plus sur nos chemins de fer. (CdM)

Jeudi 10 novembre 1910
Bettlainville. – Train électrique.

Le train à traction électrique mis en circulation sur la ligne Metz à Bouzonville a eu, hier, plus d’une heure d’arrêt à la gare de cette localité et ne put arriver à Metz qu’à 3 heures, au lieu de 1 heure et demie. On a dû télégraphier à la gare de Metz d’où fut envoyée une locomotive, qui a remorqué le train à destination. (LM)

Mardi 22 novembre 1910
Les trains électriques.
– Les économies que l’administration des chemins de fer réalise avec les trains électriques sont faites au détriment de la commodité du public voyageur. Tout d’abord, ces trains ne se composent que de deux wagons, l’un de troisième et l’autre de quatrième classe. Ces trains sont parfois combles dès le départ de la première gare, par exemple aux jours de marché. La voyageur qui veut prendre des secondes est obligé de demander au guichet si le train est électrique ou à vapeur, ou il se voit contraint avec sa carte de secondes dans une troisième. Les employés des guichets ne peuvent pas toujours songer aux trains électriques. Il est interdit d’emporter des paquets un peu volumineux. Les trains électriques ne prennent pas de marchandises à dépêcher à grande vitesse, pas de colis, pas d’envois postaux. Les portes et cloisons portent tout un tas de défenses valables pour l’intérieur de ces trains. Il est interdit de fumer. Voilà donc tout un train réservé pour les non-fumeurs. C’est une interdiction par trop grande, par exemple sur la ligne de Dilling à Metz, dont le trajet est d’une heure 40 minutes. Ne pourrait-on pas établir un coupé spécial pour fumeurs, comme il y en a déjà probablement pour les chasseurs avec chiens ? On se plaint aussi du manque de lieu d’aisances pendant le long trajet de Metz à Dilling et vice-versa. Si l’administration met parfois une voiture de quatrième classe de plus, elle pourrait alors accoupler également une voiture de moitié seconde, moitié troisième classe et avec lieux d’aisances. De cette façon on contenterait aussi les fumeurs. (CdM)

Vendredi 24 novembre 1910
Les trains électriques

En général, l’introduction des trains électriques dans le service des chemins de fer a été accueillie avec empressement par le public ; différentes plaintes se sont bien élevées au sujet de quelques inconvénients des nouveaux trains, ainsi l’absence de compartiments pour fumeurs, de « W.C. », etc. Le plus grave inconvénient est sans doute celui qu’éprouve le voyageur qui ne peut profiter du train faute de place ; en effet l’administration ne donnant ces trains que comme complément aux trains ordinaires, elle n’est pas en mesure d’accepter tous les voyageurs qui voudraient en profiter quand il y a affluence.
Un premier accident s’est produit lundi dernier à Dilling, où à la suite d’un faux aiguillage, un train électrique a heurté une rame de wagons sur une voie de garage ; un voyageur a été légèrement blessé et un bœuf qui se trouvait dans un wagon à bestiaux a dû être abattu après avoir été grièvement blessé par le choc. (LL)

Samedi 26 novembre 1910
Train électrique Metz-Dillingen. On nous écrit, le 25 novembre :

Le Lorrain, en son numéro d’hier, nous a dit quelques mots de ces fameux trains électriques qu’on s’imaginait être le nec plus ultra du progrès moderne.
Malheureusement il faut en rabattre. A côté de quelques avantages peu appréciables ils ont toutes sortes d’inconvénients qui font de plus en plus le désespoir des voyageurs.
1er inconvénient : ils restent en panne ! Trois fois déjà cet accident est arrivé au train électrique Metz-Dillingen en sa courte existence d’un mois et demi et il fallait chaque fois qu’une locomotive vint remorquer le malheureux qui gémissait mais n’avançait plus : d’où pour les voyageurs retard d’une heure et impossibilité de faire à Metz toutes leurs commissions avant le départ des trains suivants.
2e inconvénient : ils n’ont aucun compartiment de 1re ni de 2e classe.
3e inconvénient : ils n’ont pas de compartiment de fumeurs.
4e inconvénient : ils n’ont pas de W.-C.
5e inconvénient : ils ne transportent aucun colis expédié par Express Gut.
6e inconvénient : ils n’ont que deux entrées, l’une à l’avant, l’autre à l’arrière du train, par où les voyageurs d’un même élan se précipitent et s’engouffrent tous ensemble au risque de se broyer et par crainte de ne pas trouver place.
7e inconvénient : ils ne sont composés que de deux voitures seulement, l’une de 3e et l’autre de 4e classe, ce qui oblige très souvent les voyageurs à s’y entasser comme dans une tonne et même à s’y tenir debout.
8e inconvénient : le jeudi et le samedi plus particulièrement, pour le départ de Metz qui a lieu à 4 h 1/4 de l’après-midi, non seulement le train est archibondé, mais il laisse d’ordinaire sur le quai bon nombre de voyageurs interdits, désespérés, qui gesticulent, réclament, crient, montrent leur cartes, mais en vain.
Et qu’on ne nous dise pas que ces trains électriques sont des trains complémentaires, car l’affirmation serait absolument inexacte.
Ils remplacent bel et bien d’autres trains qui existaient auparavant et qui ont été supprimés pour leur céder la place ; bien pis, quelques uns remplacent les trains les plus nécessaires, ceux qui précisément transportaient le plus grand nombre de voyageurs, parce que plus commodes pour aller à Metz, parce que surtout plus commodes et seuls vraiment pratiques pour en revenir.
Si encore les voyageurs infortunés que le train électrique de 4 h. ¼ abandonne sur le quai à leur triste sort pouvaient compter sur un train prochain ! Mais… bernique !
Il leur faut se résoudre bon gré mal gré à faire le pied de grue quatre heures durant, à attendre jusqu’à 8 heures du soir, à parcourir pendant la nuit la distance de 2, 4, 6, 8 kilomètres qui séparent la station où ils descendent de la localité qu’ils habitent, et quand ces voyageurs sont de jeunes écoliers ou de pauvres femmes peureuses, jugez de leur mécontentement, de leur embarras, de leur crainte, de leurs angoisses.
Aussi quel beau concert de récriminations contre les trains électriques se fait entendre parmi les intéressés ! Ecoutez plutôt.
Il est beau le progrès ! Oh oui ! Progrès à rebours ! Est-ce que la Direction des chemins de fer a perdu la tête ! Est-ce qu’elle le fait exprès ! Est-ce qu’elle se fiche de nous ! Est-ce que ça va durer ! De grâce, qu’elle garde pour elle ses trains électrique et qu’elle nous rende nos trains ordinaires ! etc. etc.
Je ne suis ici que l’écho d’une plainte unanime et je vous prie, Monsieur le Rédacteur, de vouloir bien lui prêter la publicité de votre journal, afin que la Direction des chemins de fer en soit dûment avertie.
Ainsi informée, elle voudra, je l’espère porter remède à cet état de choses, car vraiment, pour son bon renom non moins que dans l’intérêt des voyageurs, elle ne saurait le faire durer plus longtemps.
De trois chose l’une :
- Ou que les trains électriques aient plus de voitures.
- Ou qu’ils circulent à d’autres heures.
- Ou qu’ils disparaissent.
Un voyageur mécontent. (LL)

Vendredi 27 janvier 1911
Bouzonville. (Le trafic de la gare).
– Depuis la mise en exploitation de la ligne Metz-Dilling, le trafic prend de grandes proportions à la gare de marchandises de Bouzonville. Actuellement on est occupé à l’établissement de deux nouveaux quais, et prochainement on commencera la construction d’un passage souterrain à la gare des voyageurs. (LL)

Mardi 31 janvier 1911
Metz-Vigy.
– A partir du 1er février prochain, les trains suivants seront mis en circulation, à titre d’essai, sur la ligne de Metz-Vigy :
Train 1460. – Départ Vigy 5 h. 25 après-midi, Sanry 5 h. 41, Failly 5 h.35, Nouilly 5 h. 40, Vantoux 5 h. 44, Metz (arr.) 5 h. 50.
Train 1461. – Dép. Metz 7 h. 12 (après-midi), Vantoux 7 h. 20, Nouilly 7 h. 31, Sanry 7 h. 36, Vigy (arr.) 7 h. 12.
Train 1462. – Dép. Vigy 7 h. 55 (après-midi), Sanry 8 h. 01, Failly 8 h. 05, Nouilly 8 h. 10, Vantoux 8 h. 14, Metz (arr.) 8 h. 20. (LL)

Mardi 21 février 1911
Chemins de fer.
– Les wagons à couloir central, qu’il est question d’introduire d’une manière générale sur les chemins de fer d’Alsace-Lorraine, soulèvent depuis longtemps déjà les critiques et les plaintes du public. Comme les wagons des trains à intercirculation, on y accède par les deux extrémités. Or, quand les voyageurs sont nombreux, par exemple les dimanches, c’est la poussée générale aux gares où les arrêts sont très courts. Les voyageurs qui descendent ou qui veulent monter se bousculent. Le compartiment des dames n’est pas isolé et est traversé par les voyageurs d’un côté qui se rendent aux water-closet. Les boiseries du côté des glaces et celles contre lesquelles on s’adosse, présentent des moulures en si grand nombre et tellement saillantes que le voyageur ne peut ni poser le coude, ni appuyer la tête.
Le séjour dans ces wagons n’a donc rien d’agréable ni de confortable, surtout si l’on songe que le bruit des conversations, les chants de joyeux drilles, les cris des enfants incommodent tout le monde. A tout prendre, les wagons de 4e classe semblent préférables à ces voitures de 3e à couloir central. (LL)

Lundi 27 février 1911
Vigy. (Fâcheux contre temps).
– Un de ces jours derniers, sur la ligne d’Anzeling-Vigy, un couple, lui et elle, se rendaient à Metz pour y recevoir la bénédiction nuptiale. Dans le même compartiment, un brave ouvrier avait placé sa bouteille de café dans le filet au-dessus de la future. Sous les trépidations du train, le bouchon sauta et tout le contenu du noir liquide est allé se répandre sur le beau chapeau de la fiancée. On voit le tableau. (LL)

Jeudi 15 juin 1911
Un train rapide trop petit.
- Le rapide 14, qui quitte Thionville à sept heures 24 du soir, Hagondange à 7 h. 36 et arrive à Metz à 7 h. 52, a presque toujours tant de monde que de voyageurs sont obligés de rester debout dans les couloirs. A Thionville déjà, le train est surbondé. A Hagondange montent de nouveau un grand nombre d'employés et d'ouvriers, qui tiennent à être à Metz le plus tôt possible pour ne pas avoir à attendre ensuite jusqu'à 9 h. 25 pour rentrer chez eux. Ici, les troisièmes et tous les couloirs ne suffisent plus et ce monde entre forcément dans les secondes et même les premières. Le personnel du train est lui-même obligé de convenir que l'administration des chemins de fer ne tient pas compte des circonstances. Il faudrait pour le moins un wagon de plus. Le nombre des voyageurs augmente tous les jours, et, si les travaux à Hagondange continuent à augmenter, la situation sera encore plus intenable. Là où il y a réellement une grande circulation de voyageurs, l'administration des chemins de fer doit prendre les moyens en conséquence. Situation bien triste que celle où les pouvoirs publics ne sont pas à la hauteur des circonstances ! (LM)

Mercredi 7 juillet 1911
La ligne Merzig-Bettlainville.
- Cette ligne en construction est intéressante et cela à juste titre. Elle ouvre à la circulation publique un pays très populeux qui, jusqu'ici, ne connaissait que de nom les avantages d'un chemin de fer. Sont à considérer principalement les contrées de Merzig à Waldwiese et de Kédange à Waldweisdorf. Dans le premier parcours, il y a actuellement un courrier postal en voiture et un courrier privé, et dans le second parcours, il y a un courrier privé qui emporte les correspondances postales. La distance à vol d'oiseau de la nouvelle ligne est de 33 kilomètres en chiffres ronds, tandis que la voie ferrée sera d'environ 45 kilomètres. De Merzig, la nouvelle ligne va à l'est de la ligne Trèves-Sarrebruck, est parallèle à celle-ci sur un faible parcours et tourne environ à la hauteur du village de Mechern en une courbe bien prononcée vers l'ouest et passe au-dessus de la Sarre. Jusqu'au village de Mondorf, la ligne conserve une direction d'ouest et passe en une grande courbe dirigée vers le nord-ouest entre les localités de Waldwiese et de Biring et garde généralement une direction sud-ouest qu'elle a près de ces deux localités, jusqu'au point terminus, la gare de Bettelainville (Bettsdorf).
Des gares sont prévues près des localités suivantes : Merzig, Mechern, Mondorf, Waldwiese, Halsdorf, Waldweisdorf, Laumesfeld, Monneren, Dalstein, Endorf (Aboncourt), où a lieu le croisement de la ligne Thionville-Téterchen, Endorf-sud et Bettelainville. La nouvelle ligne est une continuation directe de la ligne Merzig-Büschfeld et plus loin du Hochwald et du Hunsrück. Les habitants du Hochwald et du Hunsrück ont donc grand intérêt à cette ligne, parce que beaucoup de gens de ce pays travaillent dans les mines et les usines de la Lorraine, principalement en hiver. Outre ce côté économique la nouvelle ligne a une grande importance stratégique, parce qu'elle constitue une nouvelle communication latérale de la vallée de la Sarre avec les centres militaires de Metz et de Thionville. (CdM)

Samedi 12 août 1911
Trains électriques.
- On désire que les trains électriques, par ces chaleurs sénégaliennes, emportent aussi de l'eau potable pour servir en cas de demandes de voyageurs altérés et en cas d'accidents. (LM)

Mardi 29 août 1911
Trains et chasseur.
- Un chasseur de la campagne nous écrit :
« Comme vous vous intéressez quelque peu de messieurs les chasseurs dans vos estimables colonnes du Lorrain, je voudrais vous signaler, que la ligne Vigy-Anzelin n'est pas commode pour nos modestes nemrods. Le train quittant Metz à 7 h. 40 du matin, est à traction électrique, je ne sais depuis quand. Le lendemain de l'ouverture, me disposant à partir par ce train, accompagné de mon chien, je fus empêché de monter dans ce train. « pas de chien, il n'y a pas de place pour eux ».
C'est gentil, je ne sache pas, que le voyage est gratuit pour la gente canine ; alors il faudra les supprimer pour faire plaisir à l'administration des chemins de fer, alors que ce devrait être le contraire.
Allons, messieurs, il vous faudra partir dorénavant à 5 h. 38 pour arriver dans vos chasses, quand il fera à peine jour, car vos chiens ne sont pas dignes de trouver place dans un train électrique.
J'ose espérer que ces quelques lignes suffisent à l'administration des chemins de fer, pour s'intéresser à la question et nous rendre notre train ordinaire à vapeur existant encore à la fermeture de la chasse au 1er février dernier. Un chasseur. (LL)

Mercredi 30 août 1911
L'aménagement des wagons de 4e classe.
- Jusqu'à présent les wagons de 4e classe se distinguaient par la pauvreté de leur aménagement intérieur.
Heureusement que cet état de choses va cesser. En effet le ministre des chemins de fer vient de donner des instructions d'après lesquelles les wagons de 4e classe seront désormais éclairés à l'aide becs Auer, le parquet sera recouvert de linoleum, le nombre des sièges sera porté de 22 à 44, il y aura des « W.C » avec chasse d'eau et enfin des compartiments séparés pour fumeurs et non-fumeurs. Toutes les portières seront munies de fermetures automatiques. Ces innovations seront appliquées à partir du 1er octobre prochain. Les nouveaux wagons qui seront mis en circulation d'ici là seront déjà munis de toutes ces améliorations. Pour les voitures d'un modèle ancien, ces innovations ne seront introduites qu'au fur et à mesure. Comme nos administrations imitent la Prusse sous tous les rapports il faut espérer qu'en Alsace-Lorraine nous verrons bientôt circuler ces wagons perfectionnés. (LL)

Mardi 19 septembre 1911
Metz-Dilling.
– L’administration des chemins de fer, à partir du 15 septembre, autorise le transport de voyageurs avec chiens dans le train électrique 1445 qui quitte Metz à 7 h. 40 matin et arrive à Bouzonville à 8 h. 54 et à Dilling à 9 h. 25. Ces voyageurs sont à placer dans le milieu des troisièmes dans un espace limité et désigné par des pancartes « pour voyageurs avec chiens ». (CdM)

Mercredi 8 novembre 1911
Metz-Dilling.
– Outre le train électrique 1445 qui va de Metz par Bouzonville à Dilling et quitte Metz à 7 h. 40 du matin pour arriver à Bouzonville à 8 h. 54 et à Dilling à 9 h. 25, les trains électriques 1451 et 1446 sur la même ligne admettent maintenant des chasseurs avec chiens.
Le train 1446 quitte Dilling à 11 h. 40 du matin, atteint Bouzonville à Midi 17 et Metz à 1 h. 23. Le train 1451 part de Metz à 4 h. 15, de Bouzonville à 5 h. 29 et arrive à Dilling à 5 h. 58 du soir.
Pour le transport de chasseurs avec chiens dans ces deux derniers trains ont lieu les mêmes prescriptions que pour le train 1445, c’est-à-dire qu’ils sont dans un compartiment séparé, indiqué par une pancarte : « Pour chasseurs avec chiens ». (CdM)

Vendredi 17 novembre 1911
Surprise de voyageurs.
- On nous écrit :
« Voulant me rendre à Thionville, je pensai utiliser le train de 7 h. 52 du matin ; j'avais avec moi mon gamin ; il ne me restait que le temps de prendre nos cartes ; une pour moi, une demi pour mon fils. - de quatrième classe, puisque cette classe existe à la satisfaction de bien des voyageurs. D'un pas délibéré nous nous dirigeons vers la petite cage de contrôle, afin de ne pas manquer le tarin ; l'employé me fait remarquer qu'il n'y a pas de voiture de 4ème classe à ce train ; stupéfait, j'ouvre de grands yeux et, prenant une résolution, je retourne au guichet prendre un supplément ; mais pendant ce temps le train arrive et... repart.
Que faire ? Force nous fut d'attendre, à la gare, le train suivant, à 9 h. 37, - donc sept quarts d'heure, et tout cela, me semble-t-il, faute d'une légère précaution de l'administration. - Si vous consultez votre indicateur, vous trouvez, au-dessus de l'indication de l'heure du départ, les indications train-poste, ou : omnibus. Chacun sait que le train-poste n'a pas de voitures de quatrième classe ; les trains omnibus en ont, mais pas tous ; alors, pourquoi ne pas marquer ces exceptions par une lettre quelconque, afin que d'un seul coup d'œil les voyageurs puissent se rendre compte ? Les trains électriques sont bien indiqués par un T. Maintenant, pourquoi l'employé de service délivre-t-il des cartes de 4ème classe quand il sait - ou doit savoir - qu'il n'existe pas de voitures de cette classe au train prochain ? Le contrôleur des billets le sait, l'employé du guichet doit aussi le savoir. »
(Il y a certainement un peu de vrai dans ce que nous écrit notre correspondant ; néanmoins, il ne faut pas rendre responsable l'administration pour un indicateur qu'elle n'édite pas ; et par conséquent elle ne peut garantir l'exactitude ; d'autre part, on peut prendre son billet longtemps à l'avance ; l'employé de service au guichet ne peut, en conséquence, savoir quand on veut l'utiliser ; c'est peut-être cela qui empêche ces employés de donner des indications sur la composition des trains. Et puis, et puis, avec l'administration on n'a pas facilement raison.) (CdM)

Samedi 25 novembre 1911
Train d'ouvriers de Metz à Hagondange.
- A partir du 1er décembre, un train pour ouvriers avec wagons de 4e classe partira de Metz, gare principale, pour Hagondange, la matin à 4 h. 43, de Metz-Abattoir à 4 h. 49, de Metz-Nord à 4 h. 54, de Maizières à 5 h. 10 et arrivera à Hagondange à 5 h. 15. (LL)

Vendredi 1er décembre 1911
Metz-Nord.
- Les voyageurs qui arrivent à la gare de Metz-Nord par le train de 9 h. 16 du soir, trouvent souvent à leur grand déplaisir que le dernier car du tramway de 9 h. 18 est parti pour la ville. Ils sont donc obligés de faire à pied le trajet assez long. On comprend que les cars doivent partir à l'heure exacte pour ne pas manquer les correspondances ; mais dans le cas présent, il faudrait encore un car partant de Metz-Nord après 9 h. 18. L'administration du tramway ne peut se refuser plus longtemps à ce vœu bien légitime. Si cela va le dimanche, pourquoi cela n'irait pas en semaine ? (LL)

Jeudi 7 décembre 1911
Vry.
- (Une demande à l'administration des chemins de fer). On nous écrit :
Un bon nombre d'habitants de Vry et annexes prennent d'ordinaire le train à la gare de Sanry-lès-Vigy. Un chemin empierré et suffisamment bon, même par des temps de pluie, y conduit. Mais voilà, arrivé à une centaine de mètres de la gare, on s'arrête déçu. Un talus de 8 à 10 mètres de hauteur vous barre la chemin et, comme pour enlever au voyageur pressé toute envie d'escalader ce mur de Chine, un épouvantail est fixé là au bout du chemin : « Durchgang verboten ». Il n'y a donc pas d'autre ressource que de longer le talus et de faire ainsi un détour de 400 mètres pour arriver à la gare, pourtant si proche. Pour remédier à cette difficulté, il n'y aurait qu'à mettre du côté du chemin de Vry un escalier comme il en existe un de l'autre côté pour les habitants d'Avancy. D'aucuns désireraient même qu'on pratiquât dans le talus un passage souterrain, ce qui ne serait certes pas chose impossible et qui serait en même temps d'un très grand avantage pour les gens de Sanry et de Vry. Mais encore une fois, si nous n'en demandons pas tant, nous espérons qu'on aura suffisamment égard à notre demande bien justifiée en plaçant de notre côté aussi cet escalier pratique et nécessaire. (LL)

Vendredi 22 décembre 1911
Chemin de fer électrique entre Cologne et Düsseldorf.
- Cologne, 22 décembre. - Le traité entre la Ville de Cologne et la Société générale d'électricité et les Usines Siemens-Schuckert au sujet de la construction d'un chemin de fer électrique à marche rapide entre Cologne et Düsseldorf, a été signé aujourd'hui. Le traité a été approuvé aujourd'hui par la réunion des délégués municipaux de Cologne. (LL)

Pour un historique de ces motrices électriques, voir le site ci-dessous :
https://de.wikipedia.org/wiki/Wittfeld-Akkumulatortriebwagen

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