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La Maison-Neuve
La brasserie (1823)

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d'hier à aujourd'hui
Documents d'archives et accès aux transcriptions L'atelier de galvanisation
(1841)


Description de la Maison Neuve (dans cahier des charges du 13 décembre 1823) (A.D.M. 351 U 35) :
Plusieurs corps de bâtiment, appelés la Maison Neuve situés sur le ban de la commune de Woippy à l'angle du chemin qui conduit audit village et faisant face sur la grande route de Metz à Thionville, en avant desquels et sur toute leur longueur est un petit jardin d'environ sept mètres de largeur divisé en plusieurs parties par des haies vives, fermé du côté de la route par un mur dans lequel sont percés diverses portes avec barrières correspondant avec celles d'entrées des corps de bâtiment.
On entre dans la cour qui sépare les corps de bâtiment par deux grandes portes cochères ; cette cour a 20 mètres de largeur sur 18 mètres de longueur ; elle est séparée du jardin par un mur dans lequel est une grande porte à claire voie. On trouve dans cette cour entre les deux portes d'entrée, un colombier et au-dessous une poulerie sous un comble couvert en ardoise ; vis-à-vis deux loges à chiens construites en maçonnerie dans un angle, à droite 2 cabinets d'aisance, à gauche une pompe et une pierre à eau.
Le bâtiment à droite de la cour faisant l'angle du chemin de Woippy et de la route de Thionvillle a 15 mètres de longueur sur 20 mètres de largeur. Il renferme 2 écuries, l'une pour 5 et l'autre pour 6 chevaux, au-dessus desquelles sont les solives en bois de sapin pour supporter un plancher, un cellier, une belle cave voûtée garnie de ses chantiers, un faux grenier au-dessus, une petite serre ayant 2 fenêtres et la porte d'entrée sur le jardin à l'angle du chemin de Woippy sur lequel elle a son entrée ; une grande chambre à four, dont l'aire est cimentée, éclairée par trois fenêtres du côté de la route de Thionville et une sur le chemin, toutes garnies de volets ; derrière cette chambre, un cabinet dont l'aire est, partie cimentée, partie en planches, dans lequel est une pierre à évier ; en fin, derrière, un petit cellier, au-dessus de ces chambres et cabinet, un grenier, le tout sous un même comble de charpente en sapin couvert en tuiles creuses.
Le bâtiment à gauche de la cour sert à l'habitation. Il se compose, au rez-de-chaussée d'une allée pavée en dalles, à droite de celle-ci, d'une chambre à coucher avec alcôve, cheminée, boiserie à hauteur d'appui, plafond, ayant sur la cour deux fenêtres garnies de barreaux et de volets, d'un cabinet éclairé par une fenêtre sur la cour, plafonné, lambrisé à hauteur d'appui, dans lequel est une alcôve et derrière un banze servant de garde robes, enfin d'une chambre à feu ayant sur la cour deux fenêtres avec volets et barreaux comme les précédentes, boiserie à hauteur d‘appui et plafond du même côté de l'allée, et, derrière ces pièces sus-décrites, d'une cuisine pavée en dalles dans laquelle est placé l'escalier qui conduit aux étages, prenant jour par une fenêtres sur un hallier ; ensuite d'une chambre à four ayant, pour l'éclairer sur le jardin, une fenêtre avec barreaux dans laquelle sous la cheminée est une chaudière emmurée ; en fin, à gauche de la cuisine et de la chambre à four est un bouge et une laiterie sous le hallier, sur lequel ils prennent jour à gauche de l'allée d'une cuisine avec fourneau, pierre à évier, une fenêtre sur le petit jardin du devant et une autre moins grande sur la cour. Ensuite d'une chambre dite le poële, plafonnée dans laquelle est un fourneau en fonte, une armoire à deux ouvrants au-dessus de la plaque de fonte de la cheminée de la cuisine, et, en face des croisées, un plaquart à deux ouvrants dans le mur, éclairé par une fenêtre, ensuite, d'une chambre à feu ayant deux fenêtres prenant jour comme celle de la chambre précédente sur le petit jardin du devant ; toutes les fenêtres sont défendues par des barreaux et garnies de contrevents.
L'étage au-dessus de ces pièces auquel on parvient par un escalier en bois placé dans la cuisine, est composé à l'arrivée de l'escalier d'une espèce de chambre à coucher où se trouve trois alcôves et l'escalier à échelle de meunier qui conduit aux greniers, d'un cabinet au-dessus de la chambre à four, d'un corridor à gauche duquel sont les portes d'entrée de deux chambres à cheminée et d'une petite chambre avec alcôve ayant toutes vue sur la cour, à droite celles de deux chambres à feu et d'une autre chambre à coucher prenant toutes les trois jour du côté de la route.
Au-dessus règnent divers greniers, dont l'aire des uns est cimentée et des autres planchés, sous un comble de charpentes en sapin couvert, partie en tuiles creuses, partie en ardoises.
A l'extrémité de l'allée du rez-de-chaussée est un hallier ayant grande porte d'entrée sur la route, dans lequel se trouve à côté de ladite porte une poulerie, au fond est un cabinet fermé par des cloisons en planches de sapin à côté des écuries à porcs; au-dessus, une soupente pour placer les futailles, bois, etc.
A la suite du hallier sont les écuries pour chevaux, vaches, etc, derrière lesquelles est une grande cave voûtée ayant son entrée sous le hallier ; au-dessus des écuries et cave sont des greniers à fourrage sous un comble de charpente en sapin couvert en tuiles creuses ainsi que le hallier, en suite, des écuries est un porche ayant sa porte d'entrée sur la route et une sur le jardin.

A droite de ce porche est l'entrée d'un autre bâtiment nouvellement construit, renfermant un moulin à manège pour moudre l'orge, une très belle brasserie dont l'aire est pavée, partie en dalles de Servigny et partie en pierres de roche, dans laquelle sont deux cuves pour mettre la bière en fermentation, deux autres pour préparer les matières, toutes en bois de chêne cerclées en fer, un grand rafraîchisseur en madrier de sapin contenant environ cent trente hottes ou cinquante-deux hectos cinquante six litres, trois chaudières en rosette avec robinets en cuivre, contenant l'une cent vingt hottes ou quarante-huit hectos cinquante deux litres, l'autre quatre-vingt dix hottes ou trente-six hectos trente-neuf litres et la troisième vingt-cinq hottes ou onze hectolitres, une pompe à côté desdites chaudières et une autre dans un angle près le germoir, deux alambics, un magasin à houille voûté sous les chaudières, un grand germoir voûté dont l'aire et les murs au pourtour sont cimentés, dans lequel est un bassin en maçonnerie bien cimenté pour faire tremper l'orge ; au-dessus du germoir un grenier dont l'aire est cimentée et où se trouve la touraille qui a sa chauffe dans la brasserie ; au-dessus du moulin à manège, un autre grenier faisant suite au précedent éclairé ainsi que celui-ci sur le jardin et sur la brasserie, au-dessus du tout règne un très grand grenier prenant jour par dix-sept fenêtres sur le jardin et sur la route de Thionville, sous un comble de charpente en bois de chêne et de sapin, couvert, les pentes en tuiles creuses, les croupes en ardoises. On parvient à ces divers greniers par un escalier en bois placé au fond du porche.
Derrière et à gauche de tous ces bâtiments est un jardin, entouré de murs garnis de treillages et d'espaliers, divisé en deux parties par un petit mur à hauteur d'appui ; l'une de ces parties, celle derrière la brasserie et les autres bâtiments, jusqu'à la cour contenant trente-deux ares quatre-vingt dix huit centiares et dans laquelle est un petit bois anglais, une butte, une pompe, une pierre à eau ; une partie est partagée en huit carreaux dont trois plantés de vignes, les autres entourés d'arbres fruitiers à deux tiges ; l'autre partie contenant treize ares seize centiares est partagée en deux carreaux entourés aussi d'arbres fruitiers ; on y trouve sous un comble couvert en ardoises un rucher et près la serre une pompe.
Cette maison, la brasserie, jardins, aisances et dépendances sont estimés quinze mille francs cy ... 15 000 frs.

Mardi 2 juin 1840
Annonce judiciaire de la vente d'un immeuble appelé BRASSERIE ANGLAISE, situé commune de Woippy, dépendant de la succession de feu Charles-Antoine Dousset.

Désignation sommaire des immeubles composant la brasserie dite anglaise, située commune de Woippy.
Cet immeuble comprend une maison qui est la brasserie, avec plusieurs corps de bâtiments, cour et jardin entourés de murs, situés à gauche et joignant la grande route de Metz à Thionville. L'habitation se compose d'une grande cour avec une porte cochère et une petite porte d'entrée ; dans cette cour se trouvent deux arbres noyers et une pompe en bois ; à droite est un pavillon renfermant une chambre surmontée d'un colombier, au-dessous est une cave voûtée, pavée et garnie de quatre rangs de gîtes, à côté est une remise plafonnée, au-dessus de ces deux pièces règne un grenier ; toujours à côté, se trouve une écurie à la droite de laquelle est un poulailler, auprès se trouvent un cellier et une chambre planchéiée et plafonnée, à la suite desquels sont une cuisine et une grande salle, au-dessus du rez-de-chaussée sont deux chambres précédées d'un dégagement, le tout planchéié et plafonné ; dans le dégagement est un cabinet.
Le second corps de bâtiment à gauche de la cour comprend , au rez-de-chaussée, une allée pavée, une chambre avec alcôve et niche, une décharge, une chambre à coucher, chambre à four, un réduit voûté, une petite allée, un garde-manger voûté, une cuisine, un évier ; à la suite, deux autres chambres dont une à cheminée ; l'étage auquel on parvient, ainsi qu'au grenier, par un escalier en bois, consiste en réduit sous l'escalier, cinq chambres, dont plusieurs avec cheminées, salle à manger, cuisine, cabinet, décharge, et un grenier.
A l'extrémité de l'allée, est une remise avec porte cochère ; à la sortie est un puits garni d'une pompe avec balancier en fer, à droite se trouve une cave voûtée ; à côté de la grande porte est une petite cave et à la suite une écurie, un cabinet, réduit à porcs, chambre ; au-dessus de l'écurie et des caves règnent un vaste grenier et un faux grenier.
BRASSERIE.
Un porche avec porte cochère communique directement au jardin ; à droite est une cave voûtée et pavée servant à faire germer l'orge ; à gauche du porche est la brasserie, pavée partie en pierres bis, et partie en dalles avec caniveau et pierres de taille, elle est éclairée sur la route par quatre baies de croisées ordinaires, et par deux petites croisées ; un escalier en bois conduit à une estrade reposant sur sept piliers en pierres, dans le plancher de laquelle sont encastrées deux cuves en bois de chêne cerclées en fer ; de cette estrade on arrive sur l'emplacement des chaudières. Contre le mur de face, sur la route, est une pompe dite à l'anglaise, avec corps et conduits en cuivre ; contre le mur opposé sont des tuyaux de cheminée qui servaient à des chaudières qui n'existent plus, au-dessus est un petit rafraîchissoir et au-dessous deux réduits voûtés. A côté de la brasserie est un germoir pavé en ciment, joignant la citerne où l'on fait tremper l'orge ; du grenier on arrive à un grenier communiquant au porche. Il existe dans la brasserie une cuve en bois de chêne et cerclée en fer ; au-dessus du grenier est un autre vaste grenier cimenté en partie, dans lequel est pratiquée une ouverture pour faire tomber l'orge dans le germoir. Au-dessus de la cave servant à déposer l'orge, est un grenier avec aire en ciment ; il existe un second grand germoir au-dessus du premier, il est éclairé par seize croisées ; on trouve encore un treuil composé d'une manivelle, deux roues d'engrenage en cuivre et fonte ; une poulie de renvoi sert à descendre les grains au moyen de trois paniers en osier garnis de roulettes en fer, et par des trappes dans les greniers inférieurs. Un conduit en fer-blanc fait rendre les eaux de la couverture, en passant par les greniers, dans les réservoirs de la brasserie.

Le jardin est séparé de la cour et fermé par des murs en maçonnerie ; il est divisé en carreaux plantés d'arbres fruitiers.
En avant de la maison, vers la route, est un mur de terrasses et de clôture avec barrière à claire-voie. Ces enclos sont complantés de quarante-cinq peupliers, de quatorze acacias, et de quatre poiriers ; huit pieds de vigne garnissent les murs en retour. Sur le chemin de Woippy sont trois petits peupliers, un pommier sauvage et un acacia.
Le sol des bâtiments et des cours est de la contenance de 19 ares 42 centiares.
Le jardin contient 40 ares 76 centiares.
L'ensemble des immeubles est estimé à 19 000 fr.


( A.D.M. 351 U 65 )

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