| Retour page précédente |


Rappel :
Monsieur Ferdinand HAMMANN était chef de gare à Woippy et avait pris ses fonctions à Maizières-lès-Metz en février 1937 (article ci-dessous).

Mercredi 24 février 1937
Woippy. Un départ très regretté.

M. Hammann, chef de gare de Woippy, vient d'être nommé à un poste supérieur à la gare de Maizières-lès-Metz, qu'il rejoindra le premier mars.
C'est avec un vif plaisir que tous ceux qui se sont adressés à M. Hammann ou ont dépendu de lui, ont appris cet avancement dont ils le félicitent, mais c'est aussi avec un sentiment de regret, qu'ils doivent quitter celui qui, depuis 17 ans parmi eux, se plut sans cesse à être obligeant pour tous les usagers des chemins de fer et à se tenir avec un constant dévouement à leur disposition pour les renseigner, pour faciliter et acheminer leurs expéditions, spécialement celles si délicates et si importantes de fraises, qu'il assura toujours parfaitement et complètement ; l’Union des Syndicats de producteurs de fraises de la Moselle, qui le vit de très près à l'œuvre, est heureuse de lui en témoigner tous ses remerciements.
Les félicitations et les regrets sont aussi très cordialement unanimes de la part des employés de la gare, ayant travaillé sous les ordres de M. Hammann qui, veillant à la parfaite exécution des règlements, dans l'observance desquels il les conduisait sans heurts et sans à-coups, donna à bien de leurs collègues une formation technique qui leur permit d'accéder à des échelons plus élevés ; dans les différents emplois qu'ils remplissent maintenant, ceux qui sont partis n'oublient pas non plus celui dont ils reçurent leurs premières instructions, ils lui gardent, ainsi que leurs camarades de Woippy, leur très reconnaissant souvenir.
Les employés de la gare de Woippy, en souhaitant une heureuse continuation de sa carrière à leur chef qui s'en va, tiennent à assurer son successeur du même dévouement avec lequel ils auront à cœur de travailler sous sa nouvelle direction et de le seconder dans sa tâche, pour que fonctionnent toujours au mieux les services qui lui sont remis dans le poste auquel il vient d'être promu. (LM) (LL)

(…) Rappelons que M. Hammann, avant son arrivée à Woippy en 1920, avait été pendant 18 ans sous-chef de gare à Maizières-lès-Metz, où il retourne maintenant comme chef de gare. Son successeur à Woippy sera l’actuel chef de gare de Freistroff. (RL)



Vendredi 23 décembre 1938
Maizières-lès-Metz
Renversé par une automobile. – Nous apprenons que M. Hammann, chef de gare de notre localité vient d’être victime d’un sérieux accident. Renversé par une automobile, il a été transporté à l’hôpital Ste-Blandine à Metz, où l’on constata une fracture du crâne et de la jambe gauche. (RL)

Dimanche 25 décembre 1938
Maizières-lès-Metz
Le chef de gare de Maizières-lès-Metz succombe à ses blessures
Metz. – Nous avons relaté l’accident dont a été victime jeudi soir le chef de gare de Maizières-lès-Metz, M. Ferdinand Hammann, 57 ans. Alors que pédestrement il regagnait la gare, il fut renversé par une automobile que conduisait M. Charles B., 35 ans, employé de commerce.
Atteint d’une fracture du crâne, M. Hammann fut transporté à l’Hôpital Sainte-Blandine à Metz, où son état fut jugé désespéré. Le malheureux y est d’ailleurs décédé vendredi à 22 heures, malgré les soins qui lui ont été prodigués.
M. Hammann était né à Montigny, habitait Maizières déjà bien avant la guerre. Parti en 1919 à Woippy comme chef de gare, il revint occuper les mêmes fonctions à Maizières en mars 1937. Très estimé de ses chefs et des employés placés sous ses ordres, il sera regretté.
La famille si cruellement éprouvée, nous présentons nos condoléances les plus émues.
Ajoutons que l’enquête judiciaire suit son cours et que le Parquet a désigné M. Brachat, Ingénieur expert, afin d’examiner le véhicule tamponneur. (RL)


Mercredi 28 décembre 1938
Maizières-lès-Metz
Hier a eu lieu l’enterrement de M. Hammann, chef de gare de notre localité, décédé dans les tristes circonstances que l’on sait. De très nombreux amis et connaissances de l’Administration du Chemin de fer de Strasbourg, de Metz, de Thionville, etc., des amis de Woippy ont voulu montrer à sa veuve éplorée et à son fils combien grande était leur estime pour le défunt.
Au cimetière, M. Berger, sous-chef de gare, en des termes émus exprima les sentiments de regret et de douleur qui animent les cheminots de Maizières. A la famille en deuil, nous exprimons nos sincères condoléances. (RL)

Vendredi 13 janvier 1939
Maizières-lès-Metz.
En quelques lignes. – Depuis le décès de M. Hammann, notre regretté chef de gare, c’est M. Othon Klein qui est chargé par interim, d’assurer le service de direction de notre gare. (RL)

Dimanche 18 juin 1939
LA MORT DU CHEF DE GARE DE MAIZIÈRES-LÈS-METZ
Le 22 décembre dernier, le chef de gare de Maizières-lès-Metz était renversé alors qu’il voulait traverser la rue principale de Maizières par un automobiliste, M. Charles B. employé de commerce.
Le chef de gare fut grièvement blessé, si grièvement même que deux jours plus tard, il succombait à ses blessures.
L’automobiliste fut traduit devant le tribunal correctionnel de Metz, qui le condamna à trois mois de prison avec sursis et 200 francs d’amande pour homicide involontaire. Il fut également condamné à payer à la veuve et à l’enfant des dommages-intérêts d’environ 120.000 francs.
L’automobiliste a relevé appel de ce jugement de condamnation et la Cour, après avoir entendu le prévenu, son défenseur et la partie civile, a renvoyé à mardi sa décision. (RL)

Mercredi 21 juin 1939
La Cour d’Appel confirme la condamnation de l’automobiliste qui tua le chef de gare de Maizières-lès-Metz
La veuve touchera 130.000 francs de dommages et intérêts et le fils de la victime une rente annuelle de 3.000 francs jusqu’à sa majorité
Hier la Cour d'Appel a rendu son jugement dans l’affaire de l’accident qui coûta la vie au chef de gare de Maizières-lès-Metz.
Nous avons relaté dans notre numéro de dimanche les détails de cet accident.
La Cour d’Appel a confirmé la décision des premiers juges qui infligèrent à l’automobiliste B. trois mois de prison avec sursis et 200 francs d’amande.
Quant aux dommages et intérêts ils ont été fixés comme suit : 130.000 francs pour la veuve et une rente annuelle de trois mille francs pour le fils de la victime jusqu’à sa majorité. (RL)

| Retour page précédente |