Année 1938 (premier semestre)

Samedi 1er janvier 1938
« Paix et Liberté ». – On nous prie d’insérer : Aujourd’hui, à 15 heures, nous invitons tous les enfants et leurs parents à notre fête qui se déroulera dans la salle du Café Stofflique, au cours duquel ils trouveront un magnifique arbre de Noël. Naturellement, à tous ces petits, il sera attribué de nombreuses friandises : gâteaux, chocolat, bonbons, etc.
A 16 heures un meeting aura lieu suivi, à 20 heures, d’un grand bal-musette qui fera tournoyer les couples tard dans la nuit.
Chez nos aviculteurs. – On nous prie d’insérer : Après la brillante fête de Noël passée en famille, laquelle a remporté un succès sans précédent, la Société d’Aviculture de Woippy « Le Progrès » tient encore une fois à remercier chaleureusement toutes les personnes dévouées qui ont contribué à la pleine réussite de ces quelques heures d’agrément.
Elle adresse ses remerciements tout particulièrement aux généreux donateurs et spécialement aux commerçants de Woippy et aux maisons commerciales des environs, qui par leur geste, ont permis d’enrichir notre tombola, ce qui nous a permis de rendre tous les enfants heureux. Merci de tour cœur et une nouvelle fois reconnaissance à notre corps enseignant ainsi qu’à notre vénéré pasteur, de nous avoir apporté leur appui et leur aide.
Nous n’oublierons pas également pas le maire, M. Sechehaye, qui, malgré son arrivée tardive, est venu nous féliciter de notre belle réussite à laquelle il avait largement contribué également. Enfin, merci à tout le monde, membres et amis, venus en foule immense avec leurs enfants, pour nous témoigner leur estime.
Il ne nous reste plus qu’à souhaiter à tous une joyeux « au revoir » et à l’année prochaine, où nous espérons faire encore mieux que cette année.
En outre, nous prions toutes les personnes qui ont gagné un lot et qui ne l’ont pas encore retiré, de bien vouloir s’adresser au Café du Commerce (M. Natier) qui les tient à la disposition des heureux gagnants. (RL)

Lundi 3 janvier 1938
La question des fraises au Pays Messin
Ou les moyens de réagir contre les prix dérisoires tels que ceux de la campagne 1937
Oui chers collègues producteurs de ce fruit savoureux, outre les questions du blé et du lait il y a encore celle de la fraise qui a aussi son importance, vu les localités toujours plus nombreuses qui s’adonnent à sa culture et les expéditions allant chaque année en augmentation, sans toutefois amener de surproduction, puisque nos fraises sont demandées et vendues jusqu’à la dernière, encore cette année de bonne récolte et malgré les plantations nouvelles signalées en Suisse.
Tout irai donc bien si les prix ridiculement bas, à peine plus de la moitié de ceux de 1936 n’avaient causé cette surprise et ce mécontentement dont chacun se rappelle encore. Le mauvais temps persistant du printemps ayant presque totalement détruit les espérances de récolte des cerises, mirabelles, groseilles et autres fruits (les fraises seules avaient réussi leur floraison), nous croyions obtenir les mêmes prix que l’année précédente. Naïfs que nous étions, et nous avons vu que la prédiction pessimiste faite autrefois par M. de Ladonchamps s’est trop tôt réalisée.
Et tout cela sans que le consommateur de Paris, Lille, de Suisse ou d’ailleurs ait beaucoup profité du bon marché qui nous fut imposé. De plus nous avons dû subir la hausse de la main-d’œuvre pour les travaux d’entretien de paillage et de récolte, de même que celle des engrais. S’autre part on sait que la culture du fraisier est assez pénible, qu’il est très difficile de conserver une plantation indemne des mauvaises herbes, et qu’il faut la retourner lorsqu’elle est envahie par le liseron, le chiendent ou le pourpier. Quant à la cueillette, elle dure parfois 13 à 14 heures par jour sous le soleil de juin.
Le travail de nos acheteurs-expéditeurs, une fois leurs débouchés assurés, se borne à quelques semaines. Certes, ils ont des frais généraux, mais comme ils opèrent sur de grandes quantités, à l’encontre du producteur qui ne peut livrer que sa modeste récolte, le métier est lucratif ; la preuve en est qu’ils y reviennent chaque année en augmentant les postes de ramassage.
Le filon est donc bon à exploiter : mais il faudrait un peu mieux rémunérer le paysan pour son labeur ; au contraire il voit ses fraises toujours moins payées alors qu’il faut tout acheter plus cher. Si cela doit continuer, il nous faudra abandonner cette culture et reporter notre activité sur d’autres, surtout refaire quelques vignes, les prix du vin devenant intéressant et qu’outre les plants de qualité il y a maintenant de nouveaux hybrides donnant d’excellents produits. Et dans l’incertitude se borner à entretenir les champs de fraisiers actuels et ne pas en créer de nouveaux.
Les prix dérisoires de cette année étaient d’autant plus injustifiés qu’il était déjà fortement question à ce moment de la revalorisation des produits agricoles. Et si l’on veut aller au fond des choses, on constate que nos acheteurs, pour pratiquer leur commerce lorsque leurs marchés à livrer sont conclus, leur personnel et leurs wagons commandés, ont autant besoin de nos fruits que nous de leur vendre, c’est absolument la même chose. Et ce qui est inadmissible et qui n’a lieu pour aucun produit agricole ou autre, on nous oblige à livrer notre marchandise sans un connaître le prix, et ce n’est qu’après deux ou trois jours et souvent plus que nous en sommes informés. Ces messieurs ont alors beau jeu pour nous octroyer le moins possible.
Eh bien, ne trouve-t-on pas que ces prix de famine et cette manière de faire ont assez duré et que le terrien a droit à un peu plus de justice et au même traitement que les ouvriers de toutes sortes.
Chacun connaît les avantages qu’ils viennent d’obtenir en faisant partie d’une puissante organisation qui est devenue une force avec laquelle il a fallu compter. Et ne voyons-nous pas les expéditeurs de nos fraises qui ne sont qu’une poignée, constitués depuis longtemps en syndicat très actif, tandis que nous qui sommes le grand nombre, n’avons encore presque rien de ce genre. Et pourtant chacun se rend bien compte que le producteur isolé est voué d’avance à l’impuissance, lors même qu’il est un travailleur assidu.
De tous côtés il n’est question que de syndicats, de réajustements de salaires et traitements et aussi de la création d’une grande corporation agricole. Et n’avons-nous pas vu il y a quelques temps les cultivateurs producteurs de lait fonder une vaste association pour la défense de leurs intérêts. Elle englobe tout notre département et a déjà produit quelques résultats. Imitons-les en créant la :
Fédération des Producteurs de fraises de la Moselle.
Elle sera la réunion de tous les syndicats agricoles existants déjà dans la région mosellane, et où il n’y en a pas encore, on avisera à en établir. Il y a partout des hommes intelligents et actifs qui voudront bien se dévouer pour l’intérêt commun. Le siège de la fédération sera choisi dans la suite de cet organisme composé de délégués des syndicats locaux, fixera le prix minimum de nos fraises, en-dessous duquel aucun membre ne devra les céder, et prendra toutes mesures nécessaires au succès de l’association.
C’est en somme ce que préconise dans le numéro de la « Terre Lorraine » du 5 décembre dernier, M. J. d’Argentré à propos du syndicalisme agricole, et concluons comme lui que dès cet hiver (commencer en janvier si possible) il faut sérieusement s’occuper de cette question dans chaque village et surtout secouer cette inertie toujours regrettable. N’oublions pas qu’aujourd’hui toute profession ou corps de métier possède son groupement ou syndicat, seul le travailleur de la terre n’est pas organisé, lui qui nourrit l’humanité. Ainsi il est triste de constater qu’un ménage de vignerons fraisiers n’arrive pas à encaissera au cours d’une année, la moitié du salaire d’un ouvrier d’usine qui lui est payé chaque quinzaine. Et il ne faut pas s’étonner si la terre qui est encore cultivée ne l’est plus que par les vieux, car ce n’est pas un avenir pour des jeunes gens.
Avant de tant prôner le retour à cette terre ingrate, il me semble qu’il faudrait d’abord en empêcher la désertion en permettant à ceux qui lui sont encore fidèles d’y gagner leur vie, ce qui n’est pas le cas surtout au prix où elle est actuellement. Et pour terminer, j’ajouterai qu’il existe déjà de bons syndicats agricoles tels que Woippy, Novéant, Lorry-Mardigny, Ancy, Jouy-aux-Arches, etc., qui font preuve d’activité, ce qui indique qu’il est possible d’arriver à un résultat quand ces groupements sont bien dirigés. Mais il faut vouloir et mettre en pratique le vieux proverbe : « Aide-toi, le ciel t’aidera ». Un pour tous. (LL)

Jeudi 6 janvier 1938
Paix et Liberté. – La fête organisée le jour du Nouvel-An, remporta un brillant succès. Aussi, le comité remercie tous les membres, amis et connaissances qui ont contribué par leur présence à donner à cette soirée le succès qu’elle méritait. A 15 h., dans la salle Stofflique, les enfants étaient réunis pour une fête enfantine. A 16 h., un meeting, au cours duquel MM. le Dr Burger, Jean Burger, Perronnin, Noisette et le sympathique président de la section locale prirent la parole, connut un succès non moins grand que la fête enfantine. Un grand bal clôtura dignement cette fête de famille. (RL)

Mardi 11 janvier 1938
Concours de belote. – Samedi prochain aura lieu, au Café National (Bader), un concours de belote, doté de nombreux et beaux prix. Les consommateurs seront servis par la charmante petite Renée, qui sait si bien apprécier l’humour et la gaîté des clients. D’autre part, les vins de pays et d’Alsace ne feront pas défaut. Donc, rendez-vous samedi prochain chez Bader. (RL)

Mercredi 12 janvier 1938
Belote et rebelote. – Samedi prochain à 17 h. 30, au café Bader, concours de belote auquel sont invités tous ceux qui s’y intéressent. (LL)

Carnet blanc. – Nous apprenons avec grand plaisir le prochain mariage de M. Marcel Kempnich, horticulteur, domicilié à Woippy, avec Mlle Noémie Bonnau, fleuriste, domiciliée à Saint-Julien. Tous nos meilleurs souhaits de bonheur aux futurs époux et nos meilleurs compliments aux familles nouvellement unies. (RL)

Vendredi 14 janvier 1938
Concours de belote. – Précisons que c’est demain samedi, à 19 h. 30, qu’aura lieu au café Bader, le concours de belote précédemment annoncé.
Bal. – Dimanche prochain la jeunesse du Football-Club organise un grand bal dans la salle du café Natier. Toute la jeunesse des environs y est cordialement invitée. Orchestre de premier choix. (LL)

Bal populaire. – Dimanche prochain aura lieu un grand bal, à 20 h., dans la salle du Café Stofflique « Lion d’Or ». Un orchestre de 1er choix, réputé et réclamé partout, disons-le tout de suite « Ba-Bi-Ba-Mul » entraînera le couples tard dans la nuit. La bonne humeur et la franche gaîté seront de rigueur. (RL)

Jeudi 20 janvier 1938
Conseil municipal. – dans sa séance du 14 janvier, le Conseil municipal a pris les décisions suivantes :
Répartitions des portions communales, devenues vacantes par décès et résiliations et attribution de nouvelles portions, anciennement louées par adjudication. C’est ainsi qu’en 1938, 30 portions communales ont trouvé de nouveaux bénéficiaires. – Répartition des indemnités de cantonnements des troupes allemandes, sujet non encore au point pour recevoir une solution. – Prévision de l’adjudication des curages des fossés et cours d’eau en 1938, sous le contrôle de M. l’ingénieur du Génie rural. – Désignation de M. Bassompierre, 1er adjoint au maire, comme mandataire de la commune pour l’acquisition à l’amiable des terrains nécessaires aux travaux effectués lors du redressement de la courbe du chemin de G.C. n° 28 entre Woippy et Saulny. – Viabilité des chemins vicinaux ordinaires. – Crédits supplémentaires par suite de l’augmentation de l’indemnité temporaire aux Sœurs congréganistes.
L’état civil de la commune de Woippy pour 1937, se présente ainsi : Naissances : 26 ; mariages : 7 ; décès : 19.
Carnet blanc. – Nous avons le plaisir d’annoncer le prochain mariage de M. René Léger, comptable, fils de M. Léger Adrien, cultivateur bien connu et de son épouse, née Reiter, avec Mlle Renée Cotto, employée d’assurance à Paris. Aux futurs époux et à leurs familles, nos meilleurs vœux. (RL)

Samedi 22 janvier 1938
Théâtre de l’Union. – L’Union de Woippy prépare pour le dimanche 30 janvier 1938 une soirée théâtrale qui sera jouée dans la salle du Lion d’Or.
Le programme qui est chargé comprend entre autre un grand drame en 4 actes. Nous reviendrons à une date ultérieure sur le programme qui a été établi avec beaucoup de goût et de soins par les dirigeants de la Société.
Dès maintenant nous pouvons assurer aux nombreux et fidèles habitués des concerts de l’Union qu’ils ne regretteront pas les quelques heures qu’ils passeront à écouter les excellents acteurs qu’ils connaissent bien.
Cours de solfège. – Le comité de l’Union de Woippy informe les jeunes gens désireux d’apprendre la musique, qu’un cours de solfège aura lieu à partir du 2 février prochain. Pour tous renseignements et inscriptions, s’adresser au chef de musique, 32, rue de Briey, tous les jours à partir de 17 heures. Pour ceux qui voudraient faire partie de la clique, il y aura aussi un cours d’apprentissage de clairon et tambour. L’Union de Woippy engage vivement les parents à envoyer leurs enfants à l’un ou à l’autre de ces cours, afin que grossissent les rangs de notre belle société de musique, qui remporta si brillamment un premier prix au concours international de Paris, en juillet dernier, et qu’en quelque sorte peut être considérée comme musique municipale puisqu’elle prend part à toutes les manifestations officielles organisées à Woippy.
Les inscriptions seront reçues jusqu’au 31 janvier inclus. (LL)

Canet blanc. – Nous apprenons le prochain mariage de Mlle Henriette-Marie Gusse, fille de Mme Vve Gusse-Hotz, propriétaire à Woippy, avec M. Emile Kessler, domicilié à L’Hôpital. (RL)

Mardi 25 janvier 1938
Calendrier des fêtes 1938. – La commission des fêtes, sous la présidence de M. Sechehaye, maire de Woippy, a procédé samedi dernier à l’établissement du calendrier des fêtes qui est le suivant :
27 février, bal des Amis de la gaîté ; 1er mars, bal de la Relève et Progrès ; 27 mars, bal de l’Union ; 18 avril, bal du Football-Club ; 29 mai, bal des sapeurs-pompiers ; 6 juin, bal du Football-Club ; 12 juin, bal du radio-Club ; 26 juin, Fête des fraises ; 3 ou 10 juillet, bal du Club Espérance et Union ; 17 juillet, Bal du Progrès ; 11 novembre, bal des A.C. ; 27 novembre, bal de l’Union ; 4 décembre, bal des pompiers ; 31 décembre, bal des A.C.
Union de Woippy. – Théâtre Union. C’est dimanche prochain, 30 janvier, que sera donnée la soirée théâtrale de l’Union de Woippy, dans la salle du Lion d’Or.
Au programme figure « Le Reliquaire de l’enfant adoptif », drame en 4 actes d’une haute moralité, une comédie hilarante, réunissant les meilleurs comiques de la section théâtrale. D’autres pièces figurent au programme.
C’est comme on le voir à un spectacle varié et fort attrayant que l’Union de Woippy convie les nombreux habitués des soirées. Chanteurs et musiciens complèteront agréablement le programme.
Rappelons que l’entrée sera gratuite pour les membres de la Société. (LL)

Sérieuse collision d’automobiles à Sainte-Agathe
Trois jeunes filles ont été légèrement blessées
Une sérieuse collision s’est produite hier après-midi, vers 3 h. 15, sur la route nationale de Metz à Rombas à hauteur de Sainte-Agathe. L’accident s’est produit dans les circonstances suivantes : une camionnette de la maison d’ameublement Goldschmitt, de Sarreguemines, pilotée par le chauffeur de la maison, roulait de Metz en direction de Rombas, lorsqu’à la hauteur de Sainte-Agathe, la camionnette voulait aller à gauche pour se rendre à la fabrique de cuisinières. En sens inverse, venant de Rombas, arrivait une conduite intérieure pilotée par la fille d’un industriel de Rombas, accompagnée de quatre autres jeunes filles. Elles se rendaient à une conférence à Metz.
La pilote qui avait aperçu au dernier moment la manœuvre inattendue de la camionnette, ne put freiner assez fort et vint échouer contre celle-ci. Le choc fut assez sérieux.
Des cinq jeunes filles, trois furent blessées et hospitalisées à Rombas, mais leurs blessures n’ayant été que légères, elles ont pu quitter l’hôpital dans la soirée. La gendarmerie de Metz a ouvert une enquête. (LL)

Un accident d’auto fait 4 blessés à Sainte-Agathe
Un accident de la circulation est arrivé hier, vers 13 heures 30, dans la traversée de l’écart de Sainte-Agathe, sur la route de Woippy à Rombas. Une camionnette d’une maison d’ameublement de Sarreguemines se dirigeait vers Rombas et obliquait à gauche au moment même où une voiture allant vers Metz la tamponnait. Celle-ci était occupée par plusieurs jeunes filles. La conductrice, Mlle Henriette Laurent, a été blessée au visage ainsi que Mlles Camille et Paule Vachey et Henriette Roussel, toutes de Rombas. Les blesses ont été hospitalisée à Rombas.
Quant aux deux voitures, elles sont bien malades. La gendarmerie de Metz a ouvert une enquête en vue d’établir les responsabilités. (RL)

Jeudi 27 janvier 1938
U.N.C. – Les deux sections de Woippy du groupe de Lorraine de l’U.N.C. organisent deux réunions importantes pour les 5 et 6 février prochains.
La section de la Relève d’abord prépare un concours de belote avec la participation des A.C. dans la salle Natier, le 5, à 20 h.
Ce concours est réservé aux membres des deux sections locales du groupe de Lorraine et il est doté de superbes prix : un jambon, une oie, une volaille, un lapin, etc. Les inscriptions seront reçues jusqu’au 3 février, chez Natier.
Le dimanche 6, à 15 h. 30, aura lieu d’autre part, l’assemblée générale annuelle de la section de l’U.N.C. à laquelle sont priés instamment d’assister, non seulement les A.C. mais aussi les jeunes de la Relève.
A cette assemblée générale seront en effet examinées toutes les questions intéressant les membres de l’U.N.C. et en particulier la situation de la caisse locale de secours mutuels. (LL)

Samedi 29 janvier 1938
La soirée de l’Union. – Nous rappelons que c’est demain, à 20 h., dans la salle du Lion d’or, que l’Union donne une soirée récréative, et qu’au programme figure notamment un drame poignant en 4 actes : « Le Reliquaire de l’Enfant adoptif », qui tiendra les spectateurs en haleine jusqu’au dénouement final. L’Union invite cordialement tous ses membres et amis à cette représentation. L’entrée est gratuite pour les membres et leurs familles. (LL)

Dimanche 30 janvier 1938
Paix-Liberté. – L’assemblée générale s’est tenue vendredi dernier, au Café Stofflique, à 19 heures. Le président ouvre la séance et remercie les camarades d’être venus en si grand nombre assister à cette réunion. A l’ordre du jour figuraient : Compte-rendu du président sur l’activité de la section au cours de l’année 1937 ; Compte-rendu financier, par notre dévoué trésorier ; Renouvellement du comité ; Divers.
Plusieurs camarades ont pris la parole pour soutenir le Rassemblement Populaire Républicain. D’autre part, notre section Paix-Liberté prie ses amis et camarades à venir se divertir au grand bal populaire qui aura lieu le dimanche 6 février, à partir de 19 heures, dans la grande salle du Lion d’Or. L’orchestre sera dirigé par l’infatigable jazz bien connu et réputé dans toute la région Ba-Bi-Ba-Mul. (RL)

Violente tempête en Lorrain et Alsace
Un peu partout
- Entre Lorry et Woippy, une trentaine d’arbres fruitiers ont été déracinés.
- A Woippy, un arbre du château de Nay ayant été déraciné, tomba sur la route.
- Sur la rue de Briey, la cheminée d’une maison a été emportée par le vent. (RL)

Cher Frère Paul (Paul GUSSE) décédé à Épernay, le 31 janvier 1938 à l'âge de 23 ans.

Jeudi 3 février 1938
NÉCROLOGIE
Le cher Frère Arpin-Gusse
Nous apprenons avec peine la mort du Cher Frère Arpin-Paul Gusse, décédé à l'âge de 23 ans à Epernay, des suites d’une opération de l’appendicite.
Originaire de Woippy, Paul Gusse avait été un excellent élève à l'école des Frères de Saint-Vincent, à Metz, avant d'entrer lui-même à l’Institut des Frères des Ecoles chrétiennes. Excellent religieux et maître fort apprécié des familles, le Cher Frère Arpin professait à Epernay où, depuis deux mois, il avait comme nouveau directeur son ancien professeur de Metz, le Cher Frère Célestin. Un beau champ d’action s'offrait à son dévouement, mais Dieu, auquel il s'était consacré, l'a jugé digne dès maintenant de la récompense éternelle. Les obsèques du Cher Frère Arpin ont lieu aujourd'hui jeudi.
A la famille du regretté religieux, à la communauté d'Epernay et à l'Institut des Frères, « Le Lorrain » présente l'expression de ses chrétiennes condoléances. R.I.P. (LL)

Vendredi 4 février 1938
Paix et Liberté. – On nous prie d’insérer : La section organise dimanche prochain, à partir de 19 heures 30, un grand bal populaire dans la salle du Lion d’Or.
Tous les amis de Woippy et des villages voisins sont invités à venir à ce bal qui ne manquera pas d’entrain. L’orchestre Ba-Bi-Ba-Mul, bien connu dans toute la région, se fera un plaisir de faire tournoyer jeunes et vieux. (RL)

Lundi 7février 1938
Réunion générale de l’U. N. C. à Woippy
Hier, eut lieu, au Café du Commerce, la réunion générale de la section locale de l’U.N.C.
La séance fut ouverte à 15 h. 30 par M. Sechehaye, président, qui souhaita la bienvenue à tous les membres présents, ainsi qu'aux membres délégués de la Relève, qui assistaient à cette réunion. Il passa ensuite la parole à M. Gardeux, secrétaire, qui fit le rapport moral. Les secours de maladie accordés par la Caisse de secours mutuels se montent à 1.206 fr. 50 et les primes de naissance à 790 fr. Les secours obtenus par l'Office départemental s'élèvent à 2.400 fr. Un exposé sur le bon fonctionnement du bureau et de l'action sociale du comité envers les camarades nécessiteux complète le rapport moral. M. Tiné lut le rapport financier et l'assemblée vota à l'intimité l'adoption des deux rapports. Une quête fut faite pour un camarade hospitalisé et M. Sechehaye remercia les généreux donateurs, puis donna la parole à M. Jacquin, vice-président du Groupe de Lorraine de l’U.N.C., qui fit un magnifique exposé de la doctrine et des buts de l’U.N.C.
L'augmentation des cotisations fut adoptée à l'unanimité. L'ordre du jour étant épuisé, M. Sechehaye leva la séance en remerciant M. Jacquin, tous ceux qui ont assisté à cette réunion, ainsi que les membres qui ont fait un don à la section au cours de l'année. (LL)

Mardi 8 février 1938
Réunion générale de l’U.N.C. – C’est au café du Commerce que s’est tenue dimanche dernier l’assemblée générale de la brillante section de l’U.N.C. de Woippy. Le dévoué président de la section, M. Sechehaye, présidait, et en ouvrant la séance à 15 h. 30, il salua très cordialement l’assistance de même que les représentants de la Relève.
Le rapport moral fut ensuite présenté par M. Gardeux, l’actif secrétaire. Il ressort de cet exposé que les secours de maladie accordés par la Caisse de secours mutuels se montent à 1.206 fr. 50, et les primes de naissance à 790 fr. Les secours obtenus par l’office départemental s’élèvent à 2.400 fr. Un exposé sur le bon fonctionnement du bureau et de l’action sociale du comité envers les camarades nécessiteux, complétait le rapport moral. C’est à M. Tiné qu’il appartint de donner lecture du compte rendu financier ; ce dernier fut approuvé à l’unanimité par l’assistance, ainsi que le rapport moral.
Après une quête en faveur d’un membre hospitalisé, on entendit une conférence très appréciée de M. Jacques, vice-président du Groupe de Lorraine, qui traita avec clarté et compétence de la doctrine et des buts de l’U.N.C. (LL)

Mercredi 9 février 1938
Soirée théâtrale de L’Union
A la demande générale, l'Union de Woippy donnera le dimanche 13 février, à 20 h., dans la salle du patronage, une seconde représentation de la pièce « Le Reliquaire de l'enfant adoptif », drame en 4 actes.
Une partie des recettes sera remise à M. le curé pour être affectée à une œuvre de son choix. Nous invitons donc très instamment tous les membres et amis à assister à cette soirée.
Toujours les parasites. – Depuis plus de deux ans, les sans-filistes de Woippy sont troublés dans leurs auditions de T. S. F. par les parasites émis, paraît-il, par les moteurs électriques du clocher. Des expériences faites, ont déterminé exactement la source de perturbation radiophonique ; celle-ci est intense en particulier au centre du village et très caractéristique aux heures de grandes sonneries.
Pour donner satisfaction aux conditions de T. S. F. plusieurs interventions ont été faites, et dans le but essentiel d'examiner les remèdes à apporter, une réunion des intéressés a eu lieu dernièrement à la mairie. Etaient présents, M. Séchehaye, maire de Woippy ; Sinturel, inspecteur des P.T.T., chargé du service de radiodiffusion ; M. Dusselle, président du Radio-Club ; M. Schweitzer, radio-technicien ; MM. Paulin, Trimbourg, Michaux, du Conseil de fabrique.
M. le maire exprima en premier lien, la volonté de la municipalité de coopérer à l'antiparasitage des installations industrielles, sources de parasites. M. Dusselle, prenant ensuite la parole traça les efforts de son association dans le domaine radiophonique et proposa de mettre technicien et matériel à la disposition pour diminuer les frais d'installation que nécessite le montage de dispositifs antiparasites. M. l'inspecteur fit ensuite un petit exposé sur les recherches de parasites effectuées dans le département de la Moselle, et parlant du problème local, adressa ces félicitations au président de la société de sans-filistes qui seconde si utilement le service de radiodiffusion. Il proposa un plan de déparasitage des moteurs de sonnerie des cloches. Après quelques échanges de vues le conseil de fabrique qui avait suivi avec intérêt cette séance décida de confier aux techniciens du Radio-Club, le soin d'effectuer des essais aux moteurs. Ainsi bientôt sera donné satisfaction aux sans-filistes. Plusieurs séances d'essais de dispositifs antiparasites sur les six moteurs électriques du clocher auront lieu prochainement.
Concours de belote. – Un grand concours de belote doté de nombreux prix aura lieu le samedi 19 février, au café du Commerce. On est prié de se faire inscrire dès maintenant. (LL)

« Paix et Liberté ». – On nous communique : Le Comité tient à remercier l’ensemble des camarades de la section locale, y compris les amis des villages voisins qui ont bien voulu assister si nombreux au bal populaire de dimanche dernier, qui n’a pas manqué de gaîté. Une tombola a été tirée dans la soirée au profit des orphelins d’Espagne. Inutile de faire l’éloge de l’orchestre-musette Ba-Bi-Ba-Mul, bien connu et dirigé par notre camarade Bayer Gustave, dit Marx.
Le Comité fait appel à tous les camarades et sympathisants pour venir renforcer les rangs de la section et soutenir les forces du rassemblement Populaire Républicain pour la Paix de la France entière.
Rendez-vous au prochain bal. On se le dira.
Carnet blanc. – Nous apprenons avec plaisir les prochains mariages de Henrich Pierre, ouvrier d’usine, et Urbanski Maria, sans profession, à Créhange. - Scène Victor Georges, boulanger, domicilié à Metz, et Henrich Catherine, sans profession, domiciliée à Woippy.
Aux futurs époux nos félicitations et nos compliments aux heures parents. (RL)

Maison-Neuve. – Un concours de belote aura lieu au Café Gouy-Hourt dimanche prochain à 14 heures. Tous les fervents de ce jeu sont cordialement invités et les veinards remporteront de beaux prix. (RL)

Jeudi 10 février 1938
Concours de belote. – Un concours de belote aura lieu le 19 février au café Bader à Woippy. Se faire inscrire au plus tôt. Prix d’inscription 5 fr. De nombreux et beaux prix. (LL)

Vendredi 11 février 1938
Concours de belote. – Le samedi 19 février aura lieu à 19 h. 30, au Café National, un grand concours de belote, doté de nombreux et beaux prix. Les engagements sont pris à partir d’aujourd’hui, au prix de 5 francs. D’autre part, les consommations seront servies par Mlle Renée, la charmante jeune fille qui sait si bien apprécier la bonne humeur des clients. (RL)

Samedi 12 février 1938
Aviculture. – Demain, à 14 h. 30, au café Natier, sous la présidence de M. Sechehaye, maire de Woippy, grande réunion de la Société d’aviculture « Le Progrès ». M. Mussot, chevalier du Mérite agricole, fera une conférence sur le jardinage.
Divers. – Demain, à 14 h., grand concours de belote au café Gouy-Hourt. Il y aura de nombreux et jolis prix.
On sait qu’il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, les Woippyciens seront bientôt obligés de le faire. Sur les sept jours de la semaine, il en est bien quatre où l’horloge de l’église n’est pas en ordre. Tantôt elle est arrêtée ; puis le lendemain, elle ne sonne pas l’heure qu’elle marque et le lendemain au lieu de marquer la même heure sur les trois faces du clocher, on est obligé de constater que l’heure varie suivant le côté, de quoi s’y perdre. Les membres du Football-Club sont priés de réserver un bon accueil à M. Gagneur qui encaisse en ce moment les cotisations de la société.
Soirée théâtrale. – Demain, à 20 h., dans la salle du patronage, l'Union de Woippy donnera une seconde représentation de la pièce « Le Reliquaire de l'enfant adoptif », drame en 4 actes. Une partie des recettes sera remise à M. le curé pour être affectée à une œuvre de son choix. Nous invitons donc tous les membres et amis à assister à cette soirée. (LL)

Grand concours de belote. – Dans notre village, on ne parle plus que du fameux concours de belote qui aura lieu le 19 février au Café du Commerce (Vve Natier). De nombreux amateurs se sont déjà fait inscrire car les lots sont vraiment superbes et la participation ne coûte que 5 fr. Que ceux qui veulent y participer de hâtent de se faire inscrire car le nombre est limité.
Avis aux amateurs !
Nécrologie. – Nous venons d’apprendre le décès survenu à l’hôpital Bon-Secours, à Metz, de M. Dérozier, âgé de 77 ans, après une courte maladie. Malgré son âge avancé, le défunt allait quotidiennement à son travail. Il jouissait dans notre commune de l’estime générale.
A sa pauvre veuve et à sa famille, nous présentons nos biens sincères condoléances.
Théâtre de l’Union. – L’Union de Woippy rappelle à ses membres et sympathisants qu’elle donnera dimanche, à 20 heures, dans la salle du patronage, une reprise du drame en 4 actes « Le reliquaire de l’Enfant adoptif ». Pour corser le programme, une nouvelle comédie, « Le Lycée papillon » sera interprété par les comiques de la Société.
Ce sera la dernière soirée organisée par l’Union avant la « Revue ». La distribution des rôles de la « Revue » aura lieu mardi prochain, à 20 heures, au Café Natier.
Les acteurs qui n’auraient pas été convoqués sont priés de considérer la présente insertion comme invitation. (RL)

Mercredi 16 février 1938
Belle soirée. – Dimanche dernier l’Union de Woippy donnait dans la salle du patronage une soirée récréative qui remporta un grand succès. Les acteurs, avec un talent indéniable, surent charmer et divertir les nombreux spectateurs qui se montrèrent enchantés du programme offert. Ils interprétèrent notamment un drame en 4 actes : « Le Reliquaire de l’enfant adoptif », ainsi qu’une pièce comique : « Au Lycée Papillon ». Divers intermèdes agrémentèrent les entr’actes et divertirent au plus haut point. Ce fut une saine soirée, et tout le monde, musiciens, acteurs et membres du comité d’organisation, méritent des éloges.
Carnet rose. – Nous apprenons avec plaisir que Mme et M. Louis Ringeisen viennent d’être les heureux parents d’une petite fille qui a nom Marie-Thérèse. Nos sincères félicitations.
Concours de belote. – Samedi prochain, un grand concours de belote aura lieu au Café du Commerce, à 20 heures. De nombreux et beaux prix récompenseront les heureux gagnants. Tous les beloteurs de Woippy et environs y sont cordialement invités. (LL)

Vendredi 18 février 1938
Concours de belote. – Nous rappelons que demain soir à 19 h. 30 aura lien au café Bader un grand concours de belote. Avis aux amateurs.
« Les Amis de la Gaîté ». – A l'occasion du carnaval, les A. G. organisent pour le dimanche 20 février dans la salle du Café du Commerce un grand bal paré et masqué. Un orchestre de premier choix a été commandé afin de satisfaire les idées de chacun pour le mieux. Les « Amis de la Gaîté » invitent cordialement leurs amis et connaissances à venir se divertir avec eux. (LL)

Samedi 19 février 1938
Concours de belote. – Les amateurs de belote sont invités au grand concours qui a lieu aujourd’hui samedi à 20 heures au café du Commerce. Nombreux et superbes prix. (LL)

Mardi 22 février 1938
Réunion générale de la Société d’Aviculture. – Samedi 12 février avait lieu dans la salle du « Lion d’Or », la réunion générale annuelle de la Société d’Aviculture « Le Progrès ». La belle réunion était présidée par M. Sechehaye, le sympathique maire de Woippy, aviculteur et membre de la Société, ayant à ses côtés MM. Mangenot, président ; henry, secrétaire ; Marmillot, trésorier. Après que le président ait ouvert la séance, il salua M. le Maire ainsi que tous les membres présents, les remerciant d’avoir répondu en si grand nombre à l’appel ; puis fit un court exposé de la situation en général de la Société, incitant les membres à travailler dans l’avenir comme par le passé.
La parole est ensuite au secrétaire Henry pour la lecture du procès-verbal de la dernière réunion qui est approuvé à l’unanimité ; puis il fit le rapport très détaillé sur les travaux accomplis pendant l’année écoulée, rapport qui est largement applaudi.
Le trésorier Marmillot donne ensuite le compte-rendu financier qui est très satisfaisant. La gestion de ces comptes ayant été faite par les contrôleurs MM. Wilhelm et Brusseau, est accepté à l’unanimité.
M. le président remercie ces deux fidèles collaborateurs, puis donne la discussion libre à chacun, au cours de laquelle plusieurs points très intéressants, l’aviculture et d’autres, furent discutés dans la plus grande attention. M. le Maire prend alors la parole, en félicitant la Société et dit, combien il est heureux de pouvoir être au milieu des aviculteurs, auxquels il promet son concours comme par le passé. – L’assemblée passe ensuite au renouvellement du comité qui a obtenu les résultats suivants : Président : M. Mangenot Alfred-Hugot ; vice-président : MM. Deiss François ; secrétaire : Henry Léon ; secrétaire-adjoint : Roth Emile ; trésorier : Marmillot Joseph ; trésorier-adjoint : Schmitt Charles ; assesseurs : Kocher Georges et Brusseau Edmond ; guides éleveurs : Lapins : Rouprich Pierre et Gérard Gilbert ; volailles : Heipp Jean ; pigeons : Messin Charles.
Le nouveau comité ainsi constitué est salué par une salve d’applaudissements, puis félicité en particulier par M. le Maire.
Pour terminer la séance, un superbe lapin (race argenté de champagne), provenant du clapier Scmitt, est tiré en tombola dont M. Colmes Nicolas fut l’heureux gagnant.
Après avoir une nouvelle fois remercié l’assemblée, le président lève enfin la séance.
Ne pas confondre. – M. Jeannot Emile, né à Woippy, nous prie de dire qu’il n’a rien de commun avec son homonyme, condamné à 2 mois de prison, à Nancy. Il regrette que certaines aient colporté ce bruit. S’il devait se propager, les diffamateurs seraient poursuivis en justice. (RL)

Mercredi 23 février 1938
Divers. – Le Conseil municipal se réunira vendredi 25 février à la mairie.
Dimanche prochain, les « Amis de la Gaîté » organisent un grand bal masqué.
Dimanche également, grande soirée théâtrale dans la salle du patronage.
Amicale des S. O. R. de Woippy et environs. – Enfin notre Amicale formée il y a quelques mois par tous les gradés assidus aux cours de perfectionnement de Woippy va franchir un pas décisif. Les sous-officiers de réserve, empêchés de suivre les cours et désireux d'adhérer à notre Amicale, sont instamment priés, par la voie de ce journal, d'assister à l'assemblée générale constitutive qui aura lieu à l'issue du cours le mercredi prochain, 24 courant, vers 20 h., dans la salle de la mairie.
Au cours de cette assemblée seront discutés les statuts définitifs et les amicalistes désigneront leur comité.
Tous les gradés de réserve de Woippy et des villages limitrophes y seront les bienvenus. Le Comité provisoire.
Aviculture. – Dans la salle du Lion d’Or s’est tenue l’assemblée générale de la Société d’Aviculture « Le progrès ». Cette réunion était présidée par M. Sechehaye, le sympathique maire de Woippy, ayant à ses côtés MM. Mangenot, Hugot, président ; Henry, secrétaire ; Mamillot, trésorier.
Le président ouvre la séance, souhaite la bienvenue à tous les aviculteurs présents et fait un court exposé de la situation de la société. La parole est ensuite donnée au secrétaire qui lit le procès-verbal de la dernière réunion et fait un rapport moral très détaillé. Le trésorier, à son tour, donne connaissance de la situation financière qui est très satisfaisante. Décharge est donnée au secrétaire et au trésorier qui sont très applaudis. M. le maire prend la parole pour féliciter les membres de la société et leur promet son concours comme par le passé. L’Assemblée passe ensuite au renouvellement du comité. Ont été élus : Président : M. Mangenot Hugot, vice-président : Deiss Fr.; secrétaire : Henry L. ; secrétaire-adjoint : E. ; trésorier : Marmillot J. ; trésorier-adjoint : Schmitt Ch.; assesseurs : Brusseaux E. et Kocher G. ; guides éleveurs : La Rouprich P. et Gérard G. ; volailles : Hepp J. ; pigeons : Messin Ch.
Un superbe lapin est tiré en tombola et gagné par M. Calmès V., et le président clôt la séance. (LL)

Jeudi 24 février 1938
Belle soirée en perspective
Où irons-nous passer le mardi gras ? Mais à la grande fête du Carnaval qui sera mise sur pied à Woippy, pour ce jour. Pour débuter une grande cavalcade parcourra les rues de la cité des fraises. De nombreux chars se sont déjà fait inscrire comme participant à cette fête, parmi lesquels nous citerons celui de S.M. la Reine Carnaval 1938, avec toutes ses Pierrettes et Pierrots, Polichinelles, Arlequins, etc., sans oublier celui du Graouli que nous avons pu admirer lors de la revue de l'année 1937. La cavalcade à laquelle participeront toutes les sociétés locales commencera vers 13 h., pour se terminer au café du Lion d’Or où le comité des fêtes recevra S. M. la Reine, qui ouvrira officiellement le grand bal paré et masque qui aura lieu dans la belle et vaste salle dudit établissement et organisé par la section de « La Relève » et de la Société d'Aviculture « Le Progrès », au son d'une musique endiablée où Pierrettes et Pierrots, ainsi que tous les fervents de la danse, même nos bons vieux pourront s'en payer, car Woippy est le vrai pays où l'on s'amuse.
Pendant le bal, grande bataille de serpentins, cotillons, etc. Enfin tout est prévu pour le mieux pour que rien ne manque à cette charmante soirée.
Chez les Amis de la Gaîté. – A l’occasion du carnaval « Les Amis de la gaîté » se font un plaisir d’inviter leurs amis et connaissances au grand bal qu'ils organisent le dimanche 27 février, dans la salle du café Stofflique.
Un orchestre-musette a été choisi parmi lequel le virtuose accordéoniste Pedersoli Dante se fera un plaisir de montrer une fois de plus les meilleurs moineaux de son répertoire ainsi que les dernières nouveautés.
Avis aux amateurs. Le Comité.
Un événement se prépare... – Le personnel de la Société Tréfilor organise le 13 mars, à 19 h., chez Stofflique, son bal annuel sous forme de grand bal masqué, sous la devise : « Un soir chez les apaches ». (LL)

Nécrologie. – Nous apprenons avec tristesse le décès de M. Eugène Muller, ouvrier, domicilié à Sainte-Agathe (annexe de Woippy). Le défunt était soigné depuis quelques temps à la maison de santé de Lorquin (asile départemental). Cet ouvrier qui était naguère un travailleur dur à la tâche et homme de bien, laisse à Woippy, parmi notre population, de grands regrets.
Nous présentons à sa veuve et à ses trois enfants nos biens sincères condoléances. (RL)

Vendredi 25 février 1938
Carnet rose. – Nous apprenons la naissance d’une charmante fillette qui a reçu les prénoms de Nicole-Eve, au foyer de M. Emile Mertz, tailleur de pierres, dans notre localité. Nos sincères félicitations aux heureux parents. (RL)

Samedi 26 février 1938
Soirée théâtrale. Demain à 20 h., dans la salle du Patronage, grande soirée théâtrale offerte par les jeunes filles du patronage. Un programme varié, capable de donner satisfaction aux plus difficiles, a été établi. Il contient du sérieux et du comique. Tout d’abord un beau drame social en 2 actes : « Celles qui expient ». Ensuite deux pièces du plus haut comique, comme il convient pour un jour de carnaval : « La noce à Simone » et « Ugène, mon frère de lait ».
Tous ceux qui aiment la gaîté seront réunis à cette soirée, à la salle du patronage. (LL)

Dimanche 27 février 1938
Rectificatif. Pour faire suite à notre annonce parue le 24 courant, nous informons nos lecteurs que le bal des « Amis de la Gaité » qui doit avoir lieu aujourd'hui, 27 février, sera joué sous la direction de M. Wilhelm et non pas par l'orchestre Pedersoli Doute comme il avait été dit précédemment. Le comité organisateur. (LL)

Vendredi 4 mars 1938
Obsèques. – Hier ont eu lieu les obsèques de M. Seignert, propriétaire à Maison-Neuve, annexe de Woippy, en présence d’une foule considérable. Le défunt, qui était âgé de 79 ans, continuait néanmoins à travailler et faisait sa culture de fraises chaque année, comme les jeunes. Il était le père de M. Seignert, conseiller municipal de notre village.
Nous présentons à toute sa famille nos sincères condoléances. (RL)

Un ouvrier gravement brûlé à Hagondange
Hagondange, 3 mars. – Alors qu’il était occupé à éteindre des braises à la cokerie des usines, l’ouvrier Geis Victor, âgé de 25 ans et demeurant à Woippy, se vit soudain environné de flammes. Sans doute, une braise encore incandescente avait-elle communiqué le feu à ses vêtements. Ses camarades, apercevant le danger, dirigèrent sur lui le jet d’une pompe et réussirent à inonder les flammes qui entouraient Geis. Transporté à l’hôpital des usines, son état y a été jugé grave. On a constaté en outre qu’il porte de graves brûlures au visage, aux mains et au dos. (RL)

Samedi 5 mars 1938
Election d’une reine. – Aux sons de deux orchestres, dans la grande salle ou dans le bar spécialement aménagé après la superbe tombola, aura lieu la surprise du grand bal masqué du personnel de la Tréfilor : l’élection de la Reine des Apaches. Tout le monde féminin peut y concourir et l’assistance nombreuse et choisie assurera à la reine un succès sans pareil. Toute la population de Woippy est conviée à cette soirée, placée sous la devise : un soir chez les Apaches.
Réunion des conscrits. – Tous les conscrits sont invités à assister à la réunion qui se teindra la mardi 8 mars, à 20 heures, au Café du Lion d’Or. A l’ordre du jour citons l’organisation d’un grand bal devant avoir lieu dans le courant d’avril. (RL)

Dimanche 6 mars 1938
UN HANGAR MILITAIRE abritant des tracteurs et des remorques du 122e train est détruit par une explosion
Une vingtaine de véhicules sont détruits
Vers 21 h. 30, hier soir, les habitants de la route de Thionville, entre Woippy et Metz, perçurent une forte déflagration, suivie d’autre moins importantes. Aussitôt, des flemmes furent remarquées en direction d’un des hangars militaires, construits par les Allemands entre la route nationale et la ligne de chemin de fer, dans lequel étaient abrités un grand nombre de tracteurs « Latil » et des remorques.
Le service de garde avisa aussitôt le piquet d’incendie du 122e train, auquel vinrent s’ajouter peu après les pompiers de Metz avec leur grosse pompe. A minuit, les sauveteurs étaient encore en plein travail, tentant d’étouffer les flammes activées par l’essence provenant des bidons qui continuaient à exploser.
Dans la nuit noire, sous la lueur des projecteurs on pouvait se faire une vague idée du sinistre et de ses conséquences. La toiture, soulevée par l’explosion, s’est écroulée, ainsi qu’une partie des murs, une quinzaine de tracteurs ont été brûlés et sont désormais inutilisables. Un dépôt d’essence, sis à quelques pas du hangar, a pu être préservé, sans quoi on aurait eu, sans aucun doute, à déplorer une véritable catastrophe. On ne croit pas qu’il y ait des victimes à déplorer.
Pour ce qui est des causes de ce sinistre, il est assez difficile de les établir. Y a-t-il eu imprudence ? Nous laissons à l’autorité militaire le soin de faire la lumière. (LL)

Mardi 8 mars 1938
Accident de bicyclette. – Dimanche matin, M. Grandidier Vincent, propriétaire à Metz, venait en notre village pour diverse courses. Il descendait, en roulant à vive allure, la côte du pont du chemin de fer, quand il aperçut, à quelque dizaine de mètres un enfant qui jouait avec un cerceau. Voulant éviter l’enfant, le cycliste ne fut pas maître de ses freins et par suite d’un mouvement brusque qui vira la direction vers le côté de la route où se trouvent des bornes de pierres blanches, le cycliste alla se heurter à l’une d’elles et fit une pirouette sur le talus voisin. A ce moment, deux cheminots venant de leur travail accoururent et relevèrent le malheureux cycliste, qui ressentait de fortes douleurs aux jambes et portait de nombreuses égratignures au visage. Après un pansement sommaire, il a pu regagner son domicile. (RL)

Jeudi 10 mars 1938
Réunion générale. – Les membres de la Société l’Union de Woippy sont priés d’assister à la réunion générale ordinaire qui aura lieu dans la salle du café du Commerce, samedi 12 courant, à 20 h. Ordre du jour : Allocution du président ; Compte-rendu moral et financier ; Divers ; Election du comité. (LL)

Vendredi 11 mars 1938
« Paix et Liberté ». – Le Comité de « Paix et Liberté » de la section de Woippy invite tous les camarades à venir assister en grand nombre au Congrès départemental qui se tiendra dimanche prochain, à 9 heures, au Kursaal, rue Pasteur, à Metz.
M. André Ribard, secrétaire national de Paris, viendra rehausser la réunion par sa présence. Le mouvement en Moselle compte déjà plus de 5.000 membres. (RL)

Dimanche 13 mars 1938
Revue 1938. – Pour la 13e fois, l'Union de Woippy prépare avec beaucoup d'activité sa prochaine « Revue » qui sera jouée le dimanche 20 mars, en matinée et en soirée, dans la salle du Café du Lion d'Or.
Faisant suite aux précédentes, elle aura cette année un cachet tout spécial. Son titre n'est pas encore connu, mais au premier abord nous pouvons dire qu'elle aura trait au déplacement de l'Union de Woippy à Paris au cours de l'année écoulée. La mise en scène qui demande beaucoup de travail révèle une fois de plus que rien n'a été négligé pour satisfaire le public. Dès aujourd'hui nous invitons cordialement les habitués des spectacles à retenir la date du 20 mars, où durant quelques heures ils pourront écouter les excellents acteurs que compte l'Union.
De plus amples détails paraîtront dans le courant de cette semaine, quant au programme définitif de la soirée de gala annoncée. (LL)

Nécrologie. – Nous venons d’apprendre avec émotion la mort prématurée de M. Marcel Becker, élève au Petit Séminaire de Montigny-lès-Metz, décédé à Woippy, le 12 mars 1938, âgé à peine de 18 ans.
Le défunt était le fils d’une honorable famille très estimée de notre population, Mme et M. Jean Becker, casernier à la Chefferie du génie de Metz. Sa mort affecte tous ses amis. Ceux qui l’ont connu ont pu apprécier son caractère de droiture et sa bonté. Il était estimé de ses supérieurs qui voyaient en lui un brillant élève.
Nos présentons à ses parents, ainsi qu’à sa famille, nos condoléances émues et attristées.
Bal masqué. – C’est ce soir qu’aura lieu le grand bal maqué « Un soir chez les Apaches », organisé par les ouvriers et les employés de Tréfilor. Il y aura de nombreuses surprises : tombola et élection d’une reine. (RL)

Mardi 15 mars 1938
Soirée. – A l'occasion du lundi de Pâques, le comité du Football-Club invite tous ses membres et amis à la soirée qu'il organise dans la salle du Café de la Gare à partir de 20 heures.
Divers. – Depuis peu de temps, l'église paroissiale a été munie de haut-parleurs. Il serait à souhaiter qu'ils y soient installés définitivement, du moins quelques-uns. La location des herbages aura lieu le lundi de Pâques à 15 heures, au rez-de-chaussée de la Mairie. (LL)

Avis. – La liste de répartition du produit de la location de la chasse et le rôle de redevances à payer pour les portions communales partagées sont déposés au secrétariat de la mairie pour l’année 1938, jusqu’au 4 avril, où les intéressés peuvent en prendre connaissance. (RL)

Mercredi 16 mars 1938
Action catholique. – Le comité de l’Action catholique de Woippy s’est réuni samedi soir au presbytère.
Après les rapports moral et financier qui sont adoptés à l'unanimité, il est décidé de nommer un délégué pour Maison-Neuve. M. Emile Michaux est nommé président de l’Action catholique en remplacement de M. Lamort, décédé.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Assemblée générale de l’Union. – Samedi dernier sous la présidence de M. Sechehaye, l’Union de Woippy a tenu son assemblée générale ordinaire dans la salle du café Natier.
A 20 heures, le président ouvre la séance et souhaite la bienvenue à tous les membres présents. La parole est donnée à M. J. Lamort, secrétaire général, qui fait un rapport moral très détaillé. Le 20 juin, participation au concours de Rosselange, où la section de gymnastique des pupilles enlève le fanion de l’Union Jeanne-la-Lorraine. Les 10 et 11 juillet, concours international de gymnastique et de musique à Paris : les pupilles remportent le titre de champions de France de l'éducation physique, et la musique un premier prix. La Société a en outre participé à de nombreuses manifestations religieuses et patriotiques organisées à Woippy.
M. P. Kopp, trésorier, fait à son tour le rapport financier. A la satisfaction de tous, la situation de la caisse est des meilleures. Les rapports moral et financier sont adoptés A l’unanimité et le président tient à remercier le secrétaire et le trésorier qui accomplissent leur tâche avec une ponctualité vraiment méritoire.
Ensuite a lieu l'élection du comité qui donne les résultats suivant : président, M. Sechehaye ; vice-présidents, MM. Copeaux et Kocher ; secrétaire général, J. Lamort ; adjoint, M. Kléman ; trésorier, Pierre Kopp ; assesseurs, Kocher fils, E. Lamort, Méline, Ch. Gille, Ch. Paulin, Godart, Portenseigne, L. Henry, Wilhelm.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 23 heures. (LL)

« ON VOIT PIS… À PARIS »
L’UNION DE WOIPPY donnera le 20 mars prochain deux représentations de la « Revue » ; qui sera la treizième jouée depuis la fondation de la société.
Cette année, il est question, dans le livret, du voyage magnifique que les sections de musique et de gymnastique ont fait à l’occasion du Concours International de la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France à Paris ; les aventures les plus gaies des voyageurs et de ceux qui les accompagnaient sont mises en scène, en six tableaux, où il est naturellement fait une place importante aux fraises.
L’arrivée à l’Hébergement-Palace, le Concours de Gymnastique et de Musique, l’Exposition, avec beaucoup d’attractions, sont présentés au public par toute la troupe théâtrale de l’Union de Woippy, avec le concours d’artistes déjà connus depuis de longues années des fidèles des représentations si suivies de la société.
Pendant que les Woippyciens déambulent dans les rues et sur les terrains pavoisés, l’un d’entre eux est pris, par sa faute, pour un individu suspect, suivi par des policiers adroits, et arrêté en grande pompe ; il ne reviendra pas avec les autres, et sa femme qui le pleure au pays des fraises où la population rassemblée à la gare attend les musiciens qui ont gagné le premier prix et les pupilles qui se sont classés premiers de toute la France en leçon d’éducation physique !
En écoutant les acteurs de l’Union, en les applaudissant, les spectateurs de la revue « On voit pis… à paris ! » ne regretteront pas d’avoir accepté l’invitation du comité et d’avoir prodigué aux vieux et aux jeunes de ce beau patronage leurs encouragements. (LL)

Petit-Séminaire de Montigny
NÉCROLOGIE
L’année 1937-38 est vraiment pour le Petit-Séminaire une année de deuil. Pendant le premier trimestre, un élève de seconde, excellent entre tous, Maurice Fersing, lui avait déjà été enlevé, quand, en janvier dernier, la mort vint frapper un de ses professeurs : M. l'abbé Olinger.
Samedi dernier, l'impitoyable mort causait un nouveau vide dans nos rangs. Marcel Becker, élève de troisième, mourait pieusement à Woippy, où il était allé il y a trois semaines refaire sa santé débile.
Elève exemplaire, Marcel Becker était pour tous ses condisciples un modèle de conduite, d'application et de piété. Son rêve était le sacerdoce, et combien il se réjouissait de pouvoir dire un jour : « Je monterai à l'autel du Seigneur, du Dieu qui réjouit ma jeunesse ». Cette espérance de devenir prêtre lui donnait la force de supporter la vie sérieuse du séminaire. Aussi sur son front de bientôt dix-huit ans, il y avait toujours ce sourire discret qui attire la sympathie.
M le Curé de Woippy, entouré du supérieur et de MM. Cuny, Monhoven, Mangin, professeurs, fit la levée du corps. Et les condisciples du défunt portèrent le cercueil de leur inoubliable ami.
La jolie église de Woippy avait revêtu sa sévère parure noire lamée d'argent.
Les Vigiles qui précédèrent la messe suffirent à peine à la nombreuse assistance pour prendre place dans l'église. Il y avait dans cette foule les représentants des autorités civiles et militaires avec tous les élèves de troisième, conduits par plusieurs professeurs. La messe fut célébrée par M. le chanoine L'Huillier, supérieur du Petit-Séminaire, assisté de MM. les abbés Mangin et Guiot ; les grands servants du Séminaire fonctionnaient à l'autel.
Quel recueillement dans cette foule venue pour apporter une dernière marque de sa sympathie au jeune défunt et une suprême consolation à la famille ! Après l'absoute, le cortège se dirige vers le cimetière ; les élèves du Petit-Séminaire portent les cierges, les couronnes et les gerbes, précédant le corbillard.
M. le chanoine Cuny, professeur du cher disparu, récite les dernières prières.
Et maintenant, que du haut du ciel, Marcel Becker, Maurice Fersing et M. le professeur Olinger prient pour le Petit-Séminaire de Montigny. R. I. P. (LL)

L’activité de l’Union de Woippy. – L’Union de Woippy, société d’éducation physique de préparation militaire, de sports et de musique, a participé en 1937 au concours international de la F.G.S.P.F. à Paris.
Les sections de musique et les pupilles, au complet, accompagnés de nombreux habitants du pays des fraises, en ont profité pour visiter l’exposition et ont eu des aventures au cours de leur voyage : le couchage état mauvais, les cuisiniers en grève, on était fatigué… mais les pupilles se sont classés premiers de Franc en éducation physique et les bons musiciens ont remporté un premier prix avec félicitations du jury au chef. C’est ce que présentent les acteurs de la revue « On voit pis... à Paris ! » qui sera jouée en matinée et en soirée, le 20 mars prochain, par tous les acteurs et l’orchestre de l’Union, dans la salle du Lion d’Or, où le public fidèle des amis et membres bienfaiteurs de la société, viendra prodiguer aux membres actifs ses précieux encouragements.
La treizième revue de l’Union de Woippy connaîtra le même succès que les précédentes et permettra aux spectateurs d’apprécier les progrès faits depuis l’année dernière et la vitalité de la société. (RL)

Jeudi 17 mars 1938
Une soirée chez « Les Apaches ». – Sous cette devise, les ouvriers et employés de la Société Tréfilor ont donné un grand bal masqué. La population de Woippy avait répondu largement à l’invitation qui lui était faite. Une belle tombola fut même tirée, qui comprenait des lots intéressants. Un bar bien achalandé put satisfaire les plus assoiffés. Le clou de la soirée fut l’élection de la reine. Le sort tomba sur Mlle Zimmermann, ses demoiselles d’honneur furent Mlles Stofflique et Paulin. Parmi l’assistance choisie, on remarquait les représentants de la Direction et de la Société Sportive Ouvrière. Le bal était d’ailleurs donné au profit de la caisse de la Société Sportive Tréfilor.
Ce fut une belle manifestation, qui fut très réussie. (RL)

Samedi 19 mars 1938
Carnet rose. – Nous apprenons la naissance d’une petite fille, qui recevra les prénoms de Camille-Marie-Léonie-Bernadette, au foyer de Mme et M. Jean-Arthur-Alphonse Freyermuth, releveur des compteurs d’eau, avantageusement connu en notre localité. Nous présentons donc aux heureux parents nos plus vives félicitations ainsi que nos meilleurs vœux à la petite fille. (RL)

Ecole de perfectionnement du 162e R.I.F.
Annexes d’Ay-sur-Moselle, d’Hagondange et de Woippy
Séance spéciale avec chars du dimanche 20 mars
La séance spéciale avec chars aura lieu le dimanche 20 mars 1938, sur le terrain d’exercice d’Orly.
Rendez-vous : devant la ferme d’Orly, à 8 heures 45.
Moyen de transports : Ecole de Woippy, les élèves désireux d’assister à la séance, rejoindront par leurs propres moyens. – Ecole d’Hagondange et Ecole d’Ay : rendez-vous à 7 h. 50, devant la « Taverne lorraine », transport par camion (25 personnes). Retour, vers 10 h. 30, même moyen. (RL)

Dimanche 20 mars 1938
Carnet blanc. – Prochainement aura lieu à Woippy, le mariage de M. Bertin Edouard et de Mlle Hajdinjak Marie, tous deux de Woippy. Aux futurs époux, nous présentons nos biens sincères vœux de bonheur. (RL)

Mardi 22 mars 1938
Soirée de gala de l’Union. – La Société de Musique et de Préparation militaire « L’Union de Woippy », a donné dimanche, en matinée et en soirée, sa revue annuelle. Sous la présidence d’honneur de Mme et M. Paul Sechehaye, maire et auteur de la pièce présentée « On voit pis… à Paris ». Le thème est tiré du voyage organisé par « L’Union » de Woippy, à Paris, lors de l’Exposition internationale 1937, où la musique, sous la direction de son distingué chef, M. Pierre Wilhelm, et les gymnastes, sous le commandement de M. Copeaux, instituteur et moniteur, ont remporté de succès sans précédent. De nombreux invités, notables et officiers, rehaussaient l’éclat de cette belle soirée. Citons, entre autres, MM. de Chevigny, de Longuyon ; de Chantenelle, de Pont-à-Mousson ; Mme et M. De Bonne Garde, D’Argentré, Estissan, capitaine Lemut, de Marin, le commandant Pomarès, capitaine de Romblay, Linzer, ingénieur à la Tréfilor, Guénot, curé, Bassompierre, adjoint, etc…
Nos charmants et dévoués artistes firent tout leur possible pour entrer dans la peau des personnages qu’ils représentaient et méritent nos plus chaleureuses félicitations : Wilhelm, Kocher, Lecomte J., Lamort E., Portenseigne, Kopp fils, Kopp Père, Zimmer, Reisel, Feyte, Tiné, Vidémont ; Mlles Winth S., Wurth M., Mangenot, Stofflique.
Les ballets furent exécutés par les trois « Sisters Old’Castle », Mlles Sechehaye et le pupilles de l’Union, numéro qui fut une merveille.
Sans oublier notre cher ténor, M. Henry, qui nous chanta deux exquises chansonnettes : « Derrière les Volets », « Venez à moi, Petits Enfants ».
Un solo de violon fut interprété par Marie-Thérèse de Chantenelle sur une mélodie de Kreisler.
La pièce, en somme, se répartit en 3 actes :
1er acte, départ de l’Union pour Paris ;
2e acte, arrivée à Paris. Perte d’un membre, nommé Oscar, qui, voulant jouer la file de l’air en faussant compagnie à sa dame, fut pris par ses airs étranges et suspects pour un « Cagoulard ». Bref, après la visite à l’Exposition et les diverses péripéties qui s’ensuivirent ;
3e acte, le retour triomphal à Woippy.
En terminant, félicitons tous ceux qui ont contribué, sous quelque forme que ce soit, au succès de cette fête. (RL)

Jeudi 24 mars 1938
P.S.F. – Le 20 mars, la section locale du P.S.F. organisait une réunion de propagande publique et contradictoire. Un très important auditoire applaudit avec enthousiasme notre camarade Grange qui fit une critique avertie, détaillée et irréfutable de la politique suivie par le Front populaire et de « Paix et Liberté », éleva-t-il quelques faibles objections, glissant d’ailleurs sur les sujets trop brûlants et se contentant de faire son propre panégyrique. Tous les piètres arguments, ressassés par les marxistes furent facilement réduits à néant par Grange et Jungling.
L’assistance devait d’ailleurs témoigner son ralliement total aux idées de nos camarades, en clôturant la réunion par le chant de la « Marseillaise ».
On voit pis… à Paris. – La treizième revue annuelle de l'Union de Woippy, parfaitement bien organisée et qui avait pour titre « On voit pis... à Paris », a obtenu un succès sans précédent. Bien longtemps avant le lever du rideau, la salle du Lion d'Or était archicomble et même exiguë pour contenir le grand nombre de spectateurs qui se pressaient à l'entrée.
Parmi l'assistance on remarquait aux premiers rangs, M. et Mme Sechehaye, l'estimé maire de Woippy, M. le baron de Bonnegarde, maire de Maizières-lès-Metz, M. le comte d'Argentré, maire de Hayes, M. de Chevigny, M. de Chantenèle, M. le capitaine Pecqueux, M. le capitaine Lemut, M. le curé de Woippy, MM. Barthélemy, Heinz, Estivant, Lintzer, les présidents des différentes sociétés locales, etc.
Cette année, la revue a trait au grand voyage que les sections de musique et d'éducation physique de l'Union de Woippy firent à Paris à l'occasion du Concours international de la Fédération gymnastique et sportive des Patronages de France. Les aventures les plus gaies des voyageurs et de ceux qui les accompagnent sont mises en scène, en six tableaux et présentés au public par l'excellente troupe théâtrale de l'Union, avec le concours d'artistes déjà connus depuis de longues années des fidèles des revues précédentes. Plusieurs ballets exécutés par les trois « Sisters Old'Castle » et les pupilles de l'Union furent très applaudis. La partie musicale, dirigée par M. Sechehaye, le sympathique président de l'Union fut un vrai régal.
Quant aux acteurs de cette magnifique revue, ils ont su s'adapter parfaitement à leur rôle. Nous adressons nos vives félicitations aux dirigeants, acteurs, actrices, pour la parfaite réussite de cette magnifique revue, et nous leur disons à l'année prochaine pour la « Revue 1939 ». (LL)

Revue de l’Union de Woippy. – Dans notre compte rendu d’avant-hier quelques noms d’artistes ont été involontairement oubliés ; nous les prions de bien vouloir nous en excuser : MM. Méline, Remiatte et Reimeringer G., ainsi que Mlle Clairette Reimeringer.
Carnet rose. – Nous avons le plaisir d’apprendre la naissance d’un superbe garçonnet dans le foyer de Mme et M. Nadier, ingénieur.
Nous formons des vœux de prospérité pour le nouveau-né et nos sincères félicitations aux heureux parents. (RL)

Samedi 26 mars 1938
Mi-Carême. – Nous rappelons que c’est demain, dans la salle des fêtes du Café du Commerce, que l’Union donne son bal annuel paré et masqué ; ouverture de la salle à 19 h. 30. Tous les membres et amis de la société sont cordialement invités à cette soirée (entrée gratuite pour tous les membres). Il y aura distribution de cotillons, confetti, serpentins, etc. Orchestre-jazz. (RL)

Mercredi 30 mars 1938
Conseil municipal. – Le Conseil municipal de Woippy se réunira le 1er avril, à 20 heures, au lieu habituel. (RL)

Jeudi 31 mars 1938
Beau succès. – Nous apprenons que M. André Serge, fils du gérant de la « Sanal », vient de passer avec succès son examen de compagnon-coiffeur. Nos félicitations au jeune homme. (RL)

Samedi 2 avril 1938
Réunion publique du P.P.F. – Ce soir à 20 h. 15 aura lieu dans la salle Stofflique une grande réunion publique du Parti populaire français. Les questions suivantes y seront traitées : la faillite du Front populaire, la politique extérieure de la France et les dangers de guerre. (LL)

Lundi 4 avril 1938
Carnet rose. – Nous apprenons la naissance de Pierre Keller, fils de Mme et de M. Keller. Aux heureux parents, très avantageusement connus, nos sincères félicitations. (LL)

Mardi 5 avril 1938
Beau succès. – C’est avec plaisir que nous apprenons que M. Jean Kohl vient d’être nommée chef de fanfare au 19e train à Paris, ancien élève du Conservatoire de Metz et lauréat du Conservatoire de Paris. Toutes nos félicitations.
Réunion générale du Syndicat des producteurs de fraises. – Le Syndicat des producteurs de fraises de Woippy a tenu dimanche dernier son assemblée générale ordinaire au café du Commerce.
M. Jean Kopp, président du Syndicat, ouvre la séance à 15 h. 30, remercie tous les membres présents et donne la parole à M. Guyot, chargé de vérifier les comptes. Ceux-ci ont été contrôlés de très près et il en ressort une très grande clarté dans la façon dont ils sont tenus. M. Le Clec’h, trésorier du Syndicat, présente le détail des comptes de l’année et la bilan s’y rapportant. Celui-ci a été adopté à l’unanimité et fait ressortir une situation financière très satisfaisante. Décharge a été donnée au trésorier et aux administrateurs du Syndicat.
Il fut ensuite procédé à l’élection des membres à remplacer et à celle d’un conseil d’arbitrage. Dans une deuxième partie, la parole fut donnée à M. de Ladonchamps qui parla tout d’abord des conditions d’identification des paniers imposée par la législation tant pour les colis de fruits que pour ceux des légumes, puis il traita de la récolte de fraises de l’an dernier, des conditions de ses débouchés, des prix payés à la production et de la nécessité d’un effort pour décongestionner les marchés par le choix des variétés à maturité échelonnée, cette méthode est d’ailleurs appliquée à Woippy et dans les localités voisines.
L’exposé porta ensuite sur les marchés étrangers, les conditions de vente en Suisse en 1937 et la réouverture du marché allemand en 1938 ; celui-ci était fermé depuis 1932.
M. de Ladonchamps termina son exposé en constatant le développement toujours croissant du Syndicat et la fidélité des membres et leur demanda de conserver cette confiance à leur organisation.
L’ordre du jour étant épuisé la séance est levée vers 19 heures. (LL)

Une belle réunion du front populaire. – On nous prie d’insérer : Samedi, le parti politique que dirige le transfuge Jacques Doriot tenait une réunion de propagande au café du Lion d’Or. Les organisateurs crurent tout d’abord avoir un succès monstre, car la salle était plaine. Mais les discours des orateurs doriotistes furent accueillis avec fraicheur et quelques murmures, puis la contradiction vint et les applaudissements accueillirent les exposés de MM. Billotte, président de « Paix et Liberté », et Jean Burger, instituteur. La soirée se termina sur le chant de la « Marseillaise ». C’était la meilleure réponse que pouvait faire la laborieuse population de Woippy aux excitations de quelques égarés.
Carnet rose. – Nous apprenons avec plaisir la naissance d’un garçon prénommé Jean-Marie, dans le jeune ménage de M. Robert Malette et Mme, née Deschamps.
Egalement d’un beau garçon prénommé Marcel, dans le ménage Charles Gille, chef-électricien.
Enfin une petite fille, Odette Solange, au foyer de M. et Mme Edouard Bertin.
Aux heureux parents, nous présentons nos sincères félicitations.
Nécrologie. – Le dimanche 3 avril, dans l’après-midi, ont eu lieu les obsèques de la petite Camille-Marie-Léonce-Bernadette Freyermuth, décédée à Metz, le 31 mars dernier à l’âge de 20 jours. Nos sincères condoléances aux parents éprouvés. (RL)

Mercredi 6 avril 1938
CONSEIL MUNICIPAL
Le 1er avril 1938, le Conseil municipal de Woippy s’est réuni en séance ordinaire et a pris les décisions suivantes :
Il a approuvé les marchés à l’amiable passés avec les propriétaires de terrains acquis pour l’élargissement du chemin de G.C. n° 28 au centre de l’agglomération et pour la rectification de la courbe dudit chemin entre Woippy et Saulny.
Il a décidé que l’un des propriétaires intéressés par l’élargissement du trottoir à la suite de l’élargissement du chemin de G.C. n° 28 au centre du village payera une quotepart de Frs 10. – pour cette amélioration, l’autre propriétaire ayant cédé gratuitement sa parcelle à la commune.
La commune n’ayant pu être affiliée à aucune caisse de compensation un crédit supplémentaire a été voté pour permettre de verser aux ouvriers et employés communaux les allocations familiales prévues ;
Un deuxième crédit supplémentaire a été voté pour l’installation d’une lampe d’éclairage public aux Quatre-Bornes ;
Un troisième crédit supplémentaire a été voté pour rémunérer le professeur de l’éducation physique de l’école des filles ;
Le paiement d’une facture concernant le déplacement inutile de l’auto-ambulance des sapeurs-pompiers de Metz, commandée sans l’assentiment de la Mairie a été refusé ;
Le conseil se désintéresse d’un projet de construction scolaire légère et poursuivra la réalisation de celui à l’étude ;
Avis favorable est donné à une demande de sursis d’incorporation, à quatre demandes d’allocations militaires et à une demande d’allocation pour femme en couches ; avis défavorable est donné à une demande d’allocation de femme en couches, les ressources du ménage dépassant celles prévues au barème en vigueur. (RL)

Vendredi 8 avril 1938
Nécrologie. – Hier ont eu lieu les obsèques de la jeune Marie-Thérèse Bertin, arrachée à l’affection de ses parents à l’âge de 18 mois. Un grand cortège de parents et d’amis a tenu à accompagner la petite défunte au cimetière.
A ce jeune ménage tant éprouvé, nous adressons nos sincères condoléances.
Carnet rose. – Nous avons appris avec un vif plaisir la naissance d’une jeune Pierre-Marie au foyer de Mme et M. Keller, ferme St-Eloi, près de Woippy.
Nous présentons nos félicitations aux heureux parents et nous formons des vœux de prospérité pour le nouveau-né. (RL)

Samedi 9 avril 1938
Carnet rose. – Nous apprenons avec un vif plaisir la naissance d’un cinquième enfant au foyer de Mme et M. Gonselin-Grosdidier à St-Remy (annexe de Woippy). Le bébé se nomme Geneviève Thérèse.
Aux heureux parents nos sincères félicitations et nos meilleurs vœux au jeune bébé. (RL)

Dimanche 10 avril 1938
Avertissement d’enquête. – L’administration des Télégraphes fera procéder prochainement à la construction d’une ligne téléphonique à Woippy. Un tracé de cette ligne, indiquant les propriétés privées sur lesquelles devront être placés des supports, sera déposé, conformément à la loi du 28 juillet 1885, pendant 3 jours consécutifs à partir du 19 avril 1938, à la mairie de Woippy, où les intéressés pourront en prendre connaissance et présenter leurs observations ou réclamations.
Un agent de l’administration des Télégraphes se tiendra à la mairie les 19, 20 et 21 avril prochains, de 10 h. 30 à 11 h. 30, pour donner verbalement les renseignements et explications qui lui seraient demandées. (LL)

Jeudi 14 avril 1938
Un camion tombe d’une hauteur de près de 6 mètres à proximité du passage à niveau de Woippy
Dans la soirée de mercredi, un camion venant de Rombas et chargé de tonneaux de la brasserie de Longwy à Mercy-le-Bas, s’est jeté du haut du talus, à la bifurcation des routes de Thionville et de Rombas, sur la route nationale et a été échouer dans le fossé. Après avoir heureusement franchi le pont du chemin de fer, le chauffeur ne parvint pas à prendre le virage sur sa droite, défonça sur une longueur de 6 mètres environ le garde-fou et descendit le talus abrupt pour rester finalement embourbé dans le fossé. Les roues de devant allèrent donner dans un tas de sable en bordure de la route, ce qui amorti sensiblement la chute.
Le chauffeur, profitant de l’hospitalité offerte par un collègue pilotant un camion se dirigeant sur Metz, y signala l’accident, sur quoi une colonne de secours partit immédiatement sur les lieux. Il n’y eut aucun blessé grave. (RL)

Vendredi 15 avril 1938
Soirée. – A l’occasion du lundi de Pâques, le comité du Football-Club invite tous ses membres et amis à la soirée qu’il organise dans la salle du Café de la Gare à partir de 20 heures.
Divers. – Depuis peu de temps, l’église paroissiale a été munie de haut-parleurs. Il serait à souhaiter qu’ils y soient installés définitivement, du moins quelques-uns.
- La location des herbages aura lieu le lundi de Pâques à 15 heures, au rez-de-chaussée de la Mairie. (LL)

Grand concours de quilles. – Le lundi de Pâques sera organisé au Café Bader, un grand concours de quilles doté de nombreux et superbes prix. Le concours débutera à 13 heures. Tous les amateurs de quilles y sont cordialement invités.
Petites nouvelles. – Les locations d’herbages auront lieu le lundi de Pâques, à 15 heures, au rez-de-chaussée de la mairie.
- Le contrôleur du Cadastre sera à la mairie le 22 avril, à 10 heures, pour recevoir les demandes de mutations foncières. (RL)

Dimanche 17 avril 1938
Carnet blanc. – Nous apprenons avec un vif plaisir la prochaine union de M. Julien Lamort, agent commercial, conseiller municipal de la commune de Woippy, président du Comité des fêtes de l’Union de Woippy, avec Mlle Jeanne-Anna Lemius, de Montbronn, près de Bitche. Aux futurs époux tous nos vœux de bonheur et sincères félicitations à leurs familles.
Concours de quilles. – Un grand concours de quilles aura lieu demain lundi au Café Bader, à partir de 13 heures.
Pendant le concours, l’orchestre Ba-by-ba-mul donnera une audition de son répertoire, à partir de 13 heures. (RL)

Mardi 19 avril 1938
Nécrologie. – C’est avec une douloureuse surprise que la jour de Pâques, se répandit la nouvelle brutale du décès de M. Nicolas Kléman. Agé de 60 ans seulement, le défunt était un chrétien convaincu et un bon serviteur de son pays. Membre du conseil de fabrique depuis 1927 et du comité d’action catholique, il se dévoua beaucoup pour les œuvres qui perdent, avec sa disparition, un homme au conseil toujours écouté.
En cette douloureuse circonstance, nous nous permettons d’exprimer à la famille de M. Kléman nos très sincères et chrétiennes condoléances. (LL)

Mercredi 20 avril 1938
Les conscrits. – Les conscrits de Woippy organiseront dimanche prochain, dans la grande salle du café du « Lion d’Or » (café Stofflique), une soirée dansante. C’est avec un réel plaisir qu’ils invitent tout le monde à se divertir avec eux et espèrent que personne ne voudra laisser une si agréable soirée laquelle ne manquera pas de remporter un succès mérité. (LL)

Bal des conscrits. – Jeunesse, gaîté, entrain ! Telle sera la devise du grand bal des conscrits que la jeune classe 38 organise le 24 courant.
Ceux qui doivent être appelés sous les drapeaux n’ont rien négligé, et nul doute que cette soirée soit appelée à remporter un grand succès.
Donc, rendez-vous à tous au « Lion d’Or », à 19 h. 30. (RL)

Vendredi 22 avril 1938
Location des herbages. – Lundi dernier, à 15 heures, a eu lieu dans la salle de la mairie de Woippy, la location des herbages des chemins communaux. A cette occasion, l’affluence était bien plus grande que les années précédentes. Il en est résulté une grande plus-value de location.
Vol de lapins. – Dans la nuit de dimanche à lundi, un ou plusieurs « renards à deux pattes » se sont introduits dans le clapier de M. Hennequin Gustave, conseiller municipal, habitant route de Metz, et lui ont dérobé quelques beaux spécimens de race. La gendarmerie enquête.
Obsèques. – Avant-hier a eu lieu les obsèques de M. Kléman Nicolas, propriétaire, décédé à l’âge de 59 ans, après une courte et implacable maladie.
Le défunt était ancien combattant et membre du Souvenir Français et du Conseil de Fabrique. Il était père d’une nombreuse famille et jouissait dans notre commune de l’estime générale.
Une foule d’amis et de connaissances ont tenu à conduire M. Kléman à sa dernière demeure. A sa veuve, enfants et famille, nous présentons nos condoléances émue et sincères. (RL)

Samedi 23 avril 1938
Bal des conscrits. – Les conscrits organisent un grand bal, demain dimanche, dans la salle du Café du Lin d’Or, à 19 h. « à Tout le monde est invité à venir s’amuser avec nos futurs soldats. La bonne humeur sera de rigueur. (RL)

Mercredi 27 avril 1938
Avis mortuaire
Monsieur Jean-Félix LAPIED, décédé à Woippy, le 26 avril 1938, dans sa 78e année.

Nécrologie. – Nous apprenons avec émotion le décès, survenu à l’âge de 77 ans, en la personne de M. Lapied Jean-Félix.
Le défunt était cultivateur-propriétaire à Woippy. Il était dur à l’ouvrage et jouissait en notre village de l’estime générale. Ses amis et connaissances ont perdu un camarade loyal et bon. A ses enfants, petits-enfants et famille, nous présentons nos très sincères condoléances. (RL)

Jeudi 28 avril 1938
Bal populaire. – La section Paix et Liberté organise, dimanche prochain, à l’occasion du 1er mai, un grand bal populaire à partir de 19 h., au Lion d’Or, Café Stofflique.
Elle invite tous les amis et connaissances à venir se divertir pendant ces quelques heures qui ne manqueront pas de franche gaîté et de bonne camaraderie. Tous à Woippy, dimanche prochain.
Carnet blanc. – Nous apprenons la prochaine union de Mlle Léonie Kopp, fille de Mme et M. Kopp, propriétaire et président du Syndicat des producteurs de fraises de Woippy, avec M. Bertin Léon, employé de bureau aux boulonneries d’Ars-sur-Moselle.
Aux futurs époux nos félicitations et nos compliments aux heureux parents.
Vaccination. – La vaccination contre la variole aura lieu en notre commune le mardi 3 mai, à 14 h. 15, dans la salle de la mairie :
a) pour les enfants nés dans la période du 1er février 1937 au 1er février 1938 ;
b) pour les enfants nés dans la période du 1er mai 1937 au 1er mai 1928 ;
c) pour les jeunes gens et jeunes filles nés dans la période du 1er mai 1937 au 1er mai 1918, ainsi que les omis et les ajournés des années précédentes. (RL)

Vendredi 29 avril 1938
Carnet de deuil. – Hier matin ont eu lieu les obsèques de M. Jean-Pierre Félix Lapied, cultivateur-propriétaire à Woippy, décédé à l’âge de 77 ans.
Une foule d’amis et de connaissances, du village et des environs, avaient tenu à accompagner le défunt à sa dernière demeure. On remarquait la présence des drapeaux et des délégations du Souvenir Français et de l’Union de Woippy dont M. Lapied était un membre dévoué.
Egalement de nombreux prêtres assistaient aux obsèques, car le frère du défunt était feu le curé de La Maxe et son fils est actuellement curé de Magny.
A ses enfants, petits-enfants et famille, nous présentons nos bien sincères condoléances. (RL)

Samedi 30 avril 1938
Régression de la fièvre aphteuse. – La fièvre aphteuse est en régression dans notre localité et ne va pas tarder à s’éteindre ; le village de Woippy est classé zone d’observation, le décret prescrivant des mesures de police sanitaire est abrogé à la date du 27 avril.
Les dégâts causés par l’épizootie sont peu importants. (RL)

Dimanche 1er mai 1938
Annonce ci-contre (déja parue le 17 avril 1938)

Jeudi 5 mai 1938
Carnet blanc. – Nous apprenons le prochain mariage de notre concitoyen, M. Schurr Frédéric, ouvrier sympathiquement connu en notre localité, avec Mlle Schmitt Catherine, domiciliée à Metz.
Nos meilleurs vœux de bonheur aux futurs époux et nos félicitations aux parents que cette union rapproche.
F.C. Woippy. – Tous les membres du Football-Club de Woippy sont invités à assister à la réunion générale qui aura lieu le vendredi 6 mai, au Café du Lion d’Or, à 20 h. 30.
Ordre du jour : Rapport moral, rapport financier, renouvellement du comité, divers. (RL)

Vendredi 6 mai 1938
Réunion des invalides du Travail. – Dimanche prochain, la Fédération Nationale des Mutilés et Invalides du Travail organise une réunion au Café Bader. (RL)

Samedi 7 mai 1938
Réunion des invalides du Travail. – Demain dimanche, la section messine de la Fédération Nationale de Mutilés et Invalides du Travail organisera, à 11 heures, une réunion dans la salle de M. Bader. Tous les accidentés du travail et invalides y sont cordialement invités. (RL)

Dimanche 8 mai 1938
Réunion des invalides du travail. – Aujourd’hui, à 11 h., aura lieu la réunion de la section messine de la Fédération nationale des mutilés et invalides du travail, dans la salle de M. Bader. Tous les accidentés du travail et invalides y sont cordialement invités. (LL)

Mardi 17 mai 1938
Carnet blanc. – Mardi dernier ont eu lieu à Woippy le mariage de M. Lucien Bertin, employé de bureau, avec Mlle Léonie Kopp, fille du président du Syndicat des producteurs de fraises de Woippy et conseiller municipal. De nombreux amis et connaissances étaient venus admirer le cortège.
Aux heureux époux, nos meilleurs vœux de bonheur et de prospérité ; nos sincères compliments aux parents.
Nécrologie. – Nous avons le regret d’apprendre la mort, survenue aux Bordes, de M. Charles Kantz, âgé de 70 ans.
Le défunt a été ramené à Woippy où se trouvent actuellement ses enfants, Mme et M. Kantz. A la famille éprouvée, nos biens sincères condoléances.
Carnet rose. – Dans le jeune ménage Legris-Mangenot, un beau bébé est venu l’agrémenter : Marguerite.
Aux parents, nos félicitations et nos meilleurs vœux au nouveau-né. (RL)

Mercredi 18 mai 1938
Nécrologie. – Nous apprenons la mort de Mme Dérosier, née Marie Defack, âgée de 72 ans, survenue à l’asile des Bordes. Son fils et à sa famille nous présentons nos sincères condoléances.
Carnet rose. – Nous apprenons avec plaisir la naissance 1) d’un superbe garçon dans le jeune ménage Jean-Baptiste Wéber et Madame née Rim ; 2) d’une gentille fille dans le ménage Albert Schmitt à la ferme Ste-Adèle ; 3) d’un garçon joufflu dans le ménage Kemen Jules et Madame, née Sidot.
Aux heureux parents nos sincères félicitations.
Epidémie de rougeole. – Une épidémie de rougeole sévit actuellement dans notre localité. Elle atteint particulièrement les enfants en bas-âge. Une quarantaine de cas sont signalés.
Néanmoins jusqu’à ce jour aucun cas de décès n’est déploré grâce aux soins assidus et dévoués de notre sœur des malades qui se dépense sans compter auprès des petits malades. Nous souhaitons que d’ici peu, l’épidémie soit tout à fait enrayée.
Union de Woippy. – Dimanche dernier, la musique et les gymnastes et pupilles de l’Union de Woippy sont allés à Herny où avait lieu un concours de gymnastique. Ils sont revenus couverts de lauriers et enthousiasmés de leur belle journée. Félicitations aux moniteurs et au Comité de l’Union. (RL)

Jeudi 19 mai 1938
Les sapeurs-pompiers de Woippy se font un plaisir d’inviter leurs amis de Woippy et des environs à venir se divertir à leur grand bal qu’ils organisent dimanche prochain, à 19 h., dans la salle du Café Stofflique (Lion d’Or). Un orchestre de premier choix fera la joie de tout le monde. (LL)
Les fraises. – Nos braves cultivateurs ont été heureux de cette bonne pluie fine qui s’est mise à tomber toute la journée de mardi, car les plants de fraises étaient rudement secs. Après cette gelée qui a fait tant de dégâts dans nos récoltes, la sécheresse qui s’en suivit aurait, si elle avait duré, anéanti complètement nos champs de fraises. (RL)

Jeudi 26 mai 1938
Nécrologie. – Nous venons d’apprendre le décès de Mlle Irène Turlet, âgée de 16 ans. La défunte est la fille de Mme veuve Turlet, domiciliée à Metz-Nord. Elle vient de s’éteindre à l’hôpital Bon-Secours, après une quinzaine de jours de maladie. Son corps a été ramené à Woippy chez sa tante, Mme Kohl, en attendant son inhumation qui aura lieu vendredi prochain.
A sa mère, à son jeune frère et à sa famille tant éprouvée, nous présentons nos bien sincères condoléances. (RL)

Samedi 28 mai 1938
Obsèques. – Hier ont eu lieu les obsèques de Mlle Irène Turlet, à peine âgée de 16 ans arrachée à l’affection de sa pauvre mère, veuve, par une cruelle et implacable maladie. Une foule de parents d’amis et de connaissances avait tenu à venir accompagner la défunte à sa dernière demeure, car elle était très estimée non seulement dans notre localité mais également par ses patrons, Lion Frères, à Metz. En passant nous avons remarqué la présence de nombreuses jeunes filles de Devant-les-Ponts appartenant à la J.O.C. et qui faisaient la haie autour du corbillard.
A sa mère, à son jeune frère, à sa famille, si cruellement touchés, nous présentons nos condoléances très émues. (RL)

Dimanche 29 mai 1938
Radio-Club. – Le comité du Radio-Club de Woippy et environs a décidé que tous les dépannages seront désormais effectués en moins d’une semaine.
Les cotisations, qui restent fixées à 12 fr. et 20 fr., seront perçues avant le 15 juin par l’encaisseur habituel, à domicile ; les adhérents de Lorry-lès-Metz, Semécourt et annexes, qui ne sont pas encore en règle, doivent s’adresser à leur délégué ou régler directement au président leur cotisation. (LL)

Radio-Club. – Le comité du Radio-Club de Woippy et environs qui s’est réuni pour examiner plusieurs questions techniques et administratives importantes, informe les membres de l’association qu’il a été décidé que le problème de désantiparasitage de la sonnerie des cloches serait résolu dans la huitaine et que tous les dépannages seront désormais effectués en un laps de temps n’excédant pas une semaine.
Les cotisations qui restent fixées à 12 et 20 francs seront perçues avant le 15 juin par l’encaisseur habituel, à domicile ; les adhérents de Lorry-lès-Metz, Semécourt et des annexes qui ne sont pas encore en règle avec la trésorerie, doivent s’adresser à leurs délégués ou adresser directement le montant au président. (RL)

Lundi 30 mai 1938
La proche récolte de fraises en Moselle.
Comme elle est, pour ainsi dire, une réchappée après les gelées d’avril, il m’a semblé utile d’en dire quelques mots dans les colonnes hospitalières du Lorrain, toujours accueillant aux espoirs et doléances des campagnes.
On se rappelle que les premières fleurs, de même que les boutons pas encore ouverts, ont été complètement détruits par le froid : donc, au moins trois cueillettes diminuées de la récolte totale. Dans les nouvelles fleurs survenues depuis, le fruit commence à se former, et la bienheureuse pluie aidant, nous nous remettons à espérer. Mais il était grand temps que les cataractes du ciel s’entrouvrissent, les pauvres fraisiers, si avides d’eau, commençaient à se dessécher ; maintenant, ils ont meilleur aspect et il leur faudrait encore une ondée chaque semaine jusque et pendant la récolte.
L’important travail du paillage est presque partout terminé ; il est indispensable pour préserver les savoureux fruits du contact du sol et des éclaboussures que pourraient causer les pluies, surtout celles d’orages. Il a encore l’avantage d’empêcher l’adhérence de la terre mouillée aux chaussures des personnes occupées à la cueillette.
Pour ce qu’il en est des autres récoltes fruitières, chacun sait qu’il n’y aura, cette année, à l’exception d’un peu de groseilles, cassis et pommes, presque rien, les gelées ayant tout détruit lors de la floraison, et que voilà la troisième année que les paysans, pourtant si laborieux, ne pourront vendre ni distiller aucune cerise ni mirabelle. C’est vraiment trop de malchance et les plus âgés ne se rappellent pas d’une aussi longue période sans récoltes : il faut vraiment avoir leurs habitudes d’économies et de privations pour supporter pareille calamité sans faire de dettes. Quant aux vignes, elles ont été aussi fort éprouvées, mais il reste tout de même une partie des bourgeons qui ont résisté à l’action des gelées.
Le commerce d’expéditions ne pourra donc tabler, cette année, que sur la demi-récolte existante des fraises, et cela encore grâce à leur floraison plus tardive que les fruits à noyaux et à pépins.
D’autre part, les nouvelles des autres centres de production fraisière française ne sont pas meilleures ; quant à la Suisse, ses plantations de la vallée du Rhône auraient subi des froids jusqu’à – 12°, d’où une récolte très réduite. Elle nous demandera donc une quantité importante du précieux fruit, de même que l’Allemagne, qui a fixé, par l’accord commercial d’août 1937, un contingent d’environ deux millions de francs à importer chez elle. En outre, le change élevé de ces deux pays jouera aussi un rôle dans la question, puisque notre malheureux franc vient encore d’être dévalué.
Ces indices, que nous tenons du plus important de nos expéditeurs, venu dernièrement prendre contact avec ses fournisseurs habituels, constituent autant de facteurs qui nous font espérer un sérieux relèvement des prix des fraises. Ils seront en quelque sorte une compensation à ceux dérisoires de l’année dernière, et le consommateur acceptera de bonne grâce une hausse justifiée par les circonstances et qui permettra au producteur de gagner tout simplement sa vie comme le commun des mortels. Il ne faut pas oublier que le coût de l’existence a aussi ses frais de production, tels que main-d’œuvre, engrais, sulfate de cuivre et impôts directs et indirects.
Je ne saurais terminer cette causerie, peut-être un peu longue, sans ajouter qu’il nous a été promis que désormais, le prix de nos fraises sera téléphoné chaque jour avant midi aux maires des localités fraisières qui le désireront, de sorte qu’ils pourront le faire afficher à l’entrée de la mairie. C’est ce que l’Union des Syndicats des Producteurs de fraises de la Moselle, de Woippy, dirigé par M. de Ladonchamps, a toujours fait, et ce que va faire aussi le Syndicat de Novéant. On espère ainsi mettre fin à une pratique inadmissible qui consistait à livre sa marchandise sans en connaître le prix, chose qui n’existe pour aucun produit agricole ou industriel quelconque ; c’est donc une anomalie qui a assez duré.
Maintenant, il reste à souhaiter que l’important et renommé centre fraisier de Lorraine soit, cette année, le rendez-vous de nombreux acheteurs, et le réchauffement de la température qui hâtera le début de la récolte. UN POUR TOUS. (LL)

Mercredi 1er juin 1938
Fête des fraises. – Le comité des fêtes de Woippy, composé de présidents et dirigeants de toutes les sociétés de la localité, s’est réuni samedi soir, sous la présidence de M. Sechehaye, maire de Woippy ; il a été décidé de fixer au 26 juin prochain, son annuelle et traditionnelle fête des fraises. L’élection d’une reine des fraises et de deux demoiselles d’honneur aura lieu au cours de la grande soirée organisée par le Radio-Club, le 12 juin, salle du Lion d’Or. (LL)

Samedi 4 juin 1938
Grande soirée. – Lundi aura lieu le premier bal de la saison des fraises. Cette soirée dansante sera organisée par le Football-Club Woippy dans la grande salle du café « Au Lion d’Or » à partir de 19 h. 30.
La fête de fraises. – Quoique la saison des fraises s’annonce peu brillante, sans doute en raison des gelées qui ont fait beaucoup de dégâts, on s’apprête à Woippy pour la cueillette et même pour la fête traditionnelle qui aura lieu le 26 courant.
Réunies à la mairie, les sociétés locales ont élaboré un programme vraiment attrayant pour cette journée, au cours de laquelle se jouera, après un tournoi intéressant, la finale d’une coupe très disputée parmi les équipes de football de l’Union Jeanne-la-Lorraine ; on inaugurera la stade Général-Gibon. Et naturellement, il y aura un grand cortège qui accompagnera le char de la reine des Fraises, précédé et suivi d’excellentes sociétés musicales et autres ; l’élection de la gracieuse souveraine aura lieu le 12 juin, au bal organisé par le Radio-Club de Woippy.
Woippy mettra tout en œuvre pour bien recevoir ses visiteurs pour lesquels le Syndicat prépare déjà des petits paniers de dégustation.
Soirée dansante. – On se rappelle le succès remporté chaque année par la soirée dansante organisée par la Société des Sans-filistes. Le 12 juin prochain, le programme présenté, salle du Lion d’Or, continuera à attirer tous les sans-filistes, leurs familles et leurs amis de Woippy et des environs. Les organisateurs ont engagé un véritable orchestre argentin, le plus fort qui ait été présenté chez nous sur la scène. Au cours de la soirée, une vente-surprise, dont chaque billet d’entrée numéroté donnera droit au tirage, fera bien des heureux, puisqu’elle est dotée de 25 lots importants, dont un appareil de T.S.F. marque « Bégot » de grande valeur.
Apprenons encore qu’une illumination à sujets originaux ne manquera pas d’attirer de nombreux amateurs de grands spectacles. (LL)

Dimanche 5 et lundi 6 juin 1938
Fiançailles. – Aujourd’hui seront célébrées, en toute intimité, les fiançailles de Mlle Elisabeth Walter, institutrice à Vigny, avec M. Louis Cuny, de Gérardmer, et de Mlle Marie-Rose Walter, institutrice à Buchy, avec le lieutenant Simon, du 146e R.L.F.
Les deux fiancées ne sont autres que les charmantes filles de Mme et M. Walter, directeur d’école à Woippy, et sœurs de Me P. Walter, avocat à Thionville.
En cette heureuse circonstance, « Le Lorrain » adresse ses meilleurs vœux aux fiancés et ses compliments à la famille. (LL)

Vendredi 10 juin 1938
Election de la reine des fraises. – L’on sait que le comité des fêtes a fixé au 12 juin prochain, l’élection des la reine des fraises et de deux demoiselles d’honneur. Les candidates sont informées qu’aucune formalité particulière n’est exigée, il leur suffira de se présenter au jury et qui décidera avec la plus grande impartialité. Toutes nos gentilles villageoises sont invitées à venir applaudir celle d’entre’elles qui seront les heureuses élues.
Radio-Club. – Les membres du Radio-Club qui participent à la grande vente-surprise, organisée à leur intention à l’occasion de la fête annuelle de la société, peuvent désormais admirer un superbe poste de T.S.F., premier prix de cette vente-surprise, au café Natier.
Avis aux pêcheurs. – En vue de créer une société de pêche, une réunion, à laquelle tous les pêcheurs de Woippy et des environs sont cordialement invités, aura lieu le 12 courant, à 11 heures, au café du Commerce (café Natier). Il est de l’intérêt de tous les pêcheurs d’y assister, afin de défendre et de sauvegarder leurs droits. (LL)

Dimanche 12 juin 1938
Fête annuelle du Radio-Club. – Aujourd’hui a lieu la 4e grande fête annuelle de la société locale des sans-filistes. Le programme a été fixé comme suit : A 10 h., permanence de renseignements techniques au café Stofflique ; à 17 h., réunion du comité au café Bader ; à 19 h., grand bal au Lion d’Or.
Au cours de la grande soirée dansante, pour laquelle un excellent orchestre a été engagé, le jury, présidé par M. le Maire, élira la reine des fraises et ses demoiselles d’honneur. Vers 22 h., le président du Radio-Club procédera au tirage de l’appareil de T.S.F. et des lots de la vente-surprise. (LL)

Mercredi 15 juin 1938

Lundi 13 juin 1938
Avis. – Une bicyclette a été trouvée à Woippy, la réclamer à la mairie. (LL)

Mlle Irène Bayer est élue reine des fraises à Woippy
Hier soir, le Radio-Club de Woippy avait organisé une manifestation au cours de laquelle a été élue par un jury composé de MM. le capitaine Lemud, Hurstel et Sechehaye, maire de Woippy, reine des fraises Mlle Irène Bayer.
Les demoiselles d’honneur sont Mlles Madeleine Heller et Suzanne Bertrand. (RL)

Jeudi 16 juin 1938
Vers une nouvelle société. – On nous communique : A en croire certaines gens, prétendues bien informées, notre cité, métropole des fraises, verrait d’ici quelque temps la naissance d’une nouvelle société qui, joignant l’utile à l’agréable, se vouerait à l’horticulture et aux sports.
Son but essentiel serait l’agencement, selon tous les raffinements de l’art et sur les points les plus exposés aux promeneurs, de décorations florales appropriées. Les abords de la gare seraient particulièrement visés et dans un proche avenir les terrains vagues s’y trouvant seraient transformés en autant de parterres, multicolores et odorants, du plus bel effet. Mais cette seule tâche, quoique de taille, ne suffirait pas aux intrépides organisateurs, ceux-ci, préoccupés également de la santé physique des adhérents à recruter, songeraient aussi à former une et si possible plusieurs équipes de pelotari.
Souhaitons plein succès à l’actif comité provisoire et gageons que, le moment venu, la nouvelle formation recevra de ses consœurs l’accueil le plus sympathique.
Réunion préparatoire. – Le 12 juin, un groupe de pêcheurs de Woippy s’est réuni au café du Commerce, et a procédé à l’élection d’un président : M. Gardeux, et de deux membres : MM. Paul Humbert et Robert Schlouppe. Le président ouvre la séance à 11 h. 30 et définit les causes qui ont motivé la création d’une Société de pêche à Woippy ; après la constitution d’un comité provisoire, il a été décidé de faire une réunion générale dans quelques jours ; dès maintenant, les adhésions seront prises par M. Gardeux, rue Saint-Nicolas, à Woippy. Le président. (LL)

Dimanche 19 juin 1938
Vente-surprise du Radio-Club. – Plusieurs lots de la vente-surprise organisée par le Radio-Club n’ont pas été réclamés. M. Dusselle, président du Radio-Club, tient les lots à la disposition des heureux gagnants qui ont les numéros suivants : 98, 324, 477, 495, 778, 877, 1004, 1130, 1414.
L’appareil de T.S.F. a été gagné par M. Muller F., de Semécourt. (LL)

Jeudi 23 juin 1938
LA FÊTE DES FRAISES À WOIPPY – 26 JUIN 1938
Woippy célébrera le 26 juin avec beaucoup d’éclat comme les années précédentes la fête des fraises devenue traditionnelle et qui est organisée par les sociétés locales, sous les auspices de la municipalité.
Le cortège de la Reine des Fraises sera très important par le nombre des groupements qui y prendront part, parmi lesquels six sociétés de musique renommées, cinq équipes de football et les pupilles de l’Union de Woippy, champions de gymnastique des patronages de Moselle. En plus du char de la Reine et de ses demoiselles d’honneur, il y aura cette année un char du Football car les équipes du Cercle Saint-Nicolas de Montigny, de Saint-Martin et de Devant-les-Ponts se trouveront rassemblées pour l’inauguration du stade « Général-Gibon », du Football-Club de Woippy.
Et un grand tournoi décidera à laquelle sera remis le challenge du Président de l’Union Jeanne-la-Lorraine dont la finale sera disputée après le vin d’honneur servi au buffet de la gare à 16 heures.
En dehors de ce match qui promet d’être intéressant, les visiteurs de Woippy entendront des concerts sur toutes les places du village et pourront prendre part aux nombreuses attractions et jeux d’adresse préparés à leur intention en particulier au jeu de quille du café du Commerce où il y a un beau mouton à gagner.
Les forains ont installé déjà des carrousels, des tirs d’autre part, et le syndicat des fraises, pour les gourmands, a prévu des petits paniers destinés à être vendus à ceux qui voudraient les goûter tranquillement aux terrasses des cafés.
Enfin pour la jeunesse un grand bal commencera dès 15 heures dans la salle de M. Stofflique, au Lion d’Or.
Programme
A 8 heures du matin : Ouverture du tournoi de Football pour la Coupe du Président de l’U.J.L.L., au Stade Saint-Eloi : Match CC. Saint-Nicolas, de Montigny, contre CC. Saint-Martin, de Metz. Au Stade Général-Gibon : Match CC. Devant-les-Ponts contre Football-Club Woippy.
A partir de 14 heures : A l’angle des rues de Metz et de la Gare : Réception des Sociétés.
A 14 h. 30 : Formation du cortège.
A 14 h. 50 : Défilé du cortège de la Reine des Fraises dans l’ordre : 1° Sapeurs-pompiers ; 2° Harmonie de Herny ; 3° Harmonie de Rémilly ; 4° Automobile fleurie du football ; 5° Harmonie de Moulins-lès-Metz ; 6° Harmonie du C. Saint-Eucaire de Metz ; 7° Equipes de Football de Montigny, Saint-Martin et Devant-les-Ponts ; 8° Char de la Reine des Fraises ; 9° Equipes de football de Woippy ; 10° Harmonie de Devant-les-Ponts ; 11° Harmonie de l’Union de Woippy ; 12° Section des pupilles de l’Union de Woippy.
A 15 h. 45 : Au Stade Général-Gibon : Morceau d’ensemble puis mouvement d’ensemble des pupilles.
A 16 heures : Au Stade Général-Gibon : Finale des perdants du tournoi et vin d’honneur au Buffet de la gare de Woippy.
A 16 h. 30 : Concerts par les Harmonies invitées dans le village.
A 17 heures : Au Stade Général-Gibon : Finale des gagnants puis réception des équipes et remise de la Coupe.
Dès 15 heures : Ouverture du bal de la fête au Lion d’Or, salle Stofflique.
Carrousels. Tirs. Attractions. Concours de quilles organisé au Café du Commerce. Superbes prix.

Lundi 27 juin 1938

Le char de la Reine et de ses demoiselles d’honneur à la fête des fraises à Woippy. (Est-Photo.)

Cette année, la fête des fraises de Woippy s’est déroulée sous un soleil radieux et au milieu d’une foule immense, venue des environs pour acclamer notre belle reine, Mlle Irène Bayer, et ses deux demoiselles d’honneur Bertrand Suzanne et Heller Madeleine, et pour goûter aussi au délicieux fruit qu’est la fraise de Woippy. La fête s’est déroulée d’après le programme prévu.
Dans la matinée, deux matches ont eu lieu.
A partir de 14 h. le comité des fêtes, à la tête duquel se trouvait son président, M. Sechehaye, reçut les diverses sociétés prenant part au cortège. Chaque président reçut une gerbe de fleurs en signe d’amitié. Puis le cortège se mit en marche, ayant à sa tête les pompiers de Woippy. Il traversa les principales artères de notre localité dans l’ordre suivant : Sapeurs-pompiers, Harmonie de Herny, un jeune garçon poussant une voiture de fraises dans laquelle se trouvait de gros et volumineux fruits, l’automobile décorée et fleurie du F.C.Woippy, transportant la Coupe du Président de l’U.J.L.L., l’Harmonie de Moulins-lès-Metz, l’Harmonie de Saint-Eucaire, les équipes de football de Montigny, Saint-Martin et Devant-les-Ponts, le char splendide de la reine des fraises, parée de multiples fraises et de fleurs, et qui fut du reste fort applaudie par les nombreux spectateurs faisant la haie le long du trajet ; les équipes du F.C.Woippy, l’Harmonie de Devant-les-Ponts, l’Harmonie de Woippy, la section des pupilles de l’Union de Woippy avec ses moniteurs : Copeaux et Kopp.
Lorsque le cortège passa devant le monument aux morts, la Reine des Fraises, entourée de ses demoiselles d’honneur, alla s’incliner devant le monument et y déposa une belle gerbe de fleurs.
A 15 h. 45, c’est l’arrivée au stade Général-Gibon et l’inauguration de celui-ci par la Reine des Fraises qui donna la première le coup d’envoi du ballon, et par M. Sechehaye, président du comité des fêtes, et M. Herlory, président du Football-Club de Metz. Deux discours furent prononcés, puis les pupilles de Woippy firent quelques mouvements d’ensemble qui furent fort applaudis par les visiteurs.
Après la finale des perdants du tournoi, les sociétés se dirigèrent vers le buffet de la gare de Woippy, où un vin d’honneur y fut donné, au cours duquel M. Sechehaye prononça une charmante allocution. Un « quartier libre » permit alors aux diverses sociétés de se disperser dans le village et de donner quelques concerts dans les auberges désignées par le comité des fêtes.
A 17 h., se joua au stade Général-Gibon la finale des gagnants avec comme enjeu la Coupe du Président de l’U.J.L.L. On en trouvera les résultats dans notre page sportive.
Après cette finale un vin d’honneur fut servi au café Natier.
Et pendant ce temps, un jeunesse joyeuse s’était retrouvée dans la salle Stofflique où l’on dansa jusque fort tard aux sons d’un jazz endiablé. (LL)

LA FETE DES FRAISES DE WOIPPY Cette traditionelle manifestation de la coquette cité de la banlieue messine a eu hier un plein succès. En haut, la reine des fraises sur son char, entourée de ses demoiselles d'honneur ; en bas, une vue du défilé consacré à la gloire de fraise. (Photos Bour) (Lire l'article en 5e page)

LA FÊTE DES FRAISES DE WOIPPY SE DÉROULA
AU MILIEU D’UNE FOULE NOMBREUSE ET JOYEUSE Cette année, la fête des fraises de Woippy s’est déroulée sous un soleil radieux et au milieu d’une foule nombreuse venue des environs, pour acclamer notre belle reine, Mlle Irène Bayer et ses deux demoiselles d’honneur : Suzanne Bertrand et Madeleine Heller, et en même temps pour goûter aux délicieux fruits qu’est la fraise de Woippy. La fête s’est déroulée dans le programme prévu.
Dans la matinée, deux matches ont eu lieu : 1. C.C. Montigny contre C.C. Saint-Martin ; au stade Saint-Eloi ; 2. C.C. Devant-les-Ponts contre F.C. Woippy, au Stade Général Gibon ; Montigny bat Saint-Martin par 3 à 1, Woippy bat Devant-les-Ponts par 2 à 1.
LE CORTEGE
A partir de 14 heures, le Comité des Fêtes, à la tête duquel se trouvait son président, M. Sechehaye, reçu les diverses sociétés prenant part au cortège. Chaque président reçu une gerbe de fleurs en signe d’amitié. Puis, vers 13 heures, le cortège ayant été formé, il se mit en branle ayant à sa tête les pompiers de Woippy. Il traversa les principales artères de notre localité dans l’ordre suivant : 1. Sapeurs-pompiers ; 2. Harmonie de Herny ; 3. Un jeune garçon poussant une voiture de fraises dans laquelle se trouvait de grosses et volumineuses fraises ; 4. L’automobile, décorée et fleurie du F.C. Woippy, transportant la Coupe du Président de l’U.J.L.L. ; 5. Harmonie de Moulins-lès-Metz ; 6. Harmonie de Saint-Eucaire ; 7. Equipes de Football de Montigny, Saint-Martin et Devant-les-Ponts ; 8. Le char splendide de la Reine des Fraises, orné de multiples fraises et de fleurs, qui fut du reste fort applaudi par les nombreux spectateurs faisant la haie le long du trajet ; 9. Equipes du F.C. Woippy ; 10. Harmonie de Woippy ; 11. Section des Pupilles de l’Union de Woippy, avec ses moniteurs Copeaux et Kopp.
Lorsque le cortège passa devant le Monument aux Morts des enfants de Woippy, la Reine des Fraises, entourée de ses demoiselles d’honneur, alla s’incliner devant le Monument et y déposa une belle gerbe de fleurs.
L’INAUGURATION DU STADE
15 h. 45 : Arrivée du cortège au Stade du Général Gibon et inauguration de celui-ci par la Reine des Fraises, qui donna la première le coup d’envoi du ballon, et par M. Sechehaye, président du Comité des Fêtes et M. Herlory, président du Football-Club de Metz. Deux discours y furent prononcés.
LE DISCOURS DE M. HERLORY
M. Raymond Herlory remercia tout d’abord pour le grand honneur qui lui était réservé d’inaugurer ce stade. Cette cérémonie, remarqua-t-il, consacre la parfaite entente qui règne entre tous les sportifs, amateurs ou professionnels, des patronages ou des ligues fédérales. M. Herlory salua ensuite la mémoire du général Gibon, mort à Woippy, au champ d’honneur, pendant la guerre de 1870. Ce stade, dit-t-il, perpétuera sa mémoire. Puis, le président du F.C. Metz adressa des félicitations à M. Sechehaye, maire de Woippy, ainsi qu’à son Conseil municipal. M. Herlory rappela notamment que M. Sechehaye était un des fondateurs du C.A. Messin, un des créateurs du Stade de l’Ile Saint-Symphorien. On le retrouve aujourd’hui à la tête du mouvement de l’Union Jeanne-la-Lorraine. Après avoir adressé quelques paroles aimables à la Reine des Fraises, M. Herlory se tourna vers les dirigeants de l’U.S. Woippy, en particulier vers son président, M. Joseph Steff, les félicitant de la belle œuvre qu’ils surent mettre sur pied en collaboration avec la « Maison du Cheminot » de Metz. Pour terminer, il félicita tous ceux qui participèrent à la réalisation de ce beau projet.
Les pupilles de Woippy firent quelques mouvements d’ensemble qui furent fort applaudis des visiteurs.
A 16 heures, au Stade Général Gibon, se déroula la finale des perdants du tournoi, puis les sociétés se dirigèrent vers le Buffet de la Gare de Woippy, où un vin d’honneur y fut donné.
A 16 h. 30, les diverses sociétés se dispersèrent dans le village et allèrent donner quelques concerts dans les auberges désignées par le Comité des fêtes.
A 17 heures, au Stade Général Gibon, finale des gagnants. La victoire fut remportée par le F.C. Woippy contre le C.C. Montigny, par 2 buts à 0 et se trouve par le fait détenteur de la Coupe du Président de l’U.J.L.L.
Dès 15 heures, une affluence de jeunes gens et de jeunes filles tournoyaient dans la salle Stofflique, aux sons d’un orchestre-jazz et cette magnifique journée se termina par un bal joyeux qui se prolongea jusqu’à l’aube. (RL)

Lundi 27 juin 1938
Nécrologie. C’est avec une douloureuse surprise que l’on a appris la mort prématurée de M. Adrien Viller, lequel se trouvait en traitement à l’hôpital des usines de Hagondange depuis quelques jours. On espérait que sa constitution parviendrait à surmonter la maladie qui ne laissait point prévoir une issue fatale.
Agé seulement de 47 ans, M. Viller était connu comme un homme probe et loyal aux grandes qualités de cœur, et sa mort sera vivement ressentie par tous ceux qui le connurent.
L’impitoyable faucheuse, qui lui avait déjà ravi deux de ses enfants, plonge ainsi dans la peine une épouse et une fille éplorée.
En cette douloureuse circonstance, « Le Lorrain » se permet de présenter à la famille en deuil ses très sincères et chrétiennes condoléances. R.I.P. (LL)