Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1912 - 1913 )
Vendredi 19 janvier 1912
(Funérailles d'un missionnaire) – On nous écrit, le 18 janvier :
Hier, la paroisse de Woippy faisait des funérailles magnifiques à l'un de ses enfants, qui l'avait, lui-même, grandement honorée. Le R. P. Nicolas-Marie Boucheré, après de solides études au Petit et au Grand-Séminaire de Metz, était entré dans la Congrégation des missions étrangères à Paris. Envoyé au Su-Tchuen méridional, il avait évangélisé les Chinois pendant 41 ans, quand, il y a 18 mois, épuisé par les fatigues de ce long apostolat, il était venu demander au pays natal un peu de repos. Le bon Dieu vient de lui donner le repos éternel et la récompense que méritait bien toute une vie consacrée à la gloire de Dieu et au salut des âmes.
Mgr Kleiner, évêque missionnaire et quelques membres de la même Congrégation des Missions, avaient tenu à honorer de leur présence les funérailles de leur si estimé confrère. M. le chanoine Scherrier et M. le curé de Sarreinming remplaçaient leur frère que le R. P. Boucheré avait en Chine, pour compagnon et voisin de mission. Des anciens condisciples de Séminaire, qui se font rares, et les prêtres des environs qui avaient pu apprécier la charité et la piété du défunt, étaient venus lui faire un cortège d'honneur. Et par son assistance sympathique et recueillie, la population de Woippy tout entière, a témoigné que la perte de ce si bon prêtre était un deuil général pour la paroisse.
Avant l'absoute, M. le chanoine Pierret, un autre enfant de Woippy, a retracé, en termes émus, cette vie du séminariste, docile à sa vocation et du missionnaire dévoué, dont le ministère a été si fructueux et si apprécié de ses supérieurs, vie couronnée par une mort bien douce et bien édifiante.
Le R. P. Boucheré repose au cimetière de Woippy, dans la même tombe que son ancien curé, M. l’abbé Gautiez, un saint prêtre aussi, qui l’avait baptisé et qui l’avait lui-même dirigé vers le sacerdoce.
Qu'ils reposent en paix !
Mercredi 31 janvier 1912
(Incendie) – Lundi à midi, un incendie a éclaté dans l'immeuble occupé par M. Louis, boucher à Woippy ; le feu gagnant très vite du terrain, les locataires de la maison purent à peine sortir leurs meubles. Les pompiers n'ont pu que préserver les maisons voisines ; M. Louis avait acheté et restauré sa maison il y a quelques mois à peine.
La boucherie Léon LOUIS
Mercredi 28 février 1912
(Arbre brisé) – Un jeune pommier a été cassé sur la route d'arrondissement n° 8 près du km 1,630 (commune de Woippy). Il est assuré une récompense jusqu'à 40 M à ceux qui dénonceront les auteurs de telle façon qu'ils puissent être poursuivis en justice.
Samedi 17 février 1912
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Samedi 9 mars 1912
Lundi 1er avril 1912
Samedi 6 avril 1912
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Samedi 13 avril 1912
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Jeudi 11 avril 1912
(Incendie) – On nous écrit :
Mercredi, vers 6 heures, de l'après-midi, un incendie s'est déclaré dans la ferme de M. Victor Keller, cultivateur à Saint-Eloy ; en un clin d'œil toute la marcairie était en feu et ce n'est qu'avec beaucoup de peine que le personnel de la ferme, retenu heureusement à la maison par le mauvais temps, est parvenu à sortir le bétail. On ignore les causes du sinistre ; il y a assurance. Il importe de relever ici l'empressement avec lequel les pompiers de Woippy, prévenus aussitôt par téléphone, sont arrivés sur les lieux ; grâce à leur dévouement un plus grand malheur a pu être épargné.
Jeudi 25 avril 1912
Saint-Rémy. (Tentative d’assassinat). – On nous écrit :
Mercredi, vers 11 heures, un individu en compagnie d’une femme entrait à l’auberge Bombardier à Saint-Remy, près Woippy, et se faisait servir à boire et à manger en abondance. Vers 3 heures, au moment de payer, la femme sortit et sembla faire le guet sur la route ; pendant ce temps, l’individu saisit une hachette, courut sur Mme Bombardier et lui asséna un coup violent sur le crâne, les voisins accourus trouvèrent le meurtrier sous un poulailler ; un meunier de Metz, de passage à Saint-Rémy et un habitant de la localité l’arrêtèrent en attendant l’arrivée des gendarmes de Maizières. Fouillé, l’individu fut trouvé porteur, outre sa machette, d’un couteau à cran d’arrêt et d’une pince de cambrioleur. On ignore s’il voulait voler sa victime ou échapper au payement.
Lundi 29 avril 1912
SAINT-REMY. – Un hôte dangereux, accompagné d’une femme, entrait ces jours-ci à l’auberge Bombardier. Le quart d’heure de Rabelais arrivé, la femme prit la fuite et l’individu, s’élançant sur la tenancière de l’établissement, lui fit avec une hachette une grave blessure à la tête. Lorsqu’on procéda à son arrestation, on trouva sur lui, outre ladite hachette et un couteau, tout un attirail de cambrioleur.
C’est un nommé David Kunz, de Siersthal, âgé d’une quarantaine d’années. Il a subi déjà plusieurs condamnations. Avant de le remettre aux gendarmes de Maizières, on lui a fait subir une correction exemplaire. (CdM)
Lundi 29 avril 1912
SAINT-REMY. – On nous écrit : « L’individu qui s’est attaqué, mercredi dernier, à Mme Bombardier, aubergiste, est un nommé David Kunz, de Siersthal, âgé d’une quarantaine d’années. Il a subi déjà plusieurs condamnations. Avant de le remettre aux mains des gendarmes de Maizières, on lui a fait subir une correction exemplaire. » (LM)
Mardi 4 juin 1912
(La cueillette et l’expédition des fraises) – Le Journal agricole décrit ainsi les méthodes employées à Woippy et aux environs pour la cueillette et l'expédition des fraises qui constituent la plus riche source de revenus du pays.
La cueillette se fait dans de petits paniers en lanières de bois très mince, venant ordinairement de la Forêt-Noire et qui contiennent de 4 à 10 livres de fraises. Le syndicat de Woippy n'emploie que des paniers de 4 à 5 livres. Ces paniers, remplis jusqu’au bord, sont placés ensuite, pour être conduits au dépôt d'achat ou à la gare, dans des voitures-paniers en osier tressé. Pour ne pas endommager les fruits, on sépare les paniers par des planches.
Si les fraises sont destinées à être expédiées par wagons entiers, l'on ne fait rien de plus ; mais si, comme cela a lieu au commencement de la saison, elles doivent partir par colis séparés, on les assemble par quatre dans des petites caisses à claire-voie appelées « cageots » et que l'on entoure pour plus de sûreté d'une feuille de papier fort. C'est de cette façon que le syndicat de Woippy fait toujours ses expéditions. Pour expédier des paniers isolés on les recouvre de gaze, et pour protéger les fraises contre l’écrasement, on place deux planchettes de la largeur de deux doigts qui partent de l'anse et aboutissent à chaque extrémité du panier où elles sont fixées avec de la cordelette qui fait le tour du panier. Certains fraisiéristes, qui font eux-mêmes le marché, ont introduit dans ces derniers temps l'usage de paniers à fond renforcé par un rebord de 2 à 3 cm de hauteur, qui doit empêcher le fond de reposer directement sur le sol et éviter ainsi l'écrasement des fruits par le cahot du transport. Vu que l'expédition des fraises se fait en majeure partie en grande quantité de la gare de Woippy ou de Metz et que le producteur ne fait point la vente en détail, l’on n’a pas encore ressenti chez nous le besoin d'employer des paniers de plus petites dimensions.
– (Découvertes archéologiques) – On nous écrit :
Des maçons sont actuellement occupés à réparer, à la ferme de Saint-Eloy, les dégâts causés à la marcairie de M. Keller, cultivateur, par un incendie qui remonte à plusieurs semaines. En creusant le sol pour l’établissement d'une fosse à purin, ils ont mis à jour, à la profondeur d'un mètre environ, plusieurs crânes et os dispersés ; continuant leur travail ils découvrirent un sarcophage d'un seul morceau renfermant un corps assez mal conservé ; par contre, aucune pièce qui puisse aider à établir l'époque du sarcophage qui ne porte aucune inscription. On croit cependant se trouver en présence du cimetière de l'ancienne abbaye des Prémontrés établie sur l’emplacement de la ferme actuelle et dont une partie de la chapelle sert aujourd’hui de cave à fruits. En tout cas cette trouvaille est assez intéressante pour attirer l'attention des archéologues du pays.
Mardi 11 juin 1912
Expédition de fraises au pays messin.
La direction générale des chemins de fer en Alsace-Lorraine a adressé au Ministère la communication suivante :
« Nous avons conféré le 23 mars dernier avec les expéditeurs de fraises du pays messin sur la règlementation de la fourniture de wagons pour le transport de ces fruits en combinaison avec l’empaquetage des paniers. En suite de cette conférence nous avons pris en vue les mesures suivantes pour la prochaine récolte :
Dans les expéditions de 1500 kg au moins de fraises à destination d'une seule et même gare, il sera formé, comme par le passé, des wagons fermés « à colis », c'est-à-dire qui seront dirigés directement et sans transbordement du lieu d'expédition au lieu de destination, sans que les paniers aient besoin d'être spécialement empaquetés, et les droits de transport seront calculés sur la base du tarif des colis d'après le poids réellement chargé.
Dans l'expédition de 1000 kg au moins de fraises jusqu'à 1500 kg exclusivement, à destination d'une seule et même station, l'administration permettra autant que possible, jusqu’à nouvel ordre et entente préalable avec le chemin de fer, que le transport soit calculé au taux du poids réel de chargement, à condition que 1'expéditeur se charge lui-même de ce dernier et que le fond du wagon soit entièrement couvert de paniers. Les transports de cette nature seront traités comme wagons fermés « à colis ».
Dans l’expédition de moins de 1000 kg, il faut, pour parer à tout endommagement par le contact avec d’autres marchandises et en vue de la protection contre tous vols, que chaque panier de fraises soit recouvert hermétiquement d’une gaze ou d’une toile. L’expédition d’envois de cette nature devra avoir lieu dans les gares comme pour les envois ordinaires par grande vitesse.
En outre, pour les envois spécifiés sous
c il sera organisé dans la correspondance des gares qui seront régulièrement touchées par eux des « wagons de parcours », c’est-à-dire des wagons à colis qui circulent, sans condition d’un minimum de chargement, sur certaines lignes et dans certains trains déterminés, et qui servent sur toute ou une partie seulement de la ligne au chargement et au déchargement des marchandises. Afin de permettre une utilisation plus complète de ces wagons de marchandises, 20 d’entre eux seront pourvus d’étages sur leurs parois latérales. Mais l’expéditeur ne pourra se dispenser, même dans l’usage de ces wagons à aménagement particulier, de protéger ses envois par une enveloppe de toile ou de gaze contre toute possibilité de vol, et aussi pour parer aux conséquences résultat du fait que ces wagons « de parcours » auront encore à charger en route d’autres marchandises qui pourraient facilement endommager les fraises.
Nous espérons que ces dispositions donneront satisfaction dans la plus large mesure aux vœux des expéditeurs de fraises des environs de Metz et nous exprimons l’espoir qu’au cours de la prochaine récolte les envois pourront se faire sans accrocs et à l’entière satisfaction des expéditeurs. »
Mercredi 26 Juin 1912
(Les fraises) – La campagne des fraises est près de se terminer après avoir battu son plein dans le courant des deux semaines précédentes. Les rendements n'ont pas été si riches qu'on l'attendait et la récolte peut être estimée à une bonne demi-récolte. Les commissionnaires et les commerçants ont parcouru la campagne en grand nombre, achetant tout ce qui leur était amené au fur et à mesure de la cueillette ; pour cette raison les arrivages au marché de Metz ne furent pas abondants ; l’octroi prélevé sur ces fruits est aussi beaucoup la cause de l'éloignement des producteurs du marché messin, ceux-ci furent déçus dans leur espoir de voir abolir l'octroi sur les fraises pour cette année. Chez le producteur elles se vendent de 35 à 40 pf. la livre, et la tendance était même à la hausse. On compte de 12 à 15 wagons expédiés journellement à destination de l'Allemagne du Nord.
Samedi 6 juillet 1912
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Jeudi 18 juillet 1912
(Jeune homme noyé) – On nous écrit :
Mardi soir, un jeune homme de 20 ans, du nom de Meiser, habitant la Maison-Neuve, écart de Woippy, prenait un bain dans la sablière de la Maison-Rouge, le soir après souper, en compagnie de plusieurs camarades. Frappé d'une congestion, le jeune homme disparut sans qu'on ait eu le temps de lui porter secours. Ce n'est que le mercredi matin que le corps a été repêché, à 15 mètres du bord, par le frère du noyé. Le jeune Meiser, fils d'une honorable famille, devait partir l'automne prochain pour le régiment. Quand donc les baigneurs observeront-ils les règles élémentaires de la prudence qui demande qu'on ne prenne jamais de bain après le repas ?
Vendredi 20 septembre 1912
(Festival) – On nous écrit :
La Société « fanfare Saint-Etienne » fêtera dimanche prochain 22 septembre le 10e anniversaire de sa fondation avec le concours de six autres Sociétés de musique des environs. A une heure aura lieu la réception des Sociétés à la gare. Tout le monde assistera aux vêpres ; après l'office, vin d'honneur et fête publique sur la place Saint-Étienne. Il y aura concert jusqu'à 5 heures du soir, jeux et divertissements pour tout le monde. En cas de mauvais temps, le concert aura lieu dans les salles de MM. Humbert et Galleron.
A 8 heures, banquet de 100 couverts à l'hôtel du Cercle, concert philharmonique et vocal.
Aux amateurs qui voudraient prendre part à cette fête, on recommande de prendre un billet de dimanche.
Mardi 8 octobre 1912
Woippy. – (Le Souvenir alsacien-lorrain). On nous écrit :
La pieuse croisade du Souvenir entreprise et soutenue envers et contre... bien des choses par l'infatigable Président du Souvenir Alsacien-Lorrain, M. Jean, nous amenait hier dans la charmante localité de Woippy. C'était la commémoration de l'affaire du 7 octobre 1870 : Woippy, Ladonchamps, Les Tapes, Saint-Rémy. Un radieux soleil rend ce froid dimanche d'octobre presque gai. Gaieté de la nature insolente envers nos souvenirs, ceux que nous venons évoquer en ce coin de notre chère Lorraine ! L'église si coquette est garnie comme aux jours les plus solennels et la nombreuse assistance prouve le culte que conservent, pour ceux qu'ils ont vu combattre et mourir, les habitants de Woippy. Et pendant que se déroule la cérémonie liturgique, notre pensée s'échappe et se reporte à 42 ans en arrière.
Il est 4 heures. Nos troupes sont victorieuses !
L'élan irrésistible du 6e corps a délogé de leurs positions les Prussiens à Franclonchamps, Saint-Rémy, Bellevue, les Grandes et les Petites Tapes. La brigade, après des pertes cruelles vient de s'emparer de Sainte-Anne. Son audacieux chef titulaire depuis le 20 septembre tombe mortellement frappé. Hélas ! à 5 heures et demie, l'inévitable ordre de retraite du maréchal félon parvient aux troupes, et c'est le recul, retardé toutefois par l'héroïque défense de la brigade de Chanaleilles retranché dans le château de Ladonchamps. Et, cette journée comme tant d'autres s'acheva sans résultats, sinon de nous coûter 1250 blessés qui vont grossir les ambulances où l'on ne guérit plus, où l'on meurt...
Ils ont lutté, n'étant ni l'espoir ni le nombre
Et sans cesse détruits et renaissant toujours,
C'est un éclair divin de cette époque sombre
Que ces martyrs voulant leurs supplices moins courts.
Nous sommes distraits de ces rêveries sombres par une vision charmante. La quêteuse, Mlle Chalté, en ravissant et authentique costume lorrain, qui lui sied à ravir, nous tend sa bourse, glanant pour l'entretien des tombes de ces héros évoqués il y a quelques instants. Combien touchant ce geste de la Lorraine d'aujourd'hui qui ne veut pas que tombent dans l'oubli, ceux qui donnèrent tout pour elle un jour ! Puis c'est l'absoute, par le vénérable aumônier de Vigneulles et la foule s'écoule et se dirige en masse vers le cimetière, dans le calme de cette belle fin de journée automnale.
Qui pourrait croire qu'à pareille heure, il y a quarante-deux ans, la bataille faisait rage et que la mort faisait ample moisson de jeunesses et de vigueurs ! Le cimetière renferme les corps d'une quarantaine de nos officiers et soldats groupés autour de la tombe du général Gibon. La couronne du Souvenir A.-L. y est déposée en silence, puisque toute parole est interdite. Ce que témoignent les casques pointus de deux gendarmes qui scintillent de l'autre côté du mur.
Aussi une simple prière dite du fond de l'âme et la foule redescend vers la salle où doit avoir lieu la réunion.
M. Jean y procède à la remise des nouveaux diplômes si artistiques, dus à la générosité de M. Geisler. Les titulaires en sont : M. le curé de la paroisse, l'abbé L'Huillier ; M. Lapointe, le dévoué président de la section du S. A.-L. à Woippy ; Mlle de Saulcy, de Plappeville ; les quêteuses de l'année et des années précédentes, Mlles Chalté, Victorine Nicolas et Mme Keller, etc. Ensuite avec son ardeur jamais lassée, M. Jean développe la transformation exigée de par les circonstances, du Souvenir Français en Souvenir Alsacien-Lorrain ; son but et sa volonté de vivre et de se développer, malgré tout, pour son idéal de souvenir et de reconnaissance. Il fait un chaleureux appel aux dames de Lorraine à qui il confie la mission d'être les apôtres du Souvenir à leur foyer. Que par elles soient assurés d'une prière ces petits soldats qui s'en vont loin du toit paternel, mourir pour leur pays et pour leur idéal. G. F.
Mercredi 9 octobre 1912
Dimanche 7 octobre 1912 a eu lieu dans la chapelle du château de Ladonchamps d’abord, à Woippy ensuite, la messe d’adieu de M. l’abbé L’Huillier, curé de Woippy, nommé archiprêtre à Dieuze.
A 10 heures, toute la population était réunie pour la messe. L’église était comble, la section chorale du Cercle St Etienne a chanté une très belle messe en musique sous la direction du sympathique et dévoué chef Joseph Boda.
M. le curé, dans un sermon plein de noblesse et d’émotion, remercia la paroisse de toutes les preuves de confiance et de bonne volonté qui lui avaient été données, et nous a priés de reporter cette confiance sur l’abbé Bigerel, qui, comme lui, est envoyé de Dieu. Ce discours a fait couler bien des larmes.
A 5 heures, la fanfare Saint Etienne, accompagnée de ses membres honoraires, est allée offrir à son président fondateur et bienfaiteur, l’abbé L’Huillier, un magnifique cadeau qui restera comme souvenir, ensuite, on vida quelques bonnes bouteilles ; la journée se termina par un discours du directeur de la fanfare, M. Boda, dans lequel il exprima les remerciements et les regrets de toute la société, à laquelle M. le curé portait tant d’intérêt. Huit jours auparavant, M. le curé avait déjà fait ses adieux aux congrégations des Enfants de Marie et des Mères Chrétiennes, aux chères sœurs, aux instituteurs et à toute l’école. Un paroissien.
Mardi 15 octobre 1912
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Mercredi 16 octobre 1912
L’électricité dans la banlieue de Metz.
Il était question depuis plusieurs années d'étendre le rayon d'action de l'usine d'électricité de la Ville de Metz et d’y rattacher les communes de la banlieue : Scy, Moulins, Rozérieulles, Châtel-Saint-Germain, puis Sainte-Ruffine, Jussy,
Woippy, Plappeville, Lorry-lès-Metz, Saint-Julien, Vallières, Borny, Vantoux et Magny.
Précédemment déjà, les communes de Ban-Saint-Martin, Longeville, Sablon et Montigny avaient été reliées au réseau de l’usine.
La Metzer Zeitung apprend que les pourparlers avec les premières communes ont été accélérés par suite des efforts de la concurrence ; mais ils ont été rendus plus laborieux aussi en raison des offres avantageuses faites par la concurrence. Tel a été notamment le cas lorsqu'un traité avec plusieurs des communes en question était déjà sur le point d'être conclu - il ne manquait plus que l'approbation de l'autorité de surveillance - et qu'il fallut ensuite consentir de nouvelles concessions. L'usine d'électricité a accordé ces concessions tout en ayant la conviction que la fourniture d'énergie et de lumière ne donnerait pas de bénéfices élevés pendant les premiers temps ; mais elle a estimé que le rattachement des communes à l'usine est de la plus haute importance pour le développement de celle-ci.
D'ailleurs on projette de faire bénéficier aussi les abonnés de Metz des avantages concédés aux communes suburbaines, ces avantages étant de nature à faire augmenter la consommation.
Vendredi 25 octobre 1912
(Découverte macabre) – La semaine dernière, la Société de vidange de Devant-les-Ponts vidait les cabinets d'aisances de la caserne de Longeville et conduisait les tonneaux à Woippy pour arroser les terres de M. Charles Evrard, cultivateur. Quelle ne fut pas la surprise des ouvriers en voyant sortir du tonneau le corps d'un nouveau-né. Le cadavre a été transporté à la mairie du Ban-Saint-Martin en attendant l'arrivée des autorités. Une enquête est ouverte.
Samedi 26 octobre 1912
Réception des travaux de curage.
La réception des travaux de curage des ruisseaux de Woippy et de la Bonne-Fontaine à Devant-les-Ponts aura lieu le mardi 5 novembre, à 2 h. ½ de l’après-midi, à commencer au ruisseau de la Bonne-fontaine près du pont de la route de Woippy (baraque de l’octroi), par l'ingénieur préposé à ce service.
Les travaux en retard ou non conformes aux prescriptions seront achevés aux frais des personnes en faute par un entrepreneur.
La réception des travaux de curage du Fossé de Tivoli et Peupla aura lieu le 30 octobre prochain, à 3 heures ½ de l'après-midi.
Les travaux non effectués ou dont l'exécution n'au¬rait pas été faite suivant les prescriptions, seront, par la même occasion, concédés à un entrepreneur, pout être exécutés aux frais des personnes qui y sont tenues.
Les palissades, grillages, etc., interceptant le cours du fossé, devront être enlevés ; en cas contraire, les riveraines seront passibles d’amendes.
Vendredi 27décembre 1912
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