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Histoires de Woippy

Extrait du Bulletin Officiel Municipal n° 2, Woippy, 1969.

L'Union de Woippy
( par le Président-Fondateur Paul Séchehaye )

Le titre de cette société résume les aspirations et les efforts de la grande majorité, sinon de l'unanimité des habitant du village de Woippy devenu ville et chef-lieu de canton bien avant 1968. Nous voulons donner la preuve en exposant brièvement au moins les activités des deux sociétés dont les dirigeants et les membres comprirent dans l'intérêt commun que l'union fait la force et la bonne harmonie.
Ils méritent, décédés ou vivants encore, la reconnaissance de leurs concitoyens parce que l'Union de Woippy est un groupement culturel, particulièrement musical pour le moment, très apprécié dans le département et dans les régions voisines. Il se pourrait qu'il ne s'en tienne pas là et réalise de nouveau des entreprises en matière d'éducation physique, sportive, ou théâtrale comme les deux sociétés anciennes du pays : la Lyre et l'Union Saint-Etienne.
De fait, depuis de longues années, avant la guerre de 1914-1918, réparties dans les rangs de la Lyre et de l'Union Saint-Etienne, il y eut d'excellents et dévoués musiciens, au nombre de plus de 50, diriges par des chefs compétents, dont les concours étaient très appréciés, les concerts très suivis, lors de toutes les manifestations organisées dans la commune. Leur rivalité n'avait rien d'agressif mais il n'était pas encore question de fusion.
Les noms des deux chefs Boda et Didier resteront bien longtemps encore dans les mémoires des Woippyciens ; et pour l'inauguration du monument aux Morts de la Guerre, le premier étant organiste et pris par ses fonctions à l'église, c'est le second qui dirigea pour l'exécution des hymnes et morceaux de circonstance l'ensemble des musiciens.

L'UNION SAINT-ETIENNE

Dès 1919 elle s'était complétée par la création d'une section de jeunes pratiquant la gymnastique, l'éducation physique et la préparation militaire recommandée par l'Armée. Pour attirer et intéresser les enfants de plus de 12 ans et leurs aînés servant de cadres, ils furent dotés de tenues rappelant fort celle des Chasseurs à pied avec béret, veste au « W » sur l'écusson, musette, bidon ; et même de fusils avec baïonnette des anciens bataillons scolaires, le tout de modèles réglementaires, mais réduits pour leur taille, comme les petits tambours de leur batterie-fanfare.
Ainsi équipés ils défilèrent à Metz à la fin des nombreuses sociétés venues à Metz pour un grand concours national de la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France. Puis ils prirent part aux manifestations des sociétés sœurs à Sarrebourg, Sarreguemines, et d'autres en Moselle. L'Union Saint-Etienne fut agréée le 25 octobre 1920 sous le n ° 4375.

Le Comité de 1919 était ainsi composé :
- Président : M. de Ladonchamps.
- Vice-président : M. Séchehaye.
- Secrétaire : M. Trinel.
- Trésorier : M. Munier.
- Membres : MM. Bayer, Bouvier.
- Directeur aumônier : M. l'Abbé Bigerel.

Au moment où la réunion des sociétés fut décidée, en 1925. M. Séchehaye était président, MM. Lamort secrétaire trésorier, Keller et Hubsch membres et M. Pinck moniteur de gymnastique avec MM. Kopp et Mathou, moniteurs adjoints. Sous leur direction la section des pupilles devint champion de Lorraine en 1938 de l'Union Jeanne la Lorraine en Moselle, fit des déplacements à Nice, à Paris, cependant que la musique faisait de grands progrès avec le chef Wilhelm ; et que l'Union organisait des « revues » sensationnelles, dont deux furent même jouées au théâtre de Metz avec 95 acteurs et figurants au final et deux chevaux montés sur la scène. Il y eut un cirque enfin dans une grande salle de café.

LA LYRE DE WOIPPY

De son côté, dès juillet 1924, affiliée à la Fédération départementale des Sociétés de Tir et de Préparation militaire de la Moselle, elle avait complété son équipe musicale très appréciée par la pratique de l'éducation physique et de la préparation militaire. Elle avait été agréée le 1er septembre 1920 sous le n° 3857 L/AML. Ses activités diverses furent bienfaisantes.
Au 1er novembre 1920. M. Alphonse Ladaique était son président, M. Louis Paulin son vice-président, M. Henri Schmitt son directeur.
Au 1er novembre 1924 son président était M. Louis Paulin, M. Pierre Flérès son vice-président et M. Ferdinand Jungling son directeur.

L'UNION DE WOIPPY

Entre 1920 et 1924, peu à peu, des pourparlers eurent lieu entre les comités et des membres aussi de l'Union Saint-Etienne et de La Lyre. L'idée d'une fusion commençait à s'imposer aux esprits des Woippyciens qui en voyaient les avantages certains pour l'avenir des jeunes gens de la commune, et pour ses musiciens anciens et futurs dont l'instruction et les progrès seraient bien plus faciles et plus poussés. De même que leur participation éventuelle à l'éducation physique, aux sports et aux manifestations traditionnelles de Woippy.
Dès le 30 octobre, un comité de la nouvelle société qui prenait le titre d'Union de Woippy avait été formé :
- Président : M. Séchehaye.
- Vice-présidents : MM. Fabert et Paulin.
- Secrétaire : M. Gérard.
- Secrétaire adjoint : M. Henry.
- Trésorier : M. Schmitt.
- Membres : MM. Desprez, Didier, Paté, Nade, Boda. Baldauff. Duselle.

Ce comité commença et mena a bien les démarches utiles pour la régularisation de la fusion des deux sociétés, qui était désormais officielle et notamment pour qu'elle soit en régie avec l'Autorité militaire. La demande qui lui fut adressée fin d'octobre 1925 reçut une première réponse avec indication de renseignements complémentaires à donner le 24 novembre, puis le 6 mars 1926, et le fonctionnement normal de l'Union de Woippy fut assuré dès lors avec le Comité indiqué ci-dessus.
Naturellement, par la suite, au cours des années de 1926 à 1939, lors de la guerre qui devait se terminer en 1945, bien des changements furent nécessaires pour assurer la réalisation de tout ce qu'entreprit la société avec les moyens dont purent disposer ses comités successifs. Les deux drapeaux de la Lyre et de l'Union Saint-Etienne furent confiés à la garde de la Municipalité et la nouvelle dénomination de l'Union de Woippy fut précisée avec sa formation définitive à l'Union Jeanne La Lorraine, de la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France (aujourd'hui Fédération Sportive et Culturelle de France) ainsi qu'à la Fédération Départementale de Tir et de Préparation Militaire de la Moselle.
Mais, entre temps, l'Union de Woippy n'a pas failli à la tâche que l'on attendait d'elle. Dans tous les domaines, elle fut digne de la commune, contribuant largement aux succès de toutes les cérémonies et manifestations officielles traditionnelles donnant des concerts, d'importantes pièces théâtrales et prenant à sa charge notamment la fête des Fraises annuelle depuis 1945.
Après 1944, il n'y avait plus aucune activité intéressante des sociétés de Woippy en raison des destructions, des décès. On désespérait de tout jusqu'au moment où les « anciens », courageux, fiers de leur passé, reprirent leurs instruments. A leur première sortie, pour une retraite, un soir, ce fut une émotion joyeuse dans la ville. L'Union renaissait.

L'UNION DE WOIPPY « 1969 »

Depuis 28 ans, après la reprise des activités en 1945, la société n'a cessé de progresser et compte maintenant un effectif de 60 exécutants : batterie-fanfare de 15 tambours, clairons et cors environ, les autres à l'Harmonie dont 12 jeunes filles aux pupitres des clarinettes et saxophones, portant une tenue élégante du modèle des musiciens, mais un bonnet de police coquet de même teinte que les casquettes.
Sous la direction de chefs très compétents et dévoués des progrès constants ont été enregistrés. C'est en grande partie grâce aux Anciens qui ont pris à part des très jeunes élèves et les ont instruits. Deux d'entre eux vont recevoir cette année l'insigne des Vétérans ayant 60 années de pratique de la musique.
Faute de salles appropriées, les sections de Théâtre et d'Education physique ont dû interrompre leurs activités. Mais elles reprendront un jour leurs enseignements et productions.
Enfin, le Comité élu régulièrement compte des jeunes et deux jeunes filles y emplissant les fonctions importantes. La « relève » est assurée comme pour les chefs de Batterie et de l'Harmonie.


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