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Histoires de Woippy

Extrait du Bulletin Officiel Municipal, Woippy, 1974 - N° 4.

Le triage S.N.C.F. de Woippy
(sans nom d'auteur)

WOIPPY, un nom qui n'évoquait jusqu'à ces derniers temps qu'une qualité de fraises réputée et, pour les cheminots, le souci d'acheminer dans les meilleures conditions de rapidité une production atteignant certaines années plusieurs centaines de tonnes. WOIPPY, un nom qui évoque avant tout maintenant l'un des derniers-nés des grands triages de la S.N.C.F.

LES RAISONS AYANT CONDUIT A CONSTRUIRE CE TRIAGE
La région S.N.C.F. de Metz a une zone d'action coïncidant approximativement avec le département de la Moselle d'avant 1870 ; par rapport aux limites départementales actuelles, elle s'étend sur la Moselle, la partie Nord de la Meurthe-et-Moselle (Longwy­Briey) et l'extrême Nord-Est de la Meuse (Baroncourt-Ecouviez-Montmédy).
La richesse de ces régions au point de vue minier et industriel ainsi que les nombreuses gares de contact avec la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne lui assurent un important trafic marchandises.
C'est ainsi qu'en 1966 le nombre de wagons chargés sur la Région (ou entrés chargés aux gares frontières) s'est élevé à 2,15 millions soit environ le 1/6 du trafic total de la S.N.C.F., représentant un tonnage de 69 millions de tonnes soit environ 30 % du tonnage transporté sur la S.N.C.F.
Si ce trafic est acheminé en grande partie en trains complets, le reste, assuré par wagons isolés, est encore considérable.
Pour traiter ces nombreux wagons isolés, la Région disposait avant Woippy de 3 triages (Metz-Sablon - Conflans - Florange).
L'ensemble de ces triages absorbant difficilement la totalité de ces wagons, il fut décidé, pour améliorer les conditions de travail et permettre de faire face aux perspectives d'accroissement du trafic de construire un nouveau triage « WOIPPY ».

REALISATION DES TRAVAUX
Le projet d'acquisition des terrains fut présenté dès 1957 et la construction commença en 1959. La construction a nécessité l'acquisition de 114 hectares de terrain et imposé d'importants travaux du génie civil.

Les passages supérieurs : La voie ferrée est franchie par 4 ponts entre Woippy et Maizières. Un seul n'est pas touché par les travaux, deux doivent être allongés, le dernier doit être déplacé.
- Le P.S. dit de Ladonchamps (chemin rural n° 6) a été prolongé de façon à enjamber 9 voies supplémentaires.
- Le P.S. dit de Saint-Rémy (chemin rural n° 5) franchit le triage à hauteur de la bosse de débranchement.
- Le P.S. dit de Semécourt (ronde D.D. 153 d) a été construit à un nouvel emplacement. Les deux premiers ont été mis en service en décembre 61, le dernier au début 1962.

Quant aux travaux de terrassements, ils ont été considérables, en raison du niveau du plan d'eau et de la nature du sol ; au total les différents cubes s'établissent ainsi :
- déblais : 210 000 m3 ;
- apports : 900 000 m3.

Les installations correspondant à la première phase de fonctionnement du triage dite « phase exploitable » ont été mises en service le 26 mai 1963 et celles relatives à la deuxième phase le 31 mai 1964.
WOIPPY peut actuellement traiter 3 500 wagons par jour (moyenne des jours « forts ») et assurer des pointes dépassant 4 000 wagons.
Le mois le plus chargé a été jusqu'à maintenant octobre 1969 avec une moyenne générale de 3 450 wagons/jour et les pointes journalières suivantes ont été enregistrées :
- 4 316 wagons reçus le 22 octobre 1969 ;
- 4 407 wagons débranchés le 26 juin 1970 ;
- 4 224 wagons expédiés le 27 juin 1970.

CONSISTANCE DES INSTALLATIONS
Le triage s'étend sur une longueur de 5 km 200 et atteint sur sa plus grande largeur 370 m avec la plate-forme des voies principales.
Il comprend, en allant de Woippy vers Maizières-lès-Metz :
- un faisceau de réception de 17 voies de 790 m (dont 8 en phase exploitable) ;
- un faisceau de débranchement de 48 voies de 860 à 920 m réparties en 6 pinceaux de 8 voies chacun (24 voies en phase exploitable) ;
- un faisceau de formation et de relais de 8 voies de 775 à 800 m ;
- un faisceau d'attente au départ de 14 voies de 750 m (4 voies en phase exploitable).

Des emplacements ont été réservés pour des extensions éventuelles en cas d'importantes augmentations de trafic :
- un faisceau de formation supplémentaire de 8 voies côté Est du faisceau de débranchement ;
- 4 voies supplémentaires au faisceau d'attente au départ.

Les installations de sécurité de l'ensemble du triage (voies principales et de service) sont commandées par 5 postes.
Le triage est doté de moyens modernes d'annonce et de transmissions.
Les annonces sont faites soit par haut-parleurs pour les faisceaux de réception, de formation et d'attente au départ, soit par un dispositif de boucle inductive à basse fréquence type « REDAL » pour le faisceau de débranchement, chaque enrayeur étant doté d'un récepteur de petites dimensions.
Les liaisons radio-téléphoniques sont utilisées :
- pour les relations entre les bosses de débranchement, les postes et les machines de manœuvres ;
- pour le relevé des trains entre le poste central triage et les pointeurs ;
- pour les essais de freins au faisceau d'attente au départ.
La transmission rapide des documents entre les divers chantiers du triage est réalisée par un réseau de liaisons pneumatiques ; une batterie de téléimprimeurs, reliée au réseau S.N.C.F., permet la transmission à longue distance des messages de composition des trains.

CONSTRUCTIONS DESTINEES AU PERSONNEL
Elles comprennent :
- une cantine permettant de servir 120 repas simultanément ;
- un bâtiment comportant 71 chambres à deux lits avec cuisines, réfectoires et salle de détente (route de Rombas) ;
- un foyer pour les agents de conduite comportant également cuisine, réfectoire et 45 chambres à un lit ;
- 27 logements de 5 pièces pour les cadres ;
- 375 logements (188 de 3 pièces et 187 de 4 pièces).


Document accompagnant l'article ci-dessus.

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