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Fête des Fraises 1957

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Journal "Le Républicain Lorrain", lundi 17 juin 1957
Une fois de plus la charmante cité de Woippy. était hier en liesse et en ce jour de fête des Fraises, avait mis ses plus beaux atours pour accueillir la foule des visiteurs. Cette manifestation traditionnelle fut digne de celles du passé, car le temps, lui-même, vint à l'aide des organisateurs, et c'est sous une température caniculaire que se déroula le programme des festivités, en présence de plusieurs milliers de personnes.

Dès le début de l'après-midi, M. Kopp, l'infatigable organisateur entouré, de son comité, de M. Jungling, maire de Woippy, et des personnalités locales, accueillit les différentes sociétés de musique : « La Renaissance de Moyeuvre-Petite », la « Jeune-Lorraine » de Saulny, « L'Union Philharmonique » du Sablon.
Immédiatement un cortège se forma avec à sa tête les drapeaux et les jeunes filles portant des gerbes de fleurs, notamment Mlle Marie-Thérèse Kuntz, reine des Fraises 1957, ses demoiselles d'honneur, la reine du Football, etc…

Aux enfants de Woippy morts pour la France
Quelques instants plus tard, les invités étaient reçus officiellement en l'hôtel de ville par M. Jungling et les conseillers municipaux. Puis, selon la coutume, le cortège se reforma et se dirigea vers le monument aux morts. Une émouvante cérémonie s'y déroula, au cours de laquelle des gerbes de fleurs furent déposées par la reine des Fraises et la reine du Football au nom des diverses sociétés.
Mais dans un geste qui l'honore, M. Kopp, au nom du groupement des sociétés tint, à son tour, à fleurir le monument, à la mémoire de Paul Simon, enfant de Woippy, tombé en Algérie le 12 juin dernier et dont la nouvelle du décès a endeuillé cette fête des Fraises. Une minute de silence fut observée à la mémoire de tous les disparus et l'Union Philharmonique du Sablon exécuta la « Marseillaise ».

Le défilé
Cet hommage rendu aux morts, le cortège défila dans les rues de la jolie cité, entraîné par les sapeurs-pompiers en grand uniforme et la musique de Moyeuvre. Venaient ensuite les chars, celui de l'Union des Coopératives agricoles, avec ses paniers de fraises, son paysage messin et de délicieux bambins transformés… en fraises ; celui, toujours pittoresque, et bien réalisé, des équipiers du Football-Club de Woippy, celui des Aviculteurs, très joli avec sa cage fleurie toute emplie de pigeons, celui enfin de la Reine des Fraises, alternant avec les formations musicales.
A l’issue du défilé, toutes les musiques se rassemblèrent devant l'hôtel de ville et interprétèrent sous la direction du doyen des chefs de musique un morceau d'ensemble « Alsace-Lorraine ». Et immédiatement après, gracieux, eut lieu un grand lâcher de pigeons que tous les spectateurs admirèrent.
Puis tandis qu'un vin d'honneur était servi à l'hôtel de ville, la reine des Fraises et ses demoiselles d'honneur ouvraient le bal qu'animait, au café du Lion d'Or, l'excellent orchestre « Mélodia ».

Sports et gourmandise...
Pendant ce temps sur le terrain de sports, s'achevait le tournoi de football qui depuis le matin mettait aux prises les équipes du R.S. Magny, S.E.P. Montbronn, U.S. Ranguevaux, F.C. Woippy et dont le coup d'envoi avait été donné par sa gracieuse
majesté, Mlle Kuntz, reine des Fraises.
Mais la gourmandise ne perdit pas ses droits et pendant les différents concerts donnés sur les places, les visiteurs avaient tout le loisir d'acheter les paniers de fruits rouges et savoureux qui depuis des générations ont fait le renom de la cité de Woippy.

La Reine des Fraises, Mlle Marie-Thérèse Kuntz, entourée de ses demoiselles d'honneur, Mlles Marie Tura et Thérèse Spreingel.

Journal "le Lorrain", lundi 17 juin 1957
Les fraises ont été fêtées à Woippy

Les traditionnelles festivités qui se déroulent tous les ans à Woippy, à l'occasion de la fête des fraises, ont été marquées cette année d'une certaine retenue.

LA JOIE ATTÉNUÉE PAR LA MORT D'UN ENFANT DE LA COMMUNE
Leur éclat coutumier a été atténué par la mort d’un enfant de la commune, Paul Simon, du 18ème régiment de parachutistes, tué en A.F.N., le 12 juin. Cette triste nouvelle est parvenue vendredi à la municipalité qui, en signe de deuil, a décidé de supprimer les réceptions officielles à la mairie. Le souvenir du jeune soldat a été évoqué, dans la matinée, lors du dépôt de gerbe au monument aux morts et une minute de silence observée à sa mémoire.

LE DÉFILÉ DE CHARS
La foule s’était néanmoins déplacée de Metz et de la région, pour assister au défilé de chars qui emprunta les rues de la cité en début d’après-midi. Tout au long du parcours, les curieux se sont pressés, admirant au passage les compositions harmonieuses de l’Union des Coopérateurs de la région, de l’aviculture de Woippy, du Football-Club local et l’habituel char de la reine des Fraises, où siégeait, au milieu d’une luxuriante décoration, Mlle Marie-Thérèse Kuntz, majesté d’un jour, aux côtés de laquelle se trouvaient ses demoiselles d’honneur.
Le cortège était précédé des Harmonies Municipales de Woippy et Devant-les-Ponts, qui prêtèrent leur concours durant cette journée, offrant des aubades.
La fête se prolongea en fin d’après-midi, sur le terrain de football, où était mis en compétition le challenge 1957, en un tournoi qui réunissait les équipes de Woippy, Magny, Mondorf-les-Bains et Richemont. A l’arrivée des personnalités, au rang desquelles on notait la présence de M. Jungling, maire de la commune, des membres de son conseil municipal et des présidents de sociétés, les équipes se rangèrent, attendant le coup d’envoi que leur donna Mlle Kuntz.
Dans la soirée, l’orchestre « Mélodia » anima le bal familial qui mit un terme à la fête des Fraises 1957 de Woippy.


Tout le monde avait le sourire sur le char de la reine (Photo J.-E. A.)
[Document : photocopie de microfilm ]

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