Le Bulletin paroissial de Woippy
Année 1959 |
N° 67. 1er janvier 1959 |
Mes chers Paroissiens,
Une nouvelle année commence. Parents, amis, voisins nous la souhaiterons « bonne et heureuse », et c'est le vœu que moi aussi je vous adresse de tout mon coeur.
Si nous regardons le calendrier religieux, nous voyons que chaque nouvelle année commence sous le signe du Nom de Jésus. Nous sommes le huitième jour après Noël. Or, nous dit l'Evangile de ce 1er janvier : « Huit jours après sa naissance, l'Enfant fut circoncis et on lui donna le nom de Jésus, celui que l'Ange lui avait donné dès le sein de sa Mère ».
Le Nom de Jésus exprime la raison même de la venue du Christ dans notre monde. Il signifie « Celui qui sauve ». L'annonce de Gabriel à la Vierge Marie et celle des anges aux bergers affirment la même bouleversante vérité : nous avons avec nous un Sauveur ! « Tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom de Jésus ». « Aujourd'hui, il vous est né un Sauveur ». Cette vérité qui change la face du monde, Pierre la proclamera de toute sa force devant les chefs du peuple juif : « C'est Lui la pierre dont vous n'avez pas voulu, mais Il est devenu la clef de voûte. En dehors de Lui, il n'y a pas de salut. Il n'y a pas d'autre nom, donné aux hommes, par qui nous devions être sauvés ».
L'année nouvelle sera bonne dans la mesure où nous-mêmes nous serons bons, où nous aurons le coeur ouvert aux autres. Elle sera heureuse, quelques difficultés, soucis, séparations qu'elle nous ménage ; elle sera bonne et heureuse, c'est-à-dire riche de ces valeurs que la rouille n'altère pas et que les vers ne rongent pas, si nous bâtissons sur le Christ, si, dans toute notre vie, vie intime, foyer, vie sociale, nous vivons en « sauvés ». Si nous croyons vraiment au salut qui vient de Dieu par le Christ.
Dans les souhaits que nous adressons à tous, en ce début d'une nouvelle année, nous ferons passer notre désir d'un monde retrouvant dans le Christ la clef de voûte de son unité, la source de la paix et de l'amour mutuel. Nous y exprimerons notre volonté d'être des artisans de cette construction, car Dieu qui nous sauve ne nous sauve pas sans nous. Il veut avoir besoin de nous pour sauver le monde. Nous entendrons comme nous étant adressée à chacun personnellement la parole de Pierre au paralysé qui lui demandait l'aumône : « Au nom de Jésus, lève-toi et marche ».
Chers paroissiens, au nom de Jésus, bonne et heureuse année. VOTRE CURE.
LA VIE PAROISSIALE
Baptêmes
Le 9 novembre : Guy Graven, route de Thionville.
Le 16 novembre : Martine Marasse, route de Thionville. Alain Barthelemy, Quatre-Bornes.
Le 30 novembre : Bernadette Huaux, rue du I7-Novem bre. Patricia Reinhard, rue Saint-Eloy. Mariage
Othon Bahn - Thérèse Lallement.
Sépultures
Le 3 novembre : Charlotte Vouriot, 47 ans.
Le 9 novembre : Denise Arnould, 34 ans.
Jeanne Dreistadt, 45 ans.
Le 3 décembre : Marie Schweitzer, 60 ans.
Le 4 décembre : Adam Hinckel, 65 ans.
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Communion Solennelle.
Il serait peut-être utile de songer dès maintenant au costume des enfants. L'essai entrepris l'an passé n'a pas déçu. Nous continuerons. Parents, veuillez passer commande chez le fournisseur de l'an passé.
La quête pour les Oeuvres sacerdotales a été fructueuse. Je remercie tous les bienfaiteurs de leur générosité.
La somme requise à la solde des vitraux n'est pas encore acquise. Il manque encore glus de 200.000 fr. Aidez votre curé à sortir de ce cauchemar.
UN BILAN D'ACTIVITE RECONFORTANT
C'est celui que présentait à l'Assemblée générale de la Confédération nationale de la Famille rurale, son président :
250 Ruches enfantines familiales fonctionnent dans 47 départements ;
150 séances de vulgarisation ménagère ont atteint 2.200 mères de famille ;
1.300 familles ouvrières agricoles sont regroupées en Associations familiales spécialisées ;
900 aides familiales rurales sont en service ;
1.275 Centres ménagers familiaux exercent leur activité ;
327 Maisons familiales d'apprentissage rural assurent avec 700 moniteurs et monitrices, la formation de 15.000 adolescents et adolescentes ;
52 voyages d'études à l'étranger ont groupé 1.600 participants.
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Imprimerie des EDITIONS SPES, 79 rue de Gentilly, Paris 13ème. Le Directeur : Abbé Bémer.
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N° 68. 1er février 1959 |
Mes chers paroissiens,
POURQUOI DORMEZ-VOUS, SEIGNEUR ?
Quel appel plus poignant que celui du chant d'entrée de la Messe de ce premier dimanche de février : « Seigneur, réveille-toi... Resteras-tu indifférent à notre sort ? » Cri du peuple de Dieu, cri de l'humanité : la chronique des opprimés, des désespérés, des victimes de la persécution ou de l'injustice s'allonge et se renouvelle au fil des jours.
Un poète du peuple d'Israël l'a poussé un jour, ce cri : il termine le psaume 44 tout au long duquel est exposée la pitoyable situation où se trouve sa nation : « Tu as vendu ton peuple pour rien, tu l'as abandonné à vil prix à ceux qui en trafiquaient » «... O Seigneur, éveille-toi ! »
Chaque année, l'Église nous le met sur les lèvres, en ces semaines qui nous acheminent vers le temps du Carême. Ce n'est ni un cri de révolte ni un cri de désespoir. Nous ne nous plaignons pas de Dieu « à la troisième personne », mais nous nous adressons à lui directement, comme un jour les Apôtres, pris par la tempête sur le lac, se sont adressés au Christ endormi à l'avant de la .barque : « Seigneur, ne vois-tu pas que nous risquons de sombrer? »
Épreuve pour notre foi que la vue d'un monde qui ne parvient pas à vaincre la misère, où chaque jour accidents et luttes fratricides font des victimes et accumulent les deuils !
Mais quelle réponse peut apporter celui qui n'a pas la foi ? Et c'est bien une foi ardente que nous entendons s'exprimer dans cette prière qui nous vient du fond des âges. S'adressant aux chrétiens victimes des premières persécutions, saint Paul reprendra les termes mêmes de ce psaume 44 : « A cause de toi on nous massacre tout le jour, on nous traite de brebis de boucherie », mais c'est pour ajouter aussitôt : « En tout cela nous sommes plus que vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. »
Telle est la vérité dont nous avons à témoigner par toute notre vie de chrétiens. L'Évangile de ce même dimanche de la Sexagésime ne nous apporte-t-il pas une réponse à notre angoisse dans cette parabole où le Christ nous montre le semeur lançant le grain à tout vent et dans toute terre ? Dieu ne dort pas ; il sème la parole vivante qui lèvera en moisson. Toute vie humaine « verra le salut qui vient de Dieu ». Mais il nous revient de préparer la terre, celle de notre âme et celle de notre monde, pour que la semence ne soit pas étouffée. VOTRE CURE.
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LA VIE PAROISSIALE
NOS JOIES - NOS DEUILS
Baptêmes
Le 14 décembre : Sylvie Bertin, place du Champé.
Le 14 décembre : Yolande Scolard, rue Saint-Eloy.
Le 25 décembre : Michèle Klein, rue de l'Eglise.
Le 25 décembre : Sylviane Deshayes, rue H.-de-Ladouchamps.
Mariage
Le 20 décembre : André Sar, Eliane Vincent.
Sépulture
Le 27 décembre : Emile Schuck, 69 ans, transfert de Montigny-les-Metz.
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Un « merci » très cordial à vous, chers amis, qui avez bien voulu apporter votre généreuse offrande à l'oeuvre de Propagation de la Foi !
Si toute la paroisse avait imité votre geste, nous aurions pu verser plus d'un demi-million. La somme versée se monte à 175.000 francs. Je suis persuadé que l'an prochain les sourds et les durs à la détente auront pris les résolutions qui s'imposent.
Merci également aux souscripteurss de l'Oeuvre de Marie Immaculée, Reine du Clergé. Le directeur de cette oeuvre s'est vu attribuer par la paroisse de Woippy 150.000 francs.
La pose des trois derniers vitraux de la nef aurait du être achevée à l'occasion des fêtes de Noël. La Maison Gaudin de Paris a remis ce travail pour le printemps, mais votre curé n'est pas encore débarrassé du gros souci de la solde des vitraux du choeur. Il vous tend la main pour trouver deux cent mille francs qui lui manquent.
Qui voudra imiter le geste que certaines dames ont accompli, s'occuper du nettoyage du linge de la sacristie. N'est-ce pas un honneur pour une femme chrétienne d'assumer la noble tâche de faire un peu le ménage du Bon Dieu ?
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« On croit toucher des orgues ordinaires, en touchant l'homme. Ce sont des orgues, à la vérité, mais bizares, changeantes, variables. Ceux qui ne savent toucher que les ordinaires ne feraient pas d'accord sur celles-là. Il faut savoir où sont les' touches. » (PASCAL.)
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N° 69. 1er mars 1959 |
MES CHERS AMIS,
« NOUS MONTONS A JERUSALEM »
Cette parole du Christ, quelques semaines avant sa Passion, je la propose à vos réflexions en ce mois qui nous achemine vers 1a fête de Pâques. Car il s'agit bien d'une montée. Pâques sera vraiment Pâques si nos coeurs et nos esprits se sont élevés vers le Seigneur. Montée des coeurs qui se purifient dans la pénitence et le repentir pour mieux aimer, des intelligences vers une connaissance plus intime des vues de Dieu sur notre vie.
« Aux choses de mon Père, il faut que je sois tout entier. » Voilà ce qu'Il affirmait solennellement, quand, à l'âge de douze ans, il était venu pour la première fois à Jérusalem. Il y vient maintenant pour la dernière fois : Il le sait et il l'annonce à ses compagnons : « Nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'Homme y sera livré aux grands prêtres et aux scribes. On le condamnera à mort. On le remettra aux mains des païens. Il sera, bafoué, flagellé, crucifié. Mais, le troisième jour, Il ressuscitera.
Cette dernière montée à Jérusalem, c'est elle que nous célébrons aux derniers jours du Carême. Tout le sort de l'Humanité y est en jeu. Le Christ le sait plus que personne. Par ses souffrances et sa mort, Il apportera à l'Humanité la véritable paix : le baptême fait de nous des fils de Dieu en marche vers leur Père à la suite du Fils, de Dieu fait homme. Chaque fois que nous revivons avec l'Eglise les étapes de cette montée vers Jérusalem, qui se terminera au Calvaire, nous vivons ce qu'il y a de plus réel dans notre propre histoire. Quelles que soient les situations et les événements à travers cette histoire, souvent si sombre et douloureuse de notre monde, nous sommes des pèlerins. Le but vers lequel nous allons, c'est cette Jérusalem éternelle où toute l'humanité est conviée à se rassembler dans une communa-uté de joie, de paix, d'amour.
Nous sommes en route, nourris du Pain vivant, guidés par le Christ vivant dans son Eglise. Notre marche n'est pas celle de gens qui s'évadent sans se soucier des autres. Elle leur indique, au contraire, la route de l'Espérance.
Faire ses Pâques, ce n'est pas accomplir un précepte obligatoire sous peine de péché, c'est se renouveler dans la réalité la plus profonde de nos vies, c'est reprendre le pas dans une marche au terme de laquelle s'ouvrent les portes de la nouvelle et éternelle Jérusalem. C'est vouloir vivre de telle sorte que nous y entraînions avec nous nos frères.
VOTRE CURE.
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LA VIE PAROISSIALE
NOS JOIES - NOS DEUILS
BAPTEMES.
- Le 4-1 : Brigitte Solange Frey (Quatre-Bornes). - Le 11-1 : François Wittmann (rue de Briey). - Le 18-1 : Paul Tello (rue de Briey). - Le ler-2 : Danièle Vaudemont (Blocs de Rombas).
Baptêmes donnés en communication, célébrés en dehors de la paroisse : - Le 18-1 : Eric Delorme (Metz-Maternité). - Le 25-1 : Edith Grosmann (Metz-Maternité). - Le 25-1 : Henri Giraud (Longeville-Ste-Thérèse).
MARIAGE. - Le 31-1 : Jacques Bongard - Paulette Deray.
SEPULTURE. -Le 31-1 : Pauline Ferver (transfert de Thionville).
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La Paroisse se préparera aux Solennités Pascales par une retraite que voudra nous prêcher un fils de saint Dominique, le R. P. Dumont, de la résidence de Strasbourg. Le programme des prédications et des offices ressemblera à celui des années précédentes. La retraite commencera à la Grand'Messe des Rameaux. Tous les soirs : prédication à 20 h., au cours d'une Messe célébrée à l'intention des assistants.
Jeudi Saint, à 20 h., Messe solennelle. Communion générale. Procession. Heure Sainte jusqu'à 22 h.
Vendredi Saint : Office du jour à 17 h. Communion.
Samedi Saint : début de l'office pascal à 20 h. 30 ; vers 22 h., Messe solennelle. - Les heures de confession vous seront communiquées au cours de la Semaine.
A toute la paroisse, je souhaite que tous et toutes vous profitiez de la grâce pascale. Morts au péché, nous comprendrons mieux de vivre en véritables chrétiens !
Avons-nous à coeur de lire journaux, revues, brochures, livres qui alimentent notre foi chrétienne ? Je vous recommande vivement la lecture de « La Vie Catholique », du « Pèlerin », de la « Croix du dimanche ».
Chers enfants et chers jeunes gens et jeunes filles, alimentez votre foi et votre vie chrétienne à des sources dignes de vos personnes. Bonnes et joyeuses Pâques. VOTRE CURE.
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N° 70. 1er avril 1959> |
STATISTIQUES PAROISSIALES
Baptêmes célébrés à l'église paroissiale :
Le 8-2 : Claudine, Marie, Thérèse Viardot, rue Général-Leclerc.
Le 15-2 : Didier, Simon, Gérard Heipp, Saint-Rémy.
Le 15-2 : Nicolas, Marie Reinhardt, Saint-Rémy.
Le 22-2 : Antoine, Hippolyte Jansen, rue de Lorry.
Le 22-2 : Charlotte, Monique Robassa, route de Rombas.
Le 1er-3 : Christian, Philippe Damien, rue de Metz.
Baptêmes en dehors de l'église paroissiale :
Le 8-2 : Sylviane Hagen (Maternité Metz), route de Rombas.
Le 8-2 : Marie-Thérèse Paulin (Maternité), rue de l'Eglise.
Le 22-2 : Marguerite-Marie Kemen (Maternité), Nachy.
Le 1er-3 : Catherine, Irène Redt (Maternité), Saint-Rémy.
Le 4-3 : Michèle, Claudette Bruck (Maternité), Quatre-Bornes.
Mariages :
Le 9-2 : René Bonnard - Yvonne Drigeard.
Le 21-2 : Michel Barthélémy - Josyane Point.
Sépultures :
Le 16-2 : Robert Lambert, 53 ans, Quatre-Bornes.
Le 19-2 : Marie Rémy, 74 ans, Saint-Rémy.
Le 23-2 : Marie Frey, 62 ans, rue Foch.
Seigneur, accordez-leur le repos éternel !
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LA VIE PAROISSIALE
PRE-MISSION. - Nous savons qu'en fin d'année, la ville de Metz et la proche banlieue auront le bénéfice d'une grande Mission ! Les Pères Rédemptoristes envoyés dans la paroisse vous ont fait connaître par leurs conférences et leurs réunions ce que va être cette Mission. Beaucoup de bonnes volontés ont donné l'assurance d'un concours généreux. Continuons d'apporter cette bonne volonté à ceux que l'Autorité diocésaine a désignés pour diriger les différents Mouvements d'Action Catholique. N'oublions surtout pas de prier beaucoup pour la réussite de la Mission projetée. Faisons effort pour ajuster nos vies au niveau de notre apostolat.
Quelle réponse avons-nous donnée à l'appel lancé le mois dernier concernant la Presse catholique ? Sommes-nous abonnés à un journal qui nous guide et nous oriente dans notre vie chrétienne ? Ne cherchons pas seulement une lecture, mais cherchons une lecture qui nous élève et nous éduque chrétiennement.
Il n'est pas trop de rappeler à ceux qui organiseront des excursions au cours des mois d'été qu'ils sont responsables de prévoir que chaque client puisse sanctifier le dimanche par l'assistance à la sainte Messe. La bonne organisation d'une telle entreprise le demande. VOTRE CURE.
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Mes chers Paroiossiens,
NON SEIGNEUR ET MON DIEU!
Elle est belle et émouvante cette profession de foi de l'apôtre Thomas. Je vous la propose comme consigne en ces semaines qui suivent Pâques. Elle nous indique l'attitude qui doit être la nôtre, dans un monde où les motifs de doutes assaillent de partout.
« Je croirais s'il y avait moins de malheur et d'injustice !... »
« Si, au moins, on voyait quelque chose qui nous prouve que ce que dit la religion est vrai !... »
On pourrait facilement allonger la litanie. Et les partisans de la croyance aux seuls faits scientifiquement établis affirment, à voix haute et assurée, que rien n'existe et n'agit que ce qui se voit, ce qui se touche, ce qui s'évalue en unités d'énergie. Tout le reste n'est que rêve et imagination !
Eux aussi, ils avaient constaté un fait bien établi, les pharisiens et Caïphe, Hérode et Pilate et les bourreaux. On avait bel et bien enterré ce gêneur, cet inspiré qui se disait Fils de Dieu. Le monde pouvait reprendre sa marche dans l'ordre rétabli.
Seuls quelques hommes et quelques femmes portent en eux le secret d'une nouvelle capable de soulever le monde : « Nous avons vu le Seigneur ! Il est ressuscité ! » Un jour nouveau s'est levé pour l'humanité.
Thomas n'était pas là quand le Seigneur est apparu. Il refuse, de croire au témoignage des autres. Le coeur gros, sans doute, il a presque accepté la défaite, l'écroulement de ses espérances. Il ne croira que s'il voit. Et voici, devant lui, le Christ qui, miséricordieusement, a relevé le défi : « Thomas, mets ici tes doigts, ici ta main. Et à partir de maintenant, ne fais plus l'incrédule ! »
Le cri de foi a traversé les siècles. Il apporte la réponse à toutes les incertitudes. Les Apôtres ont maintenant la foi qui soulève les montagnes. Le Christ a vaincu la mort et sa présence invisible nous accompagne et nous tient debout. Saint Paul pourra s'écrier : « Si Dieu est avec nous, qui pourra résister,? »
« Mon Seigneur et mon, Dieu. » Des milliers, de martyrs, des millions et des millions de fidèles ont repris à leur compte, ce cri de foi et d'espéra.nce. Puissions-nous tous le faire intimement nôtre ! Des tourbillons de difficultés, peuvent nous secouer, faire la nuit autour de nous. La lumière est en nous. Nous croyons en Jésus-Christ... ressuscité d'entre les morts!
VOTRE CURE.
Actualités... Actualités... Actualités...
L'Eglise et le chômage. A l'occasion de licenciements qui ont eu lieu dans certaines entreprises, S. Em. le Cardinal Liénart, évêque de Lille, et Mgr Guerry, archevêque de Cambrai, ont vigoureusement rappelé la priorité des problèmes humains par rapport aux problèmes économiques :
« Le premier devoir de tous est de prendre une conscience aiguë de la gravité du mal moral qu'est le chômage pour des foyers ouvriers. Mal moral, disons-nous, et non pas simple fait économique, comme le prétendent certaines théories... Le chômage est un mal moral, d'abord parce qu'il frappe, par son lot de souffrances, des êtres humains dans leur chair et dans leur coeur... Le chômage est un mal morali, aussi, parce qu'il porte atteinte à la dignité du travailleur. »
Quelques jours plus tard, le Cardinal Richaud, archevêque de Bordeaux, déclarait à son tour qu' « un chrétien n'accepte jamais comme une fatalité une évolution historique et économique... Le travail de l'homme est une réalité voulue de Dieu et sanctifiée par le Christ. Le chômage est donc un mal moral avant d'être mal économique. »
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N° 71. 1er mai 1959 |
LA VIE PAROISIALE
BAPTEMES
A la Paroisse :
Le 8-3 : Joël Colomines, place du Champé.
Le 29-3 : Marie-Christine Bello, route des Thionville.
Le 22-3 : Françoise Brozowski, Denise Brozowski, rue St-Eloy.
Le 5-4 : Evelyne Berthelin, Quatre-Bornes.
Le 5-4 : Fabienne Bourgeois, rue de Biche.
Hors de la Paraisse :
Le 15-3 : Fabienne Wehr, Quatre-Bornes.
Le 15-3 : Thiery Brice, route de Lorry.
Le 5-4 : Corinne Claude, rue H.-de-Ladauchamps.
SEPULTURE
Le 25-3 : Clémence Hotz, 62 ans, rue Rose-Marcus. Qu'elle repose en paix.
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I. - Pourquoi a-t-on boudé la Retraite Pascale ? Malgré l'intensive préparation apportée par invitations personnelles, l'auditoire n'a jamais dépassé les 130 présences ! Le P. Colin, Dominicain, s'est efforcé de nous présenter en termes très précis l'appel du Sauveur ! Pourquoi ce refus de prêter l'oreille à la Voix du Maître qui voulait se faire entendre à nos âmes ? Agissons mieux l'an prochain !
II. - Nous continuerons durant le Mois de Mai nos exercices de piété envers Notre-Dame. Comme les années précédentes, nous nous réunirons tantôt à l'église, tantôt dans les quartiers. Les bonnes volontés ne manqueront pas d'ériger un joli petit reposoir.
III. - Les processions de la Fête-Dieu se dérouleront cette année à Nachy et rue de la Gare. Veuillez, s'il vous plaît, marquer votre foi en la présence de Notre-Seigneur sous les voiles de l'Hostie en pavoisant vos maisons et vos rues et surtout en assistant très nombreux aux processions.
IV. - Vous avez pu vous rendre compte qu'une partie des vitraux est restaurée. L'effet est grandiose ! Mais, excusez mes redites constantes, tout n'est pas encore soldé ! Les vitraux placés dans le choeur vous disent : « Aidez votre Curé à s'acquitter de la dette qui reste. »
V. - Aux candidats de la prochaine Communion Solennelle, je renouvelle la recommandation : « Prenez vos promesses au sérieux. » Sinon, abstenez-vous !
Bien vôtre : VOTRE CURE.
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Mes chers Paroissiens,
Est-ce parce qu'il est le mois des blanches floraisons de la nature qui s'épanouit, que le mois de mai est consacré à Marie et que c'est en mai aussi que l'on souhaite la « fête des Mères » ? Peut-être. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'entre ces deux célébrations, celle de la Vierge, Mère de Dieu et celle de nos mères, il existe un lien étroit, riches de significations. Comment mieux comprendre le caractère de dignité de toute maternité qu'en contemplant la Mère de Dieu ?
Marie est celle que Dieu a choisie pour être la Mère de son Fils. Comme toute mère à son fils, elle lui a donné de sa chair et de son sang, elle l'a nourri, protégé, aimé. Par Elle, le Fils de Dieu est vraiment enraciné dans les générations humaines. Dieu a donné à sa Mère le cœur le plus limpide, le plus capable d'un amour sans défaillance, désintéressé. La liturgie lui applique avec raison ces paroles que nous lisons dans l'Ecriture Sainte « Je suis la Mère du bel Amour et de la sainte Espérance. »
En aimant son Fils, Marie aime tout ce qu'il aime, d'un amour totalement accordé avec le sien. Elle entre dans la profondeur de cet amour divin qui sauve le monde entier et qui, cependant, enveloppe chaque être humain comme s'il était le seul : « Je t'ai aimé et je me suis livré pour toi... »
Comme le Christ, Marie aime toute l'humanité dans sa diversité de races, de peuples, de générations.
Quand, du haut de la Croix, le Christ lui confiait, pour l'aimer d'un amour maternel, le disciple bien-aimé, et, en sa personne, tous les disciples présents et à venir, elle était prête. Les paroles de son Fils ne faisaient qu'exprimer un état d'âme que déjà Elle vivait : celui d'en Mère universelle du genre humain.
Elle aime toute l'humanité et chaque être humain en particulier. Elle veut de tout son coeur que chacun d'eux grandisse dans la grâce, qu'il devienne de plus en plus ressemblant à l'Unique qu'Elle a mis au monde.
N'est-ce pas le rêve de toutes les mères - plus qu'un rêve, mais un souhait profond et permanent - que la réussite de ceux qu'elles ont mis au monde ? N'est-ce pas la raison de leur dévouement quotidien ?
N'est-ce pas en regardant habituellement vers Marie, Mère de Jésus et mère de leurs fils, qu'elles comprendront en quoi consiste une véritable réussite humaine et chrétienne, qu'elles la prépareront le mieux en se pénétrant de la grandeur et de la beauté de leur vocation ? VOTRE CURE.
Actualités... Actualités... Actualités...
Une déclaration de patrons chrétiens. Après les déclarations des cardinaux Liénart et Richaud sur le problème social du chômage, un groupe de patrons chrétiens de Roubaix-Tourcoing adressait un texte à la Semaine religieuse de Lille. Ils y font état du récent accord national pour l'indemnisation du chômage complet et de la nécessité pour les entreprises de s'organiser pour prévoir : « Il apparaît, en effet, évident que les mesures de licenciement auxquelles se voient acculés certains chefs d'entreprises, et qu'ils ne prennent généralement en France qu'en cas de force majeure, sont, pour une part, le résultat d'erreurs particulières ou d'événements imprévisibles, mais pour une autre part, la conséquence d'un défaut de prévision, d'entente et de discipline au niveau de la profession et dans l'ensemble de l'économie. C'est donc sur ce point que nous voulons multiplier nos efforts...»
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N° 72. 1er juin 1959 |
Mes chers Paroissiens,
Le 12 avril dernier, la foule se pressait à Notre-Dame de Paris. Elle venait vénérer le coeur du saint Curé d'Ars.
S'il est un coeur qui a battu à l'unisson du Coeur du Christ, n'est-ce pas celui de ce prêtre que l'Église a donné pour Patron à tous ceux qui ont charge d'âmes ? N'est-ce pas lui qui donnait de l'idéal sacerdotal cette définition à la fois simple et magnifique : « Le sacerdoce, c'est l'amour du Coeur de Jésus » ?
Aimer et amener les hommes à aimer, à vivre d'un amour qui s'alimente à la source infinie de l'amour divin, tel a été le sens de toute la vie du Christ, telle est la mission par excellence du prêtre. C'est parce qu'elles sentaient que dans le cour de ce petit prêtre du petit village d'Ars, c'était l'amour du Christ qui régnait sans mélange, que les âmes étaient attirées, qu'elles venaient pleines d'espoir et s'en retournaient purifiées et dans la paix.
La Préface de la Messe du Sacré-Coeur chante les flots de miséricorde et de grâce qui coulent à torrent du côté ouvert du Sauveur : Amour du Bon Pasteur qui donne sa vie pour que renaissent les âmes mortes, pour que dans les coeurs purifiés resplendisse à nouveau l'éclat de la charité.
N'est-ce pas de cela que notre monde a le plus besoin? N'est-ce pas cela que nous désirons au plus profond de nous-mêmes ? Nous avons besoin de voir à l'œuvre cet amour incommensurable du Christ, pour en vivre nous-mêmes, pour en faire bénéficier ceux avec qui nous vivons.
En cette année 1959, année du centenaire de la mort du Curé d'Ars, nombreux seront ceux qui prendront la route que faisaient, il y a un siècle, des milliers de pèlerins qu'attirait la renommée d'un prêtre de campagne qui lisait dans les âmes avec un regard tout chargé de l'infinie tendresse du Coeur du Christ. Et ceux qui ne pourront pas prendre cette route entreront dons l'esprit de ce pèlerinage. Ils demanderont que, par le coeur de prêtres nombreux et saints, et par le cœur de ceux qu'ils ont charge de nourrir du Pain de Vie, se déversent sur le monde ces torrents de miséricorde et de grâce.
VOTRE CURE.
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VIE PAROISSIALE A WOIPPY
BAPTEMES
A la paroisse : le 6 avril, Evelyne Berthelin, 4-Bornes ; le 5 avril, Fabienne Bourgeois, rue de Biche ; le 19 avril, Françoise Lambinet, rue de Briey.
En dehors de la paroisse : le 5 avril, Corine Claude, Metz-Maternité ; le 3 mai, Catherine Claude, Metz-Maternité. Chapelle Ste-Bernadette : le 7 mai, Serge Tunis, 4-Bornes.
MARIAGE
Le 18 avril, Raymond Basten - Cécile Hein.
SEPULTURES
Le 7 avril, Maurice Fanjaud, 69 ans, rue du Rucher ; le 27 avril Yvon Gardeux, 65 ans, rue Saint-Nicolas.
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I. - « Le respect humain n'est qu'une forme de la peur », ainsi parle le philosophe Brunetière.
Tel jeune homme a peur de se montrer chrétien, telle jeune fille a peur d'exiger qu'on la respecte, tel adulte a peur de prier en public et se tient blotti derrière la dernière colonne de la nef...
Ce sont là des manifestations du respect humain, du qu'en dira-t-on. Et ce n'est pas en crânant dans un autre domaine (par exemple, en faisant le fou au volant d'une voiture, en se vantant de ses lectures immorales ou de ses relations scabreuses, en faisant étalage- de la fortune de ses parents, etc..., qu'un jeune cesse d'être un peureux ! ! De quoi est-on honteux ? DERRIERE QUOI ESSAIE-T-ON DE CACHER SA PEUR?
II - Aimer la vie, c'est facile ; aimer SA VIE, c'est beaucoup plus difficile !
Que de temps on perd à rêver à ce que nous ferions si nous étions plus intelligents, en meilleure santé, mieux aidés, moins accablés par tel genre de tentations, dans tel métier, plutôt que dans tel autre ! Il faut changer ce qui peut être changé, mais ne faut pas s'obstiner à déplacer le Mont-Blanc ou la Tour Eiffel !
III. - Prier, c'est penser à Dieu, en L'aimant (P. de Foucauld).
Dès qu'on prend contact avec Dieu, non seulement avec l'esprit, mais avec le coeur, on prie... Quant à la méthode, cela dépendra de chacun. Un tel se sert d'un livre. Un autre a besoin de son chapelet, un troisième trouve des formules personnelle, un autre se place devant Dieu sans rien dire...
Faut-il prier debout ou assis, de préférence le matin ou le soir, dans une église ou dans la rue ? Peut-on prier en faisant son ménage ou au volant de son auto ? Cela dépend de chacun...
L'essentiel sera si le coeur et l'esprit rejoignent Dieu !
ALORS, LA PRIERE SERA BONNE, EXCELLENTE. |
N° 73. 1er juillet 1959 |
Mes chers Paroissiens,
« MARIE PARTIT EN SE PRESSANT POUR ALLER VERS SA COUSINE ÉLISABETH »
Nous lirons ce texte, le 2 juillet, en la fête de la Visitation. Nous sommes au moment où, dans de nombreuses familles, on prépare un départ, attendu avec quelle impatience ! Écoliers et étudiants, dans la joie ou l'amertume d'un récent examen; ouvriers et employés pensant déjà, aux journées sans horaire où ils redeviendront les maîtres de leur temps. Il y a ceux aussi qui ne partent pas : campagnards en période de pleine activité ou travailleurs trop démunis pour se payer un coûteux déplacement. Même pour eux, ce sera souvent un temps de rencontre de famille à famille, celui de la joie de se revoir entre parents de la ville et de la campagne.
L'Evangile nous évoque le voyage de la Vierge Marie par des sentiers de collines, à pied évidemment, son paquet à la main. Il y a bien un petit air de vacances dans cette rencontre de famille qui a lieu à Hébron, en Judée, semblable à l'arrivée du cousin venu pour quelques jours au pays.
C'est bien dans cette atmosphère qu'il nous faut replacer la Visitation. Mais il y a autre chose aussi, qui en fait une rencontre unique en son genre. Marie vient parler avec sa cousine Elisabeth de ce dont elles ont toutes deux le coeur plein, des grandes choses qu'accomplit les Seigneur. Elles sont les seules à connaître un secret qui contient en lui le destin de toute l'humanité. Elles exultent l'une et l'autre d'une joie qui est la joie même de Dieu « Mon âme tressaille de joie en Dieu mon Sauveur ! »
Et l'enfant qu'Elisabeth porte en son sein tressaille lui aussi à la présence encore invisible du Christ en Marie.
La hâte qui presse Marie et la fait se dépêcher sur la route est la hâte même du Christ qui veut se communiquer aux hommes, leur donner la Vie, la Paix.
N'est-il pas vrai que ce texte vient bien à point en ce début des mois d'été qui verront tant de déplacements, de rencontres, de vitesse et d'impatience ?
La hâte de Marie est paisible, parce qu'elle ne contient absolument rien d'égoïste. Elle est toute pour la joie des autres. Saurons-nous, comme elle et avec elle, nous déplacer quelquefois pour la joie des autres, penser à ceux qui attendent, sans trop l'espérer peut-être, la visite qui les réconfortera ?
Saurons-nous rester assez dans l'intimité du Seigneur pour que, par nous, quelques âmes tressaillent à sa présence ? VOTRE CURE.
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LA VIE PAROISSIALE
Baptêmes :
Paroisse :
7 mai : Serge Tunis, 4 Bornes (Sainte-Bernadette).
24 mai : Jeanne, Chantal Lagrenne. Saint-Eloy.
En dehors de la Paroisse :
17 mai : Pascal Duval, Chapelle Maternité, Metz.
24 mai : Joëlle Faggiano, Chapelle Bon-Secours, Metz.
31 mai : Élisabeth Mognon, Chapelle Maternité, Metz.
Mariage :
Le 5 mai : Vito Faggiano et Jeannine Grand'Eury.
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Chers malades, ces quelques lignes sont pour vous. Plus de quarante diocèses de France ont organisé, chez eux, la « Fraternité Catholique des Malades ». Ce mot « Fraternité » ne vous rappelle-t-il pas la célèbre chanson « Si tous les gars du monde... » Pourquoi les malades chroniques, les invalides, les diminués physiques, ne se tendraient-ils pas la main ? Au lieu de vivre en isolés, inutiles parfois, pourquoi ne pas se contacter, s'entraider en créant entre soi un courant de véritable fraternité ! La « Fraternité Catholique des Malades » veut vous aider à atteindre ce but. Tous les renseignements utiles peuvent être obtenus par le Clergé paroissial qui se fera un devoir de transmettre vos désir. N'hésitez pas. Demandez.
Enfin, la dernière main a été mise à l'électrification des cloches et à la mise en marche de l'horloge. Tout est bien qui finit bien. Cependant, il y a encore un solde pour nous acquitter de la facture des vitraux. La récolte des fraises apportera le manque et si vous le voulez bien, créera un fond pour continuer la restauration des vitraux qui achèveront, je l'espère, le programme établi.
Nous nous plaignons au cours de l'hiver des courants d'air qui glacent nos membres pendant les offices. Les deux grands vitraux du transept sont les facteurs de ce rafraîchissement pas très prisé par l'assistance.
Bonnes et saines vacances à tous ceux qui vont essayer de s'évader de chez eux !
Accidents de la circulation
L'extraordinaire développement de la circulation routière auquel nous assistons actuellement en France, comme dans tous les États modernes, est certainement l'un des phénomènes les plus caractéristiques de notre époque.
En 1938, le parc français comptait 2 250 000 véhicules à quatre roues et 500 000 motocycles, soit 5 véhicules à moteur par kilomètre de route.
Au 1er janvier 1958, il atteignait 5 200 000 véhicules à quatre roues et 5 700 000 motocycles, soit 19 véhicules par kilomètre de route. Le parc a donc quadruplé par rapport à l'avant-guerre.
Cette évolution comporte des conséquences économiques et sociales particulièrement bienfaisantes. Mais elle s'accompagne aussi d'un nombre malheureusement trop grand d'accidents de la circulation routière :
- en 1954 : 7 539 tués, 151 394 blessés ;
- en 1955 : 8 058 tués, 176 329 blessés ;
- en 1956 : 8 283 tués, 180 614 blessés ;
- en 1957 : 8 232 tués, 183 421 blessés ;
- durant les six premiers mois de 1958 : 3 415 tués et 78 131 blessés.
Ainsi, chaque année, une sous-préfecture est rayée de la carte et le chiffre des blessés représente la population totale d'une ville aussi grande que Saint-Étienne.
Prière de l'automobiliste
Seigneur,
Accordez-moi une main ferme et un oeil vigilant, pour que je ne blesse personne lorsque je passe.
Vous avez donné la vie, et je vous prie qu'aucun acte de ma part ne vienne ôter ou gâter ce don qui vient de vous. Protégez, Seigneur, ceux qui m'accompagnent, de tous les maux, du feu et de toutes les calamités.
Apprenez-moi à me servir de ma voiture pour mes besoins, sans négliger ceux des autres, et à ne pas mépriser, dans l'amour de la vitesse, la beauté du monde, que vous avez créé, afin qu'ainsi je puisse avec joie et courtoisie suivre mon chemin. Ainsi soit-il.
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N° 74. 1er août 1959 |
LA VIE PAROISIALE
Baptêmes donnés à l'église paroissiale :
Le 28-6 : Bernard Yvon Scharff, rue Saint Eloy.
A la chapelle Sainte Bernadette, Cité des Quatre Bornes :
Le 21 juin : Emmanuel Schoenecker, Rue du Caupillon. Le 21 juin : Jacques Émile AlIègre, re du 17 novembre.
Hors de la paroisse, chapelle Maternité-Metz :
Le 16-6 : Alain Moitry, rue de La Résistance. Le 28-6 : Denis Omhovere, route de Thionville.
Église paroissiale Saint-Vincent :
Le 28-6 : Christine Estienne, rue de Briey.
Mariage :
Le 27-6 : Michel Houin et Odette Kopp.
Sépulture :
Le 20-6 : François Mangenot, 85 ans, Nachy.
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AVONS-NOUS APERÇU L'AFFICHE APPOSÉE A LA PORTE DE L'ÉGLISE
L'autorité de l'Église y rappelle les règles édictées par Elle et Elle nous invite à respecter le lieu saint en n'y pénétrant toujours qu'avec respect et vêtu décemment.
Comme les années précédentes, la célébration de la fête de Notre-Dame, en son grand Mystère de l'Assomption, sera pour toute la famille paroissiale une occasion de témoigner à la Vierge notre affectueuse et fidèle amitié. Approchons-nous des sacrements de Pénitence et de l'Eucharistie.
Savons nous à qui nous confions nos chers enfants pendant les vacances ?
Avons-nous toute garantie que leur foi chrétienne ne rencontre pas d'obstacles à la pratique de leur vraie vie religieuse ? Profitez de votre mieux de vos vacances. Refaites vos forces. Votre Curé. |
N° 75. 1er octobre 1959 |
MES CHERS AMIS,
Nous voilà de nouveau embarqués pour chercher à gagner un certain avancement. Les enfants de nos écoles, par leurs efforts généreux et répétés, assureront une réussite certaine aux prochains examens ; nos jeunes voudront eux aussi ne pas manquer à tirer profit de leurs années d'apprentissage et ainsi devenir des spécialistes aptes à reprendre les travaux des anciens.
Tous, nous profiterons du temps mis à notre disposition par Dieu pour réaliser son plan sur nous.
Tous, munis de bonne volonté, nous ferons de l'année 59-60 un enrichissement matériel et surtout spirituel.
Plaise à Dieu de nous accorder la santé et la Paix. Les grands de ce monde nous promettent qu'ils vont faire le leur et nous les Petits, nous ferons le nôtre.
Bon courage. En avant pour la Conquête. Votre Curé.
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LA VIE PAROISSIALE
BAPTEMES
A la Paroisse :
16 août : Joëlle Faggiano, Saint-Eloy.
23 août : Patrick Beachy, Route de Metz.
Chapelle Sainte-Bernadette :
5 juillet : Sylvie Casser, Quatre-Bornes.
5 juillet : Patrik Sar, Quatre-Bornes.
26 juillet : Pascal Durupt, Quatre-Bornes.
23 août : Marcel Simon, Quatre-Bornes.
En dehors de la Paroisse :
29 juillet : Christian Didier, route de Thionville.
10 août : Gisèle Binvignat, Quatre-Bornes.
13 août : Michel Fleres, rue Général-de-Gaulle.
MARIAGES
25 juillet : Gérard Loch et Josette Fink.
29 août : Antoine Schneider et Simone Ortega.
SEPULTURES
14 août : Marcel Gérard, 60 ans, Vandelainville.
18 août : Léon Lebrun, 51 ans, Quatre-Bornes.
25 août : Eugénie Lecomte, 79 ans, rue de l'Eglise.
Veuillez avoir l'amabilité de ne pas tarde à rdemander l'inscription des enfants, admissibles à la Communion solennelle et à la Communion privée. Prière d'apporter livret de famille et acte de baptême. Le manque de persévérance et de fidélité à Notre-Seigneur nous oblige à exercer un contrôle très rigoureux dans l'admission des candidats, parents des enfants qui fréquentent les classes de catéchisme, suivez le travail, surveillez la conduite, gardez avec le clergé un contact soutenu. Ensemble, nous ferons bonne besogne. Dieu sera honoré et ainsi vous, vous jouirez de la paix du coeur.
On a trop parlé des BLOUSONS NOIRS
Il faut qu'ils cassent ! Ils vont par bandes, armés de gourdins et de chaînes de vélo, ils se battent entre eux... jusqu'au jour où ça devient monotone. Alors ils attaquent un bistrot ou des passants. Ils cassent tout : vitrines, bouteilles, les figures s'il y en a. Ils ont 13 à 18 ans : on les appelle les blousons noirs.
Ces temps-ci, la presse en Parle. Avant eux c'était les « tricheurs », demain on leur trouvera un nouveau nom. On continuera d'accuser la société comme on le faisait hier et comme on le fait aujourd'hui.
Ces jeunes existent, dans toute leur misère. Mais ceux qui aujourd'hui en parlent, ceux qui font semblant de les comprendre, ou ceux qui simplement en font des vedettes éphémères, avec beaucoup de talent et autant de cynisme, ceux-là, qu'ont-ils fait pour les aider ? Quels centres d'intérêt les journaux leur ont-ils donnés ? Quels modèles le cinéma a-t-il mis cous leurs yeux?
Ces jeunes existent mais ils ne sont pas la jeunesse. A côté d'eux il y a ceux qui ne cassent rien mais qui tiennent leur place. Il y a ceux qui s'accrochent à leur vie avec une volonté de mieux faire et qui lentement, au jour le jour, font les vraies révolutions...
Albert X.., est rentré d'Algérie. Dans son coin de l'Ardèche, les jeunes s'ennuient. Il discute avec eux, les rassemble. L'idée d'un foyer de jeunes fait son chemin. Une salle est trouvée, repeinte, aménagée. Un comité élabore des statuts, des voyages s'organisent. Le village reprend vie...
En Haute-Loire, des jeunes filles essaient la culture des endives, tentative nouvelle dans la région. Aujourd'hui le village a adopté cette culture.
Curieux examen dans une école d'Annecy en juin dernier. Ni livres, ni copies, mais de graves messieurs penchés sur de délicats ajustages, sur des pièces de pâtisserie, des meubles ou du fer forgé. C'est le jury d'un concours d'apprentis organisé par de jeunes ouvriers.
La liste pourrait s'allonger... Ils existent encore les jeunes qui croient à leur vie et s'y donnent. Mais on en parle moins. Il y a plus de relief dans les exploits des blousons noirs!
Et si la presse se décidait à mettre son talent au service de ces humbles transformations ?... Et si le cinéma mettait en scène ces jeunes qui restent, Dieu merci, le plus grand nombre ?...
La presse, le cinéma feraient leur strict devoir... et l'on verrait sans doute moins de blousons noirs !
G. BULLAT.
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N° 76. 1er novembre 1959 |
MES BIEN CHERS AMIS,
A l'occasion de vos courses en ville, vos regards ont dû s'arrêter sur de grandes affiches étalées partout : « Grande Mission. ». Personne, dans la bonne ville de Metz, ne pourra dire : « J'ignore ce grand événement. ».
Woippy ne l'ignorera pas, car nous aussi aurons notre grande Mission au cours du mois de décembre. En février déjà, nous avons été alertés, des comités d'acheminement ont été créés. Je ne sais dans quelle mesure ils ont été fidèles aux engagements pris. Je demande à tous et à toutes de se resaisir, de travailler leurs quartiers, de contacter les foyers, d'alerter la paroisse !
Personne ne devra ignorer que Dieu, par son Église, veut toucher toutes les âmes. Notre-Seigneur veut nous faire comprendre l'Amour qu'il nous porte. Tous donc à I'œuvre ! Prions les uns pour les autres.
Si l'heure est grave pour tout le monde, notre conversion au Seigneur Jésus sauvera la situation et des jours meilleurs seront à espérer.
De grâces, ne faites pas les sourds à l'appel divin. Bien à vous, Votre Curé.
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LA VIE PAROISSIALE
I. - BAPTEMES
A la Paroisse :
Le 6 septembre : Marie-Hélène Fievet, route de Thionville.
Le 4 octobre : Serge Baumgartner, rue Saint-Eloy.
En dehors de la Paroisse :
Le 6 septembre : Philippe Karcher, route de Thionville (Mat. Sainte-Croix).
Le 20 septembre : Patrick Martz, route de Thionville (Bouzonville).
Le 20 septembre : Thierry Massenet, route de Metz (Mat. Sainte-Croix).
Le 26 septembre : Guy, Jean Mouger, rue de Ladonchamps (Mat. Sainte-Croix).
Le 26 septembre : Fredy Max, route de Metz (Mat. SainteCroix).
Le 4 octobre : Nathalie Debs, Nachy (Mat. Sainte-Croix).
II. - MARIAGES
Le 5 septembre : Alphonse Bertrand - Josette Weinsberg.
Le 12 septembre : François Berger - Laurette Boller.
Le 26 septembre : Gérard Beaucourt - Chantal Scheuer.
Le 13 octobre André Leconte - Monique Billotte.
III. - SEPULTURES
Le 21 septembre : Marie Bayer, 82 ans.
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N° 77. 1er décembre 1959 |
CHERS AMIS,
LE TEMPS DE PENSER
Les paroles que vous allez lire ont été prononcées par un ingénieur soviétique qui se trouvait en Europe Occidentale, chargé d'une mission scientifique depuis plusieurs mois.
« Au fond, vous autres Occidentaux, vous êtes des matérialistes. Vous pouvez, avec de l'argent, obtenir tous les biens, satisfaire tous vos désirs. Mais justement, vous ne songez plus qu'à cela. Votre vie, votre activité, votre science, votre technique, toutes vos occupations et préoccupations, vous les vouez à ce but physique : accroître votre bien-être, améliorer votre confort. Voiture. frigidaire, télévision : voilà, pour l'immense majorité d'entre vous votre raison de vivre... » Pour nous, au contraire, ces questions n'existent pour ainsi dire pas. Votre confort nous est pratiquement inconnu. Parce que nous n'en avons pas la possibilité, nous n'y songeons même pas. On a tué en nous le désir de ces biens matériels, qui tout entiers vous accaparent.
»
Et ce faisant, on nous a libérés. Toute l'énergie que vous gaspillez à la recherche de vos futilités, nous l'employons, nous autres à lire, à faire de la musique, à réfléchir, à rêver. Que voulez-vous que nous fassions d'autre, quand le soir nous rentrons dans notre appartement étroit, un peu, si vous voulez, comme un moine dans sa cellule ?
» Oui, nous avons encore le temps et le goût de penser. Mais vous ?
» Eh bien ! nous profiterons de la présente « Mission » pour réfléchir sérieusement en chrétiens. Nous comprendrons l'immense grâce qui nous est offerte ! VOTRE CURE.
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Notre vie paroisiale
I. Sont devenus enfants de Dieu et membres de l'Église par le Baptême :
Le 4 octobre : Serge Baumgartner, Saint-Eloy. Nadine Volles, Saint-Eloy. Béatrice Titotto, Quatre-Bornes.
Le 18 octobre : Chantal Jacques, Quatre-Bornes. Christian Chilos, Saint-Eloy. Michel Weiss, Saint-Eloy. Rose Weiss, Saint-Eloy. Graziano Garieri, Rue Foch.
Le 25 octobre : Richard Basten, Saint-Rémy.
II. Se sont unis par les liens indissolubles du Mariage chrétien :
Le 10 octobre : Casimir Baumgartner et Marie-L. Husson. Pierre Kempfer et Jeanne Baumgartner.
Le 13 octobre : André Leconte et Monique Billote.
Le 24 octobre : Alphonse Antoni et Monique Heller.
Le 11 novembre : Michel Jacques et Françoise Hocquart.
III. Ont reçu les honneurs de la Sépulture ecclésiastique et demandent un souvenir dans nos prières :
Le 15 octobre : Albert Leppin, 64 ans, Quatre-Bornes.
Le 20 octobre : Françoise Heller, 82 ans, rue Général-de-Gaulle. Paul Marchal, 82 ans, Bellevue.
Le 2 novembre : Eugénie Ladaique, rue Général-de-Gaulle.
Le 4 novembre : Eugénie Paulin, rue de Ladouchamps.
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LA PLACE DES JEUNES DANS LE MONDE ADULTE
Tous les faits que je vais citer sont authentiques. De nos jours, appartement neuf signifie souvent : cités immenses, immeubles sans vieillards, presque sans commerçant... Combien de parents angoissés avons nous rencontrés qui ne savent à quoi employer toute cette civilisation en herbe. Nous leur laissons la parole :
« Nous habitons un groupe d'H.L.M., les bâtiments sont tous pareils, toutes les entrées se ressemblent, mon petit de quatre ans se perd... Pour qu'il puisse retrouver « sa porte », je dois mettre devant un pot de fleurs qu'il connaît bien... » « Ici, il y a près de 500 enfants de 6 à 12 ans. »
Problème des loisirs. Les expériences bonnes ou mauvaises seront différentes selon que les enfants habitent un groupe de pavillons, une cité ou un grand ensemble :
« Chez nous, il y a 110 logements seulement, la cité est à taille humaine, les enfants jouent ensemble, ils se regroupent par escaliers ou proche voisinage. Jusqu'ici, rien ne s'est produit de vraiment grave... du vandalisme de la part de quelques-uns (on a beaucoup de mal à respecter le bien commun : pelouses, plantations, escaliers)...
D'ailleurs, ces inconvénients viennent souvent des enfants livrés à eux-mêmes trop longtemps, soit que la maman travaille, soit qu'elle ne les surveille pas (on pense qu'il vaut mieux faire des dégâts dehors que dedans) ! »
Les problèmes varient avec l'âge. Pour les petites c'est avant tout un besoin de sécurité physique : un bac à sable suffit à les occuper... à condition qu'il existe.
Pour les moyens de 8 à 12 ans, c'est encore assez simple. Ils ont beaucoup d'imagination, s'entendent assez bien entre garçons et filles, s'arrangent de peu : patins à roulettes, billes, vélos, autos miniature...
Mais pour les plus grands !
« On rencontre leurs groupes partout, la maison ne leur suffit plus... »
« On « discute » beaucoup, on fume aussi... ça pose ; on chahute les filles bien entendu. »
« Ici, une fine équipe joue à emprunter les mobylettes. »
« Là, les plus dégourdis empruntent une voiture pour une petite sortie. »
« ... Petit, malingre, il est chef de bande à 13 ans. Pour se donner de l'assurance il a dans sa poche un couteau. Un jour, le chef (14 ans) d'une autre bande l'aborde, costaud, menaçant. Pris de peur, le petit sort le couteau. frappe... et tue... » L'éducateur a vu pleurer les deux familles. Leurs deux petits n'étaient pas de méchants enfants.
Par Marie VERNAY (A suivre.) |
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