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Le Bulletin paroissial de Woippy
Année 1957


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N° 45. 1er janvier 1957

Mes bien chers Amis,
L'année 1957 a fait son entrée solennelle. Homme le veut la coutume chacun échange ses vœux avec ses « Amis et connaissances »... Votre curé ne voudrait pas manquer à cette tradition et il profite du 1er numéro du Bulletin, pour vous exprimer ses vœux. - A tous, il souhaite et pour tous il demande au Seigneur une bonne année chargée des plus riches et plus abondantes grâces divines. Il voudrait cependant y ajouter quelque chose encore plus spéciale qui apporte à la paroisse un regain de forte vie chrétienne. « Que tous et toutes, nous comprenions mieux la grandeur et la Sainteté du dimanche. J'ai l'impression que depuis quelque temps, le dimanche perd beaucoup de son véritable caractère de « Jour du Seigneur ». Le dimanche est un jour de repos et non pas de travail. Que de fois, je suis peiné de voir et d'entendre ce que Dieu ne saurait bénir. Notre dimanche chrétien a pris la suite du Sabbat juif. En un sens il l'a renversé et annulé ; les Apôtres délient la jeune Eglise de Jérusalem, des obligations juives et notamment de celle du Sabbat. Mais en un autre sens, il l'a accompli, gardant et magnifiant le meilleur de son contenu. Vous savez que le Sabbat pour les juifs était surtout un jour de repos. Ce mot nous paraît faux parceque nous lui donnons un sens médiocre. Les Juifs, eux aussi, en condamnant les œuvres « serviles » ont donné dans ce travers ? Mais le repos, tel que l'entend la Bible, est plein d'autres résonances plus profondes et plus riches. Ce sont elles qu'il nous faut retrouver au-delà de nos interprétations terre à terre. L'institution du repos du Sabbat se fondait sur la page de la Genèse qui nous parle du Repos de Dieu après le travail des six jours ». La cessation complète du travail humain honore ce repos divin ; elle ne se contente pas d'être une condition et un moyen qui permettent à l'homme de se consacrer à Dieu pendant une journée. Non, elle a une valeur spirituelle, elle invite le repos de Dieu. Elle nous fait entrer dans ce repos. Lorsque nous nous reposons le jour du Sabbat, nous ne passons pas d'une activité, celle du travail, à une autre activité, celle de la prière, non, nous passons d'un état humain à un état divin ; nous entrons dans la Vie même de Dieu en entrant dans le repos de Dieu. Comprenons la pensée de Dieu et de 1'Eglise.
Chers Amis, comme ils seraient beaux nos dimanches, si nous nous efforcions de faire nôtre la conception que nous donne Dieu, la « Vérité Eternelle ». Votre curé confie cette intention à Notre-Dame pour qu'elle nous obtienne cette lumière.
Bonne et sainte année. Votre Curé.

STATISTIQUE PAROISSIALE

Donné en communication :
Robert, Jean-Marie Eisenauer, baptisé le 16 septembre 1956 à Welferding.
Christine, Anne, Marie Billotte, baptisée le 28 octobre 1956 à la Maternité de Metz.

Baptêmes à la paroisse :
Le 11 novembre : Ghyslaine Breton, de Sainte-Agathe.
Le 12 novembre : Madeleine Scolard, rue Saint-Eloy.

Sépultures :
Le 21 novembre : Joseph Gambetti, 40 ans.
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La Retraite Pasacle 1957 sera donnée par un religieux de la Congrégation du Très-Saint Rédempteur.

Feuille insérée dans le bulletin :

Woippy, le 24 janvier 1957
M........,

Le Père Périn, du Collège Saint-Clément, a bien voulu accepter de nous donner une causerie pédagogique très intéressante et aussi très pratique le dimanche 3 février 1957 à 15 heures très précises, à la salle Bader. Il traitera un sujet qui doit nous préoccuper :
"L'épanouissement de l'enfant et le mensonge".
Le père Périn n'est pas inconnu à la Paroisse ; nous avons tous conservé le meilleur souvenir de la forte belle causerie sur "l'initiation à la vie".
Nous comptons sur votre présence et nous vous adressons déjà notre plus cordial merci.

Le Comité Directeur de la Famille Lorraine et la Section Paroissiale de la Ligue Féminine d'Action Catholique.

N° 46. 1er février 1957

Biens chers Amis,
Vœux et souhaits exprimés à l'occasion de la nouvelle année doivent être sincères et, chacun pour soit compte, doit être chercher à en assurer l'exécution. Votre curé ne voudrait pas manquer à ce devoir. Notre dernier billet a déjà amorcé ce qui, au cours de cette année, devrait retrouver son application, le repos dominical, Ce dernier, disons-nous, doit être une participation à l'activité du Créateur qui, le septième jour, se reposa. A ce titre, ce repos a déjà une grandeur authentique ; mais à celui-ci s'ajoute un deuxième : une participation réelle à l'intimité même des trois Personnes. Cette intimité préfigure et prépare notre béatitude éternelle. Elle est donc infiniment plus haute. N'allez pas avancer « Ce curé veut faire de nous des chartreux, des trappistes ». Cette pensée n'effleure même pas ma pensée. Nous sommes purement et simplement des « chrétiens » qui désirent être sincères et logiques avec notre Credo. Parce que nous sommes plongés dans un bain de paganisme, nous ne ressentons plus le parfum et la beauté de nos croyances. Nous avons tous besoin de retrouver cette signification surnaturelle du repos dominical, qui reste « sabbatique » en ce sens,. Avec notre réalisme occidental, nous nous méfions du repos que nous confondons avec l'oisiveté, « mère de tous les vices ». Un grand saint, le Père des Moines d'Occident, s'en défiait déjà lui-même. Il fixait à ses moines un certain nombre d'occupations matérielles pour le dimanche. Mais il n'y a pas seulement un repos des mains, il y a un repos de l'esprit, qui nous est encore plus nécessaire et plus difficile. Perdre le sens du repos, pourtant, ce n'est pas seulement perdre de précieuses heures q ue nous pourrions et que nous devons consacrer à Dieu, mais c'est perdre le sens de Dieu lui-même. Que de chrétiens le perdent journellement, que de choses s'organisent le dimanche qui contribuent à en tuer le contenu divin ! Mes chers Amis, le désir de votre curé est de nous efforcer à prendre le temps de réfléchir et de pouvoir constater que le « retour sérieux » au vrai repos dominical est à la base d'un renouveau certain et aussi une condition requise à l'établissement de la « vraie Paix ».
Que Notre-Dame, qui conservait dans son cœur le Message de son divin Fils et le méditait, nous fasse comprendre la leçon.
Bien à vous.    Votre Curé.

STATISTIQUE PAROISSIALE

Baptêmes :
Le 23-12 : Brigitte Allègre, Quatre-Bornes.
Le 30-12 : Gilberte Garni, rue du Pâquis.

Mariage :
Le 29-12 : André Estienne - Hélène Kahrs.

Sépultures :
Le 11-12 : Marie Reimeringer, 58 ans.
Le 20-12 : Charles Messin, 31 ans.
Le 26-12 : Gilberte Gobel, 10 mois.
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Retenez les dates suivantes :
Jeudi 30 mai (jour de l'Ascension) : Communion Privée.
Dimanche 9 juin (jour de la Pentecôte) : Communion Sollennelle.
Ces dates ont reçu l'approbation de l'ensemble de la paroisse.

N° 47. 1er mars 1957

Mes bien chers Amis,
Tous, nous aimons « notre dimanche » n'est-ce pas ! Jour de détente et de repos. Comme le Seigneur est bon de nous l'avoir donné, mais nous l'estimerons davantage encore parce-que depuis le Christ, un événement absolument nouveau l'a marqué. Il est devenu le jour de la Résurrection du Seigneur ou comme s'expriment les Pères et la Liturgie - il est le Jour du Seigneur ». - C'est là la réalité unique à laquelle il faut toujours revenir quand on veut comprendre le diman che. Il y a identité entre Pâques et le dimanche.
Le premier jour de la semaine, comme dit l'Evangile, s'est transfiguré en jour du Seigneur parce-que Dieu, dans sa libre volonté, a choisi ce jour pour y placer la Résurrection. Depuis ce jour, chaque dimanche est la Pâque de la semaine, comme Pâques est le dimanche de l'année. Notre spiritualité chrétienne est tout entière dominicale, parce qu'elle est tout entière pascale. Cette équivalence jette sur notre dimanche une irridiation de lumière. Le dimanche nous est donné pour prendre part à la joie du Christ ressuscité. C'est le jour que la Tradition et l'Eglise ont choisi pour nous inviter à louer Dieu. Ce n'est pas le vendredi, jour anniversaire de la Mort de Jésus, ni le samedi à la suite du sabbat juif, mais le dimanche mémorial de la victoire, celle de la vie sur la mort. Le Christ nous a sauvé par sa résurrection.
Bien plus qu'un souvenir, il est un appel à la résurrection. Ce jour-là, nous sommes invités à vivre plus intensément la Pâque du Christ, à retrouver la joie pascale, qui est la joie d'un corps et d'un esprit remis à neuf, délivré et transfiguré. Ce n'est pas un hasard, si notre rassemblement se fait autour de l'Eucharistie car celle-ci commémore le sacrifice et la mort de Notre Sauveur, elle nous offre sa chair ressuscitée, gage de notre résurrection.
Tous, aspirons à mieux comprendre, à estimer et vivre notre dimanche chrétien. Essayons d'y réfléchir et alors nous goûterons toute la joie qu'apporte un dimanche chrétien.
Que Notre-Dame guide la main du Christ qui nous bénit. Votre Curé.

A TRAVERS LA PAROISSE

Baptêmes :
Le 3-II : Thierry Galland, Woippy-Nachy. Michel, Jean Louis Petit, baptisé le 2-11-56, à Longeville, Metz.

Mariage :
Le 6-2 : Hubert Jansen - Marcelle Marie Neisse.

Sépultures :
Le 17-1 : Catherine Hübsch, 81 ans.
Le 23-1 : Joséphine Munier, 90 ans.
Le 23-1 : Eugène Bill, 78 ans.
Le 28-1 : Rosé Neveux, 85 ans.

N'oublions-pas d'apporter notre contribution généreuse aux deux projets que veut réaliser la Paroisse.

1° La restauration des vitraux. - Deux trouveront leur place dans le choeur ; le troisième sera posé dans la nef ; il rappelera le souvenir de sainte Jeanne d'Arc.
Ce premier contingent sera mis en place pour les prochaines fêtes de Pâques. Permettez à votre Curé d'en solder le montant. Prix de revient des deux vitraux du choeur 640.000 fr. Deux cents mille francs seraient les bienvenus dans la caisse de l'œuvre. Woippy possède les bienfaiteurs qui voudront voir survivre leur souvenir familial dans un ou l'autre vitrail.
2 ° La construction de la chapelle Sainte-Bernadette. - Je remercie tous ceux qui ont contribué à assurer le succès de notre première tentative d'assurer les fonds requis à l'érection. Merci aux vendeurs et aussi acheteurs de billets. La somme nécessaire à l'oeuvre se chiffrera à une dizaine de millions. Faites l'addition des sommes nécessaires pour mener à bonne fin ces deux œuvres et vous comprendrez un peu les soucis de votre curé : trouver 15 millions. Il va de soi que je ne demande pas cette somme dès cette année, mais il faudra essayer de la trouver dans le laps de temps que nous laisse les vues de la Providence. Chers Amis, il est bon que vous connaissiez la marche des affaires et qu'ainsi votre bon coeur dirige généreusement les gestes de vos largesses.

N° 48. 1er avril 1957

Mes bien chers Amis,
Pâques approche ! Les préparatifs à cette grande cérémonie se multiplient et s'organisent. Après ces longs mois d'hiver, chacun veut revivre. C'est très bien ! Cependant, n'est-il pas indispensable de se mettre bien d'accord sur le vrai sens à donner à cette vie à laquelle nous aspirons ! Le vrai chrétien sait par sa foi que la vraie vie, c'est de posséder la « Vie de Dieu » en soi. Aussi, chacun doit-il se préoccuper de sa confession et de « sa communion pascale ». Comme l'an passé, une retraite pascale, donnée en notre église paroissiale, du Dimanche des Rameaux au Jour de Pâques, va nous y aider. Un Père Rédemptoriste a bien voulu accepter d'en être le prédicateur. Nous nous souvenons encore que l'an passé cette retraite a connu un véritable succès. Il est à espérer que celle de cette année 1957 sera encore meilleure. Je compte sur votre bonne volonté et votre générosité dans l'effort à procurer. L'horaire des exercices variera peu, mais la bénédiction des nouveaux vitraux, le jour des Rameaux, apportera cette année l'ambiance dans laquelle nous aimerons vivre la « Semaine Sainte ». Le vitrail central du choeur est dédié à Jésus Bon Pasteur. C'est donc sous le signe du « Bon Pasteur » que se dérouleront les différents exercices.

STATiSTiQUE PAROiSSiALE

Baptêmes à la paroisse :
Le 10 février : Jacques Tittoto. Le 17 février : Patricia Bourgeois. En dehors de la paroisse : Le 13 février : Brigitte Koenig, Maternité Metz. Le 16 février : Vincent Marie Wittmann, Maternité Metz.

Mariage :
Le 23 février : Fridolin- Renggli - Marie-Louise Charette.

Sépultures :
Le 4 février : Victor Mangenot, 69 ans, Sainte-Agathe. Le 16 février : Evelyne Bourgeois, 15 mois, Quatre-Bornes. Le 21 février : Philomène Simpt, 71 ans, rue Gibbon.

Dans toute organisation d'excursion fixée le dimanche, il incombe aux organisateurs le devoir très grave de prévoir avant toutes choses si les participants à la ballade pourront satisfaire à l'obligation de l'assistance à la Sainte Messe. Il n'est pas inutile d'attirer l'attention sur ce point.

VITRAUX. - Les offrandes généreuses qui combleront le trou des 200.000 francs indispensables à la solde de la dette contractée sont les bienvenues.

Offices de la Semaine Sainte

Jour des Rameaux.
- La Procession à travers les rues sera suivie de la Grand'Messe des Rameaux. - A l'issue de cette Messe : Bénédiction des vitraux.
Le soir, à 20 h. : Ouverture de la Retraite.
Confession : tous les jours, de 10 h. à 11 h. 30 et de 15 h. à 19 h.
Lundi, Mardi, Mercredi. - Après la Messe de 6 h. 30 : Méditation. A 20 h.: Sermon.
Jeudi Saint. - 7 h.: Office du Bréviaire.
Confession : de 10 h. à 12 h. et de 15 h. à 19 h. 20 h. : Messe solennelle du Jeudi Saint. Communion. Procession.
22 h. à 24 h. : Heure Sainte spécialement réservée aux Hommes et Jeunes gens. - Messieurs, l'an dernier vous nous avez édifié par le recueillement et le nombre.
Vendredi Saint. - 7 h.: Office du Bréviaire.
Confession : de 10 h. à 11 h. 30 et de 14 h. à 15 h. 30.
16 h. Office. Adoration de la Croix et Messe des Présanctifiés. Communion.
Samedi Saint. - 7 h.: Office du Bréviaire.
Confession : de 10 h. à 12 h. et de 14 h. 30 à 19 h. 30.
21 h. : Bénédiction du feu, cierge pascal. Lectures. Consécration de l'eau. Rénovation des promesses du Baptême. Messe et Communion.
Dimanche de Pâques.
- De 6 h. à 8 h. : confession.
7 h. et 8 h. : Messes basses.
10 h. : Grand'Messe solennelle.
14 h. 30 : Vêpres et Salut. Bénédiction papale.

Voici donc le programme établi pour la Semaine. Conservez-le précieusement pour vous guider et orienter. Soyez dociles aux exhortations du Père. Jésus Bon Pasteur vous appelle tous et toutes. Soyez assurés qu'à tout le monde il réservera le plus charmant accueil. Avec l'aide de Notre-Dame à laquelle nous confions cette semaine, nous vivrons cette année
de joyeuses et saintes fêtes pascales.
ALLELUIA
Votre curé.

N° 49. 1er mai 1957

Bien chers Amis,
Nous entrons dans le beau « Mois de Mai », le mois des fleurs et spécialement le mois consacré à Notre-Dame. Notre dévotion envers la Vierge ne se ralentira pas, nous avons créé une tradition, nous la maintiendrons, voire même nous l'approfondirons encore. Les exercices de piété en l'honneur de Notre-Dame se dérouleront tantôt à l'église, tantôt dans les quartiers. Vous rivaliserez de zèle et de piété pour accueillir les dévots de Notre-Dame. Vous assurerez par votre participation nombreuse à ces réunions un rayonnement de votre foi chrétienne et appellerez sur toute la paroisse une rosée de grâces et de bienfaits. Notre-Dame vous invite, vous appelle : venez, et sans respect humain, priez et proclamez ses grandeurs.

Vous me permettrez, chers Amis, d'insérer dans ce billet une note pastorale des Evêques de la Province de Cambrai sur les soirées dansantes. Je l'ai lue et relue, je trouve que la teneur vaut aussi pour notre Province de Lorraine. Voici donc la note telle qu'elle a paru dans la Documentation Catholique du 6 janvier 1957, N° 1242, p. 59-60.

L'Assemblée des Evêques de la Province ecclésiastique de Cambrai attire l'attention des familles et des militants de l'Action Catholique sur la tenue des soirées dansantes qu'ils organisent eux-mêmes ou auxquelles ils sont invités.
» Ces rencontres familiales et ces divertissements de la jeunesse sont légitimes, sous certaines conditions de décence, de moralité, et dans le respect de la dignité humaine.

» 1° Il appartient aux seuls laïcs de prendre l'initiative et la responsabilité de l'organisation de ce genre de loisirs. C'est le devoir du laïcat chrétien de coopérer à leur assainissement.
» 2° Les catholiques décidés à se soumettre en ce domaine à quelques règles d'ordre moral, doivent s'entendre pour refuser, parmi les danses, celles qui, par leurs excentricités, leurs figures équivoques, leur signification trouble, sont indignes des familles honnêtes qui se respectent et qui se font un devoir de respecter leurs hôtes.
» 3° Le choix des boissons s'impose également. Il en est qui, trop alcoolisées ou prises en abondance, sont l'occasion de manquements graves à la décence, à la santé, à 1a dignité.
» 4° L'accord devrait porter aussi sur les heures de réception. Il. est des limites qu'on ne peut franchir sans des inconvénients réels. Au delà d'une certaine durée, la fatigue, l'énervement, la surexcitation dans une ambiance de frivolités privent normalement bien des jeunes du contrôle d'eux-mêmes.
» Chaque famille chrétienne, prise à part, reconnaît les dangers des coutumes qui se sont introduites progressivement dans la vie de son milieu. Mais chacune se déclare impuissante à remonter le courant. Seul un apostolat organisé de militants chrétiens (d'adultes et de jeunes) aura assez de moyens et de force pour entreprendre l'oeuvre urgente de l'assainissement et de l'honnêteté des loisirs.
+ Achille, Cardinal LIENART, Evêque de Lille. »

Comprenons, chers Amis, ces recommandations ! Mettons-nous sérieusëment à l'oeuvre, car il y a chez nous de quoi nous préoccuper de cette question. Que la Vierge très pure nous protège. Bien à vous. VOTRE CURE.

STATISTIQUES PAROISSIALES

Baptêmes :
Le 10 mars : Paulette Maury, rue H.-de-Ladonchamps. Patrick Faggiano, rue St-Eloy. Gérard Baumgartner, rue St-Eloy. Laurette Webert, rue H.-de-Ladonchamps.
Le 24 mars : René Truche, Quatre-Bornes. Antoine Rochelemagne, place du Champé.
Mariage :
Le 4 avril : François Merson et Anna Schprengel.
Sépulture :
Le 16 mars : Frédéric Kohl, 75 ans, rue H.-de-Ladonchamps.

N'oubliez pas nos oeuvres paroissiales. Elles ont un besoin urgent d'être soutenues.

N° 50. 1er juin 1957

Mes bien chers Amis,
Le mois de juin est cette année le mois de la Communion Solennelle. Pour le curé de la paroisse, cette cérémonie est toujours un peu inquiétante. Que de fois il a assisté à ces manifestations, que de promesses n'a-t-il pas dû entendre, et après tout cela que de déception. Qu'en sera-t-il cette année ? Je l'ignore. Tout sera entrepris pour y apporter tout le sérieux et l'espoir, que les démarches des enfants soient et restent sincères. Une retraite préparatoire, prêchée par un religieux Rédemptoriste du 5 au 9 juin, devra stimuler et guider les candidats. Je me permets de dédier ce qui suit à la méditation de toute la paroisse.

COMMUNION SOLENNELLE
- Alors, il la fait bien cette année, n'est-ce pas ?
- Quoi donc, Madame ?
- Mais, sa Communion Solennelle. Le voilà dans ses douze ans, ce petit. Et depuis le "temps qu'il va au Catéchisme ! Ah ! de mon temps...
A croire que la Communion Solennelle est un droit strict pour toute famille dont l'enfant a douze ans et a suivi quelque peu le Catéchisme.
- Madame, il n'y a que vous qui puissiez répondre à cette question.
- Comment ?
- Vous savez ce qu'est la Communion Solennelle ?
- Oh ! mais, je l'ai faite, moi. Et que ça été une belle fête ! Je m'en souviens bien, tenez.
- Une belle fête, oui, mais après ?
- Oh ! après, vous savez...
- Oui, je sais. Et c'est pourquoi il faut bien se mettre d'accord.
La Communion Solennelle n'est pas seulement une belle fête avec des costumes blancs, des chants à vous faire pleurer, et tout ce que voudrez.
C'est d'abord des jeunes qui ne sont plus tout à f ait des enfants, qui commencent à comprendre ce qu'il y a de beau dans l'Évangile, tout ce que les hommes pourraient y prendre de bon et qui veulent continuer leur formation religieuse pour vivre leur vie, pour faire leur métier « à la façon de l'Évangile, à la mode du Christ ».
C'est ensuite des parents qui sont d'accord avec ce que veulent faire leurs grands enfants et acceptent de les aider.
C'est enfin l'Église qui ayant formé au Catéchisme la conscience de ces enfants, leur ayant donné quelques habitudes de vie chrétienne, les prend au sérieux, leur fait confiance et leur donne quelques responsabilités chrétiennes. Ce qui ne veut pas dire qu'elle les abandonne, non, car ils ont encore trop besoin d'être aidés et guidés.
Comme c'est là un moment important dans la vie de l'enfant, l'Église marque cette importance par une fête, une cérémonie solennelle à laquelle toute la paroisse prend part, car toute la paroisse y est intéressée et devra aider ces jeunes à tenir bon.
Et pour participer à cette fête, il ne suffit pas d'avoir douze ans et suivi le Catéchisme, il faut surtout comprendre ce que l'on fait et être décidé à le tenir.
- Comme c'est compliqué tout cela !
- Mais non, c'est très clair au contraire. Ce qui est compliqué et incompréhensible, c'est que des parents tiennent absolument à faire faire à leurs enfants une Communion Solennelle, c'est-à-dire à leur faire prendre des engagements que ni les uns ni les autres n'ont bien envie de tenir. Ne croyez-vous pas ?
- ?... ?... ?...
- Alors, réfléchissez Madame, et voyez vous-même si votre enfant peut faire sa Communion Solennelle, c'est-à-dire prendre loyalement l'engagement de vivre avec votre aide en bon chrétien. Après, vous reviendrez me trouver.
Votre curé.

Statistiques paroissiales

Baptêmes :
Le 7 avril : Jacques Fievet, route de Thionville.
Le 14 avril : Michel Dahlke, rue Général-de-Gaulle. François Vagner, rue Général-de-Gaulle. Jean Bolli, rue Saint-Eloy.
Le 21 avril : Patrik Lorenz, rue de Ladonchamps.
Le 24 avril : A la maternité de Metz : Robert Didier, route de Metz.
Le 5 mai : Raymond Gérard, rue de Briey.
Mariages :
Le 27 avril : Charles Gille - Liliane Medin.
Sépultures :
Le 6 avril : Jean Balsamo, transfert de Metz.
Le 11 avril : Marie Aubert, rue de la Résistance.
Le 29 avril : Florentine Hugot, rue Fochh.

Avis aux organisateurs d'excursions
Préoccupez-vous sérieusement de fournir à vos clients l'assurance que la promenade organisée par vous ne leur fera pas omettre l'assistance obligatoire à la messe dominicale. Devant Dieu vous portez cette responsabilité.

Le solde de la première tranche de la restauration des vitraux réclame encore beaucoup de générosité. Nous continuerons l'oeuvre dès que le vide sera comblé. Prix de revient des deux vitraux posés : 674.000 francs.

Imprimerie des EDITIONS SPES, 79, rue de Gentilly, Paris-13°. Le numéro 10 fr. Le Directeur : Abbé BÉMER.

N° 51. 1er juillet 1957

Chers Amis,
L'année scolaire tire à sa fin. Des cris joyeux vont éclater : Vivent les vacances! Tous ceux qui les prononceront les ont-ils méritées. Plaise au Seigneur que tous nos enfants aient bien travaillé et rapportent à leurs parents un bulletin chargé de bonnes notes et proclamant le passage à un cours supérieur. Mais que sera le temps des vacances ? Je comprends votre appréhension, chers parents. A qui allez-vous confier ces chers petits et grands ? Vous reviendront-ils meilleurs ? Prenez toutes les garanties pour que ce temps ne puisse que leur porter des fruits de santé morale et physique. Ces dernières semaines ont été marquées par de bien belles fêtes.
Quarante-trois petits ont été admis à la communion ; ils ont apporté beaucoup de bonne volonté, mais ils ont besoin du concours de leurs aînés pour persévérer et grandir dans leur vocation de chrétiens. Tous et toutes aidez-les, stimulez-les par votre exemple et votre affection. Cent huit se sont présentés à Mgr l'évêque pour être confirmés. Ils sont marqués du signe de leur témoignage, qui seul vaut aux yeux de Dieu et des hommes. Que tous restent conscients de ce devoir.
Je ne puis faire mention des candidats à la Communion solennelle. Mon billet doit être expédié avant la date de la cérémonie. Si les premiers mentionnés ont témoigné beaucoup de bonne volonté, je ne puis hélas l'affirmer de l'ensemble de ces derniers. Nous chercherons ensemble une prochaine fois les raisons profondes de ce manque de sérieux dans la préparation.
A tous bonnes et joyeuses vacances.
Que Dieu par Notre-Dame vous bénisse.
Votre curé.

STATISTIQUE PAROISSIALE

Baptêmes :
Baptisés en dehors de la paroisse Metz-Maternité :
Le 21 avril : Myriam Blas, route de Thionville. Jean-Paul Masson, rue de Metz.
A la paroisse :
Le 5 mai : Marc-Raymond Gérard, rue de Briey.
Le 19 mai : Alain Lascoux, cité des 4-Bornes.
Mariages :
Le 11 mai : J.-P. Thiriot - Bernadette Cantener.
Le 1er juin : Gérard Junker - Jeanne Redt.

N° 52. 1er août 1957

Bien chers Amis,
Notre vie paroissiale connaît un ralenti pendant ce mois d'août. C'est le grand envol. Bonnes et saines vacances à tous ceux qui en sont les bénéficiaires. N'oublions pas cependant de solenniser le 15 août. Notre-Dame nous invite à faire une bonne confession et une fervente communion. Notre prochain bulletin paraîtra le 1er octobre. Bien vôtre.Votre Curé.

STATISTIQUE PAROISSIALE

Baptêmes :
Donné en communication : Philippe-Jean-Louis Souy, baptisé le 2 juin 1957 à Longeville.-les-Metz.
Didier-Marie Schiochet, baptisé à la maternité de Metz le 14 juin 1957.
Sépulture :
Le 6 juin : Jeanne Sidot, 76 ans, rue Général-Leclerc.

Simple rappel -Aide-mémoire
Vous admirez les nouveaux vitraux ? Très bien ! Le solde complet reste à effectuer.
A la Cité des Quatre-Bornes, sainte Bernadette aura sa chapelle. Aidez-nous à l'aménager.

N° 53. 1er octobre 1957

Mes chers paroissiens,
Octobre...
Ce mois est devenu pratiquement le premier de l'année. L'activité des villes a retrouvé son rythme usines et ateliers tournent à plein effectif. Dans les campagnes, ce sont déjà les travaux préparatoires à la prochaine récolte. Les enfants ont repris le chemin de l'école, où quelques centaines de mille de tout-petits se rendent pour la première fois.
Octobre est un mois sérieux, dans l'atmosphère grave de l'automne. La nature semble avoir terminé son effort, tandis que l'homme renouvelle le sien. Le mois des préparations, soit qu'on mette en route un plan de production, qu'on entame un programme scolaire ou qu'on suppute par avance la multiplication des semences confiées à la terre.
Nous sauvons tous que le succès, dans quelque ordre que ce soit, est au terme d'une préparation dans laquelle l'homme s'est engagé tout entier.
L'homme est un être qui prépare et se prépare sans cesse, tandis que l'animal vit dans l'instant sous la sauvegarde de son instinct. La valeur de notre vie dépend de la qualité de nos préparations. Ce qui est vrai de notre vie matérielle l'est encore bien plus de notre vie spirituelle, où notre existence entière devient préparation, découverte toujours plus approfondie de ce que Dieu désire pour nous.
En prenant le chemin de l'école, les enfants prendront aussi celui du catéchisme. Ecole de préparation par excellence où ils apprendront le pourquoi même de la vie, les raisons profondes et éternelles qui devront conduire et animer toute leur future activité d'hommes, où ils grandiront dans la connaissance de Celui qui a dit : « Je suis le Chemin, Je suis la Vérité et la Vie. »
Mais, le catéchisme, quelle que soit la valeur et la sainteté de ceux qui l'enseignent, ne portera ses fruits que s'il continue une autre préparation, celle qui s'est faite et ne doit jamais cesser de se poursuivre au sein de la famille. La famille est le foyer où l'enfant s'éveille à ce qui sera ses raisons de vivre.
Belle et noble responsabilité dont on ne redira jamais assez l'importance. L'éveil du sens de Dieu, qui se traduit par la confiance dans la prière, de la charité qu'anime les raisons de la foi, n'est pas le produit d'un enseignement livresque, mais de l'enseignement vivant d'un foyer et d'une communauté spirituelle.
Octobre, mois des départs vers l'avenir, des préparations à la vie. Veillons à bien prendre le départ! Votre curé.

STATISTIQUE PAROISSIALE

Baptêmes donnés en communication
Annick Manger, baptisée le 20 mai à la maternité de Metz. Martine Flérès, baptisée le 7 août à la maternité de Longeville.
Baptisés à la paroisse de Woippy
Le 31 juillet : Brigitte Burtin, Quatre-Bornes.
Le 4 août : Jean Guénot, rue Foch.
Le 11 août : Marc Tonini-Bossi, rue de la Résistance.
Le 25 août : Geneviève Deshayes, rue H.-de-Ladruchamps.
Mariages
Le 27 juillet : René Laborde et Ginette Galott. Boue Claude et Vidémont Georgette.
Le 31 juillet : Franchino Dilvo et Neisse Simone.
Le 3 août : Médic Gilbert et Corsini Adèle.
Le 31 août : Brixhe Claude et Bardot Arlette.
Sépultures
Le 9 juillet : Marie - Madeleine Schroeder, Saint - Rémy, 72 ans.
Le 18 septembre : Jules Bello, rue de l'Eglise, 88 ans.
Le 5 septembre : Paul Simon, mort pour la France.

Avant que ne commencent les cours préparatoires à la communion solennelle, j'invite les parents des candidats à bien vouloir se réunir. Il y a bien des choses à mettre au clair. Nous voulons tous, parents et clergé, que cette journée de la communion solennelle ne perde rien de tout son sérieux que lui veut Notre Seigneur. Je compte sur votre présence et ensemble nous ferons du bon travail.

N° 54. 1er novembre 1957

Mes chers Paroissiens,
Dans tous les cimetières, la plupart des tombes ont été nettoyées, oeillets et chrysanthèmes y mettent le signe d'une présence. Présence des vivants qui viennent se recueillir et se souvenir, présence des morts autour de qui on se rassemble.
Il est pourtant des tombes où les perles tombées de couronnes brisées, la mousse qui a pris racine dans les fissures de la pierre, indiquent l'oubli.
Mais ceux qui reposent sous les tombes les plus richement fleuries ne sont-ils pas souvent, eux aussi, de véritables oubliés ? Ils le sont certainement, si le souvenir qu'on leur accorde n'est pas une prière, si la présence des vivants n'exprime pas une foi, une espérance, un amour sur lesquels la mort n'a pas de puissance. « Souvenez-vous, Seigneur, de ceux qui nous ont précédés et qui dorment du sommeil de la paix. Accordez-leur la fraîcheur, la lumière... » A chaque Messe qui se célèbre dans le monde, l'Eglise met ces paroles sur les lèvres du prêtre et tous ceux qui participent au sacrifice savent qu'il est offert pour les vivants et pour les morts, que tous en éprouvent le bienfait.
« Ceux qui nous ont précédés », que nous avons connus et aimés, même les plus dignes et les plus fidèles à leurs devoirs envers Dieu et envers les hommes, n'ont-ils pas besoin de notre prière ? Rien de terni ne pourra se présenter dans la pureté de la divine lumière. Et quelle action, quelle pensée humaines ne sont plus ou moins entachées d'égoïsme, de préoccupations qui ne sont pas limpidement ordonnées au service de Dieu ? L'Église nous rappelle que ceux qui vivent sur cette terre peuvent aider ceux qui l'ont quittée, dans cette oeuvre de puritication qui précède leur entrée dans la communauté des saints.
Nous n'oublierons pas de prier pour nos défunts. Prière silencieuse de ceux qui se recueillent dans des souvenirs trop intimes pour être exprimés devant tous, prière familiale, prière de la communauté qui se rassemble autour de l'autel où se renouvelle sans cesse et partout l'offrande du Sacrifice du Christ. La Messe demeure la prière par excellence, en qui toutes les autres s'unifient et montent vers le Père.
Notre fidélité à participer au Sacrifice du Christ sera encore le meilleur signe de notre fidélité à nos morts. Alors, nous pourrons dire d'un coeur vraiment sincère : « Souvenez-vous, Seigneur, de ceux qui nous ont précédés... »

P.-S. - Suivez, s.v.p., la procession qui monte au cimetière.

STATISTIQUE PAROISSIALE

BAPTEME
Le 22 septembre : Marie-Jeanne Signori, Rue Saint-Eloy.
Si voulez voir figurer les noms des enfants baptisés en dehors de la paroisse, veuillez avoir la bonté de passer au presbytère pour donner communication du baptême, date et localité. Nous nous ferons un plaisir de publier cet heureux événement.
MARIAGES
Le 14 septembre : Armand Demange et Yvette Boinie.
Le 18 septembre : Ernest Binet et Dora Arielli.
SEPULTURE
Le 25 septembre : Gustave Munier, 59 ans. Nachy.

La chapelle Sainte-Bernadette, bénite par S. Exc. Monseigneur Heintz, Evêque de Metz, le 8 septembre, jour de la Nativité de Notre-Dame, désire être pour toute la paroisse un hâvre de paix. Ne manquons pas de chercher à rencontrer l'humble petite confidente de Notre-Dame de Lourdes. Dans un coeur à coeur intime, nous comprendrons mieux le sens de notre vie chrétienne. Nous accepterons les sacrifices que nous propose Notre-Seigneur.
Sainte Bernadette nous assure à tous et à toutes un charmant accueil.

N° 55. 1er décembre 1957

ECHOS ET NOUVELLES

STATISTIQUE PAROISSIALE
Donné en communication par la famille :
Baptême de l'enfant Évelyne Feyte, le 26 mai, à la maternité de Metz.
La paroisse éprouve la douleur de ne pouvoir enregistrer aucun baptême pour le mois d'octobre. Cette constatation est troublante et permet de diagnostiquer un mal qui peut être très grave.
Mariage :
Le 26 octobre : Maurice Kreyenborg-Michèle Vignert.
Sépultures :
Le 29 octobre, en la paroisse de Sarrebourg : Marie Collignon, âgée de 85 ans.
Le 3I octobre Augustin Aubertin, 43 ans, rue S.-Elloy.
Le 3 novembre L'enfant Lagrène, 5 mois, rue St-Elloy.

Les six manières d'avoir des embêtements AVEC M. Le CURE ou M. L'ABBÉ à l'occasion de la Communion Solennelle
- Négliger de faire inscrire ses enfants au Catéchisme au début de l'année scolaire, dès l'âge de 6 ans.
- Ne pas s'inquiéter des jours et des heures de Catéchisme pour les y envoyer régulièrement et ne pas veiller à l'étude de la leçon à la maison.
- Ne pas prendre garde à ce que les enfants assistent à la Messe et à Vêpres tous les dimanches et qu'ils y arrivent à l'heure et qu'ils s'y tiennent convenablement. (Pour cela, le mieux serait que les enfants accompagnent leurs parents.)
- Ne pas s'intéresser à leurs succès... à leurs insuccès, en allant voir de temps en temps le Prêtre chargé de leur enseignement religieux.
Ne pas s'efforcer de continuer au foyer l'atmosphère du catéchisme.
Croire les racontars des enfants sur ce qui se passe au catéchisme ou ce qui ne s'y passe pas sans aller s'informer près des personnes capables de renseigner.
Tous les ans, nous retrouvons les mêmes difficultés et les mêmes exigences ridicules de parents qui ne font pas leur devoir, mais à qui nous devrions accorder tous les droits.
Cela nous est impossible car, encore une fois, la Communion Solennelle n'est pas une comédie. VOTRE CURE.

Mes chers Paroissiens,
Au moment de l'année où nous fêtons Noël, beaucoup de religions anciennes célébraient la fête de la victoire du soleil. Le 25 décembre, en effet, les jours cessent de décroître et ils reprendront bientôt leur courbe ascendante. La lumière ne saurait être vaincue dans son combat avec la nuit, le soleil se lèvera toujours.
Avec la naissance du Christ, un jour nouveau s'est levé pour l'humanité. Saint Jean nous dit que « la vraie Lumière, celle qui éclaire tout homme, a fait ,son entrée dans le monde ». L'Evangile ne nous dit rien du temps de l'année où a eu lieu cette naissance. Mais on comprend que l'Église ait voulu la célébrer à l'époque de l'année où le déclin des jours cède à leur remontée et que Noël ait remplacé l'antique fête du soleil victorieux.
C'est dans l'éblouissement d'une grande lumière que les bergers de Bethléem ont entendu l'annonce de l'ange : « Aujourd'hui, il vous est né un Sauveur. » Quelques mois plus tôt, le vieux père de Jean-Baptiste avait chanté « la miséricordieuse tendresse de notre Dieu, qui nous amènera d'en haut la visite du soleil levant, pour illuminer ceux qui vivent dans la nuit ». Le Christ énoncera un jour, avec la calme assurance de celui qui sait qui Il est, cette affirmation bouleversante : « Je suis la Lumière du monde. » Et saint Pierre parle aux premiers chrétiens du jour qui commence à poindre.
Noël, fête de la lumière qui se lève, qui se lève sur le monde et qui se lève dans les cœurs. Les deux ne se séparent pas : le chrétien qui s'est laissé envahir et pénétrer par le Christ deviendra lui aussi lumière éclairante : « Que votre lumière brille devant les hommes... » Nous avons le redoutable privilège de pouvoir accueillir ou refuser de vivre dans la lumière. Que cette fête de Noël ne soit donc pas seulement un jour de réjouissances d'où, comme il arrive trop souvent, le Christ est pratiquement absent, oublié de ceux pour qui Il est venu. Des zones d'ombre immense s'étendent encore sur notre monde et se reforment sans cesse. Que, dans la lumière du Christ qui purifie notre regard, nous découvrions le vrai sens de notre vie, que nous sentions aussi la souffrance et l'appel de ceux qui vivent dans l'ombre et se laissent séduire par de fausses lumières. Car tout homme, quel qu'il soit, cherche une lumière pour se guider. Il dépend peut-être de nous, que tel ou tel ouvre les yeux à la vraie lumière. VOTRE CURE.

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