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Construction de l'église de Woippy
L'accident mortel du lundi 21 novembre 1848

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Jeudi 23 novembre 1848, "Le Courrier de la Moselle"
  - Un accident grave est arrivé avant-hier à Woippy. Une pierre de taille, qu'on élevait pour la construction de l'église de ce village, s'étant détachée, un malheureux ouvrier a été tué, dit-on, et deux autres blessés.

Dimanche 3 décembre 1848, "Le Vœu National"
  - Un cruel accident est arrivé dernièrement à Woippy, où, grâce à la munificence d'une pieuse et charitable propriétaire de l'endroit, s'élève une superbe église : tandis qu'on montait une des plus grosses pierres de l'église, un des crochets qui la soutenait a faibli, et la pierre, en tombant, a entraîné deux maçons, dont l'un, le fils d'un vigneron de Woippy, est resté mort sur place ; l'autre, qui est de Plappeville, y a été ramené dans un bien triste état.
Déclaration en mairie de Woippy
du décès du maçon François Charaux

« Le mardi 21 novembre 1848 à 11 heures, est décédé François Charaux, âgé de 34 ans, maçon, domicilié à Woippy où il est né, époux de Anne Bourguignon, âgée de 32 ans, sans profession, fils de Jean-Baptiste Charaux, âgé de 57 ans, vigneron, et de Geneviève Paulin, âgée de 56 ans, sans profession.
Décès déclaré par Joseph Charaux, 29 ans, propriétaire, frère ; et Joseph Paulin, 50 ans, jardinier, beau-frère. »

( Registres d'état civil de Woippy, année 1848, acte n° 63).
François Charaux et Anne Bourguignon s'étaient mariés à Woippy le 10 janvier 1843 et avaient eu un enfant, Nicolas, le 26 janvier 1844.
Devenue veuve, Anne Bourguignon se remaria le 20 novembre 1850 avec Louis Nicolas Mangenot de Bellevue et eut trois enfants :
Louis Nicolas (1851), Catherine (1854) et Nicolas (1859).
L'enfant de son premier lit, Nicolas Charaux, est décédé le 19 mars 1870 à Woippy, en temps que célibataire et caporal au 8 ème de ligne (A.D.M. 7 E 753).
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Dans son dernier testament du 26 septembre 1855, Mlle Rose Marcus donne à Nicolas Charaux, fils de François Charaux, six mille francs, sous la condition que sur ce legs de six mille francs, il sera fait une rente viagère de cent francs à Jean-Baptiste Charaux, son grand père ; et à sa mère, Anne Bourguignon, femme Mangenot, il lui sera fait également une rente viagère de cent francs (A.D.M. 48 E 175).

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