(1) On ne peut dire précisément où étaient la rue des Bons-Enfants et la Pierre-Bourderesse. Les changements effectués depuis la démolition des églises de St-Sauveur et de St-Jacques en 1564, pour la formation d'une place destinée aujourd'hui au marché aux légumes, ont dû faire perdre le souvenir de ces anciens lieux. Baltus rapporte, dans sa notice sur Philippe de Vigneulles, avoir vu une grosse pierre de dix-huit à vingt pouces d'épaisseur, taillée en carré long d'environ deux pieds de largeur, sur trois à quatre pieds de longueur, couchée prés de l'emplacement actuel de la fontaine Saint-Jacques. D'où il conclut que cette rue des Bons-Enfants était la même que la rue derrière St-Sauveur, qui formait un angle droit avec les rues de la Tête-d’Or et du Petit-Paris ou de Serignan ; en sorte que les deux maisons acquises et réunies par Philippe, ne pouvaient être que celle où pendait pour enseigne, à la fin du siècle dernier, un bras d’or. Bâtie à neuf par le sieur Louis Michelet, marchand, elle formait l’un des angles du carrefour. Cette maison, toujours à l’enseigne du Bras-d’Or, est occupée par M. Cropsal, épicier. |