| Retour page précédente |

TREFILOR
(quelques articles de journaux d'époque)

Jeudi 12 juillet 1934
Une nouvelle usine ?
On nous écrit : Le 13 juin 1933, a été constituée une Société à responsabilité limitée sous la raison sociale « Trefilor », avec siège à Woippy, ayant pour objet la tréfilerie de tous métaux, la fabrication de fils de fer, grillage, ronces artificielles, tissus métalliques et de tous objets semblables ou similaires, dans les anciens établissements Dubar, acquis par acte du même jour.
Le 9 juin 1934, a été constituée par le même une nouvelle Société à responsabilité limitée sous la raison sociale « Feromet », ayant pour objet la fabrication, le finissage, l’achat, la vente et la représentation de tous produits métalliques et métallurgiques, avec siège à Woippy, dans une partie des anciens établissements Dubar.
Directeur-gérant : Robert Weiller, 63, Heuduckstrasse, Sarrebrück.
En nous plaçant à un point de vue, il semble qu'avant l'autorisation de la Préfecture, la Chambre de commerce de Metz aura un avis à donner sur l'opportunité en Moselle de cette installation. M. le Préfet, de son côté, fera certainement faire une enquête, pas seulement en ce qui concerne les commodo et incommodo, au point de vue « national » d’un établissement étranger dans l’enceinte des fortifications de Metz, afin que Woippy ne devienne pas un nid d'ingénieurs, secrétaires et aveugles des usines Roechling.
Certains peu avertis des questions industrielles s’imagineront que l’installation à Woippy d’une tréfilerie exercera une heureuse influence sur le budget communal. Or tout le monde sait que les objets que les établissements Weiller se proposent de fabriquer à Woippy, sont déjà excédents par l’industrie française. Donc l’usine ne marchera jamais à plein, mais restera en veilleuse. Que cherchent alors les frères Weiller à Woippy ? (Journal Le Lorrain)

Mardi 2 avril 1935
On ne chôme pas. – Une usine de la localité, tout récemment installée, travaillant surtout le fil de fer, occupe des équipes d’ouvriers jours et nuits. (LL)

Dimanche 26 mai 1935
Etude de Me Jules ALLARD, notaire à Metz, place Saint-Louis n° 8.
« TREFILOR »
S. à r. l. à Woippy.
Aux termes du procès-verbal d’une délibération, dressé par Me ALLARD, notaire à Metz, le 10 mai 1935, l’assemblée générale extraordinaire des membres de la société à responsabilité limitée dite « TREFILOR » au capital de 100.000 francs, avec siège à Woippy a :
1° Nommé comme gérants, M. Paul SECHEHAYE, propriétaire, demeurant à Woippy, et M. Louis MANDEL, employé, demeurant à Metz, lesquels ont accepté lesdites fonctions.
2° Et apporté les modifications suivantes à l’avant-dernier alinéa de l’article 11 des statuts de ladite société :
Article 11, avant-dernier alinéa.
A part M. Robert WEILER, qui pourra représenter la société seul, M. Théodore WEILLER et les autres gérants, pour engager valablement la société, ne pourront agir que conjointement avec un co-gérant ou un des fondés de pouvoir nommés conformément à l’article suivant.
Des expéditions du procès-verbal de ladite délibération ont été déposées aux greffes du tribunal de commerce et du tribunal cantonal de Metz, le 23 mai 1935.
Pour extrait et mention, (Signé) : ALLARD. (LL)

Jeudi 5 septembre 1935
Nouvelles industrielles.
– Au moment où se termine la saison des mirabelles après les célèbres fraises et les groseilles, on constate avec plaisir qu’il y a aussi à Woippy, en plein centre agricole, des entreprises industrielles en activité, et particulièrement que l’usine « Trefilor » s’agrandit chaque jour.
En dépit de pronostiques pessimistes qui ont été publiés, cette fabrique de grillage et de toiles métalliques perfectionne en effet son outillage et occupe déjà actuellement plus de 60 ouvriers et employés.
Et on doit reconnaître en toute équité que ses dirigeants n’ont pas mérité les marques de méfiance dont ils ont été l’objet lorsqu’ils ont dû quitter la Sarre pour se réfugier dans notre pays, où leur installation ne peut nuire à qui que ce soit, bien au contraire.
C’est du moins l’avis de plusieurs maires des environs, de nombreux ouvriers, ainsi que d’importantes maisons de commerce de Metz et de toute la France, qui n’ont cessé d’entretenir avec les propriétaires de la Société « Trefilor » les meilleures relations depuis de longues années. (LL)

Samedi 10 avril 1937
Bal.
– Les ouvriers de « Tréfilor » invitent la population au bal qu’ils organisent dimanche, à 19 heures, dans la salle des fêtes du Lion d’Or. Grande tombola. (RL)

Samedi 23 octobre 1937
Bal.
– Le Football-Club de la Société Tréfilor organise demain dimanche un bal-musette dans la salle du café du Lion d’Or. Tous les jeunes gens y sont invités. (RL)

Jeudi 24 février 1938
Un événement se prépare...
– Le personnel de la Société Tréfilor organise le 13 mars, à 19 h., chez Stofflique, son bal annuel sous forme de grand bal masqué, sous la devise : « Un soir chez les apaches ». (LL)

Samedi 5 mars 1938
Election d’une reine.
– Aux sons de deux orchestres, dans la grande salle ou dans le bar spécialement aménagé après la superbe tombola, aura lieu la surprise du grand bal masqué du personnel de la Tréfilor : l’élection de la Reine des Apaches. Tout le monde féminin peut y concourir et l’assistance nombreuse et choisie assurera à la reine un succès sans pareil. Toute la population de Woippy est conviée à cette soirée, placée sous la devise : un soir chez les Apaches. (RL)

Dimanche 13 mars 1938
Bal masqué.
– C’est ce soir qu’aura lieu le grand bal maqué « Un soir chez les Apaches », organisé par les ouvriers et les employés de Tréfilor. Il y aura de nombreuses surprises : tombola et élection d’une reine. (RL)

Jeudi 17 mars 1938
Une soirée chez « Les Apaches ».
– Sous cette devise, les ouvriers et employés de la Société Tréfilor ont donné un grand bal masqué. La population de Woippy avait répondu largement à l’invitation qui lui était faite. Une belle tombola fut même tirée, qui comprenait des lots intéressants. Un bar bien achalandé put satisfaire les plus assoiffés. Le clou de la soirée fut l’élection de la reine. Le sort tomba sur Mlle Zimmermann, ses demoiselles d’honneur furent Mlles Stofflique et Paulin. Parmi l’assistance choisie, on remarquait les représentants de la Direction et de la Société Sportive Ouvrière. Le bal était d’ailleurs donné au profit de la caisse de la Société Sportive Tréfilor. Ce fut une belle manifestation, qui fut très réussie. (RL)

Mercredi 10 août 1938
Hyménée.
– Nous apprenons que le mariage de M. Robert Weiller, l’industriel bien connu, directeur de l’usine Tréfilor, à Woippy, avec Mlle Camille Servos, de Luxembourg, a eu lieu à Paris, hier 9 août.
C’est M. Dennery, commandeur de la Légion d’honneur, maire du XVe arrondissement, originaire de la Moselle, et cousin du marié, qui a tenu à unir lui-même les deux fiancés dont les familles sont très estimées dans la région.
Les employés et ouvriers de Tréfilor, qui ont pu apprécier, depuis plusieurs années, déjà, l’esprit de justice et la générosité de leur directeur, se sont joints aux nombreux amis qui ont félicité les mariés et leur ont offert leurs vœux sincères de bonheur.
Et le bureau de bienfaisance de Woippy, auquel un don important a été remis, à l’occasion de ce mariage, a exprimé au directeur de l’usine, dont l’activité est si heureuse pour la commune, ses remerciements très vifs pour son geste large envers les déshérités du pays. (LL)

Dimanche 4 juin 1939
Etude de Me Jules ALLARD, notaire à Metz.
TREFILOR
Société à r. l. à Woippy.
AUGMENTATION DU CAPITAL SOCIAL
I. – Aux termes d’une délibération en date du 3 mai 1939, constatée par un procès-verbal dont copie est annexée à la minute d’un acte de déclaration de souscription, libération et répartition reçu par Me Allard, notaire à Metz, le 12 mai 1939, l’assemblée générale extraordinaire des associés de la Société à responsabilité limitée, dite « TREFILOR », dont le siège est à Woippy, a décidé que le capital de cette société, lequel était alors de 100.000 francs, serait augmenté de 400.000 fr. par émission au pair, contre espèces, de 400 parts nouvelles de 1.000 fr., payables lors de leur souscription, et que, par suite, ce capital social serait porté à 500.000 fr.
II. – Suivant acte reçu par Me Allard, notaire sus-nommé, le 12 mai 1939, les gérants de la Société à responsabilité limitée dite « TREFILOR » ont déclaré : que les 400 parts nouvelles dont la création a été décidée par l’assemblée générale précitée, ont été souscrites et libérées intégralement par les 3 propriétaires de parts anciennes, et quelles se sont trouvées toutes souscrites, libérées et réparties de la manière suivante, savoir :
  1° 280 parts par M. Hermann WEILLER, ci-après nommé, qui a versé la somme de 280.000 fr.
  2° 80 parts par M. Robert WEILLER, ci-après nommé, qui a versé le somme de 80.000 fr.
  3° Et 40 parts par M. Théodore WEILLER, ci-après nommé, qui a versé la somme de 40.000 fr.
Ensemble : 400.000 fr., auquel acte sont intervenus les 3 souscripteurs qui en ont reconnu l’exactitude.
III. – Par une délibération en date du 17 mai 1939, constatée par un procès-verbal dont copie a été déposée pour minute à Me Allard, notaire, par acte du 24 mai 1939, l’assemblée générale des associés de la société a :
  1° Reconnu la sincérité de la déclaration de souscription, libération intégrale et répartition faite par les gérants de ladite société, aux termes de l’acte reçu par ledit Me Allard, notaire, le 12 mai 1939, et constaté que l’augmentation de capital est définitivement réalisée ;
  2° Par suite de l’augmentation de capital, modifié et remplacé ainsi qu’il suit l’art. 7 des statuts :
Art. 7. – Le capital social est fixé à 500.000 fr. et divisé en 500 parts de 1.000 fr. chacune, entièrement libérées, dont 100.000 fr. formant le capital originaire et 400.000 fr. représentant l’augmentation de capital opérée par l’émission de parts nouvelles, ainsi qu’il résulte des délibérations de l’assemblée générale extraordinaire des associés en date des 3 et 17 mai 1939.
Ces 500 parts ont été attribuées et appartiennent, savoir :
350 parts à M. Hermann WEILLER, négociant, demeurant à Philadelphie (Etats-Unis d’Amérique), Manor Road n° 8210 Elkins Park.
100 parts à M. Robert WEILLER, industriel, demeurant à Metz, avenue de Nancy, n° 37.
Et 50 parts à M. Théodore WEILLER, industriel, demeurant à Metz, rue de Pont-à-Mousson, n° 8.
Total : 500.
Deux expéditions tant des procès-verbaux des délibérations prises par l’assemblée générale les 3 et 17 mai 1939, que de l’acte notarié du 12 mai 1939, ont été déposées le 2 juin 1939 au greffe du Tribunal de commerce de Metz.
Pour extrait et mention.
Signé : ALLARD, notaire. (LL)

| Retour page précédente |