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Quelques informations sur la famille ERPELDINGER
 
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La famille ERPELDINGER est à l'origine du Musée de Gravelotte en 1875




Extrait de la plaquette ci-dessous (1959 - pages 7 et 8)

LE MUSEE DE GRAVELOTTE
    À quelques kilomètres de Metz, la route de Paris traverse de vastes plateaux, désormais déserts et silencieux, parsemés de monuments, de stèles commémoratives, d'innombrables tombes anonymes !
    C'est en ces lieux que se déroula la lutte gigantesque qui mit aux prises les 16 et 18 août 1870 près de quatre cent mille Français et Allemands, dont 70.000 tombèrent en quelques heures de furieux combats.
    Je ne puis, dans ce bref exposé, rappeler les péripéties de ces batailles xdéterminantes», dont les conséquences ont retenti dans un enchaînement dramatique, jusqu'à nos jours, bouleversant l'histoire du monde, en opposant France et Allemagne, allumant des haines difficiles à apaiser, mettant même en péril notre commune civilisation !
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    Gravelotte, pivot du mouvement des armées, donna son nom à l'ensemble de ces combats.
    Son musée, créé en 1875 par Monsieur Erpeldinger, de Metz, trouva l'essentiel de ses collections, armes, uniformes, matériels, trophées et documents, sur le champ de bataille même ! L'affluence sans cesse croissante d'anciens combattants, de pélerinages, de touristes, allemands en grosse majorité, amena en 1908 « L'Association allemande pour l'entretien des tombes » à s'en assurer la propriété : Sur l'emplacement actuel, un beau bâtiment flanqué de tourelles à meneaux abritait des richesses ! Placé sous séquestre en 1918, le Musée fut remis à la Municipalité de Gravelotte. Des exhumations et regroupements de tombes permirent, de 1925 à 1930, le recueil d'émouvantes reliques qui trouvèrent leur place dans les collections.
    De Septembre à Novembre 1944, Gravelotte se trouva dans le « no man's land », entre Allemands et Américains : Ruiné par les obus, ravagé par les intempéries, pillé par les combattants, le musée paraissait voué à un anéantissement total et définitif. Mais les Lorrains n'ont jamais connu le renoncement, le découragement !
    Un musée provisoire inauguré en 1952 abritera dans une mauvaise baraque les épaves sauvées du désastre et soigneusement restaurées. Et, depuis Avril 1958, toujours sur le même emplacement, un magnifique bâtiment permet l'exposition d'un incomparable ensemble de documents, d'armes dont la fameuse mitrailleuse de Reffeye, d'uniformes authentiques, de trophées !
    Une abondante iconographie recrée avec exactitude l'atmosphère de ces luttes impitoyables et permet d'imaginer les épisodes les plus célèbres et les plus héroïques, à l'endroit même où ils se sont déroulés. De plus, un extraordinaire diorama, fruit de longs et minutieux travaux, évoque un « moment » de la bataille du 18 août à l'aile gauche française. La valeur historique et artistique de ce diorama est indiscutable et suscite l'admiration des visiteurs.
    Enfin, une « section américaine 1944 » rappelle les combats livrés par l'Armée Patton, pour la Libération de Metz, sur ces mêmes champs de bataille.
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    Telle est l'œuvre accomplie, avec piété, depuis 1945, par les Municipalités de Gravelotte, les « Amis du Musée », avec l'appui d'innombrables dévouements, l'aide précieuse de maintes bonnes volontés, le soutien moral du « Souvenir Français », le secours de l'Armée, le patronage du Musée de l'Armée (Musée des Invalides) ! Je me fais un devoir de ne citer aucun nom ! Chacun de ces bons ouvriers gardera en son coeur la fierté d'avoir contribué à une oeuvre qui dépasse indéniablement le plan patriotique et national, et qui, exaltant nos valeureux combattants de 1870, honore par là même la France.
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    Dans une admirable étude, « La France et son Armée », (Librairie Plon-1938), le Colonel Charles de Gaulle jugeant cette Armée Impériale, en soulignaitles vertus guerrières par de nombreux exemples. Il concluait ainsi :
    « Troupe vaillante qui tâche à force de courage de vaincre le mauvais destin...
    « Troupe consciente de ce qu'elle vaut ...
    « Troupe solide dont aucun revers n'entame la bonne volonté ...
    « Troupe habile aux armées ...
    « Troupe fidèle qui paye de son humiliation et de sa misère des fautes qui ne sont pas les siennes ...
    « Pauvre troupe, dont les malheurs injustes demeurent comme une ineffaçable leçon dédiée à ceux qui gouvernent et à ceux qui commandent ! »
    Victoires de 1918 et 1945, revers et défaillances de 1940 ! Qui gouvernait alors ? Qui commandait ?
    La leçon de Gravelotte ne laisse pas d'émouvoir le visiteur Français qui s'attarde, pensif, devant les impressionnantes collections du musée restauré.

METZ - Août 1959
Général Jean COLIN (C.R.)
Président des « Amis du Musée de Gravelotte ».



Mardi 18 août 2020










Dans les Mémoires de l'Académie de Metz, 2010, pages 151 - 170, voir l'étude de M. Denis SCHAMING, "Gravelotte, Du musée de guerre au mémorial mosellan" :
Page 153 : 1875 la naissance du musée.
(...) Le premier musée de Gravelotte est issu d'une initiative totalement privée. En effet, dès les premières années de l'Annexion, un Kriegsmuseum, un Musée de guerre, fut créé en 1875 par un particulier, Victor Erpeldinger, commerçant à Metz. ce musée fonctionna - évidemment sous des formes et statuts différents - jusqu'en 2000, date à laquelle le Conseil général de la Moselle décida de sa fermeture, pour mieux préparer sa renaissance.
(...) Victor Erpeldinger (initialement domicilié à Woippy près de Metz) et sa sœur Elisabeth - des Lorrains de souche - possédaient l'immeuble et les collections qui y étaient présentées.
(...) etc.



Généalogie succincte de la famille Erpeldinger :

Jean Erpeldinger (8 février 1830 Boust - 12 juillet 1896 Metz)
et Elisabeth Junger (1831 Stuckange - 28 février 1919 Woippy)
- Marie (1858 - 1932)
- Victor (1861 - 1925)
- Elisabeth (1867 - 1930)
- Marie Adélaïde (1874-1957)


Mardi 25 février 1919 (Le Lorrain)
 
Jeudi 6 mars 1919 (Le Lorrain)

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